Les Vraies Voix - Émission du 26 juin - Vidéo Dailymotion

Sud Radio

Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Madi Seydi, Tom Connan, Brice Couturier, journaliste pendant 20 ans à France Culture et collaborateur occasionnel au Point et Vladimir Fedorovski, écrivain russo-ukrainien auteur de Sorge, un espion pour l’éternité publié chez Balland. Diplomate sous Gorbatchev, il a été porte-parole de la résistance lors du coup d'État du 19 août 1991.  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David  du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-26##

Transcript

00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.

00:00:06 Bienvenue les amis, on est ravis de vous retrouver comme chaque lundi, c'est toujours une vraie

00:00:12 joie d'être avec vous, avec Philippe David, jusqu'à 19h.

00:00:16 Ça va bien.

00:00:17 J'ai rien dit.

00:00:18 Mais je vous ai répondu, c'est votre question, c'est pour ça.

00:00:20 Non mais j'essaye d'être surprenante, j'essaye pour une fois de ne pas vous poser la même

00:00:24 question puisque vous allez me donner la même réponse.

00:00:26 Et vous comment ça va ?

00:00:27 Très bien.

00:00:28 Oh bah c'est très bien.

00:00:30 Santé et c'est tendu.

00:00:32 C'est ce que je dis à son ventre régulièrement, soyez tendu.

00:00:37 J'ai la peau du ventre bien tendue.

00:00:39 Trop même.

00:00:40 Merci petit Jésus.

00:00:41 Absolument.

00:00:42 En tout cas, votre numéro 0826 300 300, vous voyez, on est déjà dans la bonne humeur

00:00:48 dans cette émission, ça ne nous empêchera pas de traiter l'actu avec vous.

00:00:52 Allez au sommaire de cette émission, on va revenir sur les propos de l'actrice Marion

00:00:56 Sillard qui a fustigé le gouvernement sur Instagram suite à la dissolution du collectif

00:01:01 soulèvement de la terre pour agissements violents allant contre des personnes et des

00:01:04 biens.

00:01:05 L'actrice dénonce une dérive sécuritaire du gouvernement couplée à une incapacité

00:01:10 de nous protéger des conséquences du changement climatique, dit-elle.

00:01:13 La réponse a été immédiate, les internautes lui ont opposé le poids de son empreinte

00:01:18 carbone, Philippe.

00:01:19 Oui, et on peut dire que c'est une grosse empreinte et un gros poids.

00:01:22 Vacances sur des yachts, vol en jet privé, villa à Los Angeles, des contradictions que

00:01:27 l'actrice ne contredit pourtant pas.

00:01:29 Et dans cette situation, certains experts estiment qu'il faut absolument que les stars

00:01:33 arrêtent de s'engager pour le climat parce que même avec les meilleures intentions du

00:01:37 monde, il faut un tort considérable à la cause.

00:01:39 Alors, est-ce que vous en avez marre de tous ces donneurs de leçons qui vous disent qu'il

00:01:43 ne faut plus manger de viande, plus manger de poisson ? Oui, ça a été dit la semaine

00:01:46 dernière qu'il ne faut plus prendre votre vieille voiture diesel alors que vous n'avez

00:01:50 pas les moyens de changer et que les mêmes font des voyages en jet privé ou en yacht

00:01:55 et que ça ne leur pose aucun problème.

00:01:56 Vous en avez assez ? Vous trouvez que c'est normal qu'ils aient les moyens de bien vivre

00:02:00 et bien qu'ils vivent bien ? Dans les deux cas de figure, venez témoigner au 0826 300

00:02:04 300.

00:02:05 Et à cette question, les ultras de l'écologie, sont-ils aussi des gros polvers ? Vous dites

00:02:09 oui à 94%.

00:02:10 C'est une majorité.

00:02:11 Oui, je crois.

00:02:13 0826 300 300 et puis notre coup de projecteur des vrais voies après la tentative de rébellion

00:02:19 avortée contre la Russie menée par la milice Wagner ce week-end, en tout cas ce samedi,

00:02:24 par son chef Evgeny Progojin.

00:02:27 On attendait la réélection de Vladimir Poutine à sa prise de parole vers 13h00 sur le 11e

00:02:33 forum pour les ingénieurs du futur.

00:02:34 Le président n'a pas mentionné le cas Wagner.

00:02:36 Une solution et une situation qui pourraient affirmer ou affléchir son autorité.

00:02:41 Il avait promis, je cite, de punir les traîtres pour l'heure.

00:02:45 Plus aucune nouvelle du patron de la milice depuis samedi soir.

00:02:50 Effectivement, Cécile, depuis l'annonce du Kremlin, annonçant qu'Evgeny Progojin

00:02:54 allait se rendre en Bièleau, Russie, sa localisation n'est plus connue.

00:02:58 Le quartier général du groupe Wagner vient d'assurer dans un communiqué que malgré

00:03:01 les événements, je cite, il continue à opérer normalement, conformément à la législation

00:03:06 de la Fédération de Russie, alors que le sort de la milice serait sondé mentellement

00:03:10 et son intégration, pour ceux qui le veulent bien, dans l'armée russe avec un contrat.

00:03:14 Alors est-ce que pour vous, Poutine est en train de vaciller ? Ou est-ce qu'il a repris

00:03:17 le commandement ? Est-ce que vous pensez qu'on va peut-être vers la guerre civile en Russie

00:03:21 ou vers une grande période d'incertitude, dont tous les cas de figure, appelés au 0826-300-300 ?

00:03:27 Et Vladimir Poutine, est-il en train de vaciller ? Vous dites non, 90%.

00:03:31 C'est là aussi où on a envie de vous entendre.

00:03:34 On vous attend au standard, on vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.

00:03:37 Les vraies voix sud-radio.

00:03:39 Et on commence forcément par le patron, le taulier, le chef, le chef, c'est un peu le

00:03:45 chef, notre chef à nous.

00:03:47 Le taulier, c'est sur le nom de Johnny, vous avez un côté Johnny.

00:03:49 Mais, mais, mais, Philippe Gérard, nous avons aussi de la culture.

00:03:53 Mais votre déhanché, moi, je...

00:03:55 Non, non, mon déhanché est nul, surtout en ce moment, j'ai un terrible mal au rein.

00:04:01 Mais j'espère que ça ne va pas monter jusqu'à l'intérieur.

00:04:05 On se demande ce que vous faites de vos week-ends, Philippe, est-ce que ça va ?

00:04:08 Je me demande aussi ma chère Cécile.

00:04:10 J'aurais peut-être une théorie du complot, je pense que Philippe Gérard, en fait, c'est

00:04:14 Johnny Hallyday.

00:04:15 Il a un peu changé, mais pas tant que ça finalement.

00:04:18 Un mois après, on a le même âge, je vous en chère.

00:04:21 Un mois et demi près.

00:04:22 À mon avis, c'est...

00:04:23 C'est le même âge.

00:04:24 Qui a à vous signaler qu'il y en a un qui est beaucoup plus en forme que l'autre ?

00:04:27 La question, c'est lequel finalement ?

00:04:31 Il y en a un qui chante moins bien que l'autre.

00:04:34 Oui, mais vous faites chanter les autres, Philippe.

00:04:37 Madi Seydil !

00:04:38 Madi Seydil est avec nous.

00:04:41 Chantez, vraiment, chantez.

00:04:43 Conseillère en communication d'influence et auteur de Française venue d'ailleurs publier

00:04:48 chez Stock.

00:04:49 Ça va, ça va, Madi ?

00:04:50 Très bien.

00:04:51 Bienvenue sur Sud Radio.

00:04:52 Et j'en profite pour citer le livre de notre ami Tom, Pollution, chez Albain Michel, et

00:04:57 celui de Philippe, pendant qu'on y est, Libre, propos d'un inclassable, publié chez Nouvelle

00:05:00 Librairie.

00:05:01 Pas de livre à présenter, Philippe de Gabayel ?

00:05:02 Non, non, le dernier est très vieux.

00:05:04 Il était post-passé par Philippe Bilger.

00:05:07 Il n'est pas si vieux que ça.

00:05:09 Oui, mais il est sorti en 2019.

00:05:11 Donc, c'est pas grave.

00:05:12 C'est pas si vieux.

00:05:13 Bientôt, vous me ferez le jour du mot.

00:05:15 La veste, l'enfer.

00:05:16 Et notre vraie voix du jour, c'est Fabrice qui nous appelle d'Allemande, en Lenne.

00:05:22 Bonsoir, Fabrice.

00:05:23 Bonsoir, Fabrice.

00:05:24 Bonsoir, bonsoir à toutes les sessions.

00:05:25 Bonsoir à toute l'équipe.

00:05:26 Ravie d'être parmi vous.

00:05:27 Eh ben, on est ravis aussi, Fabrice.

00:05:30 Parlez-nous un peu de vous, Fabrice.

00:05:33 Je suis un petit commerçant du secteur.

00:05:36 Et pourquoi petit ? Vous êtes un commerçant ?

00:05:38 Commerçant, oui, du secteur de soissons.

00:05:40 Et vous vendez quoi ?

00:05:42 De l'outillage.

00:05:43 Ah, ma passion.

00:05:44 J'adore l'outillage.

00:05:45 Moi, c'est utile.

00:05:46 J'adore ça.

00:05:47 C'est clair que là, je pourrais passer ma journée à acheter des outils.

00:05:51 Vous parlez d'outillage, elle devient marteau.

00:05:53 Mon Dieu.

00:05:54 Ne riez pas, Fabrice.

00:05:55 Ne l'entraînez pas.

00:05:56 Je le dis à chaque fois.

00:05:57 Non, ça m'envoie.

00:05:58 Là, je suis en train de vous prendre en tenaille.

00:06:01 J'en ai pas assez outillé pour le faire taire.

00:06:04 Oui, c'est pas mal.

00:06:06 Madi, une vanne pourrie ?

00:06:07 Non, non, des pourries, je laisse moi les autres.

00:06:10 C'est ça.

00:06:11 Je ne me sens pas visé.

00:06:12 Fabrice, en tout cas, vous êtes le bienvenu avec nous.

00:06:14 Vous êtes notre vraie voix auditeur aujourd'hui.

00:06:16 On est ravi de vous accueillir.

00:06:17 Et bien entendu, vous pourrez commenter l'actu avec nous.

00:06:20 Allez, tout de suite.

00:06:21 La petite info du jour.

00:06:24 La petite info du jour, écoutez.

00:06:27 Est-ce que ça vous parle, cette musique ?

00:06:32 Un anniversaire.

00:06:33 C'est le 26 juin 1997.

00:06:35 Peter Pan.

00:06:36 Pas du tout.

00:06:37 Presque.

00:06:38 La publication du premier tome de la saga Harry Potter.

00:06:41 Bien sûr, initialement tiré à 500 exemplaires, le livre de Joanne Rawlings.

00:06:47 Elle est la plus vendue, la plus traduite et la plus lue dans le monde.

00:06:51 Ce qui est quand même assez dingue.

00:06:53 Et vous savez combien elle touche de droit ?

00:06:54 Parce que c'est intéressant.

00:06:55 Moi aussi, j'aimerais être Joanne Rawlings.

00:06:58 90 millions de dollars par an.

00:07:01 Elle l'émérite.

00:07:03 Elle l'émérite largement.

00:07:04 Et surtout, on vous rappelle quand même qu'il y a plein de maisons d'édition qui ont refusé ces premières épreuves.

00:07:09 Ils avaient le décret.

00:07:10 Voilà, exactement.

00:07:11 Allez, tout de suite, le réquisitoire de notre procureur préféré.

00:07:14 Les vrais voix Sud Radio.

00:07:16 Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.

00:07:20 Et on a parlé de "J'ai la peau du ventre", bien entendu.

00:07:22 Toujours un tube des années 70, le remaniement, tu veux ou tu veux pas ?

00:07:27 Oui, alors je sais bien que l'une des expressions les plus fortes du pouvoir, c'est de faire attendre les gens.

00:07:37 Et il y a une nouvelle de Villiers de Liladon, face à moi bien sûr, et c'est s'ils connaissent ce grand doute du 19e siècle.

00:07:47 Villiers de Liladon, qui est quelqu'un qui a décrit...

00:07:52 On le connaît évidemment, c'est une oeuvre complète.

00:07:54 Il avait écrit une nouvelle très remarquable qui s'appelait "La torture par l'espérance".

00:08:03 Et il montrait à quel point espérer...

00:08:06 C'est effectivement remarquable.

00:08:08 Espérer, ça peut être terrible lorsqu'on attend quelque chose qui n'arrive pas.

00:08:14 Et je pense à ces ministres qui ne savent pas s'ils vont rester en place ou s'ils vont être remplacés.

00:08:22 Et je trouve que dans l'attitude d'Emmanuel Macron, comme je l'avais écrit ce matin,

00:08:28 il y a face à elle une impassion civique, il y a une fragilité politique et il y a une déstabilisation professionnelle.

00:08:38 Je me demande si en définitive, cette manière dont Emmanuel Macron fait entendre une décision

00:08:45 qui confirmera peut-être Elisabeth Borne, si elle est si fine que cela,

00:08:51 en réalité je crains qu'elle exacerbe le pays, qu'elle nourrisse une impatience qui devient dangereuse

00:08:58 et en définitive que politiquement elle est de mauvais effet.

00:09:03 - Madi, ça y est dit ? - Oui, Madi.

00:09:05 - Remaniement pour vous à venir ?

00:09:07 - Je n'attends plus honnêtement, je n'attends plus, mais c'est vrai que c'est terrible.

00:09:11 Au moins pour ceux qui sont déjà aux affaires, mais aussi pour ceux qui espèrent rentrer.

00:09:16 Finalement, il y en a beaucoup qui espèrent qu'on les appelle pour leur dire qu'ils partent.

00:09:22 - On sait à peu près ceux qui devraient partir, mais...

00:09:25 - Ça doit être difficile, Tom Conan aujourd'hui, de savoir qu'il pourrait y avoir un remaniement

00:09:29 et de se dire est-ce qu'on continue de travailler ou pas ?

00:09:32 - Oui, j'espère quand même qu'ils vont continuer à travailler dans tous les cas,

00:09:35 mais en espérant faire peut-être un peu moins de conneries.

00:09:38 Ce qui m'a paru quand même frappant récemment, on l'a sans doute évoqué déjà ici,

00:09:42 mais vous savez, c'est la réforme des retraites, qui a été évidemment très compliquée depuis quelques mois.

00:09:46 - Ah bon ? - Et malgré tout...

00:09:48 - On n'était pas rendu compte. - Voilà, comme on le sait, le Conseil international des retraites,

00:09:50 le COR, a considéré que ce n'était pas suffisant et qu'on serait déjà en déficit d'ici 2030.

00:09:54 Donc évidemment, si les réformes de ce type continuent dans ce sens à l'avenir,

00:09:58 ça ne va pas être très jojo.

00:10:00 Et je pense que ce sera compliqué pour Macron de trouver quelqu'un qui soit susceptible de remplacer Borne.

00:10:03 - Oui, en tout cas, on aimerait... - Mais d'autant plus que...

00:10:05 - Feuille en rouge. - Pardon, Cécile.

00:10:07 - Il semble, d'après les personnes bien informées,

00:10:11 qu'Elisabeth Borne pourrait être probablement reconduite

00:10:15 si des ministres, eux, allaient être remplacés.

00:10:19 - Ce qui est bien, c'est qu'il y a des ministres qui vont être remplacés, on ne s'en rendra même pas compte.

00:10:22 Parce que personne n'a l'école à l'année dernière.

00:10:24 - Oui, j'ai une question, Vilier de Liladon a une chance d'être nommé au gouvernement.

00:10:28 - Oh ! - Mais je vous recommande cette belle nouvelle,

00:10:31 "La torture par l'espérance".

00:10:33 - Voilà, c'est ça. Ça veut tout dire. Réfléchissez à ce titre.

00:10:36 - Et on comprend bien ce que je fais.

00:10:40 - On n'est pas sûr de comprendre, mais on pense qu'on comprend.

00:10:42 - Vous savez, faites une introspection, on revient dans un instant.

00:10:46 - Essayez d'imaginer, Philippe, avant de connaître l'amour de votre vie, Isabelle,

00:10:51 vous étiez peut-être dévireux d'avoir du succès auprès d'une femme.

00:10:55 C'est ce que j'appelle "La torture par l'espérance".

00:10:58 - C'est pas mal, c'est pas mal.

00:11:00 Eh bien, "La torture par l'espérance", ce sera peut-être notre prochain débat dans quelques instants.

00:11:05 On reviendra sur les propos de l'actrice.

00:11:08 Les ultras de l'écologie sont-ils aussi de gros pollueurs ?

00:11:12 Marion Cotillard en a parlé ce week-end sur son compte Instagram.

00:11:17 Et juste avant, ce sera Félix Mathieu.

00:11:19 On vous souhaite la bienvenue avec Philippe Bilger, aujourd'hui dans nos Vrais Voix,

00:11:23 avec Madi Saïdi et Tom Conan.

00:11:25 Et vous, au 0826 300 300, comme Fabrice, qui nous appelle de l'Aine,

00:11:28 qui est une de nos Vrais Voix auditeurs.

00:11:31 Et puis on va revenir dans quelques instants sur le soutien absolu apporté par Marion Cotillard

00:11:36 au soulèvement de la terre, récemment dissous par le gouvernement, ce collectif.

00:11:41 Et elle revient en total désaccord avec le gouvernement.

00:11:45 Elle tacle vraiment.

00:11:47 En tout cas, dites-nous ce que vous en pensez avec cette question du jour.

00:11:50 Est-ce que finalement, les ultras de l'écologie sont-ils aussi de gros pollueurs ?

00:11:54 Pour l'instant, vous dites oui. En majorité, à plus de 93%.

00:11:57 Allez, bienvenue à tous. Tout de suite, les 3 mots dans l'actu.

00:11:59 Les Vrais Voix Sud Radio.

00:12:01 Et c'est avec Félix Mathieu. Bonsoir, cher Félix.

00:12:03 Bonsoir, Morne.

00:12:04 Et vos 3 mots dans l'actu sont normalité, stupéfiant et candidature.

00:12:08 Une apparence de normalité en Russie, deux jours après le soulèvement du groupe Wagner.

00:12:12 Dans une nouvelle vidéo, Vladimir Poutine parle économie et industrie, comme si de rien n'était.

00:12:16 On ne peut pas déplorer les enfants tués dans les quartiers

00:12:19 et glorifier la consommation récréative de stupéfiants.

00:12:22 Mobilisation antidrogue d'Emmanuel Macron, qui veut lancer à Marseille

00:12:26 les amendes simplifiées payables immédiatement.

00:12:28 Et puis, tout le monde est d'accord pour une 3e candidature d'Emmanuel Macron,

00:12:33 selon Roselyne Bachelot. Oui, oui, tout le monde, même vous, le 1er intéressé,

00:12:37 assure pourtant qu'il n'en rêve pas en se rasant.

00:12:40 Les Vrais Voix Sud Radio.

00:12:43 Uwajayimai, druzie. Pazdravlyouvas s nacholom rabota...

00:12:48 Je vous félicite d'avoir lancé ce forum industriel de la jeunesse pour les ingénieurs du futur.

00:12:54 Vladimir Poutine, comme si de rien n'était, ou presque.

00:12:58 Le président russe est réapparu aujourd'hui dans une vidéo, sans un seul mot,

00:13:01 sur la mutinerie de samedi.

00:13:03 Réapparition aussi du ministre de la Défense,

00:13:05 mis en cause par le chef du groupe Wagner, Prigojin.

00:13:08 Très affaibli par cette crise, Sergeï Shoigu s'est mis en scène

00:13:12 en train d'inspecter ses troupes sur le front ukrainien.

00:13:14 Une apparence de normalité à Moscou, malgré le jour chômé,

00:13:18 comme en témoigne Arnaud Dubien, directeur de l'observatoire franco-russe,

00:13:22 qui est sur place dans la capitale russe.

00:13:24 Et pourtant, selon lui, cette crise pourrait bien laisser des traces.

00:13:27 C'est tout le mythe ou l'image de la verticale du pouvoir,

00:13:30 de la stabilité, qui était déjà écornée, mais qui sont battues en brèche.

00:13:33 Une vérité assez crue, qui n'est peut-être pas très connue au-delà de Moscou,

00:13:36 c'est que finalement, si, ils auraient pu aller jusqu'au Kremlin.

00:13:39 Ce n'était pas forcément leur objectif, mais ce qu'a révélé cette crise,

00:13:42 c'est que ces colonnes auraient pu aller plus loin.

00:13:45 À un moment, la sécurité de la capitale, et c'est aussi assez humiliant, je pense,

00:13:49 dépendait des détachements de Chechnya, de Monsieur Kadirov,

00:13:52 qui était probablement le seul à pouvoir les arrêter.

00:13:54 Tout ça va laisser des traces dans les esprits.

00:13:57 Comment les élites, qui sont au cœur du système, vont réévaluer le rapport de force ?

00:14:01 Est-ce qu'elles voient toujours Poutine comme le garant du système,

00:14:04 ou comme quelqu'un de très affaibli ?

00:14:06 La population, si on fait un parallèle, une comparaison, n'est pas sortie dans les rues,

00:14:10 comme en 1991, lors du putsch à Moscou, pour soutenir Poutine.

00:14:13 Le directeur de l'observatoire franco-russe Arnaud Dubien,

00:14:16 au micro de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio ce matin,

00:14:19 prit Gaujine, en tout cas mis fin à la rébellion samedi soir,

00:14:22 en échange d'une immunité pour lui et ses hommes,

00:14:24 après la médiation du président biélorusse.

00:14:26 Pourtant, selon les agences de presse russes,

00:14:28 l'enquête criminelle qu'ils visent pour appel à la mutinerie armée est toujours en cours.

00:14:33 Par ailleurs, le groupe Wagner va continuer d'opérer au Mali et en Centrafrique,

00:14:36 assure le ministre russe des Affaires étrangères.

00:14:39 - Réaction, je voudrais vous faire réagir à la vraie voix sur le Mali et la Centrafrique,

00:14:43 et en plus on a la chance d'avoir Madi avec nous,

00:14:45 qui était le précaré français.

00:14:47 Est-ce que si maintenant Wagner n'a plus le soutien de l'état russe,

00:14:50 la France ne pourrait pas en profiter, l'armée française,

00:14:53 pour reprendre le dessus par rapport à Wagner ?

00:14:55 Philippe Bilger.

00:14:57 - Sûrement, et je crois me rappeler une époque où Poutine indiquait

00:15:01 qu'il n'avait rigoureusement rien à voir avec Wagner,

00:15:05 et que Wagner il ne connaissait pas.

00:15:07 Et on voit à quel point il a été fragilisé par Wagner,

00:15:11 mais Madi est beaucoup plus doué que moi pour répondre à cette question.

00:15:15 - Je ne sais pas, je n'ai pas la prétention d'être plus doué,

00:15:18 mais je crois que la relation entre la France et le Mali est sacrément...

00:15:24 - Touchée. - Touchée.

00:15:25 - Il y a aussi la Centrafrique. - Et depuis très longtemps.

00:15:27 - Il y a aussi la Centrafrique. - La Centrafrique aussi, et depuis très longtemps.

00:15:30 Donc je ne sais pas si ça va changer quelque chose,

00:15:33 alors évidemment la France va tenter de jouer sa carte,

00:15:35 et d'ailleurs on a très vite vu le président en reparler,

00:15:38 et là lors du congrès qu'il y a eu il y a deux jours, le sommet financier,

00:15:42 mais je ne suis pas sûre que du côté du Mali,

00:15:44 les maliens soient prêts à échanger Wagner contre l'armée française qu'ils avaient chassée.

00:15:51 - Tom Collins. - Moi je ne suis pas du tout un expert de cette région,

00:15:54 mais en tout cas ce qui me frappe quand même toujours, on l'a déjà dit ici évidemment,

00:15:57 c'est que l'Europe Wagner est privée,

00:15:59 c'est quand même la chose la plus invraisemblable dans cette situation-là.

00:16:02 Même la mutinérie qui a eu lieu il y a quelques jours,

00:16:04 ce n'est pas exactement une mutinérie,

00:16:06 c'est quand une partie de l'armée se retourne contre le pouvoir,

00:16:09 là c'est un détachement privé, une sorte de délégation service public plus ou moins officielle.

00:16:13 - Même la DSP Wagner c'est un peu spécifique.

00:16:16 - C'est ça qui est le plus extravagant à mes yeux.

00:16:18 - En tout cas le chef de Wagner a diffusé un enregistrement audio de 11 minutes

00:16:22 à l'occasion de sa première prise de parole,

00:16:24 et il fait volte-face, il dit que l'objectif de la révolte était de sauver Wagner,

00:16:27 pas de renverser le pouvoir russe.

00:16:30 Vous restez avec nous bien sûr avec le deuxième mot Philippe.

00:16:33 - Deuxième mot stupéfiant, Emmanuel Macron s'en prend aux consommateurs depuis Marseille.

00:16:38 - Marseille où le chef de l'Etat entame une visite de trois jours.

00:16:41 Il a visité la prison des Baumettes puis la cité des Campanules.

00:16:44 Dans les colonnes de la Provence, le chef de l'Etat dit vouloir généraliser

00:16:47 les amendes simplifiées payables immédiatement.

00:16:49 Pour ça, 5000 terminaux de paiement par carte vont être distribués aux forces de l'ordre.

00:16:54 Marseille où 23 personnes sont mortes depuis le début de l'année

00:16:57 dans les guerres de territoire liées au trafic de drogue.

00:16:59 Emmanuel Macron entend cibler les consommateurs.

00:17:01 - Je veux ici passer un message à la responsabilité collective

00:17:04 et pardon de le dire en des termes qui sont assez directs.

00:17:07 Mais on ne peut pas déplorer les enfants qui sont tués dans les quartiers,

00:17:11 l'économie et la violence qui va avec les stups

00:17:14 et glorifier la consommation récréative des stupéfiants.

00:17:17 S'il y a plus de commerce, c'est qu'il y a plus de clients.

00:17:19 Les clients sont des gens qui peuvent s'acheter cette drogue.

00:17:21 Je le dis ici avec beaucoup de force devant toutes celles et ceux qui nous écoutent

00:17:26 et aussi les médias, c'est une responsabilité collective.

00:17:29 L'occasion aussi pour le chef de l'État de défendre son bilan

00:17:32 en matière de lutte contre les stupéfiants.

00:17:34 70 points de deal supprimés en deux ans, soit -43%.

00:17:37 3 commandos de tuer-interpeller, 600 armes saisies,

00:17:41 dont 50 Kalachnikovs pour la seule année 2023.

00:17:44 Autre chiffre mis en avant par Emmanuel Macron,

00:17:46 6000 consommateurs de stupéfiants verbalisés à Marseille rien que cette année.

00:17:51 - Est-ce que vous voyez les policiers avec leur terminal

00:17:54 aller dans les quartiers pour demander aux dealers et aux consommateurs de payer ?

00:17:59 - Alors ma chère Cécile, vous êtes dans la ligne majoritaire

00:18:03 qui se moque un petit peu de cette initiative.

00:18:06 Je trouve qu'elle représente tout de même un petit progrès.

00:18:09 Même si les policiers s'en moquent.

00:18:11 J'ai entendu un policier dire à quel point il ne se voyait pas faire de la perception.

00:18:17 Mais il n'empêche que pour le reste, j'approuve absolument les propos du chef de l'État.

00:18:22 Je trouve qu'il a raison.

00:18:24 Et ça, encore une fois, si on parvient à faire payer les amendes tout de suite,

00:18:29 ça me paraissait une évidence qui aurait dû être faite depuis longtemps.

00:18:32 - Oui, mais ça veut dire que les vendeurs, en tout cas les policiers,

00:18:35 seront avec du liquide sur eux. C'est bien, c'est pas dangereux.

00:18:38 - Et je trouve que c'est évidemment plus facile de s'en prendre aux consommateurs

00:18:42 plutôt que d'aller voir les dealers.

00:18:44 Déjà, évidemment, c'est plus simple.

00:18:46 Et les pauvres policiers qui sont déjà débordés,

00:18:48 ils ont trop de boulot, ils ont un problème de chiffre.

00:18:50 Maintenant, on va leur dire "vous allez aller encaisser les amendes de la drogue".

00:18:54 Ça aussi, ça va être un autre problème.

00:18:56 - Et puis ça les transforme un peu en contrôleurs RATP quand même.

00:18:59 Ça ressemble quand même vraiment beaucoup à ça.

00:19:01 - La prochaine fois qu'il les a à la France, ça va être bizarre.

00:19:03 - Est-ce que le billet va à la bonne destination ?

00:19:05 Si on paye la différence, on peut s'arranger ?

00:19:07 Ça me parle un peu.

00:19:08 - Ça serait très sympa ça.

00:19:09 - En même temps, ils interpellaient déjà.

00:19:12 - C'est sûr.

00:19:13 - Ça désacralise pas mal quand même le travail.

00:19:16 - Allez, le troisième mot, c'est candidature.

00:19:18 Tout le monde aurait envie de voir Emmanuel Macron se présenter,

00:19:21 selon Roselyne Bachelot.

00:19:23 - Et oui, après Richard Ferrand, l'ancien président de l'Assemblée nationale,

00:19:26 qui se montrait sceptique quant à la limitation du nombre de mandats présidentiels

00:19:29 introduits par la réforme constitutionnelle de 2008,

00:19:32 eh bien voilà Roselyne Bachelot qui regrette donc de voir le locataire de l'Elysée

00:19:36 empêcher de se re-re-représenter.

00:19:39 Tout le monde le regrette selon elle.

00:19:41 Oui, oui, tout le monde, même vous qui ne votez sans doute pas pour lui.

00:19:44 - Je dois dire que tout le monde peut se retrouver

00:19:46 dans cette proposition de Richard Ferrand,

00:19:48 qui n'a pas pour but d'offrir un troisième mandat à Emmanuel Macron,

00:19:52 parce qu'il ne peut lui offrir qu'une troisième candidature,

00:19:55 et non pas un troisième mandat.

00:19:57 Donc tout le monde est d'accord pour la troisième candidature d'Emmanuel Macron.

00:20:01 Ceux qui veulent le réélire et ceux qui veulent le battre,

00:20:04 parce que finalement, ce qui va être absolument déceptif

00:20:08 pour les opposants à Emmanuel Macron,

00:20:10 c'est qu'ils ne pourront pas lui régler son compte en 2027.

00:20:14 Vous vous rendez compte la tristesse ?

00:20:16 Mais bien sûr, tout le monde veut qu'Emmanuel Macron puisse se représenter.

00:20:21 - Roselyne Bachelot sur Public Sénat,

00:20:23 ce à quoi le président vient de répondre depuis Marseille.

00:20:26 "Je suis jour et nuit à ma tâche pour que le mandat que les Français m'ont confié

00:20:30 soit utile pour le pays et pour nos compatriotes.

00:20:32 Si j'y arrive, cela suffira à mon bonheur et à mon ambition.

00:20:36 Ce qui m'importe, ce n'est pas de durée,

00:20:38 c'est de faire", répond Emmanuel Macron dans les colonnes de la Provence.

00:20:41 - Vous avez envie qu'on fasse le sondage auprès des voix ?

00:20:44 - J'ai entendu ce qu'il disait ça aussi en 2007, Nicolas Farkhoudi.

00:20:47 - Tout le monde. - Tout le monde en rêve ?

00:20:50 - Non, j'avoue que franchement, je suis obligé de démentir.

00:20:53 - Je vous avoue que là, je pense que l'usure du pouvoir,

00:20:56 tout le monde y est confronté au bout d'un moment,

00:20:58 et Macron y est déjà confronté là.

00:21:00 - Moi je pense que c'est des courtisans et puis c'est tout.

00:21:02 La vérité, c'est que tout le monde ne rêve pas d'Emmanuel Macron,

00:21:05 je pense que les Français veulent qu'il soit débarrassé.

00:21:07 Donc finalement, qu'il termine son quinquennat ou qu'il soit battu,

00:21:10 les Français, c'est qu'il s'en aille.

00:21:11 Donc en réalité, on ne peut pas être nombreux à en croire.

00:21:14 - Pardon, la phrase d'Eugène Bachelot,

00:21:16 elle n'est pas aussi stupide qu'on pouvait le penser.

00:21:19 Il dit "le bonheur de celui qui pourrait le battre".

00:21:22 Donc ça n'est pas uniquement un souhait de le voir élu.

00:21:27 - Mais c'est quand même quelque chose qui pourrait venir encore parasiter

00:21:30 son mandat actuel, qui est quand même la chose qui nous intéresse le plus a priori.

00:21:33 - Oui, oui. Vous restez avec nous, dans un instant,

00:21:36 on va revenir sur les propos de Marion Cotillard dans cette prise de parole

00:21:39 assez étonnante sur Instagram.

00:21:41 Et on vous pose cette question,

00:21:42 est-ce que les ultras de l'écologie sont-ils les plus gros pollueurs ?

00:21:46 Je peux vous assurer que vous dites un énorme oui,

00:21:49 ça a même pris un point, 94%.

00:21:52 Donc on est en démocratie, que les 6% nous appellent.

00:21:56 0,826, 326.

00:21:59 En tout cas, la bienvenue, merci d'avoir été avec nous.

00:22:04 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.

00:22:10 - On vous souhaite la bienvenue dans Les Vraies Voix, jusqu'à 19h.

00:22:12 On est ravis en tout cas de vous retrouver.

00:22:14 Vous êtes en direct aussi sur notre chaîne YouTube.

00:22:17 N'hésitez pas, si vous êtes l'un de ceux qui n'ont pas appuyé sur le bouton abonnement,

00:22:22 c'est le moment de vous y coller.

00:22:24 En tout cas, on est ravis.

00:22:25 Vous nous voyez aussi, vous voyez Philippe Bilger, vous voyez Maddy Saidi,

00:22:28 vous voyez Tom Conan, et je peux vous assurer que c'est un vrai plaisir des yeux.

00:22:32 - Ah oui, c'est vrai, on les admire.

00:22:34 - Ils sont un peu ironiques.

00:22:36 - Mais pas du tout, c'est un plaisir des yeux.

00:22:38 - Ils ont écrit tellement de choses.

00:22:39 - Je dis toujours la vérité.

00:22:41 Ou alors quand je me moque, je rigole, bêtement.

00:22:44 Je fais une petite moue, comme ça, bêtement.

00:22:47 - Je pense qu'elle rigolait intérieurement.

00:22:49 - Non mais pas du tout, je trouve que c'est un vrai plaisir des yeux.

00:22:51 - Vous le m'aviez dit, Cécile.

00:22:53 - Mais pour le laisser, tout le monde au quai.

00:22:55 - Mais je ne parlais pas de vous, Philippe David, je parlais des autres.

00:22:58 Allez, tout de suite, le grand débat du jour.

00:23:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.

00:23:04 - Marion Cotillard apporte son soutien absolu aux soulèvements de la terre

00:23:07 dissous par le gouvernement.

00:23:09 - J'ai donc décidé d'engager la dissolution des soulèvements de la terre.

00:23:13 - La plupart des gens sont dans un phénomène de sidération.

00:23:16 - La meuf a le bilan carbone d'un paquebot de croisière,

00:23:18 et elle vient nous donner des conseils.

00:23:20 - C'est formidable qu'il y ait un vrai réveil citoyen et individuel.

00:23:24 - Franchement, moi, je n'ai aucun respect pour ces millionnaires

00:23:26 qui, du fin fond de leur maison du Cap-Ferret, nous donnent des leçons,

00:23:29 et puis qui prennent leur jet entre Paris et Los Angeles, etc.

00:23:31 - Ce n'est pas viable la façon dont on consomme,

00:23:34 la façon dont on vit, dont on se déplace.

00:23:36 - Marion Cotillard a du courage.

00:23:38 - Il ne faut pas demander à des agriculteurs de passer au bio si on ne les aide pas.

00:23:42 - Et donc, en apportant dimanche son soutien absolu aux mouvements écologistes,

00:23:46 les soulèvements de la terre récemment dissous par le gouvernement,

00:23:49 Marion Cotillard a suscité la colère de nombreux internautes,

00:23:51 qui lui reprochent d'avoir un train de vie en désaccord avec son engagement

00:23:54 pour l'environnement, Philippe.

00:23:56 - Oui, et puis c'est un mauvais week-end, on va dire, pour les activistes du climat,

00:24:00 puisque outre Marion Cotillard en France, c'est un activiste suisse,

00:24:04 vous savez, un de ceux qui barre les routes,

00:24:05 qui s'était collé les mains au tunnel du Gothard,

00:24:08 qui s'est fait poisser dans un aéroport en prenant un vol de Zurich à Paris,

00:24:12 puis de Paris à Mexico, donc un bilan carbone très faible,

00:24:15 un Paris-Mexico en avion, c'est de notoriété publique.

00:24:18 Alors, est-ce que tous ces donneurs de leçons ne vous rappellent pas la cage aux folles,

00:24:21 quand le président du rassemblement pour l'ordre moral meurt dans les bras d'une prostituée mineure ?

00:24:25 Est-ce que vous en avez vraiment marre de ces donneurs de leçons ?

00:24:28 Ou est-ce que vous dites, ils ont les moyens, ils ont raison de bien vivre,

00:24:31 dans tous les cas de figure, un seul numéro, le 0826 300 300 ?

00:24:35 - On ne vous étonnera pas si on vous pose cette question,

00:24:37 les ultras de l'écologie sont-ils aussi de gros pollueurs ?

00:24:40 Vous dites oui à 95% !

00:24:42 On va en parler avec Brice Couturier qui était avec nous.

00:24:44 Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation sur Sud Radio.

00:24:48 - Merci Cécile, merci d'être avec nous.

00:24:50 - Vous avez été journaliste pendant très longues années à France Culture,

00:24:53 et vous êtes aujourd'hui collaborateur au point et auteur de ce livre "Ok Milleniums"

00:24:58 publié à l'Observatoire et l'entreprise face aux revendications identitaires

00:25:03 co-écrites avec Thovenon aux éditions PUF.

00:25:07 On va revenir avec vous dans quelques instants.

00:25:09 Philippe, cette façon de, finalement, de gentiment donner des leçons

00:25:15 dont on est un peu en décalage, est-ce que ça sert à quelque chose ?

00:25:20 Ou est-ce que ça dessert la cause ?

00:25:22 - Alors je pourrais avoir une position habituelle en disant que

00:25:27 je n'attache rigoureusement aucune importance aux prises de position des artistes

00:25:33 ou des acteurs sur des thèmes qu'ils ne maîtrisent pas plus que nous.

00:25:40 Mais je voudrais être gentil, à la rigueur j'accepte volontiers

00:25:45 le droit de Marion Cotillard de s'exprimer sur les thèmes qu'elle affectionne

00:25:51 et notamment puisqu'elle est féerue d'écologie, pourquoi pas.

00:25:55 Ce qui me gêne, c'est qu'à partir du moment où on a une réputation artistique

00:26:02 et il me semble et qu'on est admiré par un certain nombre de gens à cause,

00:26:09 grâce à son talent, je pense qu'elle devrait non seulement avoir le droit à cette liberté

00:26:16 mais on devrait lui imposer un devoir de responsabilité.

00:26:20 Et la responsabilité en l'occurrence c'est de parler avec nuance

00:26:25 et au fond de ne pas donner, comme le dit à l'instant Philippe, des leçons de morale

00:26:31 à partir du moment où sa pratique est relativement contradictoire avec ce qu'elle prétend dicter

00:26:38 et où par ailleurs on n'a pas besoin d'elle objectivement pour savoir quoi penser de l'écologie.

00:26:44 - Maddy Seydi ?

00:26:46 - Moi je fais partie de ceux qui en ont marre d'entendre toutes ces stars,

00:26:50 tous ces artistes qui donnent des leçons à tout le monde, notamment sur l'écologie mais pas qu'eux,

00:26:54 et qui finalement ont un comportement complètement contraire.

00:26:58 Et là c'est d'autant plus gênant de sa part parce que je trouve qu'elle soutient quand même

00:27:02 un mouvement qui est violent, elle a quand même des propos durs, très durs, à l'encontre de la police.

00:27:07 Elle va même jusqu'à parler de violences policières comme si c'était un mouvement systémique.

00:27:12 Moi ça me dérange. Et quand on a une vie qui est la sienne, et elle a bien raison,

00:27:17 elle gagne sa vie, c'est pas un souci. Chacun vit comme il souhaite,

00:27:20 mais à ce moment-là on ne donne pas de leçons de morale aux gens.

00:27:22 - Tom Collins qui a écrit un livre qui s'appelle "Pollution"

00:27:25 - Effectivement, non mais moi je me travaille beaucoup sur ces sujets de différentes manières,

00:27:30 après je n'ai pas la prétention d'être un exemple pour qui que ce soit,

00:27:33 mais c'est vrai que je prends assez peu l'avion, je fais quand même un peu attention,

00:27:36 mais sans parler de ça, sur le fond, Marion Cotillard, évidemment, elle a je pense raison

00:27:39 à la fois sur l'association en question et sur le fait qu'il puisse y avoir une dérive éventuellement

00:27:43 dans le fait de dissoudre le mouvement en question,

00:27:45 qui n'est pas une décision à prendre à la légère.

00:27:48 Néanmoins, c'est vrai que je ne pense pas qu'elle réfléchisse suffisamment,

00:27:52 en tout cas j'en sais rien, mais c'est en tout cas l'impression qu'elle donne

00:27:55 à l'ensemble du personnage. Quand on a l'aura de Marion Cotillard,

00:27:59 même chose pour quelqu'un comme Di Caprio, qui aussi est quelqu'un qui semble-t-il

00:28:03 prend forcément beaucoup l'avion et aussi beaucoup sur des yachts, sur ce genre de choses,

00:28:07 ce qui en soi évidemment ne me pose absolument pas de problème,

00:28:10 mais quand même, comme ça a un lien assez direct avec le propos ensuite qu'il peut avoir,

00:28:14 y compris dans ce film, vous savez, "Don't Look Up", un film assez important

00:28:18 qu'il a de soutenu, qui est disponible sur Netflix, il me semble.

00:28:21 Voilà, tout ça, ça partie du même problème. Le fait de ne pas être aligné

00:28:25 entre effectivement son comportement et ses propos. Je pense qu'ils ont un rôle

00:28:29 et leur influence les met dans la situation de devoir se positionner,

00:28:32 mais en effet, ils n'ont pas suffisamment de consistance

00:28:35 et donc ça affaiblit la portée du message.

00:28:37 Est-ce que ça affaiblit la portée du message ? Est-ce que vous pensez que ces stars

00:28:40 qui vivent comme des nababs et qui appellent à l'écologie sont contre-productives pour l'écologie ?

00:28:44 Dites-le nous au 0826 300 300.

00:28:46 - Brice Couturier, quand on écoute effectivement ce que dit Marion Cotillard,

00:28:50 est-ce que c'est pas compliqué aussi, finalement, et on se rend compte que dans notre quotidien,

00:28:54 être écolo, on peut être écolo et avoir malheureusement une vie qui nous oblige à voyager,

00:28:59 parce qu'on est comédienne, une vie qui nous oblige à faire des choses

00:29:04 que le commun des mortels ne fait pas en fait.

00:29:08 J'essaye de trouver des alternatives, ce qui n'est pas toujours facile en tout cas à son discours,

00:29:13 mais est-ce qu'on ne peut pas être écolo, on ne peut pas être écolo à 100% aujourd'hui ?

00:29:17 On est obligé forcément d'avoir une empreinte carbone ?

00:29:20 - Ah ben c'est sûr que si on refuse de vivre à la bougie...

00:29:25 [Bruit de chien]

00:29:26 Vous m'entendez ?

00:29:27 - Oui, très bien, très bien.

00:29:29 - Si le programme des écologistes, c'est effectivement la décroissance,

00:29:33 le retour en arrière, le refus de tout progrès technologique,

00:29:36 on ne sait pas jusqu'où on peut rétrograder ainsi.

00:29:38 Non, moi ce qui me frappe dans cette affaire, c'est ce que j'ai vécu dans d'autres pays que la France,

00:29:42 comme la Grande-Bretagne ou la Pologne pendant pas mal d'années,

00:29:44 c'est qu'en France, il y a toujours ce décalage extraordinaire

00:29:47 entre la manière dont les gens s'expriment, les prises de position qu'ils assument,

00:29:51 et la vie qu'ils mènent.

00:29:52 En fait, en France, il suffit de s'inscrire du côté du bon combat,

00:29:57 de proclamer les vérités qu'on attend, les discours attendus,

00:30:02 et après on peut vivre comme on veut, ça n'a aucune importance.

00:30:04 C'est comme une appartenance à un club de supporters de football,

00:30:09 on proclame l'écologie, et après on vit de manière toute autre.

00:30:13 J'assure que dans la plupart des autres pays que je connais,

00:30:15 où j'ai vécu, ce type de comportement est immédiatement décrié et condamné

00:30:21 comme irresponsable et hypocrite.

00:30:23 Et c'est le cas, évidemment, à mon avis, du phénomène Marion en quotidien.

00:30:27 Si vous voulez, moi j'ai rien contre les people donneurs de leçons,

00:30:30 enfin, j'ai rien contre les people millionnaires,

00:30:32 mais j'ai quelque chose contre les people millionnaires donneurs de leçons.

00:30:35 Ils ne devraient pas nous embêter, vraiment, et c'est le cas.

00:30:40 - Moi, pour le coup, je voudrais donner un contre-exemple

00:30:43 qui me semble hyper intéressant, c'est Adèle Hénel.

00:30:45 Vous savez, ça a été beaucoup dit, je crois, aussi à Sud Radio,

00:30:48 donc elle, effectivement, semble-t-il quitter le monde du cinéma

00:30:51 parce qu'elle le considère comme sexiste,

00:30:52 et donc, comme elle est féministe et très engagée sur ces sujets,

00:30:55 elle préfère prendre ses distances par rapport à cette industrie et ce monde-là.

00:30:59 Mais la grande différence, c'est pour ça que moi j'ai un grand respect

00:31:02 pour cette personne et pour cette actrice,

00:31:04 c'est qu'elle est très cohérente, précisément.

00:31:06 Elle a arrêté, depuis, je crois, trois ans d'accepter des rôles,

00:31:09 elle ne tourne plus, je crois que Télérama suit pas mal ses aventures depuis,

00:31:14 elle est partie sans but inutile au Québec,

00:31:16 elle est engagée dans un mouvement féministe,

00:31:17 elle se mise vraiment totalement à distance de son ancien monde.

00:31:20 Non mais donc, voilà, il se trouve que pour le coup,

00:31:22 elle a eu vraiment le courage de ses actes.

00:31:25 - La question qu'on peut se poser, Philippe Bilger,

00:31:26 c'est qu'on passe de tout à rien,

00:31:28 parce qu'on a Marion Cotillard qui d'un autre côté,

00:31:30 prend l'avion, habite à Los Angeles,

00:31:32 fait des allers-retours, va sur des yachts,

00:31:34 ce qu'on disait tout à l'heure,

00:31:35 et puis Adèle Haenel d'un côté qui ne fait plus rien.

00:31:38 Mais est-ce qu'il y a un juste milieu ou possible ?

00:31:40 - Elle est cohérente au moins, c'est ça qui est intéressant.

00:31:42 - Oui, Adèle Haenel...

00:31:44 - Si tout le monde fait ça, il n'y a plus de cinéma.

00:31:45 - Ça n'est pas non plus l'actrice que je trouverais à Marion Cotillard.

00:31:51 - C'est deux grandes actrices pour le coup.

00:31:53 - Oui, d'accord.

00:31:54 - Marion Cotillard est plus connue.

00:31:56 - Adèle Haenel n'est pas forcément plus d'aventureuse.

00:31:59 - Marion Cotillard, moi c'est pour ça que j'attends avec impatience

00:32:04 la réponse de Brice Couturier,

00:32:06 parce que je pense, Cécile, que votre question,

00:32:09 la première, était fondamentale.

00:32:11 C'est-à-dire comment peut-on faire,

00:32:14 lorsqu'on est une actrice et qu'on est en quelque sorte condamnés,

00:32:18 mais délicieusement,

00:32:20 à faire un certain nombre d'activités

00:32:22 qui contredisent un discours sincère qu'on a ?

00:32:26 Alors je crois que j'ai cru comprendre que,

00:32:29 dans le propos de Brice Couturier,

00:32:31 il permettait cette apparente contradiction,

00:32:34 mais à condition qu'on ne donne pas de leçon de morale.

00:32:37 Ça, ça me paraît central.

00:32:39 Dans l'exemple de Marion Cotillard,

00:32:42 elle fait ce qu'elle veut,

00:32:43 elle est obligée de prendre l'avion ou autre chose,

00:32:46 mais qu'elle ne donne pas de leçon de morale

00:32:48 à ceux qui ne peuvent pas vivre comme elle.

00:32:50 - Brice Couturier, est-ce que vous croyez

00:32:53 que Philippe Bilger a bien cru comprendre ce que vous avez dit ?

00:32:56 - Non, non, non.

00:32:58 Non seulement je dénie absolument aux people millionnaires

00:33:01 de nous donner des leçons,

00:33:02 mais je leur reproche de contredire,

00:33:04 dans leur vie privée,

00:33:06 les leçons qu'ils prétendent nous donner.

00:33:09 Et je pense que ce décalage hypocrite

00:33:11 entre le discours et la pratique

00:33:15 fait exploser en réalité la cause et la dessert très profondément.

00:33:18 Parce qu'en réalité, tout le monde se moque d'eux, évidemment.

00:33:20 Ce qui me frappe, si vous voulez,

00:33:22 c'est la dégradation dans les années, disons, d'après-guerre.

00:33:25 C'était des grands intellectuels, des Camus et des Sartres,

00:33:28 qui nous disaient comment vivre et comment penser.

00:33:31 Après, maintenant, on a des acteurs de cinéma

00:33:35 qui prennent la place des politiques.

00:33:37 Ils n'y connaissent rien.

00:33:39 L'écologie, le climat, l'énergie, la politique énergétique

00:33:44 sont des sujets extraordinairement complexes

00:33:46 et vitaux pour la survie de notre planète.

00:33:51 Mais si c'est confié à des gens

00:33:53 qui n'ont pas la moindre compétence dans le domaine

00:33:55 et qui se contentent de nous dire, d'essayer de nous culpabiliser

00:33:58 parce que nous continuons à prendre l'avion,

00:34:00 ici, est-ce qu'ils s'imaginent que les Chinois vont renoncer à prendre l'avion ?

00:34:03 Est-ce qu'ils s'imaginent que la Chine,

00:34:04 qui est le premier marché automobile de la planète,

00:34:06 va décider de rouler à vélo ?

00:34:09 La Chine, c'est un très grand pays.

00:34:10 Il y a très peu de chances que les Chinois

00:34:12 acceptent de rouler tous à vélo.

00:34:13 Regardez à quoi ressemble Shanghai la nuit,

00:34:15 vous verrez que c'est très loin des rêves décroissants des écologistes.

00:34:20 Or, les Chinois, c'est 31% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

00:34:25 Donc, c'est très gentil de prôner...

00:34:30 - J'ai une question à vous poser, Brice Couturier.

00:34:34 Quand on voit qu'aujourd'hui, sont annoncés partout,

00:34:37 comme experts en écologie et en climat,

00:34:40 des gens qui n'ont aucune formation dans ce domaine,

00:34:42 allez, je vais me lâcher, je vais donner des noms,

00:34:44 des gens comme Camille Etienne ou Salomé Sake,

00:34:46 qui n'ont pas fait d'études climatiques, à ce que je sache,

00:34:48 et qui ont des médias ouverts pour nous annoncer des catastrophes,

00:34:51 matin, midi et soir,

00:34:52 est-ce que ça ne pose pas de questions sur le rôle des médias ?

00:34:55 - Bah si, évidemment.

00:34:57 Mais ce qui est très étonnant,

00:34:59 c'est que les médias qui ont longtemps fonctionné à la séduction,

00:35:01 fonctionnent aujourd'hui à la culpabilisation.

00:35:04 C'est une révolution.

00:35:06 Et bizarrement, ça marche.

00:35:08 On vend du temps de cerveau disponible,

00:35:11 en essayant d'expliquer aux gens qu'ils ont tort de vivre comme ils vivent.

00:35:14 - En même temps, on a toujours eu des relais,

00:35:16 Brice Couturier, pardon de vous interrompre,

00:35:18 on a toujours eu des relais,

00:35:20 que ce soit sur n'importe quel sujet,

00:35:21 en demandant à des personnalités,

00:35:23 que ce soit pour une élection présidentielle,

00:35:25 on s'est toujours servi de ces gens-là, d'une manière ou d'une autre.

00:35:27 - Oui, mais quand il s'agit de choses aussi sérieuses

00:35:30 que le climat et sa gestion,

00:35:32 et encore une fois, les politiques énergétiques,

00:35:36 on ne peut pas confier ça à des acteurs,

00:35:38 ils n'y connaissent rien.

00:35:40 Et du coup, ils trompent le public,

00:35:42 et se contentent encore une fois de culpabiliser.

00:35:45 Ce qui ne sert à rien.

00:35:46 - Je ne pense pas qu'il faut vraiment confier la parole aux experts

00:35:49 et des émissions pour ça.

00:35:50 Mais il faut évidemment parler à un public qui soit plus large.

00:35:53 Donc c'est intéressant,

00:35:54 pourquoi pas que des gens comme Cotillard, Di Caprio,

00:35:56 ou qui vous voulez,

00:35:57 prennent la parole sur ce sujet, y compris de façon virulente.

00:35:59 Néanmoins, effectivement,

00:36:00 ce qui est intéressant, c'est derrière de proposer quelque chose.

00:36:02 Là, par exemple, on attendrait,

00:36:04 après le discours de quelqu'un comme Cotillard,

00:36:06 qu'elle lance une fondation,

00:36:08 qu'elle milite pour changer les conditions de tournage,

00:36:10 qui est parfaitement possible.

00:36:12 Dans l'idée, rien ne l'empêche.

00:36:14 Et qu'elle le fasse en sorte.

00:36:15 De la même manière, par exemple,

00:36:16 après le mouvement #MeToo,

00:36:17 il y a eu beaucoup de choses très intéressantes

00:36:18 qui sont passées dans l'industrie du cinéma

00:36:20 pour changer les mœurs.

00:36:21 Là, ça pourrait être dans le domaine environnemental.

00:36:23 - Allez, on part gratuitement, au standard.

00:36:25 0826 300 300 avec Fabrice,

00:36:27 qui était avec nous.

00:36:28 Fabrice, vous vouliez réagir ?

00:36:29 - Oui, oui, moi j'étais assez d'accord avec vous.

00:36:32 J'en ai un petit peu marre des donneurs de leçons

00:36:35 qui nous disent comment il faut qu'on vive, etc.

00:36:38 Moi, je peux vous dire qu'à la campagne,

00:36:40 par exemple, moi j'ai 48 ans,

00:36:42 je n'ai jamais eu l'opportunité de prendre l'avion.

00:36:44 On fait nos légumes, on recycle l'eau de pluie.

00:36:48 Moi, j'ai deux véhicules,

00:36:51 un de 1997, un de 2014.

00:36:54 Donc, ce n'est pas l'opulence non plus.

00:36:56 Mais, à côté de ça, c'est pareil,

00:36:58 on a beaucoup de contraintes.

00:37:00 On vient de nous imposer, par exemple,

00:37:01 des poubelles à puces

00:37:02 pour peser exactement ce que l'on met.

00:37:06 Je trouve qu'aujourd'hui,

00:37:08 on vit dans un monde où c'est souvent

00:37:10 les citoyens ordinaires qui sont punis.

00:37:14 Et à côté de ça, on a des donneurs de leçons

00:37:17 qui viennent nous dire comment il faut vivre.

00:37:20 Et eux, si on regarde leur empreinte carbone,

00:37:22 je pense que ça doit être autre chose que nous.

00:37:24 - Sachant que vous en faites déjà beaucoup, visiblement, Fabrice.

00:37:27 Fabrice Couturier, c'est toujours ça, en fait.

00:37:29 On se rend compte que les ménages moyens,

00:37:33 aujourd'hui, font le maximum d'efforts,

00:37:35 tout ce qu'ils peuvent.

00:37:36 Et quand ils voient ça, ils se disent

00:37:37 "En fait, c'est une double peine".

00:37:39 C'est-à-dire que, non seulement,

00:37:40 on nous traite de non-écolo ou de pollueurs,

00:37:44 mais en plus, financièrement,

00:37:46 on n'a ni les yachts, ni les avions,

00:37:48 ni les vacances à Saint-Tropez.

00:37:50 - Oui, c'est ça.

00:37:51 C'est effectivement le bon peuple

00:37:56 qui passe en jugement devant les people.

00:38:00 C'est quand même le monde à l'envers.

00:38:02 - Mais est-ce que ça veut dire que,

00:38:04 si on reprend Marion Cotillard,

00:38:05 ça veut dire qu'il faut quoi ?

00:38:06 Il faut que le monde du cinéma aussi se transforme ?

00:38:09 Qu'on ne fasse plus de tournages à l'étranger ?

00:38:11 C'est quoi la solution ?

00:38:12 Parce que c'est ça, quand Tom Conan disait

00:38:15 "Il faut apporter des solutions",

00:38:16 c'est quoi la solution ?

00:38:17 Il faut des acteurs bas carbone ?

00:38:19 - Pourquoi pas ?

00:38:21 - Il y a une charte de journaliste

00:38:23 qui est une charte de bas carbone.

00:38:25 Est-ce que c'est ça ?

00:38:27 - À qui la question ?

00:38:29 - À vous, à Filipe Escher !

00:38:31 - Félicie, en réalité, pardon de ne pas répondre

00:38:34 directement à votre question,

00:38:36 il y a dans la déclaration de Marion Cotillard

00:38:40 des choses complètement indécentes,

00:38:42 lorsqu'elle parle notamment de la police,

00:38:45 la dérive sécuritaire, la nausée.

00:38:49 Là, on ne parle que de l'écologie,

00:38:51 mais heureusement, dans la déclaration,

00:38:53 il y a des choses complètement ineptes par ailleurs.

00:38:56 Alors, pour les acteurs, moi j'avoue,

00:39:00 je comprends bien Brice Couturier,

00:39:02 je vois mal, même pour le commun des citoyens,

00:39:06 il est trop souvent lui-même et moi le premier,

00:39:10 dans une attitude de contradiction

00:39:13 entre ce qu'il pense parfois et ce qu'il vit.

00:39:16 On n'est pas toujours très cohérents.

00:39:18 - C'est difficile aussi pour Marion Cotillard,

00:39:20 le Brice Couturier, c'est de se dire que finalement,

00:39:22 elle n'habite pas vraiment en France,

00:39:24 donc c'est un peu compliqué de parler des manifestations,

00:39:26 de la police et tout ça, c'est compliqué aussi.

00:39:28 - Elle vit à Los Angeles dans une villa de 3 millions de dollars.

00:39:37 Se faire donner des leçons par ce genre de personnage,

00:39:39 c'est vraiment insupportable.

00:39:41 - Merci beaucoup en tout cas Brice Couturier

00:39:43 d'avoir été avec nous.

00:39:44 Je rappelle que vous êtes auteur de "Ok Millenials"

00:39:47 publié à l'Observatoire.

00:39:49 Merci en tout cas d'avoir été avec nous

00:39:51 et d'avoir accepté notre invitation.

00:39:53 Vous restez avec nous dans un instant,

00:39:54 le quiz de l'actu, le "Qui c'est qui qui l'a dit ?"

00:39:56 Et ils ont dit des bêtises encore.

00:39:58 Allez au Deluxe.fr.

00:39:59 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20,

00:40:02 Philippe David, Cécile de Ménibus.

00:40:05 - Est-ce que chers amis, vous êtes bien arrêtés sur la route ?

00:40:08 Est-ce que vous êtes assis avec un petit café ?

00:40:10 Est-ce que vous êtes tranquilles, les pieds nus dans l'herbe

00:40:13 et que vous écoutez l'appli Sud Radio ?

00:40:15 Puisque c'est un grand moment, c'est le moment du "Qui c'est qui qui l'a dit ?"

00:40:19 Le quiz de l'actu.

00:40:20 - Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.

00:40:23 - Et le quiz de l'actu avec Philippe Bigert, Maddi Saedi, Tom Conan.

00:40:26 Il n'y a pas beaucoup de tricheurs ce soir.

00:40:28 - Non, c'est plutôt réglo.

00:40:29 - Non, non, je vous interdis de dire ça, c'est pas possible.

00:40:32 - Je le trompe tout le temps.

00:40:33 - Ne touche pas à Philippe Bigert.

00:40:34 - On voit les fiches.

00:40:35 C'est pour ça que vous êtes qui portez une chemise,

00:40:36 parce qu'en fait il a des petites réponses à l'intérieur.

00:40:38 - Et Fabrice est avec nous.

00:40:42 Fabrice, vous allez devoir choisir votre adversaire.

00:40:46 Est-ce que c'est Maddi ?

00:40:47 Est-ce que c'est Tom Conan ?

00:40:49 Est-ce que c'est Philippe Bigert ?

00:40:51 - Je vais choisir Maddi, on va faire une parité.

00:40:53 - Ah, voilà Maddi.

00:40:55 - Et bien c'est parfait.

00:40:56 - La façon de le dire, ouais, allons-y, c'est ça.

00:41:00 C'est ça, bien, bien, bien.

00:41:02 Allez, on démarre tout de suite.

00:41:03 Question qui c'est qui qui l'a dit ?

00:41:05 J'ai trouvé chez le chef de l'État un partenaire fiable et qui aime cette vieille...

00:41:10 - Payant.

00:41:11 - Bonne réponse de Philippe Bigert.

00:41:12 - Benoît Payant a dit Philippe Bigert, le maire de Marseille.

00:41:16 Fabrice, attention, ça commence fort.

00:41:18 - Ah, il a pris du jus d'orange, mais il est au taquet Philippe Bigert.

00:41:22 - Question qui c'est qui qui l'a dit ?

00:41:24 Qui c'est qui qui l'a dit en s'adressant aux acteurs locaux dont le maire ?

00:41:28 Commenter, procrastiner, ce n'est pas d'une manière d'autre.

00:41:31 - Macron, Emmanuel Macron.

00:41:32 - Bonne réponse de Maddi, ça y dit de répondre aux besoins des Marseillais de partout.

00:41:35 - On attend la fin de la...

00:41:37 - Question.

00:41:38 - Qu'est-ce qui sent rapide ?

00:41:39 - Ah oui, oui, oui.

00:41:40 - Est-ce qu'on compte toi-même pour elle ?

00:41:42 - On va faire une oignon, on fera une oignon.

00:41:45 - Personne ne trifie.

00:41:46 - Non, non, Franoigne, on dit "qui c'est qui" qui l'a dit.

00:41:49 Écoutez bien, sur la rébellion de Wagner en Russie,

00:41:52 dans l'histoire, les dirigeants fascistes ne tombent pas tant qu'ils ne sont pas humiliés.

00:41:57 C'est un eurodéputé.

00:42:00 - Ce qui historiquement est une ineptie, mais ça c'est mon point de vue.

00:42:03 - L'heureux député.

00:42:04 - Son père était un éminent fils.

00:42:05 - Luchsman, Luchsman.

00:42:06 - Bonne réponse de Maddi, c'est lui.

00:42:07 - Raphaël Luchsman.

00:42:08 - Luchsman, Luchsman.

00:42:09 - Ah oui.

00:42:10 - Voilà, exact.

00:42:11 - Quatrième question.

00:42:13 - Fabrice, vous aviez aucune réponse là pour l'instant ?

00:42:15 - Non, non.

00:42:16 - Bon, c'est pas grave.

00:42:17 - Fabrice, celle-là, vous allez la voir.

00:42:18 "Qui c'est qui" qui l'a dit.

00:42:19 Tout le monde est d'accord pour une troisième candidature d'Emmanuel Macron.

00:42:22 - Bachelot.

00:42:23 - Bonne réponse de Fabrice.

00:42:24 - Fabrice.

00:42:25 - Il était au taquet, là, Fabrice.

00:42:28 - Bachelot.

00:42:29 - Il est rentré dans l'interstice, là, c'est incroyable.

00:42:32 Écoutez bien, mon cher Fabrice.

00:42:34 "Qui c'est qui" qui l'a dit.

00:42:36 La solidarité écologique, c'est comme l'impôt, ça doit être progressif.

00:42:40 C'est un ministre.

00:42:44 - Le maire ?

00:42:45 - Non.

00:42:46 - Non.

00:42:47 - Le maire ? Ah oui, non.

00:42:49 - Non, c'est un ministre qui transporte des gens.

00:42:52 - Bonne réponse de Philippe Bidjer.

00:42:55 - Clément Beaune, ministre des Transports.

00:42:58 - Qui c'est qui, qu'il a dit sur la situation en Russie.

00:43:02 L'absence de sanctions du chef de Wagner remet en cause toute la stratégie de Vladimir Poutine.

00:43:07 On peut pas dire son ancien rôle, parce que vous le couvriez tout de suite.

00:43:13 - Non, un indice, il a plu beaucoup sur lui.

00:43:17 - Bonne réponse, c'est Fabrice qui l'a dit en premier dans le cadre.

00:43:21 - C'est Fabrice qui l'a dit.

00:43:23 - Vous êtes avec lui, mais c'est Fabrice qui l'a dit plus vite.

00:43:26 - C'était un bon indice, hein ? J'aurais dû dire M. Météo.

00:43:30 A vous, Philippe.

00:43:33 - Ah non, c'était à vous que j'ai fait.

00:43:35 - Qui c'est qui, qu'il a dit en parlant de Juan Bouchou.

00:43:38 Les résultats sont là.

00:43:40 - Bonne réponse, Philippe Billiger qui met le turbo.

00:43:43 - Ils sont bons, là, ils sont bons.

00:43:45 - Qui c'est qui, qu'il a dit en parlant des insultes envers Éric Zemmour.

00:43:48 J'ai été consterné par l'absurde réaction de la classe politique.

00:43:52 Sophie Binet, au lieu de sanctionner ce cadre, le soutient et en fait une blague, c'est choquant.

00:43:56 - Euh...

00:43:58 - Non, c'était ce matin sur Foude Radio.

00:44:00 - Un philosophe, j'aurais pas dit ça.

00:44:02 - Non, c'est pas un philosophe, c'est un député.

00:44:05 - C'est un député, c'est ce matin.

00:44:07 - Dupont-Aignan ?

00:44:08 - Non, il est pas chez Dupont-Aignan.

00:44:09 - Thomas Saint-Jean, c'est Tanguy.

00:44:11 - Bonne réponse de Maddy Seydi et Jean-Philippe Tanguy.

00:44:14 - Jean-Philippe Tanguy.

00:44:16 Et la dernière question, c'est pas sûr que vous la trouviez.

00:44:19 - Je ferai la verdure.

00:44:20 - Qui c'est qui, qui l'a dit le char de Prigogine, mais s'est transformé en citrouille ?

00:44:25 - Président de la Commission des Affaires Étrangères de l'Assemblée Nationale.

00:44:29 - Euh...

00:44:30 - Antithérapie Européenne.

00:44:32 - Non, non, non, ils sont sûrs.

00:44:34 - Jean-Louis Thériault.

00:44:36 - Non.

00:44:37 - Jean-Louis...

00:44:39 - Bourlange.

00:44:40 - Bourlange.

00:44:41 - Grâce à Tom Monguet.

00:44:43 - Jean-Louis, Bourlange, on en est où Philippe ?

00:44:45 - On en est à 2,4,6... 12 à 6.

00:44:48 - Bravo Fabrice !

00:44:50 - Mais Maddy n'a pas d'inhériture.

00:44:52 - On a laissé à Maddy.

00:44:54 - Mais je tiens à signaler que Fabrice est un fin stratège.

00:44:59 Bravo Fabrice.

00:45:00 - C'est vrai.

00:45:01 - Fabrice, comment s'appelle votre commerce, dites-nous ?

00:45:04 - Ça s'appelle Transene Distribution.

00:45:07 - Et c'est à Allemand, A2L, EMANT, voilà, comme ça on vous envoie des clients, on vous envoie des...

00:45:11 - C'est super Fabrice.

00:45:12 - Vous avez des scie sauteuse ? J'adore la scie sauteuse.

00:45:14 - Oui, j'en ai, j'en vends.

00:45:16 - Ah bah c'est bien.

00:45:17 - Et bah voilà, vous l'a parti pour une scie sauteuse.

00:45:19 - Et ce soir il y a que des filles de l'âme, ça tombe bien.

00:45:21 - Allez, vous restez avec nous, on revient dans un instant avec le coup de gueule de Philippe David

00:45:25 contre le racolage électoral de la France Insoumise.

00:45:28 A tout de suite.

00:45:29 - André.

00:45:30 - Les Vrais Voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.

00:45:36 - Les Vrais Voix avec vous jusqu'à 19h avec Philippe, Bilger, avec Madi Saïdi et Tom Conan.

00:45:41 Dans un instant, le tour de table de l'actu des Vrais Voix avec nos éditeurs-léistes du jour.

00:45:46 Et puis le coup de projecteur reviendra sur la Russie, sur le pouvoir de Vladimir Poutine.

00:45:51 Est-il en train de vaciller ? Pour l'instant vous ne dites un grand oui à plus de 90%.

00:45:55 On a envie de vous entrendre sur ce sujet bien entendu.

00:45:59 0826 300 300, mais tout de suite, c'est le coup de gueule de Philippe David.

00:46:03 - Les Vrais Voix sur le radio.

00:46:05 - Et Philippe, ce coup de gueule contre le racolage électoral de la France Insoumise.

00:46:09 - Oui, Cécile, c'est un tweet de Mathilde Panot qui me fait réagir à un tweet posté ce week-end

00:46:15 où elle pose tout sourire avec deux députés insoumis, Louis Boyard et Ségolène Amiot,

00:46:19 sur une photo avec Sophie Binet, la nouvelle patronne de la CGT, sur une autre.

00:46:23 Je cite le tweet.

00:46:24 "Magnifique cortège et chaud d'ambiance pour la Pride 2023 à Paris,

00:46:29 un monde fou pour défendre les droits des LGBTQIA+ et lutter contre toutes les discriminations.

00:46:35 Nous ne baisserons pas la garde. Insoumises et fiers en écriture inclusive, ça s'impose pour conclure."

00:46:42 Un tweet qui pose question et qui m'a poussé à faire cette remarque.

00:46:45 Comment peut-on manifester tout à la fois avec des gens qui hurlaient à l'AGBAR il n'y a pas si longtemps

00:46:51 et avec d'autres qui manifestent pour certains très dénudés lors de la Gay Pride ?

00:46:55 Tiens, pourrait-il organiser un cortège d'union nationale qui mélangerait les deux ?

00:47:00 J'ai quelques doutes sur la qualité de la cohabitation.

00:47:03 Alors ça m'a mis à cette conclusion.

00:47:05 On connaissait les antibiotiques à large spectre depuis des décennies.

00:47:09 On connaît désormais le racolage électoral du même nom.

00:47:12 Racolage, non plutôt tapinage comme disait Michel Rocard.

00:47:16 Eh ben dites donc !

00:47:18 C'est excellent.

00:47:20 Moi j'adhère totalement à ce que vous venez de dire Philippe.

00:47:23 Tom Connard. Il va y avoir de la contestation.

00:47:26 Non je sais pas, moi je suis pas allé à la Pride parce que j'avais plein de boulot.

00:47:30 Sinon j'y serais peut-être allé même si apparemment j'ai eu quand même pas mal de retours

00:47:34 comme quoi elle était très décevante, pas de char, pas de musique.

00:47:38 Et il y a notamment Geoffroy Laganery, vous savez qu'il y a un écrivain assez important

00:47:42 qui s'est exprimé là-dessus dans Mediapart pour critiquer le fait que c'était pas un bel hommage

00:47:46 à la fierté du mouvement LGBT.

00:47:49 Voilà donc moi c'est ce que je veux dire principalement.

00:47:52 Après effectivement là sur le mélange des genres planté par Philippe,

00:47:55 bon je sais pas si c'est forcément l'élément qui m'intéresse le plus.

00:48:00 Mais c'est pas faux, c'est pas faux.

00:48:02 Est-ce que c'est le lieu d'y aller avec une écharpe ?

00:48:05 Est-ce qu'il faut politiser tous ces rassemblements plutôt que se dire "on y va"

00:48:10 en tant que Mathilde Panot, commun des mortels, plutôt que de politiser tout ?

00:48:15 C'est vrai que c'est politique dans tous les cas.

00:48:18 Après que les politiques eux-mêmes s'expriment là-dessus, c'est leur droit.

00:48:22 Mais vous savez que fondamentalement c'est un mouvement qui est d'abord social et culturel.

00:48:26 Ça qui importe le plus.

00:48:29 Donc ça devrait être décorrélé de la politique ?

00:48:31 Pas tout à fait. Vous voyez par exemple aux 20h hier soir,

00:48:34 il y avait quand même un sujet notamment sur France Télévisions,

00:48:37 au sujet de plusieurs états américains, vous savez,

00:48:40 qui ont voté des lois allant contre notamment des spectacles de drag queens.

00:48:45 Il y a plus de 10 états je crois qui ont voté des lois en ce sens,

00:48:49 pour des motifs d'ailleurs assez divers et assez contestables.

00:48:52 Donc voilà, fondamentalement, même si dans les pays comme la France,

00:48:55 il n'y a pas d'attaque de ce type pour l'instant, fort heureusement,

00:48:58 la question politique se pose toujours.

00:49:00 Donc oui, que des personnes ensuite s'affichent de cette manière-là

00:49:03 en intégrant le combat mouvement politique, ça ne me choque pas.

00:49:06 - Madi, ça y est dit ?

00:49:07 - C'est politique parce que la conquête des droits, elle est forcément politique.

00:49:10 Mais moi je suis assez d'accord avec Philippe David,

00:49:12 c'est que chez LSI, ils n'ont pas de direction en fait.

00:49:16 Ils sont tellement opportunistes, ils sont tellement électoralistes,

00:49:19 que finalement ils n'ont aucune gêne à défendre deux causes complètement opposées.

00:49:25 Le matin être là, le soir être là, et je trouve que ça cause même du tort à la cause

00:49:30 que de mélanger tout et rien à des fins purement électoralistes.

00:49:34 Après, ils ont le droit de soutenir les causes qu'ils ont bien envie de soutenir.

00:49:38 - Mais là c'est tellement la carpe et le lapin entre Alain Maguibar et la Gay Pride.

00:49:43 - En tout cas, ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas eux qui vont donner

00:49:46 de toute façon le "là" de ces questions-là.

00:49:48 La question, encore une fois, c'est d'abord une question sociale, culturelle,

00:49:52 beaucoup plus ancrée.

00:49:53 Je ne pense absolument pas que la réponse en tous les cas soit politique.

00:49:55 Évidemment, il y a eu des grands combats qui ont été portés aujourd'hui.

00:49:59 C'est un combat qui est d'abord culturel, il me semble,

00:50:01 qui est symbolique, mais qui va toujours être extrêmement présent.

00:50:05 - Donc les charpes n'avaient rien à faire là-dedans ? Peut-être ?

00:50:07 - Je ne sais pas ce qui m'intéresse. En tout cas, c'est tout ce qui m'intéresse.

00:50:10 - C'est fil, tout le monde se fiche de la présence de Panot.

00:50:14 - Mais en revanche, ce qui est vrai, c'est ce qui avait fait la beauté de la Gay Pride,

00:50:21 de la "Pride" tout court, puisqu'on ne parle plus de la Gay Pride,

00:50:24 c'était justement le fait de célébrer la fête, de mettre en avant la bonne humeur,

00:50:29 la joie dans la diversité. - Et l'unité.

00:50:32 - Et l'unité en effet. Et maintenant, avec l'absence de chars, l'absence de musique,

00:50:35 tout ça pose un peu question. On se demande si le côté un peu trop sérieux,

00:50:40 un peu trop quasi-bureaucratique, ne va pas plomber un peu le mouvement.

00:50:43 C'est justement le sens de Gevrois Laganerie.

00:50:45 - Bientôt, il faudra faire un hétéro-pride.

00:50:49 - Pour le coup, c'est trop vrai, elle a déjà lieu tous les jours,

00:50:51 donc il n'y a pas besoin d'en avoir eu.

00:50:53 - Oui, mais tu sais, bientôt, vous savez, pardon Tom,

00:50:57 j'ai l'impression que l'homosexualité gagne énormément en France.

00:51:03 - C'est bien ? Si c'est le cas ? - Oui.

00:51:06 - Ça en fait moins pour nous, Tom.

00:51:08 - Est-ce que, par exemple, le fait que je sois ouvertement homosexuel,

00:51:12 ça ne t'a jamais gêné ? - Ah non !

00:51:14 - Ah non, mais je sais bien.

00:51:16 - Je vois par exemple des conséquences négatives

00:51:21 quand je lis des critiques dans Libération sur les films,

00:51:25 où le film est nul, mais il est important,

00:51:28 et il est réussi parce qu'on voit un homosexuel dedans, si tu veux.

00:51:32 - Oui, après, je comprends, mais après c'est difficile.

00:51:35 - Moi, je rêve de banaliser l'homosexualité,

00:51:37 qu'on ait le droit d'en dire du bien et d'en dire du mal.

00:51:40 - C'est vrai que dans une œuvre culturelle,

00:51:42 l'œuvre culturelle doit d'abord être bonne, divertissante éventuellement,

00:51:45 et après porter un message.

00:51:46 C'est vrai que ça peut arriver.

00:51:48 - En tout cas, si vous changez d'avis, vous m'appelez.

00:51:51 - Oui, c'est ça.

00:51:52 - Mais si demain toute la planète était homosexuelle,

00:51:55 ça ne serait pas un drame pour autant ?

00:51:57 - Bah non !

00:51:59 - Pour payer les frais, ça va être compliqué.

00:52:01 - Il faut que tout le monde le soit, parce que si je suis la meuf...

00:52:03 - Il peut y avoir d'autres manières de faire des enfants aussi.

00:52:05 - Si je...

00:52:06 - On peut adopter...

00:52:08 - Il faudrait qu'il y ait des gens qui en font, qui en fassent quand même.

00:52:12 - Allez, c'est un vaste sujet.

00:52:14 Allez, tout de suite le top clic.

00:52:15 - Vous mordez un peu la queue dans votre raisonnement.

00:52:17 - C'est le cas de le dire.

00:52:18 - Les vraies voix sud radio, c'est le top clic.

00:52:21 - Bravo Philippe Bilger, dans la série des petites phrases de Philippe Bilger,

00:52:26 mais aussi d'Emmanuel Macron.

00:52:27 Un nouvel épisode vient de se dérouler à Marseille.

00:52:30 Félix ?

00:52:31 - Oui, vous vous souveniez sans doute du jeu Traverser la rue,

00:52:33 Je vous trouve un travail.

00:52:34 Ça c'était à Paris, dans le quartier de Montparnasse.

00:52:36 La version marseillaise tout à l'heure, ça donne donc du...

00:52:38 "Il est où le fiston ? Je fais un tour du port et je vais lui en trouver un travail."

00:52:41 C'était tout à l'heure, donc, avec la mer.

00:52:44 - C'est vrai ?

00:52:45 - Écoutez bien, tendez l'oreille, le son n'est pas d'une extrêmement bonne qualité.

00:52:48 Il était avec la mer d'un trentenaire qui a perdu ses droits au RSA.

00:52:52 - Il est prêt à travailler serveur ?

00:52:54 - Tout, tout, tout.

00:52:55 - Mais alors, il dit...

00:52:56 - Là, franchement, quand j'étais plus jeune, je disais Traverser la rue.

00:53:00 - Non, non, non.

00:53:01 - Non, mais...

00:53:02 - Non, mais c'est vrai, c'est encore plus gros que l'héliciaire.

00:53:05 - Attendez, sans trop piquer.

00:53:06 - On descend ensemble, on fait le tour du port,

00:53:08 je serais surpris qu'il n'y ait pas un restaurant ou un café qui cherche pas.

00:53:11 - Mais il n'a pas d'argent pour aller prendre des tranches de pain.

00:53:13 - Il n'a plus d'argent.

00:53:14 - Alors, deuxième sujet.

00:53:15 Ça, on est prêt.

00:53:16 - C'est moi qui lui donne la mange.

00:53:18 - Non, ça, il y a des personnes qui t'aident,

00:53:20 mais pas un intermédiaire.

00:53:21 - Oui.

00:53:22 - Mais vous n'allez pas me faire croire que c'est pas parce que vous avez une chère femme

00:53:25 en boule de marceau qu'il est prêt à se rendre au cerveau.

00:53:27 Il n'y a pas de grosse chance.

00:53:28 - Mais je n'ai pas dit ça.

00:53:30 - Bon.

00:53:31 - Je n'ai pas dit ça.

00:53:32 - Vous l'attrapez, il est où le fiston ?

00:53:33 - Il est...

00:53:34 Il est chez lui.

00:53:35 - Il va voir un de mes collaborateurs.

00:53:37 - Oui.

00:53:38 - Il est au rendez-vous de Daniel.

00:53:40 - D'accord, mais donnez-moi un petit peu de temps.

00:53:42 - Et donc, si c'est votre idée, c'est la sienne.

00:53:44 - Décale-toi.

00:53:45 - On va tout de suite.

00:53:46 Moi, je fais le tour du Vieux-Port ce soir avec vous.

00:53:49 - Oui.

00:53:50 - Je suis sûr qu'il y a 10 offres d'emploi.

00:53:53 - 10 offres d'emploi en faisant le tour du Vieux-Port avec Emmanuel Macron.

00:53:57 Séquence ici filmée par BFM TV.

00:53:59 Après quoi, on voit une collaboratrice de l'Elysée de la présidence se rapprocher de

00:54:03 la dame en question pour s'occuper des suites de ce dossier sur les réseaux sociaux.

00:54:07 Une réaction partagée entre ceux qui dénoncent le ton un peu paternaliste du président de

00:54:11 la République et puis ceux qui s'en prennent au fils de 33 ans de cette dame qui, selon

00:54:15 sa mère, ne paye plus de loyer depuis 11 mois, à qui sa maman lave son linge.

00:54:20 Il lui a beaucoup de commentaires aussi quand même pour s'en prendre au garçon en le traitant,

00:54:24 grosso modo d'assister.

00:54:26 C'est aussi quand même quelque chose qui revient parmi ceux qui défendent le président

00:54:29 Macron face aux accusations en paternalisme.

00:54:32 - Merci.

00:54:33 - Juste un mot rapidement.

00:54:34 On a une minute en retard déjà.

00:54:35 - C'est un peu démagogique, effectivement.

00:54:37 C'est un peu démagogique parce qu'on ne sait jamais quel est le cas exact d'une personne.

00:54:40 Il peut y avoir des gens qui sont des branleurs et d'autres qui ont des bonnes raisons ou

00:54:44 des raisons beaucoup plus profondes pour lesquelles ils n'arrivent pas à trouver un boulot.

00:54:47 Donc il ne faut pas simplifier les choses à l'excès.

00:54:48 - En même temps, si le président de la République arrive, il va lui trouver un boulot.

00:54:51 C'est canon.

00:54:52 - C'est canon.

00:54:53 - Au moins, il y aura quelque chose de bien.

00:54:55 Vous restez avec nous au fait.

00:54:56 Une petite pause pour le retard.

00:54:58 Dans un instant, le tour de table de l'actu de nos Vrais Voix.

00:55:00 A tout de suite.

00:55:01 - Les Vrais Voix s'est ensemble jusqu'à 19h chaque jour.

00:55:05 Ce n'est pas assez long, mais bon, c'est déjà bien.

00:55:07 Avec Philippe Bilger, avec Maddy Saidi.

00:55:10 Moi, dans cette ambiance-là, je fais des entreprenes, je vous dis tout de suite, avec Tom Conan.

00:55:15 - On recommine.

00:55:16 - Allons-y.

00:55:17 - Vous n'en valez pas non plus.

00:55:19 Ne vous en valez pas.

00:55:20 Ça y est, vous êtes partis.

00:55:22 Philippe Bilger, sort.

00:55:24 - Il rêverait, mais je ne sais pas ce qu'il se passerait après.

00:55:27 Mimez.

00:55:28 - Je vous en prie.

00:55:29 Vous savez quoi, il y aura un carré blanc comme à l'époque.

00:55:31 - Ce serait super.

00:55:32 - Quand vous dites ça, ça vous date.

00:55:34 Donc je dirais que c'est Philippe David qui l'a dit.

00:55:36 Allez tout de suite, le tour de table de l'actu des Vrais Voix.

00:55:38 - Encore ces stupides d'actualité.

00:55:41 - Ça dépend de la masse d'informations.

00:55:43 - Quand il n'a rien à dire, il ne dit rien.

00:55:44 Il n'a pas été levé chez les porcs, excusez-nous.

00:55:46 - Le tour de table.

00:55:47 - De l'actualité.

00:55:48 - Philippe Bilger, vous voulez parler de Clément Beaune qui ne veut pas d'un accord avec LR.

00:55:52 - Je voudrais continuer un peu sur le registre que tout à l'heure, j'ai abordé

00:55:57 avec le point de vue du procureur, avec un fou rire que je suis parvenu à dominer.

00:56:02 - Bravo.

00:56:03 - Parce que j'ai appris l'existence de Villiers de Lille d'Adam

00:56:06 à quelqu'un qui est un remarquable animateur par ailleurs.

00:56:10 Mais plus sérieusement, j'ai entendu Clément Beaune hier au Grand Jury

00:56:17 et j'ai vu le problème auquel est confronté Emmanuel Macron

00:56:21 puisqu'il paraît que derrière la volonté de trouver un accord possible avec LR,

00:56:29 il a dans ses troupes, et notamment Clément Beaune qui est ministre,

00:56:34 des gens qui refuseraient tout accord avec LR.

00:56:38 Clément Beaune est un macroniste de gauche.

00:56:41 Alors, ça montre bien la difficulté dans laquelle se trouve Emmanuel Macron

00:56:46 et qui expliquera peut-être pourquoi il confirmera Elisabeth Borne.

00:56:50 Si les pronostics sont vérifiés.

00:56:53 - Maddy Sailly ?

00:56:55 - Je crois que chez LR d'ailleurs, il y en a beaucoup aussi qui ne veulent pas de cet accord.

00:57:00 Et c'est vrai que c'est compliqué parce que la macronie, c'est un espèce de boucli-boucla, tout mélangé.

00:57:06 Il y en a qui viennent du PS, d'autres qui viennent du Chans, d'autres qui viennent de LR.

00:57:11 Et c'est compliqué de faire exister tout le monde, en tout cas du point de vue des valeurs.

00:57:15 C'est très compliqué.

00:57:16 Et puis, s'ils ont un accord, il y a forcément des perdants.

00:57:19 Ça fait moins de place pour Renaissance.

00:57:22 - C'est pas un point politique.

00:57:24 - Là, c'est la lutte des places.

00:57:26 - On voit bien que c'est malgré le "succès" de Macron, qui a quand même été élu puis réélu,

00:57:34 on ne peut pas lui enlever ça.

00:57:36 Néanmoins, sur le fond, on voit qu'il n'y a aucune consistance.

00:57:39 Un parti ne peut pas être ni à droite, ni à gauche.

00:57:42 La dimension centrale, comme disait même Bayrou Futintan, me paraît absconce.

00:57:47 Qu'est-ce que ça veut dire un parti central ?

00:57:50 C'est quelqu'un qui ne décide pas, qui n'a pas vraiment de vision.

00:57:53 Macron incarne un peu la dimension libérale sur un plan sociétal, mais moins sur le régalien.

00:58:00 Mais fondamentalement, même en essayant de faire des cartographies de ce type-là,

00:58:03 on voit bien que ça ne tient pas.

00:58:04 Donc, tout le problème derrière, c'est d'orienter, d'essayer de trouver un ancrage,

00:58:08 plutôt à gauche, plutôt à droite, parce que c'est des traditions politiques qui existent.

00:58:12 Et dans le monde entier, d'ailleurs, et pas uniquement en France.

00:58:15 - Philippe, vous, Clément Beaune, vous pensez qu'effectivement,

00:58:20 il faut que ces deux partis s'allient et fassent cohésion ?

00:58:25 - Non, moi je suis partisan, comme la majorité des républicains,

00:58:30 du fait que le macronisme et les républicains n'ont rien à voir les uns avec les autres.

00:58:35 Mais je voulais simplement montrer, ma chère Cécile,

00:58:38 à quel point je peux comprendre la difficulté d'Emmanuel Macron aujourd'hui.

00:58:43 Puisque son intérêt est combattu par des membres de sa propre troupe.

00:58:49 - Madi, ça y est dit ?

00:58:51 - Il semblerait que l'heure soit au comeback politique pour vous, Madi.

00:58:54 Après Richard Ferrand, c'est au comeback de France.

00:58:56 C'est à François Hollande de faire son comeback.

00:58:58 - Absolument. Donc c'est mon coup de gueule, mais qui me fait doucement sourire.

00:59:01 Évidemment, la semaine dernière, c'était Richard Ferrand,

00:59:04 qu'on n'avait pas entendu depuis sa défaite des législatives de juin 2022,

00:59:09 qui est revenu avec, dans son petit baloutin, des idées pour un troisième mandat.

00:59:17 Et aujourd'hui, c'est François Hollande qui revient,

00:59:20 qui traîne un peu des pieds, mais qui revient un peu comme un sauveur.

00:59:23 Il revient par devoir, parce qu'il faut sauver la gauche,

00:59:25 il faut la rendre crédible pour lui permettre de gouverner.

00:59:28 Sauf que François Hollande, il a un petit peu oublié

00:59:30 qu'il était un peu beaucoup comptable de la situation de la gauche aujourd'hui.

00:59:34 Je pense que les socialistes apprécieront.

00:59:37 - Philippe Bilger ?

00:59:39 - Alors, Maddy, c'est pour cela que François Hollande surveille de très très près

00:59:44 Bernard Cavenoeuf, parce que je suis persuadé que

00:59:49 Bernard Cavenoeuf, s'il y va, François Hollande se demandera quoi faire.

00:59:56 - Vous croyez au retour de François Hollande ?

01:00:00 - Non, mais ce qui est vrai, je ne crois pas à le retour spécialement,

01:00:03 il n'est pas, à mon avis, attendu ni souhaité,

01:00:05 mais c'est vrai qu'il n'y a pas forcément beaucoup d'autres personnes disponibles

01:00:08 qui sont en mesure de prendre les rênes du pays.

01:00:11 - Après, un ancien président, ça compte ?

01:00:14 - Oui, bien sûr, mais c'est surtout...

01:00:16 - Surtout qu'il n'a pas pu se représenter, je lis sans ironie.

01:00:19 - Il n'a pas voulu.

01:00:20 - Mais c'est surtout que le vivier, en réalité, de "talent disponible"

01:00:23 n'est pas si énorme que ça, que ce soit à droite ou à gauche, d'ailleurs,

01:00:25 de gens qui ont vraiment la stature, l'expérience, etc.

01:00:28 Donc pourquoi pas, ce n'est pas si absurde.

01:00:30 - Maintenant que vous êtes là, Tom Connally, vous avez bien fait de rester...

01:00:33 - Oui, oui, tant mieux que je ne compte pas rester.

01:00:36 - Qu'est-ce que c'est que l'IA de l'intelligence artificielle ?

01:00:39 - Comme vous le savez, depuis quelques mois, l'intelligence artificielle,

01:00:41 qu'on appelle l'IA, se développe à peu près partout.

01:00:43 Il y a des outils comme ChatGPT, dont on a déjà parlé ici,

01:00:46 qui permettent effectivement de dialoguer, d'avoir des réponses à à peu près tous nos problèmes.

01:00:50 Et il y a aussi d'autres plateformes, même comme MeetJourney, par exemple,

01:00:53 qui permettent de générer des images extrêmement réalistes de personnes,

01:00:57 que ce soit des personnes connues, des personnes inconnues.

01:00:59 Donc ça disrupte énormément d'industries.

01:01:01 Alors au début, on pensait que ça allait être limité aux nouvelles technologies,

01:01:04 mais en fait, absolument pas.

01:01:05 Il y a beaucoup d'emplois qui sont potentiellement menacés.

01:01:08 Il y a même une bombe médiatique qui est tombée, entre guillemets, il y a quelques semaines,

01:01:12 puisqu'il y a une note de Goldman Sachs, la grande banque d'affaires américaine,

01:01:15 qui a considéré qu'il y aurait jusqu'à 300 millions, imaginez, d'emplois à temps plein

01:01:20 qui seront automatisés à travers le monde avec les dernières évolutions de l'intelligence artificielle.

01:01:24 Donc pas dans 5 ans, mais maintenant.

01:01:26 Et il y a même, à terme, les deux tiers, on considère qu'à peu près les deux tiers des emplois

01:01:31 seront impactés, notamment les professions juridiques, dans l'administratif, dans le conseil, etc.

01:01:36 Donc en réalité, tout ça, évidemment, génère de l'anxiété,

01:01:39 et donc, comme c'est lié à l'intelligence artificielle, on parle de l'IA-anxiété,

01:01:43 comme vous savez, l'éco-anxiété, par rapport à l'environnement.

01:01:45 Oui, ce que vous oubliez de dire aussi, c'est que la naissance de nouveaux métiers aussi,

01:01:49 on n'en parle jamais, on dit qu'on parle des métiers aujourd'hui

01:01:51 qui pourraient disparaître, pourraient être automatisés,

01:01:53 sans compter les nouveaux métiers qui vont arriver.

01:01:55 Les nouveaux métiers, effectivement, la destruction créatrice de Schumpeter,

01:01:58 effectivement, est toujours quelque chose qui fonctionne.

01:02:00 On apprend ça en économie.

01:02:02 Néanmoins, c'est vrai que...

01:02:03 Vous voulez une tisane ?

01:02:04 En fait, ce qui se passe...

01:02:05 Non, plutôt du café, moi je suis carbure à ça.

01:02:07 Mais c'est vrai qu'en réalité, ce qu'on voit, c'est qu'évidemment,

01:02:10 de nouveaux emplois se créent avec l'intelligence artificielle,

01:02:12 mais beaucoup moins que ceux qui détruisent.

01:02:14 Et c'est ça, justement, qui est assez inquiétant.

01:02:17 Et en effet, maintenant, les industries entières,

01:02:19 par exemple, vous prenez les fiches de paye, c'est un truc extrêmement chiant.

01:02:22 Et pour autant, c'est très utile, c'est indispensable.

01:02:25 Les comptables, les experts comptables s'occupaient de ça depuis des dizaines d'années.

01:02:28 Maintenant, il y a des logiciels où vous payez 100 euros par mois.

01:02:30 Et ça génère la fiche de paye.

01:02:32 Oui, mais ce n'est pas très sympa, les fiches de paye à faire.

01:02:35 Je pense que c'est bien que ce soit automatisé,

01:02:36 qu'on trouve d'autres métiers dans la comptabilité

01:02:39 qui soient plus intéressants et plus florissants.

01:02:41 C'est vrai, mais c'est du coup une grande anxiété, en fait.

01:02:43 Parce qu'effectivement, ça sera très pratique.

01:02:45 Donc, ça sera utilisé, il n'y a pas de doute là-dessus.

01:02:47 Et donc, qu'est-ce que feront demain les gens ?

01:02:49 Je pense qu'ils seraient remplacés.

01:02:51 Et pour le coup, le grand remplacement,

01:02:53 qui est une expression souvent utilisée,

01:02:54 je pense qu'elle concerne beaucoup plus ce domaine.

01:02:56 Vous restez avec nous, dans un instant,

01:02:58 on reviendra sur ce coup de projecteur et sur la milice Wagner.

01:03:01 Le pouvoir de Vladimir Poutine est-il en train de vaciller ?

01:03:04 Vous nous répondez.

01:03:06 Pour l'instant, vous dites non à 91%.

01:03:08 0,826, 300, 300, c'est l'élu parole que vous préférez, Philippe David ?

01:03:11 Absolument.

01:03:12 Il est beau, hein ?

01:03:13 Tout le monde, il est beau.

01:03:14 Il est beau, dites-le pour moi.

01:03:15 0,826, 300, 300.

01:03:16 Ravenir, économisant là.

01:03:18 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.

01:03:24 Et pour nous accompagner avec Philippe David,

01:03:26 Philippe Bilger est avec nous, Madi Saïdi et Tom Conan,

01:03:29 bien entendu, et vos appels au 0,826, 300, 300,

01:03:32 tout de suite, le coup de projecteur des Vraies Voix.

01:03:34 Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des Vraies Voix.

01:03:38 Et l'attentative de rébellion de la milice russe Wagner

01:03:41 suscite de nombreuses interrogations sur la stabilité du régime russe

01:03:45 et sur l'autorité de Vladimir Poutine,

01:03:47 frontalement défié par le chef de la milice.

01:03:49 Pour l'heure, le président de la Fédération de Russie

01:03:51 ne s'est pas exprimé sur la situation, Philippe.

01:03:53 Oui, mais scruté en Europe, la situation provoque beaucoup de réactions.

01:03:57 Un retour de bâton, la fin de Poutine, une menace mortelle pour les experts.

01:04:01 C'est le mythe de l'unité de l'ensemble de la Russie.

01:04:04 Derrière son président qui vole en éclats

01:04:06 et montre au grand jour les divisions au sein même du pouvoir.

01:04:10 Les opposants au Kremlin craignent même désormais une hausse de la répression.

01:04:13 Alors, qu'en pensez-vous ?

01:04:14 Est-ce que pour vous, le pouvoir de Vladimir Poutine est en train de vaciller ?

01:04:17 Est-ce au contraire qu'il sorte renforcé avec l'exil de Prigojin en Bélorussie ?

01:04:22 Qu'est-ce qui change ?

01:04:23 Venez nous dire votre avis au 0826 300 300.

01:04:27 Et pour intervenir notre expert Vladimir Fedorovski

01:04:32 qui est avec nous, écrivain russo-ukrainien, auteur de Sorgue,

01:04:35 un espion pour l'éternité, publié chez Ballant et Diplomate,

01:04:39 sous Gorbatchev aussi, il a été porte-parole de la résistance

01:04:42 lors du coup d'état du 19 août 1991.

01:04:45 Philippe Bilger sur cette milice.

01:04:48 Alors, on entend tellement de choses.

01:04:51 On se dit que la milice a tenté, à un moment donné,

01:04:54 c'est ce qu'on pensait, de déstabiliser Vladimir Poutine.

01:04:58 Aujourd'hui, le patron de la milice dit "pas du tout, c'est parce que Wagner n'allait pas bien".

01:05:02 Une espèce de cafouillage là.

01:05:03 - Alors, Cécile, en effet, vous avez raison,

01:05:08 on entend beaucoup de choses depuis cet événement mettant en cause

01:05:14 Prigovine face à Poutine.

01:05:16 Poutine, je le dis avec modestie,

01:05:20 je n'ai pas de lumière et je crois que personne n'en a véritablement

01:05:25 sur les dessins de Poutine et ceux de Prigovine.

01:05:29 Mais il me semble qu'on peut dire que Poutine n'en sort pas renforcé,

01:05:34 mais il me semble qu'on exagère un peu sur le plan de la fragilisation de celui-ci,

01:05:41 comme si Prigovine avait mis à bas un socle.

01:05:45 Moi, je ne crois pas et d'ailleurs, je me demande quel était l'objectif véritable

01:05:51 de ce chef de guerre, avec sa milice privée dont parlait Tom tout à l'heure,

01:05:57 dans l'objectif qu'il a paru mettre en œuvre.

01:06:01 Je ne crois pas qu'il s'agissait d'une volonté de coup d'État,

01:06:05 peut-être quelque chose qui, comme on le murmure, était destiné à lui permettre

01:06:11 de se désinvestir de l'Ukraine pour se concentrer sur l'Afrique

01:06:16 où là il fait, paraît-il, la fortune la plus importante.

01:06:20 Voilà, ce sont des interrogations.

01:06:23 - En tout cas, c'était une intimidation réelle, parce que vu la réaction

01:06:26 extrêmement virulente de Poutine juste après, qui a quand même ensuite rappelé

01:06:30 un risque de guerre civile, etc.

01:06:32 Dans ce que j'ai entendu des traductions, ça montre quand même que,

01:06:36 même s'il n'y avait pas une tentative réelle de coup d'État,

01:06:39 il y a peut-être une possibilité de mener ce coup d'État,

01:06:42 ce qui est tout ce qui compte finalement.

01:06:44 Et ensuite, je pense que la communauté internationale s'intéresse beaucoup

01:06:48 à ce sujet, parce que ça peut éventuellement donner des arguments

01:06:52 pour soutenir encore plus l'Ukraine, qui serait éventuellement plus en mesure

01:06:57 de gagner contre la Russie.

01:07:00 Donc en fait, tout cela est suivi de très près, parce que j'imagine

01:07:03 que les Occidentaux vont quand même "profiter" de la situation,

01:07:06 peut-être pour soutenir l'Ukraine et qu'elle puisse davantage se défendre.

01:07:10 - Nadie ?

01:07:11 - Moi c'est bizarre, j'ai une autre lecture, c'est que pendant,

01:07:16 hier, pendant 3, 4, 5 heures, on nous a dit "c'est terrible,

01:07:20 risque de coup d'État, Poutine est mal en point",

01:07:24 et finalement, en moins de 24 heures, il les a matés, si je peux dire ça comme ça,

01:07:28 tout est revenu à la normale, aujourd'hui Prigojine dit lui-même

01:07:32 "oh bah non, en fait, j'avais pas l'intention de faire",

01:07:35 et finalement...

01:07:37 - Un coup d'épée dans l'eau en fait.

01:07:38 - Voilà, un coup d'épée dans l'eau, pour moi il est pas fragilisé tant que ça,

01:07:42 au contraire, il remonte à nouveau que finalement,

01:07:45 tout ce qu'avait dit la presse, en tout cas française, c'est pas vrai,

01:07:48 c'est terminé, alors je suis pas sûre que ça va bien se terminer

01:07:51 contre Wagner, ça je suis pas sûr, mais en revanche, lui, il est quelque part

01:07:55 stable dans sa position, et il est pas plus que ça...

01:07:59 - Après les checkpoints à Moscou, c'était quand même concret,

01:08:02 malgré tout, après je sais pas ce que ça peut signifier,

01:08:04 dans quelle hypothèse, vraiment, on déploie cela,

01:08:06 mais bon, c'était quand même réel et frappant.

01:08:08 - On va demander à un spécialiste, Philippe.

01:08:11 - Vladimir Fedorovski est avec nous, je le rappelle,

01:08:13 écrivain russo-ukrainien, auteur de "Sorge, un espion pour l'éternité",

01:08:16 diplomate sous Gorbatchev, il a été porte-parole de la Résistance

01:08:19 lors du coup d'état manqué du 19 août 1991.

01:08:21 Vladimir Fedorovski, à froid maintenant, 48 heures après,

01:08:25 comment est-ce que vous analysez ce qui s'est passé en Russie,

01:08:28 enfin en Ukraine et en Russie, samedi dernier ?

01:08:31 - Quelle formidable histoire pour nous tous !

01:08:35 C'est presque du théâtre !

01:08:38 Il faut dire !

01:08:41 Et quel bonheur de vous retrouver, parce que vous êtes les meilleurs !

01:08:44 - Oh merci !

01:08:45 - C'est la vérité !

01:08:48 Cela dit, vous savez, comme j'étais mêlé,

01:08:51 vous avez dit que j'étais porte-parole de la Résistance,

01:08:54 contre un coup d'état, j'étais mêlé plusieurs fois

01:08:57 à ces histoires de coups d'état, c'est pas un vrai coup d'état.

01:09:00 Tout d'abord,

01:09:03 Prigozhin ne pouvait jamais, en aucun cas,

01:09:08 arriver jusqu'à Kremlin.

01:09:11 Ça c'est le premier point.

01:09:13 Deuxième point, vous savez, tout le monde savait

01:09:16 qu'il prépare les choses,

01:09:19 les Américains disent qu'ils le savaient depuis deux semaines,

01:09:23 vous comprenez, j'imagine bien que tous les autres connaissaient.

01:09:28 Pourquoi il est allé si loin ?

01:09:34 Il y a plusieurs aspects, plusieurs hypothèses là-dedans,

01:09:39 mais ce qui est absolument sûr,

01:09:42 c'est qu'il y avait une sorte de fuite en avant.

01:09:45 Parce que Poutine voulait mettre sur le contrôle total

01:09:49 sa milice privée,

01:09:52 et ça dérangeait sur le plan lucratif, évidemment, Prigozhin.

01:09:57 Après, il me rappelle un peu ma grande époque,

01:10:01 quand j'étais avec Eltsine,

01:10:03 ces gens là, ce sont des gens bizarres,

01:10:07 vous savez, Eltsine c'était l'alcool, l'autre c'est la coke.

01:10:11 Les Américains pensent qu'il était un peu manipulé aussi à cause de ça.

01:10:17 Ce qui vous intéresse, c'est évidemment la répercussion à la fois pour Poutine,

01:10:21 Poutine s'en sort pas mal, je suis absolument d'accord avec madame,

01:10:26 je la félicite, c'est la meilleure, je suis désolé pour les hommes.

01:10:30 - N'exagérons rien non plus.

01:10:33 - Désolé, désolé, désolé.

01:10:36 - C'est la vérité, vous savez, je vais vous dire, j'ai vu aujourd'hui les sondages,

01:10:41 les sondages de l'opposition,

01:10:45 c'est dans ce sens là, il y a aussi les avis de la CIA,

01:10:50 non seulement Poutine s'en sort, mais il s'en sort renforcé.

01:10:54 - Vladimir Fédorovitch, juste une petite question,

01:10:57 on disait que, enfin ce qu'on entend, moi je vous dis ce qu'on entend,

01:11:00 on nous dit que finalement la milice Wagner n'était pas si puissante que ça,

01:11:04 qu'il avait perdu beaucoup d'hommes, que c'était de la façade,

01:11:08 on dit aussi, c'était très bizarre parce qu'on n'entend plus non plus le patron de la milice,

01:11:14 que là il y a un enregistrement de 11 minutes,

01:11:18 est-ce qu'il est en danger ? Est-ce que lui est en danger ?

01:11:22 - Vous savez, je ne donne pas un copact pour son avenir,

01:11:27 il sera exfiltré vers la Biélorussie,

01:11:30 mais vous avez vu qu'on vous tentative d'autorjustifier,

01:11:35 vous savez, il est dans la posture très difficile, soyons très clairs,

01:11:40 aujourd'hui, lui c'est sûr que c'est un perdant,

01:11:46 dans quelle mesure il a été manipulé par Poutine dans cette affaire,

01:11:52 vous savez, Poutine a donné dès le début l'ordre de ne pas tirer,

01:11:58 c'est-à-dire qu'on a laissé faire ces gens-là jusqu'à ce qu'ils entrent sur la plaine de Moscou,

01:12:05 où ils pouvaient être anéantis vraiment en quelques minutes par l'aviation.

01:12:10 - Mais pourquoi ?

01:12:11 - Mais Poutine a préféré, parce que c'était facile,

01:12:14 vous savez, c'est 10 000 hommes, les rapports de force,

01:12:17 il n'y avait aucune espèce de tentative, de perspective qu'il entre à Moscou,

01:12:24 ou qu'il détruise Poutine, c'était absolument techniquement impossible,

01:12:28 vous savez, j'ai participé à la résistance aux putschs de Moscou,

01:12:33 c'était un autre cas de figure, c'est pas un vrai putsch.

01:12:36 Alors vous comprenez, il y a une chose qu'il faut comprendre,

01:12:41 que aussi derrière ça, il y a quand même les intérêts majeurs sur le plan international,

01:12:48 vous avez raison d'évoquer que les Ukrainiens ont essayé d'utiliser cette faiblesse supposée,

01:12:56 les Izani les ont enrichis,

01:12:58 mais je tiens à vous signaler qu'il n'y a aucun militaire au gradé,

01:13:03 même pas au gradé, c'est au cours, il n'y a aucun militaire qui les a soutenus.

01:13:07 - Allez, Philippe Bélgevin.

01:13:09 - Mais je comprends bien que Prigozhin ne pouvait aller bien loin,

01:13:15 mais ce que je ne comprends pas, c'est comment vous estimez

01:13:19 que Poutine peut apparaître maintenant renforcé,

01:13:24 alors que quelle que soit l'interprétation qu'on peut donner de tout cela,

01:13:29 il a semblé être tout de même mis en cause par cette échauffourée,

01:13:36 et donc difficile de dire qu'il est renforcé plutôt qu'un tout petit peu fragilisé, non ?

01:13:44 - Ils ont l'air divisés plutôt.

01:13:46 - Non, non, je vais vous dire pourquoi, parce que vous comprenez,

01:13:49 il était à la fois, parfois il était critiqué,

01:13:52 il était d'ailleurs critiqué beaucoup pour, disons, sa modération supposée.

01:13:59 Les gens exigent plus de la politique plus vigoureuse,

01:14:06 et l'alternative à Poutine, ce n'est pas du tout pro-occidental,

01:14:09 l'alternative à Poutine, c'est Staline.

01:14:11 Mais les Russes, il y a deux choses que vous devez savoir.

01:14:16 Les Russes détestent le plus dans l'histoire de la Russie les années d'Eltsine.

01:14:21 Et Prigojine, c'est une émanation de ces années-là, c'était un bandit.

01:14:26 Au fait, vous prenez ce bandit pour Garibaldi, je disais l'autre jour à mes amis américains.

01:14:34 Et c'est quelqu'un qui a fait une carrière dans le business,

01:14:39 c'est quand même un bandit au début, 10 ans en prison.

01:14:42 Récruter les choses comme ça, ça c'est le premier, allergie vers ça.

01:14:48 Et deuxième chose, la hantise des Russes de toute tendance confondue,

01:14:52 mis à part les gens qui vivent ici, ou vivent plutôt ici,

01:14:56 ou sont payés par l'Occident, mais mis à part ces gens-là,

01:15:00 de ces gens-là, la hantise des Russes, c'est les fusions du sang et la guerre civile.

01:15:07 Et Poutine, il va utiliser ça, vous allez voir, pour la propagande, à mort.

01:15:13 Il se présentera comme quelqu'un qui a évité les fusions du sang,

01:15:18 mais certains amis américains disent qu'il a voulu mettre en scène même ça.

01:15:23 Je ne vais pas jusqu'au là, je pense qu'il a pensé que Prigojine va se dégonfler au dernier moment,

01:15:30 il est allé très loin, maintenant il va payer très cher,

01:15:34 Poutine va utiliser à fond ça dans la propagande.

01:15:37 Et les sondages que j'ai aujourd'hui, ce matin,

01:15:40 ils sont étonnants même pour moi, puisqu'il y a une montée assez gratigéneuse de Poutine.

01:15:45 Allez, 0826-300-300 Fabrice qui était avec nous, Fabrice, vous vouliez réagir ?

01:15:49 Oui, je voulais dire simplement que de toute façon,

01:15:52 moi je ne pense pas que Poutine soit affaibli,

01:15:55 cette milice Wagner, il l'a utilisée pendant de nombreuses années,

01:15:59 que ce soit en Afrique, que ce soit ailleurs, etc.

01:16:03 De toute façon, il changera peut-être la tête qu'il commande,

01:16:08 mais je ne pense pas que ça ira jusqu'à Moscou, qu'il y aura un coup d'État, etc.

01:16:13 Parce que c'est quelqu'un qui a quand même une longueur d'avance,

01:16:16 ce n'est pas quelqu'un que j'admire, mais à chaque fois quand il dit quelque chose, il le fait.

01:16:21 Et je pense qu'il a bien réfléchi à comment ça allait se passer par la suite.

01:16:26 Vladimir Fédorovski, justement je voudrais rebondir sur quelque chose.

01:16:32 Les pays occidentaux, quelle est leur position par rapport à ce qui s'est passé ?

01:16:38 Est-ce qu'ils se sont dit, et finalement Poutine c'est un moindre mal par rapport à Prigogine,

01:16:43 quelle est l'opinion ? Et puis surtout, j'ai une deuxième question,

01:16:46 vous avez dit, si ce n'est pas Poutine, il veut le Staline,

01:16:49 est-ce qu'il y a vraiment une volonté de régime encore plus dure que Poutine,

01:16:54 et pourquoi pas un remembrement de l'ex-URSS ?

01:16:59 Il y a trois aspects là-dedans, Philippe, je ne vous cache pas.

01:17:05 Le premier aspect, la position occidentale.

01:17:09 Jusqu'à cette dernière période, la gestion de la crise ukrainienne

01:17:15 était effectuée par l'un des conservateurs américains.

01:17:20 Leur dessin était simple, ils m'ont dit, je parlais souvent avec eux,

01:17:26 ils m'ont dit que notre stratégie était de mettre dans un météorite.

01:17:31 Un météorite qui tombe sur la tête de Poutine,

01:17:34 et après KO ou pas KO, on s'en fiche, on verra après.

01:17:38 Et puis les ukrainiens évidemment partageaient cet avis,

01:17:42 parce que c'était de la bonne guerre de leur part.

01:17:45 Mais ça a duré jusqu'à cet épisode de Prigogine.

01:17:50 Pourquoi c'est significatif sur le plan international ?

01:17:53 Parce que dans cette affaire depuis deux jours,

01:17:56 ce n'est pas les néo-conservateurs qui ont déterminé la politique américaine.

01:18:00 Pour moi, en vieux gestionnaire des crises internationales,

01:18:04 j'étais même frappé que Biden a choisi l'avis de Pentagon,

01:18:09 qui est le plus modéré.

01:18:11 Vous savez, il y a l'inversion du rôle.

01:18:15 Maintenant, il y a des diplomates qui deviennent les vatanguers,

01:18:18 et les militaires sont dit, calmez-vous.

01:18:21 Et ils disent qu'en aucun cas, la déstabilisation de la Russie,

01:18:27 c'est-à-dire le KO total dans la Russie,

01:18:32 où il y a 6 000 têtes nucléaires, est souhaitable pour l'Occident.

01:18:36 Ça, c'est les choses qui sont prévues.

01:18:40 En ce qui concerne l'émembrement de la Russie, Philippe,

01:18:43 je me demande si vous ne jouez pas le jeu de la propagande russe.

01:18:48 – Non, non, je vous pose une question, parce que j'ai vu des vidéos…

01:18:52 – Je dois vous dire que vous savez, au début, les Russes,

01:18:56 ils ont été quand même hésitants.

01:18:58 Et après, l'Occident, en utilisant ce genre de terminologie,

01:19:02 j'ai en vieux connaissance de moi, une fois à une émission de la télé,

01:19:07 l'ancien président de la Pologne, il a dit, il faut 5 Russies,

01:19:13 ou même 37 Russies.

01:19:15 Et il disait, il faut diminuer la population de la Russie de 100 millions.

01:19:21 Vous savez ce qu'il a fait Poutine ?

01:19:23 Il a pris cette séquence, il a présenté ça aux meilleures heures de coupe

01:19:27 à la télévision.

01:19:28 Et c'était comme ça que ça s'est passé, vous comprenez ?

01:19:31 – Oui, petite fraction.

01:19:32 – Dans cette affaire, l'échec des néoconservateurs,

01:19:37 ça peut nous donner un petit espoir, toi, dans les médias.

01:19:40 Parce que dans les médias, on va vraiment vers la guerre totale.

01:19:43 – Tom Connell veut réagir.

01:19:45 – Oui, en fait, moi, ce que je voudrais savoir, c'est très intéressant,

01:19:47 évidemment, tout ça, mais je voudrais savoir,

01:19:49 si par exemple le groupe Wagner, aujourd'hui, a vraiment un pouvoir

01:19:51 de nuisance réelle, c'est-à-dire, quelle est sa taille exactement ?

01:19:54 Est-ce que Poutine dépend du groupe Wagner pour continuer à faire la guerre

01:19:59 en Ukraine ou être présent sur d'autres téléphores d'opération,

01:20:02 en Afrique en particulier ?

01:20:03 Est-ce qu'il dépend vraiment de ce groupe-là, en termes d'hommes,

01:20:07 tout simplement, c'est quand même la question centrale, ou pas ?

01:20:10 – C'est ce que j'avais demandé tout à l'heure, je n'ai pas eu de réponse.

01:20:12 Est-ce qu'il y a moins de monde aujourd'hui dans cette milice ?

01:20:17 – Il y a 25 000 hommes.

01:20:20 Parmi eux, historiquement, c'est surtout les gens hyper entraînés,

01:20:24 les gens de services de GRU, de services militaires,

01:20:28 et des anciens du KGB, du groupe Alpha, et puis il y a la PAGRE.

01:20:32 La PAGRE est allée avec Prigozhin, des officiers du groupe,

01:20:37 qui étaient très réticents.

01:20:39 Je tiens à vous dire, c'est ambivalent, ce n'est pas vraiment significatif maintenant,

01:20:43 parce qu'aujourd'hui, l'armée est beaucoup plus entraînée,

01:20:47 pendant cette année, l'armée, Poutine l'a transformée,

01:20:50 vraiment l'armée, c'est pourquoi la situation est très contradictoire

01:20:54 sur l'offensive ukrainienne, parce qu'il résiste très bien.

01:20:58 Mais cela dit, il ne faut pas se leurrer, Poutine va utiliser,

01:21:04 il ne veut pas du tout vraiment anéantir ce Wagner.

01:21:09 Il va utiliser ce Wagner en Afrique, certainement,

01:21:13 et même je prédis qu'il va revenir avec ça,

01:21:17 le Wagner va revenir parce qu'il prépare une sorte de nouvelle offensive

01:21:21 dans la région de Kharkiv, et je pense que Wagner va jouer

01:21:26 un rôle assez essentiel sur ce plan-là.

01:21:29 – Vous restez avec nous, on fait une petite pause,

01:21:31 on va revenir dans quelques instants, justement avec cette question,

01:21:35 est-ce que vous pensez que le pouvoir de Vladimir Poutine

01:21:39 est en train de vaciller ? 0826 300 300,

01:21:41 on vous attend au Standard, à tout de suite.

01:21:43 Avec Philippe Bilger, avec Tom Conan et avec Maddy Saidi,

01:21:47 on revenait il y a quelques instants sur ce qui s'est passé samedi,

01:21:51 sur cette milice, effectivement, cette tentative de rébellion

01:21:55 avortée contre la Russie qui est menée par le patron de la milice Wagner,

01:22:00 c'était ce samedi, et puis tout à coup, les choses s'emballent,

01:22:04 et ça redevient comme si de rien n'était,

01:22:06 tout le monde est beau, tout le monde est gentil.

01:22:08 – Absolument, Vladimir Fedorovski, certains ont utilisé un mot russe,

01:22:12 "maskirovka", "mascarade", est-ce que quelque part,

01:22:16 vous n'avez pas dit au début que c'était une mascarade,

01:22:18 parce qu'il dit "il y a la colonne qui monte vers Moscou,

01:22:21 elle ne va pas jusqu'à Moscou, si Poutine veut la détruire

01:22:24 avec des moyens aériens, il la détruit en 10 minutes s'il en a envie,

01:22:27 mais il laisse faire, il donne l'impunité à Prigojin,

01:22:32 qui peut partir chez Lukashenko, le chef de l'État biélorusse,

01:22:35 qui est une marionnette de Moscou, est-ce que ce qui s'est passé samedi,

01:22:39 pour une réponse courte, parce qu'on a d'autres questions,

01:22:41 ce n'est pas une "maskirovka", une mascarade ?

01:22:44 – Oui, il y a une partie de mascarade là-dedans, c'est incontestable,

01:22:49 mais en même temps, ça a montré des failles organisationnelles,

01:22:53 je pense que Poutine va s'inspirer de Macron en Marseille,

01:22:58 il va installer plein de caméras dans la ville de Rostov,

01:23:05 où Wagner est entré.

01:23:07 – Mais est-ce que quand Vladimir Poutine dit, je cite,

01:23:11 "je vais punir les traîtres", si aujourd'hui il ne se passe rien,

01:23:15 donc forcément c'est peut-être ce qu'attendent les Russes,

01:23:19 que finalement les traîtres soient punis,

01:23:21 et les traîtres aujourd'hui, ça pourrait être Wagner ?

01:23:25 – Deux choses, il faut distinguer, de toute manière dans le discours,

01:23:30 il a dit qu'on va prendre en compte leur héroïsme dans le combat,

01:23:35 et ça c'est la première chose, mais puis Poutine, vous savez,

01:23:39 j'ai fait quatre livres sur lui, c'est quelqu'un de très pragmatique,

01:23:42 tout d'abord il veut utiliser, continuer à utiliser Wagner,

01:23:45 Wagner sera non seulement sauvé, mais renforcé.

01:23:49 Et deuxième chose, pour Prigogine, là vous avez raison,

01:23:52 Cécile, c'est un rancuier, et je prédis des jours difficiles,

01:23:57 d'une manière ou de l'autre, pour bruler.

01:24:00 – Que vous appelez "jours difficiles" ?

01:24:02 Ce sont un peu l'élimination simulée, non ?

01:24:04 – Non mais ça veut dire que ça sent le FSB ça ?

01:24:06 Il pourrait être éliminé par le FSB, c'est ça que vous voulez dire ?

01:24:10 – Vous savez, j'ai tellement raconté ces histoires dans mes livres,

01:24:14 il y a beaucoup de moyens, vous savez.

01:24:17 – Moi, un élément qui m'a semblé intéressant,

01:24:20 c'est qu'à un moment donné, Prigogine aurait dit,

01:24:22 et je crois que ça n'a pas été contredit,

01:24:25 qu'il contestait finalement le motif d'intervention de la Russie en Ukraine

01:24:29 en suivant la question de la région du Donbass.

01:24:31 Donc ça c'est quand même une attaque extrêmement forte, là pour le coup.

01:24:34 Et comme il y a même, ça serait un semblant de mascarade, là pour le coup,

01:24:37 c'est quand même extrêmement fondé, si j'ose dire, c'est une attaque en règle.

01:24:41 – S'il a fait ça une fois, au moment crucial quand il a fait ça,

01:24:47 mais après, vous avez vu tout à l'heure, il a fait la marche arrière,

01:24:52 presque à Miakoul, tout ça c'est contradictoire.

01:24:55 Il ne faut pas oublier que lui, il était une sorte de marionnette de Poutine,

01:24:59 il a utilisé lui comme une grande gueule,

01:25:02 il a un langage très pittoresque, un langage de la mafia.

01:25:06 – Vladimir, il a peut-être fait ce "Miakoul pas sous la contrainte"

01:25:10 puisque vous disiez tout à l'heure que ce n'est pas la joaille.

01:25:13 – Ça y ressemble.

01:25:15 – Bien sûr, bien sûr, il a fait sous la contrainte, mais néanmoins il l'a fait.

01:25:20 – Merci beaucoup en tout cas d'avoir été avec nous,

01:25:23 merci mille fois en tout cas pour cette analyse,

01:25:29 parce que c'est vrai que c'est un peu compliqué à comprendre vu de loin.

01:25:32 Vladimir Fedorovski, écrivain russo-ukrainien,

01:25:35 auteur de "Sorgue, un inspiration pour l'éternité" chez Belan.

Les Vraies Voix - Émission du 26 juin

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