Les chroniqueurs du Cercle débattent autour d'un film sortant en salles ou en diffusion sur CANAL+
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00:00 Alors il y a Flam qui est une jeune femme faite de feu et qui a le tempérament qui va avec.
00:05 Elle vit avec ses parents, elle travaille avec eux dans leur petite boutique qui se situe un peu
00:10 en périphérie de la ville, qui est un petit peu excentrée. Et puis il y a Flac qui est un jeune
00:15 homme fait d'eau, qui est beaucoup plus sensible et qui lui, je vous le donne en mieux, travaille à
00:19 la compagnie des eaux de la ville. Et ils vont se rencontrer, Flac et Flam, de la plus improbable
00:25 des manières, puisque Flac va jaillir du trou d'un tuyau percé. Et là pour lui, ça va être le coup
00:31 de foudre. Alors vous allez me dire, entre l'eau et le feu, a priori, il y a comme une petite
00:35 incompatibilité. Sauf qu'on est chez Disney et Pixar et que le coup de foudre, c'est plus fort
00:41 que n'importe quelle réaction chimique ou que loi physique. Donc c'est une fable sur l'amour,
00:45 comme rempart contre les préjugés, contre l'intolérance. Je vous montre. On part,
00:52 on va suivre Flam, notre héroïne dans le métro, qui là, vous allez voir, est incognito. En fait,
00:57 elle est couverte, Flam, pour ne pas risquer d'enflammer les autres éléments, l'eau, l'air
01:03 et le feu. Et en fait, on va se rendre compte que non seulement Flam n'est pas si dangereuse que ça,
01:08 mais qu'en plus, les petits accidents qu'elle va provoquer vont apporter à la fois de la joie,
01:14 de la chaleur et de la vie. Alors vous voyez, ça prend la forme de petits gags amusants,
01:30 évidemment, c'est pour petits et pour grands. Et puis là, Flam, qui évidemment transpire rien
01:48 qu'en voyant sa dulcinée et le coup de foudre. - Mais j'ai pas eu l'impression que Frédéric avait
01:55 eu un coup de foudre, que vous voyiez du regard. - Il va falloir le dire, il va quand même un
02:00 moment falloir le dire, Pixar, c'est ratatouille. Pixar, c'est Monstres et compagnie. Pixar,
02:04 c'est Laos. Pixar, c'est Waii. Ok ? J'en oublie. Pendant dix ans, ce studio de cinéma a renouvelé,
02:12 je dirais, le bonheur que nous pouvions éprouver devant le cinéma classique américain. On a
02:16 retrouvé ce truc-là. Et bien maintenant, depuis quelques films, depuis quelques années, Pixar,
02:21 c'est fini. C'est fini, c'est terminé. On n'a plus la magie Pixar. Elle a disparu. Ce film,
02:27 c'est de la magie, là, dans ce qu'on a vu. - Non, il y a vraiment... - Ça faisait longtemps
02:33 que les cinéastes ne s'étaient pas emparés d'une vraie histoire d'amour. - C'est une comédie
02:39 romantique, on est d'accord, on a à peu près les codes de la comédie romantique. C'est d'une
02:43 mièvrerie, d'une mièvrerie, ce film. C'est absolument balisé. Et le problème, c'est que
02:50 les personnages vont traverser des univers... - Classique ou balisé ? - Attends, les personnages,
02:55 ils vont traverser parfois des univers. Il y a une histoire avec une bulle d'air, par exemple. Très,
02:58 très belle idée. Mais tout ça, c'est comme une sorte de situation qui doit en enchaîner sur
03:02 une autre. Je veux dire, en fait, rien n'a d'importance. Les situations ne sont plus jamais
03:07 fortes. Elles ne sont juste... C'est juste du parc d'attraction. Tu sais ce qu'on a ? En fait,
03:11 on a le signe de Pixar. Ça a un peu l'odeur de Pixar, mais ça n'a pas la magie que ça pouvait
03:15 avoir. - Mais pas dans la poésie, la dirigeant à l'avant-pure. - L'écriture !
03:19 - L'éciture !
03:20 [SILENCE]