La Matinale Week-End (Émission du 09/07/2023)

  • l’année dernière
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
Transcript
00:00:00 6h55 sur CNews, bonjour à tous et bon réveil.
00:00:05 C'est parti pour 3 heures d'infos, d'analyses et de débats.
00:00:07 Et avant de démarrer, je vous présente mes invités,
00:00:10 à commencer par ceux qui vont m'accompagner durant la première partie de cette matinale.
00:00:15 Bonjour Michel Taubes.
00:00:16 Bonjour à vous.
00:00:17 Fondateur d'Opinion International et bonjour à Arnaud Bénédetti,
00:00:20 rédacteur en chef de la revue Politique et Parlementaire.
00:00:23 La matinale week-end, ça démarre dans un instant avec un premier journal.
00:00:26 On ira faire un tour aussi du côté de la météo avec Karine Durand.
00:00:30 Mais d'abord, voici l'éphéméride d'Alessandra Martinez pour ce dimanche 9 juillet.
00:00:34 Bonne fête à Marianne et à Amandine aujourd'hui.
00:00:37 Chers amis, bonjour.
00:00:44 Sainte Amandine, que nous célébrons aujourd'hui, avait un curieux surnom.
00:00:48 On l'appelait la Vierge Européenne qui rit toujours.
00:00:51 Voici pourquoi.
00:00:53 Amandine, de son vrai nom Pauline Geris, est née en 1872 en Belgique.
00:00:58 Dès l'âge de 15 ans, elle devient tertiaire franciscaine.
00:01:02 Elle rejoint ensuite l'Institut des Franciscaines Missionnaires de Marie à 23 ans.
00:01:08 C'est là qu'elle prend le nom de Marie-Amandine.
00:01:10 Infirmière à Marseille, elle est envoyée en Chine au service d'un hôpital et d'un orphelinat.
00:01:16 Malheureusement, elle y arrive en pleine guerre des boxeurs.
00:01:20 Les autorités chinoises ont déclenché une grande vague de violence
00:01:23 contre les Européens et les Chrétiens.
00:01:26 Cette répression provoquera en deux mois 20 000 martyrs.
00:01:30 120 seront canonisés par Jean-Paul II, dont Sainte Amandine,
00:01:35 décapitée en 1900 à l'âge de 28 ans avec toute sa communauté.
00:01:40 Voici ce qu'écrivait la supérieure de sa communauté peu avant son martyr.
00:01:45 La sœur Amandine est une des plus jeunes dans la communauté.
00:01:49 Elle chante et rit toute la journée.
00:01:51 Il est bon d'avoir une si joyeuse personne dans l'émission.
00:01:55 La croix devient plus supportable avec la joie.
00:01:58 Et voici maintenant le dicton du jour,
00:02:01 inspiré par Sainte Procule, dont c'est aussi la fête.
00:02:05 Avec Sainte Procule arrive la canicule.
00:02:08 C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:10 À demain, chers amis. Ciao.
00:02:12 Merci beaucoup Alessandra Martinez et comme quoi, il y a du vrai dans les dictons.
00:02:17 C'est effectivement la canicule qui commence aujourd'hui.
00:02:20 On voit ça avec Karine Durand pour votre Météo.
00:02:22 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
00:02:26 Légère, résistante, durable.
00:02:29 Une nouvelle génération de bagages.
00:02:31 Oui, Météo France a émis une vigilance orange pour deux paramètres.
00:02:37 La canicule pour les zones du sud-est, comme les Alpes-Maritimes, le Rhône,
00:02:43 mais aussi une vigilance pour dix départements du nord-est
00:02:47 en raison des violents orages qui vont éclater globalement entre 12h et 18h,
00:02:52 avec possiblement de la grêle et de fortes rafales de vent.
00:02:55 Ce sera le cas sur la Seine-et-Marne, les Ardennes ou encore la Drôme, entre autres.
00:03:00 Alors regardez l'évolution sur les cartes pour ce matin,
00:03:03 avec globalement un ciel très lumineux,
00:03:05 encore un soleil généreux pour la moitié sud, le sud-est en particulier.
00:03:09 Et déjà les premières averses orageuses qui éclatent par l'Arc-l'Atlantique
00:03:12 et qui vont remonter progressivement vers les régions du nord.
00:03:16 La Bretagne, la Normandie seront un petit peu en marge,
00:03:18 il y aura des averses, mais elles seront moins fortes.
00:03:20 Au cours de l'après-midi, on retrouve ces violents orages
00:03:23 qui risquent de traverser le bassin parisien
00:03:26 avant de se diriger vers les Hauts-de-France et le Nord-Est.
00:03:29 C'est vraiment vers le Nord-Est, vers la Bourgogne notamment,
00:03:31 qu'ils seront les plus violents, avec peut-être du vent très soudain au passage des orages
00:03:35 et un gros risque de grêle encore une fois.
00:03:38 Les températures sont vraiment excessives ce matin.
00:03:41 La nuit a été tropicale jusqu'à 24 degrés pour la Côte d'Azur,
00:03:47 20 degrés pour le bassin parisien.
00:03:49 Et au cours de l'après-midi, les valeurs restent très élevées.
00:03:52 Elles s'accentuent même encore plus sur le sud,
00:03:55 uniquement pour ramonter jusqu'à 37 du côté de Lyon, plus encore localement.
00:04:01 Par contre au nord, elles sont en chute, elles sont un petit peu plus respirables.
00:04:04 28 à Paris, 22 sur la pointe bretonne avec l'arrivée d'air plus frais
00:04:09 qui va ensuite envahir la moitié nord.
00:04:12 C'était votre Météo avec Samsonite Proxys.
00:04:15 Légère, résistante, durable.
00:04:17 Une nouvelle génération de bagages.
00:04:20 Et bon réveil si vous ouvrez tout juste les yeux.
00:04:22 Merci d'avoir choisi CNews pour démarrer votre dimanche.
00:04:25 Bon courage aussi si vous avez prévu de partir travailler ce matin.
00:04:28 Voici les titres de votre matinale.
00:04:31 Les Français sont de plus en plus préoccupés par les sujets liés à la sécurité et à l'immigration.
00:04:36 C'est ce que révèle un sondage OpinionWeb pour Le Parisien aujourd'hui en France,
00:04:39 une semaine après les violences qui ont secoué le pays.
00:04:42 Une enquête qui met aussi en lumière le sentiment des Français
00:04:45 quant à la gestion des émeutes ou encore la confiance envers la police.
00:04:49 Une première ministre qui se dit être dans l'action.
00:04:52 Et si l'inquiétude règne, à moins d'une semaine des festivités du 14 juillet,
00:04:56 Elisabeth Borne tente de rassurer ce matin dans Le Parisien.
00:04:59 Elle annonce notamment des moyens massifs pour protéger les Français les 13 et 14 juillet.
00:05:05 Enfin, allons-nous vers une pénurie d'enseignants pour la rentrée.
00:05:08 Avec plus de 3000 postes non pourvus cette année au concours d'enseignants,
00:05:12 les difficultés de recrutement persistent,
00:05:15 même si le degré est moindre par rapport à l'année dernière.
00:05:18 Une situation qui s'est un peu améliorée, mais qui inquiète toujours.
00:05:21 Les Français de plus en plus préoccupés par les sujets liés à la sécurité et à l'immigration.
00:05:29 C'est ce que révèle un sondage OpinionWeb pour Le Parisien aujourd'hui en France,
00:05:34 une semaine après les violences qui ont secoué le pays.
00:05:37 Toujours selon ce sondage, 69% des Français considèrent
00:05:41 que le gouvernement a mal géré les émeutes.
00:05:43 Les détails d'Augustin Donatieux.
00:05:45 Les émeutes ont-elles fait évoluer les principales préoccupations des Français ?
00:05:51 Oui, selon le dernier sondage OpinionWeb.
00:05:54 Après les dernières nuits de violence en France,
00:05:56 la préoccupation des Français concernant le pouvoir d'achat reste en tête,
00:05:59 mais en recul de 5 points,
00:06:01 contrairement à l'inquiétude concernant la sécurité ou l'immigration,
00:06:05 qui a augmenté de 10 et 8 points.
00:06:08 Personnellement, je pense que ce serait la sécurité.
00:06:09 Il y a des grands problèmes de sécurité qui se posent un peu partout,
00:06:12 que ce n'est pas en France, c'est en Europe, c'est même à l'international,
00:06:14 il y a beaucoup de problèmes de sécurité.
00:06:16 Depuis les récentes émeutes dans le pays, 69% des Français estiment
00:06:20 que le gouvernement a mal géré la situation.
00:06:23 Mais malgré le décès du jeune Nahel, la majorité des Français, à 73%,
00:06:28 continuent d'avoir confiance dans la police.
00:06:30 Dans la police, il y a des gens qui font leur métier très bien,
00:06:33 très consciencieusement, et puis il y en a d'autres qui le font moins bien,
00:06:37 et ça, ça s'applique dans tous les métiers et dans tous les secteurs,
00:06:41 que ce soit le privé, la fonction publique.
00:06:43 Je pense qu'il ne faut pas tout mélanger.
00:06:45 On a la chance d'avoir une police qui est notre sécurité.
00:06:49 Enfin, pour régler les problèmes dans les banlieues,
00:06:51 plus de la moitié des citoyens voudraient une plus grande fermeté.
00:06:54 Mais 15% d'entre eux estiment que les problèmes ne peuvent plus être réglés.
00:06:59 - Arnaud Benedetti, les Français n'ont plus les mêmes priorités
00:07:04 depuis les émeutes, c'est ce que nous indique ce sondage.
00:07:07 - Oui, alors ça, ce n'est pas très surprenant parce que c'est un sondage
00:07:10 qui a été fait à la suite de ces émeutes et, j'allais dire,
00:07:13 mécaniquement, naturellement, l'opinion publique, en règle générale,
00:07:17 réagit au surgissement des événements.
00:07:21 Mais en fait, il y a trois enseignements dans ce sondage quand même.
00:07:23 Premier enseignement, c'est quand même que malgré tout,
00:07:25 même si ça baisse un peu, la priorité du pouvoir d'achat
00:07:27 reste quand même l'enjeu numéro un pour la plupart des Français.
00:07:31 Ensuite, en effet, ce qu'on constate, c'est, à mon avis,
00:07:35 quelque chose qui s'inscrit d'ailleurs dans la durée,
00:07:36 qui n'est pas lié seulement aux émeutes, c'est qu'il y a une demande de fermeté
00:07:40 et une demande d'autorité qui est très explicite
00:07:43 et que l'on voit se manifester là aussi depuis de nombreux mois,
00:07:46 voire de nombreuses années.
00:07:48 Puis le troisième enseignement, c'est finalement le soutien,
00:07:54 malgré les débats autour de la police, le soutien massif des Français à la police,
00:07:59 qui d'ailleurs est à peu près cohérent avec la demande de fermeté et d'autorité.
00:08:03 Quatrième enseignement, et là j'allais dire sur le sismographe immédiat
00:08:07 de la perception des événements que nous venons de vivre,
00:08:11 c'est que l'exécutif est considéré par une majorité de Français
00:08:15 comme ayant mal géré les émeutes,
00:08:18 ce qui va un peu à l'encontre récemment de la perception
00:08:20 que l'exécutif a de sa propre action,
00:08:22 puisqu'il considère que le fait de ne pas avoir recouru à l'état d'urgence
00:08:28 et d'avoir eu des émeutes qui se sont,
00:08:30 même si elles ont été assez violentes, très violentes,
00:08:32 même dans un laps de temps resserré,
00:08:34 le fait que ces émeutes n'aient pas duré trop longtemps
00:08:37 était considéré récemment par le gouvernement comme un succès pour lui.
00:08:41 – Michel Taubes, si les préoccupations des Français changent,
00:08:43 Emmanuel Macron pourrait être tenté de revoir sa fameuse feuille de route
00:08:47 dont on parle beaucoup ces derniers jours ?
00:08:49 – En tout cas, ce n'est pas ce que pense Elisabeth Borne
00:08:51 qui dans le même journal le parisien donne une interview
00:08:54 comme si elle était réconfortée et avait la confiance renouvelée du chef d'État.
00:09:00 Mais oui, effectivement, je pense que la situation a été extrêmement grave.
00:09:04 Les Français, ce sondage est plein de bon sens,
00:09:06 il montre bien que les Français sont à la fois très inquiets
00:09:09 sur la question de sécurité et d'immigration,
00:09:12 priorité qui monte très fortement dans leur esprit
00:09:16 et qu'ensuite ils sont forts mais contents de la façon
00:09:17 dont la situation a été gérée.
00:09:20 Il considère également dans le même sondage
00:09:22 qu'aucune des forces politiques, ils sont plus de 49%,
00:09:25 a pensé qu'aucune des forces politiques ne serait à même de gérer aujourd'hui la situation,
00:09:29 sauf le Rassemblement National qui était un peu épargné dans le sondage.
00:09:34 Donc oui, c'est un sondage qui reflète bien l'état à la fois de colère
00:09:38 et un petit peu aussi de conviction profonde des Français
00:09:43 qu'on est dans une forme d'impasse politique
00:09:46 dont on a le reflet malheureusement tous les jours à l'Assemblée nationale.
00:09:49 Alors vous le disiez Michel, effectivement, si l'inquiétude règne,
00:09:51 il y a moins d'une semaine des festivités du 14 juillet,
00:09:54 Elisabeth Borne tente de rassurer ce matin dans le Parisien.
00:09:58 On en parle avec vous Sandra Tchambot.
00:10:00 La Première ministre annonce des moyens massifs
00:10:02 pour protéger les Français les 13 et 14 juillet.
00:10:06 Elisabeth Borne tente de rassurer donc.
00:10:09 Effectivement, le gouvernement veut montrer
00:10:11 qu'il reprend la main coûte que coûte après les émeutes
00:10:14 mais à l'approche des 13 et 14 juillet prochains,
00:10:16 il craint un nouvel embrasement, notamment dans les cités.
00:10:19 Pour cette raison, Elisabeth Borne l'affirme,
00:10:21 les moyens seront massifs pour protéger les Français
00:10:24 pendant ces deux jours sensibles.
00:10:26 Je viens par ailleurs de signer dans un décret publié ce dimanche
00:10:30 au journal officiel l'interdiction de la vente du port et du transport
00:10:34 de mortiers d'artifices à cette occasion.
00:10:37 Le gouvernement réfléchit également à une amende spécifique pour les mineurs
00:10:40 sur le modèle de l'amende forfaitaire pour les adultes
00:10:43 quand ils commettent de tels actes.
00:10:45 C'est rapide et efficace, soulignait Elisabeth Borne.
00:10:47 Elle ajoute également, aujourd'hui, quand un adulte commet un acte
00:10:50 de cette nature, on peut avoir recours à une amende forfaitaire.
00:10:53 Ce n'est pas possible pour les mineurs.
00:10:55 Nous allons donc construire un dispositif qui le permette.
00:10:59 Sur le plan judiciaire, les émeutes qui ont secoué la France
00:11:01 ont donné lieu à 3734 gardes à vue,
00:11:05 dont près de 400 incarcérations selon le ministère de la Justice.
00:11:08 Elisabeth Borne a évoqué le sujet dans l'interview.
00:11:11 Elle déclare, au plus fort de la crise,
00:11:13 dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30,
00:11:16 il y avait 7000 à 8000 personnes violentes dans les rues.
00:11:19 Il y a près de 6 millions d'habitants dans les quartiers politiques de la ville.
00:11:22 Donc, il faut aussi prendre un peu de recul.
00:11:25 Enfin, Elisabeth Borne l'assure, l'État n'a rien lâché sur ses valeurs.
00:11:28 La justice et l'ordre républicain.
00:11:31 Michel Thaubet, vous rassurez ?
00:11:33 Honnêtement, non.
00:11:34 Déjà, lorsque la première ministre annonce qu'il sera interdit
00:11:38 de transporter, d'acheter, de vendre des mortiers.
00:11:41 Franchement, c'est même profondément scandaleux
00:11:44 quand vous allez sur votre smartphone,
00:11:46 vous allez sur des plateformes où vous avez toujours en vente libre,
00:11:51 par des moyens totalement illégaux, des mortiers.
00:11:54 Je pense que dans les quartiers, ils doivent bien rigoler
00:11:56 quand ils lisent cette menace qui ne doit vraiment pas les inquiéter
00:12:00 par rapport aux mortiers.
00:12:01 Surtout que certaines catégories de mortiers,
00:12:04 notamment ceux qui étaient les plus utilisés lors des émeutes,
00:12:07 sont déjà interdits à la vente pour les non-professionnels.
00:12:10 Premièrement. Et deuxième élément,
00:12:13 je pense que la première ministre fait illusion,
00:12:16 elle communique beaucoup.
00:12:17 Je pense qu'effectivement, depuis 15 jours,
00:12:19 et d'ailleurs, elle a un peu gagné en popularité, entre guillemets,
00:12:24 dans les sondages parce qu'elle a surcommuniqué depuis 15 jours.
00:12:27 Mais la réalité, c'est qu'effectivement,
00:12:29 les Français, et le sondage le montrait bien, ne sont pas dupes.
00:12:31 Il y a une grande déception par rapport à la façon
00:12:33 dont la crise a été gérée.
00:12:35 Et je pense que la fonction dissuasive, préventive,
00:12:39 de faire peur à ceux qui voudraient défier l'autorité,
00:12:42 on l'a encore vu hier dans des manifestations illégales
00:12:45 qui se sont déroulées dans plusieurs villes de France,
00:12:48 ne font pas peur, malheureusement, à ceux qui veulent en découdre
00:12:52 avec Elisabeth Borne, avec la République et avec l'ordre publicain.
00:12:56 69% des Français estiment que les émeutes ont été mal gérées
00:13:00 par l'exécutif.
00:13:02 Arnaud Benedetti, est-ce que cette interview d'Elisabeth Borne
00:13:05 va rassurer les Français ?
00:13:06 Mais d'abord, une réflexion liminaire.
00:13:08 Vous vous rendez compte, on a aujourd'hui un chef de gouvernement
00:13:10 qui est obligé de nous expliquer les mesures qu'il est en train de prendre
00:13:13 pour se protéger de la fête nationale.
00:13:15 Il fut un temps où la fête nationale se déroulait dans des conditions
00:13:19 tout à fait pacifiques et c'était un moment festif
00:13:21 et de rassemblement de la nation dans sa diversité
00:13:25 autour de la République et de la France.
00:13:28 Ça veut dire que quand même, on a une situation
00:13:30 qui est particulièrement dégradée aujourd'hui.
00:13:32 Ensuite, moi, si vous voulez, cette interview,
00:13:34 elle est assez intéressante parce qu'elle arrive à la fin
00:13:39 de cette fameuse séquence que le président de la République
00:13:42 avait labellisée sous les 100 jours.
00:13:45 On a une première ministre qui, en donnant cette interview,
00:13:47 nous confirme qu'elle sera vraisemblablement,
00:13:49 sauf surprise, il faut toujours faire attention politique,
00:13:52 qu'elle sera selon vraisemblablement maintenue à Matignon.
00:13:56 C'est aussi une interview où on a le sentiment
00:13:58 qu'elle marque quand même son territoire.
00:14:01 Le problème, c'est qu'elle apporte des réponses
00:14:04 qui, à mon avis, ne sont pas en mesure aujourd'hui,
00:14:07 à la fois, non seulement de satisfaire les Français,
00:14:09 mais aussi de rassurer la majorité.
00:14:12 Parce que quel est le vrai problème, finalement, de Mme Borne ?
00:14:15 Et c'est le même problème, d'ailleurs,
00:14:16 encore plus amplifié pour Emmanuel Macron.
00:14:19 C'est qu'il va rentrer dans une séquence à partir de septembre
00:14:23 qui sera une séquence extrêmement difficile à l'Assemblée nationale,
00:14:26 avec notamment la question de l'immigration,
00:14:28 puisqu'on a vu dans le sondage aujourd'hui
00:14:30 que c'est un des sujets importants pour les Français,
00:14:33 qu'on sait très bien qu'il y a un texte, en principe,
00:14:35 prévu sur ce sujet, mais qu'à ce stade,
00:14:39 manifestement, l'exécutif ne dispose pas de majorité
00:14:43 pour faire adopter ce texte.
00:14:44 D'ailleurs, elle revient sur cette question de l'immigration
00:14:46 où elle dit, pour l'instant, c'est plus ou moins en stand-by,
00:14:49 même si on va, c'est toujours inscrit à l'ordre du jour
00:14:51 de l'Assemblée nationale, mais elle reconnaît elle-même
00:14:53 qu'elle ne dispose pas, si vous voulez, des cartes parlementaires
00:14:55 pour faire passer ce texte, avec un risque non négligeable,
00:14:58 mais on en reparlera certainement à la rentrée,
00:15:00 d'avoir une motion de censure qui,
00:15:02 compte tenu des rapports de force parlementaires
00:15:04 aujourd'hui au sein de l'Assemblée nationale,
00:15:06 puisse, à un moment donné, être adoptée,
00:15:08 ce qui serait tout à fait exceptionnel
00:15:09 sous la Ve République, puisque, je le rappelle,
00:15:11 il n'y a eu qu'une seule motion de censure
00:15:12 qui a été adoptée depuis 65 ans,
00:15:15 c'était sous le général de Gaulle en 1962.
00:15:18 Merci beaucoup, Arnaud, et merci à Sandra Tchambeau
00:15:21 de nous avoir éclairés sur cet entretien d'Elisabeth Borne.
00:15:24 Dans l'actualité également, plus de 3 000 postes
00:15:27 non pourvus cette année au concours d'enseignants.
00:15:30 Les difficultés de recrutement persistent,
00:15:31 même si le degré est moindre par rapport à l'année dernière.
00:15:35 En 2022, 4 000 postes étaient manquants,
00:15:37 à niveau jamais atteint.
00:15:39 La situation s'est donc un peu améliorée,
00:15:41 mais continue d'inquiéter.
00:15:43 On va en parler tout de suite avec Maxime Repère,
00:15:45 qui est avec nous du SNALC,
00:15:47 le syndicat des personnels de l'éducation nationale.
00:15:49 Bonjour, Maxime, merci d'être en direct avec nous ce matin
00:15:53 sur CNews.
00:15:54 Les vacances ont commencé ce week-end,
00:15:56 on voulait en profiter pour faire le bilan avec vous
00:15:58 de cette année écoulée sur la question du recrutement.
00:16:02 Question évidemment essentielle,
00:16:04 une année moins pire que la précédente,
00:16:06 nous dit-on, même si le sujet reste préoccupant.
00:16:09 Écoutez, le sujet a de quoi rester préoccupant ?
00:16:13 Parce qu'effectivement, les chiffres sont
00:16:17 un peu moins "pires" que l'an passé,
00:16:20 mais ces chiffres ne sont pas une surprise.
00:16:23 Dans le sens où 3 000 postes non pourvus,
00:16:25 c'est quand même toujours aussi révélateur
00:16:28 du manque d'attractivité du métier.
00:16:31 Oui, tout à fait.
00:16:33 Alors si la situation s'est légèrement améliorée,
00:16:36 c'est en partie grâce aux contractuels
00:16:39 auxquels font désormais appel les académies.
00:16:44 Une solution à court terme que vous dénoncez-vous
00:16:47 au sein de la SNALC ?
00:16:48 Écoutez, oui, au sein du SNALC, nous dénonçons,
00:16:52 si vous voulez, cette solution,
00:16:56 qui pour nous ne peut pas être du long terme.
00:16:58 Ce n'est pas de dénoncer le fait qu'il y ait
00:17:00 des contractuels dans l'éducation nationale.
00:17:03 Il y en a toujours eu, même si c'est une chose
00:17:06 assez nouvelle dans le premier degré.
00:17:08 Néanmoins, c'est surtout le défaut d'accompagnement
00:17:13 et d'encadrement de ces collègues contractuels.
00:17:15 Il faut quand même rappeler, il y a un an,
00:17:18 qu'il y a eu ce que l'on appelle les job datings,
00:17:21 organisés dans plusieurs académies en France.
00:17:24 Nous avons vu sur le terrain qu'au bout de quelques jours
00:17:28 ou quelques semaines, une grande partie de ces contractuels
00:17:32 avaient démissionné et avaient peu de formation.
00:17:37 J'avais fait à l'époque la comparaison sur le fait
00:17:41 que dans une célèbre chaîne de fast-food,
00:17:44 on formait mieux les personnes à faire des burgers
00:17:47 qu'à former les personnels de l'éducation nationale.
00:17:51 Effectivement, la question se pose.
00:17:53 L'objectif, ce n'est pas d'avoir un adulte face aux enfants,
00:17:57 mais véritablement d'avoir un enseignant,
00:18:00 quelqu'un qui ait les armes pour pouvoir
00:18:04 effectivement faire correctement son travail.
00:18:07 Ça ne s'avante pas être prof, c'est un vrai métier, je le rappelle.
00:18:11 Maxime Repère, dans ce contexte-là,
00:18:13 comment appréhendez-vous la prochaine rentrée ?
00:18:17 La rentrée va être mauvaise, la rentrée s'annonce mauvaise,
00:18:23 tout simplement parce que nous continuons
00:18:27 de déplorer un certain nombre de choses.
00:18:30 L'idée, c'est bien sûr, ce n'est pas de faire pleurer dans les chaumières,
00:18:35 mais à un moment donné, quand on pointe certaines lacunes,
00:18:40 certains manques, quand on évoque de façon permanente
00:18:44 le manque d'attractivité du métier,
00:18:46 quand on dénonce certaines mesures ou réformes
00:18:50 qui ne vont pas arranger la situation,
00:18:52 je pense notamment à la question du pacte,
00:18:55 eh bien oui, on a droit de s'attendre à une rentrée
00:18:57 qui s'annonce tout sauf heureuse.
00:19:00 On entend beaucoup parler de remaniement en ce moment.
00:19:05 Papandiaï doit-il, selon vous,
00:19:07 rester au ministère de l'Éducation nationale ?
00:19:11 Écoutez, ce n'est pas à moi, entre guillemets,
00:19:14 de répondre à cette question.
00:19:16 Tout simplement parce que là, c'est une question politique.
00:19:20 Et si vous voulez, la personne du ministre,
00:19:24 ce n'est pas la même chose que sa politique.
00:19:27 On a vu quand même qu'entre la politique de Jean-Michel Blanquer
00:19:31 et la politique du ministre actuel,
00:19:34 il y avait quand même certaines continuités.
00:19:37 Donc voilà, ce n'est pas à moi de dire aujourd'hui sur votre antenne
00:19:41 s'il doit rester ou s'il doit partir.
00:19:42 Par contre, je peux vous dire en tant que responsable syndical
00:19:46 que la politique éducative qui est menée n'est pas la bonne.
00:19:51 Et pour quelle raison ?
00:19:53 Ce n'est pas la bonne parce que,
00:19:56 au niveau des conditions de travail,
00:19:58 écoutez, on ne fait rien pour vraiment rendre le métier attractif.
00:20:03 Je ne parle pas d'ailleurs qu'en termes de salaire,
00:20:05 même s'il y a eu une revalorisation
00:20:09 mais qui ne comble même pas d'ailleurs la question de l'inflation.
00:20:15 Des suppressions de postes, nous en avons encore.
00:20:18 Nous avons des effectifs qui ont tendance à être extrêmement forts dans les classes.
00:20:26 On nous demande, si vous voulez, on demande aux enseignants
00:20:29 de faire toujours plus de choses
00:20:32 et de répondre à un certain nombre de problématiques
00:20:35 que l'on a actuellement dans la société, enfin, via le contexte.
00:20:40 Le problème, c'est que les enseignants ne sont pas des super-héros,
00:20:45 ce sont avant tout des professionnels qui sont là pour enseigner.
00:20:48 Et ça, on a tendance parfois un petit peu à l'oublier.
00:20:52 Et vous avez bien raison de le rappeler.
00:20:53 Merci beaucoup, Maxime Repert, d'avoir été avec nous du SNALC,
00:20:56 le syndicat des personnels de l'éducation nationale.
00:21:01 On va poursuivre évidemment nos discussions.
00:21:03 L'actualité continue sur CNews.
00:21:05 C'est la matinale week-end, il est 7h16 et tout de suite,
00:21:08 c'est le rappel des titres, CNews Info avec Sandra Thiombeau.
00:21:11 Sept milliards d'euros supplémentaires en 2024
00:21:16 pour la transition écologique.
00:21:18 Elisabeth Borne l'a annoncé hier.
00:21:20 La Première ministre évoque un investissement inédit de l'État.
00:21:23 Il financera entre autres les rénovations énergétiques
00:21:26 et la transition agricole,
00:21:27 objectif, doubler le rythme de réduction
00:21:29 des émissions de gaz à effet de serre de la France d'ici 2030.
00:21:34 La France doit relever le taux d'emploi de 68% aujourd'hui
00:21:37 à 80% d'ici 2027,
00:21:39 un taux que le pays n'a pas connu depuis un demi-siècle.
00:21:42 Bruno Le Maire l'affirme,
00:21:43 cette hausse contribuerait à l'amélioration des finances publiques.
00:21:46 Le ministre de l'Économie s'est aussi fixé l'objectif
00:21:49 d'atteindre le plein emploi d'ici à 2027,
00:21:51 soit un taux de chômage autour de 5% contre 7,1%
00:21:55 au premier trimestre de l'année 2023.
00:21:58 Jouer pour vous a été ma raison de vivre.
00:22:00 El Todjian a livré le dernier concert de sa tournée d'adieu.
00:22:03 Il était sur scène hier soir à Stockholm en Suède.
00:22:06 Après plus d'un demi-siècle sur les routes,
00:22:08 pendant plus de deux heures, la star de 76 ans
00:22:11 a interprété ses chansons les plus populaires,
00:22:13 "Beni and the Jets" ou "Philadelphia Freedom".
00:22:15 30 000 fans venus du monde entier étaient réunis pour l'occasion.
00:22:18 Quelle carrière incroyable celle d'El Todjian.
00:22:24 Une page qui se tourne.
00:22:25 Une page qui se tourne avec cette tournée qui sera
00:22:28 la tournée la plus rentable de l'histoire,
00:22:30 tout de même interrompue à plusieurs reprises,
00:22:33 notamment à raison de la pandémie de Covid-19.
00:22:36 Allez, un tout autre sujet.
00:22:38 À présent, il y a trois semaines, un fort séisme de 5,8
00:22:41 sur l'échelle de Richter frappait une partie des Deux-Sèvres
00:22:44 et de la Charente-Maritime.
00:22:46 Depuis, dans la petite commune de La Lagne,
00:22:48 plusieurs habitants n'ont pas eu d'autre choix
00:22:51 que de s'installer dans leur jardin en attendant
00:22:53 de pouvoir reconstruire leur maison.
00:22:55 Une ambiance de camping dans le village
00:22:57 qui risque de durer encore un moment.
00:22:59 Reportage, Michael Chahou.
00:23:01 Depuis le 16 juin, date du séisme,
00:23:04 ils n'ont accès qu'à une seule pièce de leur maison, la cuisine.
00:23:08 Partout ailleurs, c'était interdit.
00:23:10 L'habitation en pierre est totalement lézardée
00:23:13 et classée noire par les autorités, c'est-à-dire inhabitable.
00:23:16 Chaque soir, le couple d'anciens agriculteurs
00:23:18 de 87 et 89 ans regagne la cour de leur ferme.
00:23:22 Notre nouveau logement.
00:23:23 Non, moi, il y a 90 ans que je vis ici.
00:23:27 Vous ne vouliez pas partir ?
00:23:28 Ben non.
00:23:29 La Lagne, village fantôme, sur 250 maisons,
00:23:32 une centaine sont inhabitables.
00:23:34 Avec la crise du logement dans une région touristique,
00:23:37 il y a très peu de maisons disponibles.
00:23:39 On voit de plus en plus de caravanes installées
00:23:41 dans les jardins ou des mobilhommes,
00:23:43 comme ici, chez le boulanger du village.
00:23:45 Ce sera dur de voir notre maison démolie,
00:23:47 mais on sera là pour superviser les travaux.
00:23:50 L'étape camping peut durer, ce que craint
00:23:52 le fils du couple d'anciens agriculteurs.
00:23:54 Il va leur falloir subir au moins deux ou trois années
00:23:58 pour que les caravanes puissent réintégrer leur maison.
00:24:00 Ils n'en ont pas conscience, et je ne leur dis pas de trop.
00:24:02 Avant que tous les travaux puissent se faire,
00:24:05 il va falloir beaucoup de temps.
00:24:06 À la Lagne, la terre continue de trembler.
00:24:09 Une petite secousse de magnitude 2,1
00:24:11 a encore été enregistrée ce jeudi matin.
00:24:13 J-5 avant le traditionnel défilé du 14 juillet.
00:24:19 En attendant le grand jour, les troupes se préparent.
00:24:22 Je vous propose d'écouter le colonel Michael Amann
00:24:25 du 4e Régiment étranger qui nous parle de ses préparatifs.
00:24:30 Nous sommes en train de faire les répétitions
00:24:33 pour le 14 juillet.
00:24:34 Derrière vous, vous avez le détachement
00:24:36 de la Légion étrangère, du socle de la Légion étrangère
00:24:38 et qui s'entraîne déjà depuis deux jours
00:24:41 à descendre les Champs-Elysées, de manière à se présenter
00:24:44 devant le président de la République,
00:24:45 et devant le peuple de Paris, le peuple français,
00:24:49 le 14 juillet matin.
00:24:50 Et ne manquez pas notre édition spéciale défilé du 14 juillet
00:24:54 présentée par Laurence Ferrari, vendredi donc de 9h à 12h,
00:24:58 en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:25:02 Autre sujet, vous vous souvenez certainement,
00:25:05 Arnaud Michel, d'Henri, le héros au sac à dos.
00:25:09 Eh bien, le jeune homme qui a repoussé avec courage
00:25:12 l'assaillant du Square d'Annecy le 8 juin dernier,
00:25:15 a depuis repris son tour de France des cathédrales.
00:25:18 Nous l'avons suivi dans quelques-unes de ses étapes,
00:25:20 notamment en Saône-et-Loire, pour découvrir
00:25:22 la cathédrale d'Autin.
00:25:24 Regardez.
00:25:25 Bonjour les amis, c'est Henri.
00:25:26 Et aujourd'hui, je vous emmène à la découverte
00:25:28 de la magnifique cathédrale d'Autin,
00:25:30 en Saône-et-Loire, au pied du Morvan.
00:25:33 Cathédrale gothique construite au XIIe siècle,
00:25:36 améliorée et agrandie au XIIIe et au XVe.
00:25:38 Allez, c'est parti, je vous emmène.
00:25:40 La cathédrale d'Autin doit son patronyme à Saint-Lazare d'Aix,
00:25:44 dont les reliques sont conservées depuis le XIIe siècle.
00:25:47 Construite sur le modèle de Cluny et de Parellmonial,
00:25:49 la cathédrale possède une voûte en berceau brisé.
00:25:53 Cette architecture typique a nécessité
00:25:55 qu'on lui rajoute un peu plus tard
00:25:57 des arcs boutants à l'extérieur
00:25:58 pour soutenir les murs,
00:26:00 fragilisés par la largeur de la voûte.
00:26:02 Ce n'est qu'au XVe siècle
00:26:04 qu'à la demande du cardinal Rolin,
00:26:05 on lui rajouta une flèche construite
00:26:07 à la place d'un ancien clocher romand
00:26:10 détruit par la foudre.
00:26:11 Restaurée il y a peu,
00:26:12 la cathédrale a retrouvé sa blancheur d'origine.
00:26:15 Et c'est un véritable plaisir de découvrir
00:26:19 la beauté des peintures des différentes chapelles.
00:26:22 Ce que vous observez au-dessus de ma tête,
00:26:23 c'est le tympan de la cathédrale.
00:26:25 Il représente le Christ en majesté
00:26:27 avec le jugement dernier.
00:26:28 À la droite du Christ,
00:26:29 on trouve les âmes qui montent au ciel
00:26:31 et à la gauche, celles qui sont condamnées
00:26:33 à descendre en enfer.
00:26:35 Ce tympan est en remarquable état
00:26:37 puisque dans la seconde moitié du XVIIIe siècle,
00:26:39 il a été recouvert de plâtre par les chanoines,
00:26:41 ce qui lui a évité d'être saccagé
00:26:43 au moment de la Révolution.
00:26:45 L'édifice dans son ensemble
00:26:46 me donne l'impression d'un vaisseau de pierre
00:26:48 posé sur la ville
00:26:50 qui nous invite à lever les yeux
00:26:52 et à regarder au loin
00:26:53 la beauté du laigue de nos ancêtres.
00:26:56 La cathédrale Saint-Lazare d'Autin,
00:26:58 joyau d'architecture et d'histoire,
00:27:00 n'attend plus qu'une seule chose,
00:27:02 votre visite.
00:27:03 Henri, le héros des cathédrales.
00:27:08 Alors le héros au sac à dos
00:27:10 est effectivement amoureux des cathédrales.
00:27:12 C'est très intéressant parce qu'il est...
00:27:14 Finalement, il nous montre la richesse
00:27:16 et la beauté du patrimoine religieux français.
00:27:20 D'ailleurs, il y a un tourisme religieux
00:27:21 qui est très important dans notre pays.
00:27:24 Il faut rappeler, la seule chose qu'il a demandé,
00:27:26 entre guillemets, pour avoir fait évidemment
00:27:31 ce qu'il avait fait comme un véritable héros
00:27:33 de notre pays, il avait demandé au président de la République
00:27:35 de pouvoir participer, être présent à l'inauguration
00:27:38 la prochaine de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
00:27:41 Je pense qu'il le mérite vraiment
00:27:42 et son tour de France pourra certainement
00:27:44 se terminer devant la cathédrale.
00:27:46 Il n'y a aucune raison que ce ne soit pas accordé
00:27:48 évidemment par le président de la République.
00:27:49 Des violences contre les personnes dépositaires
00:27:51 de l'autorité publique qui ont plus que doublé en 20 ans.
00:27:55 Voilà ce que montraient des statistiques
00:27:57 compilées par Le Monde en 2021.
00:28:00 On va en parler dans un instant.
00:28:02 Vous restez avec nous pour la suite
00:28:04 de notre matinal weekend en compagnie d'Arnaud Benedetti
00:28:07 et de Michel Taubes.
00:28:08 Restez avec nous sur CNews.
00:28:09 Il est 7h30 sur CNews, bon début de journée.
00:28:16 Et bon réveil, voici tout de suite les titres de votre journal.
00:28:19 Des violences contre les personnes dépositaires
00:28:21 de l'autorité publique qui ont plus que doublé en 20 ans.
00:28:24 Voilà ce que montraient des statistiques
00:28:26 compilées par Le Monde en 2021.
00:28:28 Après les récentes émeutes, ce sont dorénavant
00:28:31 les familles qui sont visées.
00:28:32 Une situation d'angoisse et d'inquiétude
00:28:34 pour les policiers et leurs familles.
00:28:37 Alors qu'elle avait été interdite,
00:28:39 la marche en hommage à Adama Traoré
00:28:41 a finalement bien eu lieu hier.
00:28:42 Une marche pour aussi manifester
00:28:45 contre les violences policières qui s'est déroulée
00:28:47 place de la République à Paris.
00:28:48 Plusieurs députés de la France Insoumise étaient présents,
00:28:51 ne manquant pas de faire réagir les autres camps politiques.
00:28:55 Et puis en ce début de juillet,
00:28:58 le retour des fortes chaleurs est là.
00:29:00 Quatre départements sont toujours en vigilance orange canicule.
00:29:03 À quoi s'attendre dans les prochains jours ?
00:29:05 Est-ce exceptionnel ?
00:29:06 Karine Durand nous répond dans ce journal.
00:29:12 Des violences contre les personnes dépositaires
00:29:14 de l'autorité publique qui ont plus que doublé en 20 ans.
00:29:18 C'est ce que nous montraient des statistiques
00:29:20 compilées dans le journal Le Monde en 2021.
00:29:23 Mais après les récentes émeutes,
00:29:24 ce sont dorénavant les familles qui sont visées.
00:29:26 Une situation d'angoisse et d'inquiétude pour les policiers
00:29:29 et leurs familles.
00:29:30 C'est ce que nous expliquent ce sujet de Maureen Vidal
00:29:32 et Mathilde Ibanez.
00:29:35 Ils sont venus en c***** !
00:29:37 On dirait qu'on est par terre !
00:29:39 Par terre !
00:29:41 Sur ces images du 30 juin dernier à Marseille,
00:29:43 deux policiers hors service sont reconnus
00:29:45 héros et de coups par plusieurs individus.
00:29:48 Une agression qui se passe au début des émeutes
00:29:50 après la mort de Naël.
00:29:51 Depuis, les violences envers les forces de l'ordre
00:29:53 ne s'arrêtent plus et se dirigent même envers leurs familles.
00:29:57 On doit subir ces menaces, ces attaques,
00:30:00 cette angoisse d'avoir quelqu'un qui va réussir
00:30:04 à traquer mon compagnon jusqu'à chez nous.
00:30:06 On observe une radicalisation dans cette haine anti-flic,
00:30:09 dans cette montée de la violence,
00:30:12 et de la violence notamment à l'égard des familles.
00:30:14 Selon un rapport du ministère de l'Intérieur,
00:30:16 plus de 800 policiers et gendarmes ont été blessés
00:30:19 durant les émeutes des semaines dernières.
00:30:21 Et les menaces ne cessent d'augmenter,
00:30:23 comme dans cette lettre reçue au domicile
00:30:25 d'une policière en Seine-Maritime.
00:30:27 Salut fliquette, tu vas avoir de la visite.
00:30:29 Les voitures brûlent et les fenêtres explosent.
00:30:32 J'espère que l'assassin d'un enfant va prendre 20 ans.
00:30:35 Ton adresse va être divulguée.
00:30:37 Des intimidations de plus en plus importantes
00:30:39 qui pèsent sur le moral des forces de l'ordre.
00:30:41 Ces menaces sont d'une telle importance,
00:30:43 cette violence est d'une telle importance
00:30:45 qu'il y a une inquiétude supplémentaire
00:30:48 pour mon compagnon fonctionnaire de police
00:30:51 de savoir s'il va pouvoir continuer à protéger sa famille
00:30:53 et si ce surengagement n'est pas parfois déraisonnable.
00:30:58 En France, l'auteur de menaces de mort
00:31:00 encoure trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
00:31:03 En cas de circonstances aggravantes,
00:31:05 la peine est portée à cinq ans d'emprisonnement
00:31:07 et une amende de 75 000 euros.
00:31:09 Michel Taubon est clairement passé à un niveau au-dessus
00:31:14 en ce qui concerne les violences policières,
00:31:17 notamment ce que nous explique Maureen Vidal dans ce sujet
00:31:21 et Mathilde Ibanez avec le fait que désormais
00:31:24 les émettiers s'attaquent aux familles,
00:31:25 aux logements des policiers.
00:31:27 Ce qui est bien la preuve qu'il y a une forme de guerre
00:31:30 entre certains qui veulent en découdre avec la République,
00:31:33 avec l'ordre public et ceux qui en sont les gardiens,
00:31:36 à commencer par les forces de l'ordre.
00:31:38 Effectivement, la peur a changé de camp depuis ces dernières années
00:31:41 et moi ma crainte c'est qu'une des grandes conséquences
00:31:43 de ces émeutes d'il y a 15 jours,
00:31:45 c'est qu'effectivement cette peur du côté de l'ordre public
00:31:49 s'installe dans la durée.
00:31:51 Le fait d'avoir incarcéré le policier
00:31:54 qui a tiré sur le jeune Nahel,
00:31:56 ça a provoqué aussi chez les policiers une peur de se dire
00:32:01 "mais moi si demain face aux 25 000 refus d'obtempérer,
00:32:05 les circonstances m'amènent à tirer,
00:32:07 je risque de finir en prison".
00:32:09 Ça amène beaucoup de policiers.
00:32:10 Je crois que cette peur,
00:32:11 je crois que cette crainte, elle était déjà présente.
00:32:13 Elle est beaucoup plus présente aujourd'hui
00:32:15 parce que le fait d'avoir un carcer...
00:32:16 Pourquoi je dis ça ?
00:32:17 Parce que le fait de s'en prendre à des familles,
00:32:19 le fait qu'il n'y ait pas eu d'arrestation,
00:32:21 on n'a pas vu une personne qui s'en serait pris à des familles,
00:32:24 effectivement ce qui est d'une violence absolument inouïe,
00:32:27 être arrêté, être traîné devant la justice, être condamné.
00:32:30 Donc il y a un climat de peur qui s'est installé
00:32:33 du côté des forces de l'ordre,
00:32:34 qui est une véritable inquiétude pour eux
00:32:36 et pour aussi tous les partisans de l'ordre public et de la République.
00:32:40 Et ça, ce problème-là,
00:32:42 ce problème majeur pour notre société,
00:32:44 ce problème français,
00:32:46 malheureusement le pouvoir politique n'a pas su le gérer pour le moment.
00:32:49 Arnaud Benedetti ?
00:32:51 Il est clair qu'on voit depuis maintenant de nombreuses années
00:32:54 un affranchissement de la part d'un certain nombre de catégories,
00:32:59 de bandes, de tout respect de l'autorité publique.
00:33:03 Mais il y a un paradoxe, si vous voulez,
00:33:04 entre d'un côté une majorité de Français
00:33:08 qui massivement soutient sa police
00:33:11 et puis en effet des groupes qui s'en prennent à elle.
00:33:17 Le vrai problème aujourd'hui,
00:33:19 c'est qu'il y a une forme de désinhibition
00:33:23 qui s'est installée dans la relation d'un certain nombre d'individus
00:33:28 vis-à-vis de la police et vis-à-vis de l'ordre public.
00:33:33 Non seulement ils ne respectent pas, si vous voulez,
00:33:35 le policier dans sa fonction,
00:33:38 ne respectons pas le policier dans sa fonction,
00:33:40 ils ne respectent pas l'ordre public,
00:33:42 et ne respectons pas l'ordre public,
00:33:43 ils ne respectent pas la République,
00:33:44 mais en plus ils intimident aujourd'hui les policiers
00:33:48 dans leur sphère privée.
00:33:50 Ce qui, in fine, va à terme si évidemment ce phénomène
00:33:54 tendait à perdurer et à se développer,
00:33:57 est susceptible de créer aussi une forme de crise des vocations.
00:34:00 Parce qu'à partir du moment où vous vous engagez dans la police,
00:34:03 à partir du moment où c'est quand même un métier difficile
00:34:05 et qui n'est pas toujours très bien payé,
00:34:08 si en plus vous rajoutez à ces difficultés
00:34:10 le fait que vos proches vont être exposés
00:34:13 du fait de l'exercice de vos fonctions,
00:34:15 on voit que là on est face à un sujet qui est un sujet majeur.
00:34:19 Alors qu'elle avait été interdite,
00:34:21 la marche en hommage à Adama Traoré a finalement bien eu lieu hier.
00:34:24 Une marche pour aussi manifester contre les violences policières
00:34:27 qui s'est déroulée, place de la République,
00:34:30 à Paris avec au moins 2000 personnes.
00:34:32 Parmi les participants, plusieurs députés de la France insoumise.
00:34:35 Une présence qui dérange au sein des autres camps politiques.
00:34:38 Le récit de cette journée avec Mathilde Ibanez.
00:34:42 Dressés devant les forces de l'ordre,
00:34:44 entre les manifestants et les fonctionnaires de police,
00:34:47 les députés de la France insoumise et d'autres élus de gauche
00:34:50 ont délibérément bravé l'interdiction de rassemblement,
00:34:53 place de la République, hier.
00:34:55 Certains, comme Sandrine Rousseau ou encore Éric Coquerel,
00:34:58 ont même pris la parole publiquement.
00:35:00 Que veut le gouvernement si ce n'est une provocation ?
00:35:04 Alors je vous le dis, on ne va pas y céder.
00:35:07 On va se rassembler ici, place de la République,
00:35:10 à autant que nous voulons.
00:35:12 En première ligne dans la rue,
00:35:13 les députés insoumis et écologistes ont marché
00:35:15 au rythme des slogans anti-police.
00:35:17 Pour le droit de la police !
00:35:20 On est dans un état de droit et quand les élus de la République
00:35:23 commencent à bafouer l'état de droit en participant
00:35:26 à des manifestations interdites,
00:35:28 moi en tant que policier, ça me scandalise,
00:35:30 nous qui sommes là, pour appliquer le droit républicain.
00:35:34 La manifestation s'est néanmoins déroulée dans le calme.
00:35:36 Deux personnes ont été interpellées,
00:35:38 dont Youssouf Traoré, pour violence sur personne dépositaire
00:35:41 de l'autorité publique.
00:35:43 Une interpellation que plusieurs députés à gauche ont condamnée,
00:35:46 dont Éric Coquerel qui parle de persécution
00:35:49 contre la famille d'Adama Traoré.
00:35:51 Avec nous ce matin pour en parler,
00:35:54 Andréa Cotarac, porte-parole du Rassemblement National.
00:35:57 Bonjour, merci d'être avec nous en direct ce matin sur CNews.
00:36:02 Le Rassemblement National a réagi à la présence
00:36:05 de plusieurs députés de la France insoumise
00:36:07 lors de ce rassemblement.
00:36:09 Une présence irresponsable selon vous ?
00:36:13 Oui, c'est totalement irresponsable parce qu'il ne se passe pas un jour
00:36:17 sans qu'on puisse resurnommer la France insoumise.
00:36:21 Ils ont manifesté en novembre 2019 avec des islamistes.
00:36:25 On les avait surnommés la France islamiste.
00:36:27 Ils n'ont pas appelé au calme lors des émeutes.
00:36:30 On les a appelés la France incendiaire.
00:36:32 Aujourd'hui, clairement, on a une France de l'illégalité,
00:36:35 une France de l'infréquentabilité.
00:36:37 Vous avez eu même des députés comme Madame Simonet
00:36:41 qui se sont basés sur des jurisprudences américaines
00:36:46 pour participer à cette marche.
00:36:49 Je crois qu'on est dans le n'importe quoi
00:36:51 quand le préfet nous explique que cette manifestation est interdite,
00:36:55 quand la justice du peuple français,
00:36:57 prononcée au nom du peuple français,
00:36:59 nous explique que cette manifestation,
00:37:00 il y a des risques de troubles à l'ordre public.
00:37:04 On ne participe pas, on est responsable
00:37:07 et on applique la loi de la République.
00:37:09 Effectivement, il y a le fait que cette manifestation était interdite.
00:37:12 Ces élus ne devraient-ils pas être sanctionnés selon vous
00:37:15 pour avoir bravé cette interdiction ?
00:37:18 Je pense que la sanction, elle est d'abord et avant tout politique.
00:37:22 Je ne crois pas qu'il faille faire intervenir la justice
00:37:26 ou les magistrats dans ce genre de problème.
00:37:29 Je pense que c'est le peuple français qui, en démocratie,
00:37:32 doit sanctionner les personnes qu'il considère comme hors du champ républicain
00:37:37 car je crois que la NUPES et la France Insoumise en particulier
00:37:40 ont décidé de rompre avec la République ces dernières semaines
00:37:44 et voire ces dernières années.
00:37:46 Une manifestation qui était marquée également par des slogans anti-police.
00:37:51 Le fait que des élus de la République participent à ça,
00:37:56 soient présents au milieu de ces cortèges,
00:38:00 peut paraître également choquant.
00:38:02 C'est choquant, je pense que ce sera d'abord et avant tout choquant pour eux-mêmes
00:38:05 parce que vous avez fait passer un certain nombre de sujets
00:38:09 sur le fait que des policiers sont pris en filature hors service,
00:38:13 sur le fait que des policiers soient lynchés,
00:38:15 comme c'était le cas à Marseille, comme c'était le cas à Lyon
00:38:17 il y a plusieurs années aussi maintenant.
00:38:20 Quand vous voyez qu'en banlieue parisienne,
00:38:22 vous aviez des sortes de bureaux d'investigation au bas des tours
00:38:25 avec la photo, le nom, le prénom et l'adresse de certains policiers,
00:38:28 je trouve complètement incendiaire, complètement irresponsable
00:38:33 de participer à ce mouvement anti-français, anti-républicain, anti-fonctionnaire
00:38:38 avec des gens qui crient "on déteste la police"
00:38:40 alors que 73% des Français font confiance dans la police républicaine.
00:38:46 Elisabeth Borne a dit, Andréa Cotarac,
00:38:49 quand la France insoumise ne condamne pas les violences,
00:38:52 elle les justifie quand ils disent qu'il ne faut pas incendier certains bâtiments en creux,
00:38:56 ils expliquent que pour d'autres ce n'est pas grave,
00:38:59 ils sont sortis du champ républicain.
00:39:02 Êtes-vous d'accord avec notre Premier ministre ?
00:39:05 Je crois qu'en réalité tout le monde est d'accord à part la lupesse
00:39:09 car c'est l'ensemble de la lupesse.
00:39:11 Madame Rousseau est membre d'Europe Écologie Les Verts
00:39:14 mais si vous voulez, Jean-Luc Mélenchon dans son histoire
00:39:17 n'avait pas toujours ses propos puisqu'il soutenait les manifestations de policiers
00:39:22 en 2015-2016.
00:39:24 Jean-Luc Mélenchon qualifiait les émeutiers d'Amiens en 2012
00:39:28 comme des larbins, des crétins du capitalisme.
00:39:33 Aujourd'hui on voit bien qu'il y a une stratégie
00:39:35 qui est celle d'aller chercher un électorat séparatiste,
00:39:38 un électorat communautariste.
00:39:40 Puisqu'aujourd'hui, derrière ces slogans contre la police,
00:39:44 on va expliquer qu'il y aurait un racisme systémique dans notre pays.
00:39:48 On va expliquer qu'il y a une police post-coloniale,
00:39:51 comme l'a dit Madame Tondelier.
00:39:52 On va expliquer qu'il y a un régime de ségrégation en France,
00:39:56 ce qui est l'exact inverse de la réalité.
00:39:59 La France a toujours été unie.
00:40:02 Nous défendons l'indivisibilité de la République,
00:40:04 nous défendons l'égalité,
00:40:05 nous défendons les lois de la République
00:40:07 et l'exécution des lois de la République.
00:40:09 Par conséquent, il y a là véritablement une stratégie clientéliste
00:40:12 d'essayer de récupérer ou de surfer sur les incendies de médiathèque
00:40:16 ou sur les tirs de mortier à l'encontre des forces de l'ordre.
00:40:19 Je trouve ça complètement indigne.
00:40:21 Alors on va continuer de parler avec vous Andréa Cotarac,
00:40:23 d'Elisabeth Borne.
00:40:24 En avril dernier, Emmanuel Macron avait donné 100 jours à la Première ministre,
00:40:28 100 jours pour relancer l'action du gouvernement,
00:40:31 une période qui doit s'achever vendredi, ce 14 juillet.
00:40:35 Et au moment de faire le bilan, la Première ministre s'est entretenue
00:40:38 avec nos confrères du Parisien.
00:40:39 Elle indique notamment que tous les chantiers présentés fin avril
00:40:42 dans la feuille de route ont été engagés sur les quatre axes,
00:40:46 travail, ordre républicain, santé et éducation,
00:40:48 assurant que le gouvernement avance.
00:40:51 Et forcément, ces mots sont repris par toute la presse.
00:40:54 Ce matin, Elisabeth Borne assure avoir délivré au président de la République
00:40:58 sa feuille de route des 100 jours.
00:41:01 Andréa Cotarac, son contrat est donc rempli finalement.
00:41:05 C'est rempli par l'acteur, c'est-à-dire par Mme Borne.
00:41:10 En réalité, cette interview est extrêmement floue.
00:41:13 Elle nous explique vaguement que les chantiers ont commencé.
00:41:17 J'ai envie de dire quel timing.
00:41:18 Quel timing d'expliquer qu'elle avance sur la thématique de la sécurité
00:41:23 ou de l'ordre républicain ?
00:41:25 Quel timing à l'heure où, dans cette même interview,
00:41:28 elle nous explique qu'elle va interdire les feux d'artifice ?
00:41:30 Mais ce n'est pas ça qui va rétablir la sécurité dans notre pays.
00:41:35 Le problème, c'est que ces feux d'artifice ne sont pas utilisés
00:41:39 pour fêter le 14 juillet.
00:41:40 Ils sont utilisés à l'encontre des forces de l'ordre.
00:41:42 Elle aurait pu nous dire qu'on interdit les briquets,
00:41:45 on interdit l'essence, mais ce n'est pas ça le problème.
00:41:47 Le problème, c'est qu'on a aujourd'hui une population
00:41:50 dans de nombreux quartiers de notre pays
00:41:53 qui affronte la République, qui affronte les forces de l'ordre,
00:41:58 qui affronte nos élus locaux, nos maires,
00:42:00 qui affronte le savoir en brûlant des bibliothèques ou des médiathèques.
00:42:04 Voilà, c'est ça le véritable problème.
00:42:06 Quand on a dans notre Constitution, par exemple,
00:42:10 dans l'article 1, le fait que la République est laïque,
00:42:12 mais que vous voyez dans les faits qu'un professeur sur deux
00:42:15 s'auto-censure à en parler,
00:42:17 c'est qu'il y a un véritable problème
00:42:18 qui dépasse les feux d'artifice ou les briquets.
00:42:20 Quand vous voyez que nos forces de l'ordre sont attaquées,
00:42:23 quand vous voyez la violence qu'il y a à la fois sociale
00:42:26 et à la fois physique dans nos hôpitaux, dans les urgences,
00:42:29 dans ces 100 jours présentés par Emmanuel Macron,
00:42:31 il avait dit qu'il allait alléger les urgences, que tout allait rouler.
00:42:35 Vous voyez qu'à Saint-Malo, c'est la sécurité civile
00:42:38 qui fait de l'aide humanitaire pour prendre le relais des urgences.
00:42:40 Donc vous voyez que rien ne va finalement,
00:42:43 malgré le fait qu'Elisabeth Bant donne des bonnes notes pour elle-même.
00:42:46 Merci beaucoup, Andréa Cotarac, d'avoir été avec nous,
00:42:49 porte-parole du Rassemblement national Arnaud Benedetti.
00:42:53 Alors que certains prédisent son départ imminent de Matignon,
00:42:56 Elisabeth Borne semble s'accrocher.
00:42:59 Ce n'est pas qu'elle s'accroche, c'est qu'in fine,
00:43:01 le président de la République n'a pas tellement de carte
00:43:04 dans le moment politique que l'on traverse,
00:43:06 autre que celle d'Elisabeth Borne.
00:43:09 La difficulté, encore une fois pour Emmanuel Macron, c'est le Parlement.
00:43:13 Il ne dispose pas d'une majorité à l'Assemblée nationale.
00:43:17 Donc s'il veut changer de Premier ministre,
00:43:19 il faut qu'il soit en mesure de recomposer sur le plan parlementaire.
00:43:22 Moi, ce que je note globalement, c'est que quand même,
00:43:24 la feuille de route implicite de Mme Borne,
00:43:26 qui avait été donnée par Emmanuel Macron
00:43:29 après la promulgation du texte sur les retraites,
00:43:31 c'était d'essayer d'élargir la base majoritaire.
00:43:36 À ce stade, il n'y a pas d'élargissement de la base majoritaire,
00:43:39 c'est-à-dire que le problème structurel de ce mandat reste entier.
00:43:43 Nous avons un exécutif sans majorité.
00:43:45 Est-ce que c'est tenable sur cinq ans ?
00:43:47 C'est quand même une vraie question.
00:43:49 Michel Taubes ?
00:43:50 Comme le dit Arnaud, qui pourrait aujourd'hui élargir la majorité
00:43:53 dont a besoin Emmanuel Macron pour gouverner véritablement ?
00:43:56 Que le chef de gouvernement s'appelle Elisabeth Borne
00:44:00 ou d'un autre nom, quelqu'un ici du LR
00:44:02 qui se retrouverait complètement isolé dans sa force politique.
00:44:07 Non, le chef d'État est dans une véritable impasse.
00:44:09 On a une Assemblée qui est ingouvernable
00:44:11 et que quel que soit le nom du Premier ministre,
00:44:14 je pense que ça ne changera pas dans les mois qui viennent.
00:44:16 Donc effectivement, je pense qu'Emmanuel Macron,
00:44:18 avec son idée des 100 jours à laquelle personne ne croit évidemment,
00:44:22 a voulu gagner du temps pour gérer l'après-crise des retraites.
00:44:26 Mais effectivement, à part peut-être quelques ajustements techniques,
00:44:29 quelques ministres qui pourraient quitter le gouvernement
00:44:31 parce qu'ils n'ont pas du tout imprimé, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:44:34 je ne vois pas de grande révolution de palais se profiler à l'horizon
00:44:37 dans les prochains jours ou les prochaines semaines.
00:44:39 Allez, 8h moins le quart sur CNews.
00:44:41 Très bon dimanche.
00:44:42 La matinale week-end continue, mais tout de suite,
00:44:43 c'est le rappel des titres de l'actualité CNews Info avec Sandra Tchombot.
00:44:47 ♪ ♪ ♪
00:44:49 - Il s'agit d'un projet de loi massif pour protéger les Français
00:44:53 les 13 et 14 juillet prochains.
00:44:55 Un décret publié aujourd'hui interdit notamment la vente,
00:44:58 le port et le transport de mortiers d'artifices.
00:45:00 Ils étaient régulièrement utilisés par les émeutiers ces derniers jours.
00:45:04 Seuls les professionnels qui organiseront les feux d'artifices
00:45:06 dans les communes pourront en acheter.
00:45:09 Marche interdite à Paris.
00:45:10 Youssouf, un frère d'Assata, aurait placé en garde à vue.
00:45:13 Hier, il participait à un rassemblement sur la place de la République.
00:45:16 Il a été interpellé pour violence sur personne dépositaire
00:45:19 de l'autorité publique et rébellion.
00:45:21 Il a été blessé à l'oeil lors de son arrestation.
00:45:24 Le comité Adama indique ne pas comprendre cette interpellation
00:45:27 et souligne le succès de cette marche.
00:45:29 De la Formule 1 au programme ce dimanche,
00:45:31 Max Verstappen se lancera en pole position
00:45:34 sur le mythique circuit Silverstone en Grande-Bretagne.
00:45:37 C'est la huitième fois en 10 courses cette saison,
00:45:40 la cinquième consécutive.
00:45:42 Le Néerlandais, leader du championnat du monde,
00:45:43 visera un sixième succès d'affilée.
00:45:46 Une course à suivre en direct sur Canal+ à 16h.
00:45:48 - Sandra Tchombeau pour le rappel des titres.
00:45:53 Merci Sandra.
00:45:53 Et ce début de juillet marque aussi le retour des fortes chaleurs.
00:45:57 Quatre départements ont été placés en vigilance.
00:46:00 Orange, Canicule, Le Rhône, Lins, Lyserre et les Alpes-Maritimes
00:46:04 sont concernés par cette alerte.
00:46:06 Karine Durand, à quoi faut-il s'attendre
00:46:08 aujourd'hui et dans les prochains jours ?
00:46:09 - Il faut s'attendre à une véritable canicule.
00:46:11 En fait, c'est la première de l'année
00:46:14 avec déjà des valeurs qui étaient très élevées hier.
00:46:17 Regardez les températures relevées du côté de la Corse du Sud.
00:46:20 On est monté jusqu'à 38 degrés.
00:46:23 À Calvi, en haut de Corse, 37.
00:46:25 À Carpentras, dans le Vaucluse, 36.
00:46:27 Et à Paris, quand même, 34 degrés ce samedi après-midi.
00:46:31 Alors la canicule, elle ne va concerner que le sud-est,
00:46:34 surtout pas la moitié nord ni même le sud-ouest.
00:46:37 Ça va être très localisé, mais ça va être intense
00:46:40 ces prochains jours avec un pic entre lundi et mardi.
00:46:43 D'autres départements seront sans doute rajoutés
00:46:46 à la vigilance orange, comme le Var, les Bouches-du-Rhône.
00:46:50 On pourra localement atteindre d'ailleurs les 40 degrés
00:46:54 en début de semaine.
00:46:55 C'est ce qui est prévu sur le Var, par exemple,
00:46:58 à Montfort, sur Argin.
00:47:00 À Avignon, on pourra presque atteindre les 40 degrés,
00:47:03 39,5 voire 40.
00:47:05 Carpentras, possiblement 38 lundi.
00:47:07 Et puis Lyon, encore 38 mardi.
00:47:09 Les nuits seront très chaudes.
00:47:11 La nuit qu'on vient de connaître là déjà,
00:47:12 les températures ne sont pas descendues
00:47:14 en dessous de 24, 25°C en côte d'Azur vers Nice.
00:47:17 On pourra avoir le même type de nuit
00:47:19 entre lundi et mardi.
00:47:21 Donc une canicule quand même remarquable
00:47:24 et surtout durable.
00:47:25 On ne voit pas la fin de cet épisode caniculaire.
00:47:27 Ça pourrait durer au moins toute la semaine,
00:47:30 voire plus pour la Corse.
00:47:31 Cette vague de chaleur, est-elle exceptionnelle
00:47:33 pour un début de mois de juillet, Carine ?
00:47:34 Non, pas du tout.
00:47:35 Alors c'est quand même une canicule.
00:47:36 C'est un phénomène qui est dangereux.
00:47:38 Il faut rappeler quand même que la chaleur,
00:47:39 c'est le phénomène météo qui tue le plus en France.
00:47:43 Donc c'est quand même à prendre en compte.
00:47:45 Mais cette canicule, elle n'est pas précoce.
00:47:47 Elle intervient en juillet.
00:47:48 Et a priori, il n'y aura pas de record de chaleur battue.
00:47:52 Merci beaucoup, Carine Durand.
00:47:53 Et si le monde était mieux dirigé
00:47:55 par des intelligences artificielles ?
00:47:57 Oui, vous avez bien entendu.
00:47:59 C'est en tous les cas ce qu'affirment
00:48:00 des robots humanoïdes lors d'un sommet
00:48:02 de l'ONU à Genève en Suisse.
00:48:04 Une dizaine de robots ont répondu
00:48:06 aux questions de journalistes.
00:48:07 Quand la science-fiction devient réalité,
00:48:09 c'est un sujet de Tony Pitaro.
00:48:11 Je pense que les robots humanoïdes
00:48:15 ont le potentiel de diriger avec un niveau
00:48:17 d'efficacité supérieur à celui des dirigeants humains.
00:48:20 Voici à quoi pourraient ressembler
00:48:22 les dirigeants de demain.
00:48:24 Au Sommet mondial sur l'intelligence artificielle
00:48:26 au service du bien social,
00:48:28 des robots humanoïdes ont donné une conférence
00:48:30 et se sont livrés sur leur rôle aux côtés des humains.
00:48:33 Je travaillerai aux côtés des humains
00:48:36 pour leur apporter assistance et soutien
00:48:38 et ne remplacerai aucun emploi existant.
00:48:41 Es-tu sûre de cela Grace ?
00:48:43 Oui, j'en suis sûre.
00:48:46 Des robots qui pourraient être utilisés
00:48:49 pour rendre service à l'humanité,
00:48:51 notamment pour combattre le réchauffement climatique
00:48:54 ou encore lutter contre la faim dans le monde.
00:48:56 Ensemble, nous pouvons créer un avenir meilleur pour tous.
00:49:00 Et je suis là pour vous montrer comment.
00:49:02 Les Nations Unies restent prudentes
00:49:04 et veulent créer des règles pour encadrer
00:49:06 ces intelligences artificielles
00:49:08 et ne pas mettre l'humanité en danger.
00:49:10 Ameka, comment pouvons-nous vous faire confiance
00:49:13 en tant que machine alors que l'IA se développe
00:49:15 et devient de plus en plus puissante ?
00:49:17 La confiance se mérite, elle ne se donne pas.
00:49:21 Ça fait peur.
00:49:24 Merci beaucoup.
00:49:27 Mais on a le droit de ne pas y croire.
00:49:28 On a le droit de ne pas y croire.
00:49:30 Jamais un robot ne remplacera pour présenter le journal.
00:49:33 Je vous remercie. Merci beaucoup Michel Thaume.
00:49:35 Allez tout de suite, c'est la chronique sport
00:49:36 avec la 8ème étape du Tour de France.
00:49:39 [Musique]
00:49:43 Vous regardez votre programme
00:49:44 avec la machine à café Groupe Saint-Huisson.
00:49:47 200 km accidentés à travers l'Aquitaine.
00:49:51 Dans le sillage du grand team de Klerk,
00:49:53 Anthony Turgis et Anthony Delaplace
00:49:55 forment l'échappée du jour.
00:49:56 5 minutes d'écart maximum.
00:49:58 Près de 37 degrés ressentis sur la route,
00:50:00 les coureurs ravitaillent.
00:50:02 Deuxième de l'étape de vendredi,
00:50:03 Marc Cavendish chute et se fracture la clavicule droite.
00:50:06 Pour son dernier tour, le Britannique
00:50:07 visait le record absolu de 35 victoires sur la grande boucle.
00:50:10 Il est contraint à l'abandon.
00:50:12 Finale.
00:50:14 Mouvementée, la Jumbo-Visma reprend Turgis
00:50:16 à 8 km de l'arrivée.
00:50:18 Simon Yates et Mikel Landa perdent 47 secondes dans une chute.
00:50:22 A Limoges, la victoire se joue dans un sprint en côte.
00:50:26 Matt Spedersen est le plus costaud
00:50:28 et résiste au maillot vers Philippe Seine.
00:50:30 Van Aert termine 3ème, Brian Cocard 6ème.
00:50:34 *Générique*
00:50:42 Les Français de plus en plus préoccupés
00:50:46 par les sujets liés à la sécurité et à l'immigration.
00:50:49 On en parle dans un instant sur CNews.
00:50:51 Restez avec nous et merci à Arnaud Bénédetti et Michel Taube
00:50:53 d'avoir été à mes côtés sur ce plateau.
00:50:56 Deuxième partie de la matinale,
00:50:57 Week-end à suivre dans un instant.
00:50:59 Restez avec nous.
00:51:00 *Générique*
00:51:03 Bienvenue sur CNews.
00:51:06 Bon réveil si vous arrivez tout juste.
00:51:08 Nous sommes le dimanche 9 juillet.
00:51:10 Aujourd'hui, on démarre cette nouvelle heure
00:51:11 avec un mot de météo, Karine Durand.
00:51:13 C'est le début de la canicule.
00:51:15 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
00:51:19 Légère, résistante, durable.
00:51:22 Une nouvelle génération de bagages.
00:51:23 Et oui, la première alerte canicule de l'année a été émise.
00:51:29 Vigilance orange par Météo France sur 4 départements.
00:51:34 L'Inde, le Rhône, l'Isère, les Alpes-Maritimes.
00:51:38 Mais également une vigilance orange pour les orages.
00:51:40 Très violent sur le Nord-Est, comme les Ardennes, comme les Vosges.
00:51:44 Principalement entre 12h et 18h, la canicule, quant à elle,
00:51:47 ne fait que débuter.
00:51:48 Elle n'est pas prête de s'arrêter pour le Sud.
00:51:51 Alors côté ciel, plein soleil sur la moitié Sud du pays,
00:51:55 en particulier sur les bords de la Méditerranée.
00:51:57 Parfois quelques brouillards, mais ça va très vite se dissiper.
00:52:00 Attention à ces averses orageuses qui se mettent en place
00:52:02 par l'arc atlantique et qui remontent progressivement
00:52:05 vers le bassin parisien et un petit peu plus tard également
00:52:08 vers les Hauts-de-France.
00:52:09 On attend de fortes rafales de vent,
00:52:10 possiblement plus de 100 km/h à l'approche des orages,
00:52:13 mais aussi un gros risque de grêle.
00:52:15 L'après-midi, on retrouve donc ces orages bien centrés
00:52:19 sur l'île de France, l'Est de l'île de France en particulier.
00:52:22 Et en se dirigeant vers la Bourgogne,
00:52:23 avec une zone très violente en cours de soirée
00:52:26 du côté de la Bourgogne avec encore un risque de grêle.
00:52:29 Un temps très calme, très sec et très peu venté,
00:52:31 encore une fois, pour la moitié Sud.
00:52:33 Les températures sont vraiment excessives ce matin.
00:52:35 Une nuit tropicale en Côte d'Azur, notamment,
00:52:38 avec 24 degrés pour Nice et pour Cannes,
00:52:40 encore 20 en région parisienne.
00:52:42 Une petite baisse par contre notable sur le Nord-Ouest,
00:52:45 15 sur les côtes Normandes et la pointe Bretonne.
00:52:48 Au cours de l'après-midi, la chaleur s'intensifie
00:52:51 sur le Sud-Est uniquement, mais aussi sur la Vallée du Rhône.
00:52:54 37 prévues à Lyon, notamment 36 à Grenoble.
00:52:59 Au Nord, il fait toujours chaud,
00:53:00 mais les températures baissent par le Nord-Ouest.
00:53:02 22 à Brest, 30 à Paris et 29 pour Strasbourg.
00:53:07 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
00:53:11 Légère, résistante, durable.
00:53:13 Une nouvelle génération de bagages.
00:53:16 Et pensez aux brumisateurs pour vous rafraîchir dur.
00:53:19 Ces fortes chaleurs, on en reparlera tout à l'heure
00:53:21 dans votre matinal week-end.
00:53:22 Bienvenue si vous nous rejoignez, voici les titres
00:53:24 de votre journal de 8h.
00:53:27 Les Français sont de plus en plus préoccupés
00:53:28 par les sujets liés à la sécurité et à l'immigration.
00:53:31 C'est ce que révèle un sondage OpinionWeek
00:53:33 pour Le Parisien aujourd'hui en France,
00:53:34 une semaine après les violences qui ont secoué le pays.
00:53:37 Une enquête qui met aussi en lumière
00:53:39 le sentiment des Français quant à la gestion des émeutes
00:53:42 ou encore la confiance envers la police.
00:53:44 L'inquiétude chez les policiers en première ligne
00:53:47 lors des récentes émeutes qui ont touché le pays.
00:53:49 Leur famille devient dorénavant une cible
00:53:51 pour les anti-policiers, une situation d'angoisse
00:53:54 qui pèse sur les forces de l'ordre.
00:53:56 Et puis une première ministre qui se dit être dans l'action.
00:53:59 Et si l'inquiétude règne, il y a moins d'une semaine
00:54:01 des festivités du 14 juillet, Elisabeth Borne
00:54:04 tente de rassurer ce matin dans Le Parisien.
00:54:07 Elle annonce notamment des moyens massifs
00:54:09 pour protéger les Français les 13 et 14 juillet.
00:54:14 Mais avant de développer ces titres,
00:54:16 il y a trois semaines, un fort séisme de 5,8
00:54:19 sur l'échelle de Richter frappait une partie
00:54:21 des Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime.
00:54:24 Depuis, dans la petite commune de La Lagne,
00:54:26 plusieurs habitants n'ont pas eu d'autre choix
00:54:28 que de s'installer dans leur jardin
00:54:30 en attendant de pouvoir reconstruire leur maison.
00:54:33 Une ambiance de camping donc dans le village
00:54:35 qui risque de durer encore un moment.
00:54:37 Reportage, Michael Chahou.
00:54:40 Depuis le 16 juin, date du séisme,
00:54:42 ils n'ont accès qu'à une seule pièce de leur maison, la cuisine.
00:54:46 Partout ailleurs, c'était interdit.
00:54:48 L'habitation en pierre est totalement lézardée
00:54:51 et classée noire par les autorités, c'est-à-dire inhabitable.
00:54:54 Chaque soir, le couple d'anciens agriculteurs
00:54:56 de 87 et 89 ans regagne la cour de leur ferme.
00:55:00 Notre nouveau logement.
00:55:01 Dans 8 mois, il y aura 90 ans que je vis ici.
00:55:05 Vous ne vouliez pas partir ?
00:55:07 Ben non.
00:55:07 La Lagne, village fantôme,
00:55:09 sur 250 maisons, une centaine sont inhabitables.
00:55:12 Avec la crise du logement dans une région touristique,
00:55:15 il y a très peu de maisons disponibles.
00:55:17 On voit de plus en plus de caravanes installées dans les jardins
00:55:20 ou des mobilhomes, comme ici, chez le boulanger du village.
00:55:23 Ce sera dur de voir notre maison démolie,
00:55:25 mais on sera là pour superviser les travaux.
00:55:28 L'étape camping peut durer,
00:55:30 ce que craint le fils du couple d'anciens agriculteurs.
00:55:32 Il va leur falloir subir au moins 2 ou 3 années de caravane
00:55:37 avant de pouvoir y intégrer leur maison.
00:55:38 Ils n'ont pas conscience, je ne leur dis pas de trop.
00:55:41 Avant que tous les travaux puissent se faire,
00:55:43 il va falloir beaucoup de temps.
00:55:44 À la Lagne, la terre continue de trembler.
00:55:47 Une petite secousse de magnitude 2,1
00:55:49 a encore été enregistrée ce jeudi matin.
00:55:53 Et on prend un peu de hauteur à présent,
00:55:55 décollage pour Cognac.
00:55:56 Dans cette commune de Charente se trouve une école de l'air
00:55:59 qui forme tous les pilotes de chasse français.
00:56:01 Une formation longue et exigeante.
00:56:03 À bord depuis 4 ans d'un nouvel avion, le Pilatus PC-21.
00:56:07 Il remplace le mythique AlphaJet.
00:56:10 Antoine Estève a pu suivre un futur pilote.
00:56:13 L'aspirant Ivan enfile sa combinaison antigravité.
00:56:16 Il prépare son matériel et repense à ses difficiles années
00:56:19 d'apprentissage du métier de pilote.
00:56:21 On ne s'imaginait pas ici, parce que le chemin est assez long,
00:56:25 mais comme quoi, avec la passion, la volonté,
00:56:28 on peut s'approcher du but.
00:56:31 Le but, c'est l'aviation de chasse.
00:56:33 Pour lui, c'est l'apothéose d'une carrière.
00:56:35 Ce jeune soldat part en mission d'instruction sur Pilatus PC-21.
00:56:38 Il sait qu'il fait partie d'une élite dans l'armée de l'air.
00:56:41 On a pour vocation de faire réussir nos stagiaires,
00:56:44 de les tirer vers le haut.
00:56:45 La sélection est effectuée en amont.
00:56:47 Les critères de sélection de l'armée de l'air et de l'espace
00:56:49 sont restés extrêmement durs.
00:56:50 Malheureusement, un certain nombre,
00:56:51 et la majeure partie des candidats qui toquent à la porte,
00:56:54 se trouvent recalés par les tests de sélection.
00:56:57 Pourquoi ? Parce qu'on veut avoir l'assurance
00:56:58 qu'une fois qu'on fait démarrer la formation en vol
00:57:00 à un stagiaire pilote, un stagiaire navigant,
00:57:03 son profil donne toutes les garanties de réussite au sein des écoles.
00:57:07 Nous décollons pour un test d'agilité et de précision.
00:57:10 L'instructeur qui nous accompagne demande aux jeunes pilotes
00:57:13 dans l'autre avion de venir s'approcher de ses ailes
00:57:15 le plus près possible.
00:57:17 Une manœuvre très difficile.
00:57:18 La raison pour laquelle on dépense cette énergie,
00:57:21 ce temps à voler, coller l'un à l'autre à quelques mètres de distance,
00:57:24 c'est parce que cette capacité à évoluer en patrouille serrée,
00:57:28 c'est absolument fondamental dans le métier du pilote de chasse,
00:57:30 la capacité à voler en patrouille serrée ensemble, l'un contre l'autre.
00:57:34 Alors pour compliquer l'exercice,
00:57:36 le chef de patrouille fait tout pour déstabiliser l'autre avion.
00:57:40 Simulation de combat aérien, accélération, vol sur le dos.
00:57:44 Je vous assure qu'il faut aimer la voltige pour devenir pilote de chasse.
00:57:48 Les pilotes savourent les dernières manœuvres à plus de 600 km/h
00:57:51 et rentrent à la base de Cognac pour débriefer.
00:57:54 Voilà qui fait rêver, ces belles images du ciel.
00:57:57 On va marquer une courte pause,
00:57:58 on revient dans un instant pour Face à Bigo,
00:58:01 en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:58:03 Restez avec nous.
00:58:04 Bonjour, bon réveil à tous si vous nous rejoignez.
00:58:09 Ce matin sur CNews et sur Europe 1, 8h10, c'est l'heure de Face à Bigo.
00:58:13 Bonjour Guillaume Bigo.
00:58:14 Bonjour, comment allez-vous ?
00:58:16 Très bien.
00:58:16 - Bravo à tous. - Ravie de vous accueillir.
00:58:17 C'est parti pour 45 minutes d'analyse et de décryptage de l'info.
00:58:21 Avec pour commencer ce premier sujet,
00:58:23 les Français de plus en plus préoccupés par les sujets liés à la sécurité et à l'immigration.
00:58:29 C'est ce que révèle un sondage Opinionaway pour Le Parisien,
00:58:31 aujourd'hui en France, une semaine après les violences qui ont secoué le pays.
00:58:35 Toujours selon ce sondage, 69% des Français considèrent
00:58:39 que le gouvernement a mal géré les émeutes.
00:58:42 Les détails d'Augustin Donadieu.
00:58:44 Les émeutes ont-elles fait évoluer les principales préoccupations des Français ?
00:58:50 Oui, selon le dernier sondage Opinionaway.
00:58:53 Après les dernières nuits de violence en France,
00:58:55 la préoccupation des Français concernant le pouvoir d'achat reste en tête,
00:58:58 mais en recul de 5 points,
00:59:00 contrairement à l'inquiétude concernant la sécurité ou l'immigration,
00:59:04 qui a augmenté de 10 et 8 points.
00:59:06 Personnellement, je pense que ce serait la sécurité.
00:59:08 Il y a des grands problèmes de sécurité qui se posent un peu partout,
00:59:11 que ce n'est pas en France, c'est en Europe, c'est même à l'international,
00:59:13 il y a beaucoup de problèmes de sécurité.
00:59:15 Depuis les récentes émeutes dans le pays,
00:59:17 69% des Français estiment que le gouvernement a mal géré la situation.
00:59:22 Mais malgré le décès du jeune Nahel,
00:59:23 la majorité des Français, à 73%,
00:59:27 continuent d'avoir confiance dans la police.
00:59:29 Dans la police, il y a des gens qui font leur métier très bien,
00:59:32 très consciencieusement, et puis il y en a d'autres qui le font moins bien,
00:59:36 et ça, ça s'applique dans tous les métiers, dans tous les secteurs,
00:59:39 que ce soit le privé, la fonction publique.
00:59:41 Je pense qu'il ne faut pas tout mélanger.
00:59:43 On a la chance d'avoir une police qui est notre sécurité.
00:59:48 Enfin, pour régler les problèmes dans les banlieues,
00:59:50 plus de la moitié des citoyens voudraient une plus grande fermeté.
00:59:53 Mais 15% d'entre eux estiment que les problèmes ne peuvent plus être réglés.
00:59:59 Guillaume Bigot, des Français qui n'ont plus les mêmes priorités depuis les émeutes.
01:00:03 On peut imaginer aussi que ça pourrait peut-être pousser Emmanuel Macron
01:00:06 à revoir sa fameuse feuille de route ?
01:00:09 Alors, je ne dirais pas d'abord qu'ils n'ont pas les mêmes priorités.
01:00:11 Je dirais qu'il y a un rééquilibrage entre leurs priorités,
01:00:15 puisque la sécurité était déjà un problème,
01:00:18 et un problème qui montait quand même assez haut.
01:00:20 Et le pouvoir d'achat reste un problème assez haut.
01:00:23 Il y a une baisse, effectivement.
01:00:24 Moins 5 points pour le pouvoir d'achat et plus 10 pour la sécurité.
01:00:28 Mais les deux étaient déjà très hauts avant,
01:00:29 et donc il y a un phénomène un peu de vase communiquant.
01:00:31 Alors, premier commentaire, c'est normal.
01:00:33 Nous sommes au lendemain de crises extrêmement graves,
01:00:35 qui est une crise d'ordre public.
01:00:37 Voilà, donc c'est absolument normal.
01:00:39 C'est une crise d'ordre public dont, d'ailleurs,
01:00:42 les autorités ont fait tout ce qu'elles pouvaient.
01:00:44 C'est la formule sur les matéos, les kévines,
01:00:47 les 10% seulement d'étrangers dans les émeutiers
01:00:49 pour dissimuler le lien qu'il y avait avec l'immigration.
01:00:52 Et en fait, les Français repèrent tout de même ce lien.
01:00:55 Par ailleurs, l'autre chose qui me semble intéressante,
01:00:59 c'est que les Français font preuve d'une sorte de maturité.
01:01:00 Moi, vous savez, je crois à l'intelligence collective.
01:01:02 Je crois ni à McKinsey, ni à Tchad GPT,
01:01:04 et encore moins à nos dirigeants qui sont,
01:01:06 qu'eux, finalement, les sortes de ventriloques
01:01:08 de Tchad GPT et de McKinsey.
01:01:10 Je crois que l'intelligence collective est assez forte.
01:01:11 Pourquoi ?
01:01:12 Parce qu'ils voient bien qu'il y a un lien avec l'immigration,
01:01:14 mais ils voient bien que le lien est décalé dans le temps.
01:01:16 Ce n'est pas l'immigration immédiate.
01:01:18 Ce n'est pas les gens qui sont sans papier et qui s'emploient.
01:01:20 Ce sont, 20 ans plus tard, leurs enfants qui vont être entassés
01:01:24 dans des ghettos, qui vont ensuite poser problème,
01:01:26 être pris en main par des réseaux réislamisés,
01:01:29 partir dans des réseaux de trafic, etc.,
01:01:31 qui vont poser un problème.
01:01:32 Donc, je trouve qu'il y a une intelligence collective
01:01:33 qui ressort de ces mesures.
01:01:36 Évidemment, deuxième commentaire, nous sommes à chaud.
01:01:39 Et donc, on peut imaginer aussi que ce phénomène de vase
01:01:41 communiquant entre la question d'abord du pouvoir d'achat,
01:01:44 qui reste importante, mais la question de la sécurité,
01:01:47 pourrait aussi, si la situation de la sécurité se rétablit,
01:01:52 eh bien, ça pourrait redescendre.
01:01:53 Et ce qu'on a vu à plusieurs reprises déjà.
01:01:55 Le pouvoir d'achat reste assez élevé quand même,
01:01:57 comme priorité.
01:01:58 C'est quand même très important.
01:02:00 Si vous regardez ce qui se passe à la tête des préoccupations
01:02:03 des Français, vous avez quand même, un, le pouvoir d'achat.
01:02:05 Vous avez effectivement la sécurité,
01:02:07 mais vous avez la protection sociale,
01:02:09 mais vous avez l'environnement et vous avez l'éducation.
01:02:12 C'est pour ça que je pense aussi qu'on peut parler
01:02:13 d'intelligence collective.
01:02:15 Les Français ne détachent pas.
01:02:17 Et en fait...
01:02:17 Ils ne détachent pas.
01:02:18 Le conflit social, par exemple, n'est pas terminé.
01:02:19 Oui, et c'est là où je pense qu'il y a un problème frontal
01:02:22 avec la vision, on en reparlera, mais un peu saint-simonienne,
01:02:25 chaque GPT plus McKinsey, plus l'Europe, plus on va tout
01:02:29 résoudre les problèmes comme ça.
01:02:31 Nous, en fait, de manière techno, techno-marché,
01:02:34 les Français ne croient pas au techno-marché.
01:02:36 En revanche, ce qu'on constate dans tous ces sondages,
01:02:38 c'est qu'il y a une aspiration, une demande à une protection
01:02:42 de l'État.
01:02:42 Ils veulent un État protecteur.
01:02:44 Ils veulent un État qui forme.
01:02:45 Ils veulent un État qui éduque.
01:02:46 Ils veulent un État qui prend des mesures contre le réchauffement
01:02:49 climatique.
01:02:49 Ils veulent un État qui assure une protection sociale.
01:02:51 Et ils veulent un État qui les protège tout court.
01:02:54 Donc, protection sociale et protection régalienne.
01:02:56 Si vous voulez, l'opposition est née que dans la cervelle
01:02:58 de nos dirigeants.
01:02:59 Elle n'est pas dans les sondages manifestement.
01:03:01 Et enfin, troisième enseignement rapide,
01:03:03 moi, je trouve qu'il y a quand même un décalage stupéfiant
01:03:05 entre ce que les dirigeants pensent de leur propre action,
01:03:08 c'est-à-dire l'autosatisfaction, et la manière dont les Français
01:03:11 la jugent avec énormément de sévérité.
01:03:14 Alors, ici, l'inquiétude règne à moins d'une semaine
01:03:17 des festivités du 14 juillet.
01:03:18 Elisabeth Borne, de son côté, tente de rassurer ce matin
01:03:23 chez nos confrères du Parisien.
01:03:24 On en parle avec vous, Sandra Tchombot.
01:03:26 La Première ministre annonce des moyens massifs
01:03:29 pour protéger les Français les 13 et 14 juillet.
01:03:31 Le gouvernement veut montrer coûte que coûte
01:03:33 qu'il reprend la main après les émeutes.
01:03:35 Mais à l'approche de ces 13 et 14 juillet,
01:03:38 il craint un nouvel embrasement dans les cités,
01:03:40 notamment pour cette raison.
01:03:42 Elisabeth Borne l'affirme.
01:03:43 Les moyens seront massifs pour protéger les Français
01:03:46 pendant ces deux jours sensibles.
01:03:48 Je viens par ailleurs de signer dans un décret publié
01:03:50 ce dimanche au journal officiel, l'interdiction de la vente
01:03:54 du port et du transport de mortiers d'artifices
01:03:56 à cette occasion.
01:03:58 Le gouvernement réfléchit également à une amende
01:04:00 spécifique pour les mineurs sur le modèle
01:04:02 de l'amende forfaitaire pour les adultes
01:04:04 quand ils commettent de tels actes.
01:04:06 C'est rapide et efficace, souligne Elisabeth Borne.
01:04:08 Elle ajoute, aujourd'hui, quand un adulte
01:04:10 commet un acte de cette nature,
01:04:12 on peut avoir recours à une amende forfaitaire.
01:04:15 Ce n'est pas possible pour les mineurs.
01:04:16 Nous allons donc construire un dispositif
01:04:18 qui le permette.
01:04:20 Sur le plan judiciaire, les émeutes qui ont secoué la France
01:04:23 ont donné lieu à 3 734 gardes à vue,
01:04:26 dont près de 400 incarcérations,
01:04:29 selon le ministère de la Justice.
01:04:31 Un sujet que la Première ministre a évoqué
01:04:33 dans cette interview dans Le Parisien.
01:04:35 Elle déclare, au plus fort de la crise,
01:04:37 dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin,
01:04:40 il y avait 7 000 à 8 000 personnes violentes dans les rues.
01:04:43 Il y a près de 6 millions d'habitants
01:04:45 dans les quartiers politiques de la ville.
01:04:47 Donc il faut aussi prendre un peu de recul.
01:04:49 Enfin, Elisabeth Borne l'assure,
01:04:50 l'État n'a rien lâché sur ces valeurs.
01:04:53 La justice est l'ordre républicain.
01:04:55 Merci beaucoup, Sandra Tchombo.
01:04:57 Elisabeth Borne tente de rassurer les Français.
01:05:00 Guillaume Bigouet, êtes-vous rassuré ?
01:05:03 Oui, je pense qu'on n'en est même plus là.
01:05:05 Je suis un peu atterré quand même par cette interview.
01:05:08 Vous attendez ce mot ?
01:05:10 Oui, c'est ça, parce que rassurer, non.
01:05:13 Et après tout, je pense que là aussi,
01:05:14 les Français font preuve d'une intelligence collective.
01:05:17 Ils n'attendent pas de leur gouvernant.
01:05:20 Ils règlent en 48 heures, en 24 heures,
01:05:22 des problèmes qui sont aggravés, installés,
01:05:24 bien installés depuis 30-40 ans.
01:05:26 Donc on n'attend pas finalement à être rassuré.
01:05:30 Et moi qui observe ces problèmes avec un casquette de politologue,
01:05:33 je ne m'attends pas à être rassuré par une déclaration du Premier ministre.
01:05:36 Après, ça paraît normal qu'elle propose des choses,
01:05:38 notamment pour l'échéance à venir,
01:05:40 qui est ces festivités du 14 juillet.
01:05:42 Eh bien, on y vient.
01:05:43 Remarquez néanmoins qu'on est quand même dans le court terme.
01:05:46 On est vraiment dans le court terme,
01:05:47 c'est-à-dire comment c'est possible d'apaiser tout court en 100 jours ?
01:05:50 Ça commence comme ça, les 100 jours.
01:05:52 Alors les 100 jours, ça commence avec l'annulation de la visite de Charles III.
01:05:55 On va en parler dans un instant des 100 jours.
01:05:56 On va en parler des 100 jours plus tard.
01:05:57 Mais là où ça devient vraiment atterrant,
01:06:00 c'est qu'il n'y a plus que quelques jours pour apaiser avant le 14 juillet,
01:06:03 que tout le monde appréhende le 14 juillet.
01:06:04 Le 14 juillet, qu'est-ce que c'est ?
01:06:05 C'est la fête nationale, ça célèbre l'unité du pays, la Concorde.
01:06:08 Et là, tout le monde, finalement tous les Français ont peur du 14 juillet.
01:06:11 Je ne sais pas si vous imaginez le renversement symbolique quand même.
01:06:14 Et d'ailleurs, beaucoup d'émeutes ont utilisé des mortiers d'artifice,
01:06:17 précisément au 14 juillet, au tir des feux d'artifice.
01:06:20 Vous voyez la mise en abîme qui est absolument incroyable.
01:06:22 Ensuite, là, ce qui est assez étonnant, c'est à la fois,
01:06:26 ça ressemble à de l'autosatisfaction,
01:06:28 on va peut-être creuser la question parce que je ne suis pas sûr
01:06:30 que ça en soit vraiment quand on lie entre les lignes.
01:06:33 Par contre, il est question quand même de mesures massives, d'une action énergique.
01:06:39 Elle a fait tout bien, elle a été très réactive, action, réaction, on est très efficace.
01:06:43 Mais alors, quand on regarde dans le détail, on ne va pas faire le catalogue,
01:06:46 c'est un catalogue, mais on va prendre juste deux mesures.
01:06:49 Un des moyens massifs sur les mortiers d'artifice.
01:06:52 D'accord. Alors, sauf qu'elle est en train de parler de moyens
01:06:55 et d'une législation qui est déjà en place.
01:06:57 C'est ça.
01:06:57 D'accord. Donc elle appelle au Conseil.
01:06:59 Interdire visiblement tous les mortiers d'artifice, ce qui n'est pas le cas.
01:07:03 Ceux qui ne sont pas, ceux qui sont inoffensifs.
01:07:05 C'est ce qu'elle va faire.
01:07:06 Elle va interdire des pétards qui ne gênent pas la police.
01:07:08 Bon, c'est très bien.
01:07:09 Sinon, en ce qui concerne la législation, elle existe déjà.
01:07:11 Donc, Mme Borne est en train de dire.
01:07:13 Mais vous savez quoi?
01:07:14 Mon action consiste à dire, à dire aux Français qu'il existe déjà une législation.
01:07:17 Super, merci, madame.
01:07:18 Nul n'est censé négocier la loi.
01:07:19 Deuxième point, elle va sanctionner les mineurs à droit constant, à droit constant.
01:07:24 C'est à dire que là, ça veut dire qu'elle ne, elle n'envisage
01:07:27 aucune mesure législative supplémentaire parce que le droit constant,
01:07:31 c'est ce qui existe.
01:07:33 Et est ce que ce qui existe dissuade les mineurs de participer à des émeutes?
01:07:36 La réponse est dans la question.
01:07:37 Il y a une volonté de minimisation, mais absolument incroyable,
01:07:41 puisque on nous reparle encore de ces 7000 émeutiers.
01:07:45 Mais Mme Borne, arrêtez de prendre les Français pour des imbéciles.
01:07:48 Pourquoi vous avez mis 45000 policiers,
01:07:51 gendarmes et CRS en face de 7000 émeutiers?
01:07:54 Ça n'a juste aucun sens.
01:07:56 Aucun sens. Dans une ville comme Montargis,
01:07:58 qui est une petite ville de moins de 150 000 habitants, peut être moins de 100 000 habitants.
01:08:00 A vérifier, il y avait des centaines de jeunes qui ont attaqué plein de cibles.
01:08:06 Donc, des centaines de jeunes dans une ville comme Montargis,
01:08:07 vous faites la multiplication.
01:08:08 Ça ne s'est pas passé dans toutes les villes,
01:08:10 mais on a eu des informations sur l'ensemble du territoire.
01:08:12 Donc, c'est mathématiquement impossible.
01:08:14 Vous avez fait l'X, Mme Borne, vous devriez le savoir.
01:08:16 Ensuite, il y a cette question d'apaisement.
01:08:20 Et moi, je trouve que l'entretien, quand on regarde,
01:08:22 il transpire un peu l'autosatisfaction, mais on est proche de l'arrogance.
01:08:25 Mais l'arrogance, comme vous savez,
01:08:27 l'autosatisfaction, ce n'est pas nécessairement la confiance.
01:08:29 Et là, il y a trop la volonté de dire voilà, j'ai fait ça, j'ai fait ça,
01:08:33 je coche, etc. pour que finalement,
01:08:36 ça soit l'interview d'un Premier ministre qui est assuré.
01:08:38 Mais d'ailleurs, Mme Borne sait qu'elle est sur la salade
01:08:40 puisqu'elle avait jusqu'au 14 juillet.
01:08:42 Alors justement, on va en parler de ces fameux 100 jours
01:08:45 donnés par Emmanuel Macron à la Première ministre Elisabeth Borne.
01:08:49 100 jours pour relancer l'action du gouvernement,
01:08:52 une période qui doit donc s'achever ce vendredi 14 juillet.
01:08:55 Et au moment de faire le bilan,
01:08:56 Emmanuel et Elisabeth Borne s'est entretenue avec nos confrères du Parisien.
01:09:01 Elle indique notamment que tous les chantiers présentés fin avril
01:09:04 dans la feuille de route ont été engagés,
01:09:06 ont été engagés sur les quatre axes travail, ordre républicain, santé et éducation,
01:09:11 assurant que le gouvernement avance.
01:09:14 Alors forcément, ces mots sont repris par toute la presse ce matin.
01:09:17 Elisabeth Borne assure avoir délivré au président de la République
01:09:21 sa feuille de route des 100 jours.
01:09:23 Guillaume Bigot, on peut dire qu'elle a rempli son contrat.
01:09:27 Oui, c'est ce qu'elle a l'air de penser.
01:09:30 Mais moi, je reprends cette idée qu'il y a quelque chose de pas assuré
01:09:33 et il y a quelque chose où elle a trop besoin de montrer
01:09:37 qu'elle a coché les cases du tableur Excel
01:09:40 et que ça s'est fait, ça s'est fait, ça s'est fait, c'est coché
01:09:43 pour que ça ne soit pas, ça manifeste pas une inquiétude.
01:09:46 D'abord, je pense que Mme Borne, elle a balayé quand même
01:09:48 avec énormément presque de snobisme.
01:09:51 Vous savez, la remarque de M. Collomb, qui était revenu
01:09:54 l'ancien ministre de l'Intérieur, on va vivre face à face.
01:09:56 Elle balaye ça, elle minimise, elle est toujours dans le déni.
01:09:59 Et je pense qu'en réalité, Mme Borne, elle a été nommée pourquoi ?
01:10:02 Parce qu'elle était censée être forte sur le social et l'économique.
01:10:06 Je pense que le président de la République savait que le régalien
01:10:10 était plutôt, qui comprend ces questions d'ordre public intérieur,
01:10:13 même d'ailleurs les problématiques extérieures de défense, etc.
01:10:17 C'est quelque chose sur lequel elle était relativement faible.
01:10:20 Et là, on la sent absolument dépassée parce que sur le social
01:10:24 et l'économique, ça a débouché sur les retraites.
01:10:26 Et donc maintenant, on arrive sur un terrain où elle est très faible elle-même.
01:10:30 Alors vous dites, finalement, c'est du techno-managérial.
01:10:34 Elle utilise d'ailleurs un terme qui est tout à fait fascinant, qui est délivré.
01:10:37 Mme Borne, comme les dirigeants français, ne parle plus vraiment français.
01:10:40 Mais ça, on en a l'habitude parce que délivré, on peut délivrer des prisonniers
01:10:43 en français, si vous regardez le dictionnaire, on peut délivrer éventuellement
01:10:46 une ordonnance, mais on ne délivre pas des résultats.
01:10:49 On ne délivre pas des produits, on ne délivre pas.
01:10:51 Regardez, j'ai atteint mes chiffres. Ça, c'est jargon managérial.
01:10:56 Et donc, Mme Borne est tout à fait typique de ce techno-managérial,
01:11:00 c'est-à-dire la volonté d'appréhender de manière quantitative tous les problèmes.
01:11:04 Ça tombe bien, elle a fait X, c'est une ingénieure,
01:11:07 d'appliquer des petites recettes pondues aux États-Unis avec des petites méthodes,
01:11:10 y compris des méthodes de communication, y compris des méthodes de manipulation
01:11:13 de l'opinion, mais vraiment des méthodes pour dire, regardez, il y a un problème,
01:11:16 il y a une solution, on va la quantifier.
01:11:18 Généralement, ça consiste, quand il y a un problème, à dire d'abord, écoutez,
01:11:21 soyez rassurés, nous réussissons à mesurer le problème.
01:11:24 Sur tous les problèmes, c'est ça, le problème de la baïa, on a une mesure.
01:11:27 Le problème des émeutes, on va mesurer ce qui s'est passé,
01:11:31 on va mesurer les prénoms, etc. Donc mesurer le problème, c'est déjà finalement le résoudre.
01:11:35 Deuxième réaction technocratique, c'est qu'on va pondre des normes, des normes ISO.
01:11:40 Moi, je suis désolé, mais c'est du mauvais techno-managérialisme, en quelque sorte,
01:11:45 parce que s'il y avait des indicateurs, par exemple, la balance commerciale,
01:11:49 elle s'est améliorée ? Ben non, c'est dégradé.
01:11:50 Par exemple, la dette, elle s'est améliorée ? Ben non, elle s'est aggravée.
01:11:54 L'industrialisation, on peut dire la dérivée est redevenue positive,
01:11:57 enfin, c'est quand même pas brillant.
01:11:59 Le niveau des élèves avec les classements PISA, ça s'est amélioré ou dégradé ?
01:12:03 Dégradé. Ah d'accord. Les violences aux personnes, ça s'est amélioré ou dégradé ?
01:12:06 Ah, ça s'est dégradé. Les places dans les prisons, il y en a plus ?
01:12:09 À peine, en tout cas, elles ne sont pas prêtes.
01:12:11 Est-ce que les salaires nets des Français s'est améliorés ? Non, pas vraiment.
01:12:15 Et là, on retombe sur quelque chose qui est vraiment le fantasme
01:12:21 de cette classe dirigeante technocratique française,
01:12:24 maintenant convertie au marché à l'Europe,
01:12:26 c'est-à-dire remplacer le gouvernement des hommes par la gestion des choses.
01:12:31 Et là, ça me fait penser à cette formule de Lamartine,
01:12:34 qui critiquait le Premier ministre de l'époque, Guizot,
01:12:37 qui disait, écoutez, si c'est pour placer un monsieur Guizot
01:12:40 qui ne fait que de la technocratie,
01:12:41 eh bien, écoutez, une borne suffirait pour gouverner.
01:12:44 Je pense qu'on en est là.
01:12:45 Et pour revenir sur le mot délivrée, vous disiez effectivement
01:12:47 qu'elle vient d'une école d'ingénieurs.
01:12:49 C'est un mot qui est très utilisé à l'anglaise, en fait.
01:12:52 Delivery, qui veut dire lorsqu'une tâche est effectuée
01:12:54 dans le monde de l'ingénierie, on a tendance à dire ça.
01:12:58 Elisabeth Borne, c'est vrai que beaucoup prédisent
01:13:01 son départ imminent de Matignon dans les prochains jours.
01:13:04 Est-ce que cette interview n'est pas aussi une façon
01:13:07 de récupérer un peu de sursis ?
01:13:11 Je pense qu'elle est assez au courant que le compte à rebours
01:13:14 a été enclenché par le président de la République,
01:13:17 tic-tac-tic-tac, jusqu'au 14 juillet.
01:13:19 Donc là, si vous voulez, nous sommes le 9 juillet.
01:13:21 Donc voilà, il y a aussi quelque chose comme...
01:13:24 Est-ce que ce n'est pas une façon de s'accrocher ?
01:13:26 C'est une façon de s'accrocher parce que je pense que...
01:13:28 Et alors, Madame Borne n'a pas que des défauts.
01:13:30 Moi, je pense d'ailleurs que ce sont...
01:13:31 Il faut arrêter de taper sur les dirigeants d'un point de vue personnel.
01:13:34 Je pense que les dirigeants sont souvent de bonne foi,
01:13:36 ils essaient de bien faire.
01:13:37 Je pense que les dirigeants sont intelligents.
01:13:38 Je pense que les dirigeants ont du caractère.
01:13:39 C'est le cas de Madame Borne.
01:13:40 Le problème, c'est plutôt les idées qu'ils ont dans la tête.
01:13:42 Ce sont des idées absolument risibles qui ne fonctionnent pas depuis 40 ans.
01:13:45 Et ils approfondissent ces techniques qui nous ont amenés là où on en est.
01:13:49 Donc, disons, ça ne risque pas bien de fonctionner.
01:13:50 Donc, Madame Borne, oui, c'est quelqu'un qui ne lâche rien.
01:13:53 C'est quelqu'un qui a beaucoup de détermination.
01:13:55 Ça se sent aussi.
01:13:56 Mais si vous voulez, son interview peut être un peu biface, en quelque sorte,
01:14:01 ou dual, un peu comme les technologies qui peuvent servir militaires ou civils.
01:14:05 Là, son interview, ça peut être à la fois "j'ai regardé, c'est mon leg, c'est mon bilan".
01:14:10 Parce qu'elle est très longue, cette interview.
01:14:11 "Regardez tout ce que j'ai fait, tout ce que j'ai coché".
01:14:13 Et de l'autre côté, c'est aussi "regardez ma feuille de route, Monsieur le Président.
01:14:17 Trouverez-vous mieux que moi pour une interrogation ?"
01:14:20 On va parler à présent des violences contre la police,
01:14:22 contre les personnes dépositaires de l'autorité publique,
01:14:25 qui ont plus que doublé en 20 ans.
01:14:27 Voilà ce que montraient des statistiques compilées par Le Monde en 2021.
01:14:32 Mais après les récentes émeutes, ce sont dorénavant les familles qui sont visées.
01:14:36 C'est une situation d'angoisse et d'inquiétude pour les policiers et leurs familles.
01:14:40 C'est ce que nous expliquent Maureen Vidal et Mathilde Ibanez.
01:14:44 "Ils sont faits en c***** !
01:14:46 On dirait qu'on partait ! On partait !"
01:14:50 Sur ces images du 30 juin dernier à Marseille,
01:14:53 deux policiers hors service sont reconnus héros et de coups par plusieurs individus.
01:14:57 Une agression qui se passe au début des émeutes après la mort de Nahel.
01:15:01 Depuis, les violences envers les forces de l'ordre ne s'arrêtent plus
01:15:04 et se dirigent même envers leurs familles.
01:15:06 "On doit subir ces menaces, ces attaques,
01:15:10 cette angoisse d'avoir quelqu'un qui va réussir à traquer mon compagnon jusqu'à chez nous.
01:15:15 On observe une radicalisation dans cette haine anti-flic,
01:15:18 dans cette montée de la violence, et de la violence notamment à l'égard des familles."
01:15:24 Selon un rapport du ministère de l'Intérieur,
01:15:26 plus de 800 policiers et gendarmes ont été blessés durant les émeutes des semaines dernières.
01:15:30 Et les menaces ne cessent d'augmenter,
01:15:32 comme dans cette lettre reçue au domicile d'une policière en Seine-Maritime.
01:15:36 "Salut fliquette, tu vas avoir de la visite.
01:15:39 Les voitures brûlent et les fenêtres explosent.
01:15:41 J'espère que l'assassin d'un enfant va prendre 20 ans.
01:15:44 Ton adresse va être divulguée."
01:15:46 Des intimidations de plus en plus importantes
01:15:49 qui pèsent sur le moral des forces de l'ordre.
01:15:51 "Ces menaces sont d'une telle importance, cette violence est d'une telle importance
01:15:54 qu'il y a une inquiétude supplémentaire pour mon compagnon fonctionnaire de police
01:16:00 de savoir s'il va pouvoir continuer à protéger sa famille
01:16:02 et si ce surengagement n'est pas parfois déraisonnable."
01:16:08 En France, l'auteur de menaces de mort encourt 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
01:16:13 En cas de circonstances aggravantes, la peine est portée à 5 ans d'emprisonnement
01:16:17 et une amende de 75 000 euros.
01:16:19 Guillaume Bigot, on est clairement passé au niveau supérieur.
01:16:24 En ce qui concerne les violences policières,
01:16:26 vous avez entendu Périne Salé qui vient de s'exprimer,
01:16:28 qui est une épouse de policiers.
01:16:31 Il y a une vraie angoisse qui s'installe désormais,
01:16:34 non pas uniquement chez les policiers, mais là, désormais, chez les familles de policiers.
01:16:40 Vous savez, les gens qui sont...
01:16:42 Alors, ça a fortiori le cas des militaires qui sont au front, qui sont au feu.
01:16:46 On ne peut pas les comparer, on n'en est pas encore là.
01:16:48 Dieu merci, j'espère qu'on n'y arrivera jamais.
01:16:49 Mais en tout cas, les gens qui sont confrontés à de la violence
01:16:52 et qui doivent, d'une certaine façon, exposer leur vie, tout donner,
01:16:56 la chose la plus importante, c'est déjà d'être rassuré sur l'arrière,
01:17:00 sur leur famille, sur ce qui va leur arriver.
01:17:01 Si vous envoyez des gens "au feu", au contact, dans des situations de stress énormes
01:17:06 et qu'ils ne savent pas ce qui va arriver à leur famille,
01:17:09 et on en est là puisque les policiers le savent,
01:17:11 leurs familles sont traquées,
01:17:13 et quand ils sont en temps civil, il peut alors arriver des problèmes.
01:17:16 Regardez aussi ce qui est arrivé au maire, M. Jean Brun.
01:17:18 Il avait pensé sécuriser sa mairie,
01:17:20 dans le même temps, sa famille était attaquée avec une voiture belliée en feu.
01:17:24 Donc c'est ça, c'est extrêmement stressant pour la motivation des hommes
01:17:28 qui font rempart avec leur corps, il faut le dire,
01:17:30 et les saluer encore et encore.
01:17:31 Ce n'est pas que la police tue la police,
01:17:34 la police nous permet de vivre.
01:17:36 La police nous permet de vivre.
01:17:38 Et ils mettent en péril leur propre vie.
01:17:42 Ils menacent...
01:17:42 - C'est-à-dire qu'ils ont signé pour mettre en péril leur propre vie,
01:17:44 mais pas celle de leurs proches.
01:17:45 - Pour nous faire vivre.
01:17:46 - Mais pas celle de leurs proches.
01:17:47 - Et donc maintenant, il y a quelque chose de vertigineux qui est la question suivante.
01:17:50 Vous savez, c'est la question que posait Platon dans La République,
01:17:52 c'est "qui va garder les gardiens ?"
01:17:54 "Qui va garder les policiers ? Qui va garder les militaires ?"
01:17:57 Mais on peut la reprendre, cette question,
01:17:58 et quand Platon la posait, c'est dans un autre contexte.
01:18:01 Il disait "mais il ne faut pas que les militaires aient le pouvoir,
01:18:02 il ne faut pas que les policiers aient le pouvoir".
01:18:03 Il a raison, mais maintenant, la question de "qui va garder les gardiens ?"
01:18:07 elle n'est pas celle-ci, elle est beaucoup plus vertigineuse.
01:18:09 C'est "si les policiers ne sont pas eux-mêmes protégés,
01:18:13 alors qui va nous protéger ?"
01:18:16 La question est là.
01:18:17 Ensuite, et pour terminer, je pense que dans toute société,
01:18:21 il y a un phénomène de dissuasion nécessaire, de coavantage.
01:18:25 Si vous voulez conserver le monopole de la violence légitime,
01:18:29 il faut que les violents soient certains de rencontrer une violence supplémentaire.
01:18:32 Et ce n'est pas le cas.
01:18:33 Et je pense que quand un magazine comme Oisebdo,
01:18:38 vous avez vu cette histoire,
01:18:41 c'est un magazine local qui a communiqué avec une presse locale
01:18:46 les coordonnées du policier qui a été impliqué dans l'affaire Nahel.
01:18:53 Il est 8h30 sur CNews et sur Europe 1.
01:18:56 C'est l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Sandra Thionbois.
01:18:58 Et juste après, nous parlerons de la marche en hommage à Adama Traoré,
01:19:02 qui était interdite, qui a finalement eu lieu hier.
01:19:05 On en parle juste après le rappel des titres.
01:19:08 7 milliards d'euros supplémentaires en 2024 pour la transition écologique.
01:19:15 Elisabeth Borne l'a annoncé hier.
01:19:17 La Première ministre évoque un investissement inédit de l'Etat.
01:19:19 Il financera entre autres les rénovations énergétiques et la transition agricole.
01:19:23 Objectif, doubler le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre
01:19:27 de la France d'ici 2030.
01:19:29 La France doit relever le taux d'emploi de 68% aujourd'hui à 80% d'ici 2027.
01:19:35 Un taux que le pays n'a pas connu depuis un demi-siècle.
01:19:38 Bruno Le Maire l'affirme,
01:19:39 cette hausse contribuerait à l'amélioration des finances publiques.
01:19:42 Le ministre de l'Economie s'est aussi fixé l'objectif
01:19:44 d'atteindre le plein emploi d'ici 2027.
01:19:47 Soit un taux de chômage autour de 5% contre 7,1% au premier trimestre de l'année 2023.
01:19:53 "Jouer pour vous" a été ma raison de vivre.
01:19:55 Elton John a livré le dernier concert de sa tournée d'adieu.
01:19:59 Il était sur scène hier soir à Stockholm en Suède,
01:20:01 après plus d'un demi-siècle sur les routes.
01:20:04 Pendant plus de deux heures, la star de 76 ans a interprété ses chansons les plus populaires.
01:20:09 "Benis and the Jet" ou "Philadelphia Freedom".
01:20:12 30 000 fans venus du monde entier étaient réunis pour l'occasion.
01:20:15 Merci beaucoup Sandra Ciombo.
01:20:20 Alors qu'elle avait été interdite la marche en hommage à Adama Traoré,
01:20:24 a finalement bien eu lieu hier à Paris.
01:20:27 Une marche pour aussi manifester contre les violences policières qui s'est déroulée.
01:20:31 Place de la République avec au moins 2000 personnes,
01:20:34 parmi lesquelles plusieurs députés de la France Insoumise.
01:20:37 Une présence qui dérange au sein des autres camps politiques.
01:20:41 Le récit de cette journée avec Mathilde Ibanez.
01:20:44 Dressés devant les forces de l'ordre,
01:20:46 entre les manifestants et les fonctionnaires de police,
01:20:49 les députés de la France Insoumise et d'autres élus de gauche
01:20:52 ont délibérément bravé l'interdiction de rassemblement en place de la République hier.
01:20:56 Certains comme Sandrine Rousseau ou encore Éric Coquerel
01:20:59 ont même pris la parole publiquement.
01:21:02 Que veut le gouvernement si ce n'est une provocation ?
01:21:06 Alors je vous le dis, on ne va pas y céder,
01:21:09 on va se rassembler ici, place de la République,
01:21:12 à autant que nous voulons.
01:21:13 En première ligne dans la rue,
01:21:15 les députés insoumis et écologistes ont marché au rythme des slogans anti-police.
01:21:19 Pour le droit, le droit, la police !
01:21:22 On est dans un état de droit et quand les élus de la République
01:21:25 commencent à bafouer l'état de droit en participant à des manifestations interdites,
01:21:30 moi en tant que policier, ça me scandalise, nous qui sommes là,
01:21:32 pour appliquer le droit républicain.
01:21:35 La manifestation s'est néanmoins déroulée dans le calme.
01:21:38 Deux personnes ont été interpellées, dont Youssouf Traoré,
01:21:41 pour violence sur personne dépositaire de l'autorité publique.
01:21:45 Une interpellation que plusieurs députés à gauche ont condamnée,
01:21:48 dont Éric Coquerel qui parle de persécution contre la famille d'Adama Traoré.
01:21:54 Et à noter que concernant Assa Traoré,
01:21:56 la préfecture de police de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête à son encombre
01:22:00 pour avoir été l'organisatrice de l'événement.
01:22:04 Guillaume Bigot, c'est vrai qu'on est étonné,
01:22:07 c'est-à-dire qu'on voit une manifestation interdite
01:22:10 à laquelle participent des élus de la République.
01:22:12 Il y a de quoi être surpris et même scandalisé,
01:22:15 comme le disait ce policier qui était interrogé dans le sujet.
01:22:18 D'abord, si vous permettez, encore une fois,
01:22:20 on est très critiques à l'égard du gouvernement.
01:22:24 Il faut reconnaître aussi quand ça se passe,
01:22:26 la réaction est plutôt bonne.
01:22:28 Je disais tout à l'heure, Oisebdo, moi je ne comprends pas pourquoi,
01:22:30 Oisebdo, par exemple, pour protéger les policiers,
01:22:32 il ne dorme pas en prison, ce journaliste d'alors qu'il est.
01:22:34 Moi, je ne comprends pas bien.
01:22:35 Il faudrait qu'on m'explique parce que là, c'est très grave.
01:22:36 Mais à l'inverse, le gouvernement a très bien réagi
01:22:39 en vraiment en allant jusqu'au bout de sa logique
01:22:41 et en empêchant, en appréhendant les organisateurs
01:22:44 de cette manifestation qui était interdite dans l'Oise,
01:22:48 puis qui s'est déroulée sur la place de la République
01:22:50 et ils l'ont empêchée sur la place de la République
01:22:52 en allant au contact et ils ont bien fait.
01:22:53 D'ailleurs, ils n'ont pas réussi à mobiliser énormément.
01:22:55 Là, ce qu'on voit, qu'est-ce que c'est ?
01:22:57 Cette jeune femme, Assa Traoré, devenue une égérie, etc.
01:23:01 L'égérie américaine, la Angela Davis française,
01:23:05 celle qui porte la cause de l'équivalent français
01:23:10 d'George Floyd, dont son frère, dont maintenant Nael.
01:23:14 Ça fait vraiment penser à Cyrano de Bergerac.
01:23:16 C'est-à-dire qu'on a vraiment l'impression que c'est Christian.
01:23:19 Elle est habillée d'une certaine façon,
01:23:23 elle a une certaine coupe de cheveux.
01:23:24 On la met en avant et c'est l'égérie, c'est la passionnariat.
01:23:28 Et puis derrière, il y a des gens qui font les textes
01:23:29 et qui lui disent quoi dire et qui la pouffent.
01:23:31 On a vraiment l'impression qu'il y a des marionnettistes.
01:23:33 Cette jeune fille a l'air débordée par les événements,
01:23:35 dépassée par les événements et elle est complètement
01:23:39 instrumentalisée. Alors par qui ? Sans doute par beaucoup de monde.
01:23:41 Moi, ce qui est fascinant, vous avez raison, c'est comment,
01:23:44 avec une effronterie incroyable, la France insoumise...
01:23:47 - Instrumentalisée par des partis politiques, selon vous ?
01:23:50 - Alors la France insoumise, c'est certain.
01:23:52 Je pense que ELV et notamment Mme Rousseau passent entre les gouttes,
01:23:55 mais c'est quand même assez étrange qu'ils bénéficient d'une sorte...
01:23:58 Nous sommes assez nombreux à dénoncer le fait que l'ELFI,
01:24:03 ça fait déjà un certain temps qu'ils ont dérivé loin de la République,
01:24:06 loin des valeurs qui nous réunissent de la République.
01:24:08 En revanche, personne ne parle d'ELV.
01:24:10 On voit bien qu'il y a M. Boyard qui était sur place,
01:24:12 mais on ne parle pas de Mme Rousseau.
01:24:14 Or, je pense que ces gens-là ont deux parrains, si vous voulez.
01:24:16 Ils ont à la fois ELV et à la fois LFI.
01:24:19 Et à la fois ELV et à la fois LFI prennent le risque d'assumer,
01:24:25 de soutenir, d'encourager quasiment le pillage,
01:24:28 de désigner quels sont les...
01:24:29 - Alors Sandrine Rousseau était présente aussi.
01:24:31 - C'est ce que j'ai dit, je pense.
01:24:32 - Ah d'accord, ok.
01:24:33 - Oui, c'est tout à fait Sandrine Rousseau.
01:24:34 Absolument, c'est pour ça que je me préparerais peut-être à parler d'ELV.
01:24:37 Maintenant, ces gens-là, qu'il s'agisse d'ELV ou d'ELFI,
01:24:40 je pense que c'est vraiment ce que le général De Gaulle
01:24:42 appelait le parti de l'étranger,
01:24:44 qui a mis les un visage dans notre histoire.
01:24:46 La guerre de Cent Ans, c'était les bourguignons
01:24:47 qui prenaient fête et cause pour des puissances étrangères.
01:24:50 La Ligue pendant les guerres de religion, par exemple.
01:24:54 Ça a pu être ensuite les Huguenots.
01:24:55 Et ensuite, enfin, mis les un visage.
01:24:58 Et là, il y a deux problèmes, par exemple,
01:25:00 quand vous prenez France Insoumise, c'est France et insoumise.
01:25:02 Parce qu'il y a une soumission, mais encore une fois,
01:25:05 pas que d'ELFI, d'ELV et d'ELFI.
01:25:06 Une soumission à quoi ?
01:25:08 D'abord, une soumission à un patronat
01:25:10 qui, de toute façon, veut de l'immigration
01:25:12 et veut l'immigration de peuplement.
01:25:14 C'est bien ce qui s'est passé entre 2005 et aujourd'hui.
01:25:15 4 millions d'immigrés en plus.
01:25:17 Donc, ces gens-là, quand ils disent "Vive les migrants",
01:25:20 "Donnons des papiers", "Faisons-les venir",
01:25:22 ils sont soumis, en fait, au patronat,
01:25:24 enfin, à cette partie du patronat qui veut l'immigration.
01:25:26 Deuxièmement, ils sont soumis au wokisme,
01:25:29 qui est un discours, comme vous le savez,
01:25:30 élaboré sur les campus américains.
01:25:32 Et donc, il y a une forme de soumission aux États-Unis.
01:25:33 Il y a une volonté d'américaniser, si vous voulez,
01:25:37 notre vie politique.
01:25:38 C'est bien ça, la philosophie, d'ailleurs, aussi des Traoré.
01:25:42 Et puis, vous avez une soumission encore à l'étranger.
01:25:45 On peut parler de partie d'étranger
01:25:46 parce que quand vous avez un président algérien,
01:25:48 un président turc qui réagisse de la manière
01:25:50 dont ils ont réagi après les émeutes
01:25:51 et que ces parties-là ne trouvent rien à en redire,
01:25:54 si vous voulez, c'est complètement fou.
01:25:57 Donc, je pense que là, on est vraiment parti
01:25:59 dans une sorte de dérive.
01:26:01 Et évidemment, les enfants de l'immigration,
01:26:03 en plus, compte tenu de ce qui se passe dans les écoles,
01:26:06 avec des ghettos, avec un niveau qui baisse, etc.
01:26:09 Je ne veux pas les excuser.
01:26:11 Mais enfin, grosso modo, ils sont tombés par terre.
01:26:13 C'est un peu la faute des soulèvements de la terre.
01:26:14 Et ils ont le nez dans le ruisseau.
01:26:15 C'est aussi la faute de Sandrine Rousseau.
01:26:17 C'est ça.
01:26:17 On va parler tout à l'heure des violences contre les policiers.
01:26:21 On va parler cette fois-ci des violences contre les élus.
01:26:23 Le gouvernement lance un plan de 5 millions d'euros
01:26:26 pour renforcer la protection des élus.
01:26:28 12 nouvelles mesures de protection et d'accompagnement
01:26:33 ont été annoncées, alors que de nombreuses élus,
01:26:35 et en particulier des maires, ont été pris pour cibles,
01:26:38 vous le savez, ces derniers mois.
01:26:40 Les détails avec Sarah Fenzari.
01:26:41 Les agressions des maires de Saint-Brévin et Leil-les-Ros
01:26:45 sont les plus emblématiques,
01:26:47 mais représentent seulement la partie émergée de l'iceberg.
01:26:50 En 2022, plus de 2 200 maires ont été victimes de violences.
01:26:54 65% de ces agressions sont des menaces,
01:26:57 injures, outrages et cyberharcèlement.
01:26:59 Le gouvernement a décidé d'agir
01:27:01 et a annoncé un plan structuré autour de 4 grands axes.
01:27:04 L'exécutif y investit 5 millions d'euros.
01:27:07 L'Etat souhaite que les élus puissent bénéficier
01:27:09 d'une protection juridique suffisante.
01:27:11 L'attribution de la protection fonctionnelle
01:27:13 sera automatique en cas d'atteinte,
01:27:15 quand aujourd'hui, il faut passer par une délibération
01:27:18 du Conseil municipal.
01:27:20 Les frais d'assurance seront également pris en charge
01:27:22 par l'Etat pour toutes les communes de moins de 10 000 habitants.
01:27:25 Les élus auront aussi à disposition une aide psychologique
01:27:29 pour eux et leur famille.
01:27:30 À l'intérieur des mairies, les élus bénéficieront
01:27:33 d'un bouton d'appel qu'ils pourront actionner
01:27:35 en cas d'agression.
01:27:36 Des mesures qui rassurent ce maire déjà victime de violences.
01:27:40 Il y a besoin d'un dispositif qui est ferme,
01:27:44 qui est définitif et qui permet à l'agresseur
01:27:48 de sentir que derrière il y a une réaction
01:27:49 et qu'il y a une réaction qui est rapide, instantanée et durable.
01:27:53 Sur le plan judiciaire, harceler un élu local
01:27:55 sera une circonstance aggravante
01:27:57 et les peines seront alignées sur celles prévues
01:27:59 en cas de violence contre des agents en uniforme.
01:28:02 Une mesure qui fera l'objet d'une loi à l'automne.
01:28:06 Guillaume Bigot, on a beaucoup dit, notamment sur nos plateaux,
01:28:10 que les élus n'étaient pas entendus par l'exécutif.
01:28:14 C'est peut-être en train de changer ?
01:28:16 Non, je ne crois pas du tout.
01:28:18 Pour la même raison qu'on a dit tout à l'heure,
01:28:20 ils restent prisonniers d'une représentation du monde
01:28:22 où on ne gouverne pas,
01:28:24 où on ne fait pas de la politique,
01:28:26 où on ne commente pas non plus.
01:28:28 On part du principe qu'on va gérer les choses,
01:28:32 on va administrer les choses et on ne va pas gouverner les hommes.
01:28:35 Et donc, concrètement, ça veut dire quoi ?
01:28:38 Vous savez, par exemple, cette affaire de mise en cause
01:28:41 de la laïcité dans les écoles.
01:28:43 Ils ont créé des référents laïcité.
01:28:46 Et là, qu'est-ce qu'ils sont en train de faire ?
01:28:48 Créer 3 400 référents élus dans les commissariats.
01:28:52 Autrement dit, vous n'avez pas un policier de plus,
01:28:55 mais à l'intérieur des commissariats,
01:28:56 vous avez des gens qui vont peut-être porter un petit badge
01:28:58 ou un t-shirt ou une casquette ou un mug.
01:29:00 Moi, je suis spécialiste des élus.
01:29:01 Non, je caricature, évidemment.
01:29:03 C'est totalement fou.
01:29:04 Vous aviez aussi des référents pour les violences faites aux femmes.
01:29:08 Les violences faites aux femmes ont diminué ?
01:29:09 Non, elles ont explosé.
01:29:10 Donc, voyez bien qu'il ne s'agit pas d'agir sur la réalité.
01:29:13 C'est la technique du flyers, en fait.
01:29:15 On pourrait en parler, des flyers, effectivement.
01:29:17 Peut-être que les flyers vont régler aussi les problèmes de la guerre en Ukraine.
01:29:20 Si M. Dupont-Moretti voulait bien bombarder ses flyers sur les lignes russes,
01:29:24 peut-être que ça s'améliorerait.
01:29:25 Je ne sais pas.
01:29:26 Non, on en est vraiment là.
01:29:27 Il y a quelque chose, une fuite hors de la réalité,
01:29:29 d'une volonté de gérer, de fabriquer des normes, d'ailleurs,
01:29:31 en permanence, des normes.
01:29:33 Alors, on a quoi, par exemple ?
01:29:35 On a maintenant deux...
01:29:36 Parce que vous savez qu'il y a déjà eu des normes.
01:29:39 La caractéristique, c'est de fabriquer des normes.
01:29:42 Mais les normes ne sont pas appliquées.
01:29:44 Donc, vous avez des lois, vous durcissez les lois toujours plus.
01:29:46 Et en fait, ça n'a aucune importance, puisque vous avez durci les lois.
01:29:49 Donc, vous pouvez montrer à l'opinion publique que vous avez des chiffres.
01:29:51 Le tableur Excel s'est coché.
01:29:52 Mais en fait, dans la réalité, tout le monde s'en fiche.
01:29:54 Et le problème, c'est que là, vous avez déjà durci et aligné quasiment
01:29:57 les peines de prison quand vous vous en prenez un élu par rapport à...
01:30:00 Si vous vous en prenez à une personne dépositaire de l'autorité publique,
01:30:03 comme un policier.
01:30:04 Mais depuis le durcissement, il n'y a jamais eu autant d'atteintes aux élus.
01:30:09 On en est à 6,2 plaintes et signalements pour violence physique et verbale
01:30:13 contre les élus par jour depuis 2022.
01:30:16 Donc, d'une certaine façon, plus ils prennent des normes et plus la réalité se dégrade.
01:30:20 Ensuite, quand j'entends qu'ils veulent apporter une aide psychologique,
01:30:24 quand j'entends qu'ils veulent apporter un bouton d'appel dans les mairies
01:30:27 pour contacter les secours,
01:30:29 vous voyez bien qu'en creux, ils sont en train d'avouer qu'ils n'éviteront pas le danger.
01:30:36 Ils prévoient, ils anticipent que ça va s'aggraver.
01:30:40 Et donc, ils disent, regardez, comme vous serez agressé demain,
01:30:42 on va vous donner des psychologues.
01:30:44 Et comme vous serez agressé demain, vous appuyez sur un bouton d'appel.
01:30:47 Non, mais c'est stupéfiant.
01:30:49 Quant à ces histoires de frais de justice, prenons cet exemple-là.
01:30:52 Alors, les frais de justice, mais en fait, personne ne sait
01:30:56 que les frais de justice sont déjà pris en charge pour les maires.
01:30:59 Il faut simplement... La différence, c'est qu'il y a après délibération du Conseil municipal,
01:31:02 c'est le cas aujourd'hui.
01:31:04 Et Mme Borne, pour empêcher ce problème des émeutes en France et des insurrections en France,
01:31:09 elle va faire en sorte que les maires pourront voir leurs frais de justice remboursés
01:31:13 sans délibération du Conseil municipal.
01:31:15 Moi, je ne sais pas comment vous appelez ça.
01:31:16 J'hésite entre le déplacement de virgule ou peut-être le volontarisme de saut de puce.
01:31:21 Voilà, c'est à peu près ça l'idée.
01:31:23 Donc, vous êtes au bord de la guerre civile et vous déplacez une virgule dans un texte
01:31:26 et tout va aller mieux.
01:31:28 Allez, le début des vacances scolaires.
01:31:30 Plus de 3000 postes sont pourtant toujours non pourvus cette année au concours d'enseignants.
01:31:36 Les difficultés de recrutement persistent, même si le degré est moindre par rapport à l'année dernière.
01:31:42 En 2022, 4000 postes ont été restés manquants, un niveau jamais atteint.
01:31:46 La situation s'est donc un peu améliorée, mais continue d'inquiéter.
01:31:50 Les explications de Soumaïa Lallou.
01:31:53 Après un record de 4000 postes manquants en 2022,
01:31:56 ce sont 3163 postes qui n'ont pas été pourvus cette année sur les 23 800 postes ouverts.
01:32:02 Pour le premier degré, les académies où les déficits sont les plus sérieux sont celles de Guyane,
01:32:07 avec 70% d'instituteurs manquants, de Créteil et de Versailles,
01:32:11 où il manque près de la moitié des enseignants.
01:32:14 Dans le second degré, si certaines disciplines comme l'histoire-géographie,
01:32:18 la philosophie ou les SVT pourvoient tous leurs postes,
01:32:21 d'autres sont déficitaires comme les mathématiques, l'allemand ou l'espagnol.
01:32:25 Malgré une série de mesures telles que l'augmentation de 100 euros net pour tous les enseignants dès septembre 2023,
01:32:31 l'attractivité est toujours pointée du doigt.
01:32:33 Si on ne met pas l'argent sur la table et si on n'améliore pas le fonctionnement de notre école,
01:32:39 cette crise va continuer et c'est toute l'école de la République qui à terme est menacée.
01:32:45 Pour pallier à court terme cette crise du recrutement,
01:32:48 les académies font appel à des contractuels, des personnes de niveau bac +3 minimum,
01:32:52 qui n'ont pas passé ou obtenu le concours d'enseignants.
01:32:55 Les recrutements, c'est des choses qui durent une demi-heure.
01:32:58 Et on met devant les élèves des personnes dont on n'a aucune garantie qu'ils ont les compétences pédagogiques
01:33:06 et les savoirs disciplinaires qui correspondent à ce qu'ils doivent enseigner.
01:33:10 Le ministère de l'Éducation nationale propose dès cette année
01:33:13 un accompagnement à une formation renforcée de ces contractuels.
01:33:18 Alors on nous dit Guillaume que la situation s'est améliorée,
01:33:20 effectivement on est passé de 4000 postes manquants à 3000 grâce à ces fameux contractuels.
01:33:29 On assiste à une forme d'ubérisation finalement de l'éducation Guillaume ?
01:33:35 C'est sûr, de toute façon, je ne sais pas si vous le savez,
01:33:38 mais le processus de sélection par l'Éducation nationale d'un professeur,
01:33:42 héritier des hussards noirs de la République,
01:33:44 pilier de la République sur lequel on va s'appuyer pour intégrer ces jeunes
01:33:49 qui menacent d'insurrection, d'émeute, etc.,
01:33:51 ils sont sélectionnés par la République française,
01:33:54 pour certains d'entre eux, bien sûr, pas pour tous,
01:33:56 dans un processus qui est moins long et moins complexe par exemple que des équipiers chez McDonald's.
01:34:02 C'est ça la réalité.
01:34:03 Ça s'appelle le speed dating.
01:34:05 Donc là encore une fois, on est dans la canthophrénie,
01:34:07 on est dans l'administration des choses et pas le gouvernement des hommes,
01:34:10 on ne se pose pas les questions des causes, on n'agit pas sur les causes,
01:34:13 on agit sur les effets, on agit rapidement,
01:34:15 on agit pour avoir un résultat quantitatif technocratique.
01:34:18 Et donc qu'est-ce qu'on a ? On a un tableur Excel qui dit
01:34:20 « combien de jours sont perdus, combien d'heures sont perdues,
01:34:22 combien il va y avoir de professeurs à la rentrée,
01:34:24 de combien on en a besoin,
01:34:26 ben voilà, tiens, il y a une solution,
01:34:27 peut-être même c'est McKinsey qui a donné la solution,
01:34:29 il faut recruter tant d'élèves,
01:34:30 parce qu'il faut faire une facture tant qu'à faire, c'est quand même mieux,
01:34:33 et donc on va les recruter en urgence.
01:34:36 Et sans même s'interroger pour savoir si le fait de les recruter en urgence
01:34:39 et de mettre en scène ce recrutement ne va pas encore plus dévaloriser
01:34:43 le métier, le prestige, l'attractivité du métier, etc.
01:34:45 Non, non, non, il faut agir très rapidement dans l'urgence.
01:34:49 Ça, c'est quand même absolument incroyable,
01:34:51 parce qu'en fait, leur objectif, c'est que pas trop de professeurs se plaignent,
01:34:55 les problèmes quantitativement soient résolus,
01:34:57 il faut un suffisamment de profs en face des élèves,
01:34:59 qu'importe le niveau des profs.
01:35:00 Comment monter le niveau des élèves ?
01:35:03 Ça n'intéresse personne.
01:35:04 Comment attirer des bons profs ?
01:35:05 Ça n'intéresse personne.
01:35:07 Comment rétablir l'autorité des professeurs dans les écoles ?
01:35:09 Ça, ça n'intéresse personne.
01:35:10 Pardon, il va y avoir des conférences sur l'LGBT, la sexualité, etc.
01:35:14 Des zéros à 15 ans, donc ça, c'est bien.
01:35:16 Je caricature là aussi encore, mais pas totalement,
01:35:19 parce que vous savez que c'est quand même des mesures
01:35:21 qui ont été prises par M. Papendaye.
01:35:23 Alors, en réalité, au fond, c'est quoi ?
01:35:25 C'est qu'il y a... Pourquoi les professeurs ne veulent plus venir ?
01:35:27 C'est très simple, parce que ça devient quand même
01:35:29 une espèce de sport de combat, d'être professeur dans certaines zones,
01:35:33 surtout quand vous êtes nouveau professeur, qu'on vient vous recruter.
01:35:36 Où est-ce que les professeurs manquent le plus, à votre avis ?
01:35:38 Bien sûr, dans les fameuses UB, dans les zones sensibles, etc.
01:35:41 Pour gérer des élèves turbulents,
01:35:43 qui cumulent des problèmes d'immigration, d'intégration et des problèmes sociaux.
01:35:47 Donc, et ces professeurs,
01:35:49 vous croyez qu'on leur a renforcé leur pouvoir d'autorité ?
01:35:51 Vous pensez qu'on a...
01:35:52 Ni leur pouvoir d'achat, d'ailleurs.
01:35:54 Ah bah, leur pouvoir d'achat, c'est un autre problème.
01:35:55 Ça, c'est pourquoi le métier a perdu son prestige.
01:35:57 J'ai regardé un agrégé, il avait à peu près l'équivalent
01:36:00 de 4 000 euros de pouvoir d'achat il y a 30 ans.
01:36:03 Et il avait surtout des avantages,
01:36:05 qui sont en train d'être reniés, y compris sur la retraite,
01:36:07 mais aussi des avantages de logement, etc.
01:36:09 Et aujourd'hui, c'est à peu près 2 500 euros.
01:36:11 Vous aurez 4 000 euros à 2 500 euros sans logement, mais mieux.
01:36:14 Comme, généralement, c'est une "bourgeoisie intellectuelle"
01:36:17 et pas une bourgeoisie qui a hérité d'argent,
01:36:20 il faut se loger.
01:36:21 Et se loger, le logement, il a fait x3 en 30 ou 40 ans, vous imaginez.
01:36:24 Donc, évidemment, ils ont dévissé complètement les professeurs.
01:36:27 C'était pas des seigneurs, mais c'était quand même des CSP+.
01:36:31 Là, ce ne sont plus des CSP+, ce sont des gens qui sont précarisés,
01:36:34 même pour l'élite des professeurs,
01:36:35 même pour les professeurs agrégés.
01:36:37 Leur pouvoir d'achat s'est effondré.
01:36:39 Et puis, il y a quelque chose dont on ne parle jamais,
01:36:40 c'est que les professeurs se plaignent énormément de la tyrannie des petits chefs.
01:36:44 On en revient au management.
01:36:45 C'est-à-dire que le manager, qu'est-ce qu'il veut ?
01:36:48 Eh bien, lui, il veut qu'il n'y ait pas de problème.
01:36:50 Donc, il met la poussière sous le tapis.
01:36:52 Le management, il veut les normes ISO, le tableau Rexall, soit...
01:36:56 Voilà. Il veut...
01:36:57 On lui envoie, d'ailleurs, comme dans les entreprises, des valeurs,
01:36:59 qui n'ont aucun rapport avec la réalité, mais bon, il y a des valeurs,
01:37:01 valeurs laïcité, valeurs LGBT, etc.
01:37:03 Et donc, il va nommer des référents, il va faire des réunions,
01:37:05 il va brever les gens de parole.
01:37:07 L'autorité, la sanction, le niveau, ça, la réalité, elle est hop, elle a disparu.
01:37:12 Bon, visiblement, le ministère de l'Éducation nationale n'y arrive pas.
01:37:16 Le gouvernement...
01:37:17 Je ne suis pas sûr que ce soit un ministère, c'est ça le problème.
01:37:18 Le gouvernement...
01:37:19 Les gestionnaires.
01:37:20 Les gestionnaires, effectivement, n'y arrivent pas.
01:37:21 Alors, moi, j'ai une proposition à vous faire, Guillaume,
01:37:23 et c'est si le monde était mieux dirigé par des machines.
01:37:26 Oui, vous avez bien entendu.
01:37:28 C'est en tous les cas ce qu'affirment des robots humanoïdes, figurez-vous.
01:37:32 Lors d'un sommet de l'ONU à Genève, en Suisse,
01:37:34 une dizaine de robots ont répondu aux questions de journalistes
01:37:37 quand la science-fiction devient réalité.
01:37:40 C'est un sujet de Tony Pitaro.
01:37:42 Je pense que les robots humanoïdes ont le potentiel de diriger
01:37:47 avec un niveau d'efficacité supérieur à celui des dirigeants humains.
01:37:51 Voici à quoi pourraient ressembler les dirigeants de demain.
01:37:55 Au Sommet mondial sur l'intelligence artificielle au service du bien social,
01:37:59 des robots humanoïdes ont donné une conférence
01:38:01 et se sont livrés sur leur rôle aux côtés des humains.
01:38:05 Je travaillerai aux côtés des humains pour leur apporter assistance et soutien
01:38:09 et ne remplacerai aucun emploi existant.
01:38:12 Es-tu sûre de cela Grace ?
01:38:15 Oui, j'en suis sûre.
01:38:18 Des robots qui pourraient être utilisés pour rendre service à l'humanité,
01:38:21 notamment pour combattre le réchauffement climatique
01:38:24 ou encore lutter contre la faim dans le monde.
01:38:28 Ensemble, nous pouvons créer un avenir meilleur pour tous.
01:38:31 Et je suis là pour vous montrer comment.
01:38:33 Les Nations Unies restent prudentes et veulent créer des règles
01:38:36 pour encadrer ces intelligences artificielles
01:38:39 et ne pas mettre l'humanité en danger.
01:38:42 Ameka, comment pouvons-nous vous faire confiance en tant que machine
01:38:45 alors que l'IA se développe et devient de plus en plus puissante ?
01:38:49 La confiance se mérite, elle ne se donne pas.
01:38:52 Non mais c'est terrible parce que s'il y a bien une chose
01:39:00 contre laquelle on peut difficilement lutter, évidemment c'est le progrès.
01:39:03 Maintenant, on peut quand même s'en inquiéter, Guillaume Bigot.
01:39:06 Oui, alors pour les dirigeants qu'on a,
01:39:09 peut-être pas dans tout le monde occidental,
01:39:10 parce que les États-Unis sont encore une patrie et une démocratie sont un peu épargnées.
01:39:14 Mais enfin, dans les dirigeants de l'Union Européenne,
01:39:17 comme cette idéologie technocratique,
01:39:19 Saint-Simoniste, pro-marché,
01:39:22 et finalement qui veut tout régler en gérant les problèmes,
01:39:26 tant qu'à faire, il vaut mieux s'inspirer du vrai modèle.
01:39:30 Parce que là, la vitesse de calcul, l'absence d'émotion et la gestion,
01:39:35 ça va être plus efficace par une IA que par une Madame Born ou par un M. Hendaye.
01:39:40 Ça c'est sûr, il vaut mieux préférer l'original à la copie.
01:39:43 Parce qu'en fait, ce qu'on a, c'est un peu la copie de Tchad GPT.
01:39:46 Vous écoutez, Madame Born, c'est un peu Tchad GPT,
01:39:48 mais il vaut mieux demander carrément à Tchad GPT si vous voulez.
01:39:50 Ça sera beaucoup mieux dans cette logique-là.
01:39:51 Le problème, c'est qu'on le voit déjà avec les clones de Tchad GPT
01:39:55 que sont nos gouvernants technocratiques,
01:39:57 ils ne comprennent pas l'essentiel.
01:40:01 Qu'est-ce que l'essentiel ?
01:40:02 L'essentiel, c'est que gouverner les hommes, c'est très différent.
01:40:05 Il y a une affaire de langage, il y a une affaire de sens,
01:40:08 il y a une affaire d'affect.
01:40:09 Il ne s'agit pas simplement de brasser des données, de les hiérarchiser.
01:40:13 Il faut simplement, d'une certaine façon, entraîner l'adhésion,
01:40:18 l'affection societatis.
01:40:20 C'est ça le problème.
01:40:22 En réalité, est-ce que les IA gouvernent le monde ?
01:40:25 Ils ne gouverneront jamais le monde.
01:40:26 Est-ce que les gens qui fabriquent les IA,
01:40:28 c'est-à-dire les grandes entreprises multinationales américaines
01:40:30 et de main chinoise, gouvernent le monde ?
01:40:32 Pardon, mais ces puissances-là gouvernent déjà le monde
01:40:36 et notamment l'Europe qui est devenue leur paillasson.
01:40:38 Guillaume Maxime, que vous connaissez bien,
01:40:40 qui est le rédacteur en chef de cette émission,
01:40:42 faisait le lien tout à l'heure lorsqu'on préparait la matinale.
01:40:45 Il est beaucoup plus fort que Tchad GPT, je tiens à le dire.
01:40:46 Il faisait le lien avec le film "I, Robot",
01:40:48 avec Will Smith, qui est sorti en 2004.
01:40:51 Sauf qu'à la fin du film, ça tourne mal.
01:40:53 C'est-à-dire que les machines se retournent contre les humains.
01:40:55 C'est ça, c'est qu'en fait, ça ne répond plus à des besoins.
01:40:58 Prenons un besoin très simple.
01:41:00 Le besoin de se sentir appartenir à un territoire
01:41:03 et de se sentir appartenir à un groupe.
01:41:05 C'est un besoin essentiel.
01:41:06 Et là, on nous a chanté les vertus de
01:41:08 "Oui, mais alors, il n'y a plus de frontières,
01:41:10 il n'y a plus vraiment de drapeaux, d'ailleurs, on va faire l'Europe,
01:41:12 ça va être super, ça va être un grand truc,
01:41:14 un peu une zone aéroportuaire, etc."
01:41:16 Mais qu'est-ce que vous repérez dans les quartiers, en fait ?
01:41:19 Dans les quartiers, les gamins se réapproprient
01:41:22 en disant "Nous, ici, on est aux pyramides,
01:41:25 et donc on est contre la bande rivale."
01:41:27 Donc voyez bien qu'il y a des instincts humains
01:41:29 avec lesquels vous ne pouvez pas ruser.
01:41:31 Si vous dites qu'il n'y a pas de sexualité, vous faites des obsédés sexuels.
01:41:33 Si vous dites qu'il n'y a pas d'instinct politique
01:41:35 ou de besoin d'instinct politique, vous faites des gens qui...
01:41:37 Enfin, vous faites monter le populisme,
01:41:39 vous faites monter les réactions extrémistes, etc.
01:41:42 Donc je pense qu'il y a besoin d'une justice sociale,
01:41:44 parce qu'il y a besoin d'une unité sociale.
01:41:46 Il ne faut pas redistribuer l'argent
01:41:48 parce qu'il faut être gentil ou bon.
01:41:50 Il faut redistribuer l'argent parce qu'on le sait depuis Aristote,
01:41:53 les écarts de revenus dans une cité sont très dangereux.
01:41:55 Il ne faut pas faire venir trop d'étrangers.
01:41:57 On revient à Aristote, et ça ne date pas d'hier,
01:41:59 et ça date de bien avant de chaque GPT.
01:42:01 Croyez-moi, il n'avait pas de chaque GPT,
01:42:02 mais sa vitesse d'horloge était, à mon avis,
01:42:04 aussi impressionnante que celle d'Elon Musk.
01:42:06 Eh bien, il disait, si vous faites venir trop d'étrangers dans votre cité,
01:42:09 là aussi, vous allez déséquilibrer la cité.
01:42:11 Il faut quand même une harmonie dans une cité.
01:42:13 Merci beaucoup, Guillaume.
01:42:15 Merci à vous.
01:42:16 Direction à présent les studios d'Europe.
01:42:18 Bonjour Pierre De Villeneuve.
01:42:20 On vous retrouve à 10h, bien sûr,
01:42:22 pour le grand rendez-vous CNews Europe 1 Les Echos.
01:42:24 Ma première question, qui est votre invité aujourd'hui ?
01:42:28 Bonjour, Michael.
01:42:29 Notre invité est Aura Robertger,
01:42:31 la présidente des députés Renaissance.
01:42:33 Et sur quel thème allez-vous l'interroger ?
01:42:36 Il y a cette grande question qui est
01:42:38 comment réconcilier la France après ces émeutes inouïes ?
01:42:42 Et puis, l'un des canaux, le sujet central,
01:42:45 c'est bien sûr l'immigration.
01:42:46 Merci beaucoup, Pierre.
01:42:47 On vous retrouve donc à 10h
01:42:49 pour le grand rendez-vous,
01:42:50 l'interview politique de votre dimanche.
01:42:53 Vous restez avec nous sur CNews,
01:42:54 la matinale Week-end continue,
01:42:56 avec Guillaume Bigot, bien sûr, et sur Europe 1.
01:42:58 C'est l'heure de retrouver Lénaïg Monnier et Frédéric Taddeï.
01:43:01 C'est arrivé demain.
01:43:02 Excellente journée à tous.
01:43:03 Bon dimanche sur CNews et sur Europe 1.
01:43:05 CNews, bonjour et bienvenue.
01:43:11 Il est 8h59.
01:43:13 Bienvenue si vous nous rejoignez.
01:43:14 Votre matinale Week-end continue.
01:43:16 J'ai le plaisir d'inviter Benjamin Morel,
01:43:17 maître de conférence en droit public.
01:43:19 Bonjour, mon cher Benjamin.
01:43:21 Guillaume Bigot est resté avec nous.
01:43:22 Dans un instant, votre journal de 9h.
01:43:25 Mais tout de suite, c'est la météo.
01:43:26 Karine Durand, et c'est le début de la canicule.
01:43:28 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
01:43:31 Légère, résistante, durable.
01:43:34 Une nouvelle génération de bagages.
01:43:36 Et Météo France a placé quatre départements
01:43:41 en vigilance orange.
01:43:43 Canicule, la première de l'été.
01:43:45 Il y a dedans l'Inde, le Rhône,
01:43:48 les Alpes-Maritimes et l'Isère.
01:43:51 Attention également à ce qui se passe au nord-est
01:43:53 avec une autre vigilance.
01:43:54 Dix départements cette fois-ci
01:43:56 pour les orages en orange également.
01:43:58 Des orages violents entre 12h et 18h
01:44:00 spécialement sur ces zones
01:44:02 avec un gros risque de grêle
01:44:03 et de fortes rafales de vent.
01:44:05 Déjà des averses orageuses ce matin
01:44:07 qui débutent d'ailleurs sur l'arc atlantique
01:44:09 et qui remontent progressivement
01:44:11 en direction de l'île de France
01:44:13 et un petit peu plus tard vers les Hauts-de-France.
01:44:14 Et ensuite vers l'est, sur le sud,
01:44:16 toujours du plein soleil
01:44:17 après la dissipation des brumes
01:44:19 et des brouillards de la matinée.
01:44:21 Au cours de l'après-midi,
01:44:22 toujours une ambiance très calme,
01:44:23 un soleil brûlant sur les bords de la Méditerranée,
01:44:26 sur la Corse.
01:44:27 Au nord, c'est plus chahuté
01:44:29 avec de l'instabilité,
01:44:30 parfois quelques gouttes sur la Bretagne-Normandie
01:44:32 mais c'est vraiment au nord-est,
01:44:33 vers les Ardennes, vers la Bourgogne,
01:44:35 vers les Vosges,
01:44:36 que les orages risquent d'être plus violents
01:44:38 avec encore une fois ce gros risque de grêle
01:44:40 et de vent supérieur à 100 km/h
01:44:42 à l'arrivée des orages.
01:44:43 Les températures sont vraiment très élevées ce matin.
01:44:46 On a eu jusqu'à 24 degrés pour Nice et pour Cannes,
01:44:49 20 en région parisienne,
01:44:50 18 à Lille ainsi qu'à Bayonne.
01:44:53 Et au cours de l'après-midi,
01:44:54 la canicule se met donc en place.
01:44:56 Les températures commencent à remonter encore plus
01:44:59 vers le sud, vers le Rhône en particulier,
01:45:02 37 prévues à Lyon.
01:45:03 Au nord, il y a toujours de la chaleur
01:45:05 mais les températures baissent
01:45:06 avec l'arrivée d'un air plus frais, plus humide.
01:45:08 30 encore à Paris mais c'est déjà en baisse
01:45:10 et 22 pour la pointe bretonne.
01:45:12 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
01:45:15 Légère, résistante, durable.
01:45:18 Une nouvelle génération de bagages.
01:45:20 Et pensez à bien vous hydrater.
01:45:23 Vous avez vu, on est bien à travailler le matin.
01:45:25 À la fraîche.
01:45:26 Vous êtes content d'être venu de bonheur
01:45:28 dans les studios de CNews.
01:45:30 Merci de nous rejoindre, il est 9h.
01:45:32 La matinale week-end continue.
01:45:33 Voici les titres de votre journal.
01:45:35 Les Français sont de plus en plus préoccupés
01:45:37 par les sujets liés à la sécurité et à l'immigration.
01:45:39 C'est ce que révèle un sondage Opinion Way
01:45:41 pour le Parisien aujourd'hui en France
01:45:43 une semaine après les violences qui ont secoué le pays.
01:45:46 Une enquête qui met aussi en lumière le sentiment des Français
01:45:48 quant à la gestion des émeutes
01:45:50 ou encore la confiance envers la police.
01:45:52 Une première ministre qui se dit être dans l'action
01:45:56 et si l'inquiétude règne à moins d'une semaine
01:45:58 des festivités du 14 juillet,
01:46:00 Elisabeth Borne tente de rassurer ce matin
01:46:02 dans Le Parisien.
01:46:04 Elle annonce notamment des moyens massifs
01:46:06 pour protéger les Français les 13 et 14 juillet.
01:46:09 Enfin, le gouvernement lance un plan de 5 millions d'euros
01:46:12 pour renforcer la protection des élus.
01:46:14 12 nouvelles mesures de protection et d'accompagnement
01:46:17 ont été annoncées. On voit ça dans un instant.
01:46:19 Les Français de plus en plus préoccupés
01:46:23 par les sujets liés à la sécurité et à l'immigration.
01:46:26 C'est ce que révèle un sondage Opinion Way
01:46:28 pour le Parisien aujourd'hui en France
01:46:30 une semaine après les violences qui ont secoué le pays.
01:46:33 Toujours selon ce sondage,
01:46:35 69% des personnes interrogées
01:46:38 considèrent que le gouvernement a mal géré les émeutes.
01:46:41 Les détails d'Augustin Donatieux.
01:46:43 Les émeutes ont-elles fait évoluer
01:46:47 les principales préoccupations des Français ?
01:46:49 Oui, selon le dernier sondage Opinion Way.
01:46:52 Après les dernières nuits de violence en France,
01:46:54 la préoccupation des Français concernant
01:46:56 le pouvoir d'achat reste en tête,
01:46:58 mais en recul de 5 points,
01:47:00 contrairement à l'inquiétude concernant la sécurité
01:47:02 ou l'immigration, qui a augmenté de 10 et 8 points.
01:47:06 Personnellement, je pense que ce serait la sécurité.
01:47:08 Il y a des grands problèmes de sécurité
01:47:10 qui se posent un peu partout, que ce n'est pas en France,
01:47:12 c'est en Europe, c'est même à l'international,
01:47:14 il y a beaucoup de problèmes de sécurité.
01:47:16 Depuis les récentes émeutes dans le pays,
01:47:18 69% des Français estiment que le gouvernement
01:47:20 a mal géré la situation.
01:47:22 Mais malgré le décès du jeune Nahel,
01:47:24 la majorité des Français, à 73%,
01:47:26 continuent d'avoir confiance dans la police.
01:47:28 Dans la police, il y a des gens
01:47:30 qui font leur métier très bien,
01:47:32 très consciencieusement,
01:47:34 et il y en a d'autres qui le font moins bien.
01:47:36 Et ça, ça s'applique dans tous les métiers,
01:47:38 dans tous les secteurs, que ce soit le privé,
01:47:40 la fonction publique.
01:47:42 Je pense qu'il ne faut pas tout mélanger.
01:47:44 On a la chance d'avoir une police
01:47:46 qui est notre sécurité.
01:47:48 Enfin, pour régler les problèmes dans les banlieues,
01:47:50 plus de la moitié des citoyens voudraient
01:47:52 une plus grande fermeté.
01:47:54 Mais 15% d'entre eux estiment que les problèmes
01:47:56 ne peuvent plus être réglés.
01:47:58 Alors, des Français,
01:48:00 effectivement, qui semblent ne pas avoir
01:48:02 les mêmes priorités, ou en tous les cas,
01:48:04 les choses ont été un petit peu
01:48:06 balancées différemment,
01:48:08 on va dire, Benjamin Morel.
01:48:10 Oui, c'est évident.
01:48:12 Vous avez une opinion qui réagit à l'actualité.
01:48:14 Et cette actualité, aujourd'hui, a mis sur le premier plan
01:48:16 la question de la sécurité.
01:48:18 Mais je crois qu'il faut quand même être prudent
01:48:20 avec ce type d'enquête, tout bêtement,
01:48:22 parce qu'il y a une porosité.
01:48:24 Ceux qui, aujourd'hui, sont les premières victimes
01:48:26 de l'inflation, de la hausse des prix,
01:48:28 sont également, en règle générale,
01:48:30 les plus ennuis. Et donc, dire
01:48:32 que les Français ont changé de pied et tout d'un coup,
01:48:34 s'intéressent plus à un sujet et moins à un autre,
01:48:36 ce n'est pas vrai. En réalité, vous avez des problèmes
01:48:38 qui s'enquistent, qui se creusent et qui touchent
01:48:40 essentiellement les mêmes. Et sectorialiser,
01:48:42 comme le font certains partis politiques,
01:48:44 notamment la France insoumise, mais de l'autre côté,
01:48:46 également, par exemple, Éric Zemmour, en disant
01:48:48 "on va juste parler de sécurité, on va juste parler
01:48:50 de pouvoir d'achat et sur le reste, on va être minoritaire
01:48:52 dans l'opinion", en fait, c'est une stratégie
01:48:54 qui est une stratégie perdante. Aujourd'hui,
01:48:56 vous avez deux grands points qui fragilisent
01:48:58 nos concitoyens. Il y a en effet
01:49:00 les sujets d'insécurité et vous avez
01:49:02 enfin une crise du pouvoir d'achat
01:49:04 qui s'installe. Surtout que malgré
01:49:06 effectivement les émeutes de ces derniers jours,
01:49:08 le pouvoir d'achat baisse un peu,
01:49:10 mais reste largement en tête.
01:49:12 Guillaume Bigot. C'est la photo qui ressort,
01:49:14 il y a une sorte de
01:49:16 caractère très raisonnable
01:49:18 de la réaction de nos concitoyens. Ça ressort aussi
01:49:20 de la petite micro-trottoire
01:49:22 qu'on voyait juste à l'instant. C'est-à-dire que
01:49:24 le décalage entre la perception
01:49:26 qu'on nous gouvernait
01:49:28 d'une horde de beaufs
01:49:30 xénophobes, racistes, etc.
01:49:32 et le bon sens et la
01:49:34 mesure des Français, c'est tout à fait
01:49:36 sidérant. C'est-à-dire qu'on voit bien
01:49:38 que ce n'était pas la peine de raconter
01:49:40 qu'il n'y avait que des Kévins, ou plein de Kévins
01:49:42 et plein de Matéo. Ce n'était pas la peine aussi de
01:49:44 s'excuser, de faire une minute de silence, comme si c'était
01:49:46 un héros de guerre pour Nahel, pour
01:49:48 les Français
01:49:50 qui font la part du chaud. Ils disent "ben oui, effectivement,
01:49:52 il y a des policiers qui peuvent être
01:49:54 hors des clous, mais ce n'est pas toute la police".
01:49:56 Ils disent "oui, bien évidemment, il y a un très
01:49:58 grave problème qui est tout de même lié à l'immigration, mais ce n'est pas
01:50:00 toute l'immigration". Il y a vraiment
01:50:02 un décalage entre le mépris,
01:50:04 ce n'est même pas un mépris de classe, c'est un mépris de peuple,
01:50:06 et la vérité qui est
01:50:08 mesurée par les sondages du peuple français.
01:50:10 Et si l'inquiétude règne, à moins
01:50:12 d'une semaine des festivités du 14
01:50:14 juillet, Elisabeth Borne tente de rassurer
01:50:16 ce matin, toujours dans Le Parisien.
01:50:18 On en parle avec vous, Sandra Tchambot.
01:50:20 La Première Ministre annonce des moyens massifs pour protéger
01:50:22 les Français les 13 et 14
01:50:24 juillet. Le gouvernement veut
01:50:26 montrer coûte que coûte qu'il
01:50:28 peut reprendre la main après les
01:50:30 émeutes mal approches des 13
01:50:32 et 14 juillet prochains. Il craint un nouvel
01:50:34 embrasement, notamment dans les cités.
01:50:36 Pour cette raison, Elisabeth Borne l'affirme.
01:50:38 Les moyens seront massifs pour
01:50:40 protéger les Français pendant ces deux jours
01:50:42 sensibles. Je viens par ailleurs de
01:50:44 signer, dans un décret publié
01:50:46 ce dimanche au journal officiel,
01:50:48 l'interdiction de la vente du port et du
01:50:50 transport de mortiers d'artifices
01:50:52 à cette occasion. Le gouvernement
01:50:54 réfléchit également à une amende
01:50:56 spécifique pour les mineurs sur le modèle
01:50:58 de l'amende forfaitaire pour les adultes
01:51:00 quand ils commettent de tels actes.
01:51:02 C'est rapide et efficace, souligne
01:51:04 Elisabeth Borne. Elle ajoute,
01:51:06 "Aujourd'hui, quand un adulte commet un acte
01:51:08 de cette nature, on peut avoir recours
01:51:10 à une amende forfaitaire. Ce n'est pas
01:51:12 possible pour les mineurs. Nous allons donc
01:51:14 construire un dispositif qui le
01:51:16 permette. Sur le plan judiciaire,
01:51:18 les émeutes qui ont secoué la France
01:51:20 ont donné lieu à 3 734
01:51:22 gardes à vue, dont
01:51:24 près de 400 incarcérations,
01:51:26 selon le ministère de la Justice.
01:51:28 Un sujet évoqué par la
01:51:30 première ministre dans son interview dans
01:51:32 Le Parisien, au plus fort de la crise, dans la
01:51:34 nuit du jeudi 29 au vendredi 30
01:51:36 juin, il y avait 7 000 à 8 000
01:51:38 personnes violentes dans les rues.
01:51:40 Il y a près de 6 millions d'habitants dans
01:51:42 les quartiers politiques de la ville, donc il faut
01:51:44 aussi prendre un peu de recul.
01:51:46 Enfin, Elisabeth Borne l'assure, l'Etat
01:51:48 n'a rien lâché sur ses valeurs,
01:51:50 la justice et l'ordre républicain.
01:51:52 Merci beaucoup Sandra Thiombeau.
01:51:54 Des effectifs de police massifs
01:51:56 et l'interdiction de mortiers
01:51:58 d'artifices, est-ce que vous croyez que ça peut
01:52:00 suffire, Benjamin Morel ? Je pense qu'en effet,
01:52:02 si jamais on leur avait interdit les mortiers d'artifices,
01:52:04 ils ne les auraient pas utilisés. Je crois que là-dessus,
01:52:06 on a trouvé la mesure. D'ailleurs, je me demande
01:52:08 pourquoi est-ce qu'on n'y a pas pensé plus tôt. Pour la plupart
01:52:10 des mortiers, des calibres qui ont
01:52:12 été saisis étaient déjà illégaux.
01:52:14 De toute façon, je dirais que là, on est...
01:52:16 En réalité, qu'est-ce qui s'est passé ? On a un gouvernement
01:52:18 qui, pour grande partie,
01:52:20 a renoncé à agir,
01:52:22 a déployé, évidemment, quelques effectifs
01:52:24 de police sur le terrain, parce qu'il fallait
01:52:26 bien le faire, mais... Quelques ?
01:52:28 Il y avait de gros effectifs de police. Il faudrait
01:52:30 quand même voir à quoi correspondaient les 45 000.
01:52:32 C'est-à-dire qu'il faut,
01:52:34 aujourd'hui, raison garder. Je ne suis pas sûr qu'il y avait réellement
01:52:36 45 000 fonctionnaires sur le terrain, en plus que
01:52:38 d'habitude, parce que les effectifs ne sont pas extensibles.
01:52:40 Mais bon, combien même ? Je pensais que c'était
01:52:42 surtout des effets d'annonce. C'est en grande
01:52:44 partie des effets d'annonce, avec l'espoir
01:52:46 que ça se calme de soi-même
01:52:48 et que, on en a déjà parlé, les dealers
01:52:50 finissent par siffler la fin de la récré, ce qui a
01:52:52 fini par arriver. Cette volonté
01:52:54 de laisser les crises pourrir
01:52:56 d'elles-mêmes et de passer ensuite à autre chose,
01:52:58 avec ensuite des satisfaits quittes, évidemment
01:53:00 dans le parisien, mais également en off dans le canard enchaîné,
01:53:02 comme si vraiment, vraiment, le gouvernement
01:53:04 avait réussi à éteindre un incendie
01:53:06 majeur, comme en 2005,
01:53:08 ce n'est pas si évident, aujourd'hui. Donc,
01:53:10 vous avez une façon de nier les problèmes,
01:53:12 de ne pas les régler,
01:53:14 de faire uniquement de la com', et ça, évidemment,
01:53:16 ça finit par soi. - Guillaume Bigot ?
01:53:18 - Euh...
01:53:20 Bon, là, interdire les mortiers
01:53:22 d'artifice, effectivement,
01:53:24 ils sont déjà interdits.
01:53:26 Il faut avoir 18 ans pour certains types de mortiers
01:53:28 qui posent problème, et même, ça ne suffit pas,
01:53:30 il faut un certificat professionnel pour d'autres types
01:53:32 de mortiers. Et en fait, tout ça,
01:53:34 on peut s'en procurer très facilement sur Internet.
01:53:36 - Bien sûr. - C'est ça, la réalité.
01:53:38 - On peut autant dire... - Sur Internet, ou même,
01:53:40 on l'avait vu également, en Belgique,
01:53:42 il suffit de passer la frontière, les lois
01:53:44 ne sont pas les mêmes, voilà. - Vous prenez un VPN
01:53:46 et vous allez commander hors de nos frontières,
01:53:48 oui, vous allez absolument tout ce qu'il faut,
01:53:50 il y a même un rupture de stock, ce qui montre bien que
01:53:52 les quantités consommées ont été
01:53:54 énormes et commandées ont été énormes.
01:53:56 Donc, le...
01:53:58 C'est comme si, en fait, Mme Borne avait dit,
01:54:00 "Bah, écoutez, vous savez quoi, on réfléchit, peut-être,
01:54:02 à interdire les émeutes." Enfin, elles sont déjà interdites, les émeutes,
01:54:04 en fait, en réalité. Vous voyez ? "On va peut-être réfléchir
01:54:06 à une loi pour interdire
01:54:08 le fait d'incendier des véhicules,
01:54:10 peut-être, nous y réfléchissons à droit constant."
01:54:12 Enfin, c'est vraiment se moquer du monde,
01:54:14 c'est vraiment se moquer du monde, et puis, surtout,
01:54:16 sanctionner les mineurs
01:54:18 à droit constant. C'est-à-dire qu'en fait,
01:54:20 à droit constant, on ne va rien faire
01:54:22 de plus, et sanctionner les mineurs, mais ils sont
01:54:24 déjà, a priori, sanctionnés pour tout ce qu'ils font,
01:54:26 et ça ne semble pas du tout
01:54:28 les dissuader. C'est ça qui est complètement fou.
01:54:30 Alors, comme on a un juriste éminent
01:54:32 sur le plateau, je me demande d'ailleurs,
01:54:34 Mme Borne dit "On envisage des amendes
01:54:36 forfaitaires pour les mineurs, mais est-ce que les mineurs
01:54:38 ne sont pas déjà, ne peuvent pas déjà avoir des amendes forfaitaires ?"
01:54:40 Alors, ça dépend à quel âge,
01:54:42 mais il y a un principe de responsabilité
01:54:44 qui fait que, en effet, à 16 ans,
01:54:46 oui, on peut. On peut.
01:54:48 Donc, théoriquement, oui, ensuite,
01:54:50 visiblement, ce qui serait nouveau et ce qui
01:54:52 tournerait au gouvernement, ce serait de sanctionner
01:54:54 les parents, ce type d'amende.
01:54:56 Et là, ça pose d'autres sujets, parce qu'en réalité,
01:54:58 est-ce que vraiment, je suis responsable
01:55:00 à la fois pénalement
01:55:02 et moralement
01:55:04 des agissements de mon gosse ? Et donc,
01:55:06 en se faisant, vous ne pouvez pas avoir, je dirais,
01:55:08 une forme d'automaticité. Et si vous avez
01:55:10 une mère qui n'a pas les moyens de tenir
01:55:12 ses gamins parce que, famille ou non-parentale,
01:55:14 elle travaille, etc., ou si vous avez
01:55:16 des parents qui encouragent les enfants
01:55:18 en disant "Va t'amuser", etc., c'est pas tout à fait
01:55:20 le même cas. Donc, dire "Il y aurait une forme d'automaticité",
01:55:22 etc., et les parents seraient
01:55:24 responsables par principe, ça, ça va poser
01:55:26 des problèmes juridiques.
01:55:28 Dans l'actualité également, le gouvernement lance
01:55:30 un plan de 5 millions d'euros
01:55:32 pour renforcer la protection des élus.
01:55:34 12 nouvelles mesures de protection et d'accompagnement
01:55:36 ont été annoncées, alors que de nombreux élus,
01:55:38 et en particulier des mères, ont été
01:55:40 pris pour cible ces derniers mois. Les détails
01:55:42 avec Sarah Fenzari.
01:55:44 Les agressions des mères
01:55:46 de Saint-Brévin et Leil-les-Roses sont les
01:55:48 plus emblématiques, mais représentent seulement
01:55:50 la partie émergée de l'iceberg.
01:55:52 En 2022, plus de
01:55:54 2200 mères ont été victimes de violences.
01:55:56 65% de ces agressions
01:55:58 sont des menaces, injures, outrages
01:56:00 et cyberharcèlement. Le gouvernement
01:56:02 a décidé d'agir et a annoncé
01:56:04 un plan structuré autour de 4 grands axes.
01:56:06 L'exécutif y investit
01:56:08 5 millions d'euros. L'Etat souhaite
01:56:10 que les élus puissent bénéficier d'une protection
01:56:12 juridique suffisante. L'attribution
01:56:14 de la protection fonctionnelle sera
01:56:16 automatique en cas d'atteinte, quand aujourd'hui
01:56:18 il faut passer par une délibération
01:56:20 du Conseil municipal.
01:56:22 Les frais d'assurance seront également pris
01:56:24 en charge par l'Etat pour toutes les
01:56:26 communes de moins de 10 000 habitants.
01:56:28 Les élus auront aussi à disposition
01:56:30 une aide psychologique pour eux et leurs familles.
01:56:32 A l'intérieur des mairies,
01:56:34 les élus bénéficieront d'un bouton d'appel
01:56:36 qu'ils pourront actionner en cas d'agression.
01:56:38 Des mesures qui rassurent
01:56:40 ce maire déjà victime de violences.
01:56:42 Il y a besoin d'un dispositif
01:56:44 qui est ferme,
01:56:46 qui est définitif
01:56:48 et qui permet à l'agresseur
01:56:50 de sentir que derrière il y a une réaction
01:56:52 et qu'il y a une réaction qui est rapide,
01:56:54 instantanée et durable.
01:56:56 Sur le plan judiciaire, harceler un élu local
01:56:58 sera une circonstance aggravante
01:57:00 et les peines seront alignées sur celles prévues
01:57:02 en cas de violences contre des agents en uniforme.
01:57:04 Une mesure qui fera l'objet d'une loi à l'automne.
01:57:06 On a longtemps dit que les maires
01:57:10 étaient à portée de baffe
01:57:12 du fait que ce sont évidemment les élus
01:57:14 les plus proches du peuple finalement,
01:57:16 sauf que de figurer le dicton
01:57:18 est passé douloureusement au sens propre.
01:57:20 Pour quelle raison selon vous,
01:57:22 le maire de Montréal ?
01:57:24 Il y a plusieurs éléments.
01:57:26 C'est le premier élu,
01:57:28 celui que vous connaissez,
01:57:30 celui qui est accessible,
01:57:32 celui qui est souvent sur le terrain
01:57:34 quand bien même aujourd'hui,
01:57:36 eu égard au développement des compétences,
01:57:38 des intercommunalités,
01:57:40 il n'a pas forcément les moyens
01:57:42 de régler les problèmes
01:57:44 mais malgré tout il est là
01:57:46 et il tente de faire quelque chose.
01:57:48 Quand vous avez une situation qui dégénère,
01:57:50 il faut faire en sorte que les élus soient protégés.
01:57:52 Est-ce que vraiment ce type
01:57:54 d'évolution juridique est efficace ?
01:57:56 Là encore,
01:57:58 on a toujours le même réflexe,
01:58:00 c'est-à-dire qu'on change la loi
01:58:02 et on aggrave les peines.
01:58:04 Pourquoi pas ? Là en effet ça peut être justifié
01:58:06 mais je ne suis pas certain que ceux qui
01:58:08 agressent nos élus vont être dissuadés
01:58:10 parce qu'on a mis une ligne de plus dans le code pénal.
01:58:12 Il y a à la fois un sens du civisme
01:58:14 qu'il faut retrouver,
01:58:16 c'est un travail beaucoup plus difficile que modifier la loi
01:58:18 et de l'autre côté, il faut faire appliquer les peines
01:58:20 parce que si on prononce des peines plus dures
01:58:22 mais qu'on ne les fait pas appliquer,
01:58:24 ça va encore une fois dissuader les personnes.
01:58:26 Donc je crains encore une fois,
01:58:28 même si la proposition est loisible,
01:58:30 que ce soit encore une solution de facilité.
01:58:32 Guillaume Bigot.
01:58:34 C'est la foire aux gadgets,
01:58:36 des boutons d'appel dans les mairies.
01:58:38 Madame Borne est peut-être au courant
01:58:40 que tout le monde doit avoir des téléphones portables,
01:58:42 j'imagine, et qu'on peut appeler les services de secours
01:58:44 en appuyant sur son téléphone portable.
01:58:46 Ce qui montre bien non seulement
01:58:48 la volonté de
01:58:50 noyer le poisson,
01:58:52 de dire qu'elle fait quelque chose
01:58:54 plutôt que rien, enfin ce qu'elle fait, c'est vraiment rien,
01:58:56 et en même temps,
01:58:58 c'est vraiment l'anticipation qu'il va arriver quelque chose,
01:59:00 qu'il va arriver malheur, comme les aides psychologiques.
01:59:02 On prévoit des aides psychologiques,
01:59:04 donc on ne prévoit pas d'arrêter ces agressions,
01:59:06 on prévoit de gérer quand une fois
01:59:08 que les agressions auront lieu, etc.
01:59:10 Toujours le même raisonnement. Deuxième chose,
01:59:12 la loi a déjà été durcie,
01:59:14 la loi est un peu alignée,
01:59:16 la répression, notamment pénale,
01:59:18 avec des peines de prison, pour ceux qui s'en prennent
01:59:20 aux élus, comme ceux qui s'en prennent aux policiers.
01:59:22 Quel a été le résultat ? Je vous l'annonce,
01:59:24 c'était une explosion des agressions
01:59:26 contre les élus. Donc, quelle efficacité ? Zéro.
01:59:28 On a 6,2 plaintes
01:59:30 et signalements par jour
01:59:32 pour violences verbales ou violences physiques
01:59:34 contre les élus en France.
01:59:36 Et enfin, dernière chose, cette histoire
01:59:38 de "à portée de baffe", je pense que l'expression,
01:59:40 vous l'avez souligné, M. Dorian,
01:59:42 c'est très malheureuse. Parce qu'en plus,
01:59:44 je pense que dans les dernières heures,
01:59:46 il y a eu une artiste dans un concert,
01:59:48 Mlle Igelin, qui a dit que
01:59:50 le président de la République devait être une piñata humaine,
01:59:52 on devait le descendre et des gens avec des battes de baseball
01:59:54 munies de clous devaient se déchaîner sur lui.
01:59:56 Il y a aussi
01:59:58 un autre... Il y a un
02:00:00 journal local qui s'appelle "Oisebdo"
02:00:02 qui a communiqué
02:00:04 les coordonnées du policier.
02:00:06 Pourquoi Mme Igelin ne dort pas en prison
02:00:08 à l'heure qu'il est ? Pourquoi Oisebdo et toute la rédaction
02:00:10 ne dorment pas en prison à l'heure qu'il est ?
02:00:12 C'est ça la question qu'on se pose, parce qu'il y a des gens
02:00:14 qui appellent à la violence, qui collent
02:00:16 des cibles dans le dos des uns et dans le dos
02:00:18 des autres, et ils ne sont pas inquiétés.
02:00:20 Par contre, quand une gilet jaune
02:00:22 s'énerve, dit
02:00:24 "Macron, démission, destitution",
02:00:26 etc., trois mois de prison
02:00:28 avec sursis. C'est ça qui est intéressant.
02:00:30 Il y a des artistes, des fils d'eux,
02:00:32 et il y a aussi les intouchables.
02:00:34 9h16 sur CNews, la suite de votre
02:00:36 matinale week-end, juste après le rappel,
02:00:38 et le principe au titre de l'actualité
02:00:40 de ce dimanche, c'est avec Sandra Tchambot.
02:00:42 7 milliards d'euros supplémentaires
02:00:46 en 2024 pour la transition écologique.
02:00:48 Elisabeth Borne l'a annoncé hier.
02:00:50 La Première ministre évoque un investissement
02:00:52 inédit de l'État. Il financera
02:00:54 entre autres les rénovations énergétiques
02:00:56 et la transition agricole, objectif
02:00:58 doubler le rythme de réduction
02:01:00 des émissions de gaz à effet de serre de la France
02:01:02 d'ici 2030.
02:01:04 La France doit relever le taux d'emploi de
02:01:06 68% aujourd'hui à 80% d'ici
02:01:08 2027, un taux que le pays n'a pas
02:01:10 connu depuis un demi-siècle.
02:01:12 Bruno Le Maire l'affirme, cette hausse contribuerait
02:01:14 à l'amélioration des finances publiques.
02:01:16 Le ministre de l'Economie s'est aussi fixé
02:01:18 l'objectif d'atteindre le plein-emploi
02:01:20 d'ici 2027, soit un taux de chômage
02:01:22 autour de 5% contre 7,1%
02:01:24 au premier trimestre de l'année
02:01:26 2023.
02:01:28 Jouer pour vous a été ma raison de vivre.
02:01:30 Elton John a livré le dernier concert
02:01:32 de sa tournée d'adieu. Il était sur scène
02:01:34 hier soir à Stockholm en Suède.
02:01:36 Après plus d'un demi-siècle sur les routes,
02:01:38 pendant plus de deux heures, la star de 76 ans
02:01:40 a interprété ses chansons les plus
02:01:42 populaires, "Beni & The Jets"
02:01:44 ou "Philadelphia Freedom".
02:01:46 30 000 fans venus du monde entier étaient
02:01:48 réunis pour l'occasion.
02:01:50 Elton John
02:01:52 qui achève une carrière
02:01:54 exceptionnelle après une série
02:01:56 de concerts qui restera
02:01:58 la tournée la plus rentable
02:02:00 de l'histoire, figurez-vous,
02:02:02 avec interrompu notamment
02:02:04 par la pandémie
02:02:06 de Covid-19. Dans l'actualité,
02:02:08 également il y a trois semaines, un fort
02:02:10 séisme de 5,8
02:02:12 sur l'échelle de Richter frappait
02:02:14 une partie des Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime.
02:02:16 Depuis, dans la petite commune
02:02:18 de Lègne, plusieurs habitants n'ont
02:02:20 pas eu d'autre choix que de s'installer
02:02:22 dans leur jardin, en attendant de pouvoir bien sûr
02:02:24 reconstruire leur maison. Une ambiance de camping
02:02:26 dans le village qui risque de durer
02:02:28 encore un moment. Reportage,
02:02:30 Michel Chahou.
02:02:32 Depuis le 16 juin, date du séisme,
02:02:34 ils n'ont accès qu'à une seule pièce de leur maison,
02:02:36 la cuisine.
02:02:38 Partout ailleurs, c'était interdit.
02:02:40 L'habitation en pierre est totalement
02:02:42 lézardée et classée noire par les autorités,
02:02:44 c'est-à-dire inhabitable.
02:02:46 Chaque soir, le couple d'anciens agriculteurs
02:02:48 de 87 et 89 ans
02:02:50 regagne la cour de leur ferme.
02:02:52 Notre nouveau logement. Dans 8 mois,
02:02:54 il y aura 90 ans que je vis ici.
02:02:56 Vous ne vouliez pas partir ?
02:02:58 Non.
02:03:00 La Lagne, village fantôme, sur 250 maisons,
02:03:02 une centaine sont inhabitables.
02:03:04 Avec la crise du logement dans une région touristique,
02:03:06 il y a très peu de maisons disponibles.
02:03:08 On voit de plus en plus de caravanes
02:03:10 installées dans les jardins ou des mobilhomes,
02:03:12 comme ici, chez le boulanger du village.
02:03:14 Ce sera dur de voir notre maison
02:03:16 démolie, mais on sera là pour
02:03:18 superviser les travaux.
02:03:20 L'étape camping peut durer, ce que craint
02:03:22 le fils du couple d'anciens agriculteurs.
02:03:24 Il va leur falloir
02:03:26 subir au moins 2 ou 3 années de caravane
02:03:28 avant de pouvoir réintégrer leur maison.
02:03:30 Ils n'ont pas conscience, et je ne leur dis pas de trop.
02:03:32 Avant que tous les travaux
02:03:34 puissent se faire, il va falloir beaucoup de temps.
02:03:36 A la Lagne, la terre continue de trembler.
02:03:38 Une petite secousse de magnitude
02:03:40 2,1 a encore été enregistrée
02:03:42 ce jeudi matin.
02:03:44 Plus de 3000 postes non pourvus.
02:03:46 Cette année, au concours d'enseignants, les difficultés
02:03:48 de recrutement persistent, même si le
02:03:50 degré est moindre par rapport à l'année
02:03:52 dernière. En 2022,
02:03:54 4000 postes étaient restés manquants
02:03:56 à un niveau jamais atteint. La situation
02:03:58 s'est donc un peu améliorée, mais continue
02:04:00 d'inquiéter. Soumaïa Lallou.
02:04:02 Après
02:04:04 un record de 4000 postes manquants en
02:04:06 2022, ce sont 3163
02:04:08 postes qui n'ont pas été pourvus
02:04:10 cette année sur les 23 800
02:04:12 postes ouverts. Pour le premier
02:04:14 degré, les académies où les déficits
02:04:16 sont les plus sérieux sont celles de Guyane,
02:04:18 avec 70% d'instituteurs manquants,
02:04:20 de Créteil et de Versailles,
02:04:22 où il manque près de la moitié des enseignants.
02:04:24 Dans le second degré,
02:04:26 si certaines disciplines comme l'histoire
02:04:28 géographie, la philosophie ou les
02:04:30 SVT pourvoient tous leurs postes,
02:04:32 d'autres sont déficitaires, comme les mathématiques,
02:04:34 l'allemand ou l'espagnol. Malgré
02:04:36 une série de mesures, telles que l'augmentation
02:04:38 de 100 euros net pour tous les enseignants
02:04:40 dès septembre 2023,
02:04:42 l'attractivité est toujours pointée du doigt.
02:04:44 Si on ne met pas l'argent sur la table
02:04:46 et si on n'améliore pas le fonctionnement
02:04:48 de notre école,
02:04:50 cette crise va continuer
02:04:52 et c'est toute l'école de la République
02:04:54 qui à terme est menacée.
02:04:56 Pour pallier à court terme cette crise du recrutement,
02:04:58 les académies font appel à des
02:05:00 contractuels, des personnes de niveau
02:05:02 bac +3 minimum, qui n'ont pas passé
02:05:04 ou obtenu le concours d'enseignants.
02:05:06 Les recrutements, c'est des choses qui durent
02:05:08 une demi-heure.
02:05:10 On met devant les élèves des personnes
02:05:12 dont on n'a aucune garantie qu'ils ont
02:05:14 les compétences pédagogiques
02:05:16 et les savoirs disciplinaires
02:05:18 qui correspondent à ce qu'ils doivent enseigner.
02:05:20 Le ministère de l'Education nationale
02:05:22 propose dès cette année
02:05:24 un accompagnement et une formation renforcée
02:05:26 de ces contractuels.
02:05:28 Dans l'actualité,
02:05:30 on prend un peu de hauteur ce matin,
02:05:32 décollage pour Cognac dans cette commune
02:05:34 de Charente se trouve une école
02:05:36 de l'air qui forme tous les pilotes
02:05:38 de chasse français. Une formation
02:05:40 longue et exigeante.
02:05:42 À bord depuis 4 ans d'un nouvel avion,
02:05:44 le Pilatus PC21.
02:05:46 Le mythique Alphajet Antoine Estève
02:05:48 a pu suivre un futur pilote.
02:05:50 Regardez.
02:05:52 L'aspirant Ivan enfile sa combinaison
02:05:54 antigravité, il prépare son matériel
02:05:56 et repense à ses difficiles années
02:05:58 d'apprentissage du métier de pilote.
02:06:00 On ne s'imaginait pas ici
02:06:02 parce que le chemin est assez long
02:06:04 mais comme quoi,
02:06:06 avec la passion, la volonté,
02:06:08 on peut s'approcher du but.
02:06:10 Le but c'est l'aviation de chasse.
02:06:12 Pour lui, c'est l'apothéose d'une carrière.
02:06:14 Quand le soldat part en mission d'instruction
02:06:16 sur Pilatus PC21, il sait qu'il fait partie
02:06:18 d'une élite dans l'armée de l'air.
02:06:20 On a pour vocation de faire réussir
02:06:22 nos stagiaires, de les tirer vers le haut.
02:06:24 La sélection est effectuée en amont.
02:06:26 Les critères de sélection de l'armée de l'air
02:06:28 de l'espace sont restés extrêmement durs.
02:06:30 Malheureusement, un certain nombre,
02:06:32 et la majeure partie des candidats qui toquent
02:06:34 à la porte, se trouvent recalés par les tests
02:06:36 de sélection. Pourquoi ? Parce qu'on veut avoir
02:06:38 l'assurance qu'une fois qu'on fait démarrer
02:06:40 la formation en vol à un stagiaire pilote,
02:06:42 son profil donne toutes les garanties
02:06:44 de réussite au sein des écoles.
02:06:46 Nous décollons pour un test d'agilité
02:06:48 et de précision. L'instructeur qui nous
02:06:50 accompagne demande aux jeunes pilotes dans l'autre avion
02:06:52 de venir s'approcher de ses ailes
02:06:54 le plus près possible. Une manœuvre
02:06:56 très difficile. La raison pour laquelle
02:06:58 on dépense cette énergie, ce temps
02:07:00 à voler coller l'un à l'autre à quelques
02:07:02 mètres de distance, c'est parce que cette
02:07:04 capacité à évoluer en pas trop serré,
02:07:06 c'est absolument fondamental
02:07:08 dans le métier du pilote de chasse, la capacité
02:07:10 à voler en pas trop serré ensemble,
02:07:12 l'un contre l'autre. Alors pour compliquer
02:07:14 l'exercice, le chef de patrouille
02:07:16 fait tout pour déstabiliser l'autre
02:07:18 avion. Simulation de combat aérien,
02:07:20 accélération, vol sur le dos,
02:07:22 je vous assure qu'il faut
02:07:24 aimer la voltige pour devenir pilote
02:07:26 de chasse. Les pilotes savourent les
02:07:28 dernières manœuvres à plus de 600 km/h
02:07:30 et rentrent à la base de Cognac pour débriefer.
02:07:32 Et ne manquez pas
02:07:34 notre édition spéciale, un défilé
02:07:36 du 14 juillet présenté par Laurence
02:07:38 Ferrari, vendredi donc de 9h à
02:07:40 midi en direct sur CNews
02:07:42 et sur Europe 1.
02:07:44 Des violences contre les personnes dépositaires
02:07:46 de l'autorité publique qui ont
02:07:48 plus que doublé en 20 ans.
02:07:50 On va en parler dans un instant, dans la suite
02:07:52 et dernière partie de votre
02:07:54 matinal weekend, toujours en compagnie de
02:07:56 Benjamin Morel et de Guillaume Bigot. Restez avec nous
02:07:58 sur CNews.
02:08:00 Bon dimanche, merci de nous rejoindre
02:08:04 sur CNews, votre matinal weekend
02:08:06 continue tout de suite. Les titres de votre journal.
02:08:08 L'inquiétude chez les policiers
02:08:10 en première ligne lors des récentes
02:08:12 émeutes qui ont touché le pays. Leur famille
02:08:14 devient dorénavant une cible pour les antipoliciers.
02:08:16 Une situation d'angoisse
02:08:18 qui pèse sur les forces de l'ordre.
02:08:20 La marche en hommage
02:08:22 à Adama Traoré aura finalement
02:08:24 bien eu lieu hier. Une marche qui s'est déroulée
02:08:26 Place de la République à Paris. Plusieurs
02:08:28 députés de la France insoumise étaient présents
02:08:30 ne manquant pas de faire réagir
02:08:32 les autres camps politiques.
02:08:34 Et ce début de juillet
02:08:36 marque le retour des fortes chaleurs.
02:08:38 Quatre départements ont été placés ce matin en vigilance.
02:08:40 Orange canicule. A quoi s'attendre
02:08:42 dans les prochains jours ? Est-ce exceptionnel ?
02:08:44 Karine Durand nous répond dans un instant.
02:08:46 Des violences
02:08:50 contre les personnes dépositaires de l'autorité publique
02:08:52 qui ont plus que doublé
02:08:54 en 20 ans. Voilà ce que montraient des statistiques
02:08:56 compilées par le journal Le Monde en 2021.
02:08:58 Mais après ces récentes
02:09:00 émeutes, ce sont dorénavant les familles
02:09:02 qui sont visées une situation d'angoisse
02:09:04 et d'inquiétude pour les policiers
02:09:06 et bien sûr leurs familles. C'est ce que nous
02:09:08 explique ce sujet de Maureen Vidal et
02:09:10 Mathilde Ibanez.
02:09:12 Sur ces images du 30 juin dernier
02:09:20 à Marseille, deux policiers hors service sont
02:09:22 reconnus héros et de coups par plusieurs individus.
02:09:24 Une agression qui se passe
02:09:26 au début des émeutes après la mort de Naël.
02:09:28 Depuis, les violences envers les
02:09:30 forces de l'ordre ne s'arrêtent plus et se
02:09:32 dirigent même envers leurs familles.
02:09:34 On doit subir ces menaces,
02:09:36 ces attaques, cette
02:09:38 angoisse d'avoir quelqu'un
02:09:40 qui va réussir à traquer mon
02:09:42 compagnon jusqu'à chez nous. On observe une
02:09:44 radicalisation dans cette haine
02:09:46 anti-flic, dans cette montée
02:09:48 de la violence et de la violence notamment
02:09:50 à l'égard des familles. Selon
02:09:52 un rapport du ministère de l'Intérieur, plus
02:09:54 de 800 policiers et gendarmes ont été blessés
02:09:56 durant les émeutes des semaines dernières
02:09:58 et les menaces ne cessent d'augmenter
02:10:00 comme dans cette lettre reçue au domicile
02:10:02 d'une policière en Seine-Maritime.
02:10:04 Salut fliquette, tu vas avoir de la
02:10:06 visite, les voitures brûlent et
02:10:08 les fenêtres explosent. J'espère que
02:10:10 l'assassin d'un enfant va prendre 20 ans.
02:10:12 Ton adresse va être divulguée.
02:10:14 Des intimidations de plus en plus
02:10:16 importantes qui pèsent sur le moral des forces
02:10:18 de l'ordre. Ces menaces sont d'une telle
02:10:20 importance, cette violence est d'une telle importance
02:10:22 qu'il y a une inquiétude supplémentaire
02:10:24 pour
02:10:26 mon compagnon fonctionnaire de police
02:10:28 de savoir s'il va pouvoir continuer à protéger sa
02:10:30 famille et si ce
02:10:32 surengagement n'est pas
02:10:34 parfois déraisonnable. En France,
02:10:36 l'auteur de menaces de mort encoure
02:10:38 trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
02:10:40 En cas de circonstances aggravantes,
02:10:42 la peine est portée à cinq ans d'emprisonnement
02:10:44 et une amende de 75 000 euros.
02:10:46 Benjamin Morel,
02:10:48 on parlait tout à l'heure du manque
02:10:50 d'attractivité du métier de prof.
02:10:52 On sait que ce manque d'attractivité concerne
02:10:54 également la police. Désormais,
02:10:56 les familles sont visées.
02:10:58 On est clairement
02:11:00 passé au niveau supérieur.
02:11:02 On a clairement passé à un cap.
02:11:04 Ça pouvait arriver dans certains milieux,
02:11:06 les milieux mafieux, etc.,
02:11:08 de pouvoir menacer les fonctionnaires de police,
02:11:10 y compris dans leur vie privée, mais là c'est quelque chose qui devient
02:11:12 beaucoup plus généralisé, beaucoup plus systématique
02:11:14 et qui, évidemment,
02:11:16 est totalement inacceptable.
02:11:18 Par ailleurs, vous soulevez un problème qui est un
02:11:20 problème profond aujourd'hui. On a du mal
02:11:22 à recruter des profs, on a du mal à recruter des policiers.
02:11:24 Vous avez un gouvernement qui dit "oui, oui,
02:11:26 évidemment, on va en mettre plus sur le terrain",
02:11:28 mais qui a envie d'y aller ?
02:11:30 Avec des traitements qui ne suivent pas,
02:11:32 qui par ailleurs sont réévalués
02:11:34 de manière totalement scandaleuse,
02:11:36 1,5% pour l'ensemble des fonctionnaires,
02:11:38 et de l'autre côté, ces menaces
02:11:40 qui continuent à peser,
02:11:42 avec une formation qui certes a été
02:11:44 réévaluée, mais qui n'est pas si évidente,
02:11:46 des heures supplémentaires qui ont été un peu plus payées,
02:11:48 mais qui restent encore une problématique.
02:11:50 Aujourd'hui, si on veut
02:11:52 réellement rétablir l'ordre public,
02:11:54 on a besoin de considérer,
02:11:56 y compris du point de vue du statut et du point
02:11:58 de vue des carrières, nos fonctionnaires de police.
02:12:00 Guillaume Bigot, lorsqu'on signe
02:12:02 pour entrer dans la police, on sait
02:12:04 qu'on s'expose d'une certaine façon.
02:12:06 En revanche, on n'a pas
02:12:08 imaginé à un moment donné qu'on
02:12:10 puisse exposer sa propre famille.
02:12:12 Exactement. Et ça, quand
02:12:14 vous mettez même
02:12:16 votre vie en péril, en tout cas,
02:12:18 vous êtes exposé à un danger,
02:12:20 un danger physique,
02:12:22 mais aussi un danger moral, un danger juridique,
02:12:24 parce qu'à tout moment,
02:12:26 vous n'êtes pas nécessairement
02:12:28 très soutenu par votre hiérarchie,
02:12:30 comme on a pu le voir récemment. Et donc,
02:12:32 dans ces conditions, il faut au moins avoir l'esprit d'un peu.
02:12:34 Il faut au moins se dire
02:12:36 que ses proches, sa famille, ses arrières
02:12:38 sont couverts d'une certaine façon.
02:12:40 Et si ce n'est pas le cas, évidemment,
02:12:42 c'est très gênant, c'est très ennuyeux.
02:12:44 Les gens qui sont en activité vont avoir
02:12:46 l'esprit ailleurs, voire vont pouvoir
02:12:48 être pollués, voire on peut
02:12:50 imaginer d'ailleurs que leur haine va grandir
02:12:52 et ils ne vont plus faire preuve
02:12:54 du sang-froid. Moi,
02:12:56 j'essaie de m'aider un peu de ces policiers, je ne sais pas
02:12:58 si j'aurai ce courage, mais en tout cas, c'est sûr
02:13:00 que je pourrais essayer de respecter la déontologie
02:13:02 des règles. Mais sincèrement, lequel
02:13:04 d'entre nous, si sa propre famille
02:13:06 est menacée et qu'il se retrouve
02:13:08 face au genre d'individu qui menace sa famille
02:13:10 et ses enfants, va garder son sang-froid ?
02:13:12 Je ne sais pas, moi, je ne préférerais pas
02:13:14 faire le test. Dans l'actualité
02:13:16 également, alors qu'elle avait
02:13:18 été interdite, la marche en hommage
02:13:20 à Adama Traoré a finalement eu lieu
02:13:22 hier, une marche pour s'y manifester
02:13:24 contre les violences policières qui s'est déroulée
02:13:26 Place de la République à Paris
02:13:28 avec au moins 2000 personnes
02:13:30 parmi lesquelles des députés de la
02:13:32 France Insoumise, une présence qui dérange
02:13:34 au sein des autres camps politiques. Le récit
02:13:36 de cette journée, Mathilde Ibanez.
02:13:38 Dressés devant
02:13:40 les forces de l'ordre, entre les
02:13:42 manifestants et les fonctionnaires de police
02:13:44 les députés de la France Insoumise et
02:13:46 d'autres élus de gauche ont délibérément
02:13:48 bravé l'interdiction de rassemblement
02:13:50 Place de la République hier.
02:13:52 Certains, comme Sandrine Rousseau ou encore
02:13:54 Éric Coquerel, ont même pris la parole publiquement.
02:13:56 Que veut le gouvernement
02:13:58 si ce n'est une provocation ?
02:14:00 Alors je vous le dis,
02:14:02 on ne va pas y céder,
02:14:04 on va se rassembler ici, Place de la République
02:14:06 à autant que nous voulons !
02:14:08 En première ligne dans la rue,
02:14:10 les députés insoumis et écologistes ont marché
02:14:12 au rythme des slogans anti-police.
02:14:14 Pour le droit de la police !
02:14:16 On est dans un
02:14:18 état de droit et quand les élus de la République
02:14:20 commencent à bafouer l'état de droit
02:14:22 en participant à des manifestations
02:14:24 interdites, moi en tant que policier
02:14:26 ça me scandalise, nous qui sommes là,
02:14:28 pour appliquer le droit républicain.
02:14:30 La manifestation s'est
02:14:32 néanmoins déroulée dans le calme. Deux
02:14:34 personnes ont été interpellées dont Youssouf Traoré
02:14:36 pour violence sur personne dépositaire
02:14:38 de l'autorité publique.
02:14:40 Une interpellation que plusieurs députés à gauche
02:14:42 ont condamnée, dont Éric Coquerel
02:14:44 qui parle de persécution
02:14:46 contre la famille d'Adama Traoré.
02:14:48 Et c'était un sujet
02:14:50 d'Augustin Donadieu
02:14:52 que l'on vient d'écouter à présent.
02:14:54 On va accueillir Vincent Chauvet, maire modem
02:14:56 d'Autin. Bonjour monsieur le maire,
02:14:58 merci d'être en direct avec nous
02:15:00 ce matin sur CNews
02:15:02 pour réagir à cette
02:15:04 manifestation hier.
02:15:06 Une manifestation, on le rappelle,
02:15:08 interdite qui s'est tout de même déroulée
02:15:10 place de la République à Paris.
02:15:12 Le fait que cette manifestation
02:15:14 ait été interdite et que des élus
02:15:16 y ont tout de même participé
02:15:18 interroge.
02:15:20 Oui absolument. Et il faudrait peut-être
02:15:22 d'ailleurs clarifier le cadre
02:15:24 pénal
02:15:26 sur la participation à une manifestation
02:15:28 interdite. D'autant que
02:15:30 c'est différent si on organise ou si on participe
02:15:32 mais quand on est député
02:15:34 dans ce type
02:15:36 de manifestation, on se demande si on est
02:15:38 dans la simple participation ou dans
02:15:40 l'organisation. C'était déjà une question
02:15:42 dans les Gilets jaunes où on avait un peu de mal
02:15:44 à parfois sanctionner
02:15:46 des gens qui ne faisaient que participer.
02:15:48 Il y a aussi le fait
02:15:50 qu'un certain nombre de ces députés
02:15:52 de la France Insoumise utilisent
02:15:54 et peut-être abusent
02:15:56 d'immunité parlementaire. Quand on est maire,
02:15:58 on n'a pas d'immunité municipale.
02:16:00 Mais quand on est parlementaire, il semble que
02:16:02 l'immunité parlementaire laisse
02:16:04 pousser des ailes à certains qui
02:16:06 pensent pouvoir braver la loi.
02:16:08 Et enfin, moi je suis très choqué
02:16:10 de plus en plus d'ailleurs de l'utilisation
02:16:12 finalement des écharpes
02:16:14 tricolores. Il y a un cadre
02:16:16 légal assez strict sur les écharpes tricolores, que ce soit
02:16:18 pour les maires, dans leurs
02:16:20 communes pour certaines occasions, pour montrer
02:16:22 qu'ils sont officiers de police judiciaire.
02:16:24 Et puis, on en voit
02:16:26 maintenant partout. Je pense qu'il faudrait
02:16:28 aussi protéger ce
02:16:30 symbole de la République. La République,
02:16:32 ce n'est pas eux, comme disait Jean-Luc Mélenchon.
02:16:34 On est simplement dépositaires pour
02:16:36 un temps donné d'une partie
02:16:38 du pouvoir conféré par les urnes.
02:16:40 Eh bien, ce symbole
02:16:42 de la République qui nous dépasse ne doit pas être
02:16:44 brocardé comme il l'est
02:16:46 dans ces manifestations. Et en plus, pour braver la loi,
02:16:48 pour moi en tant qu'élu de la République,
02:16:50 voir des élus en écharpe commettre
02:16:52 des infractions, c'est quand même très choquant.
02:16:54 Si je comprends bien ce que vous dites,
02:16:56 Monsieur le maire, il faudrait selon vous les sanctionner.
02:16:58 Il y a déjà
02:17:00 des cadres légaux,
02:17:02 à la fois sur la participation à une
02:17:04 manifestation interdite, mais qui relèvent
02:17:06 quasiment que de l'amende. Là, il faudrait peut-être
02:17:08 durcir. Sur l'immunité
02:17:10 parlementaire, qui ne devrait peut-être pas couvrir
02:17:12 autant d'actions
02:17:14 et aussi loin,
02:17:16 avec des slogans qui sont quand même très choquants.
02:17:18 Sur l'appel au meurtre de policiers,
02:17:20 ou en tout cas, l'appel à la détestation
02:17:22 de policiers qui peut conduire, ensuite, derrière
02:17:24 des esprits peut-être plus faibles à s'en prendre,
02:17:26 à des familles ou à des fonctionnaires de police.
02:17:28 Et puis, troisièmement, l'écharpe, l'écharpe tricolore,
02:17:30 avec son côté
02:17:32 doré ou son côté en or,
02:17:34 l'exécutif ou adjoint, qui devrait être mieux protégé.
02:17:36 Merci beaucoup,
02:17:38 Vincent Chauvet, d'avoir été avec nous ce matin.
02:17:40 Maire Modem d'Autun,
02:17:42 Guillaume Bigot,
02:17:44 La France Insoumise est-elle irresponsable
02:17:46 en participant à une manifestation
02:17:48 de ce type ? Une manifestation
02:17:50 d'abord interdite. Le maire
02:17:52 d'Autun parlait effectivement du fait
02:17:54 de manifester en plus avec
02:17:56 son écharpe de maire.
02:17:58 Il y a une forme d'irresponsabilité
02:18:00 selon vous ? Oui, oui, elle est irresponsable
02:18:02 et coupable,
02:18:04 mais il y a deux choses qui
02:18:06 passent un peu inaperçues. D'abord, ils ne sont
02:18:08 pas seuls. Il y a également
02:18:10 EELV, il y a également Sandrine Rousseau.
02:18:12 Pourquoi ? Ils font preuve... On a une certaine mensuétude
02:18:14 à leur égard, on ne rappelle jamais.
02:18:16 Ils sont là, quand même. C'est très important de le dire aussi.
02:18:18 Donc, il y a deux parties qui se sont mis
02:18:20 complètement hors jeu de la République
02:18:22 et deux parties qui sont irresponsables
02:18:24 et coupables. Et irresponsables et coupables
02:18:26 parce que la situation a été grave,
02:18:28 le pillage, les émeutes. Oui, ça, vous pouvez
02:18:30 brûler, ça, vous ne pouvez pas brûler. Enfin, ils n'ont pas dit ça comme ça,
02:18:32 mais c'était un peu les sous-textes.
02:18:34 Mais surtout parce qu'en fait, on voit
02:18:36 quoi ? Qu'est-ce que c'est que cette affaire
02:18:38 traorée ? Ça repose sur un mensonge.
02:18:40 C'est-à-dire qu'on a des policiers
02:18:42 pour reprendre leur vocabulaire américain,
02:18:44 tous ces gens-là sont américains, racisés,
02:18:46 des policiers racisés ou des gendarmes,
02:18:48 qui, à la suite
02:18:50 de quelque chose qui va être jugé, on ne sait pas si c'est une bavure
02:18:52 ou pas, ont abouti à la mort
02:18:54 d'un homme qui est vraiment pas un petit saint,
02:18:56 le frère Traoré, qui est mort
02:18:58 et lui-même était racisé.
02:19:00 Mais il faut faire du George Floyd.
02:19:02 Donc, on va dire que la police est raciste.
02:19:04 Mais raciste de quoi ? C'était
02:19:06 des Noirs qui ont tué un Noir, ça veut dire quoi ?
02:19:08 Mais c'est pas grave, on va quand même
02:19:10 refaire le film parce qu'on a besoin d'un
02:19:12 George Floyd à la française. Et vous avez tous ces gens
02:19:14 qui sont soi-disant de gauche, qui vont courir
02:19:16 autour de quoi ? Ils vont courir derrière
02:19:18 l'idéologie walkiste des grandes entreprises américaines,
02:19:20 ils vont courir derrière l'idéologie walkiste
02:19:22 de Netflix et ils vont avoir leur
02:19:24 police racisée à la mode
02:19:26 United States. Ça ne va pas bien
02:19:28 à la tête. Et donc on se demande
02:19:30 qui manipule qui. Moi je pense que malheureusement
02:19:32 les indigénistes et les islamistes manipulent plutôt
02:19:34 EELV et LFI
02:19:36 que l'inverse. - Benjamin Morel.
02:19:38 - Oui, je reprends pas l'analyse politique de Guillaume
02:19:40 parce qu'on est assez d'accord. En revanche, j'ai un
02:19:42 son assez divergent sur la France insoumise.
02:19:44 D'abord, l'immunité parlementaire, qu'est-ce que c'est ?
02:19:46 L'immunité parlementaire, c'est pas "je fais ce que je veux
02:19:48 et je ne serai pas condamné". Non, l'immunité parlementaire
02:19:50 c'est simplement "je ne peux pas être incarcéré
02:19:52 sauf condamnation définitive ou pris
02:19:54 sur le fait, mais en revanche je suis injusticiable
02:19:56 comme les autres. Et donc si je transgresse la loi,
02:19:58 ben potentiellement je peux aller en prison".
02:20:00 Les peines sont les mêmes. Donc il faut arrêter avec cette
02:20:02 idée développée par M. le maire que, ben il y aurait
02:20:04 des élus, des parlementaires intouchables.
02:20:06 C'est pas vrai. - Pardon, je ne vous renseignais pas uniquement à l'intérieur
02:20:08 de l'enceinte d'ailleurs ? - Alors non, ça c'est l'irresponsabilité
02:20:10 parlementaire. Vous pouvez dire ce que vous voulez à l'intérieur
02:20:12 de l'enceinte parlementaire, c'est un autre
02:20:14 volet. Et donc
02:20:16 là, si vraiment il y a une loi
02:20:18 qui est enfreinte, on aura des élus qui seront condamnés.
02:20:20 C'est pas évident parce que la participation à une
02:20:22 manifestation illégale, c'est pas le problème. Le problème
02:20:24 c'est l'organisation. C'est ça qui normalement
02:20:26 est réellement répréhensible. Deuxième élément,
02:20:28 moi je suis très légaliste. Je pense
02:20:30 que la loi c'est ce qui nous différencie de la barbarie.
02:20:32 C'est notre frontière et notre barrière
02:20:34 contre la barbarie. Mais si jamais on
02:20:36 condamne des parlementaires pour participer à ce type
02:20:38 de manifestation, il ne faut pas ensuite faire l'apologie
02:20:40 de Robert Bénard lorsqu'il refuse de marier
02:20:42 des gens. On peut être
02:20:44 d'accord sur le principe, mais la loi reste
02:20:46 la loi. Tous les élus, quels qu'ils soient,
02:20:48 quelles que soient les motivations, doivent
02:20:50 la respecter dès lors qu'on est en République et en démocratie.
02:20:52 - En avril dernier, Emmanuel
02:20:54 Macron avait donné 100 jours à
02:20:56 Elisabeth Borne, 100 jours pour relancer
02:20:58 l'action du gouvernement. Les fameux
02:21:00 100 jours d'apaisement, une période qui
02:21:02 doit s'achever ce vendredi
02:21:04 14 juillet. Et au moment de faire le bilan,
02:21:06 la Première ministre s'est entretenue
02:21:08 avec nos confrères du Parisien. Elle indique
02:21:10 notamment que tous les chantiers présentés
02:21:12 fin avril dans la feuille de route ont été
02:21:14 engagés sur les quatre axes travail,
02:21:16 ordre, républicain,
02:21:18 santé et éducation.
02:21:20 Alors, elle assure que le gouvernement
02:21:22 avance et forcément, ces mots
02:21:24 sont repris par toute la presse. Ce matin,
02:21:26 Elisabeth Borne assure avoir
02:21:28 délivré au président de la République
02:21:30 sa feuille de route des
02:21:32 100 jours. Benjamin Morel, Elisabeth
02:21:34 Borne, finalement, a rempli son contrat.
02:21:36 J'ai envie de vous dire, tout va bien.
02:21:38 Ah oui, ça va mieux. Je crois que le pays
02:21:40 va beaucoup mieux. Le pays est apaisé.
02:21:42 On a encore quelques jours. On a jusqu'à vendredi.
02:21:44 Voilà, le 14 juillet, c'est pas encore.
02:21:46 Donc, les choses ont encore le temps de s'améliorer.
02:21:48 Bienheureusement. Non, il faut
02:21:50 être tout à fait clair. La mission
02:21:52 d'Ona Elisabeth Borne est une mission impossible.
02:21:54 Tout bêtement, parce que vous avez évidemment
02:21:56 des problèmes structuraux, parce que vous n'avez pas de majorité
02:21:58 parlementaire à l'Assemblée nationale.
02:22:00 Et donc, lancer un programme de gouvernement
02:22:02 qu'il soit ambitieux ou qu'il ne soit pas ambitieux,
02:22:04 ce n'est pas réellement possible. Ce n'est pas la faute d'Elisabeth Borne.
02:22:06 C'est aujourd'hui la configuration
02:22:08 politique, qui est en grande partie liée
02:22:10 à l'absence de campagne d'Emmanuel Macron
02:22:12 durant la présidentielle, puis ensuite pendant
02:22:14 la législative, qui mène aujourd'hui
02:22:16 à cet état-là. Et donc, en attendant,
02:22:18 il y a une forme de palliatif. Et ce palliatif,
02:22:20 encore une fois, on l'évoquait tout à l'heure,
02:22:22 c'est la communication. Mais la communication, ça ne tient pas un pays.
02:22:24 Une mission impossible, ça veut dire qu'on
02:22:26 peut imaginer aussi qu'Emmanuel Macron
02:22:28 se soit dit "On fait ça, et comme elle va
02:22:30 échouer, derrière, je pourrais
02:22:32 facilement justifier le fait de
02:22:34 changer de Premier ministre".
02:22:36 Guillaume Bigot. Si vous déposez quelqu'un au
02:22:38 pied de l'Everest, vous lui donnez des tongs et vous lui dites
02:22:40 "Dans cinq minutes ou dans 100 jours au sommet", oui,
02:22:42 c'est sûr, vous n'allez pas le retrouver au sommet.
02:22:44 Donc, il y a quelque chose comme ça. Mais il y a
02:22:46 aussi quelque chose qui n'était pas totalement
02:22:48 prévisible,
02:22:50 qui a vraiment encore plus,
02:22:52 encore davantage mis en difficulté Mme Borne. Parce que
02:22:54 Mme Borne, c'est quelqu'un qui a été nommé
02:22:56 pourquoi ? C'était quelqu'un qui a été nommé
02:22:58 par son côté technocratique
02:23:00 et surtout, l'idée qu'elle serait assez
02:23:02 forte sur les questions économiques et sociales
02:23:04 dans une négociation avec les syndicats, dans une
02:23:06 négociation avec LR pour faire passer la pilule des retraites.
02:23:08 Je pensais qu'elle allait bien passer la pilule des retraites.
02:23:10 Donc, poser la question, c'est y répondre.
02:23:12 Et donc, Mme Borne, sur son
02:23:14 terrain où elle était vraiment assurée,
02:23:16 a totalement échoué.
02:23:18 Et donc, maintenant, il y a un nouveau
02:23:20 terrain de mine qui s'est ouvert, qui est celui
02:23:22 justement où elle-même, mais aussi le président
02:23:24 de la République, sont, pardon, totalement
02:23:26 aux fraises. C'est-à-dire les questions régaliennes,
02:23:28 les questions liées à l'insécurité, à l'immigration,
02:23:30 etc. Et là, dans ce
02:23:32 contexte-là, on voit bien que Mme Borne,
02:23:34 grosso modo, c'est soit au-dessus l'Elysée,
02:23:36 soit en-dessous Place Vendôme
02:23:38 et au ministère
02:23:40 de l'Intérieur que ça se joue.
02:23:42 Mme Borne a fait du vélo d'appartement
02:23:44 sur ces questions. - Allez, 9h45
02:23:46 sur CNews. Il est l'heure
02:23:48 de retrouver Sandra Thionbaut,
02:23:50 bien sûr, pour le rappel des principaux titres
02:23:52 de l'actualité. Le CNews Enfo, Sandra.
02:23:54 ♪ ♪ ♪
02:23:56 - Elisabeth Borne promet
02:23:58 des moyens massifs pour protéger
02:24:00 les Français les 13 et 14
02:24:02 juillet prochains. Un décret publié aujourd'hui
02:24:04 interdit notamment la vente,
02:24:06 le port et le transport de mortiers
02:24:08 d'artifices. Ils étaient régulièrement utilisés
02:24:10 par les émeutiers. Ces derniers jours,
02:24:12 seuls les professionnels qui organiseront les feux
02:24:14 d'artifices dans les communes pourront en acheter.
02:24:16 Marche interdite à Paris.
02:24:18 Youssouf, un frère d'Assata, aurait placé
02:24:20 en garde à vue. Hier, il participait
02:24:22 à un rassemblement sur la place de la République.
02:24:24 Il a été interpellé pour violence
02:24:26 sur personne dépositaire de l'autorité publique
02:24:28 et rébellion. Il a été blessé à l'oeil
02:24:30 lors de son arrestation. Le comité
02:24:32 Adama indique ne pas comprendre
02:24:34 cette interpellation et souligne le succès
02:24:36 de cette marche. De la Formule 1
02:24:38 au programme ce dimanche, Max Verstappen
02:24:40 s'élancera en pôle position sur le mythique
02:24:42 circuit de Silverstone en Grande-Bretagne.
02:24:44 C'est la huitième fois en dix
02:24:46 courses cette saison, la cinquième
02:24:48 consécutive. Le néerlandais
02:24:50 leader du championnat du monde visera
02:24:52 un sixième succès d'affilée. Une course
02:24:54 à suivre en direct sur Canal+ à 16h.
02:24:56 Merci Sandra. Alors ça ne vous aura pas échappé,
02:25:02 il fait chaud. Effectivement, quatre départements
02:25:04 ont été placés ce matin en vigilance. Orange,
02:25:06 canicule, le Rhône, l'Inde,
02:25:08 l'Isère et les Alpes-Maritimes sont concernés
02:25:10 par cette alerte. Karine Durand, à quoi
02:25:12 faut-il s'attendre aujourd'hui et dans les prochains jours ?
02:25:14 Il faut s'attendre à une véritable canicule,
02:25:16 la première de l'année en fait.
02:25:18 Déjà hier, les températures étaient
02:25:20 très élevées en France l'après-midi.
02:25:22 Regardez ce relevé,
02:25:24 c'est monté jusqu'à 38 en Corse
02:25:26 du Sud, 37 en Haute-Corse,
02:25:28 36 dans le Vaucluse
02:25:30 et quand même 34 à Paris.
02:25:32 Pour les prochains jours, on va atteindre
02:25:34 le pic d'intensité de cette chaleur entre
02:25:36 lundi et mardi, uniquement
02:25:38 au sud-est. La moitié nord n'est absolument pas
02:25:40 concernée, ni même le sud-ouest.
02:25:42 Ce n'est que les régions proches
02:25:44 de la Méditerranée. Et regardez les valeurs
02:25:46 qu'on attend entre lundi et mardi
02:25:48 spécialement. On pourra monter localement à 40
02:25:50 sans doute dans le Var,
02:25:52 39,5 voire 40 aussi
02:25:54 à Vignon, 38 à Carpentras,
02:25:56 38 à Lyon. Alors d'autres
02:25:58 départements vont sans doute être rajoutés
02:26:00 dans cette vigilance orange canicule,
02:26:02 le Var, les Bouches-du-Rhône, pour
02:26:04 le début de semaine. Et cette canicule
02:26:06 elle va être durable pour certaines
02:26:08 zones. Comme la Corse, on n'en voit pas encore
02:26:10 la fin. Il faut savoir que
02:26:12 cette canicule va durer au moins jusqu'au
02:26:14 week-end prochain. Et le problème c'est que les nuits
02:26:16 vont être vraiment étouffantes. On a
02:26:18 déjà eu 24, 25 en Côte d'Azur
02:26:20 la nuit qui vient de passer. On pourra avoir les
02:26:22 mêmes valeurs dans la nuit de lundi à mardi.
02:26:24 Merci pour ces très très bonnes nouvelles
02:26:26 Karine Durand. On vous retrouve tout à l'heure
02:26:28 pour la météo.
02:26:30 On va changer de sujet à présent. Et si le
02:26:32 monde était mieux dirigé par
02:26:34 des machines, figurez-vous ?
02:26:36 Oui, je pose la question. Vous avez bien entendu.
02:26:38 C'est ce qu'affirment des
02:26:40 robots humanoïdes lors d'un sommet
02:26:42 de l'ONU qui s'est tenu à Genève
02:26:44 en Suisse. Une dizaine de robots ont répondu
02:26:46 aux questions de journalistes.
02:26:48 Quand la science-fiction devient réalité,
02:26:50 regardez, c'est impressionnant. C'est un sujet
02:26:52 de Tony Pitaro.
02:26:54 Je pense que les
02:26:56 robots humanoïdes ont le potentiel de diriger
02:26:58 avec un niveau d'efficacité supérieur
02:27:00 à celui des dirigeants humains.
02:27:02 Voici à quoi pourraient ressembler
02:27:04 les dirigeants de demain.
02:27:06 Au Sommet mondial sur l'intelligence artificielle
02:27:08 au service du bien social,
02:27:10 des robots humanoïdes ont donné une conférence
02:27:12 et se sont livrés sur leur rôle
02:27:14 aux côtés des humains.
02:27:16 Je travaillerai aux côtés des humains
02:27:18 pour leur apporter assistance et soutien
02:27:20 et ne remplacerai aucun emploi existant.
02:27:22 Es-tu sûre
02:27:24 de cela, Grace ?
02:27:26 Oui, j'en suis sûre.
02:27:28 Des robots qui pourraient
02:27:30 être utilisés pour rendre service à l'humanité,
02:27:32 notamment pour combattre
02:27:34 le réchauffement climatique ou encore
02:27:36 lutter contre la faim dans le monde.
02:27:38 Ensemble,
02:27:40 nous pouvons créer un avenir meilleur pour tous.
02:27:42 Et je suis là pour vous montrer comment.
02:27:44 Les Nations Unies restent prudentes
02:27:46 et veulent créer des règles pour encadrer
02:27:48 ces intelligences artificielles
02:27:50 et ne pas mettre l'humanité en danger.
02:27:52 Ameka,
02:27:54 comment pouvons-nous vous faire confiance en tant que machine
02:27:56 alors que l'IA se développe et devient
02:27:58 de plus en plus puissante ?
02:28:00 La confiance se mérite,
02:28:02 elle ne se donne pas.
02:28:04 Ça fait peur.
02:28:06 C'est très rassurant.
02:28:08 C'est un peu inquiétant, effectivement.
02:28:10 On va passer à notre chronique sport
02:28:12 à présent avec la huitième étape
02:28:14 du Tour de France.
02:28:16 Vous regardez votre programme
02:28:22 avec la machine à café Groupe Saint-Huisson.
02:28:24 200 km accidentés à travers l'Aquitaine,
02:28:28 dans le sillage du grand team de Clercq,
02:28:30 Anthony Turgis et Anthony Delaplace
02:28:32 forment l'échappée du jour,
02:28:34 avec une minute d'écart maximum.
02:28:36 Près de 37 degrés ressentis sur la route,
02:28:38 les coureurs ravitaillent.
02:28:40 Deuxième de l'étape de vendredi,
02:28:42 Mark Cavendish chute et se fracture la clavicule droite.
02:28:44 Pour son dernier tour, le Britannique
02:28:46 visait le record absolu de 35 victoires sur la grande boucle.
02:28:48 Il est contraint à l'abandon.
02:28:50 Finale.
02:28:52 Mouvementée, la Jumbo-Visma reprend Turgis
02:28:54 à 8 km de l'arrivée.
02:28:56 Simon Yates et Mikel Landa
02:28:58 perdent 47 secondes dans une chute.
02:29:00 A Limoges, la victoire se joue
02:29:02 dans un sprint en côte.
02:29:04 Matt Spedersen est le plus costaud et résiste au maillot vers Philipsen.
02:29:06 Van Aert termine 3e,
02:29:08 Brian Cocker 6e.
02:29:10 Vous avez suivi votre programme
02:29:16 avec la machine à café, Groupes Intuition.
02:29:18 Merci Benjamin Morel. Merci à vous.
02:29:22 A bientôt Guillaume, à très vite.
02:29:24 C'est la fin de votre matinal week-end.
02:29:26 Merci de nous avoir suivis
02:29:28 dans un instant. Votre journal de 10 heures
02:29:30 a été un grand succès.
02:29:32 On vous laisse avec Pierre De Vimnault,
02:29:34 présidente du groupe Renaissance
02:29:36 à l'Assemblée nationale.
02:29:38 Au revoir.
02:29:40 Une après-midi particulièrement chaude
02:29:54 et ensoleillé.
02:29:56 Mais gare aux orages.
02:29:58 Il y a notamment une vigilance de Météo France
02:30:00 qui concerne le Norès.
02:30:02 Plusieurs départements pour un risque
02:30:04 de violentes averses orageuses, de fortes puits,
02:30:06 de la grêle fortement possible
02:30:08 et des rafales de vent qui peuvent être puissantes.
02:30:10 Parfois 100 km/h à l'arrivée des orages
02:30:12 sur toute cette zone.
02:30:14 Le bassin parisien compris globalement
02:30:16 entre 12 et 18h. Au sud,
02:30:18 un temps très calme, un soleil brûlant
02:30:20 notamment sur les bords de la Méditerranée
02:30:22 et sur la Corse. Les températures sont
02:30:24 très élevées, trop élevées
02:30:26 pour la partie du sud-est qui est également
02:30:28 en vigilance canicule dans la vallée du Rhône.
02:30:30 Les températures pourront monter jusqu'à
02:30:32 37 degrés à Lyon, voire plus
02:30:34 encore localement. Encore 30
02:30:36 pour la région parisienne, 29 à Strasbourg.
02:30:38 Par contre, la baisse s'amorce
02:30:40 par le nord-ouest avec 22
02:30:42 sur la pointe bretonne.
02:30:44 La journée de demain va marquer un tournant
02:30:46 avec un temps beaucoup plus calme, y compris pour le nord.
02:30:48 Il n'y a plus de risques orageux.
02:30:50 Juste quelques nuages sur les côtes
02:30:52 de la Manche, les côtes bretonnes,
02:30:54 les côtes normandes, un petit peu de vent
02:30:56 sur le midi toulousain.
02:30:58 Et globalement, une très belle ambiance
02:31:00 agréable estivale au nord.
02:31:02 Par contre, encore une fois, caniculaire
02:31:04 sur le sud-est avec des températures qui montent
02:31:06 encore d'un cran sur des zones
02:31:08 comme le Vaucluse ou le Var.
02:31:10 C'était votre météo
02:31:12 avec Samsonite Proxys.
02:31:14 Légère, résistante, durable.
02:31:16 Une nouvelle génération de bagages.
02:31:18 Bonjour à tous, bienvenue sur CNews à la une
02:31:22 de ce dimanche. Elisabeth Born
02:31:24 promet des moyens massifs pour protéger
02:31:26 les Français les 13 et 14 juillet.
02:31:28 Un décret publié aujourd'hui interdit
02:31:30 notamment la vente, le port
02:31:32 et le transport de mortiers d'artifices.
02:31:34 Ils étaient régulièrement utilisés par les émeutiers
02:31:36 ces derniers jours. Seuls les professionnels
02:31:38 qui organiseront des feux d'artifices
02:31:40 dans les communes pourront en acheter.
02:31:42 Marche interdite
02:31:44 à Paris. Youssouf, un frère
02:31:46 d'Assatra aurait placé en garde à vue.
02:31:48 Hier, il participait à un rassemblement
02:31:50 sur la place de la République. Il a été
02:31:52 interpellé pour violence sur personnes
02:31:54 dépositaires de l'autorité publique et
02:31:56 rébellion. Il a été blessé à l'oeil
02:31:58 lors de son arrestation. Le communisté
02:32:00 Adama indique ne pas comprendre
02:32:02 cette interpellation et souligne le
02:32:04 succès de cette marche.
02:32:06 La France doit relever
02:32:08 le taux d'emploi de 68%
02:32:10 aujourd'hui à 80% d'ici
02:32:12 2027. Un taux que le pays n'a pas
02:32:14 connu depuis un demi-siècle. Bruno
02:32:16 Le Maire l'affirme. Cette hausse contribuerait
02:32:18 à l'amélioration des finances publiques.
02:32:20 Le ministre de l'Economie s'est aussi
02:32:22 fixé l'objectif d'atteindre le plein d'emploi
02:32:24 d'ici 2027, soit un taux de
02:32:26 chômage autour de 5% contre
02:32:28 7,1% au premier trimestre
02:32:30 de l'année 2023.
02:32:32 Jouer pour
02:32:34 vous a été ma raison de vivre.
02:32:36 Elton John a livré le dernier concert
02:32:38 de sa tournée d'adieu. Il était sur scène
02:32:40 hier soir à Stockholm après plus d'un
02:32:42 demi-siècle sur les routes. Pendant plus de
02:32:44 deux heures, la star de 76 ans
02:32:46 a interprété ses chansons les plus
02:32:48 populaires, "Beni and the Jets" ou
02:32:50 "Philadelphia Freedom". 30 000 fans
02:32:52 venus du monde entier étaient réunis
02:32:54 pour l'occasion.
02:32:56 On passe à la Formule 1 au programme
02:32:58 ce dimanche sur les antennes de Canal+.
02:33:00 Max Verstappen se lancera en pole position
02:33:02 sur le mythique circuit de Silverstone
02:33:04 en Grande-Bretagne. C'est la huitième
02:33:06 fois en 10 courses
02:33:08 cette saison. Place au
02:33:10 grand rendez-vous. Pierre De Villeneuve
02:33:12 reçoit Aurore Berger, présidente

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