• il y a 7 heures
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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-10-17##

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News
Transcription
00:00...
00:01-"Sud Radio", Bercov, dans tous ses Etats.
00:04...
00:05Nous sommes en quête.
00:06Walida, le principal suspect
00:08dans l'enquête sur le meurtre de Philippine,
00:10refuse son extradition vers la France.
00:12Il s'en déconne.
00:13Welcome to Switzerland.
00:14La Russie annonce la participation de 24 pays
00:17au prochain sommet des BRICS.
00:18C'est une bataille parlementaire à couteaux tirés qui commence.
00:21Ca vous semble juste.
00:23L'Iran et la Chine font partie des pays
00:24qui ont confirmé leur présence à ce sommet.
00:26La facture, elle est salée.
00:29-"Vous me suivez sur ce cou, Gérald Darmanin."
00:31-"12 gardes du corps, vous vous rendez compte ?"
00:33-"Personne ne peut vous toucher."
00:35-"Si quelqu'un me sert la main, je lui démonte sa face."
00:38-"Nous sommes en guerre."
00:39-"Nous sommes en guerre", c'est devenu,
00:41je ne dirai pas nos slogans,
00:43mais après Emmanuel Macron, il y a 4 ans,
00:45voilà, c'est le cri de ralliement,
00:47mais de quel ralliement ?
00:48Et je parle au pluriel.
00:50Eh bien, on va parler, par exemple, de cet autre monde
00:52qui est en train de naître depuis déjà quelques années.
00:55Mais dans une semaine, à Kazan, en Russie,
00:58il va y avoir le sommet du BRICS.
01:00Le BRICS, vous savez ce que c'est.
01:02On va en parler avec Jacques Sapir,
01:04qui connaît bien cette musique-là,
01:06qui est économiste, spécialiste de la Russie,
01:09et on va voir quels sont les enjeux,
01:11parce que ces enjeux, je vais vous dire,
01:13ils nous concernent complètement.
01:15Ils nous concernent.
01:16Nous ne pouvons plus être aujourd'hui
01:18en se disant, voilà, il y a l'Europe, ce qui se passe,
01:21mais c'est pas Ursula seulement.
01:22C'est Vladimir Poutine, c'est l'Inde, c'est la Chine,
01:25c'est l'Afrique du Sud, c'est le Brésil,
01:27c'est tous les autres.
01:29On va en parler et on va essayer de faire
01:31le décryptage de ce qui se passe.
01:33Et puis, autre chose, on va parler aussi de...
01:37Alors, vous savez, c'était Michel Audiard
01:40qui disait, bientôt, on n'aura plus que l'impôt sur les eaux.
01:44Et oui, c'est le cas, voilà.
01:46Vous savez qu'il y a 60 milliards à 100 milliards
01:49qui sont évaporés.
01:50Où sont-ils devenus ?
01:51Tous les chargolocombs sont sur la piste.
01:54En attendant, il paraît qu'il y aura
01:56l'effort fiscal de plus à faire
01:58pour 1450 euros par an et par foyer français.
02:01Et oui. Et comment ?
02:03Eh bien, on va en parler aussi.
02:04Et puis, alors, les librairies
02:06qui refusent qu'on lise certains bouquins,
02:09le meurtrier de Philippine qui refuse de revenir en France,
02:13les privilèges de Attal et d'Armanin.
02:15Et voilà.
02:16Et en seconde partie, la culture dans tous ses détails.
02:19Avec Céline Alonso, nous allons recevoir
02:22un des plus grands aventuriers de ce temps
02:24qui a déjà parcouru les quatre ou les cinq continents
02:27prenant tous les risques.
02:28Je parle évidemment, et vous le connaissez tous,
02:31de Mike Horn, qui sera avec nous dans ce studio.
02:33A tout de suite.
02:34Ici Sud Radio.
02:38Les Français parlent au français.
02:42Je n'aime pas la blanquette de veau.
02:44Je n'aime pas la blanquette de veau.
02:47Sud Radio Bercov dans tous ses états.
02:50Et un slogan situationniste
02:53détourné.
02:55La dialectique peut-elle casser des briques ?
02:58Là-bas, on va vous expliquer ça tout de suite.
03:01Sud Radio Bercov dans tous ses états.
03:04Le fait du jour.
03:05Je rêvais d'un autre monde
03:12Où la terre serait ronde
03:16Je rêvais d'un autre monde où la terre serait ronde.
03:19Évidemment, la chanson culte de téléphone.
03:22Alors, est-ce un autre monde ?
03:24Eh bien, écoutez, dans une semaine exactement,
03:26du 22 au 24 octobre, à Kazan,
03:29la capitale du Tatarstan, en Russie,
03:32une trentaine de chefs d'Etat sont attendus
03:35pour le congrès du BRIC,
03:39des BRICS ou des BRICS, plutôt, pardon, des BRICS.
03:42Alors, je rappelle très, très rapidement,
03:45depuis 2011 et un peu plus,
03:47les premiers, les membres originaux,
03:49c'était Chine, Brésil, Inde et Afrique du Sud.
03:52Et puis, après, sont venus l'Égypte, l'Éthiopie,
03:55l'Arabie Saoudite et l'Émirat Arabe Unie et l'Iran.
03:58Là, l'an dernier, sont arrivés.
04:01Donc, depuis 2011, les BRICS existent.
04:03Et puis, on a vu tout ce qui s'est passé.
04:06Le fait qu'on en a parlé la semaine dernière,
04:08que le Nigeria, eh bien, n'était plus obligé
04:11de prendre le pétrole nigérien en dollars
04:13et le pétrole saoudien en Yuan ou en Aïra, etc.
04:17Il est en train de se passer quelque chose de très différent.
04:20Et qu'est-ce qui va se passer, là ?
04:21Eh bien, on en parle avec Jacques Sapir.
04:22Bonjour, Jacques Sapir.
04:23– Bonjour, André.
04:24– Vous êtes économiste, vous spécialisez
04:26dans la Russie des questions monétaires
04:27et vous êtes directeur d'études à l'École d'hôtes étudies
04:31des sciences sociales.
04:32Et vous allez publier, je le rappelle,
04:34et on vous recevra aussi dans quelques jours,
04:37dans deux semaines, la fin de l'ordre occidental, un livre.
04:42Alors, est-ce vraiment ce qu'ont créé les BRICS ?
04:46Parce que c'est pour ça que je voulais qu'on commence avec ça.
04:49Est-ce que c'est la fin de l'ordre occidental,
04:51quelque part, et comment ?
04:53– Oui, mais de ce point de vue-là, c'est une trajectoire
04:55qui dure maintenant depuis pratiquement 5-6 ans.
04:59Parce qu'au départ, au moment de leur constitution,
05:02les BRICS, puisque l'Afrique du Sud ne les avait pas encore rejoints,
05:06ils pensaient plutôt faire pression sur les institutions internationales,
05:11et donc les institutions occidentales,
05:13comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, etc.,
05:16pour obtenir une place plus importante.
05:18– Ah oui, c'était ça, on est à l'intérieur du système,
05:21mais on veut avoir une place plus grande.
05:23– On veut que notre juste place soit reconnue.
05:26Et les Américains et l'Union européenne ont refusé.
05:29Surtout les Américains, mais malgré tout,
05:31l'Union européenne les a suivis, évidemment.
05:33Et donc, c'est depuis 5-6 ans que les BRICS ont décidé
05:38de construire un système alternatif.
05:41Mais ce n'était pas l'idée de départ.
05:43C'est d'une certaine manière la politique occidentale
05:47qui les a poussés vers cela.
05:48– Vous voulez dire qu'on veut notre place
05:50à l'intérieur des systèmes économiques mondiaux,
05:52y compris le Ministre de l'Intérieur, et on leur a dit…
05:54– Non, on leur a dit non, et un des meilleurs exemples,
05:57c'est le rapport de la Chine au Fonds monétaire international.
06:00Alors rappelez-vous, Dominique Strauss-Kahn,
06:02pendant la courte période où il a dirigé le Fonds monétaire international,
06:07il avait voulu augmenter très fortement la part de la Chine.
06:11En fait, ce qu'il voulait, c'est que la Chine et l'Inde
06:15aient des parts qui correspondent à leur poids
06:17dans le commerce international.
06:18Et ça, les Américains ont refusé.
06:20Ils acceptaient que la part de la Chine soit un petit peu augmentée,
06:24mais pas plus.
06:26Donc évidemment, là, ces pays ont dit, c'est pas possible.
06:29Si vous ne voulez pas nous donner la place qui nous revient
06:32compte tenu de notre poids dans l'économie mondiale,
06:35on va construire un système alternatif.
06:37Alors c'est quoi, pour eux, ce système alternatif
06:40qu'ils veulent construire ou qu'ils sont en train de construire ?
06:43C'est quoi, précisément ?
06:44Au départ, c'était un système essentiellement commercial.
06:46Il s'agissait de développer des relations commerciales.
06:49Puis sont venues des questions d'investissement
06:52et la création de la nouvelle banque de développement
06:56qui est installée à Shanghai
06:58et dont la présidente est l'ancienne présidente du Brésil,
07:01Mme Dilma Rousseff, actuellement.
07:03Bon, ils se sont développés sur l'investissement,
07:06ce qui est très important parce qu'on sait que la Chine,
07:09en particulier, a un rôle tout à fait majeur
07:12au niveau de l'investissement international.
07:14Et depuis 2-3 ans, il y a de la discussion de la création
07:17d'un système de paiement ouvert, évidemment, au pays des BRICS,
07:23mais qui serait ouvert au-delà à des pays qui,
07:26même s'ils ne sont pas, même s'ils ne font pas partie des BRICS,
07:29pourraient être sympathisants du mouvement
07:32ou pourraient se décider d'adhérer à ce système.
07:34Ça veut dire, Jacques Sapir, ce que vous dites,
07:35c'est la création d'un système monétaire alternatif.
07:38Oui, tout à fait.
07:40Au départ, ça sera ce qu'on appelle un système de paiement
07:43pour régler la question des transactions
07:46entre les pays des BRICS et des pays sympathisants
07:50qui adhèreraient à ce système.
07:53C'est très probablement une crypto-monnaie
07:55qui sera utilisée, mais à terme, c'est bien cette idée.
08:00Et qu'est-ce que ça veut dire, un système de paiement ?
08:02Ça veut dire que, d'une certaine manière,
08:04ça va encore renforcer les liens commerciaux
08:07entre les pays des BRICS et les pays qui veulent adhérer aux BRICS
08:10ou qui veulent être observateurs, etc.,
08:13par rapport au monde occidental.
08:14Alors, ce qui est important, il faut le savoir,
08:17c'est que les pays des BRICS ont désormais une part plus importante
08:22dans le PIB mondial que le G7.
08:24Ça y est, d'ores et déjà.
08:25D'ores et déjà.
08:26Quand on prend le PIB en parité de pouvoir d'achat...
08:29Je rappelle le produit intérieur brut.
08:31Le produit intérieur brut mondial.
08:34Eh bien, là, en parité de pouvoir d'achat,
08:36les pays des BRICS ont dépassé, depuis 2 à 3 ans,
08:41les pays du G7.
08:43C'est quelque chose de tout à fait essentiel.
08:45C'est une première dans l'histoire, on peut dire.
08:47Tout à fait.
08:48En fait, nous sommes en train de revenir à un monde
08:52qui serait le monde d'avant le XVIIIe siècle,
08:54parce qu'à cette époque-là, fin du XVIe, début du XVIIe siècle,
08:59la Chine, l'Inde étaient les principales puissances économiques mondiales.
09:03Bien sûr, ça n'avait pas le même sens qu'aujourd'hui,
09:05puisqu'on avait peu de relations avec eux.
09:08Mais il faut quand même savoir que la puissance économique
09:10de la Chine et de l'Inde était considérable.
09:12Et puis, nous avons eu, de la fin du XVIIIe siècle
09:16à la fin du XXe siècle,
09:18cette domination absolument sans partage
09:21de l'Europe occidentale et des Etats-Unis,
09:24puis des Etats-Unis et de l'Europe occidentale.
09:26Bon, ça, c'est un petit peu inversé.
09:28Et depuis le début du XXe siècle,
09:30ce à quoi on assiste, c'est une remontée de ces pays,
09:34mais qui, traditionnellement,
09:35étaient des pays absolument essentiels.
09:37Il y a très longtemps. Mais alors, justement,
09:39c'est très intéressant, et ce prochain sommet du BRICS,
09:44la semaine prochaine des BRICS,
09:46va nous en apporter quelques éclairages.
09:48Est-ce que, Jacques Sapir,
09:50parce que c'est pas à vous, Chiré, que l'économie et la politique
09:52n'ont pas un muraille de Chine entre elles,
09:55est-ce que, quelque part,
09:57il y a... Quelle est la dimension politique de ce qui se passe
10:00et ce qui risque de se passer ?
10:01Alors, oui, il y a une dimension politique évidente,
10:03qui est surtout portée, il faut le dire,
10:06par la Russie, la Chine et peut-être un petit peu l'Inde,
10:12même si l'Inde essaye de garder des bonnes relations avec tout le monde.
10:15C'est une grande tradition de la diplomatie indienne.
10:20Indienne, absolument.
10:21Mais oui, il y a aujourd'hui à la fois la volonté
10:24de refaire, mais cette fois-ci de manière beaucoup plus sérieuse
10:27et centrée sur l'économie,
10:29ce qui s'était passé à Bandung en 1956.
10:32Rappelez-vous le mouvement des non-alignés.
10:33Les pays non-alignés, absolument.
10:35Qu'on l'appelait un peu le tiers-monde à l'époque.
10:37Voilà. Il y a cette idée de revenir à l'esprit de Bandung,
10:41ça, c'est le premier point.
10:42Et puis, deuxièmement, ce qu'il y a derrière les BRICS
10:45et ce dont on ne parle en général jamais dans la presse occidentale,
10:49c'est l'organisation de coopération de Shanghai,
10:51qui est une organisation de sécurité,
10:53qui, au départ, était centrée sur la sécurité en Asie centrale
10:58et sur le continent asiatique,
11:01qui est évidemment dominée par la Chine et la Russie,
11:04et qui est en train de prendre des responsabilités
11:08de plus en plus importantes.
11:10D'ailleurs, dans le cadre de l'organisation
11:13de coopération de Shanghai,
11:14les Russes et les Chinois ont fait des manœuvres navales
11:18avec les Indiens et avec les Iraniens.
11:21Des manœuvres militaires, vous voulez dire.
11:23Des manœuvres militaires, et avec les Iraniens,
11:25tout récemment, c'était il y a quelques mois.
11:28Les Indiens participent aux manœuvres qui sont faites par l'OCS.
11:33Les Pakistanais envoient toujours une petite délégation
11:37pour voir ce qui se passe.
11:39Donc, il y a là aussi, derrière, je dirais, l'architecture des BRICS,
11:44qui est essentiellement économique, commercial, monétaire,
11:48il y a aussi une organisation de sécurité.
11:51Mais dites-moi, ça a un petit parfum d'Otan, tout ça.
11:54Quelque part, sans qu'on ne comprenne pas raison les pas raisons.
11:57Mais enfin, vous dites sécurité,
11:59ils s'organisent comme une espèce...
12:01Vous savez, le traité de protection,
12:03ce n'est pas l'Atlantique Nord, c'est autre chose,
12:05mais il y a de ça, quand même.
12:07Tout à fait, avec une différence majeure,
12:10c'est que les relations sont beaucoup plus égalitaires.
12:13Aucun pays n'a, par exemple, de position dominante chez les BRICS.
12:19On le voit en particulier dans la...
12:21Il y a un pays qui est pilote, qui dirige, etc.
12:24Comme c'est le cas dans l'OTAN, comme c'est toujours le cas dans l'OTAN.
12:31Et c'est la même chose dans l'OCS.
12:33Dans l'OCS, les responsabilités sont réellement partagées.
12:37Et ça, ça fait une grande différence.
12:40C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles beaucoup de pays
12:43qui ne sont pas membres des BRICS
12:44demandent à participer à la nouvelle banque de développement.
12:47C'est que les prêts de la banque de développement
12:50ne sont pas décidés par un pays ou deux pays.
12:53On pourrait croire, par exemple,
12:54que la Russie et la Chine auraient des positions dominantes.
12:56Non, tous les pays des BRICS ont le même poids
13:00dans la nouvelle banque de développement.
13:02C'est acté en réalité.
13:03Tout à fait, tout à fait.
13:05D'accord, ça, c'est très intéressant.
13:07On va continuer à en parler après cette petite pause avec Jacques Sapir
13:11et voir un peu quelles sont les conséquences
13:12qu'on pourrait avoir, effectivement, chez nous.
13:15On en parle tout de suite après cette petite pause.
13:18Sudra Coff reçoit Jacques Sapir, économiste,
13:21et tous les deux, ils parlent du 16e sommet du BRICS
13:24qui aura lieu la semaine prochaine à Gazan.
13:26Et si vous avez une question,
13:27n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
13:32Jacques Sapir, alors, quelle est la...
13:35Tout à l'heure, on a exposé, vous avez exposé très, très bien
13:39le tableau, effectivement, et les différents enjeux.
13:43Quelle perspective pour nous ?
13:45Parce que tout est lié, bien sûr.
13:47En ce moment, il y a la guerre russe et l'Ukraine.
13:50Il y a ce qui se passe au Proche-Orient.
13:52Et il y a surtout, quelles conséquences économiques et monétaires ?
13:56Alors, il y a directement des conséquences importantes.
13:59Par exemple, le poids de l'euro va baisser, c'est clair,
14:02même si ce n'est pas l'euro la principale monnaie internationale.
14:05Là, ça reste le dollar.
14:06Et donc, c'est le dollar qui va encaisser le choc le plus important.
14:10À échéance, à longue échéance ou déjà à moyenne échéance ?
14:12À moyenne échéance.
14:14À moyenne échéance, mais quand même, l'euro va perdre
14:18entre 5 et 10 % d'ici 3-5 ans.
14:21Bon, ça, c'est une chose qui est claire.
14:24Après, beaucoup dépendra de l'attitude des pays occidentaux
14:27et en particulier des pays de l'Union européenne.
14:30Soit ils rentrent dans une logique de conflit avec les BRICS,
14:34ce qui semble malheureusement être le cas.
14:36Et à ce moment-là, les BRICS vont cesser de commercer avec nous.
14:40Mais il faut faire attention, ça veut dire la Chine,
14:43ça veut dire l'Inde, c'est quand même des géants commerciaux.
14:47C'est Paris, oui.
14:48Voilà, et de ce point de vue-là, le monde occidental peut survivre,
14:52mais sous une forme très réduite,
14:54dans le cadre d'une nouvelle division du monde,
14:56comme pendant la guerre froide,
14:58mais où là, nous serions très minoritaires.
15:00C'est une possibilité.
15:01Ou alors, nous reprenons contact avec les BRICS
15:07et pas de la manière irresponsable
15:09qu'avait fait Emmanuel Macron l'année dernière.
15:13Il avait voulu s'inviter au précédent sommet des BRICS
15:17en Afrique du Sud
15:19sans commencer à discuter avec les pays membres, avec les BRICS.
15:22Il s'était évidemment fait renvoyer dans ses cordes,
15:26mais malgré tout, il y a là une véritable idée.
15:31Il y a une possibilité.
15:32Il y a une véritable possibilité.
15:33C'est un point extrêmement important.
15:36C'est un point important aussi parce que les BRICS
15:39vont être, dans les 10 années qui viennent,
15:42l'endroit central pour l'investissement mondial,
15:46en particulier avec la Chine, mais pas seulement.
15:48Oui, avec leurs possibilités, avec leur commerce,
15:51avec leur expansion, leur croissance, etc.
15:52L'Inde aussi, parce que, rappelons,
15:54la Chine, ça fait à peu près 26 % du PIB mondial
15:58en parité de pouvoir d'achat.
16:00L'Inde, ça en fait...
16:01La Chine seule.
16:02La Chine seule.
16:03Et l'Inde ?
16:03L'Inde, 7 %.
16:05Et l'Inde a un taux de croissance
16:07beaucoup plus élevé que la Chine actuellement.
16:09L'Inde est sur des taux de croissance
16:11de l'ordre de 7 à 9 %.
16:13La Chine est autour de 4 %,
16:15plus que nous, bien sûr,
16:16mais ça reste moins fort que l'Inde.
16:19Donc, il y a tout cela qui joue
16:23et, d'une certaine manière,
16:25nous n'avons pas intérêt à nous couper des BRICS.
16:30Sauf que si on veut discuter avec eux,
16:32il va falloir reprendre la question
16:35des organisations internationales
16:37et de leur dire maintenant...
16:39Reprendre ce qu'ils demandaient
16:40il y a une dizaine d'années.
16:42Mais on ne pourra pas le reprendre
16:44dans les mêmes termes
16:46qui auraient été possibles il y a 10 ans.
16:47Donc, effectivement, l'alternative,
16:49c'est soit l'Europe et les Etats-Unis,
16:52mais l'Europe suivant,
16:54ne se constituant pas elle-même
16:56comme interlocuteur,
16:57se referme et dit non, je ne veux pas,
16:59et les conséquences, on les connaît,
17:01soit il y a vraiment discussion de fond.
17:04C'est ça.
17:05Et l'alternative.
17:06Merci, Jacques-Sapir.
17:07On vous recevra pour la fin de l'ordre occidental.
17:10On verra s'il sera quelle fin de l'ordre
17:12ou fin du désordre.
17:13C'est une vraie perspective.
17:15Tout à fait. Merci beaucoup.
17:16-"Sud Radio", André Bercov.
17:19-"Ça balance pas mal."
17:20Bercov dans tous ses états,
17:22ça balance pas mal sur Sud Radio.
17:24-"Je t'offre un pot."
17:26-"Eh oui, un pot."
17:27Un pot fiscaux.
17:28Un pot loco.
17:29Un pot direct et un pot indirect.
17:31Un pot foncier.
17:32Un pot rentier.
17:34Un pot sur les grandes fortunes.
17:35Un pot même si t'as pas de thunes.
17:37-"Un pot, un pot, un pot", c'est vrai.
17:40Et c'est pas spécialement un pot au feu
17:42ou un pot d'amitié
17:44ou un pot de chambre, pardon,
17:46mais, enfin, quand même, ça continue, ça continue.
17:49Alors, je rappelle simplement,
17:50quand même, on en avait parlé, déjà, on en parle toujours,
17:54que la Commission des Finances de l'Assemblée nationale
17:57se prononce sur la mise en place d'une commission d'enquête.
18:00Va-t-on mettre une commission d'enquête
18:02pour éliminer le dérapage des comptes publics ?
18:05Vous vous rappelez, loi de finances 2024,
18:07on avait voté sur la base d'un déficit de 128 milliards,
18:11et alors, patatrasse,
18:13eh bien, ce déficit est atteint 180 milliards.
18:17Où sont passés les 50 milliards ?
18:19Qu'est-ce qui se passe ? Quelles dérives, etc. ?
18:22Inexpliqués et tout.
18:23Alors, on s'est dit,
18:24il faut quand même des rentrées fiscales.
18:27Comment on va y arriver ?
18:29Et on se demande, alors,
18:31comment faire pour occulter ces 60 milliards d'euros ?
18:34Parce qu'il faut limiter à 5 % le PIB,
18:36et on est déjà, paraît-il, à 6 ou 7 %.
18:38Alors, on va demander un effort.
18:40À qui on va demander un effort ?
18:41Eh bien, à nous, à vous, à tous.
18:44On va demander cet effort, évidemment.
18:46Et comment ? Eh bien, écoutez,
18:48le chantaliste, au Figaro,
18:50le journaliste Robin Robin a fait le calcul.
18:53C'est une méthode, mais il dit,
18:55les enveloppes, donc ces 2 % du PIB,
18:58impliquent pour chacun
19:00des 40,7 millions de foyers fiscaux
19:03un effort de 1 464 euros.
19:06C'est une moyenne.
19:071 465 euros, donc près de 1 500 euros
19:10par foyer fiscal.
19:12Et voilà.
19:13Ce n'est pas encore de la tonte,
19:15ce n'est pas encore au car cher,
19:17mais voyez à quelle sauce
19:18vous allez commencer à être grignoté.
19:20Philippe Erlin, bonjour.
19:22– Bonjour.
19:23– Vous êtes économiste au CNAM,
19:25et on vous reçoit toujours avec plaisir.
19:28Alors, c'est quoi, cette annonce ?
19:30C'est la marche funèbre de Chopin,
19:35c'est les soins palliatifs,
19:38ou c'est, encore une fois,
19:40cette espèce de mécanisme extraordinaire.
19:42On ne va pas revenir sur les annonces
19:44de Bruno Le Maire, etc.
19:46Mais alors, on va encore ponctionner,
19:48et ponctionner plus,
19:50pour ponctionner mieux ?
19:51Philippe Erlin.
19:53– Oui, alors moi, j'ai lu cet article
19:54de Jean-Pierre Robin,
19:56et moi, j'en récuse complètement la logique,
19:59parce que le fait de ramener
20:00le déficit de l'État,
20:01enfin, en fait, c'est une partie du déficit,
20:03ce sont les 60 milliards
20:05dont parle Michel Barnier,
20:06pour passer de 7% du PIB
20:10à un déficit de 5%,
20:12ce qui reste encore énorme.
20:13Et il ramène ces 60 milliards
20:15à l'épargne des Français,
20:16ce qui fait, comme vous l'avez dit tout à l'heure,
20:181 475 euros par foyer.
20:21Mais pourquoi est-ce qu'on ramène les deux ?
20:22Ce n'est pas aux Français de payer,
20:24et ce n'est certainement pas à l'État
20:25de se servir dans l'épargne des Français,
20:28dans l'argent que les Français ont mis de côté,
20:30pour combler une partie de son déficit.
20:34Surtout que ça ne règlera rien,
20:35parce que le déficit continue,
20:36il y a là un tel déséquilibre
20:37entre les recettes et les dépenses
20:39que ça continuerait.
20:40Donc, moi, je n'apprécie pas du tout
20:44que des économistes ou des journalistes
20:46suggèrent à l'État de ponctionner
20:49l'épargne des Français, quoi, voilà.
20:52C'est à l'État de faire des efforts,
20:53et malheureusement, quand on voit
20:56justement les premières discussions
20:58aux commissions des finances, là,
20:59qui ont eu lieu et qui se poursuivent,
21:01eh bien, les députés,
21:02ils n'ont pas d'autre idée
21:03que de créer de nouveaux impôts.
21:05Il n'y en a aucun, aucun parti,
21:07qui a proposé des réductions supplémentaires,
21:10des réductions de dépenses supplémentaires
21:13à ce qui avait été établi par le budget.
21:16Par contre, une nouvelle taxe,
21:17la flat tax qui va passer de 30 à 33 %,
21:21la taxe sur le haut revenu
21:22qui devait être temporaire
21:23et qui va être permanente.
21:25On parle même d'une exit tax, etc.
21:28Bon, et ça, c'est absolument scandaleux
21:29parce qu'on tape sur les Français,
21:31et moi, je considère que l'Assemblée nationale
21:33se moque des Français, voilà.
21:35Et ce genre d'article,
21:37je dis que c'est dangereux
21:38parce que ça va donner des idées
21:39aux députés pour aller ponctionner
21:41l'épargne des Français.
21:42Bon, voilà, les Français,
21:43ils font des efforts depuis longtemps,
21:45les Français, ils se serrent la ceinture
21:46depuis longtemps,
21:47les entreprises comme les ménages.
21:49– Mais vous savez qu'ils n'ont pas besoin
21:50d'un article dans le Figaro,
21:51les presses qui nous gouvernent
21:53ou qui aspirent à nous gouverner,
21:55pour se dire, allez, ponctionnons.
21:57Mais dites-moi, comment vous expliquez,
21:58alors vous qui suivez ces affaires
22:00depuis assez longtemps quand même,
22:02et que vous connaissez la musique,
22:04comment vous expliquez que de droite à gauche,
22:06du centre, d'en haut, d'en bas et d'ailleurs,
22:09personne ne dit mais arrêtez,
22:12regardez les dépenses publiques.
22:14Pourquoi je dis ça ?
22:15Parce que je viens de voir que Trump,
22:17si Trump est élu, enfin c'est pas,
22:19mais qu'il a engagé Elon Musk,
22:21Elon Musk qu'on ne va pas présenter,
22:24pour dire commission absolument
22:27sur le contrôle des dépenses publiques.
22:29Commission qui sera 24 heures sur 24 en vigile.
22:33Comment il se fait qu'en France,
22:35alors que tout le monde,
22:36enfin que beaucoup dénoncent effectivement
22:38le blob de l'État, l'État mammouth,
22:41que personne ne dit, allez, commencez
22:44et arrêtons là ou là ou là.
22:45Qu'est-ce qui… Expliquez-moi ça.
22:48On a une culture étatiste en France
22:50qui remonte loin dans notre histoire.
22:52On a une culture même très socialiste,
22:55si ce n'est communiste.
22:57Et c'est une catastrophe
22:58de laquelle on n'arrive pas à sortir.
23:00Et malheureusement, j'ai peur
23:03qu'il faille arriver à la faillite
23:04pour commencer à se réveiller,
23:06c'est-à-dire faire comme l'Argentine,
23:07justement l'Argentine qui a voté pour Ravel-Milai,
23:10qui lui aussi s'abre dans les dépenses
23:13et il obtient des résultats déjà tout de suite
23:16avec une chute de l'inflation,
23:17avec un marché du logement qui redémarre
23:19et avec finalement une récession très limitée
23:23et des espoirs de croissance très importants.
23:27Donc j'ai peur qu'on soit obligé d'en arriver là.
23:30Mais c'est vrai que dans la classe politique française,
23:32il n'y a pas de volonté
23:34de diminuer la dépense publique.
23:36Celui qui a suggéré d'augmenter la flat tax,
23:39ce n'est pas un député, et les filles,
23:40c'est un député du modem, de la majorité.
23:43Alors c'était une des rares bonnes mesures
23:46de Macron au début de baisser la taxe
23:48sur la plus-value à 30 %,
23:50parce que pourquoi c'est une bonne chose ?
23:53Parce que la plus-value, ça se fait sur l'immobilier,
23:55les actions, les crypto-monnaies ou l'or,
23:58et donc c'est des revenus qui sont volatiles.
24:00Donc c'est normal de ne pas trop les taxer,
24:01parce que sinon les gens qui possèdent des actions
24:03ou des bitcoins ou de l'or,
24:05ils vont aller voir à l'étranger.
24:06Et là, on l'augmente.
24:07Et c'est ça qui va se passer.
24:08Et là, on l'augmente,
24:09donc on va décourager la création de richesses.
24:12Et le problème, c'est qu'en faisant fuir les gens
24:14qui créent de la richesse,
24:16ou alors ils vont se dire qu'on ne va pas trop se fatiguer
24:18et qu'on ne va pas chercher à augmenter nos revenus,
24:20eh bien c'est la croissance qui va caler,
24:23et ensuite les revenus fiscaux de l'État qui vont stagner,
24:27et on risque de se retrouver fin 2025
24:29avec le même déficit que cette année.
24:32Et donc tout ça n'aura servi à rien.
24:33Et c'est vraiment le risque qui nous prend au nez,
24:35d'autant que l'Allemagne,
24:36le premier partenaire économique,
24:37lui, est en récession,
24:39et il le sera pour l'année prochaine,
24:41notamment à cause du coût de l'énergie,
24:43qui rend nos industries non compétitives.
24:46Tout à fait.
24:47Mais alors, dernière question, Philippe Herlin.
24:49Effectivement, à ce moment-là,
24:51vous dites, on peut être en faillite,
24:53mais certains vous répondent,
24:55mais vous savez, tout ça,
24:56oui, mais on s'assied sur la dette,
24:58la France ne sera jamais en faillite,
24:59les investisseurs étrangers,
25:01qui font 52 à 53 % des investissements en France,
25:04enfin en tout cas de la dette, disons,
25:06enfin ceux qui sont de la dette,
25:08ben écoutez, non, la dette française, c'est pas mal.
25:10C'est-à-dire, on continue à nous dire,
25:11oui, mais écoutez, oui, c'est préoccupant,
25:13mais c'est pas si grave que ça.
25:15Est-ce qu'effectivement,
25:16on ne joue pas nous les cassandres,
25:18en disant, écoutez,
25:20vous criez au loup, vous criez au loup,
25:21mais c'est grave ?
25:23Non, non, le niveau de gravité, il est réel,
25:25parce que les investisseurs étrangers
25:26commencent à s'inquiéter.
25:27On va avoir, dans le mois qui vient,
25:29dans les semaines qui viennent,
25:30les deux gestions de notations
25:32qui vont peut-être baisser la note
25:34de la dette française.
25:36Il faut savoir que si on passe de double A,
25:37comme aujourd'hui, à simple A,
25:39automatiquement, il y a plein d'investisseurs internationaux
25:42qui vont arrêter d'acheter la dette française,
25:44parce qu'ils ont l'obligation légale
25:45d'acheter de la bonne dette,
25:47c'est-à-dire double A et non pas A simple.
25:49Donc, ça risque de poser un problème.
25:50Et si le budget n'est pas voté,
25:52parce qu'en fait, on a là, on a un budget
25:53qui, en fait, plaît à personne, quoi.
25:55Et si le budget n'est pas voté,
25:58il y a aussi le risque que le gouvernement soit renversé,
26:00parce que le 49-3 permettrait de passer le budget,
26:02mais s'il y a en face, il y a une motion de censure
26:04qui a la majorité,
26:05ça fait sauter le gouvernement et le budget.
26:07À ce moment-là, il faudra tout recommencer
26:08et ça pourrait vraiment créer un risque,
26:12pour les investisseurs internationaux.
26:14Et après, qu'est-ce qui se passe ?
26:15La France émet de la dette et puis il n'y en a qu'une partie
26:18qui est souscrite par les investisseurs.
26:20Et à ce moment-là, ça veut dire que dans les semaines qui suivent,
26:24l'État ne peut verser qu'une partie des salaires des fonctionnaires,
26:27une partie des pensions.
26:28Vous pensez que c'est quelque chose qui peut...
26:30Et ça, c'est quelque chose qui nous...
26:32Qui nous prend au nez, vraiment.
26:33Qui nous prend au nez, Philippe Erwin.
26:34Ça peut arriver à Noël.
26:35Je dis clairement, ça peut arriver à Noël.
26:36Là, là, vous l'ai dit.
26:37Là, ça peut arriver à la fin de l'année.
26:40Ah oui. Ah oui.
26:41Parce qu'on est vraiment en situation limite, quoi.
26:44Et l'État n'a pas de réserve.
26:45L'État n'a pas de fonds souverains.
26:46L'État n'a pas d'épargne.
26:48Un ménage, l'épargne, en général, une entreprise à la trésorerie,
26:52l'État n'a pas de réserve.
26:54Non, mais l'État va fonctionner.
26:55Vous savez, on a commencé par ça.
26:57Alors, à ce moment-là, oui.
26:58Et malheureusement, c'est justement ce qui risque d'arriver,
27:01c'est que l'État ponctionne l'épargne des Français.
27:02Et il faut savoir que la législation existe déjà et le permet.
27:06Il y a la directive BARD,
27:09directive européenne,
27:10qui permet à une banque en situation de faillite
27:12de ponctionner les comptes de ses clients.
27:14Alors, au-dessus de 100 000 euros.
27:16C'est intéressant, ça.
27:17Cette limite-là de 100 000,
27:19il y a quasiment plus de comptes au-dessus de 100 000,
27:21donc ils la baisseront.
27:23Et les banques seraient en situation de faillite
27:25si l'État commençait à faire défaut sur sa dette.
27:27Donc ça, ça pourrait se déclencher.
27:29Et il y a la loi SAP 1.2 qui permet de bloquer l'assurance vie,
27:32c'est-à-dire de ne plus verser d'argent à ceux qui en détiennent
27:36et d'interdire les retraits.
27:37— Non, je n'y ai plus, je n'y ai plus.
27:40Philippe Erna, c'est vrai.
27:41— L'État peut bloquer l'épargne et ponctionner,
27:42et donc c'est très grave.
27:43— Et bloquer certains comptes en banque, etc., etc.
27:46Écoutez, c'est vrai qu'il faut en parler,
27:48c'est vrai qu'il ne faut pas jouer, il ne faut pas se cacher,
27:51il ne faut pas se boucher les yeux et les oreilles.
27:54Espérons que, quand même, on n'en arrive pas là.
27:56Mais c'est très important de voir à quel point on en est
28:00et à quel point on fait semblant.
28:02Tout va très bien, madame Lamarckis.
28:03Merci, Philippe Erna.
28:05— Merci.
28:06— Merci.
28:07Alors, on va faire un petit bonjour particulier, aujourd'hui,
28:09à nos auditeurs de Nice, Perpignan et Marseille.
28:12Alors, dans ces villes, vous allez avoir des affiches
28:14des principales émissions de Sud Radio.
28:16Alors, surtout, vous n'hésitez pas à faire un selfie
28:18devant une affiche de Sud Radio.
28:20Et il vous suffit ensuite de la publier sur les réseaux sociaux
28:24avec le hashtag de votre ville.
28:25Par exemple, si vous êtes à Nice,
28:27vous publiez le hashtag Parlons vrai à Nice.
28:30Et vous faites la même chose si vous êtes à Perpignan.
28:33Vous pouvez d'ailleurs doubler vos chances de gagner
28:35en répondant au quiz de votre ville sur sudradio.fr.
28:39Bonne chance.
28:40Et Bercov, dans tous ses états, revient tout de suite
28:42avec les perles, les bravos et les...
28:43— ...français.
28:45Je n'aime pas la blanquette de veau.
28:48Je n'aime pas la blanquette de veau.
28:51— Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
28:53— Dans tous mes états,
28:56parce que quand des libraires,
29:00dont le métier, un des plus nobles métiers du monde,
29:03est de vendre des livres,
29:04commencent à pratiquer, oui, la censure.
29:08Il y a des livres qu'ils aiment, des livres qu'ils n'aiment pas,
29:11et des livres qu'ils disent à nous, nous, on décourage.
29:13C'est pas possible, pas un libraire.
29:15Si c'est possible, écoutez.
29:17— Sud Radio, Bercov, dans tous ses états,
29:20les perles du jour.
29:21— Sur la télé qui trône, un jour, j'ai vu un livre.
29:26Je crois que c'était le Grand Môle,
29:28près de la marmite en cuivre.
29:30Dans le porte-journaux en rotin, tu t'en doutes.
29:34Le Grand Môle, j'ai lu un livre, eh oui, j'ai lu un livre.
29:37Et vous savez, je vous le dis tout le temps,
29:39auditeurs de Sud Radio et résistants de Sud Radio,
29:41lisez, lisez, lisez.
29:43Dès que vous avez un moment, lisez.
29:45Allez au fond, allez dans le temps long.
29:47Eh bien, il s'est passé quelque chose d'intéressant.
29:49Vous savez que Michaëlle Pathy,
29:51qu'on a vue, Michaëlle Pathy, la sœur de Samuel Pathy,
29:54je rappelle, égorgée il y a 4 ans
29:57par un jeune Tchétchène,
30:01elle a publié un livre chez Alba Michel,
30:03le cours de M. Pathy, voilà.
30:05Elle a raconté un peu ce qui s'est passé pour son frère,
30:09elle raconte ça avec une dignité très forte,
30:12une dignité exemplaire,
30:14qu'ont eu aussi ses parents, etc.
30:16Et donc, les libraires, donc, voilà,
30:20puissent vendre son livre.
30:23Et puis, une librairie qui s'appelle La Chouette qui lit,
30:28située à Martiac, près de Tarbes,
30:31a fait appel à ses clients
30:33sur Facebook,
30:35et elle a dit ceci, je lis,
30:38parce que c'est assez exemplaire.
30:40Je rappelle que le post sur Facebook
30:42a été effacé par eux depuis,
30:44eu égard aux réactions que ça a eues.
30:46Et les réactions que ça a eues, vous allez comprendre pourquoi.
30:49Voilà, aujourd'hui, il sera un livre,
30:50donc c'est La Chouette qui lit, qui poste cela, la librairie,
30:54sera un livre, le cours de M. Pathy aux Élysées d'Alba Michel.
30:58Par ailleurs, le Journal de Libération fait sa une
31:01sur le témoignage de Gaël.
31:02Gaël, c'est l'autre soeur de Samuel Pathy,
31:05très bien, après quatre ans de deuil,
31:08et de tentative de compréhension des faits à intention.
31:11À la librairie La Chouette qui lit,
31:13à notre humble échelle,
31:15nous avons toujours soutenu la tolérance,
31:17la compréhension des contextes et des idées,
31:20dans un esprit de concorde pour tenter de mieux vivre ensemble.
31:23Ah oui, tout ça, c'est bien, les contextes, les idées,
31:26la tolérance, le mieux vivre ensemble, ça, c'est mon commentaire.
31:29Et ajoute la librairie, nous comptons bien continuer ainsi,
31:33alors nous avons fait notre choix.
31:35Nous vous encourageons à vous progrérez le Libération du jour
31:38et ne pas vous donner la peine d'acheter le livre,
31:40le cours de M. Pathy.
31:42Sans esprit de vainte, disent-ils, de jalousie
31:45ou autre sentiment négatif, bien au contraire,
31:47si ce n'est peut-être de la déception et de la colère retenue.
31:50La mémoire de Samuel mérite d'être honorée à sa juste mesure
31:54et pas d'être utilisée à des fins politiques,
31:56contraire à ses idées.
31:57Vous êtes bien sûr, c'est encore la librairie qui écrit cela,
32:01qui parle, vous êtes bien sûr libre de lire ce livre.
32:04Ah oui, c'est encore... On est bien sûr, on peut lire ce livre,
32:06vous pouvez, hein, vous ne serez pas encadrés éducation.
32:08Mais, ajoute la librairie, nous vous serions reconnaissants
32:11de ne pas nous le demander.
32:14Voilà, voilà ce qu'écrivait la chouette qui lit.
32:19Je ne sais pas, franchement, par respect pour les chouettes,
32:22je ne ferai pas de commentaire,
32:25mais je dirai quelque chose de terrifiant,
32:27c'est un livre magnifique, c'est un livre que j'ai lu,
32:30c'est un livre qui vraiment apporte quelque chose.
32:32Après, vous pouvez aimer ou pas,
32:34mais qu'une calibraire dise ceci,
32:37ne nous demandez pas le livre,
32:39ne vous donnez pas la peine d'acheter ce livre,
32:43mais c'est, je trouve ça, pour un libraire,
32:45je trouve ça lamentable.
32:47La première des choses qu'on apprenne à des esprits
32:50dont le dernier neurone n'est pas en lutte avec l'avant-dernier,
32:53c'est de savoir accepter la pluralité des idées.
32:56Ces gens-là ont, avec la liberté d'expression,
32:59un regard vétérinaire.
33:01Ils veulent faire de l'expression à un cobaye
33:03qu'on peut disséquer à loisir au nom de leur idéologie.
33:08Bravo, la chouette qui lit.
33:10Je vais vous dire, il faudrait mieux que cette chouette-là
33:13se débouche les yeux, les oreilles et le cerveau.
33:27Ah oui, c'est tellement beau, les Tyroliennes,
33:31c'est magnifique, la Suisse, qui n'aime pas la Suisse,
33:35les montagnes suisses, le calme suisse ?
33:37Eh bien, on comprend que Tahaa...
33:41Tahaa O, je dirais simplement Tahaa O,
33:44le meurtrier présumé, on dit bien,
33:46présomption d'innocence, c'est normal.
33:49Alors, il a été arrêté en Suisse,
33:51mais le meurtrier de Philippine, je rappelle Philippine,
33:55vous savez, elle a été retrouvée, violée, massacrée
34:00le 21 septembre dernier dans le bois de Boulogne,
34:03dans l'ouest parisien.
34:05Donc Tahaa O a été interpellé à la gare principale de Genève
34:09le 24 septembre, il est arrêté à Genève.
34:12La France a déposé une demande d'extradition le 9 octobre.
34:15Le ministère fédéral de la Justice peut suivre la volonté
34:18de mise en cause comme c'en est carté, ça dépend du Suisse.
34:21Donc, dans ce cas, le suspect peut faire recours
34:24jusqu'au tribunal fédéral,
34:25la plus haute instance juridique de Suisse,
34:27et il reste en détention jusqu'à la fin
34:29de la procédure d'extradition.
34:31Or, celle-ci peut durer, il faut le savoir, plus d'un an.
34:34Plus d'un an, parce que la procédure ordinaire
34:36peut durer plus d'une année.
34:38Je rappelle que le suspect avait été condamné en 2021 pour viol,
34:41puis libéré en juin 2024 en fin de peine,
34:43très bien, selon le parquet de Paris,
34:45centre de rétention, assigne à résidence,
34:49ne s'est jamais et n'y s'est jamais rendu.
34:52Et il était, je le rappelle toujours,
34:54sur le coup d'une obligation,
34:57et ne riez pas tous à la fois,
34:59d'eau QTF.
35:00Ha ! Ha ! Ha !
35:02Obligation de quitter le territoire français.
35:05Franchement, bon.
35:06Voilà, on en est là, et voilà.
35:09Donc, notre ami est arrêté,
35:13notre ami est à Walidate,
35:16et notre ami, entre très grosses guillemets,
35:19est en Suisse actuellement,
35:21puis ça peut durer un an.
35:22Eh bien, voilà.
35:23Et comme disaient les crétins hypocrites les plus formidables,
35:28oui, mais vous comprenez,
35:30certes, nous sommes dans un état de droite,
35:33et il ne faut surtout pas,
35:35mais surtout pas,
35:36ça fera pas revenir Philippines, eh oui.
35:38Ça fera pas revenir Philippines.
35:41Mais ça fera quoi à une famille fracassée ?
35:43Ça fera quoi à tout le monde ?
35:45Je vous laisse méditer, et je vous laisse juger.
35:49-"Sud Radio Bercov", dans tous ses états.
35:51Bon appétit, messieurs.
35:53Aux ministres intègres,
35:56conseillers vertueux,
35:58voilà votre façon de servir.
36:01Bon appétit aux ministres intègres.
36:04C'est le Hernani de Victor Hugo, magnifique.
36:06Écoutez, bravo, bravo.
36:07Moi, je suis vraiment, vraiment, vraiment très, très heureux
36:11que Gérald Darmanin,
36:13et vous savez Gérald Darmanin ?
36:14Eh bien, c'est très simple, l'ancien ministre de l'Intérieur,
36:17selon le canard enchaîné,
36:19en général, un ministre de l'Intérieur,
36:22quand il a fini, se contente d'un véhicule
36:24et de quatre gorilles,
36:26quatre, vous savez, membres pour la protection.
36:29Eh bien, notre Gérald Darmanin national,
36:33écoutez, alors lui, il a tout compris,
36:35il va bénéficier, tenez-vous bien,
36:37de douze gardes du corps
36:39et de trois voitures de fonction.
36:41C'est pas beau, trois voitures de protection.
36:43Eh oui, eh oui.
36:44Vous savez, on ne prête qu'aux riches, voilà.
36:46Et quand Gabriel Attal, qui était Premier ministre,
36:50il bénéficie, lui, de deux chauffeurs
36:52avec voitures de fonction, à vie, à vie.
36:54Il a 35 ans, et ce cher Gabriel Attal,
36:57eh bien, il va bénéficier de deux chauffeurs.
37:00Elle n'est pas belle, la vie ?
37:01Franchement, elle n'est pas belle, la vie.
37:03Moi, je trouve que c'est formidable.
37:05Pendant qu'on a un certain nombre de problèmes,
37:07qu'on dit qu'on va être encore imposés fonctionner,
37:09et voilà, deux ministres méritants,
37:11ils ont fini leur boulot,
37:13ils ont fini tout ce qu'ils avaient à faire,
37:15eh bien, ils vont avoir, l'un, douze gardes du corps,
37:18trois voitures.
37:19L'autre, il va avoir deux chauffeurs
37:21avec voitures de fonction.
37:22Voilà, à 35 ans, donc, on lui espère une vie très longue.
37:26Et voilà, et qui paye ?
37:27Et qui paye ? Et qui paye, d'après vous ?
37:29Qui paye, qui continuera à payer ?
37:31Parce que la seule chose, aujourd'hui,
37:33le seul slogan, le seul mot d'ordre politique,
37:36le seul mantra, le seul credo qu'on nous envoie,
37:39c'est paye, paye, paye, paye.
37:41Jusqu'à quand ?
37:43À voir.
37:45André Berkhoff, on va se retrouver sur Sud Radio
37:47avec l'un des plus grands aventuriers du monde,
37:50Mike Horn.
37:51Il nous fait le plaisir d'être notre invité
37:53dans la culture dans tous ses états.
37:55Il va nous raconter ses plus belles expéditions
37:57à travers la planète, en Amazonie, en Arctique, en Antarctique,
38:01au Pôle Nord.
38:02Il a bravé tous les dangers.
38:03Comment a-t-il fait ?
38:04Voilà, il nous dira tout dans un instant sur Sud Radio.
38:07On revient dans quelques instants. A tout de suite.

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