Émeutiers et homophobes…

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Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son “Voyage en absurdie”, du lundi au jeudi.
Retrouvez "Voyage en absurdie" sur : http://www.europe1.fr/emissions/chronique-en-absurdie

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Transcription
00:00 Emmanuel Ducrox du journal l'Opinion, c'est à vous Emmanuel.
00:03 Bonjour Dimitri, bonjour à tous, rebonjour à tous.
00:06 Alors à propos des émeutes, une histoire de violence dans la violence, ça se passe à Brest.
00:11 Chers amis, chers clients, j'ai pris la décision de fermer mon établissement à partir de samedi.
00:16 C'est le message qu'a envoyé Ervan Kirvinek qui est le patron d'un bar gay à Brest qui s'appelle L'Api Café.
00:23 Il est arrivé une vraiment mauvaise aventure.
00:26 À 22h15, vendredi soir, il a commencé à recevoir des messages de ses proches, de ses clients,
00:31 parce que le nom de son café tournait sur des boucles Télégrammes d'émeutiers.
00:36 C'est le Télégramme de Brest, le quotidien, qui raconte cette histoire.
00:39 Au milieu de la mise à sac de la ville de Grèce, des émeutiers se sont mis en tête qu'ils allaient brûler du PD.
00:45 Je mets évidemment des guillemets à cette expression.
00:48 C'est des messages quand même d'une violence absolument sidérante.
00:51 Ah oui, les journalistes du Télégramme ont eu accès à ces boucles d'émeutiers.
00:55 On peut y lire des choses absolument effrayantes.
00:57 "Les gars, priorité à L'Api Café, on brûle des PD, qu'ils crèvent en enfer, le Coran."
01:01 Je cite, évidemment.
01:03 "On va exploser L'Api Café, faut respecter notre religion Ali Akbar."
01:07 Et on a invité les émeutiers à avoir environ zéro pitié pour cet établissement et pour ses clients.
01:13 Alors Ervan Kirvinek a fermé son café.
01:16 Il y est resté jusqu'à 3h du matin, la boule au ventre.
01:20 En attendant que l'orage passe, les émeutiers ont été dissuadés de l'attaquer parce qu'il y avait des rondes dans la rue.
01:25 - Tirons un peu les conclusions de cette affaire, Emmanuel.
01:28 L'homophobie dans les quartiers, il faut bien le dire, c'est l'éléphant dans la pièce, mais silence radio.
01:32 - Eh bien oui, on a entendu absolument zéro condamnation pour ce qui est arrivé à Ervan Kirvinek
01:37 et pour les menaces dont il a été l'objet des menaces de mort tout de même.
01:41 C'est le genre d'événement qui fait bégayer, voire qui coupe carrément le sifflet,
01:45 aux militants de l'intersectionnalité décoloniale victimaire.
01:48 Alors quand on est occupé à trier les gens par couleur, par orientation sexuelle, par origine, par couleur de peau,
01:54 quand on est occupé à les classer "toi tu es une victime, toi tu es un salaud",
01:58 eh bien le logiciel bug face à cette homophobie des quartiers,
02:02 qui n'est ni nouvelle, qui n'est pas non plus, comment dire, minime.
02:09 Les homosexuels des quartiers sont d'ailleurs les premiers à en faire les frais.
02:12 Eh bien voilà, on a des salauds qui deviennent...
02:16 Bon, excusez-moi, je me suis complètement emmêlée les crayons.
02:18 Bref, on est obsédé par les gens pour ce qu'ils sont.
02:23 On est occupé à les étiqueter pour ce qu'ils sont,
02:25 et on est incapable de les juger et de les considérer pour leurs actes,
02:28 et c'est-à-dire pour ce qu'ils font.
02:29 - Ça complète assez pertinemment ce que disait Philippe Valle à l'instant sur la question du racisme également.
02:35 Merci beaucoup Emmanuelle Ducrox.
02:36 - Mes excuses pour cet emmêlage de crayons, j'ai fait sans filet.
02:39 On va tout dire à nos auditeurs.
02:41 - Pour tout vous dire, Emmanuelle Ducrox oublie de m'envoyer sa chronique,
02:44 elle est arrivée les mains dans les poches pensant que je la lui avais imprimée,
02:47 et en fait non, il n'y avait rien.
02:48 - Voilà, donc j'ai improvisé.
02:49 - Mais voyez le talent.
02:50 - Elle a fait ça. - Pardon, je suis auditeur.

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