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Le ministre de la Justice s'exprime depuis Créteil, au lendemain de la circulaire qu'il a envoyée pour sanctionner les émeutiers. 

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Transcription
00:00 on va demander l'autorité judiciaire, et c'est ce que j'ai demandé au procureur de ce pays, et merci de le faire,
00:06 l'autorité judiciaire peut, sur réquisition, évidemment, demander aux opérateurs de livrer les adresses IP,
00:15 ce qui nous permet évidemment d'arriver à l'identité de ceux qui s'en servent pour dire quand, où et comment on va les casser.
00:23 Ça, c'est insupportable. Alors j'ai entendu un certain nombre de critiques qui ont été mises par les uns et par les autres, qui sont des commentateurs,
00:31 et qui disent « oui, mais ça peut pas se faire dans la seconde ». Certes, mais que les gars sachent que si c'est pas tout de suite, là, dans la seconde,
00:38 c'est à venir, et que l'on peut identifier qu'ils ne pensent pas que l'on peut se servir de Snapchat en se planquant et qu'ils sont comme ça,
00:47 en toute liberté, dans la possibilité d'écrire ce qu'ils veulent. Ça n'est pas vrai. Quand on invite des camarades pour aller casser,
00:55 ça s'appelle potentiellement une association de malfaiteurs, une complicité, que sais-je, la question des qualifications,
01:02 elle est traitée, j'allais dire, cas par cas par les parquets, mais en tous les cas, on peut les identifier. C'est tout à fait clair.
01:11 Et il faut que ça se sache, parce qu'on ne peut plus voir ce que l'on a vu. La réunion... Parce que je vais vous dire quelque chose.
01:22 Il y a ce que les sociologues appellent, et les psychologues appellent l'effet de meute. C'est-à-dire que même quand on est présent,
01:31 sans faire grand-chose, on participe à cet effet de meute. Et ça donne, au fond, de l'envie d'aller plus loin aux autres.
01:39 Et c'est pour ça qu'il n'y a plus de limite. Donc 13, 14, 15, 16 ans, 17 ans, vous restez chez vous. Et si vous balancez des trucs sur Snapchat,
01:50 le compte, on va le péter, vous serez retrouvés et vous serez sanctionnés. Voilà. C'est le message que je veux passer.
01:56 On a absolument besoin de recouvrer le calme. La mort d'un gamin, l'émotion qu'elle a pu susciter, légitime.
02:04 Ça ne permet pas qu'on aille saccager des commerces, qu'on aille piquer des survêtes, des paires de chaussures, des bijoux,
02:12 qu'on saccage le service public dont on a tous besoin.

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