Après 4 nuits de chaos : Comment stopper les émeutes ?

  • l’année dernière
Avec Jean-Louis Thiériot, député Les Républicains de Seine-et-Marne et vice-président de la commission de la défense nationale

Thomas Portes, député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis



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##LE_DEBAT_DU_SAMEDI-2023-07-01##
Transcript
00:00 Est-il instauré l'état d'urgence pour stopper les émeutes ?
00:02 Et surtout, est-ce que ça servirait à quelque chose ?
00:04 Ça fait partie des nombreuses questions qu'on peut se poser ce matin,
00:07 après cette quatrième nuit d'émeute.
00:09 Un petit millier, à ce stade, d'interpellations ont été faites
00:13 par les forces de l'ordre dans tout le pays cette nuit.
00:15 Ça a brûlé notamment à Marseille, en plein centre-ville.
00:18 Ça a brûlé à Cannes, un peu partout ailleurs,
00:20 même à la campagne, dans le Loiré, en face de la ville de Pithiviers.
00:23 Figurez-vous, une ville de 9000 habitants, c'est dire si le phénomène est large.
00:27 On en parle avec vous, au 0826 300 300.
00:30 Venez témoigner, vous avez assisté à des scènes de violence, à des émeutes,
00:32 vous êtes même peut-être dans ces quartiers, d'où tout est parti.
00:35 Pareil, vous avez tous l'appareil sur Sud Radio.
00:37 Avant ça, on accueille nos deux invités.
00:39 Jean-Louis Thierriault, bonjour à vous.
00:42 Bonjour.
00:42 Soyez le bienvenu sur Sud Radio.
00:44 Député, LR de Seine-et-Marne,
00:47 vice-président de la Commission de la Défense Nationale.
00:49 D'abord, est-ce qu'il y a eu des dégâts cette nuit, en quelques mots, en Seine-et-Marne ?
00:54 Ça a été un peu plus calme que la nuit précédente,
00:57 mais oui, il y a eu des dégâts,
00:58 et ce sont toujours des centres représentant la République,
01:03 des écoles, des bibliothèques,
01:05 bref, ce qui sert au bien commun.
01:06 Rien à voir avec le drame de Nahel,
01:09 ce sont des hordes en sauvager qui ont attaqué différents sites dans le territoire,
01:13 mais un tout petit peu plus calme qu'hier.
01:15 On va en parler aussi avec notre autre invité, Thomas Porte.
01:18 Bonjour à vous.
01:19 Bonjour.
01:20 Soyez le bienvenu également sur Sud Radio.
01:22 Vous êtes député, France Insoumise, de Seine-Saint-Denis.
01:25 Pareil, est-ce que ça a été un petit peu plus calme
01:28 que les nuits précédentes en Seine-Saint-Denis, cette nuit ?
01:32 Oui, ça dépend des endroits,
01:34 mais en tout cas, dans ma circonscription,
01:36 la troisième de Seine-Saint-Denis, ça a été beaucoup plus calme hier soir.
01:39 C'est déjà ça.
01:39 On va voir quelles solutions apporter,
01:41 comment mettre un terme à ces violences,
01:43 que faire après, que faire pendant même.
01:46 Mais avant ça, témoignages.
01:47 0 826 300 300.
01:49 Je le disais, malheureusement, et si j'ose dire,
01:51 ça a bardé un petit peu partout, cette nuit, dans le pays.
01:54 On part d'abord à Toulouse, dans la Haute-Garonne,
01:56 où on retrouve Richard.
01:57 Bonjour à vous, mon cher Richard.
01:58 Bonjour à vous.
01:59 Est-ce que tout va bien d'abord chez vous ?
02:02 Là où j'habite, oui, mais pas comme dans les autres villes,
02:07 sur les quartiers sud de Toulouse.
02:10 On a des réactions, mais pour moi, déjà, l'état de l'urgence,
02:14 c'est une phrase de...
02:18 Alors, on va vous retrouver dans un instant, si vous voulez, Richard.
02:20 On va essayer de vous retrouver avec une meilleure liaison,
02:21 parce que j'aimerais beaucoup qu'on puisse vraiment comprendre
02:23 ce que vous aviez envie de nous dire.
02:25 Donc, ne vous inquiétez pas, on va se débrouiller pour vous retrouver.
02:27 Direction Lode, tout de suite,
02:29 où Christian nous appelle au 0 826 300 300.
02:32 Christian, bonjour à vous.
02:33 Bonjour.
02:34 Bienvenue sur Sud Radio.
02:35 Est-ce qu'il y a des dégâts chez vous ?
02:37 Pas trop, mais le problème, il est...
02:40 Voilà, moi, tout de suite, je vais parler.
02:42 Je vais dire une chose.
02:43 Les responsables, ce sont les parents.
02:46 Des gamins de 12 à 14 ans, moi, j'en ai élevé deux.
02:50 Je peux vous l'assurer, ils n'ont jamais traîné dans la rue.
02:53 C'était le sport et les études.
02:55 Les parents sont responsables.
02:57 L'histoire de faire un couvre-feu,
03:01 je suis d'accord, ça ne me dérange pas.
03:04 Je suis de la guerre, moi, de la dernière.
03:06 Mais si les parents étaient un peu plus responsables avec les enfants,
03:11 ce serait certainement mieux.
03:12 Les gamins de 12 ans n'ont pas à être dans la rue pour mettre le feu.
03:16 Les flics, on dit...
03:17 Moi, j'ai des copains flics, gendarmes et flics.
03:20 Pourquoi c'est eux qui prennent toujours dans la tête ?
03:23 Le petit jeune, là, il a un CV long comme le bras,
03:26 à 17 ans, une 421 chevaux,
03:29 sans assurance, sans rien,
03:31 et il s'en va, il a protégé.
03:35 Et moi, je suis contre la justice.
03:38 Parce que ce n'est pas normal.
03:40 Un flic, on le tue, c'est normal.
03:42 Un voyou, on le tue, alors là, c'est la prison.
03:46 On va décorer les voyous maintenant parce qu'ils tuent un flic.
03:49 Pourquoi on arrête ça ?
03:50 - On a bien compris votre colère, parce que vous êtes nombreux,
03:53 mon cher Christian, à être en colère en ce moment.
03:55 Cela dit, mon cher Christian, si vous m'écoutez,
03:57 quoi qu'il en soit, on n'est pas là pour appeler à la mort de qui que ce soit,
04:00 et ça, c'est important de le rappeler,
04:01 quel que soit le CV des uns et des autres.
04:04 Et quoi qu'il ait pu se passer, malheureusement, parce qu'on en est là.
04:06 Cela étant dit, on a bien compris votre colère, Christian,
04:09 elle est partagée par beaucoup de Français en ce moment.
04:12 Thomas Porte, les parents, on en a parlé,
04:15 le président de la République hier en a parlé aussi,
04:18 appelant les parents à la responsabilité.
04:20 Qu'est-ce qu'on dit à des parents dont un enfant de 14 ans,
04:23 c'est ce que disait un policier de Marseille ce matin,
04:25 traîne dans la rue à 3h du matin pour aller brûler une boutique, voir la pilier ?
04:29 Qu'est-ce qu'on dit à ces parents-là, Thomas Porte ?
04:32 - Écoutez, le discours du président de la République qui vise à culpabiliser
04:36 ou à responsabiliser les uns et les autres,
04:39 et évacuer des décennies d'abandons de politique publique,
04:43 notamment dans ces quartiers populaires.
04:44 Écoutez, moi, je suis un Saint-Saint-Denis,
04:46 on peut parler de la question de l'éducation nationale,
04:48 qui est beaucoup évoquée depuis plusieurs jours,
04:50 suite à ce qui se passe dans les quartiers.
04:52 Moi, je ne pense pas que ce sont des émeutes,
04:53 je pense que ce sont des révoltes parce qu'elles posent des questions profondes.
04:56 Je donne un exemple, on parle de l'éducation nationale,
04:59 du rôle aujourd'hui de l'éducation nationale en Saint-Saint-Denis,
05:02 par le manque d'enseignants, un enfant de Saint-Saint-Denis,
05:04 par rapport aux autres départements de France,
05:06 il perd un an sur l'ensemble de sa scolarité.
05:08 Donc, il n'y a plus de services publics,
05:10 il y a beaucoup de mamans isolées qui sont en difficulté,
05:13 qui ont des boulots compliqués, qui travaillent très tôt le matin,
05:15 qui finissent très tard le soir, qui sont en difficulté.
05:18 On ne peut pas jeter l'opprobre sur ces gens-là en disant
05:20 "c'est la faute des parents" et quand j'entends le président de la République
05:23 m'excuser, moi, qui dit "ce sont les jeux vidéo".
05:24 Le jeu vidéo le plus vendu en France, c'est FIFA,
05:26 donc ça n'a rien à voir avec ce qui est en train de se passer.
05:29 Donc, la réponse, elle doit être politique,
05:31 elle ne doit pas être celle de montrer du doigt des gens
05:33 en disant "c'est votre responsabilité".
05:34 Donc, on ne dit rien aux parents.
05:36 Parce que vous avez gardé vos enfants à la maison,
05:38 ce n'est pas ça qu'il faut faire.
05:39 Ce genre de discours ne sert à rien.
05:42 Le gouvernement et le président de la République
05:44 se défossent des choix politiques qui sont étés faits
05:46 et n'apportent pas de réponse politique.
05:48 Et si on veut sortir de la crise dans laquelle on est,
05:50 et si on veut revenir au calme,
05:51 si on veut revenir à l'apaisement,
05:53 tout le monde souhaite un retour à l'apaisement,
05:54 tout le monde souhaite un retour au calme,
05:56 tout le monde souhaite un retour à la normale.
05:57 Simple.
05:58 Bien sûr que je souhaite un retour à la normale,
06:00 mais ce retour à la normale, il ne sera pas permis
06:03 parce que des gens vont venir sur des plateaux
06:04 dire "il faut que ça se calme".
06:06 Il sera permis parce qu'il y aura des réponses politiques
06:08 et les gens entendront ces réponses politiques
06:10 et diront "notre colère a été entendue".
06:12 Et on va en reparler avec vous, en tout cas Thomas Porte.
06:14 Restez avec nous.
06:16 Qu'est-ce qu'on dit aux parents ?
06:17 Même question si vous le permettez, Jean-Louis Thiriot.
06:19 Écoutez, à court terme, on rétablit l'ordre.
06:24 Et c'est vraiment la priorité absolue.
06:26 Et quand j'entends mon collègue de l'Assemblée dire
06:31 "seules des mesures de fond permettront de rétablir l'ordre",
06:33 à court terme c'est l'ordre.
06:35 Il n'est pas acceptable que des responsables politiques,
06:37 pas lui, mais des gens de son parti,
06:39 disent "je n'appelle pas au calme, j'appelle à la justice".
06:41 À l'heure qu'il est, tout le monde à la maison.
06:44 Après, si on veut répondre aux parents,
06:47 on les responsabilise.
06:48 Nous sommes une société de responsabilité.
06:51 Ça fait des années que nous disons que des parents
06:54 qui n'assument pas leur responsabilité parentale
06:58 doivent se voir sanctionnés avec le retrait des allocations familiales.
07:02 Il y a un jour dans ce pays où il va falloir se dire à tous
07:05 que tout le monde est responsable,
07:07 que tout le monde prend sa part,
07:09 la priorité c'est évidemment de rétablir l'ordre,
07:11 la suite c'est de rétablir la responsabilité et l'autorité.
07:15 - Alors vous êtes très nombreux à nous appeler au 0826 300 300.
07:19 D'abord j'aimerais qu'on retrouve Richard,
07:20 qui nous appelait de Toulouse,
07:21 avec une meilleure liaison cette fois-ci.
07:23 Ça va Richard, vous êtes avec nous ?
07:25 - Oui, oui, je vous écoute et j'espère que ça passe.
07:27 - Mais on va essayer aussi, quoi qu'il en soit.
07:28 Bon, pas de dégâts trop chez vous ?
07:30 Vous disiez que c'était plutôt dans les quartiers sud,
07:31 plutôt vers le Miraï, les quartiers sud de Toulouse ?
07:34 - C'est là où on a laissé des jambes pour coimbe depuis des années.
07:38 On est en train de récolter, on va dire, ce qu'on a semé.
07:42 Je pense que ça, les gens qui travaillent dans le social ou dans la police,
07:47 ils savent très bien que c'est quelque chose qui...
07:48 On a abandonné ces quartiers, en fait, à une économie...
07:53 L'économie, qu'on dit leur, est une partie sociale.
07:55 Donc aujourd'hui, qu'est-ce qu'on propose comme projet à ces jeunes ?
07:58 Et on a fait quelque chose, aujourd'hui,
08:01 dont nos politiques ne vont pas vouloir parler,
08:04 c'est qu'on a délarmé les parents, surtout les pères,
08:08 de leur autorité.
08:09 On prône, aujourd'hui, une éducation où il n'y a plus du tout de place
08:13 pour une action corporelle.
08:15 Je ne dis pas de battre les enfants.
08:17 Il y a une action corporelle qui permet de reprendre,
08:20 à certains moments, du respect des parents, surtout des pères.
08:24 Et je crois que remettre du devoir là-dessus,
08:27 c'est là que ça va se passer.
08:29 Mais il faut des projets.
08:30 Sans projet, on va pouvoir mettre les pieds noirs
08:33 et remettre la pierre dessus, peut-être avec des urgences,
08:36 mais ça ne pose pas les problèmes, ni la responsabilité
08:39 de ceux qui ont, on va dire, libéré la police
08:43 de certaines responsabilités aussi,
08:45 et qui entraînent ce type d'incidents.
08:47 Je pense que les tirs qui n'ont pas fait de mort il y a peu de temps,
08:52 il y a un jugement qui a eu lieu il y a très peu de temps,
08:54 en plus pour des jeunes qui n'avaient rien à se reprocher,
08:58 je pense qu'il faut que notre ministre de l'Intérieur
09:03 se pose des questions.
09:04 Et je pense qu'on aura d'autres incidents, d'autres événements.
09:08 Et on n'aura pas besoin de ça pour la Coupe du monde de rugby.
09:10 - Non, non, j'ai bien compris que c'était important aussi
09:13 pour vous à Toulouse.
09:14 Richard, merci beaucoup de vos propositions et de votre témoignage.
09:17 En tout cas, la réponse de Thomas Porte dans un instant,
09:20 puisque vous parliez notamment de ces quartiers laissés pour compte.
09:22 Et je pense que Thomas Porte est d'accord avec vous là-dessus,
09:24 au moins avant ça, je le disais, ça a brûlé un petit peu partout en France,
09:28 y compris à Bordeaux, dans la Gironde,
09:30 où on retrouve Marc au 0826 300 300.
09:32 Bonjour à vous Marc.
09:34 - Bonjour.
09:34 - Est-ce que tout va bien chez vous ?
09:36 - Alors, moi ça va là où je suis,
09:38 mais effectivement, surtout la nuit du jeudi au vendredi,
09:42 j'ai commencé à sentir vers 2h du matin des fumées.
09:46 Et effectivement, c'était les feux qui avaient été allumés,
09:49 moi je suis au sud Bordelais,
09:51 et c'était dans le nord Bordelais, centre Bordelais.
09:55 Voilà, après j'ai découvert la raison,
09:57 parce que je n'étais même pas au courant de ça.
10:00 Et j'ai été juste...
10:03 Alors, je rejoins la personne avant qui disait
10:07 que ces quartiers, hélas, ont été abandonnés,
10:09 mais même par les pouvoirs publics,
10:11 puisqu'il n'y a plus d'éducateurs,
10:14 on parle de la responsabilité des parents,
10:16 j'aimerais bien que les gens qui disent ça
10:17 vivent et grandissent dans ces quartiers,
10:20 pour savoir avec quelle violence 2-3 individus peuvent faire leur loi.
10:25 C'est terrible.
10:26 Donc les parents, on leur met tout sur le dos,
10:29 il n'y a pas que les parents.
10:31 Il y a aussi malheureusement un abandon des pouvoirs publics,
10:34 de tout ce qui est éducateur,
10:35 on a enlevé toutes les maisons d'éducation,
10:37 la police de proximité,
10:39 à cause tout simplement, toujours la même chose,
10:42 d'un manque de moyens financiers.
10:45 On enlève les polices de proximité.
10:47 - Ça fait longtemps, j'ai bien compris ce que vous disiez.
10:49 - Encore une dernière chose importante,
10:51 j'ai été choqué, je comprends,
10:53 et je partage la douleur de cette maman et son deuil,
10:57 mais j'ai été choqué de voir cette marche blanche,
11:00 avec, pas qu'à l'histoire,
11:03 mais le mouvement qui a été repris,
11:06 et j'aimerais bien que cette dame, si elle en a encore la force,
11:09 appelle au calme,
11:11 parce que très honnêtement,
11:13 elle a été je pense dépassée par les événements de gens,
11:17 j'ai bien vu autour, qui ont repris...
11:19 - Notamment le comité Adama qui l'a entraîné tout de suite.
11:22 - Des slogans "à mort les policiers", etc.
11:24 Bon bref, ces gens-là ont le droit d'expression certes,
11:28 mais ils se sont servis,
11:29 je pense que c'est la coupe qui a fait déborder le vase,
11:33 mais cette maman, aujourd'hui, je pense, pourrait,
11:36 puisqu'elle est dans cette communauté,
11:39 j'aimerais bien...
11:40 - Qu'elle appelle au calme, on a compris votre message, évidemment.
11:43 Aujourd'hui, je le rappelle d'ailleurs, mon cher Marc,
11:46 auront lieu les obsèques du jeune Nahel,
11:50 dont la mort a déclenché cette flambée de violence.
11:52 J'aimerais qu'on donne la parole à Thomas Porte,
11:54 qui est toujours avec nous sur Sud Radio.
11:56 Il sont plusieurs nos auditeurs à le dire,
11:58 on manque de moyens, parfois de services publics dans ces quartiers.
12:01 Sauf que, pardon Thomas Porte aussi,
12:03 vous parliez d'un manque de professeurs,
12:04 mais parfois les écoles, tout simplement les écoles,
12:06 elles brûlent, et on les brûle aujourd'hui dans ces quartiers-là, Thomas Porte.
12:09 - Oui, effectivement, et personne ne se satisfait du fait
12:14 que des écoles sont brûlées,
12:16 d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon l'a rappelé de manière très claire hier,
12:18 en disant qu'il ne fallait pas brûler des écoles.
12:22 Mais ce qui est exprimé au travers de ce mouvement qui est en train de se passer,
12:27 c'est véritablement l'exigence de réponse.
12:30 Vos auditeurs l'ont très bien rappelé,
12:32 des décennies que des politiques publiques ont abandonné les quartiers populaires.
12:36 Et ce qui s'est passé avec la mort de Nahel,
12:37 c'est aussi que tous les jeunes de ces quartiers-là,
12:40 ils se sont dit "ça aurait pu être moi, ça aurait pu être un copain à moi".
12:43 Et ils se sont dit, juste après que les policiers aient menti
12:46 en disant "il a tenté de me tuer",
12:47 et heureusement qu'il y avait la vidéo,
12:49 ils se sont dit "combien d'affaires de violences policières
12:51 n'ont pas été résolues et les policiers ont été couverts
12:53 parce qu'il n'y avait pas de vidéo".
12:55 Donc tout ça a explosé.
12:57 Moi dans ma circonscription,
12:59 on a depuis des années une compagnie qui s'appelle l'ASCI 93,
13:02 qui est une compagnie policière qui a été dissoute
13:05 parce que ces policiers ont fait des faux témoignages,
13:06 ont commis des violences policières.
13:08 C'est des gamins qui sont contrôlés 20 à 30 fois plus que les autres
13:11 parce que leur couleur de peau n'est pas la bonne.
13:12 Et aujourd'hui ils ne veulent plus vivre cette situation,
13:15 et c'est tout à fait normal.
13:16 Et d'ailleurs, je le redis,
13:18 ce sont des réponses politiques qui permettront de sortir de la crise.
13:20 Nous avons fait des propositions très claires hier.
13:22 Nous avons publié un plan de sortie de crise
13:25 qui permet avec l'article 50-1 de la Constitution
13:28 d'avoir un débat devant l'Assemblée nationale
13:30 sur la question de l'abrogation de la loi 2017 de Bernard Cazeneuve,
13:33 sur les refus d'obtempérer qui ont entraîné des morts,
13:35 sur la question des violences policières,
13:37 sur la question des moyens dans les quartiers populaires,
13:40 que ce soit sur les services publics de proximité,
13:42 votre auditeur parlait du logement,
13:43 venez dans ma circonscription,
13:44 venez dans ma circonscription voir dans quelles conditions
13:46 les gens vivent dans les logements.
13:47 Et on vous le promet en tout cas,
13:49 - Donc il faut l'air populaire, il faut des réponses.
13:51 - On en reparlera de toutes ces solutions.
13:53 Le mot de la fin pour Jean-Louis Thiriault qui a peu parlé,
13:55 je m'en excuse auprès de lui,
13:57 les solutions pour faire en sorte que ça se calme
13:59 mais surtout que ça ne se reproduise pas en quelques mois.
14:03 - Écoutez, c'est 40 ans de lâcheté et d'abandon
14:06 qu'il faut redresser avec une école qui revienne aux fondamentaux,
14:11 une philosophie de la responsabilité qu'on inculte à tous les parents,
14:16 et puis vous savez, on ne remettra pas de l'ordre
14:19 si on ne fait pas à nouveau aimer la France.
14:21 Et puis je finirai par ça, responsabilité des hommes politiques,
14:26 il n'est pas possible d'entendre des partis politiques
14:30 parler de manière récurrente de violences policières
14:33 ou des syndicats comme le syndicat de la magistrature
14:35 qui dit que ça n'est pas à la justice d'apaiser une révolte,
14:40 le rôle de la justice c'est de faire respecter la loi
14:44 et pas de faire de la politique.
14:45 - On en reparlera aussi.
14:46 Merci à tous les deux, Jean-Louis Thiaillot et Thomas Porte
14:48 d'être intervenus ce matin sur Sud Radio.
14:50 Merci à vous tous qui nous avez appelé,
14:51 nos excuses à tous ceux qui n'ont pas pu intervenir,
14:54 comme Geneviève qui nous demandait d'arrêter
14:56 de fustiger l'éducation nationale.
14:58 Débat de société intense sur Sud Radio
15:01 qui va se poursuivre évidemment dans quelques minutes.
15:03 Direction cette fois-ci les Yvelines.
15:05 Qu'est-ce qui s'est passé cette nuit à Mante-la-Jolie ?
15:07 On fera le point avec le maire.
15:08 A tout de suite sur Sud Radio.

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