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Lundi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur les émeutes qui éclatent dans le pays depuis la mort de l'adolescent Nahel.
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Transcription
00:00 - Bonjour Nicolas Bouzou. - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:03 - Alors évidemment aujourd'hui on évoque avec vous les conséquences économiques de ces émeutes qui frappent la France depuis six jours. On en est où là ?
00:10 - Oui, j'ai peur que ce soit des conséquences assez importantes. Alors je vais distinguer si vous le voulez bien les conséquences immédiates, des conséquences plus durables.
00:16 Bon, les conséquences immédiates elles sont essentiellement pour les commerces qui sont abîmés, voire fermés quelques jours.
00:22 C'est vraiment une double peine. Et aussi pour le tourisme.
00:25 Alors je m'arrête d'abord sur le commerce qui est déjà fragilisé par l'inflation et qui subit une baisse de la consommation des ménages.
00:31 L'accumulation des crises depuis plusieurs années, les gilets jaunes, la pandémie qui d'ailleurs génère une hausse des faillites déjà dans ce secteur du commerce.
00:39 On considère qu'on a à peu près 200 grandes enseignes qui ont été touchées par les violences, 250 bureaux de tabac, 250 agences bancaires, des dizaines de centres commerciaux
00:47 et puis des centaines de petits commerces. Ça a été peu noté mais beaucoup de pillages notamment dans les magasins de bricolage et beaucoup de pillages de pioches.
00:55 Ce qui n'est pas rassurant. Bon, le tourisme on va voir, mais tous les tours opérators font état d'annulation, notamment suite à l'attaque d'un bus de touristes chinois.
01:04 C'était jeudi à Marseille. Jean-François Rial qui dirige l'office de tourisme de Paris évoque 20 à 25% d'annulation de la part des touristes étrangers.
01:11 - Oui, ça n'est pas rien. Vous parliez également de conséquences à plus long terme Nicolas. À quoi vous pensez ?
01:15 - Bon, ce sont celles qui porteraient sur l'attractivité de la France. Alors évidemment, c'est pas brillant quand vous faites le tour de la presse étrangère.
01:21 Vous voyez bien qu'il n'y a pas de quoi se vanter. - Oui, on parle de la malédiction française en Allemagne.
01:26 - Oui, alors je relativiserais quand même un petit peu. Les émeutes de 2005 n'avaient pas laissé de traces. Les investisseurs savent que plusieurs démocraties sont soumises à ce genre de problème.
01:35 L'attaque du capital n'a pas eu de conséquence sur l'attractivité de l'économie américaine.
01:39 Si je voulais faire un peu de mauvais esprit, je dirais que pour la réindustrialisation, les normes du type zéro artificialisation nette dont je vous parle souvent sont plus problématiques, encore plus problématiques que les émeutes.
01:49 - Qu'est-ce qu'on peut faire pour limiter les conséquences économiques ?
01:52 - Alors, trois choses. Il y a déjà bien évidemment le rôle des assureurs. Alors les émeutes ne sont pas couvertes, mais en revanche, le vandalisme et les pertes d'exploitation sont couvertes dans les contrats d'assurance.
02:02 Le ministre de l'économie Bruno Le Maire a demandé aux assureurs de simplifier les process et de baisser les franchises. Il a évidemment raison.
02:08 Ça se comptera a priori pour les assurances, le coût, l'indemnisation, plutôt en milliards et non pas en centaines de millions comme ça avait été le cas en 2005.
02:16 Rôle des pouvoirs publics, ça c'est très important pour faciliter les autorisations pour les reconstructions des devantures de commerce par exemple, sans être trop dur sur le respect des nouvelles normes.
02:26 Puis bien évidemment, le rôle du ministère de l'Intérieur et de la Justice, ça je vous le dis, il n'y a pas d'économie prospère sans ordre public, sans protection de la propriété. Ça n'existe pas.
02:36 - Signature Europe 1, Nicolas Bouzou. Merci beaucoup Nicolas. A demain, 7h23.

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