Bruno Clermont : «Un discours fondateur qui intervient malheureusement tard dans le processus»

Le général Bruno Clermont réagit sur le discours de Vladimir Poutine : «Un discours fondateur qui intervient malheureusement tard dans le processus».

Transcript

00:00 -En tout cas, il était indispensable qu'il prenne la parole.

00:03 Il a pris la parole assez rapidement.

00:05 Il s'est adressé à trois types de populations.

00:08 D'abord, la nation russe.

00:09 Nombreux devaient être ceux qui l'écoutaient.

00:12 Des événements exceptionnels se déroulent.

00:14 Il a dit "c'est moi ou K.O."

00:16 Il a rappelé que c'était l'ordre,

00:18 et l'ennemi en face serait le K.O.

00:20 Ensuite, il s'est adressé aux forces russes

00:23 en leur rappelant qu'il était le chef des armées légitimes

00:26 et qu'il avait besoin d'eux pour défendre la patrie,

00:29 et qu'il avait besoin de ressusciter

00:31 face à l'influence de Prigojin.

00:33 Il bascule du côté de Prigojin,

00:35 "ça serait la catastrophe, on n'en est pas là."

00:38 Enfin, il s'est adressé à Prigojin indirectement.

00:41 Il a parlé au Wagner en demandant à ceux

00:44 qui le rappelant leur devoir,

00:45 qui était de servir la Russie et pas de lutter contre la Russie.

00:49 Un discours fondateur qui, malheureusement,

00:52 intervient tard dans le processus,

00:54 puisqu'il a laissé Prigojin prendre du pouvoir,

00:57 avoir beaucoup d'autonomie,

00:59 et finalement, la créature Prigojin,

01:02 qui a été la sienne, qui l'a créée il y a 10 ans

01:04 et avec laquelle il est ami depuis 20 ans,

01:07 se retourne contre lui avec des buts

01:09 qui ne sont pas des buts de rétablir la démocratie en Russie,

01:13 qui sont des buts plutôt d'une ligne beaucoup plus dure

01:16 que celle de Poutine dans la guerre contre l'Ukraine,

01:19 car c'est de ça qu'il accuse les généraux russes

01:22 et de ne pas faire ce qu'il faut pour gagner cette guerre.

01:25 [Musique]

01:28 [SILENCE]