Faut-il durcir la répression contre les émeutiers ? - Débat

  • l’année dernière
Avec Nadia Hai, députée Renaissance des Yvelines

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##LE_DEBAT_DE_LA_SEMAINE-2023-07-02##

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Transcript
00:00 - Sud Radio, le débat de la semaine.
00:03 - Le débat de la semaine, le débat de tout un pays.
00:06 Comment mettre un terme à toutes ces violences ?
00:09 Est-ce que c'est vers les parents qu'il faut se retourner ?
00:11 Est-ce que c'est vers la police ? Est-ce que c'est vers la justice ?
00:13 Toutes ces questions, nous allons nous les poser,
00:15 notamment avec vous, au 0826 300 300.
00:18 Qu'est-ce qui s'est passé chez vous cette nuit ?
00:20 Est-ce que ça a continué ? Est-ce que ça s'est un peu calmé ?
00:23 Que vous ayez assisté à des émeutes ou pas ?
00:25 Vous êtes tous les bienvenus.
00:26 Vous êtes peut-être même policiers,
00:27 ou alors vous avez des policiers dans votre famille, des pompiers.
00:29 Tous ceux qui sont visés par des attaques.
00:31 Des élus locaux aussi, on va longuement en parler.
00:33 On accueille notre invitée, je le disais, Nadia Haï.
00:36 Bonjour à vous.
00:37 - Bonjour Jean-Marie Brocquet.
00:38 - Soyez la bienvenue sur Sud Radio.
00:39 Députée Renaissance des Yvelines.
00:41 Un point d'abord peut-être sur la situation dans votre circonscription.
00:44 Qu'est-ce qui s'est passé cette nuit dans les Yvelines ?
00:45 - Alors dans les Yvelines, c'était beaucoup plus calme que les nuits dernières.
00:49 On a beaucoup moins d'interpellations,
00:51 presque divisées par trois entre la nuit d'avant et cette nuit.
00:56 Et donc pas de violences urbaines,
00:59 mais effectivement des feux de poubelle et quelques feux de véhicules.
01:03 Mais rien d'aussi important que ce qu'on a pu voir.
01:06 - On en est presque réduit, je le disais déjà hier, à faire la météo des émeutes.
01:10 Il semble que ça se calme en ce moment.
01:11 Ça se calme, mais malgré tout il y a des scènes absolument révoltantes.
01:14 Comme ce qui s'est passé par exemple cette nuit, direction Lail-les-Roses,
01:19 au domicile du maire de la ville,
01:22 des émeutiers sont arrivés avec une voiture bélier.
01:24 Ils ont forcé la porte de la maison du maire.
01:26 Lui, il était dans sa mairie en train d'essayer de gérer la crise.
01:28 A l'intérieur, il y avait sa femme et ses enfants en bas âge.
01:32 Ils ont dû fuir, ils ont été visés par des projectiles.
01:35 Sa femme, elle est hospitalisée en ce moment.
01:37 Qu'est-ce qu'on fait face à une violence aussi gratuite ?
01:41 Parce que c'est gratuit, Nadia Hayer.
01:42 - C'est terrible ce qui se passe et ce qui s'est passé pour cette famille
01:46 qui visait directement le maire de Lail-les-Roses.
01:49 Et d'abord, tout mon soutien évidemment à monsieur le maire et à toute sa famille.
01:53 C'est terrible. Il n'y a qu'une seule réponse à ça, c'est la fermeté.
01:56 Il n'y a pas d'autre réponse aujourd'hui.
01:58 On a vu qu'effectivement, les circonstances de la mort du petit Naël
02:02 a donné lieu très vite à une colère.
02:04 Je pense qu'elle s'est exprimée sur la première ou même la deuxième nuit
02:08 des émeutes que nous avons pu connaître.
02:09 Mais à partir de la troisième nuit, il y a eu un moment de bascule.
02:13 Un moment de bascule où certains, des voyous, des rigolos,
02:17 ont vu cela comme une opportunité de mettre le désordre
02:21 et de s'adonner à des actes qui sont intolérables.
02:25 - Vous parlez de colère.
02:27 Pourtant, dans la plupart des vidéos, on voit des scènes de violence.
02:30 Ce sont des gosses, évidemment, et ils rigolent.
02:33 Quand ils frappent un homme à terre, ils rigolent.
02:35 Quand ils disent "tu es le maire", c'est ce qu'ils ont dit notamment à Saint-Gracien,
02:41 ils rigolent.
02:42 C'est devenu une espèce de fête de sauvagerie ou alors de violence.
02:47 - Alors, certains vivent cela comme un jeu,
02:50 comme ils pourraient jouer dans un jeu vidéo,
02:52 comme dans une société parallèle,
02:54 et n'ont même pas conscience que ces actes-là ont des conséquences très graves.
02:58 Donc, il est très important d'avoir une fermeté au niveau de la justice
03:03 pour leur montrer que tous les actes ont des conséquences
03:06 et ne resteront pas, évidemment, impunis.
03:08 D'où cette question aussi de responsabiliser les parents,
03:12 parce qu'un enfant de 12, 13, 14 ans n'a absolument rien à faire dans les rues
03:16 à 23h ou à 1h du matin.
03:17 - Oui, mais on est au-delà de ça, parce que s'il a déjà 12, 13 ou 14 ans
03:20 et qu'il rigole en frappant un homme à terre,
03:23 il n'y a plus grand-chose à faire pour les parents,
03:25 dans 4 ans il sera majeur.
03:26 Il y a quand même un train qui a été perdu, ou deux ou trois dans l'éducation.
03:29 - C'est pourquoi, justement, oui, certainement,
03:31 et vous avez des parents qui sont dépassés,
03:33 des mères de famille, souvent des familles monoparentales,
03:36 d'où l'autorité n'existe plus,
03:39 elles peuvent se faire aider ces familles.
03:41 Aujourd'hui, il y a des associations de proximité,
03:43 il y a des médiateurs, il y a des éducateurs spécialisés,
03:45 il y a aussi des élus.
03:46 On peut aussi s'adresser à l'élu si on a des difficultés avec son enfant.
03:50 - Sauf que les élus ont été visés, les écoles ont été souvent brûlées,
03:54 les associations n'ont pas été respectées,
03:58 les médiateurs n'ont pas été écoutés.
04:00 Et la question que ça amène, c'est qu'est-ce qu'on va faire
04:04 d'un ancien enfant de 14 ans qui a rigolé en frappant un homme à terre
04:08 parce qu'il passait juste par là,
04:10 qui fera peut-être de la prison ou alors un centre de détention
04:13 et qui finira par en ressortir ?
04:14 Quand vous trouvez drôle de vous en prendre physiquement
04:17 à un adulte à 14 ans, comment on vous récupère ?
04:20 Qu'est-ce qu'on va faire d'eux ?
04:22 - Justement, il faut s'attacher aussi à ça.
04:24 C'est-à-dire qu'il faut penser aussi à l'après.
04:27 Les actes ne resteront pas impunis.
04:29 Je pense que M. Bordray, il est très important
04:31 de transmettre ce message à toutes celles et ceux qui nous écoutent
04:34 et surtout à ceux qui s'adonnent à des actes de cette ampleur-là
04:38 en termes de violence.
04:39 Il est important de dire que ça ne restera pas impuni.
04:42 Maintenant, il faut traiter.
04:44 - En tout cas, ceux qui ont été déférés aujourd'hui sont pour certains...
04:49 - Les quelques centaines de cette nuit, on est d'accord.
04:51 Le presque millier de la veille.
04:53 Mais est-ce qu'ils seront tous...
04:54 Je ne suis même pas en train de parler de laxisme.
04:55 - Non, mais ça dépend du degré des actes.
04:57 De plus, on ne va pas punir tout le monde de peine de prison.
05:00 - Mais malgré tout, on n'a même pas assez de policiers
05:02 pour interpeller tous ceux qui ont commis des délits depuis cinq nuits.
05:05 - En tout cas, je peux vous garantir que dans les Yvelines,
05:09 ils ont été repérés, interpellés, arrêtés.
05:13 Il y a deux nuits de cela, 22 interpellés, 8 cette nuit.
05:18 Je peux vous garantir que les actes ne resteront pas impunis.
05:22 Et d'ailleurs, la justice a pour ordre, mission, de répondre très vite.
05:27 Donc oui, il va y avoir une sanction.
05:29 Ensuite, il faut penser à l'après.
05:31 Et penser à l'après, c'est de voir ce qui se passe par la tête.
05:33 Est-ce que c'est un sujet de santé mentale ?
05:36 Est-ce que c'est un sujet de coup de folie sur l'instant ?
05:39 Est-ce que c'est aussi un sujet de mimétisme ?
05:42 Parce qu'on a envie de faire parler de nous,
05:44 et parce que d'autres saluent cela dans les réseaux sociaux
05:49 comme si c'était des actes héroïques.
05:51 Donc tout cela, ce sont des questions qu'il va falloir
05:54 évidemment prendre en considération.
05:56 Et il existe aujourd'hui dans notre système social
05:59 des choses qui sont plutôt bien faites pour prendre aussi en compte
06:02 ce type de comportement.
06:03 - 0 826 300 300, au fil dans le lotté garonne, je le disais.
06:06 0 826 300 300, venez témoigner.
06:09 Bonjour à vous Pascal.
06:10 - Bonjour, bonjour.
06:12 - Oui ça va, mais on essayerait mieux si le gouvernement
06:16 prenait un peu plus de sa responsabilité
06:18 et puis de mettre un état d'urgence quand on voit comment ça part.
06:22 Enfin bon, nous dans le lotté garonne apparemment
06:23 on n'entend pas trop parler de problèmes
06:25 puisqu'on a Garo Rock qui continue à Marmande.
06:29 - Garo Rock à Marmande, c'est un très grand festival.
06:32 - C'est énorme, c'est énorme.
06:34 Moi je voudrais parler de mon expérience.
06:35 Malheureusement, très rapidement, j'entendais madame la députée,
06:39 moi-même j'ai eu un problème avec un de mes enfants
06:41 suite à un divorce, enfin bon bref,
06:43 j'en avais la garde, les deux autres tournaient bien,
06:47 le dernier beaucoup moins,
06:48 et bien à un moment donné j'étais tout seul à devoir le prendre en compte,
06:52 je travaillais en région parisienne dans les bus de la région parisienne,
06:55 je l'avais des horaires complètement achetés.
06:57 - Impossible.
06:58 - Voilà, exactement.
06:59 - Et qu'est-ce que vous avez fait alors ?
07:01 - Et bien moi je l'ai placé.
07:02 J'ai pris le courage.
07:03 Et j'ai été aidé par la police du coin.
07:06 J'ai pris le courage à deux mains,
07:08 j'ai dit je ne peux plus assumer, je le place.
07:10 Et il ne m'en a pas voulu.
07:12 Il a 40 ans maintenant, tout se passe bien.
07:14 Et il a parfaitement compris mon geste.
07:16 Je ne pouvais pas me mettre en danger,
07:18 je ne pouvais pas le mettre en danger.
07:20 - Et comment il s'en est sorti aujourd'hui ?
07:21 - Et bien il s'en est sorti très très bien.
07:24 Bon malheureusement il a eu un gros problème de santé,
07:26 mais il s'en sort très bien.
07:27 Bon par contre il me l'a dit quand il était majeur,
07:30 certaines familles d'accueil sont à revoir,
07:32 certains centres ouverts sont à...
07:35 normalement il ne devrait même pas y avoir de centre ouvert.
07:37 Le monde fait des bêtises, il est en centre fermé.
07:39 Et il ne reste pas sur le département.
07:41 Alors moi j'avais une autre idée que j'ai vaguement entendue hier.
07:45 C'est simple, on ne veut pas toucher aux éducations familiales pour certains,
07:48 la gauche ne veut pas en entendre parler.
07:50 Bon ben ce n'est pas compliqué.
07:51 Dans ces cas-là, l'enfant incriminé,
07:53 l'enfant qui passe devant le juge pour enfant,
07:55 parce qu'il faut voir comment ça se passe.
07:57 Il y a des fois les juges pour enfants,
07:59 moi j'ai demandé à changer de juge pour enfant où j'étais.
08:02 - Et dans ces cas-là vous pensez qu'il faut faire quoi alors ?
08:04 - Et bien il faut simplement enlever la part de l'enfant
08:08 au niveau de la caisse d'éducation familiale.
08:10 Et s'il y en a deux, on en enlève deux.
08:12 Mais comme ça, ça ne touche pas l'APL, la personne continue.
08:16 Et si le parent ne comprend pas entre 3 fois,
08:19 et bien là c'est sanctionné le parent.
08:21 Parce que moi je n'ai pas été sanctionné, si vous préférez.
08:23 - Vous avez préféré renoncer de vous-même,
08:27 parce que vous pensiez que vous n'étiez plus en mesure d'éduquer votre enfant.
08:31 Je vous remercie infiniment pour votre témoignage,
08:33 qui est très touchant d'ailleurs Pascal.
08:35 Vous tous qui nous écoutez, 0826 300 300,
08:37 on refera une édition spéciale entre 10h et 12h avec Cécile de Ménibus.
08:41 Vous avez eu des problèmes pour tenir vos enfants par exemple,
08:44 peut-être que vous n'arrivez pas à les tenir.
08:45 Vous êtes tous les bienvenus pour venir témoigner.
08:48 J'aimerais remercier notre invitée Nadia Haï d'être intervenue ce matin sur Sud Radio.
08:53 Situation difficile, tout le monde est sur le pont.
08:56 Sud Radio aussi, c'est pour ça qu'on en reparlera.
08:58 Allez, restez avec nous.
08:59 En attendant, on va essayer de se changer un petit peu les idées.
09:01 Sud Radio refait sa déco dans un instant, à tout de suite.

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