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00:00 Des jeunes, moins jeunes et des personnes âgées, tous convergent vers la place publique du
00:15 village sous le regard des forces de l'ordre qui elles sont venues spécialement pour la
00:20 sécurité de cette consultation populaire.
00:23 Il est 10 heures ce lundi matin à Koute, village Hachon, situé dans la commune de
00:29 Yopougon.
00:30 Voici trois ans que le village de Yopougon-Koute est secoué par une crise sans précédent
00:49 de chèvreries.
00:50 Deux fils de cette localité, adversaires, s'affrontent pour le poste de chef de village.
00:57 Une guerre de leadership a semé la division et le malaise au sein de la population.
01:03 D'un côté, le clan de Apiti-Apiti-Clément, chef actuel et enseignant, et de l'autre,
01:11 celui de Diaba-Assoupou-Roger, administrateur.
01:14 C'est donc pour calmer la situation que le secrétaire général de la préfecture d'Abidjan,
01:34 Doso-Sandou, a réuni les belligérons sur la place publique.
01:37 Après avoir écouté les doyens d'âge des quatre générations, l'administrateur civil
01:43 commence sa médiation.
01:45 Le village est secoué par une crise au niveau de la chèvrerie.
01:50 Une crise dans le choix de celui-là même qui doit diriger le village en tant que chef.
01:59 Mais je l'ai dit, que ce choix, selon nous, selon l'entendement ou l'interprétation
02:08 de la loi, ce choix doit se faire selon vos justes coutumes.
02:13 Nous sommes un pays haïtien, monsieur le maire.
02:17 Les traditions, ils la connaissent mieux que quiconque.
02:20 Ils connaissent les traditions.
02:23 Nous autres, c'est à leur contact que nous avons appris un certain nombre de choses.
02:29 Mais aussi qu'ils sachent que même quand nous sommes au plateau, à la cathédrale,
02:35 nous sommes au village ici.
02:37 Je suppose et je souhaite de tout cœur qu'on arrive à une solution et il n'est jamais
02:46 trop tard.
02:47 Alors se succèdent les différentes classes d'âge pour des explications plus approfondies.
02:51 J'ai été désigné suite à une mauvaise gestion du premier chef qui a été élu.
02:59 Je suis arrivé à la chèvrerie en 2014.
03:04 Alors que le premier chef d'UBOC était là, c'était en 2007 qu'il a commencé
03:10 à travailler.
03:11 Les quatre barrières pour me couter, c'est de 1962 à 1973 actuellement.
03:18 C'est-à-dire les gens venaient au pouvoir très âgés.
03:21 Et quand vous venez au pouvoir à 60 ans ou à 75 ans, quand vous faites 15 ans, vous
03:26 finissez à 90 ans.
03:27 J'ai été maire de la commune et je ne peux pas venir pour être chef du village.
03:34 J'ai été très attaché à ce village depuis longtemps.
03:38 J'ai fait toutes les étapes qui amènent un mineur à être un adulte.
03:45 Je suis heureux que mon ami qui est parlé, ait parlé tout à l'heure.
03:50 Il ne connaît pas la tradition.
03:52 Il n'est que pas de laquelle le tchabak, moi que je suis, en santé.
03:57 M.
03:58 Boto est celui qui est à la base de tous les problèmes de ce village-là.
04:01 M.
04:02 Boto…
04:03 Excusez-moi, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
04:06 Laissez-moi parler.
04:07 Vous allez crier jusqu'à ce que je vais parler.
04:09 Pour rappel, on distingue quatre générations de classes d'âge chez le peuple haitien.
04:14 Les Blessoué, les Nyondo, les Dubo et les Tchaba.
04:19 Celles-ci sont classées selon différentes classes d'âge.
04:23 Et une génération regroupe quatre catégories.
04:26 Les Djeou, qui représentent les aînés.
04:29 Les Dogba, qui sont les plus aînés.
04:32 Les Agbon, ou encore, Kd.
04:35 Et les Assoukro, considérés comme les Benjamins.
04:38 De son côté, la jeunesse de Koute village n'est pas restée en marge de cette situation
04:43 qui fragilise la localité.
04:45 Ça nous fait plaisir de savoir qu'aujourd'hui, vraiment, la préfecture a pensé à nous,
04:51 à venir régler une bonne fois pour toutes ce problème de bicéphalisme dont souffre notre village.
04:57 Aujourd'hui, nous sommes là en tant que jeunes.
05:00 Et le mot que nous pouvons dire, c'est d'appeler nos parents à l'apaisement,
05:04 d'appeler nos parents à l'union.
05:06 Parce que nous qui sommes fils des Tchaba, comme on le dit,
05:09 nous n'avons pas tellement le droit à la parole.
05:13 Et il y a un adage qui dit que là où deux couteaux se battent,
05:17 le coq ne doit même pas s'aventurer.
05:19 Quant au compte du chef mis en cause, c'est déjà la joie.
05:23 Aujourd'hui, je suis très heureux parce que cet événement,
05:26 nous l'avons attendu pour un bon moment.
05:29 Je voudrais remercier le préfet Goun François
05:34 pour avoir dépêché son équipe vers nous ce matin pour procéder à la consultation populaire.
05:41 Au sorti de cela, je souhaiterais, si cela est confirmé par la RETE,
05:49 je voudrais dans un premier temps penser à rapprocher tous mes frères et mes soeurs
05:54 qui n'étaient pas dans mes rangs.
05:56 Le secrétaire général de la préfecture d'Abidjan,
05:59 après avoir entendu les différentes parties, a promis rendre compte à son supérieur.
06:05 Une décision afin de régler définitivement la question sera prise les jours à venir.
06:11 [Musique]
06:16 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]