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00:00 [Musique]
00:12 La mort de Nahel n'est pas due uniquement aux policiers qui a décidé de l'abattre.
00:16 Ça a été facilité par deux choses.
00:18 La première, c'est la loi.
00:19 En 2017, le gouvernement, notamment mené par François Hollande,
00:24 Bernard Crezneuf et compagnie,
00:26 ont permis une facilitation de l'utilisation des armes à feu.
00:29 Dès que la loi a été promulguée,
00:32 on a vu une explosion du nombre de tirs dans les cas de voitures en mouvement.
00:38 Ça, c'est le premier fait.
00:38 Le deuxième fait, c'est tout simplement le climat d'ambiance aujourd'hui,
00:42 qui est beaucoup trop propice aux idées d'extrême droite et à leur vocabulaire.
00:46 Et sur ça, le gouvernement a une responsabilité directe.
00:49 Nous, on est là parce qu'aujourd'hui, on est en colère.
00:51 Enfin, la France entière est en colère.
00:52 - Pourquoi ? - Tous les jeunes de cité, Mathieu.
00:54 Parce qu'un jeune homme de 17 ans,
00:57 17 ans, en plein dans ses études,
00:59 il est en voiture et tu te dis que tu vas lui mettre une balle dans la tête.
01:03 Et une fois qu'il avance, tu lui mets une balle dans la tête.
01:05 Et puis en plus, quand on te demande de faire un rapport, tu mens.
01:08 Tu dis qu'il t'a foncé dedans.
01:10 Tu l'as tiré dessus alors que tu l'as tiré dessus.
01:12 Vu qu'il était mort, il a pu se faire accélérer.
01:14 On a l'information le matin par Le Parisien.
01:17 Donc en fait, c'est cette source policière qui dit que
01:19 Nahel a foncé sur les forces de l'ordre, etc.
01:22 Et on va voir dans la matinée, très rapidement, je crois,
01:24 après l'article du Parisien, peut-être une heure après,
01:27 Cécile Olivier de BFMTV, qui est chef du service de police-justice de BFMTV,
01:31 qui va reprendre, stricto sensu, si tu veux, l'information policière.
01:36 Une information qui s'est révélée être faux parce que, manque de bol, il y avait une vidéo.
01:39 Je pense qu'en vrai de vrai, le seul truc qui nous a sauvés, c'est d'avoir la vidéo.
01:42 Heureusement, sinon, on n'aurait pas...
01:45 Il n'y aurait jamais eu tout ce qui s'est en train de se passer.
01:48 Parce qu'on aurait juste été de sa faute à lui.
01:49 Il y a une vraie dépendance envers les sources policières à BFMTV.
01:52 C'est-à-dire qu'en fait, il ne faut pas froisser les sources policières
01:54 parce qu'en fait, la police est une source d'informations pour les journalistes,
01:58 pour des procès-verbaux, pour des comptes-rendus d'audition, etc.
02:01 Donc en fait, il y a une peur à BFM de se dire,
02:03 il ne faut pas trop qu'on froisse la police pour éviter qu'ils aillent chez CNews ou chez LCI
02:08 pour donner des informations un peu à scoop.
02:10 Visée de Boudin, c'était la même chose.
02:20 Avile-le-Bel, c'était la même chose.
02:22 Pour la mort de Adama, Fraores, c'était la même chose.
02:24 C'est-à-dire que dans nos quartiers, on sait se mobiliser,
02:26 car la mort nous réunit.
02:29 Et on a quand même, comme on dit, la misère créé cet élan de solidarité.
02:33 Mais la mort de Nael doit être le point final.
02:35 Ils sont allés trop loin.
02:36 Nael ! Nael ! Nael !
02:41 Moi, je suis ravie qu'il y ait ce mouvement de foule par rapport à cet événement.
02:48 Ça montre bien qu'il y a un drame à l'aise dans notre société
02:50 et que tout le monde est sensibilisé, touché par ce qui s'est passé.
02:53 Donc, je suis très fière de la marche d'aujourd'hui.
02:56 Franchement, c'est un vrai signal au gouvernement.
02:59 J'espère qu'ils vont tenir compte pour faire bouger les choses.
03:02 Que ça change.
03:03 Selon une étude publiée en avril que vous avez sans doute vue passer,
03:07 la capitale française est particulièrement exposée au risque de fortes chaleurs
03:11 et serait donc la plus meurtrière d'Europe pendant les périodes caliculaires.
03:14 C'est énorme.
03:15 L'histoire commence il y a 15 ans.
03:17 Nous sommes dans le Marais-Poix-de-Vin, près de New-York.
03:19 La sécheresse est déjà bien connue des écologistes et des agriculteurs.
03:23 Depuis les années 1980, le secteur du maïs et autres céréales se développent considérablement.
03:30 Les paysages changent, l'eau vient à manquer.
03:33 Si on ne compense pas avec de l'irrigation, on ne récolte pas grand-chose, c'est tout.
03:37 Sans eau, il n'y a pas d'agriculture. C'est un enjeu vital.
03:40 L'eau, comme vous l'avez dit, est enfin un sujet politique.
03:43 Et donc, ça c'est entre guillemets la bonne nouvelle.
03:46 La mauvaise nouvelle, c'est que ça devient un sujet politique quand on est dans une situation de crise et de tension de plus en plus grande.
03:53 Et ça ne fera que s'aggraver si ce gouvernement ou même d'autres gouvernements ne prennent pas pleinement la mesure des enjeux auxquels nous faisons face.
04:03 Et qui sont que nous n'aurons pas assez d'eau.
04:07 Nous n'aurons pas assez d'eau sur l'ensemble de notre territoire.
04:10 Si nous continuons à avoir à peu près le même type d'usage et à peu près le même type de politique que nous avons mené jusqu'à maintenant.
04:16 Il y a 6 ans, on a marqué une nouvelle étape dans cette lutte contre les bassines.
04:20 Jusqu'à arriver à ce paroxysme de Seine-Solide où on se retrouve 25 000, 30 000 dans les plaines, les desserts de Sévrien.
04:29 À tenter d'encercler une bassine.
04:33 Et à se retrouver dans cette situation d'être face à 3 000 hommes en armes, une armée.
04:38 Les jeunes générations sont extrêmement sensibles à cette question.
04:42 Y compris extrêmement sensibles je crois au mode d'activisme.
04:46 C'est-à-dire la désobéissance civile.
04:48 Qui est en réalité un vieux modèle.
04:50 Les faucheurs d'OGM c'était pas autre chose que faire ça.
04:53 C'est ça qui est forcément quelque chose de nouveau dans l'affaire.
04:55 Voilà c'est toute la discussion entre l'égalité, l'égitimité, etc.
04:58 Ça amène des débats intéressants.
05:00 Mais c'est pas nouveau dans les modes d'action.
05:02 Mais par l'ampleur que ça prend, je crois que c'est à écouter très sérieusement.
05:06 C'est pour ça que nous en tant que force politique on accompagne ça.
05:09 Y compris parce qu'il n'y a aucune réponse politique.
05:12 Enfin je veux dire, il n'y a aucune mesure qui a été prise réellement pour la bifurcation écologique.
05:17 Se faire insulter de terroriste par quelqu'un qui donne l'ordre d'utiliser 5 000 bombes sur le peuple.
05:26 En 2 heures de temps.
05:28 Sur un cortège où il y a des enfants, où il y a beaucoup de jeunes, etc.
05:33 Qui est le terroriste, qui est le violent, qui mérite d'aller devant un tribunal.
05:41 Emmanuel Macron insiste beaucoup sur les parents, sur l'éducation, etc.
05:53 Et donc je pense qu'il y a une stratégie derrière qui est de dépolitiser tout ça.
05:58 Lui enlever toute dimension politique.
06:00 Et c'est donc en fait passé totalement à côté du problème.
06:03 Puisque vous l'avez très bien dit, il n'y aurait pas eu de révolte s'il n'y avait pas eu ce drame absolu.
06:10 Cette mort du jeune Nahel.
06:13 Et d'autre part, il n'y aurait pas eu de révolte s'il n'y avait pas eu des décennies d'injustice, d'inégalité, de discrimination.
06:23 Et puis aussi de bavures policières qui ont gangréné notamment les quartiers populaires.
06:31 Vous tuez quelqu'un de nos frères, on va tous vous faire ***. C'est tout.
06:35 Pour vous c'est la réponse à la violence de l'État.
06:38 On touche un de nos frères, on paye. C'est tout.
06:41 Franchement, on veut juste que la justice soit faite parce qu'il s'est fait tuer pour rien du tout.
06:46 Et franchement, la France ça ne va pas.
06:48 Et moi je n'incite pas à que ça se calme. J'espère que ça va continuer jusqu'à ce qu'il tourne en prison.
06:53 C'est la seule solution qu'il y a à faire.
06:55 Je ne suis absolument pas d'accord pour la violence. Je suis pour une méthode de manifestation complètement pacifiste.
07:01 Il faut qu'on fasse entendre notre message mais de la bonne manière pour absolument pas que ces actes soient reliés à une aussi belle cause.
07:08 Un 17 ans peut perdre la vie, où il se fait abattre froidement à bout de portant.
07:14 Non, rien n'a bougé, rien n'a changé.
07:17 À un moment donné, ça doit être vraiment la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
07:20 Tout le monde doit descendre dans la rue en bonne intelligence.
07:23 Ensuite, chacun sa méthode d'action.
07:26 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
07:29 La vidéo n'est pas enregistrée par un organisme de la communauté d'Amara.org
07:32 Les informations reçues par les services sociaux ne sont pas des indications de l'Amara.org
07:35 L'information reçue par les services sociaux ne fait pas partie du document de l'Union Européenne.
07:38 Les informations reçues par les services sociaux ne font pas partie du document de l'Union Européenne.
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