• l’année dernière
Avec ilya Melkonian et Rola Tarsissi, journalistes

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-06-29##

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News
Transcription
00:00 Sud Radio Média, 10h10h30, Valérie Exper, Gilles Gansman.
00:04 Bonjour Gilles, vous conduisez, vous prenez l'autoroute ?
00:07 Je prends l'autoroute mais je ne conduis pas, moi je paye.
00:10 Voilà, vous payez comme beaucoup de Français, l'autoroute sujet inflammable s'il en est.
00:17 On va en parler à l'occasion de la diffusion ce soir d'un complément d'enquête,
00:21 d'une enquête justement, "PH super profit, nos trop chères autoroutes".
00:26 Les deux journalistes qui ont réalisé ce sujet sont avec nous, Lilia Melconian, bonjour,
00:31 et Rola Tarsizi, bonjour.
00:35 Vous avez donc, et avec vos camarades de Marial, qui ont participé au dossier,
00:39 qui suivent le dossier des autoroutes depuis très longtemps, enquêter sur ce sujet
00:45 qui passionne les Français.
00:48 On va voir, est-ce qu'il y a un scandale des autoroutes ?
00:49 Est-ce que l'État s'est fait avoir ? C'est un petit peu à toutes ces questions auxquelles vous répondez.
00:54 On voit comment sont fixés les prix, on a aussi quelques petites astuces.
00:57 Moi, j'ai découvert qu'en sortant de l'autoroute et en re-rentrant tout de suite,
01:02 on payait moins cher. C'est assez incroyable.
01:05 On va en reparler dans un instant, mais tout de suite, c'est le Zapping.
01:09 Sud Radio Média, l'instant Zapping.
01:12 Valérie, il est 23 heures quand les premières émeutes démarrent dans plusieurs villes,
01:16 dont Nanterre, évidemment.
01:18 BFM s'est mis tout de suite en édition spéciale et on vivait en direct les émeutes.
01:24 Les émeutes. On les vivait en direct.
01:27 Voilà, on a un réalisateur qui est là.
01:29 Il est 23 heures quand les premières émeutes démarrent.
01:32 Et alors que l'on voit les pompiers intervenir ce soir à Nanterre,
01:35 on va retrouver là aussi une équipe de BFM TV sur place avec une situation
01:40 qui, à en croire ces images, est devenue extrêmement tendue.
01:43 Oui, écoutez, c'est une soirée particulière, Maxime, parce qu'en fait, jusqu'à 23h30,
01:47 tout était très calme.
01:49 On a sillonné les rues de Nanterre, les différents quartiers.
01:53 C'est vrai que la présence des forces de police était impressionnante,
01:57 mais c'est vrai que c'était très calme.
01:59 Et puis à partir de 23h30, dans le quartier du Vieux-Fonds,
02:01 on a assisté à un véritable élu, en fait.
02:04 Le tiers de mortier, ça s'est joué vraiment en quelques secondes.
02:07 Et puis à la suite de ces tiers de mortier,
02:09 et bien ce sont des véhicules qui ont été mis en travers de la route
02:13 et qui ont été infendis.
02:15 C'était fascinant à regarder.
02:17 Parce qu'on vivait ça vraiment en direct.
02:19 Vous avez vu, comme à France 2, on a des bugs.
02:21 C'était pas un peu pour rendre hommage.
02:24 Ça arrive.
02:26 C'est les aléas du direct.
02:28 Hier avait lieu la réunion de Reporters sans frontières
02:31 pour soutenir la grève du JDD.
02:33 Grève suite à l'arrivée à la rédaction en chef
02:35 de l'ancien directeur de Valeurs Actuelles, Geoffroy Lejeune.
02:38 C'était un sujet dans le 20h de France 2.
02:40 Les journalistes du JDD sont en grève.
02:43 Ils étaient réunis ce soir à Paris pour expliquer leur combat.
02:47 Ces journalistes s'opposent à l'arrivée d'un nouveau patron
02:51 à la tête de la rédaction, Geoffroy Lejeune.
02:54 Un journaliste marqué à l'extrême droite.
02:57 Avec la nomination de Geoffroy Lejeune,
02:59 le journal du dimanche ne peut que devenir un journal d'opinion.
03:02 Et pas n'importe quelle opinion.
03:03 Faut savoir que Geoffroy Lejeune,
03:05 quand il était à la tête de Valeurs Actuelles,
03:08 le journal a été condamné pour injure raciste
03:11 envers la députée Danielle Obono.
03:13 Nous c'est des choses qui nous inquiètent.
03:14 On se demande au quotidien
03:15 comment est-ce qu'on va pouvoir travailler sur certains sujets.
03:18 Si Tristan Valek a été remplacé par Geoffroy Lejeune,
03:22 vous resteriez un complément d'enquête ?
03:24 Au minimum, on ferait grève.
03:26 Au minimum ?
03:27 Et vous ?
03:28 C'est compliqué comme sujet.
03:30 C'est intéressant quand une rédaction est en train de changer,
03:32 elle évolue, il y a des inquiétudes.
03:33 Moi, je suis une ancienne d'ITL.
03:35 À l'époque, quand ITL est devenu CNews,
03:38 j'étais déjà à France 2,
03:39 mais je voyais bien toutes les inquiétudes
03:41 qui ont fini par être justifiées, confirmées.
03:44 Le changement de l'inéditorial,
03:46 c'est toujours quelque chose de très inquiétant,
03:47 surtout quand on est à un monument comme le JDD
03:49 et qu'on a un personnage aussi clivant,
03:52 que Geoffroy Lejeune,
03:53 moi je l'avais interviewé dans le cadre d'une enquête
03:54 qu'on avait faite pour compléter l'enquête sur Éric Zemmour.
03:57 C'est quelqu'un de très engagé politiquement.
03:58 Donc je pense que la question, elle est intéressante
04:01 et je comprends que les journalistes,
04:02 aujourd'hui, expriment leurs inquiétudes.
04:04 On a le droit aussi d'exprimer les inquiétudes.
04:06 Et quand on dit que France Télévisions
04:07 est une télévision de gauche,
04:08 vous êtes d'accord ?
04:10 Je demande à ce qu'on me le prouve,
04:11 parce que moi je suis aux conférences de rédaction
04:14 régulièrement du 20h, du 13h, à complément d'enquête.
04:17 Et je peux vous dire qu'il y a toutes les opinions
04:19 qui sont partagées, il y a souvent des débats,
04:21 des débats parfois houleux.
04:22 Donc ça veut bien dire qu'on est dans un juste milieu.
04:26 Moi je sais qu'on pointe du doigt souvent
04:28 que c'est une rédaction de gauche.
04:29 J'aimerais bien qu'on me le prouve,
04:30 parce que moi de l'intérieur, je peux vous dire
04:31 que les débats prouvent qu'il y a justement de tout.
04:34 Les personnes de gauche nous disent qu'on est de droite,
04:36 les personnes de droite nous disent qu'on est de gauche.
04:37 C'est la meilleure preuve de neutralité.
04:40 Mais France 2 moins peut-être que Radio France.
04:44 Ah bah prouvez-le nous !
04:45 Voilà.
04:46 Alors, à Marseille on sent bien qu'on est sur la fin du 19-20.
04:51 Vous savez que le 19-20 va s'arrêter.
04:53 Alors le journaliste était en extérieur, les pieds dans l'eau.
04:57 Alors je ne sais pas si c'est la chaleur ou le pastis,
05:00 mais on est dans le 19-20, il a complètement craqué.
05:04 Une séquence savoureuse repérée hier dans cet avou.
05:08 Et le Julien Bugier marseillais se sent tellement à l'aise sur son rocher
05:11 qu'à la fin de son JT, il s'est lancé dans un éditoire venu de l'espace.
05:14 Je rappelle que c'est un journal.
05:16 Voilà, c'est terminé pour notre édition Marseille.
05:18 C'est difficile de discuter musique avec les jeunes,
05:20 parce que franchement, ils n'y comprennent rien.
05:22 À part jouer, jouer, jouer, mais il n'y a pas que jouer dans la vie.
05:25 Il y a aussi la musique, la belle musique, le jazz, le jazz,
05:28 la quintessence du jazz.
05:30 Eh, quelle quintessence ! Moi c'est Marseille, bébé, c'est tout !
05:34 Oh, fan de Chine !
05:36 Le président de la République, il peut donner tous les milliards qu'il veut,
05:38 faire tous les plats, le 1, le 2, le 4, ça ne changera rien !
05:41 Qu'est-ce que vous voulez ? Couillon, il sent, couillon, il reste !
05:43 Ce n'est pas avec ça qu'on va gagner la coupe au Gambardé, en fait !
05:45 Faisez quelque chose, monsieur le président ! Je ne sais pas, moi !
05:48 Allez, restez avec nous pour la suite de l'actualité.
05:50 Ça a été repéré par Bertrand Charmeroy, et c'était dans le 19-20.
05:55 D'ailleurs, vous êtes triste, vous allez vous mettre en grève
05:57 pour que le 19-20 revienne ?
05:59 Écoutez, c'est sûr que c'est pareil !
06:01 Non mais finalement, vous voyez, c'est exactement ce que ça raconte pour le JD.
06:07 C'est toujours inquiétant quand une rédaction change, elle évolue,
06:10 les décisions sont prises par la direction.
06:12 C'est des journaux historiques de France Télévisions,
06:14 il y a quand même des millions de téléspectateurs qui regardent le 19-20 tous les soirs.
06:17 C'est normal que les journalistes qui ont travaillé pendant des années
06:20 se mobilisent pour dire au revoir.
06:23 Et puis le changement, c'est toujours inquiétant,
06:25 quel que soit l'environnement,
06:27 qu'il soit dans les médias ou dans les rédactions.
06:29 Des journaux qui disparaissent, c'est toujours...
06:31 Et puis il y a l'inquiétude aussi sur des potentielles suppressions de postes
06:35 ou des choses comme ça, il y a aussi ça qui...
06:37 Mais d'un autre côté, c'est bien d'évoluer aussi
06:39 et peut-être de se moderniser, et ainsi va la vie, non ?
06:42 Oui, ainsi va la vie, la question c'est comment.
06:45 Nous restons dans le monde impitoyable de la télévision,
06:47 mais comment il est bien enchaîné, ces impitoyables...
06:50 Incroyable, incroyable !
06:52 Il y a parfois de belles histoires...
06:53 Vous avez fait des progrès cette année !
06:55 On arrive en fin de saison, c'est...
06:58 Il était temps !
06:59 C'est bien amené !
07:00 Vous êtes comme Cyril Hanouna, le conseil de classe !
07:02 Voilà, je suis le conseil de classe !
07:03 Très agréable !
07:04 Merci !
07:05 Merci beaucoup !
07:06 Ils se sont rencontrés devant nous,
07:07 ils se sont aimés devant nous,
07:08 ils se sont séparés devant nous.
07:10 Hier, ils se sont réconciliés devant toute la France.
07:13 Paul Elkara t'est réapparu dans les douze coups de midi
07:16 et est tombé dans les bras d'un Jean-Luc Reichmann
07:19 heureux que leur brouille soit un lointain souvenir.
07:22 C'est beau !
07:23 Mesdames et Messieurs, Paul est avec nous !
07:25 Paul Elkara !
07:28 Je voulais juste te féliciter pour le parcours que tu fais extraordinaire
07:31 aux côtés de Laurent qui est un ami,
07:33 Laurent Ruquier, aux grosses têtes,
07:34 pour les bouquins que tu écris,
07:36 ce documentaire que j'ai vu,
07:38 ce parcours que tu fais,
07:40 ça me fait vraiment super plaisir.
07:41 Je suis content que tu réagisses au documentaire, merci !
07:44 C'est intéressant comme son !
07:46 Ça fait l'actualité média !
07:49 Excusez-moi, je dis "actualité média"
07:51 parce que vous ne regardez pas !
07:53 Et puis incroyable, Elton John
07:56 qui a 76 ans,
07:58 hier et avant-hier même,
08:00 a enflammé et bluffé Bercy.
08:03 Moi j'avais mes copains Nono et François qui étaient là-bas,
08:07 donc c'est le son que vous allez entendre !
08:09 Donc direction Bercy, merci François et Nono !
08:13 (Musique)
08:15 Le son de la fin !
08:27 Vous n'aimez pas Elton John ?
08:29 Si, j'aime beaucoup Elton John,
08:31 qui a donc fait ses adieux hier à Paris.
08:34 Qui est en meilleure santé que Madonna !
08:36 Oui, absolument !
08:37 Vous voulez qu'on fasse une rubrique "Et Michael Jackson ?"
08:40 Non, il ne va pas bien !
08:42 On se retrouve pour parler d'un sujet beaucoup plus sérieux,
08:45 plus préoccupant,
08:47 et qui, à la veille des vacances,
08:50 va vous intéresser et vous concerner.
08:53 Ce sont les autoroutes.
08:55 Sont-elles trop chères ?
08:57 Comment sont gérées ces autoroutes ?
08:59 Comment est géré l'argent ? Les super profits ?
09:02 On en parle et vous pouvez évidemment réagir
09:04 sur le Facebook ou YouTube de Sud Radio.
09:07 Merci et à tout de suite !
09:09 (Musique)
09:11 Les invités du jour, ce sont deux journalistes talentueuses,
09:17 Lilia Melkognian et Rola Tarsizi.
09:20 Tarsizi !
09:22 Comme s'il dit la pératrice !
09:24 Complément d'enquête ce soir, 23h,
09:27 PA, super profits, non, entre parenthèses,
09:29 trop chères autoroutes.
09:31 Sont-elles trop chères ?
09:33 Vous avez enquêté, c'est un document absolument passionnant,
09:36 parce qu'on apprend énormément de choses,
09:38 sur la façon dont les tarifs sont fixés,
09:40 sur l'augmentation des prix qui n'est pas la même partout,
09:43 sur ces patrons d'autoroutes qui sont un peu omnipotents.
09:46 Deux milliards de bénéfices !
09:48 Deux bénéfices, deux profits.
09:50 Cette enquête, est-ce qu'elle a été plus compliquée
09:53 que les autres à faire ?
09:55 Donc, dans le complément d'enquête, parfois,
09:57 vous touchez toujours à des sujets très sensibles.
10:00 Est-ce que celui-ci a été plus compliqué à réaliser ?
10:02 Elle a été compliquée par sa technicité.
10:04 Parce qu'il y a énormément de chiffres,
10:06 les chiffres ne disent pas la même chose.
10:08 La Cour des comptes ne prend pas les mêmes chiffres
10:10 que l'Inspection Générale des Finances,
10:12 qui ne prend pas les mêmes chiffres que l'Autorité de Régulation des Transports.
10:15 Donc, évidemment, c'est plus sur la manière la plus habile
10:18 de manier les chiffres et de savoir quoi leur faire dire.
10:21 Oui, mais pas de pression ?
10:24 Non, pas de pression.
10:26 On a rarement des pressions.
10:28 Globalement, la question que se posent tous les Français,
10:31 est-ce qu'on a bradé nos autoroutes ?
10:34 Est-ce que l'État aurait mieux fait de garder ses autoroutes ?
10:37 Parce que c'est une manne financière incroyable.
10:39 C'est vrai que dans le doc de ce soir,
10:42 vous verrez qu'on a réussi à avoir tous les acteurs de premier plan
10:45 qui nous racontent un peu la coulisse de ces discussions
10:47 et de cette privatisation des sociétés concessionnaires d'autoroutes.
10:50 Parce qu'on n'a pas privatisé l'autoroute.
10:52 Elles appartiennent toujours à l'État.
10:54 On a juste privatisé la gestion, les entreprises qui les gèrent.
10:58 C'est assez cocasse, Jean-Pierre Raffarin et Gilles Derobien,
11:02 qui avant la privatisation de ces sociétés concessionnaires,
11:04 nous racontent pourquoi il n'aurait pas fallu privatiser.
11:06 Qu'effectivement, ils avaient fait des études
11:08 et que ces études montraient que quelques années plus tard,
11:11 ces sociétés allaient devenir extrêmement rentables.
11:13 Sauf que Jean-Pierre Raffarin, une fois qu'il tranche,
11:15 on ne privatisera pas.
11:17 Arrive Dominique de Villepin, avec ce dossier qui lui colle encore jusqu'à aujourd'hui.
11:21 Ce reproche qui lui est fait en permanence d'avoir bradé.
11:24 Alors lui dit non, c'était le juste prix.
11:26 On a vendu à 4,8 milliards et puis on a fait estimer par différentes autorités
11:30 le juste prix, c'était celui-ci.
11:32 Ce chiffre est extrêmement contesté.
11:34 Il a été contesté par la suite, par différents rapports, la Cour des comptes.
11:38 Il aurait fallu les vendre un peu plus cher.
11:41 - Pourquoi l'État n'est pas capable de gérer les autoroutes ?
11:45 Pourquoi il a fallu confier ça à des sociétés privées ?
11:48 C'est aussi une des questions.
11:49 - Alors à l'époque, la priorité de Dominique de Villepin, c'était de désendetter l'État.
11:52 Donc lui, il ne s'est pas posé de questions, il fallait revenir à l'équilibre.
11:55 Donc il a vendu les sociétés concessionnaires d'autoroutes.
11:58 C'était vraiment sa priorité.
12:00 Ça ne veut pas dire qu'on ne pouvait pas gérer.
12:02 Même si lui, il dit dans l'interview, il me raconte que l'État est incapable de gérer ses autoroutes,
12:08 ses écoles, les hôpitaux.
12:09 Et donc garder la gestion des autoroutes, ça aurait été encore plus compliqué pour l'État.
12:13 Bon, ça, ça fait débat, évidemment.
12:16 Mais voilà, sa priorité à lui, c'était vraiment désendetter.
12:19 Et il assume encore totalement cette privatisation, il ne le regrette pas.
12:23 - Est-ce que ça fait baisser nos impôts, les autoroutes ?
12:25 Parce que c'est censé... - Désendetter l'État.
12:28 - Oui, mais après, on dit que nos impôts payent les écoles, les autoroutes, etc.
12:34 Et donc maintenant qu'il n'y a plus les autoroutes, est-ce que ça a joué sur les impôts qu'on suivit ?
12:39 - Il faut savoir que les autoroutes, la particularité des autoroutes, c'est qu'elles sont payées par les usagers.
12:43 Et non pas par le contribuable.
12:44 C'est-à-dire que celui qui n'utilise pas l'autoroute, en fait, ne participe pas à son entretien et à son financement.
12:51 L'usager paye le péage, c'est le péage qui finance tout ça.
12:54 Donc aujourd'hui, ça ne coûte pas moins cher ou plus cher à M.Mélenchon, c'est vraiment l'usager qui participe.
13:01 - Est-ce que vous avez le sentiment que c'est un raquette ? Ça commence comme ça, votre reportage ?
13:05 - Alors en fait, c'est les usagers qui disent ça.
13:08 - Et qui se mobilisent. Vous avez des gens qui vont au péage, on voit, eux, ils disent "c'est un raquette".
13:15 C'est-à-dire que ce sont des petits tronçons, des gens qui sont obligés d'emprunter ce tronçon tous les jours, ça leur revient très très cher.
13:22 Et effectivement, ils ne comprennent pas pourquoi est-ce qu'on doit payer pour prendre des routes.
13:25 Et il y a quelque chose de très contre-intuitif, ils se disent "mais voilà, nos impôts ont servi à les financer, pourquoi est-ce qu'on paye tous les jours, tous les soirs, tous les jours ?"
13:32 Et là, en l'occurrence, c'est pour aller travailler.
13:34 Franck Géville, par exemple, la personne qui est dans la séquence du début, nous dit "mais voilà, moi, ça m'énerve".
13:41 Et il est très en colère, ça l'irrite même physiquement de prendre le péage.
13:44 Donc on lui dit "mais vous voudriez que ce soit gratuit ?" Il me dit "non, rien n'est gratuit".
13:47 Mais en fait, je ne supporte pas l'idée que ça aille dans la poche des actionnaires.
13:51 Si jamais ça allait dans la poche de la collectivité et que finalement on pouvait, avec, financer les écoles, les hôpitaux, les retraites, enfin finalement la société, ça ne le dérangerait pas.
14:01 Mais il disait "rien que l'idée de me dire que ça enrichit les actionnaires et que finalement, prendre les routes, c'est un service public, c'est insupportable".
14:07 Et effectivement, 3,9 milliards de bénéfices pour les trois sociétés.
14:12 Colossal.
14:13 Et l'État vient d'accepter cette hausse de 4,75 en moyenne.
14:17 Et le chiffre est très intéressant, et vous le détaillez, c'est que c'est en moyenne.
14:21 Alors justement, c'est un savant calcul. 4,75% c'est pour 2022, donc ça a été effectif au 1er février.
14:28 Donc 4,75%, ça a été fixé de manière assez simple.
14:32 C'est 70% de l'inflation plus les éventuels travaux.
14:35 Sachant que les éventuels travaux, c'est l'État qui les demande.
14:37 Donc on se dit 4,75%, et c'est faux de penser que tous les péages ont augmenté de 4,75%.
14:43 Certains ont augmenté de 8%, 7%, certains pas du tout.
14:46 Le Paris-Lyon, plus de 8%, en revanche le Bordeaux-Pau à peine 1%.
14:51 Oui c'est ça. Après il y a des distorsions tarifaires, maintenant on appelle ça comme ça.
14:55 Et effectivement, on a une personne qui a monté un site qui s'appelle Autoroute Éco.
14:59 Ça c'est génial, j'ai trouvé ça incroyable.
15:02 Oui c'est un bon plan, Autoroute Éco, on va lui faire de la pute.
15:06 Vous rentrez votre trajet, ça vous dit combien vous faites à Paris-Lyon.
15:12 Et en fait, il vous explique à quel péage il faut sortir, et vous re-rentrez automatiquement.
15:18 Et vous faites des économies de 10%. L'exemple que vous montrez, on se dit oui c'est 2, c'est 1,50€.
15:23 Moi je suis montée avec lui parce qu'il y a quelque chose, on parlait d'alors de contre-intuitif, c'est très contre-intuitif.
15:27 On a l'impression que quand on achète des yaourts, l'unité c'est plus cher.
15:29 Et on se dit si je sors à chaque sortie et que je paye en plusieurs fois, il y a plusieurs axes, c'est plus cher.
15:33 Alors non, plus vous sortez, moins vous payez.
15:36 Et alors on nous dit, mais alors à temps, l'essence, le temps.
15:38 Alors c'est honnêtement, vous perdez une à deux minutes, moi je l'ai fait plusieurs fois pour essayer de voir et tout.
15:42 Et parfois même, vous gagnez du temps parce que finalement il n'y a pas la queue.
15:45 Donc il suffit juste de sortir et de re-rentrer, vous regardez et vous faites des économies quasiment systématiquement.
15:50 Alors ça peut aller de 10 centimes à presque 30% de votre trajet.
15:53 Comment il a trouvé ça lui ?
15:55 Alors en fait, le PH d'Anthony, qui est à côté de chez lui, effectivement un jour il s'est trompé.
16:01 Il est sorti et puis il est re-rentré.
16:02 Puis il a fait le calcul et il dit mais je ne comprends pas.
16:04 C'est un passionné de chiffres.
16:05 Oui, c'est un passionné de chiffres, ça il adore.
16:07 Et en fait pour lui c'est un acte politique.
16:09 C'est-à-dire que même s'il se dit, je vais économiser 10 centimes par ci, 30 centimes par là.
16:13 Effectivement, si vous faites l'addition sur l'année ou sur le nombre d'usagers, il se dit, voilà d'ailleurs, il dit très bien, il vous tape au portefeuille, tapez-les au portefeuille.
16:21 Alors comme d'habitude dans le complot d'enquête, il y a aussi des révélations.
16:27 Vous expliquez, et ça c'est assez dingue, comment Vinci exploite à la fois les autoroutes, mais Vinci c'est aussi une société de travaux.
16:36 Donc il touche des deux côtés.
16:38 Alors Vinci et FH ont des boîtes de BTP qui sont adossées.
16:41 Alors tout ça est parfaitement légal, mais effectivement d'ailleurs se pose la question, et celui de Carrezz pose la question de si ça aurait pu passer dans d'autres pays.
16:48 La SANEF, sur les trois, eux, ils n'ont pas de boîte de BTP adossée.
16:52 Donc effectivement ça règle un peu le problème.
16:54 Mais c'est vrai qu'on se dit...
16:55 - Il n'y a pas d'appels d'offres obligatoires ?
16:57 - Si, il y a des appels d'offres obligatoires.
16:59 Effectivement, il y a des appels d'offres obligatoires.
17:01 Mais très souvent, ils les remportent.
17:04 Parce qu'effectivement, c'est...
17:06 - C'est comme par hasard.
17:07 - C'est-à-dire que quand on sait exactement combien ça coûte d'entretenir, on est capable de faire un devis qui rentre bien dans les clous, qui est plus intéressant.
17:14 Mais effectivement, comme disait Rola, c'est tout à fait légal, mais c'est vrai que c'est double jackpot, on va dire ça comme ça.
17:19 Les États leur demandent de faire du travail, ils les font le faire par leur filial.
17:22 - C'est incroyable, ce passage que vous verrez ce soir, c'est fou.
17:24 - Mais ces super profits, on les explique comment ?
17:26 Ça veut dire que c'est pas le juste prix qui est payé ?
17:29 - Alors, les super profits, ils s'expliquent pas seulement par les travaux.
17:32 Ils s'expliquent par les contrats de concession, qui en 2005, leur ont été extrêmement favorables.
17:37 En fait, Bruno Le Maire a fait un mea culpa il y a quelques semaines.
17:42 On s'est trompé dans nos calculs de projections.
17:44 C'est hyper difficile d'estimer la rentabilité de ces sociétés concessionnaires, parce qu'on les estime sur la fin de leur contrat.
17:52 Donc en gros, vous faites des projections.
17:54 Et à l'époque, les projections qui ont été faites en 2005 n'ont pas été les bonnes.
17:58 On a mal estimé combien ils gagneraient.
18:00 - Pourquoi on les contraint pas à faire baisser les tarifs ?
18:02 - Ces contrats, ils ont été tellement, on va dire, rédigés vite peut-être, je dirais, pour être sympa.
18:09 - Par des très bons avocats.
18:11 - Par des très bons avocats côté sociétés concessionnaires qu'il n'y a pas eu de clause de revoyure.
18:14 Et c'est d'ailleurs le mea culpa que fait Dominique de Villetin dans les docs.
18:16 Il dit "oui, on aurait peut-être pu leur tordre un peu le bras pour ajouter ça".
18:20 C'est-à-dire qu'en gros, on ne peut pas renégocier ces contrats.
18:23 Ils sont figés jusqu'à la fin, c'est-à-dire pour certains, 2086.
18:27 On ne peut pas leur dire...
18:28 - Mais par exemple, la France Insoumise qui demande qu'on aille à un trajet de vacances, aller-retour, refaire, pourquoi ils le font pas ?
18:34 - C'est pas écrit dans les contrats. Ils n'en ont pas l'obligation.
18:37 - Ah bah ça, ce sera un cadeau !
18:39 - S'ils peuvent dire "j'offre les vacances, comme je gagne 2 milliards d'euros, j'offre un aller-retour pour les vacances".
18:47 - C'est Pierre Copé qui a dit aussi.
18:49 - On s'est beaucoup endetté, on a beaucoup investi.
18:52 - Pierre Copé c'est le patron d'un sioto que Rola est allée attraper dans la rue, à la sortie d'un cocktail.
18:58 - Et donc effectivement, quand il nous répond, il me dit "mais en fait, les contrats se terminent en 2030, 2080".
19:05 - À un moment, je lui dis "mais en fait, vous êtes déjà rentrés dans vos frais".
19:07 - Et lui, il répond "mais imaginez, il y a la 3ème guerre mondiale, il y a eu le Covid, il y a eu la crise de 2008".
19:12 - C'est-à-dire que lui dit "vous pouvez pas me dire que je fais des super profits tant que le contrat est pas fini si ça se trouve".
19:17 - "Si jamais je perds énormément d'argent un jour parce qu'on interdit les voitures, j'en sais rien, et bah ce sera pour ma paume".
19:23 - Donc après c'est un argument qui s'entend aussi.
19:26 - Mais certains spécialistes, des élus, des experts et tout, vous diront qu'ils sont déjà rentrés dans leurs frais et qu'on pourrait tout à fait arrêter les contrats.
19:33 - Et raccourcir la durée des concessions, c'est la question aussi qui est posée et visiblement c'est...
19:38 - Ça, il veut pas lui.
19:39 - C'est toujours le même problème, c'est que les contrats ont été tellement bien ficelés à l'époque, qu'on ne peut rien leur imposer sans leur accord.
19:44 - Donc ça veut dire qu'il faut que l'FAH, Vinci et la SANEF soient d'accord pour qu'on raccourcisse la durée des contrats, pour qu'on puisse le faire.
19:50 - Donc autant vous dire que ça n'arrivera pas.
19:51 - Est-ce qu'il y a un mouvement qui est en train de se mettre en place pour boycotter les autoroutes ?
19:56 - Est-ce qu'on est vraiment obligé de passer par les autoroutes au sein de ça ?
20:00 - Non, vous n'êtes obligé à rien, sauf que finalement de plus en plus de personnes prennent le réseau secondaire.
20:05 - Mais le réseau secondaire, finalement, c'est plus fatigant.
20:08 - Du coup, le fait de ne pas prendre les autoroutes et de prendre plutôt les départementales et nationales qui ne sont pas prévues,
20:14 - il y a des lits de poules, donc il faut les entretenir.
20:16 - Donc finalement, quelque part, il y a quand même un problème.
20:18 - C'est-à-dire qu'on vous laisse le choix, mais en réalité...
20:21 - Vous ne l'avez pas, en fait.
20:22 - Oui, vous ne l'avez pas vraiment.
20:23 - C'est une contrainte.
20:24 - Vous allez gagner du temps, l'autoroute, ça va plus vite, c'est plus confortable, et finalement, vous êtes obligé de payer.
20:29 - Donc non, il y a quand même des questions qui se posent.
20:32 - Marianne consacre un dossier aux autoroutes. Cette semaine, vous avez travaillé ensemble.
20:37 - On a travaillé ensemble, on a collaboré sur cette enquête.
20:39 - Le pillage continue, ils sont un peu moins mesurés que vous dans le titre.
20:44 - En tout cas, c'est passionnant, c'est à découvrir ce soir.
20:46 - Dans le complément d'enquête, vous comprendrez un peu mieux comment sont fixés ces tarifs,
20:51 pourquoi ces sociétés font des super profits, et puis surtout, redites le site de ce...
20:56 - Autoroute Éco.
20:57 - Autoroute Éco, de Franck.
20:59 - Autoroute Éco, donc vous rentrez votre destination et vous allez faire parfois plus de 10% de décharge.
21:06 - C'est jusqu'à 30%.
21:07 - Jusqu'à 30% d'économie, juste en rentrant, en sortant et en sortant, c'est incroyable.
21:11 - Et puis, n'oublions pas, ça roule sur Sion Radio, le week-end.
21:15 - Absolument, tous les week-ends avec Laurent Spéron.
21:16 - Tous les conseils automobiles.
21:17 - Absolument, et dans un instant, Jean-Germain Bourdin qui reçoit...
21:19 - On dit que ça roule sur des piages chasserais. Parle-auto.
21:22 - Ah oui, on parle-auto.
21:23 Et on reçoit... Pardon, Jean-Jacques Bourdin qui reçoit Thibault de Montbrial pour revenir sur les émeutes de la nuit dernière.
21:30 A tout de suite.
21:31 Sud Radio.

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