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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour à tous, quel plaisir de vous retrouver pour l'heure des pros été.
00:00:05 Au programme ce matin, à défaut de s'attaquer au chantier de l'école, PAP NDI s'en
00:00:09 prend violemment à CNews.
00:00:11 Le ministre aux abonnés absent au bilan catastrophique charge notre rédaction et
00:00:14 celle d'Europe 1.
00:00:15 Les professeurs menacés, les élèves harcelés, les directeurs d'établissements désœuvrés
00:00:19 méritent mieux.
00:00:20 L'étoile woke et sectaire Phil, nous, nous restons et on en parle dans un instant.
00:00:26 Eric Coquerel, Mathilde Panot, Sandrine Rousseau ont défilé ce samedi aux côtés d'Assa Traoré
00:00:31 lors d'un rassemblement interdit par la préfecture.
00:00:33 Au son de tout le monde déteste la police.
00:00:35 La France insoumise a-t-elle perdu tout sens républicain ?
00:00:38 À 9h30, Linda Kebab sera notre invitée.
00:00:41 Enfin, Elisabeth Borne promet un dispositif massif pour protéger les Français.
00:00:45 Les 13 et 14 juillet, les autorités redoutent une nouvelle séquence d'ultra-violence.
00:00:49 Edemmeut à 10h, le maire de Franconville sera sur ce plateau.
00:00:53 Sa ville a été touchée par les émeutiers.
00:00:55 Les Français réclament de la fermeté.
00:00:58 Voilà le programme de l'Or des pros.
00:00:59 Je vous présente les invités dans un instant.
00:01:01 Mais avant cela, le point sur l'information, c'est avec vous Audrey.
00:01:03 Bonjour Audrey.
00:01:04 Bonjour Elliot, bonjour à tous.
00:01:05 Il reste de l'espoir pour retrouver le petit Émile.
00:01:08 Les recherches sont reprises ce matin à l'aube.
00:01:11 Le périmètre a été étendu.
00:01:12 Le petit garçon de 2 ans et demi a disparu samedi en fin d'après-midi.
00:01:17 Il jouait dans le jardin de ses grands-parents.
00:01:19 Le procureur de la République de Dines-les-Bains s'est exprimé hier soir.
00:01:23 Aucune hypothèse n'est privilégiée à ce stade.
00:01:25 Écoutez-le.
00:01:26 Aucune hypothèse pour l'instant n'est éludée.
00:01:30 Aucune n'est privilégiée.
00:01:31 Par sécurité, et c'est notre travail, nous embrassons toutes les hypothèses et les
00:01:36 gendarmes travaillent activement pour vérifier les unes et les autres.
00:01:40 Pour l'instant, il est bien évidemment trop tôt et aucune hypothèse n'est envisagée.
00:01:45 Nous n'avons pas d'indice en ce sens.
00:01:47 Nous sommes pour l'instant sur les opérations de recherche qu'évoquait le préfet, qui
00:01:52 sont la priorité vitale pour cet enfant.
00:01:55 Et vous allez voir cet appel à témoin.
00:01:58 Toute personne susceptible d'avoir des informations doit contacter ce numéro qui s'affiche sur
00:02:03 votre écran, le 04 92 36 73 00.
00:02:07 Dans le reste de l'actualité, le gouvernement craint de nouvelles violences pour le 14
00:02:11 juillet.
00:02:12 Elisabeth Borne promet des moyens massifs pour protéger les Français.
00:02:15 Le ministre de l'Intérieur donnera le détail de ces moyens dans la semaine.
00:02:19 Rudy Mana, porte-parole Allianz Sud, les policiers sont inquiets pour ce 14 juillet.
00:02:24 Pendant les émeutes, on a tourné à 45 000 policiers chaque soir.
00:02:29 J'ai l'impression que pour le 14 juillet, on n'a pas le chiffre précis, mais on ne
00:02:33 sera pas loin des 45 000 également.
00:02:34 La difficulté, c'est qu'on est au mois de juillet, je le rappelle à tout le monde,
00:02:39 il y a quand même des congés aussi.
00:02:41 Les policiers ont, Dieu merci, le droit de prendre encore des congés.
00:02:43 Là, le problème, c'est qu'on est obligés d'annuler les congés, on est obligés de
00:02:46 rappeler les policiers sur leur repos.
00:02:48 J'espère que la situation ne va pas se poursuivre et qu'on va pouvoir un petit peu souffrir
00:02:53 au mois d'août.
00:02:54 Les policiers vont encore faire des efforts pour le 14 juillet pour essayer que cette
00:02:57 fête se passe raisonnablement, se passe tranquillement.
00:03:00 Je ne vous cache pas qu'on est quand même un petit peu inquiets.
00:03:02 Et puis, 7 départements du Sud-Est sont en vigilance orange.
00:03:06 Canicule aujourd'hui, selon le dernier bulletin de Météo France.
00:03:09 Les températures seront encore en hausse, notamment dans l'est du pays.
00:03:12 Les régions du centre-est et du sud-est seront les plus impactées aujourd'hui.
00:03:16 Voilà, Eliott, pour l'essentiel, à 9h.
00:03:19 Merci, cher Audrey.
00:03:20 On vous retrouve évidemment dans une heure pour un nouveau point sur l'information.
00:03:22 On est avec Élisabeth Lévy ce lundi.
00:03:25 Bonjour, Eliott.
00:03:26 Élisabeth, Philippe Bilger est avec nous.
00:03:28 Philippe, comment ça va ?
00:03:29 Très bien.
00:03:30 On va parler de Kylian Mbappé dans cette émission.
00:03:32 Tant mieux.
00:03:33 Et des sujets importants.
00:03:35 Bien sûr.
00:03:36 On parlera peut-être de Ballon Rond aussi.
00:03:38 Vous jouez encore au foot ?
00:03:39 Moi, je suis beauf, absolument.
00:03:42 Vous ne pouvez pas forcément être beauf pour jouer au foot.
00:03:45 Je crois qu'au fil du temps, je commence à me dire que ce n'est pas normal de s'intéresser
00:03:50 à des gens qui se passent un ballon avec les pieds.
00:03:52 Vous êtes pied gauche ou pied droit ?
00:03:53 Pied droit.
00:03:54 Tant mieux.
00:03:55 Philippe Bilger, je le disais, Gautier Lebret est avec nous, bien sûr.
00:04:00 Raphaël Estinville, bonjour à tous les deux.
00:04:02 Et Gérard Leclerc.
00:04:03 Énormément de choses à traiter ce matin.
00:04:05 C'est vraiment un plaisir de vous retrouver pour ce mois de juillet.
00:04:08 On sera ensemble, et je le dis aux téléspectateurs, l'heure des pros était le matin.
00:04:12 Et jusqu'à 11 heures, une demi-heure de plus, on va jouer les prolongations.
00:04:17 Comme l'été précédent, on va commencer par cette actualité malheureusement très
00:04:20 lourde.
00:04:21 Son visage angélique et sa chevelure blonde sont relayés depuis samedi dans tous les
00:04:25 médias.
00:04:26 Émile, deux ans et demi, est toujours porté disparu.
00:04:28 Le hameau du Auvergnet dans les Alpes-de-Haute-Provence vit au rythme des recherches.
00:04:32 Le garçonnet a échappé, vous le savez, à la surveillance de ses grands-parents.
00:04:36 Stéphanie Rouquier, merci d'être avec nous.
00:04:38 Vous êtes notre envoyée spéciale sur le terrain.
00:04:40 Nouvelle nuit pour tenter de retrouver Émile.
00:04:43 Sans résultat malheureusement pour l'instant.
00:04:45 Et ce qui nous a marqué, c'est l'élan de solidarité, puisque des dizaines de personnes
00:04:49 sont venues aider les gendarmes depuis maintenant 48 heures.
00:04:53 Oui, effectivement, et cet élan de solidarité, j'ai l'impression qu'il est encore plus fort
00:04:58 aujourd'hui.
00:04:59 Ces bénévoles, ils avaient rendez-vous, pour ceux qui le souhaitent bien sûr, à 8 heures
00:05:03 du matin, en bas du village.
00:05:05 Donc là, les autorités, les gendarmes, les policiers et les sapeurs-pompiers les ont
00:05:10 montés en haut du vernet, où je me trouve actuellement sur le site de recherche, là
00:05:14 où habitent les grands-parents et là où le petit garçon a disparu.
00:05:18 Donc ces bénévoles ont été montés en haut du vernet et donc ils se sont organisés
00:05:22 pour reprendre les battus.
00:05:24 C'est très encadré par les autorités.
00:05:26 Ils sont répartis par groupe d'une dizaine de personnes et envoyés sur un secteur précis
00:05:30 pour ratisser ce secteur avec parfois des pentes, des rivières ou même des ronces.
00:05:35 On a pu parler à des bénévoles hier qui ont fait ces battus et ils nous ont expliqué
00:05:39 que c'était assez éprouvant.
00:05:41 Un homme m'a expliqué qu'il est descendu pendant deux heures, il a emprunté le lit
00:05:44 d'une rivière, il avait de l'eau jusqu'au genou et les jambes entièrement griffées
00:05:50 vu la présence de nombreuses ronces.
00:05:52 Alors il faut savoir qu'il y a un secteur qui est également particulièrement ciblé,
00:05:55 c'est la forêt qui se trouve juste derrière la maison des grands-parents parce que dans
00:06:00 cette forêt, l'enfant avait l'habitude d'y jouer.
00:06:03 Il a aussi sa maison, sa cabane dans cette forêt.
00:06:07 Sachez que, outre ces battus très organisés, on voit aussi passer régulièrement des randonneurs,
00:06:16 des habitants qui viennent tout seuls pour arpenter le terrain et chercher des pistes.
00:06:21 Et bien écoutez, un grand merci Stéphanie Rouquet.
00:06:23 Évidemment, si vous avez des nouvelles informations dans ces deux heures, on reviendra vers vous
00:06:27 à 10h30.
00:06:28 Nous en parlons en direct avec le maire du Auvergnay, François Balique.
00:06:31 Ce que je vous propose c'est écouter ces Français qui sont venus en aide des gendarmes.
00:06:36 J'ai mon dernier petit-fils qui a bientôt deux ans et c'est pour ça, entre autres,
00:06:46 que je me suis déplacée parce qu'on ne peut pas laisser un petit comme ça une deuxième
00:06:52 nuit dehors sans rien.
00:06:56 On a cherché partout, même dans la vallée d'en face.
00:06:58 Moi je suis arrivé vers 12h, 12h13 et c'est vrai que toute la vallée a été passée
00:07:06 au peigne ferme.
00:07:07 Ils n'arrivent pas à trouver.
00:07:08 C'est incroyable.
00:07:10 Voilà pour ces témoignages.
00:07:12 Il n'y a pas de débat autour de ce sujet dramatique.
00:07:15 On espère que l'issue sera positive.
00:07:18 On pense aux gendarmes qui sont mobilisés, également aux Français qui sont sur le terrain
00:07:22 et à la famille d'Émile.
00:07:24 Je le rappelle, à 10h30, nous serons avec le maire de la ville pour avoir de nouvelles
00:07:28 informations.
00:07:29 Passons au débat à présent avec une nouvelle attaque malheureusement contre notre rédaction,
00:07:34 contre les 120 journalistes qui travaillent quotidiennement pour faire le meilleur sur
00:07:40 l'information, sur notre chaîne.
00:07:43 Vague d'indignation après les nouvelles attaques de PAP-NDI contre CNews et Europe.
00:07:47 Son bilan, vous le connaissez, il est malheureusement chaotique.
00:07:50 Je pense aux enfants victimes de harcèlement scolaire, je le disais tout à l'heure.
00:07:53 Je pense aux professeurs menacés, aux directeurs d'établissements qui sont désœuvrés.
00:07:57 Le ministre de l'Éducation nationale aux abonnés absents cherche la lumière, quitte
00:08:01 à placer une nouvelle cible sur notre rédaction.
00:08:04 Écoutons PAP-NDI et ensuite je vous demanderai votre réaction.
00:08:07 Vincent Bolloré, une personnalité proche de l'extrême droite, vous dites, son groupe
00:08:13 est proche de l'extrême droite.
00:08:14 Écoutez, quand vous regardez CNews, quand vous regardez ce qui est devenu européen,
00:08:20 quand vous regardez cet ensemble-là, la conclusion s'impose.
00:08:24 JDD, enfin pardon, Europe 1, CNews, l'extrême droite ?
00:08:28 Écoutez, ce sont des publications, oui.
00:08:31 CNews, c'est très clairement l'extrême droite.
00:08:32 Ils font du mal à la démocratie ?
00:08:34 Moi, je pense qu'ils font du mal à la démocratie, aucun doute.
00:08:36 Moi, je suis, vous savez…
00:08:38 Donc Europe 1 et CNews ?
00:08:40 Je considère que lutter contre l'extrême droite, c'est une priorité.
00:08:43 Ça peut se faire de toutes les manières possibles.
00:08:45 Gérard Leclerc, je me tourne vers vous.
00:08:47 Lorsqu'on entend le ministre de l'Éducation nationale, on se dit quoi après ça ?
00:08:51 On se dit qu'il a eu tort, bien évidemment, et qu'un ministre,
00:08:54 quel que soit le ministre, devrait s'interdire de toute façon
00:08:57 de porter des jugements globaux sur des médias, quels qu'ils soient.
00:09:01 Ce n'est pas le rôle d'un ministre.
00:09:02 Et en plus, bien évidemment, c'est toujours caricatural.
00:09:05 Vous ne pouvez pas, quel que soit le média, comme ça, le résumer en deux mots,
00:09:11 et en deux mots, chacun sait, sont infamants.
00:09:13 Donc c'est une erreur.
00:09:14 Un ministre a le droit, c'est même son devoir, de répondre.
00:09:18 Il a tout à fait le droit, les journalistes ont le droit d'être contestés,
00:09:21 ont le droit d'être critiqués sur des points.
00:09:23 Si on met, comme on fera peut-être, et comme on l'a déjà fait autour de ces tables,
00:09:28 si on critique Papendia, il a bien sûr le droit de répondre.
00:09:32 C'est normal.
00:09:33 Mais pas, et je vous dis, quel que soit le ministre, pas d'une façon générale,
00:09:37 comme ça, avec une réponse qui met en cause, qui stigmatise l'ensemble d'un média.
00:09:43 Et comme vous l'avez dit, l'ensemble de ceux qui y travaillent...
00:09:46 - D'un groupe.
00:09:47 - Oui, non seulement d'un groupe, d'un média, d'un groupe, oui absolument.
00:09:50 Voilà, donc c'est absurde, et c'est étonnant,
00:09:53 parce que ce n'est pas le premier ministre à le faire.
00:09:56 - C'est souvent des ministres qui ont un bilan catastrophique,
00:09:59 et souvent ceux qui sont...
00:10:00 - Mais attendez, non mais l'exemple, attendez.
00:10:02 - C'est souvent avec un bilan catastrophique, souvent aux abonnés absents,
00:10:06 souvent ceux qui cherchent la lumière, Gerard Leclerc,
00:10:09 lorsqu'ils sont plutôt fantômas, plutôt qu'un mousquetaire.
00:10:12 - Je pense que mes propos étaient clairs, je suis totalement critique de ce qu'a dit Papin-Gaille.
00:10:17 - Évidemment.
00:10:18 - Je suis moins catégorique que vous sur le bilan, je pense que...
00:10:21 - Pardon, vous demandez au professeur.
00:10:23 - Oui, on peut en discuter, je pense que le bilan,
00:10:25 il y a des choses qui ne sont pas aussi mauvaises que vous le dites,
00:10:28 je pense que le processus de voir fait est une excellente chose,
00:10:33 je pense que la revalorisation des enseignants, il l'a plutôt bien mené,
00:10:37 je pense que même sur la laïcité, au moins maintenant,
00:10:40 on a des...
00:10:42 - Gerard, peut-on interrompre Papin-Gillic de Papin-Gaille quand même ?
00:10:47 - Mais, Gerard Leclerc, attendez, chacun son avis là-dessus.
00:10:50 - Je pense qu'il a raté, je pense qu'il a été clair.
00:10:53 - Non mais attendez, attendez.
00:10:55 - Sur les attentats à la laïcité, ça va bien ?
00:10:57 - Les attentats à la laïcité ont explosé.
00:10:59 - Pas tous en même temps.
00:11:01 - Gerard Leclerc, vous avez tellement raison,
00:11:03 que s'il y en a un qui doit sauter dans ce gouvernement, c'est lui en premier.
00:11:06 - Je pense qu'il y en a d'autres aussi.
00:11:08 - Non mais en tous les cas, c'est celui qui est le plus sur la scène.
00:11:11 - Si lui reste, tout le monde reste.
00:11:13 - Si lui reste, tout le monde reste.
00:11:15 - Non mais franchement, moi je trouve que ça devient très inquiétant,
00:11:18 parce qu'il y a une partie de la société, je dirais à gauche,
00:11:21 qui déteste le pluralisme, qui essaye de faire taire tous les gens
00:11:24 avec qui elle n'est pas d'accord, et confère la campagne délirante,
00:11:28 si vous voulez, avant quoi que ce soit,
00:11:30 avant qu'il ait dit quoi que ce soit contre Geoffroy Lejeune,
00:11:33 au moment où la France connaît les émeutes que l'on connaît,
00:11:36 le banc et l'arrière-banc de l'intelligentsia se réunissait
00:11:39 dans un théâtre de M. Dumonté, ami du président bien connu,
00:11:42 pour dire à quel point la situation était grave avec Geoffroy Lejeune.
00:11:47 - Restons sur ces news.
00:11:48 - Non mais si vous voulez, ça fait partie...
00:11:50 - C'est dans le climat, bien sûr.
00:11:51 - Ça fait partie du même climat.
00:11:52 - Contexte, mais restons sur ces attaques.
00:11:53 - Et on a déjà vu la ministre de tutelle, de tutelle administrative des médias,
00:11:58 pas de tutelle politique, mais c'est elle l'interlocuteur des médias,
00:12:02 Mme Abdoulmalak, pour les questions réglementaires, etc.
00:12:06 Donc c'est la ministre de tutelle, on l'a déjà vue,
00:12:08 ce qui était absolument hallucinant et du jamais vu,
00:12:11 critiquer, menacer ces news d'ailleurs, implicitement.
00:12:16 Et maintenant il y a M. Papandiaï.
00:12:20 Alors moi je pose une question, si vous voulez,
00:12:22 est-ce que ces gens sont en service commandé,
00:12:24 parce qu'est-ce qu'il y aurait en lieu, si vous voulez,
00:12:27 une volonté de faire taire les gens du groupe Canal,
00:12:31 en tous les cas, pour des gens qui disent qu'ils abîment la démocratie,
00:12:34 pardon de l'expression, c'est du foutage de gueule.
00:12:37 - On va écouter Dominique Régnier, je vous donne la parole.
00:12:40 Dominique Régnier qui a réagi ce matin et qui avait peut-être lui aussi une analyse sur le sujet.
00:12:45 - On prend l'habitude aujourd'hui en France d'avoir des membres du gouvernement,
00:12:49 c'est quand même important ça, qui se permettent des jugements politiques
00:12:54 sur la conformité à leurs opinions de rédaction.
00:13:00 Je pense que c'est un problème et que c'est une forme de déviation.
00:13:05 Les ministres n'ont pas à commenter la conformité à leurs yeux
00:13:10 de telle ou telle rédaction aux opinions qu'ils jugent légitimes.
00:13:13 - Ce qui est également terrifiant c'est que c'est une insulte,
00:13:16 un, aux journalistes qui sont sur le terrain,
00:13:19 et ces attaques-là ensuite ont des répercussions sur le terrain.
00:13:23 Aujourd'hui lorsqu'on va sur le terrain, cher Philippe,
00:13:26 parfois on le fait à visage caché.
00:13:28 On ne donne pas le nom des journalistes sur le terrain parce qu'ils sont menacés.
00:13:32 Et Pape Ndiaye en faisant ça met une cible sur ces journalistes-là
00:13:35 qui tentent tant bien que mal de faire leur travail avec la plus grande honnêteté possible.
00:13:39 - Il est intéressant de voir, il y a des petites choses qu'il a faites,
00:13:44 je rejoins Gérard, qui ne sont pas complètement mauvaises.
00:13:47 Mais il est intéressant de voir qu'à droite, pour aller très vite,
00:13:51 on trouve que son bilan est plus que médiocre et j'adhère à cette opinion.
00:13:56 Et de l'autre côté, il est contesté à gauche parce qu'il serait devenu trop classique.
00:14:02 En réalité, il ne fait rien.
00:14:04 Mais en revanche, ce qui demeure, c'est l'obsession de critiquer le groupe de Vincent Bolloré
00:14:12 parce que cette attaque permanente, injuste, partiale, se substitue à un vide politique.
00:14:21 Et donc, ce n'est pas étonnant.
00:14:23 - Mais je pense également, et c'est ce que je disais dès le début,
00:14:26 je suis le papa ou la maman d'enfants victimes de harcèlement.
00:14:31 Je suis le directeur d'école qui ne sait pas s'il va avoir assez de professeurs à la rentrée.
00:14:37 Je me dis, mais quel est son sujet à Papendiaïe ?
00:14:40 C'est ces news ou c'est l'école ? C'est l'éducation, l'instruction ou c'est ces news et Europe 1 ?
00:14:46 Mais il est hors sujet Papendiaïe.
00:14:48 - Il est circulé, il est réglation classique.
00:14:50 - Qu'il s'occupe d'un chantier qu'il n'a pas réussi à mener ou en tous les cas à aider depuis maintenant un an.
00:14:56 Qu'il laisse sa place, qu'il fasse autre chose, qu'il retourne dans ses bouquins lorsqu'il était historien.
00:15:02 - Oui, Philippe, vous disiez que son bilan ne plaît pas à la droite, mais pas seulement.
00:15:07 Vous échangez avec n'importe quel ministre du gouvernement, il attaque Papendiaïe en off,
00:15:11 pareil pour les députés de la majorité.
00:15:14 Et l'esprit de nuance de Gérard va le pousser à nuancer ce que je veux dire.
00:15:18 Mais c'est vrai que son bilan est très mauvais.
00:15:20 Vous regardez sur le plan du harcèlement scolaire à l'école.
00:15:24 Souvenez-vous quand il a reçu les parents de l'INSEE, cette jeune fille qui s'était suicidée,
00:15:29 qui était très mécontent de la manière dont Papendiaïe les avait reçus.
00:15:32 Brigitte Macron avait dû les recevoir en urgence.
00:15:35 Les atteintes à la licité évidemment qui explosent.
00:15:38 3 000 profs qui manqueront encore à la rentrée.
00:15:41 Et ça, c'est des sujets prioritaires pour le ministre de l'Éducation nationale.
00:15:44 Au fond, il a un peu retrouvé son rôle d'historien avant de devenir ministre.
00:15:48 Il était historien et il avait dit, tel un député LFI, qu'il y avait des violences policières.
00:15:52 Il a un peu retrouvé ce rôle-là.
00:15:54 Il ne l'a jamais quitté, Gauthier Lebret, malheureusement.
00:15:58 Il est encore ministre, mais la seule chose qui lui reste, c'est le titre.
00:16:01 Il ne l'a jamais quitté.
00:16:02 Et comme il est aux abonnés absents, comme personne ne le connaît pour ce qu'il a fait en tant que ministre.
00:16:07 D'ailleurs, c'est très triste.
00:16:08 C'est dommage parce que c'est le chantier prioritaire, l'instruction.
00:16:11 Après les émeutes, on s'est dit maintenant, c'est là qu'il faut travailler.
00:16:16 Mais comme il n'a rien fait, il va se dire, je vais attaquer CNews, je vais attaquer Europe 1, je vais attaquer les médias.
00:16:22 On va en parler.
00:16:23 Et d'ailleurs, regardez, on ouvre avec ça.
00:16:25 Moi, je pense que si on veut être absolument juste, il y a une responsabilité immense de Frédéric Azizat
00:16:32 qui systématiquement, lorsqu'il reçoit un ministre, les amène sur ce terrain-là.
00:16:36 Et c'est pour ça que je ne partage pas tout à fait l'avis de Philippe lorsqu'il dit qu'il y a une obsession de Papendiaïe
00:16:41 à vouloir s'en prendre à CNews ou à Europe 1.
00:16:45 C'est qu'en fait, il subit...
00:16:46 C'est une obsession d'Azizat.
00:16:47 Non, mais il y a d'abord une obsession d'Azizat et après, il y a une sorte de faiblesse de la réponse de Papendiaïe.
00:16:52 Si seulement c'était vraiment nourri, construit, il donnerait des exemples pour étayer sa démonstration d'extrême droitisation de la chaîne.
00:17:00 C'est faux. Il n'a rien.
00:17:01 Il y a quelque temps, il s'en était pris à Valeurs Actuelles.
00:17:03 Il avouait dans le même temps qu'il ne lisait jamais ce journal.
00:17:06 Il faisait le lien entre Gringoire et Valeurs Actuelles.
00:17:10 Mais donc, en fait, il agite des mots disqualifiants qui empêchent de penser pour masquer après l'absence de bilan qu'il a à la tête de l'Éducation nationale.
00:17:22 Mais il n'y a rien. Il n'y a rien.
00:17:24 Mais c'est un barou. Alors, ce n'est pas un barou d'honneur, c'est un barou du déshonneur pour Papendiaïe.
00:17:29 Parce qu'il sait que c'est la dernière ligne droite, il faut faire un peu de bruit.
00:17:31 Mais ça marche, regardez, il est 9h15, je crois que lors des pros, c'est une des premières chaînes nationales.
00:17:37 Donc, on va parler de Papendiaïe ce matin.
00:17:39 Et certains vont considérer les plus radicaux, les plus extrêmes, justement, l'extrémisme, c'est là.
00:17:44 Ils vont se dire Papendiaïe, il a peut-être raison.
00:17:47 Et donc, les gens qui seront sur le terrain, ultra minoritaire, mais ultra bruyant, ultra violent.
00:17:52 Moi, je pense à tous les journalistes qui sont sur le terrain cet après-midi, qui vont aller couvrir les manifestations,
00:17:58 qui, samedi, lors de la manifestation d'Assata Auré, je n'ai même pas pu donner le nom du journaliste.
00:18:02 Parce que ce climat-là de haine contre CNews et contre Europe 1 participe à ces violences ensuite.
00:18:08 Mais c'est pas le seul problème, Eliott.
00:18:10 Mais tout de même, Eliott, au-delà de Frédéric Aziza, qui n'est pas un personnage considérable,
00:18:17 eh bien, celui à qui j'en veux profondément, parce que c'est le plus mauvais DRH de la démocratie française, c'est Emmanuel Macron.
00:18:26 Alors, on verra, Philippe, vous savez pourquoi ?
00:18:28 Parce que la dernière fois qu'il y a eu une sortie violente d'un responsable politique, c'était chez M. Aziza, c'était Elisabeth Borne.
00:18:37 Mercredi, en Conseil des ministres, elle avait été recadrée par le président de la République.
00:18:42 Donc, on verra si mercredi, il y aura ou non recadrage.
00:18:49 Moi, je suis sûr qu'il va y avoir recadrage. Je suis peut-être naïf.
00:18:52 Eh bien, on verra, vous êtes l'abricot.
00:18:54 – Moi, je voudrais attirer votre attention sur ce climat qui va au-delà de M. Papandia et au-delà de CNews.
00:19:02 Il y a, dans ce pays, un certain nombre de gens dont l'obsession est de faire taire les gens avec qui ils ne sont pas d'accord.
00:19:08 Or, que font-ils ? C'est l'extrême-droitisation. Vous êtes d'extrême-droite.
00:19:13 Et une fois, au début, moi, je me disais, « Oh, votre tête d'extrême-droite par France Inter, c'est la Légion d'honneur, on s'en fout. »
00:19:20 Mais pas du tout, parce qu'il y a des gens de bonne foi qui finissent par se dire, mais c'est vrai,
00:19:25 ils entendent toute la journée les fachos, les fachos, les fachos, l'extrême-droite, et ils finissent par le croire.
00:19:32 Et ça commence à être grave, cette atmosphère de calomnie.
00:19:35 Alors, on ne va pas faire des procès à chaque fois qu'on se fait traiter de fachos,
00:19:39 mais honnêtement, je trouve que ce climat est déplorable, et surtout qu'on ne voit pas, à gauche,
00:19:44 des gens qui se disent « Je ne partage pas vos idées et je me battrai pour que vous ne l'aiez pas dit ».
00:19:49 Peu de réaction politique, mais quand même, Stéphane Leraud-Ulier, face aux attaques du ministre Papendiaïe
00:19:56 qualifiant ses news et Europe 1 d'extrême-droite, j'apporte mon soutien à ses médias et à leurs salariés et journalistes.
00:20:02 Il appelle à ce que Papendiaïe présente ses excuses Bernard Carayon qu'un ministre de la République,
00:20:07 Papendiaïe, se permette de qualifier Vincent Bolloré d'extrême-droite et la provocation de trop.
00:20:11 Il doit partir vite. Quelques chiffres quand même, parce que ce qui est intéressant, ce qui est important,
00:20:16 ce qui est essentiel, c'est le bilan de Papendiaïe et ce qu'il se passe sur le terrain, c'est la situation à l'éducation nationale.
00:20:22 800 000 et 1 million de nombre d'enfants victimes de harcèlement scolaire chaque année. C'est ça la priorité.
00:20:28 Mais ce n'est pas Papendiaïe, mais ce que je veux dire c'est que la priorité...
00:20:31 Papendiaïe, le harcèlement est là, c'est très longtemps.
00:20:33 Gérard, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. S'il vous plaît, Gérard, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:20:37 Parce que je n'ai pas dit ça. Je disais la priorité pour Papendiaïe, c'est de gérer le harcèlement scolaire.
00:20:42 C'est de gérer la situation. Regardez ce qui va se passer avant la publicité.
00:20:47 Regardons le sujet, parce que là aussi, c'est les professeurs à la rentrée.
00:20:50 Il va en manquer 3 000. Regardez le sujet de la rédaction de CNews. On l'a traité, et je sais que vous l'avez traité avec perfection,
00:20:56 Gauthier, hier dans La Parole aux Français. Vous l'avez traité hier. Écoutez le sujet.
00:21:00 Après un record de 4 000 postes manquants en 2022, ce sont 3 163 postes qui n'ont pas été pourvus cette année,
00:21:09 sur les 23 800 postes ouverts. Pour le premier degré, les académies où les déficits sont les plus sérieux
00:21:15 sont celles de Guyane, avec 70% d'instituteurs manquants, de Créteil et de Versailles, où il manque près de la moitié des enseignants.
00:21:23 Dans le second degré, si certaines disciplines comme l'histoire-géographie, la philosophie ou les SVT pourvoient tous leurs postes,
00:21:30 d'autres sont déficitaires, comme les mathématiques, l'allemand ou l'espagnol.
00:21:34 Malgré une série de mesures, telles que l'augmentation de 100 euros net pour tous les enseignants dès septembre 2023,
00:21:40 l'attractivité est toujours pointée du doigt.
00:21:42 Si on ne met pas l'argent sur la table et si on n'améliore pas le fonctionnement de notre école,
00:21:48 cette crise va continuer et c'est toute l'école de la République qui, à terme, est menacée.
00:21:54 Pour pallier à court terme cette crise du recrutement, les académies font appel à des contractuels,
00:21:59 des personnes de niveau Bac +3 minimum, qui n'ont pas passé ou obtenu le concours d'enseignants.
00:22:04 Les recrutements, c'est des choses qui durent une demi-heure.
00:22:07 On met devant les élèves des personnes dont on n'a aucune garantie qu'ils ont les compétences pédagogiques
00:22:15 et les savoirs disciplinaires qui correspondent à ce qu'ils doivent enseigner.
00:22:18 Le ministère de l'Éducation nationale propose dès cette année un accompagnement à une formation renforcée de ces contractuels.
00:22:25 À travers Papendieye, c'est la détestation du pluralisme.
00:22:30 Moi, je rêve d'avoir Papendieye sur le plateau et d'avoir face à lui Julien Drey, qui vient tous les week-ends chez nous,
00:22:36 d'avoir face à lui Philippe Guibert, professeur enseignant, face à lui.
00:22:41 Je rêve d'avoir Papendieye avec peut-être des parents d'élèves qui ont été harcelés à l'école,
00:22:48 qui ont témoigné chez nous des sujets qu'on a pu traiter, si on a pu un tout petit peu aider ses parents,
00:22:53 et puis qu'on ait un échange construit.
00:22:55 Et y ait des rêves, l'un de l'autre.
00:22:57 Bien sûr. Gauthier Lebret, un dernier mot, la publicité à l'école.
00:22:59 Il faut dire aussi que dès le départ, quand il est arrivé à l'Éducation nationale,
00:23:02 il a perdu assez rapidement ses arbitrages et sur un sujet qui lui tenait à cœur, la mixité sociale à l'école.
00:23:08 Il avait commencé par dénoncer la ségrégation sociale et scolaire qu'entretiendrait l'enseignement privé,
00:23:17 tout en ayant ses enfants à l'école alsacienne.
00:23:19 Donc certains l'avaient traité de tartuffe à ce moment-là.
00:23:21 Écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire.
00:23:24 Moi, vraiment, je suis sûr qu'il va être repris. C'est mon pari.
00:23:28 Moi, je dis non. Parce que le prix, il n'aime s'économiser.
00:23:33 S'il reprenait à chaque fois les bêtises d'un ministre, il parlerait tout le temps.
00:23:38 Mais non, je le répéterai jamais assez.
00:23:40 À travers ces mots, il y a un climat qui fait que sur le terrain,
00:23:44 aujourd'hui, vous avez des journalistes qui ne peuvent pas faire leur travail.
00:23:48 Et que le droit de la presse, la liberté d'expression, le pluralisme sur le plateau, c'est quelque chose d'essentiel.
00:23:53 On va parler de la France insoumise dans un instant, juste après la publicité, avec cette manifestation interdite.
00:23:58 Et puis ces chants contre la police.
00:24:01 Qui ne dit mot consent ?
00:24:03 Qui ne dit mot consent ?
00:24:04 Pour les députés, vous voulez ?
00:24:05 Qui ne dit mot consent sur la publicité ?
00:24:07 Bien sûr.
00:24:08 C'est vraiment…
00:24:10 9h30 sur CNews, on poursuit l'heure des pro-été avec Elisabeth Lévy,
00:24:16 Bill Gers, Gérard Leclerc, Gauthier Lebrecht et Raphaël Stainville.
00:24:19 Dans un instant, Linda Kebab va nous rejoindre, parce qu'on va commenter évidemment l'image du week-end.
00:24:24 L'image du week-end, c'est celle des députés.
00:24:26 La France insoumise et Europe Écologie-Les Verts, aux côtés d'Assa Traoré à Paris.
00:24:30 Plus d'un millier de personnes ont défilé au son de "Tout le monde déteste la police".
00:24:34 Éric Coquerel, ce n'est pas n'importe qui.
00:24:36 Non.
00:24:37 C'est le président de la Commission des finances à l'Assemblée nationale.
00:24:40 Elite, vous allez voir, juste à côté d'Assa Traoré,
00:24:44 la foule va scanner "Tout le monde déteste la police" et ils ne bronchent pas.
00:24:49 Regardez.
00:24:51 Le monde déteste la police, c'est tout !
00:25:19 Le monde déteste la police, c'est tout !
00:25:22 Pas de justice, pas de paix !
00:25:26 Arrêtez ces chants de haine contre les policiers.
00:25:29 Ils ne font rien, qui ne dit mot consent.
00:25:31 Je rappelle qu'une procédure est engagée contre l'organisatrice de cette mobilisation.
00:25:35 Voyez le sujet de Marine Sabourin et de Célia Judat.
00:25:38 Le monde déteste la police, c'est tout !
00:25:42 C'est une séquence qui suscite l'indignation.
00:25:45 Le monde déteste la police, c'est tout !
00:25:48 Alors que des dizaines de participants à la marche organisée par Assa Traoré
00:25:52 scandent des slogans anti-police,
00:25:54 des élus insoumis et Europe Écologie Les Verts marchent fièrement en tête de fil.
00:25:58 Gérald Darmanin a réagi hier soir sur Twitter.
00:26:01 Une journée à attendre en vain des regrets des responsables de la NUPES
00:26:05 qui défilent dans une manifestation interdite au cri de "Tout le monde déteste la police".
00:26:10 Quelle tristesse pour la République et pour les femmes et les hommes qui la défendent.
00:26:14 La majorité juge cette attitude inacceptable et intolérable.
00:26:18 Ce n'est pas la première fois malheureusement que ce genre de choses se passent.
00:26:21 A la minute où vous entendez ce genre de propos, vous devez évidemment quitter cette manifestation.
00:26:26 Mais la vérité c'est qu'il n'aurait même pas dû être présent dans cette manifestation.
00:26:29 Même son de cloche du côté de Reconquête.
00:26:32 Ces députés et les filles n'ont-ils pas honte de défiler avec les indigénistes
00:26:36 au cri de "Tout le monde déteste la police".
00:26:38 C'est irresponsable mais surtout inexcusable de la part d'élus
00:26:41 qui cautionnent directement un appel à la violence contre nos forces de l'ordre.
00:26:45 Face à cette polémique, la présidente insoumise à l'Assemblée nationale réplique,
00:26:49 quelque peu embarrassée.
00:26:50 Les gens ont crié "Tout le monde déteste la police"
00:26:52 qui est une forme d'exaspération que nous ne partageons pas.
00:26:55 Je ne dirais pas...
00:26:56 Donc ce slogan il vous choque ?
00:26:57 Non, il ne me choque pas.
00:26:59 Je ne le dirais pas. C'est tout à fait différent.
00:27:02 Des élus de la nation avancent sur de tels slogans.
00:27:05 Un acte qui abîme sciemment la République,
00:27:07 selon Yael Broun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale.
00:27:10 Merci d'être sur ce plateau, Linda Kebab, bonjour.
00:27:12 Bonjour.
00:27:13 Je rappelle que vous êtes déléguée nationale unité SGP.
00:27:15 Quel regard vous portez sur ce qui s'est passé samedi ?
00:27:17 Un regard un peu dramatique mais qui vient conforter ce qu'on n'arrête pas de dire.
00:27:20 C'est qu'en effet, elle est fille mis de l'huile sur le feu,
00:27:23 attise une haine anti-policier.
00:27:25 Et quand j'entends les propos de Mme Pannot, je suis choquée
00:27:28 parce qu'elle est aujourd'hui législatrice, elle écrit les lois,
00:27:31 et elle accepte, elle cautionne le fait que des personnes ne respectent pas ces mêmes lois
00:27:35 et elle-même ne les respecte pas puisqu'elle a participé avec ses collègues
00:27:38 à une manifestation interdite.
00:27:40 Et qu'en plus, elle vient dire que cette phrase, certes, elle ne la répéterait pas,
00:27:44 mais en gros, je l'accepte et puis ça ne me dérange pas de déambuler
00:27:47 dans une manif où elle est scandée.
00:27:49 Je trouve assez contradictoire, alors qu'on n'arrête pas d'entendre
00:27:52 la France insoumise dire "il ne faut pas stigmatiser, il ne faut pas attiser la haine",
00:27:56 alors qu'en réalité, ils ont choisi leur cible, c'est la police, les policiers,
00:27:59 les institutions, en réalité tout ce qu'eux-mêmes devraient servir
00:28:03 et au final, ils ne cessent d'attiser la haine à notre rencontre.
00:28:06 C'est factuel, c'est objectif, ils l'ont démontré encore ce samedi.
00:28:09 On va écouter les Français, on est allés tendre le micro ce matin.
00:28:12 Est-ce que vous avez été choqués par cette participation des députés d'UPS
00:28:16 à cette manifestation interdite et ses slogans ?
00:28:19 Les manifestations, si elles sont interdites, c'est pour une raison.
00:28:22 Donc si en plus des gens qui appartiennent à des mouvements politiques
00:28:26 commencent à s'y rendre, je pense que là, c'est devenu n'importe quoi.
00:28:34 Chacun est libre de faire ce qu'il entend de défendre.
00:28:38 Maintenant, moi je suis à la politique parce que c'est beaucoup trop compliqué, je trouve.
00:28:42 C'est interdit normalement, on ne doit pas.
00:28:45 Il y a peut-être des raisons valables de le faire, c'est ma position.
00:28:49 C'est un manque de respect, c'est un manque de tout et ils se foutent de la France.
00:28:53 Il n'y avait pas qu'Éric Coquerel ou Mathilde Panot,
00:28:56 il y avait également Sandrine Rousseau qui a réagi ce matin sur le slogan.
00:28:59 En fait, c'est un slogan qui devrait tous et toutes nous alerter
00:29:03 sur le fait qu'il y a une perte de confiance
00:29:07 dans la capacité de la police à maintenir la paix sociale et la cohésion sociale.
00:29:11 Et je crois que nous devrions entendre ce slogan et vraiment en tirer les conclusions.
00:29:16 Il n'est pas normal que ce soit un slogan que l'on retrouve dans toutes les manifestations depuis les Gilets jaunes.
00:29:21 Et ça dit quelque chose d'une défiance vis-à-vis des forces de l'ordre.
00:29:26 Et ça nécessiterait que nous engagions le dialogue pour voir comment réformer la police
00:29:31 et faire en sorte que la confiance soit rétablie.
00:29:33 Philippe Bilger, c'est faux !
00:29:36 Alors c'est hallucinant.
00:29:37 Dieu sait que parfois, Sandrine Rousseau, malgré les apparences, a des étincelles de bon sens.
00:29:43 Mais là, en réalité, c'est une catastrophe.
00:29:47 Et je suis frappé de voir à quel point le slogan "Odieux" est légitimé par ce qu'elle dit.
00:29:54 Et au fond, je me demande, je sais que le droit de la presse est d'un total byzantinisme.
00:30:00 Il est un peu éloigné maintenant de ma compétence de l'époque.
00:30:04 Mais je me demande ce qu'on attend lorsqu'on entend de tels slogans pour réfléchir à une infraction de provocation.
00:30:13 Parce que tout de même, lorsque des gens élus démocratiquement crient "tout le monde déteste la police",
00:30:21 est-ce que ça n'est pas une incitation directe à des violences et peut-être pire ?
00:30:27 - Mais surtout c'est faux. Plus de 7% de la population déteste la police.
00:30:31 - Oui mais au-delà de ça...
00:30:33 Alors, Xavier Melchi, qui est maire de Franconville, il sera sur notre plateau à 10h,
00:30:39 il a tweeté "Extrait du règlement de l'Assemblée nationale, qu'est-il prévu Yalbron-Pivet contre tous ces séditieux ?"
00:30:44 Il parle de séditieux.
00:30:46 Et alors, dans l'article 70, il aurait "peut faire l'objet de peine disciplinaire tout membre de l'Assemblée
00:30:51 qui se livre à des manifestations troublant l'ordre ou qui provoquent une scène tumultueuse."
00:30:56 Donc on lui demandera qu'elle se précise.
00:30:58 - On est en plein dedans.
00:31:00 - Et alors c'était amusant, Antoine Léaumant lui parlait des syndicats poli-factionnés.
00:31:05 - Le règlement de l'Assemblée c'est au sein de l'hémicycle.
00:31:07 - Ah donc oui c'est le tumulte dans l'hémicycle, c'est pas à l'extérieur.
00:31:11 - Le sénégalais rapporte avait été exclu pour tumulte après avoir posé avec le ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt dans la rue.
00:31:17 - Ah donc possiblement il pourrait y avoir...
00:31:19 - Et moi je fais le cesse de tumulte.
00:31:21 - Excusez-moi quand vous chantez "tout le monde déteste la police", oui mais quoi ?
00:31:24 - Je suis assez contre l'idée de régler ça au tribunal.
00:31:28 - Et donc on fait comment ?
00:31:30 - Attendez, je les trouve absolument détestables et dans leurs propos et dans leur façon de surfer, si vous voulez,
00:31:36 avec cynisme et opportunisme sur ce qui est en train de se passer, je les trouve détestables.
00:31:41 Néanmoins, ils ont été élus, ils sont dépositaires de la souveraineté nationale et je pense que le débat politique...
00:31:46 - Et donc ils font ce qu'ils veulent.
00:31:48 - Attendez Léliott, le débat politique doit se passer en politique.
00:31:51 Il faut les attaquer, les contester politiquement.
00:31:54 Je ne pense pas qu'il faille attaquer des députés de la nation aussi détestables, les trouvai-je, au tribunal.
00:32:01 Je ne crois pas qu'on règle, si vous voulez, ces questions au tribunal.
00:32:04 J'en ai assez de la judiciarisation des débats.
00:32:06 - Attendez Elisabeth, lorsqu'on est hors la loi, c'est-à-dire qu'on participe à une manifestation qui est interdite,
00:32:12 un rassemblement qui est interdit, lorsque lors de ces manifestations il y a des violences,
00:32:16 que ce soit des violences physiques ou par les mots, pardonnez-moi, c'est la loi pour tous.
00:32:21 - Ils ne sont pas au-dessus de la loi.
00:32:23 - Ils sont dans l'opportunité de déclencher ou pas des poursuites.
00:32:29 - Bon, écoutez, c'est votre avis bien sûr.
00:32:31 - Il faut les dénoncer bien évidemment, il y a une dérive absolument incroyable de la NUPES,
00:32:37 ces gens en plus qui viennent à une manifestation interdite avec l'écharpe tricolore, ce qui est absolument incroyable.
00:32:43 - Il y a également un aveuglement quand elle dit que tout le monde déteste Fabrice, c'est une réalité.
00:32:48 Le jour même où il y a un sondage qui est au contraire, après toutes les polémiques qui y ont eu ces derniers temps,
00:32:53 dit que 73% des Français, si je ne me trompe pas, font confiance aux pays.
00:32:57 Cela, de là aller jusqu'à vouloir réglementer les slogans dans une manifestation, voire non, on l'a dit.
00:33:04 - Ils ne veulent pas réglementer les slogans, ils participent à une manifestation interdite, c'est 135 euros d'abri.
00:33:07 - Oui, oui, oui.
00:33:08 - Et une amende forfaitaire de 135 euros.
00:33:10 - Absolument, mais ça c'est ce qui existe.
00:33:11 - Je ne pense pas qu'on puisse aller plus loin en disant qu'on va interdire certains slogans, c'est impossible.
00:33:16 - Oui, mais...
00:33:17 - On ne peut pas interdire les slogans, on ne peut pas interdire le temps de parler.
00:33:19 - La souffrance est d'être excessif.
00:33:20 - Oui, mais tout de même, à partir du moment où des slogans représentent véritablement des appels à la haine et à la violence.
00:33:29 - Et bien sûr.
00:33:30 - Je crois que c'est le contraire de ce qu'affirme Elisabeth.
00:33:34 Je crois que c'est la faiblesse judiciaire, le deux poids deux mesures permanent qui fait la faiblesse.
00:33:40 Et en réalité, je crois que si l'autorité judiciaire n'avait pas peur parfois d'engager des poursuites contre des responsables démocratiques
00:33:50 qui profèrent des slogans odieux, je crois que le citoyen l'approuverait d'ailleurs encore davantage.
00:33:56 - Alors, avançons un tout petit peu, mais restons sur cette thématique.
00:34:00 Ce qui est intéressant, c'est que la manifestation était interdite.
00:34:03 Et que les députés de la France Insoumise ou alors son chef Jean-Luc Mélenchon ont dit "mais attendez, c'est pas normal, c'est à chaque fois pacifique les manifestations à Sâtra-Oré".
00:34:14 Quel est le sens de l'interdiction de la marche samedi ? Il n'y a jamais eu d'incident. Pourquoi alors ? Pourquoi ?
00:34:20 Jean-Luc Mélenchon, il ment. Et pourquoi il ment ?
00:34:22 Parce qu'en juin 2020, l'association à Sâtra-Oré et le collectif avaient organisé une manifestation place de la République,
00:34:31 je cite "contre le racisme et les violences policières".
00:34:35 Le collectif Adama était l'instigateur de cette mobilisation, c'était juste après la mort de George Floyd.
00:34:39 Piqure de rappel, c'était en juin 2020, place de la République. Regardez.
00:34:44 "Le peuple, c'est notre peuple, c'est notre peuple, c'est notre peuple, c'est notre peuple"
00:34:53 "Le peuple, c'est notre peuple, c'est notre peuple, c'est notre peuple"
00:35:23 Voilà le sens de ces mobilisations pacifiques, comme disait Jean-Luc Mélenchon dans son tweet.
00:35:29 Ça a été chaîté, mouvementé. Il y a eu deux interpellations, Linda Kebab, est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?
00:35:34 Je reviens même sur les images, parce qu'il y avait eu aussi un rassemblement au pied du tribunal judiciaire de Paris,
00:35:38 qui avait fini à feu et à sac, avec énormément de désordre, de violence. Il y avait eu des incendies à l'époque,
00:35:44 toujours en surfant sur les événements aux Etats-Unis, notamment sur la mort de George Floyd,
00:35:48 et toujours en tentant de faire un parallèle avec la France, bien maladroit, mais surtout bien pernicieux.
00:35:53 Concernant ce week-end, ce que Sandrine Rousseau et les autres ne disent pas à leurs disciples,
00:35:58 je n'ai pas d'autres termes pour qualifier ceux qui les écoutent, c'est que notamment le frère de Satrauré,
00:36:04 qui est déjà connu des services de police, pour des choses qui ne sont pas extrêmement louables,
00:36:09 a asséné un coup de poing à une femme policière. En l'occurrence, c'était une cheffe de dispositif, une commissaire.
00:36:13 Il lui a asséné un coup de poing, il a été reconnu quelques instants plus tard par d'autres effectifs,
00:36:18 puisque vous vous doutez bien que le cortège est suivi, et les images, celles qu'on connaît tous et qu'on a vues
00:36:23 sur les réseaux sociaux, c'est au moment de son interpellation, une interpellation qui ne s'est pas faite sans rébellion.
00:36:27 Donc, laisser croire qu'il a été interpellé gratuitement, comme l'a dit Mme Rousseau,
00:36:32 comme le disent d'autres députés de la NUPES et de la France Insoumise, je trouve ça assez disgracieux,
00:36:36 d'autant que, à la rigueur, on frappe un flic, dans leur regard, visiblement, c'est tout à fait normal.
00:36:41 Et puis là, on frappe une femme, et puis visiblement, dans leur regard, c'est tout à fait normal.
00:36:45 On frappe une femme flic, dans leur regard, c'est tout à fait normal.
00:36:47 – C'est pour ça qu'il fallait préciser cela.
00:36:49 On avance un tout petit peu, mais c'est tout un contexte, je ne vais pas citer la chaîne,
00:36:53 mais samedi, lors de ces mobilisations, il fallait regarder, vous voyez les bandeaux,
00:36:58 vous savez, les grands enceintés, sur une chaîne "Amies", disons,
00:37:03 il y avait marqué "violence policière, rassemblement à Marseille ou dans toute la France".
00:37:08 "Violence policière", ce n'était pas entre guillemets, c'était "violence policière",
00:37:11 c'est-à-dire que c'était inclus, voilà, il y a une "violence policière", c'est systémique,
00:37:15 il y a cette idée-là.
00:37:17 Deuxième synthèse, c'était malgré l'interdiction, la foule se mobilise.
00:37:24 Ils étaient 1 000 à 2 000, donc 15 fois moins qu'en 2020.
00:37:27 – Vous étiez où, pardon, je ne sais pas tout ce que vous dites.
00:37:28 – Chez des confrères.
00:37:29 – Des confrères.
00:37:30 – En revanche, ce qui est intéressant, c'est le climat contre la police, pardonnez-moi.
00:37:33 – Je peux réagir à ce que vous venez de dire, justement, le "violence policière",
00:37:35 en dehors des guillemets, c'est un peu comme "tout le monde déteste la police".
00:37:38 On sait que ce sont des slogans qui viennent de l'extrême gauche,
00:37:40 qui sont extrêmement militants, dont une partie, en fait,
00:37:43 est issue aussi des idéologies anglo-saxonnes et américaines.
00:37:45 Et donc du coup, progressivement, on a enlevé les guillemets
00:37:48 pour les rendre tout à fait acceptables dans le langage.
00:37:50 – C'est dans la norme.
00:37:51 – C'est en fait la manipulation politique qu'il y a en ce moment,
00:37:54 c'est-à-dire faire en sorte que "violence policière"
00:37:56 et "tout le monde déteste la police" soient tout à fait acceptables
00:38:00 dans le discours lambda.
00:38:01 Et malheureusement, ils gagnent du terrain là-dessus, et ils gagnent.
00:38:03 – Vu que c'est vous qui payez tous les 6 sur le plateau,
00:38:06 c'était sur la chaîne d'information France Télévisions.
00:38:09 "Violence policière", "Rassemblement dans toute la France".
00:38:11 – Ça ne nous dérange pas.
00:38:12 – Ce qui m'a étonné, c'est qu'il n'y ait pas de guillemets.
00:38:14 En revanche, c'est le climat avançant, on a tellement de choses.
00:38:16 – Justement, quand même, il faut rappeler,
00:38:17 à chaque fois qu'on dit le mot "violence policière",
00:38:19 il faut rappeler que ce qui caractérise notre pays,
00:38:21 c'est la multiplication incroyable des violences anti-police.
00:38:25 – Eh bien justement.
00:38:26 – Il faut le dire à chaque fois.
00:38:27 – Pendant les émeutes, il y a eu plus de 700 policiers et gendarmes
00:38:31 qui ont été blessés en l'espace de cinq nuits.
00:38:33 Et Linda Kebab, je voulais vous avoir aujourd'hui,
00:38:35 parce que vendredi, vous avez tweeté "effroyable courrier
00:38:38 qu'une policière de Seine-Maritime a reçu chez elle.
00:38:40 Elle et son foyer ont dû fuir le logement.
00:38:42 Les institutions doivent protéger ces policiers en danger
00:38:45 pour qui nous sommes chaque jour alertés.
00:38:47 Voilà le résultat de ce police bashing permanent.
00:38:49 Elle a reçu cette lettre.
00:38:50 "Salut fliquette, tu vas avoir de la visite.
00:38:52 Les voitures brûlent et les fenêtres explosent.
00:38:54 J'espère que l'assassin d'un enfant va prendre 20 ans,
00:38:57 ce sale bâtard, pardonnez-moi de l'expression de flic.
00:38:59 Pléonasme, ton adresse va être divulguée à cab".
00:39:02 Voilà ce que vivent vos frères d'armes sur le terrain
00:39:06 depuis maintenant deux semaines, mais ça dure depuis très longtemps.
00:39:09 – Oui, ce courrier, il y a eu des collègues à Marseille hors service
00:39:13 qui ont été bastonnés et l'un d'eux a pris des coups de couteau.
00:39:16 Il y a des collègues qui ont été reconnus hors service
00:39:18 et poursuivis dans leur voiture.
00:39:19 Une collègue du 93 a été percutée alors qu'elle était dans sa voiture
00:39:23 hors service avec ses enfants.
00:39:24 Donc depuis deux semaines, on a énormément d'alertes,
00:39:27 vraiment quasi quotidiennes de collègues qui sont reconnus,
00:39:30 identifiés, menacés.
00:39:31 Concernant cette collègue, je ne trahis pas de secret
00:39:34 en disant que c'était en Seine-Maritime.
00:39:35 Elle est dans une commune sans histoire, elle a acheté il y a peu
00:39:38 et donc du coup elle va se retrouver à devoir déménager en urgence
00:39:41 avec son foyer.
00:39:42 Il y a évidemment énormément d'inquiétude,
00:39:44 elle ne peut plus mettre les pieds chez elle, ni elle,
00:39:46 ni les membres de son foyer.
00:39:47 Et malheureusement aujourd'hui, j'en appelle à ce que les institutions
00:39:50 puissent enfin nous protéger.
00:39:51 Notre collègue aujourd'hui, elle est une victime.
00:39:53 J'espère que notre administration sera à la hauteur en matière
00:39:55 de protection fonctionnelle, qui saura la soutenir,
00:39:57 l'accompagner et lui permettre au moins d'être à l'abri
00:40:00 de manière pérenne et de ne pas être encore soumise
00:40:02 à ce type d'attaque.
00:40:03 Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est que son adresse a été connue,
00:40:07 reconnue, que le courrier a été adressé à son domicile.
00:40:10 Et moi, vraiment, je m'interroge de savoir d'où ça vient.
00:40:14 Ce n'est pas un courrier...
00:40:15 Enfin, ce courrier, il est signé.
00:40:18 Ça transpire l'extrême gauche.
00:40:21 Il n'a pas été retrouvé, l'auteur.
00:40:22 On appelle l'extrême gauche avec un capital social favorable.
00:40:24 Utiliser le mot pléonasme, ce n'est pas un illettré qu'il a écrit.
00:40:28 L'auteur n'a pas été retrouvé pour l'instant.
00:40:30 Pour le moment, les investigations sont en cours.
00:40:31 Vous vous doutez bien qu'on les suit de près et qu'on est très optimistes
00:40:34 sur le fait qu'on puisse retrouver l'auteur.
00:40:36 Quant à sa punition, je suis moins optimiste.
00:40:37 Mais attendez, je reviens à le clair.
00:40:38 Je ne vous ai pas effectivement interpellé sur les synthès.
00:40:40 Il y a marqué par exemple sur France Télévisions,
00:40:42 "violence policière", est-ce que ça vous choque, vous qui avez travaillé ?
00:40:46 Il y aura un format bien évidemment.
00:40:48 Une erreur est un faible mot.
00:40:50 Pas de guillemets, mais nous on ferme la parenthèse.
00:40:53 En revanche, vous avez vu cette image extrêmement choquante,
00:40:55 puisqu'un monument aux morts a été recouvert d'inscriptions
00:40:57 en référence aux victimes de violences policières.
00:40:59 Dans la nuit de samedi à dimanche à Agentiou,
00:41:03 Pigerolle, dans la Creuse, à la veille du passage du Tour de France.
00:41:06 Regardez ça, mais c'est franchement terrifiant de voir.
00:41:09 Ça c'est intéressant quand même.
00:41:10 Évidemment que c'est intéressant.
00:41:12 C'est intéressant je vous dirais à vos amis qui ont dégradé cette nuit
00:41:16 le monument aux morts de la guerre à Agentiou en Creuse
00:41:18 que célèbre le pacifisme.
00:41:19 Vous êtes prêts à tout pour entretenir votre fonds de commerce électoral
00:41:23 et vous vous placez ainsi en dehors de la République.
00:41:25 Voilà ce qu'a pu twitter M. Moreau.
00:41:27 Mais il y a une volonté d'épasser l'histoire de France quand même là.
00:41:29 Plus que... encore plus.
00:41:30 Mais c'est la haine, mais après c'est aussi l'intoxiqueur,
00:41:33 puisqu'il s'attaque à ce monument.
00:41:35 Oui, l'intoxiqueur, vous avez raison.
00:41:36 Raphaël, un regard sur ça.
00:41:38 Ce qui me frappe, notamment lorsque vous évoquiez ces synthés,
00:41:43 je trouve qu'il y a une complaisance à l'égard d'un certain nombre de rédactions
00:41:48 qui aujourd'hui manifestent finalement leur extrême gauchisation
00:41:54 totalement assumée.
00:41:56 Et ça, en fait, ça imprègne les esprits
00:41:59 et ça ne fait que donner du carburant à tous ceux
00:42:03 qui dans la rue aujourd'hui s'en prennent à la police.
00:42:05 Et très peu de réactions, encore une fois, politiques, c'est toujours la même chose.
00:42:08 Il y a très peu de dénonciations.
00:42:09 Éric Zemmour est l'un des seuls à avoir réagi après la dégradation de par monument.
00:42:13 Oui, mais si on se permet de dire qu'il a raison parfois, mon Dieu.
00:42:17 Oh là, faites attention.
00:42:19 Attention, regardez, un monument aux morts pour la France a été souillé cette nuit à Janssou dans la Creuse.
00:42:24 Leur objectif, conscient ou non, est simple, remplacer nos héros,
00:42:27 remplacer notre histoire, remplacer notre peuple.
00:42:30 Parlons à présent du 14 juillet peur sur la France.
00:42:33 Pour qu'on se rende bien compte, je vais vous donner quelques chiffres
00:42:36 qui témoignent de l'ampleur des déglas après cinq jours d'émeute.
00:42:39 12 000 incendies de poubelles, 6 000 véhicules brûlés,
00:42:43 1100 bâtiments incendiés et dégradés, 260 locaux des forces de l'ordre attaqués.
00:42:49 Pour les commerces, vous l'avez compris, la facture est très lourde
00:42:51 puisqu'on parle de plus d'un milliard d'euros.
00:42:52 Et la crainte, c'est de revivre ce même scénario les 13 et 14 juillet.
00:42:56 Voyez le sujet de Sacha Robin et Thibault Marcheton.
00:42:58 Des moyens massifs pour protéger les Français.
00:43:02 Voilà les mots d'Elisabeth Borne pour décrire le dispositif de sécurité
00:43:06 autour du 14 juillet dans une interview accordée aux Parisiens.
00:43:10 Les moyens seront massifs pour protéger les Français pendant ces deux jours sensibles.
00:43:14 Je viens par ailleurs de signer dans un décret publié ce dimanche au journal officiel
00:43:18 l'interdiction de la vente du port et du transport de mortiers d'artifice à cette occasion.
00:43:23 Des mesures qui ne rassurent pas tellement les Français.
00:43:26 Ils n'y arriveront pas.
00:43:28 On en trouve sur internet, ils veulent interdire ça, mais c'est une VPN.
00:43:33 Ils ne contrôlent pas les colis, donc il y en aura quand même.
00:43:39 C'est bien sur le papier de dire qu'ils vont plus réguler,
00:43:42 mais je pense que dans les faits, ça ne sert pas forcément à grand chose.
00:43:45 Quelques jours seulement après les émeutes suite à la mort du jeune Naël,
00:43:48 le risque de nouvelles tensions est élevé.
00:43:50 Le nombre de forces de l'ordre déployées sur le territoire devrait être important.
00:43:54 Je pense qu'il y aura plus de 45 000 policiers et gendarmes qui seront à nouveau mobilisés
00:43:58 puisque d'ores et déjà, sur les plans de repos et sur l'organisation de la prise de service des policiers,
00:44:03 on nous a demandé d'avoir le même rythme que celui qu'on avait lors de la sorte des émeutes.
00:44:07 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, reviendra plus en détail sur les moyens mobilisés partout en France
00:44:12 pour assurer la sécurité lors de la fête nationale.
00:44:15 Je me retourne vers vous.
00:44:17 L'année dernière, il y avait eu 125 000 policiers et gendarmes mobilisés dans toute la France.
00:44:21 Ça veut dire quoi un dispositif massif ? Qu'est-ce qu'on peut faire de plus ?
00:44:24 On ne peut rien faire de plus. En réalité, on peut mettre 45 000.
00:44:27 En fait, le problème n'est pas là. Le problème a été soulevé par votre micro-trottoir.
00:44:32 Il y a un décret, je suis désolée, qui ressemble plus un peu aux flyers qu'on va donner aux parents
00:44:36 qui vont récupérer leurs enfants en garde à vue.
00:44:38 Vous savez, il y a quelques jours, M. Dupond-Moretti a annoncé que les parents démissionnaires ou dépassés
00:44:42 qui récupéraient leurs enfants en garde à vue ou qui se rendraient au tribunal avec leurs enfants mineurs,
00:44:46 il leur sera remis un flyer rappelant leurs responsabilités, comme si ça allait changer quelque chose.
00:44:50 Ce décret ressemble un petit peu aussi aux petites affichettes qu'on a mises dans les aéroports
00:44:54 au moment de l'arrivée du Covid en France en disant "attention, il y a le virus", comme si ça allait suffire.
00:44:58 Moi, je vais vous parler d'une chose qui fâche.
00:45:00 On a la chance, notre organisation syndicale, d'avoir une ramification en dehors du ministère de l'Intérieur
00:45:05 via notre confédération. Et ce qu'on a appris il y a quelques jours, c'est qu'une saisie d'une importance inouïe
00:45:11 a été réalisée dans le nord de la France de mortiers d'artifices suite à un contrôle des douanes.
00:45:17 Ce qui est important de souligner, c'est que l'administration douanière refuse de fournir en effectif
00:45:24 l'inclusant afin d'effectuer le nombre nécessaire de contrôles de tous les produits qui arrivent
00:45:30 et notamment des pays du Benelux, qui sont de grands fournisseurs de mortiers d'artifices.
00:45:34 Il y a seulement 5% des colis. Je vous le dis, en France, il y a seulement 5% des colis qui sont contrôlés.
00:45:38 Et malgré ces 5 pauvres pourcents, les douaniers font des découvertes spectaculaires.
00:45:44 Et en ce moment, en Marche à Troyes, sur 5%, je vous dis, il y a des saisies incroyables de mortiers qui sont faites.
00:45:49 Donc je ne vous dis pas ce qui doit passer avec les 95%. Malheureusement, l'administration douanière
00:45:53 ne veut pas que ça se sache, puisque ça l'obligerait à remonter les effectifs. Donc je suis là pour vous le dire.
00:45:57 Mais vous faisiez la moue, Gérard Leclerc, vous vous étiez tenu.
00:46:00 Non, je ne suis pas mou, j'étais surpris.
00:46:01 125 000, oui, moi aussi.
00:46:02 Je suis surpris.
00:46:03 En fait, quand j'ai regardé ça la semaine dernière, quand on disait 45 000 policiers et gendarmes mobilisés
00:46:08 contre les émeutes, je me suis dit, mais combien sont mobilisés lors du 14 juillet ?
00:46:13 14 juillet 2022, 125 000 policiers et gendarmes mobilisés partout en France, 12 000 à Paris.
00:46:18 Voilà le dispositif qui a été mis en place pour un 14 juillet.
00:46:21 Il y a 250 000 agents, police et gendarmerie. Grosso modo, quand on dit 120 000 ou 50 000,
00:46:26 on va prendre en charge, en compte, tous les agents, c'est-à-dire ceux qui sont dans les bureaux,
00:46:30 qui sont dans les services supports, qui font de l'anticriminalité, de la police secours.
00:46:33 En réalité, ce sont les agents qui, ce jour-là, travaillent, qui ne sont pas spécifiquement mobilisés.
00:46:37 Mais vous êtes inquiète, Lina Daquevap, pour jeudi et vendredi ?
00:46:40 Bien sûr qu'on est inquiets. Enfin, on sort de deux semaines d'émeutes effroyables,
00:46:44 dont on ne sort pas tout à fait parce qu'il y a évidemment encore des personnes qui continuent
00:46:47 à attiser la haine et à mettre de l'huile sur le feu.
00:46:49 Je viens de vous expliquer que des mortiers qui entrent sur le territoire, c'est tous les jours
00:46:53 et dans des quantités incroyables. Et puis surtout, c'est qu'il y a quelque chose d'assez exacerbé
00:46:58 et de complètement désinhibé. C'est la violence à l'égard de nos collègues,
00:47:02 pendant et hors du service. Donc forcément, c'est inquiétant.
00:47:06 Eh bien, un grand merci, Lina Daquevap. La publicité, on revient dans un instant.
00:47:09 Le maire de Franconville sera sur ce plateau. Il a été victime, en tous les cas,
00:47:13 sa ville a été victime d'émeutes. Raphaël Stainville, je vais également vous remercier
00:47:16 puisque Nathan Devers va nous rejoindre également sur le plateau.
00:47:19 La suite, on va parler de l'ordre. Les Français qui réclament l'ordre, la fermeté.
00:47:24 Voilà ce que veulent les Français. On parlera également de la question migratoire autour des émeutes.
00:47:29 Casseurs-payeurs. Tiens, c'est un bon slogan, Charles-Henri Leclerc. Casseurs-payeurs.
00:47:32 Tu payes, tu casses.
00:47:33 Casseurs insolvables. Très bien, si vous cassez la table sur le plateau, vous payez.
00:47:38 Et elle coûte très cher. Allez, la pub.
00:47:40 Deezer, le point sur l'information avec Audrey Roque. Bonjour, chère Audrey.
00:47:47 Rebonjour, Eliott. Bonjour à tous. Après deux nuits de recherche,
00:47:50 le périmètre a été étendu pour retrouver le petit Émile, l'enfant de deux ans et demi,
00:47:55 a disparu samedi. Il jouait dans le jardin de ses grands-parents.
00:47:59 Un ancien commandant du pôle judiciaire de la gendarmerie s'est exprimé au sujet de l'enfant. Écoutez-le.
00:48:03 Un enfant de deux ans est particulièrement dynamique et a une certaine résistance.
00:48:10 Il peut aller très vite, il se faufile dans des endroits où même les adultes auraient des difficultés pour avancer.
00:48:16 Et à partir de ce moment-là, il ne faut pas considérer qu'il ait quasiment une petite allure dans un coin, etc.
00:48:25 Ça peut aller très, très vite, donc très loin.
00:48:28 Et vous allez voir cet appel à témoin. Toute personne susceptible d'avoir des informations doit contacter ce numéro qui s'affiche sur votre écran.
00:48:37 C'est le 04 92 36 73 00.
00:48:41 Le 14 juillet, c'est vendredi. La Première ministre promet des moyens massifs pour protéger les Français.
00:48:46 Les 13 et 14 juillet, deux jours considérés comme sensibles après les émeutes récentes.
00:48:51 Écoutez Jordan Bardella, président du Rassemblement national, au sujet d'Elisabeth Borne.
00:48:56 - Si Mme Borne était médecin, on aurait le temps de mourir.
00:48:59 Parce que précisément, on connaît les causes de la racine de ce qui s'est déroulé dans notre société, dans notre pays depuis plusieurs jours,
00:49:07 à savoir une politique pénale laxiste, un affaiblissement continu des moyens donnés aux forces de l'ordre
00:49:12 et bien sûr, une politique d'immigration complètement folle qui a suscité des tensions communautaristes dans d'innombrables quartiers.
00:49:19 Les moyens donnés aux forces de l'ordre ont été en continuelle diminution depuis plusieurs années.
00:49:24 Deuxièmement, il faut un sursaut pénal parce que vous pouvez doter les forces de l'ordre de moyens conséquents.
00:49:28 Si on ne change pas la politique pénale, notamment à destination des mineurs, et vous savez que nous réclamons un tour de vis en matière pénale,
00:49:34 un tiers des délinquants interpellés, des émeutiers interpellés étaient des mineurs, il faut un tour de vis en matière pénale.
00:49:40 - Et à l'international en Chine, une attaque au couteau a eu lieu dans une école du pays.
00:49:46 Ça s'est passé au sud, six personnes sont décédées parmi les victimes.
00:49:50 Il y a un enseignant, deux parents et trois élèves. Le suspect a été étagé de 25 ans.
00:49:55 Voilà, Eliott.
00:49:56 - Cher Audrey, on sera avec le maire du Vernet, François Balic, à 10h30.
00:50:01 Je salue Nathan Devers qui nous a rejoint ce lundi, habitué de l'heure des pros, et donc l'heure des pros été également.
00:50:07 Merci d'être avec nous, cher Nathan.
00:50:09 Elisabeth Lévy, Philippe Bilger, Gérard Leclerc, Gauthier Lebret et Xavier Melki.
00:50:13 Xavier Melki, merci d'être avec nous.
00:50:15 Vous êtes maire de Franconville, ville qui a été touchée pendant les émeutes.
00:50:20 Et on constate que les Français ont confiance au maire et font confiance au maire pour régler la situation dans les villes,
00:50:27 et la situation ultra-violente.
00:50:29 Bien plus que une confiance pour le président de la République.
00:50:32 Je crois que c'est 54% pour les maires et 17% seulement pour le président de la République.
00:50:36 Et donc il est important de multiplier les témoignages des maires sur le terrain.
00:50:41 Merci d'être avec nous.
00:50:42 On en parle dans un instant.
00:50:43 Je me retourne une nouvelle fois vers vous, Nathan Devers,
00:50:46 puisque dans l'actualité, malheureusement, ce week-end,
00:50:48 Pap Ndiaye, le ministre de l'Éducation nationale, au bilan qu'on connaît, a attaqué notre chaîne.
00:50:54 Apparemment, il ne supporte pas vraiment le pluralisme sur les plateaux de CNews.
00:50:59 Écoutez-le et je voulais vraiment avoir votre réaction là-dessus.
00:51:03 Vincent Bolloré, une personnalité proche de l'extrême droite, vous dites.
00:51:08 Son groupe est proche de l'extrême droite ?
00:51:10 Écoutez, quand vous regardez CNews, quand vous regardez ce qui est devenu Europe 1,
00:51:15 quand vous regardez cet ensemble-là, la conclusion s'impose.
00:51:20 JDD, enfin pardon, Europe 1, CNews, l'extrême droite ?
00:51:23 Écoutez, ce sont des publications, oui. CNews, c'est très clairement l'extrême droite.
00:51:28 Ils font du mal à la démographie ?
00:51:30 Moi, je pense qu'ils font du mal à la démocratie, il n'y a aucun doute.
00:51:32 Moi, je suis, vous savez…
00:51:33 Donc, Europe 1 et CNews.
00:51:35 Je considère que lutter contre l'extrême droite, c'est une priorité.
00:51:39 Ça peut se faire de toutes les manières possibles.
00:51:41 Nathan Devers, quand vous écoutez le ministre de l'Éducation nationale,
00:51:45 on pense évidemment aux enfants qui sont harcelés à l'école,
00:51:48 aux professeurs qui manquent de moyens, aux établissements qui manquent justement de professeurs,
00:51:52 et aux journalistes qui sont sur le terrain, qui sont en difficulté à cause de ces propos-là.
00:51:56 Puis vous, sur le plateau, vous faites la force de cette pluralité.
00:52:01 Vous en pensez quoi ?
00:52:02 Il y a un roman qui est génial de Balzac, qui est "Les illusions perdues",
00:52:05 et qui décrit très bien la manière dont le monde médiatique fonctionne en France au XIXe siècle.
00:52:10 C'est-à-dire avec des journaux, des rédactions, qui se comportent comme des chapelles,
00:52:15 comme des sectes qui s'insultent les unes les autres, de manière extrêmement caricaturale.
00:52:19 Et vous savez, ce roman a été réadapté récemment au cinéma,
00:52:24 et on peut se demander s'il n'y a pas une forme de modernité profonde de ce que dit Balzac,
00:52:29 et si parfois certaines personnes aujourd'hui ne se comportent pas un petit peu
00:52:32 comme des personnages d'illusions perdues.
00:52:33 Ce que je veux dire par là, c'est que dire qu'un média est ceci ou cela,
00:52:37 déjà quel que soit l'adjectif en question, ça me semble très contestable,
00:52:41 parce qu'un média c'est des dizaines, des centaines de personnes, une rédaction,
00:52:44 c'est des dizaines soit d'auteurs pour une presse,
00:52:47 soit pour une chaîne de télévision de personnes, donc déjà ça ne veut rien dire.
00:52:51 Et deuxièmement, qu'en l'occurrence, qu'il y ait en France une pluralité médiatique,
00:52:55 ça veut dire une pluralité de lignes éditoriales,
00:52:57 qu'il y ait des médias qui aient des lignes éditoriales très à gauche, très à droite, au centre, etc.
00:53:02 Premièrement, c'est le principe de la liberté éditoriale.
00:53:05 Et deuxièmement, me semble-t-il le critère, c'est que dans chaque média,
00:53:08 il y ait une ligne éditoriale, il y ait du pluralisme sur la base de cette ligne éditoriale,
00:53:12 il y a du dialogue, il y a du débat.
00:53:13 Et précisément ici, ce matin, je pense, je viens d'arriver,
00:53:16 mais en tout cas j'y viens très régulièrement, et il y a toujours du débat,
00:53:20 il y a toujours de la démonstration, il y a de la pluralité.
00:53:22 J'entends, mais quand Papandier parle d'extrême droite et lit l'extrême droite à CNews,
00:53:26 vous vous sentez insulté, j'imagine, comme tout le monde d'ailleurs.
00:53:29 Parce que c'est ce que je dis, premièrement, dire qu'une rédaction est de telle ou…
00:53:32 surtout pour une chaîne de télévision, qui est une chaîne où il y a des débats,
00:53:36 où il y a fondamentalement de la pluralité.
00:53:38 Donc dire qu'une chaîne de débat est d'extrême droite, c'est une erreur de catégorie.
00:53:42 Et deuxièmement, en plus, je pense que ce n'est pas vrai.
00:53:44 Xavier Melchi, très peu de réaction politique, d'ailleurs, là-dessus,
00:53:48 après cette attaque de Papandier, comme si c'était normal
00:53:53 qu'un ministre s'en prenne à quelque rédaction que ce soit d'ailleurs ?
00:53:58 En fait, on se rend bien compte en ce moment que dès qu'on n'est pas d'un côté de l'échiquier,
00:54:04 on est qualifié d'extrême droite et de facho.
00:54:06 Et qu'on n'est pas de gauche, vous voulez dire ?
00:54:08 Voilà. D'extrême gauche, en tout cas, c'est sûr.
00:54:11 Et ça se traduit encore ici.
00:54:13 Soigner, éduquer, protéger, c'est le triptyque de l'État.
00:54:17 Et Papandier, avant de s'occuper d'une délégation qui n'est pas la sienne,
00:54:21 en l'occurrence les médias, il devrait s'occuper de l'éducation nationale,
00:54:23 parce que c'est un massacre ce qui est en train de se passer.
00:54:27 Justement, revenons sur la situation dans votre ville par exemple.
00:54:30 Papandier aurait pu peut-être venir vous voir pour savoir s'il y avait suffisamment de professeurs dans votre ville.
00:54:36 Quelle est la situation ?
00:54:39 Moi j'ai 21 écoles.
00:54:41 Je ne sais pas si je n'ai pas eu en permanence des écoles qui avaient des absences d'enseignants.
00:54:48 J'ai eu des parents d'élèves qui se mobilisaient.
00:54:50 On a eu des classes qui n'avaient pas eu cours pendant trois mois en CE2.
00:54:55 Donc les gamins, ils avaient fait CP, CE1 quasiment confinés.
00:54:59 CE2, ça a été moyen.
00:55:00 Et arriver en CM1, pas de cours pendant trois mois.
00:55:03 C'est compliqué.
00:55:05 C'est plus que compliqué, c'est dramatique.
00:55:08 Revenons sur les émeutes à présent.
00:55:10 Moi ce qui m'a marqué ce week-end, c'est ce chiffre.
00:55:13 59% des Français réclament pour régler la situation dans les villes qui ont été touchées par les émeutes.
00:55:21 Eh bien 50%, c'est la fermeté.
00:55:23 Quelle est la solution ? La fermeté.
00:55:25 C'est vrai que cette autorité, cette fermeté, elle est absente depuis trop de mois.
00:55:32 Vous aviez déjà vécu une telle situation dans votre ville, M. le maire ?
00:55:35 Non, on n'a jamais vu ça.
00:55:37 On n'a jamais vu ça en fait.
00:55:39 Moi le soir, c'était dans la nuit de jeudi à vendredi où ça a été le plus terrible.
00:55:43 J'étais avec quelques collègues, vous savez on a un centre avec toutes les caméras,
00:55:46 on est regroupé en 15 villes, et les murs de caméras étaient noirs, oranges et blancs de fumée.
00:55:50 C'était terrible, terrible, terrible.
00:55:51 Vous avez une ville de combien d'habitants ?
00:55:53 40 000 habitants.
00:55:54 Vous avez un taux de pauvreté important dans votre ville ?
00:55:57 Non, on n'est pas une ville riche de toute façon, on est une ville où la mixité sociale vit bien.
00:56:01 J'ai trois quartiers populaires, trois quartiers qualifiés en politique de la ville.
00:56:06 Il y a un quartier qui a été plus difficile, les autres on n'a eu aucune difficulté.
00:56:10 Et puis voilà.
00:56:12 Et sur, vous savez combien d'émeutiers ont participé aux exactions dans votre ville ?
00:56:16 On était au plus haut de l'événement, on était à 90 émeutiers.
00:56:21 Dans la nuit de vendredi à samedi, il y a eu neuf interpellations qui ont été opérées par la police municipale.
00:56:28 Ils étaient mineurs ?
00:56:30 Pour le coup, je n'ai pas regardé l'âge, oui il y en avait des mineurs, bien sûr.
00:56:34 Mais il y en avait surtout huit qui n'habitaient pas la ville sur les neuf.
00:56:37 Il y avait une forme d'organisation, on voyait vraiment que ça se déplaçait ville par ville,
00:56:41 c'était assez machiavélique comme organisation.
00:56:44 La fermeté donc, les Français veulent de la fermeté.
00:56:46 Intéressant parce que moi je sais toujours les témoignages des maires qui nous intéressent ces derniers temps
00:56:51 parce qu'il y a un monde qui sépare la parole du gouvernement, ceux qui sont en haut, et ceux qui sont sur le terrain.
00:56:58 Et d'ailleurs les Français ont confiance aux maires plus qu'au président de la République.
00:57:02 Le maire de Neuilly-sur-Marne, Zartosch de Bactiari, était avec nous ce week-end.
00:57:08 Très intéressant ce qui s'est passé puisqu'il prend l'exemple d'un mineur, 13 ans et demi,
00:57:12 qui a jeté des cocktails Molotov, il est interpellé, et puis finalement deux jours plus tard,
00:57:18 il va sortir sans aucune sanction du tribunal sous l'ovation des personnes qui étaient dans le tribunal.
00:57:23 Écoutez.
00:57:24 On a eu des cocktails Molotov qui ont été envoyés par un gamin de 13 ans et ses amis à 4h30 du matin,
00:57:31 et ce jeune homme a passé deux jours en garde à vue, il a été présenté au tribunal,
00:57:36 et il est ressorti libre sous les applaudissements de la salle d'audience à Bobigny.
00:57:40 Donc c'est une situation qui est complètement ubuesque et qui est dramatique.
00:57:43 Il y a 13 ans, en réalité, vous ne risquez pas grand-chose.
00:57:46 Les parents ne portent pas la responsabilité de cet enfant délinquant, ni financièrement, ni pénalement,
00:57:54 et cet enfant, peut-être que sa famille est dépassée par cet enfant qui est certainement ingérable.
00:57:58 Mais dans ce cas-là, ce n'est pas la société d'en subir les conséquences,
00:58:01 c'est la société de prendre cet enfant, de le placer dans un centre de redressement,
00:58:04 de le redresser et de le redonner à ses parents quand il sera redressé.
00:58:07 Mais ce n'est pas le cas, ce n'est pas la voie que la France a choisie,
00:58:10 et malheureusement, je n'ai pas l'impression qu'on ait vraiment des responsables politiques nationaux
00:58:14 qui aient le courage de le faire.
00:58:16 Je vous ai vu quasiment député en écoutant Zartoche-Bachtiari et Philippe Bilger.
00:58:19 Ah non, mais je trouve, ce n'est pas la première fois que j'entends ce maire,
00:58:23 je le trouve très remarquable, et d'autant plus qu'il n'a pas une philosophie compassionnelle,
00:58:28 il est avocat, ce qui est assez rare de la part d'un maire avocat.
00:58:33 Non, mais il dit des évidences, et le drame aujourd'hui,
00:58:37 c'est qu'on est obligé de justifier une fermeté que l'actualité impose.
00:58:42 Vous le permettez, Eliott, que je pose une question à monsieur le maire ?
00:58:45 Vous pouvez tout faire.
00:58:46 Monsieur le maire, vous avez dit que vous n'avez jamais connu des événements comme ceux d'aujourd'hui.
00:58:51 Quel est, à votre avis, le ressort fondamental de cette contestation odieuse et dévastante ?
00:59:01 L'impunité.
00:59:02 L'impunité.
00:59:03 L'impunité, c'est clairement l'impunité. On ne risque rien aujourd'hui.
00:59:07 Et c'est ce que disent les artistes de Bactérie.
00:59:09 Moi, ma police municipale a interpellé, je crois, 8 fois en 2023 la même personne.
00:59:15 Bon, sur les 4000 interpellations, 30% sont mineurs.
00:59:18 Il faut rappeler quand même ces chiffres, et vous avez sur 10 personnes qui sont passées en comparution immédiate,
00:59:23 vous en avez quand même 7 qui ont été incarcérées.
00:59:26 Mais la question, c'est sur les mineurs, l'impunité des mineurs.
00:59:30 Aujourd'hui, 13 ans et demi, vous pouvez lancer des cocktails monotopes, Gérard Haloukler, il ne se passe rien.
00:59:35 Moi, je ne reprendrai pas l'idée qu'il n'y a pas eu de fermeté.
00:59:38 Si, il y a commu une certaine fermeté, aussi bien dans le maintien de l'ordre que, d'ailleurs, tout le monde l'avait...
00:59:43 Pendant quelques jours.
00:59:44 ...que sur les 6000 interpellés, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de fermeté.
00:59:48 Pendant quelques jours.
00:59:49 Et même sur les instructions données par Dupond-Moretti, personne n'a dit qu'il n'y avait pas de fermeté.
00:59:59 Ah si ? Le syndicat de la magistrature ?
01:00:01 Pas beaucoup.
01:00:02 Vous avez vu Pierre Germain ?
01:00:03 Ah oui, mais ça veut dire l'idée en l'eau de sang.
01:00:05 Oui, justement, il a dit "non, on ne respecte pas ce que vous avez dit".
01:00:08 On est d'accord.
01:00:09 Là où il y a un vrai souci, c'est d'une façon générale sur, effectivement, le fonctionnement de la justice.
01:00:17 C'est-à-dire qu'effectivement, il y a souvent ce qui peut ressembler à de l'impunité.
01:00:20 Et en tout cas, il y a, semble-t-il, un vrai manque de sanctions au niveau notamment des primo-délinquants ou d'ailleurs des petits délinquants récidivistes.
01:00:34 Donc là, il manque sans doute quelque chose.
01:00:36 Nicolas Sarkozy avait autrefois lancé l'idée de centre.
01:00:41 Non seulement lancé l'idée, mais ça avait commencé un tout petit peu à être appliqué.
01:00:45 Puis finalement, ça a été arrêté.
01:00:46 Donc là, il y a un vrai problème.
01:00:48 De même, l'idée de la...
01:00:50 13 ans et demi, vous lancez des cocktails Molotov.
01:00:52 Il ressort libre l'applaudissement.
01:00:54 C'est ce que je suis en train de dire.
01:00:55 Bah oui, mais dites-le, soyez plus concrets.
01:00:57 Soyez plus concrets, parce que vous m'avez perdu, Gérard Leclerc.
01:01:01 Je dis simplement que sur les mineurs, l'idée, ce n'est pas non plus, me semble-t-il, de mettre un enfant de 13 ans en prison.
01:01:08 Je ne crois pas.
01:01:09 Mais c'est là où il manque quelque chose dans la chaîne.
01:01:12 C'est-à-dire qu'il faut une sanction qui ne soit pas la prison pour adultes.
01:01:17 - Alors, excusez-moi, mais la première chose, c'est que moi, j'ai lu l'entretien excellent que notre cher Eugénie Bastier a fait avec Pierre Brochand,
01:01:25 qui était la une du Figaro Magazine.
01:01:27 Lui, il estime le nombre des meutiers à 100 000 à 200 000.
01:01:30 Alors, c'est au doigt mouillé.
01:01:31 Je ne sais pas à quel poids il a raison, mais ça veut dire que 3 000 arrestations, on n'a peut-être pas besoin de crier "cocorito" quand on voit l'ampleur des dégâts.
01:01:40 Peut-être que vous en direz un mot.
01:01:42 Maintenant, sur les enfants.
01:01:43 Alors, c'est merveilleux, si vous voulez.
01:01:45 Vous voyez ces fameux enfants, des petites têtes blandes merveilleuses, qui insultent les flics, mais avec une assurance vraiment incroyable,
01:01:53 qui ne se comportent pas du tout comme des enfants.
01:01:56 Pendant combien de temps va-t-on rester là comme des imbéciles, à les juger comme s'ils avaient 8 ans, comme s'ils avaient 10 ans, d'il y a 20 ans,
01:02:04 alors qu'on voit qu'ils ne se comportent plus du tout comme cela ?
01:02:08 Il est évident, cher Eliott, à mon avis, pour beaucoup de gens, que l'ordonnance de 45 n'est plus du tout adaptée.
01:02:14 Et moi, je réponds à votre question très vite.
01:02:16 Oui, je pense qu'il faut enfermer des jeunes, y compris dans des centres, pas dans des prisons avec des saccules.
01:02:22 Un centre éducatif fermé.
01:02:23 Non, il faut arrêter, parce que quand on dit "centre éducatif fermé", excusez-moi, comme par hasard, ils ne sont jamais fermés.
01:02:29 Et ils sont assez peu éducatifs.
01:02:30 Oui, mais moi, quand je vous dis "centre éducatif fermé", ils sont vraiment fermés.
01:02:33 Mais c'est une prison, c'est tout.
01:02:34 Vous ne pouvez pas, monsieur le maire, vous préconisez quoi ?
01:02:39 Qu'est-ce qu'il faut faire quand tu as un enfant de 13 ans, ou 13 ans et demi ?
01:02:43 J'ai un gamin qui a 14 ans, un soir des meutes, il ne sort pas.
01:02:48 Pardon de le rappeler.
01:02:50 Oui, mais ça, c'est le père de famille qui parle.
01:02:51 Oui, mais derrière chaque enfant, il y a aussi une famille.
01:02:53 En novembre 2022, on a écrit avec une de mes collègues, on a saisi les parlementaires du département, les députés du département.
01:03:03 Et on a dit, déjà, dans le logement social, un jeune, une famille, n'importe qui, qui se prête à du deal,
01:03:10 qui se prête à des tirs de mortier sur des forces de l'ordre, ou des choses comme ça,
01:03:13 on ne doit pas bénéficier d'un logement financé par l'argent public.
01:03:17 On n'a eu aucune réponse, aucun retour, aucune réponse, un déni total.
01:03:21 Mais dans la proposition que vous faites, mon avis, il y a deux sujets.
01:03:26 Si je comprends bien votre proposition, c'est les parents qui ne doivent pas bénéficier du logement social.
01:03:30 Tous ceux qui font partie du bail, bien sûr.
01:03:33 Donc je pense qu'il y a deux enjeux.
01:03:36 Premièrement, la question de l'individuation de la peine.
01:03:38 Dans un état de droit, si Gérard fait une bêtise, on va le punir lui, on ne va pas punir ses proches.
01:03:43 On va le punir deux fois plus, Gérard.
01:03:45 Et deux fois plus.
01:03:47 Et deuxièmement, sur une question très concrète, c'est que vous prenez l'exemple du deal.
01:03:50 Mais dans le cas du deal, la question de l'autorité parentale, hélas, et c'est d'ailleurs ce qui est tragique, est souvent abstraite.
01:03:56 Ça veut dire, quand vous avez un enfant de 15 ans qui gagne parfois trois fois plus que ses parents en dealant,
01:04:03 eh bien ses parents peuvent avoir la meilleure volonté du monde, essayer de l'éduquer, essayer de le punir, etc.
01:04:07 Leur autorité de facto s'évanouit par rapport, si vous voulez, au fait que...
01:04:11 Mais c'est faux ! C'est faux parce que les parents qui éduquent, ils y arrivent en général.
01:04:16 Ce qu'on voit, c'est des parents démissionnaires.
01:04:18 Je ne suis pas d'accord avec vous sur l'individualisation de la peine.
01:04:22 Dans les contrats de beaux qui sont signés entre le bailleur social et les familles,
01:04:25 il est stipulé qu'on ne doit pas avoir de troubles de jouissance à l'ensemble du voisinage.
01:04:31 Et les bailleurs n'actionnent que très rarement cette option-là qui leur est offerte.
01:04:36 Et comme tout le reste, en fait.
01:04:38 Avançons un tout petit peu à notre chiffre.
01:04:41 Et c'est vrai qu'à travers ces émeutes, il y a été question pour certains d'immigration.
01:04:45 Pierre Brochon, par exemple, parle de la question migratoire dans cet entretien au Figaro
01:04:50 et lie les violences à l'immigration.
01:04:53 Le gouvernement temporise.
01:04:54 On a entendu Gérald Darmanin, la semaine dernière, nous expliquer que ça n'était pas le seul élément.
01:05:00 Il a bien précisé le seul élément.
01:05:02 Et 59% des Français considèrent qu'il faut durcir la loi immigration
01:05:07 parce que les émeutes sont la conséquence des défaillances de la politique migratoire.
01:05:11 59% ! Alors ça c'est la fermeté, c'est un autre sondage.
01:05:14 Mais écoutez Dominique Régnier sur la question migratoire et immigration.
01:05:19 C'était ce matin avec Laurence Ferrari.
01:05:21 Quand j'entends dire que seulement 10% des émeutiers sont des étrangers,
01:05:24 ça ne me paraît pas seulement, si je puis dire.
01:05:27 Pour moi c'est beaucoup parce que sur le fond d'événement,
01:05:30 ça signifie que des personnes étrangères en France s'en prennent au bien aux personnes,
01:05:36 attaquent la police.
01:05:38 On ne peut pas dire que c'est rien ça.
01:05:40 Donc déjà c'est un événement qui est très important
01:05:42 et qui met l'accent sur notre incapacité à réguler l'immigration
01:05:46 et à expulser ceux qui sont ici qui ne devraient pas s'y trouver à force surrie
01:05:49 lorsqu'ils ont ce genre de comportement.
01:05:51 Gérard Leclerc, pourquoi il y a parfois une forme de déni du côté de la majorité ?
01:05:57 On est en train de revivre le fiasco du Stade de France où c'était les Anglais.
01:06:00 Il faut oublier le problème.
01:06:01 Je ne pense pas qu'il y ait de déni.
01:06:03 Il a donné des chiffres, ce n'est pas un déni de donner des chiffres.
01:06:05 Ce que vient de dire Dominique Régnier, que je connais en plus.
01:06:11 Il a raison, c'est-à-dire que les 10%, même s'ils ne sont que 10%,
01:06:16 c'est totalement intolérable que des étrangers qui sont accueillis en France mettent le feu.
01:06:22 Donc là, il faut des sanctions.
01:06:23 Simplement, ce que je souligne, c'est que dire que ce qui s'est passé là,
01:06:30 comme le dit une partie de la droite, ce serait uniquement l'effet de l'immigration, c'est absurde.
01:06:37 C'est l'effet largement d'un problème de politique de peuplement qui a été fait,
01:06:44 qui a concentré dans un certain nombre de villes une majorité d'étrangers,
01:06:48 ce qui était une erreur.
01:06:50 Donc il faut prendre les sujets un par un.
01:06:55 L'immense majorité des populations d'origine étrangère n'a pas participé à ces manifestations, à ces violences.
01:07:05 Donc il faut sanctionner les violents, il faut trouver des solutions face à ces questions-là,
01:07:10 sans faire sans arrêt de poli...
01:07:12 Non mais oui, mais ce qui est intéressant...
01:07:14 Attendez, pas de folie sur le plateau, mais ce qui est intéressant, M. le maire,
01:07:18 c'est que vous avez une ville de 40 000 habitants.
01:07:21 Vous avez dit qu'il y avait 80 à 90 émeutiers.
01:07:26 Ça veut dire que c'est 0,02% de la population.
01:07:29 Mais c'est 80 à 90 émeutiers, peut-être que la majorité était issue de l'immigration.
01:07:39 Et même si c'est le cas, ça prouve bien que l'immense majorité des populations d'origine étrangère
01:07:47 n'a pas participé à ces manifestations.
01:07:49 Il faut quand même qu'on vous réponde.
01:07:51 Maintenant j'en ai assez d'entendre ces discours lénifiants.
01:07:55 Je vous ai écouté, alors maintenant vous allez entendre ma phrase jusqu'au bout.
01:08:00 Donc la majorité des Français voit ce qu'ils voient,
01:08:03 c'est-à-dire que nous avons une partie des descendants d'immigrés
01:08:06 qui constituent le gros des troupes des émeutiers,
01:08:09 ce qui veut dire une faillite absolue.
01:08:12 C'est des gens qui se sentent moins français que leurs parents, leurs grands-parents,
01:08:15 qui disent "nique la France" toute la journée.
01:08:18 Mais vous, vous trouvez qu'il n'y a que 10% qui sont étrangers.
01:08:24 Il est évident que pour les autres, excusez-moi,
01:08:27 c'est bien des conséquences de notre politique migratoire délirante et folle qui nous a amenés là.
01:08:33 Et je constate par ailleurs que quand M. le ministre de l'Intérieur,
01:08:37 pour lequel je n'ai aucune détestation pourtant, mais là je suis vraiment un peu déçu,
01:08:42 nous explique qu'il y avait beaucoup de Kevin et de Matteo,
01:08:45 pour lui la France, si vous voulez, qui n'est pas la France d'origine immigrée,
01:08:49 c'est la France de Kevin et Matteo.
01:08:51 C'est extraordinaire, il n'a pas dit Pierre et Paul.
01:08:53 Ça n'existe plus.
01:08:54 Est-ce que c'était, M. le maire, ça peut être aussi une question d'intégration,
01:09:00 d'assimilation et donc liée à la politique migratoire ?
01:09:02 Oui, je pense qu'on est plutôt sur des questions d'intégration et d'assimilation, effectivement.
01:09:06 On a une partie de la population, que ce soit en Ile-de-France ou ailleurs.
01:09:10 Alors moi, je rejoins un peu Gérard Leclerc sur le fait qu'il ne faut pas généraliser.
01:09:17 Après, dans nos villes, on gère les équilibres, en fait,
01:09:20 et on se retrouve avec un peu entre le marteau et l'enclume.
01:09:23 Donc on a effectivement une partie de la population, jeunes pour beaucoup,
01:09:27 qui se retrouve en marge de la France, clairement en marge de la France.
01:09:32 Et il faut qu'on arrive à les remettre, et les remettre, c'est par l'école et par l'éducation, c'est tout.
01:09:36 Et quand on a la faillite de l'école comme on l'a,
01:09:38 il est interdit d'internir depuis des années et des années.
01:09:40 On ne peut plus noter les élèves, on ne peut plus les...
01:09:42 C'est dramatique, c'est dramatique.
01:09:44 Gauthier ?
01:09:45 Non mais sur la loi immigration, ça va se compliquer une nouvelle fois
01:09:48 entre les Républicains et le gouvernement, puisqu'ils ne sont pas d'accord
01:09:51 sur le constat et sur le lien à faire ou non entre l'immigration et les émeutes.
01:09:55 Donc ce texte va être une nouvelle fois repoussé.
01:09:57 Il y a une motion de censure même qui menace le gouvernement,
01:10:00 déposée par les LR si le gouvernement ne reprend pas les propositions des Républicains,
01:10:04 et une motion de censure qui pourrait passer.
01:10:06 Et sur l'amalgame entre émeutiers et habitants des quartiers,
01:10:09 qui a fait aussi cet amalgame ? Jean-Luc Mélenchon.
01:10:12 C'est pour ça qu'il a soutenu quelque part les émeutiers, qu'il a refusé d'appeler au calme.
01:10:16 C'est pour ça qu'il a envoyé ses députés à Nanterre
01:10:18 pour essayer de récupérer politiquement les émeutiers.
01:10:21 Mais ce qu'il n'a pas compris Jean-Luc Mélenchon, ou ce qu'il a compris trop tard,
01:10:24 c'est que les habitants de Nanterre ne soutiennent pas les émeutiers.
01:10:27 Ils les subissent.
01:10:28 Et il faut voir toutes les enquêtes d'opinion qui ont été faites,
01:10:30 on le voit tout en bas du classement dans les satisfactions des Français
01:10:33 sur sa réaction après les émeutiers.
01:10:36 Il y avait pas mal de sondages ce week-end, mais il y en a un qui est très intéressant,
01:10:39 c'est de voir que la sécurité est la deuxième priorité des Français,
01:10:43 et que dans le top 5 rentre l'immigration.
01:10:46 Question migratoire, quatrième je crois.
01:10:48 Écoutez le maire de Montargis, là encore une fois c'est des témoignages de maires.
01:10:53 Montargis a été mis à sac.
01:10:54 Son propil dévasté.
01:10:55 Dévasté.
01:10:56 Écoutez, parce que lui ce qu'il dit, il dit attention,
01:10:59 on a retrouvé celui qui a brûlé la pharmacie,
01:11:01 je peux vous dire que la famille va payer.
01:11:03 Il y a une grande nouvelle aujourd'hui,
01:11:06 c'est que le coupable qui a mis le feu à la pharmacie
01:11:12 a été arrêté par l'appel judiciaire,
01:11:14 je les ai félicités par un communiqué,
01:11:16 et là il est sous les verrous.
01:11:17 C'est un jeune homme d'origine étrangère, de 17 ans et demi,
01:11:21 et je vous prie de me croire que sa famille qui est à Montargis,
01:11:24 qui était cliente du pharmacien,
01:11:28 va payer aussi les responsabilités de son gamin.
01:11:30 Parce que ça, on ne pourra pas laisser passer.
01:11:32 Je ne laisserai pas passer.
01:11:33 Actuellement, une vingtaine de jeunes sont en recherche
01:11:37 ou vont être arrêtés, vont être déférés.
01:11:39 Et la justice fait le nécessaire derrière.
01:11:41 Et vous avez, on a une vidéosurveillance,
01:11:43 il y a 90 caméras dans la ville.
01:11:45 Et bien ces caméras ont fait bien leur boulot.
01:11:47 Et là, en détaillant tout,
01:11:48 on retrouve beaucoup de monde responsable.
01:11:50 Et on fera monter les gens en responsabilité là-dessus.
01:11:52 Je ne pense pas qu'ils recommenceront de si tôt.
01:11:54 Nathan Devers, tu payes, tu casses.
01:11:57 Vous n'avez pas cassé j'espère, l'année dernière.
01:11:59 Non.
01:12:00 Bonne idée ?
01:12:01 C'est plutôt tu casses, tu payes encore.
01:12:02 Tu payes, tu casses, tu casses, tu payes.
01:12:04 Réellement, pardon.
01:12:06 Ça peut marcher dans l'autre sens.
01:12:08 Moi, je suis d'accord avec cette idée
01:12:10 que vous parliez de surmettre tout à l'heure,
01:12:11 que les individus qui ont commis ces émeutes,
01:12:13 doivent être, ces violences dans ces émeutes,
01:12:15 ces casses et ces saccages,
01:12:16 doivent être évidemment sanctionnés,
01:12:18 sanctionnés lourdement.
01:12:19 Ensuite, je ne suis pas juge,
01:12:20 ce n'est pas à moi de dire les peines,
01:12:22 mais évidemment, avec, d'ailleurs,
01:12:24 moi je ferai une distinction entre,
01:12:26 ce n'est pas pour faire une hiérarchie,
01:12:27 mais dans ces violences, on a pu voir
01:12:29 des pillages de magasins, des vols, etc.
01:12:31 et des gens qui ont détruit des biens publics
01:12:34 ou des biens privés.
01:12:35 Et notamment, donc ça, à mon avis,
01:12:37 c'était ça qui était particulièrement barbare.
01:12:39 Je suis d'accord avec Gauthier,
01:12:40 ce que vous disiez à mon avis
01:12:41 était très important tout à l'heure.
01:12:42 C'est-à-dire que croire que soutenir les violences,
01:12:45 c'est soutenir la cause de l'indignation légitime
01:12:50 qui a été suscitée par la mort de Nahel,
01:12:52 ou c'est soutenir une révolte politique,
01:12:54 c'est, premièrement, c'est un non-sens,
01:12:56 parce qu'une révolte ne peut pas être violente,
01:12:57 et deuxièmement, c'est passer complètement à côté
01:12:59 du fait que les victimes de ces violences,
01:13:01 ce sont les habitants des quartiers
01:13:03 dont le bien public est saccagé, détruit, abîmé, etc.
01:13:06 - Pas qu'eux, il y a les entrevilles aussi.
01:13:08 - Je cherchais la phrase de Jean-Luc Mélenchon,
01:13:12 le tweet, quand il disait...
01:13:13 - Les chiens de garde ?
01:13:14 - Voilà, les chiens de garde.
01:13:15 - On est obligés d'appeler au calme.
01:13:16 - Les chiens de garde ordonnent d'appeler au calme,
01:13:19 nous appelons à la justice.
01:13:21 - Oui, cette manière d'opposer justice et calme,
01:13:24 c'est incroyable.
01:13:25 - Il y a des spectateurs qui doivent se dire
01:13:27 "il est quasiment 10h30, c'est fini l'heure des proses,
01:13:29 c'est allé si vite", bien non,
01:13:30 on joue les prolongations, l'été,
01:13:32 on est ensemble jusqu'à 11h.
01:13:34 Après la publicité, la courte pause,
01:13:36 nous serons avec le maire du Vernet,
01:13:38 en direct, qui va nous donner les dernières informations
01:13:40 de recherche concernant Émile,
01:13:42 deux ans et demi, toujours porté disparu.
01:13:44 On parlera également de Kylian Mbappé,
01:13:46 qui voit sa cote de popularité fondre comme neige au soleil.
01:13:50 Elizabeth Borne, elle dit "tous les voyants sont au vert".
01:13:54 - J'ai regardé mon tableau Excel, il est parfait.
01:13:56 - C'est moins vrai.
01:13:58 - C'est ce qu'elle dit.
01:14:00 - C'est vrai, mais elle va rester.
01:14:01 - Et Isia Hijlin, vous savez qui c'est, Philippe Bilger ?
01:14:03 - La fille de Jacques.
01:14:05 - Elle n'a pas compris.
01:14:07 - Vaste programme, après de la publicité.
01:14:09 - Elle ne le fait pas illustrer.
01:14:10 - A tout de suite.
01:14:11 - 10h30 sur CNews, l'heure des pros,
01:14:15 je vous les prolongations, cet été,
01:14:17 puisqu'on reste ensemble jusqu'à 11h,
01:14:19 avec Nathan Devers, Philippe Bilger.
01:14:22 Vous êtes sur votre téléphone ?
01:14:23 - Pas du tout.
01:14:24 - Vous recevez des messages ?
01:14:25 - Pas du tout.
01:14:26 - De fans ?
01:14:27 - Aucun message.
01:14:28 - Parfois, vous répondez ?
01:14:29 - On me dit que je parle trop.
01:14:30 - Oh non, ce n'est pas possible.
01:14:32 - C'est parce que tu es en vrai.
01:14:33 - C'est parce que tu es en vrai.
01:14:34 - Gauthier Lebrecht est avec nous,
01:14:37 monsieur le maire, Xavier Melchi,
01:14:39 maire de Franconville,
01:14:40 et notre grand témoin ce matin,
01:14:42 avec également Gérard Leclerc et Elizabeth Lévy.
01:14:45 Ce que je vous propose, avant de parler d'Mbappé,
01:14:47 il y a quand même une déclaration d'Elizabeth Borne,
01:14:49 qui n'a pas été traitée, commentée,
01:14:51 mais quand même, c'est assez intéressant de voir.
01:14:53 Elle parle des 100 jours.
01:14:55 - Ce devait être une période d'apaisement.
01:14:57 - Oui, l'apaisement, bien sûr, des 100 jours.
01:14:59 On a vu ce qui s'est passé.
01:15:00 Et voilà ce qu'elle dit, Elizabeth Borne.
01:15:02 "Je constate que la plupart des chantiers sont au vert."
01:15:04 Donc, elle se félicite de ces 100 jours.
01:15:06 "Nous avons délivré tous les chantiers
01:15:08 "que nous avions présentés fin avril
01:15:10 "dans la feuille de route,
01:15:11 "ont été engagés sur les quatre axes.
01:15:13 "On avance."
01:15:14 Et elle commence en disant,
01:15:16 "J'ai un tableau en face de moi
01:15:17 "et tous les voyants sont au vert."
01:15:19 Et ça m'a fait penser à une déclaration
01:15:21 d'Elizabeth Borne.
01:15:23 Vous vous souvenez, samedi,
01:15:25 non pas le précédent, mais il y a deux semaines,
01:15:27 dimanche matin, pardonnez-moi,
01:15:28 elle est allée voir le maire de La Hille-et-Rose.
01:15:31 Elle est allée à sa rencontre,
01:15:32 le maire de La Hille-et-Rose,
01:15:33 qui a juste vécu l'enfer.
01:15:35 Et elle dit,
01:15:37 "C'était une nuit un peu plus calme
01:15:39 "que la précédente."
01:15:40 Parce qu'évidemment,
01:15:41 quand on regarde le tableau Excel,
01:15:42 s'il y en a 700 interpellés
01:15:44 et que 500 le lendemain,
01:15:45 c'est sûr que si on regarde le tableau,
01:15:47 c'est vrai que c'est un peu plus calme.
01:15:48 Réécoutez Elizabeth Borne,
01:15:49 mais on est dans la même nuance,
01:15:50 c'est-à-dire le tableau Excel.
01:15:52 Le calme est revenu,
01:15:53 on a encore pu le voir la nuit dernière.
01:15:56 Mais bien évidemment,
01:15:57 moi j'entends l'inquiétude
01:15:59 qui a été exprimée aussi par les habitants,
01:16:02 par les élus ce matin lors de ma visite.
01:16:05 Bien évidemment, on est très mobilisés
01:16:08 pour assurer la sécurité
01:16:10 les 13 et 14 juillet.
01:16:12 C'est à la fois des actions préventives,
01:16:14 vous avez vu que ce matin,
01:16:15 on a pu arrêter des mortiers,
01:16:19 des approvisionnements aux mortiers.
01:16:21 Que ce soit la police aux frontières,
01:16:23 que ce soit les douanes,
01:16:24 elles sont très mobilisées
01:16:25 pour éviter les transports vers notre territoire
01:16:28 de ces matériels dangereux.
01:16:29 Et puis bien évidemment,
01:16:30 on va préparer un dispositif de maintien de l'ordre
01:16:33 pour la nuit,
01:16:34 pour les 13 et 14 juillet.
01:16:36 Je ne pense pas que c'était la bonne déclaration d'Elizabeth Borne.
01:16:39 Elle a bien dit "le calme est revenu".
01:16:41 Elisabeth Borne,
01:16:42 elle a une phrase qu'elle adore,
01:16:44 elle sort dans chaque interview.
01:16:46 "Je ne suis pas dans le commentaire,
01:16:48 je suis dans l'action".
01:16:49 Si on ne parvient pas à être persuadés
01:16:51 qu'elle agit,
01:16:52 c'est qu'on a vraiment de mauvaises...
01:16:53 "Le calme est revenu".
01:16:55 Tous les voyants sont en vert,
01:16:56 ben tout va bien.
01:16:57 Le gouvernement disait
01:16:58 que le calme était revenu
01:16:59 quand il n'était pas encore revenu.
01:17:00 Eliott, je peux reposer une question ?
01:17:02 Alors c'est la dernière question.
01:17:03 La dernière.
01:17:04 Monsieur le maire,
01:17:05 on évoquait les 10% d'étrangers,
01:17:08 mais moi, la catégorie qui m'inquiète,
01:17:11 c'est les jeunes qui sont
01:17:14 administrativement français
01:17:16 et qui ne se sentent absolument pas français.
01:17:19 À votre avis,
01:17:20 qu'est-ce qui pourrait constituer
01:17:22 le remède pour les persuader
01:17:25 d'avoir une conception plus vive de la France ?
01:17:29 Je viens de dire ce que j'ai dit tout à l'heure,
01:17:31 je pense l'école.
01:17:32 Quand vous avez aujourd'hui,
01:17:33 dans les collèges,
01:17:34 des gamins qui ne vont plus à l'école
01:17:36 et que le temps que tout se mette en place,
01:17:39 le gamin a déjà 16 ans...
01:17:40 Je vais vous raconter une histoire.
01:17:41 Suite à...
01:17:43 Je fais très vite.
01:17:44 Allez-y.
01:17:45 Au courrier dont j'ai parlé tout à l'heure,
01:17:47 j'ai pris un avocat,
01:17:49 j'ai pris la tâche avec un avocat,
01:17:50 on a convoqué les bailleurs sociaux
01:17:52 en leur disant,
01:17:53 vous avez dans votre règlement
01:17:54 un point qui vous permet
01:17:56 d'engager l'expulsion.
01:17:57 Alors, ni vous ni moi ne sommes juges,
01:17:59 mais nous avons ce point-là.
01:18:00 Et on a engagé, du coup,
01:18:02 8 ou 9 expulsions.
01:18:04 Parmi ces expulsés,
01:18:05 il y a une mère, une maman,
01:18:07 qui est venue avec son fils,
01:18:08 son gamin à 19 ans.
01:18:10 Et il m'explique qu'en fait,
01:18:13 il a décroché depuis qu'il a 16 ans
01:18:14 parce que quand il était en 3e,
01:18:17 il a voulu faire l'informatique
01:18:20 ou l'électronique,
01:18:21 puis il s'est retrouvé en maçonnerie.
01:18:22 Puis il n'a pas aimé la maçonnerie,
01:18:23 donc il a arrêté,
01:18:24 il s'est retrouvé en peinture.
01:18:25 Puis il n'a pas aimé la peinture
01:18:26 et puis après, on lui a dit,
01:18:27 écoute, mon grand, maintenant,
01:18:28 tu as 16 ans.
01:18:29 Et je lui ai dit, écoute,
01:18:30 va trouver un boulot
01:18:31 et puis on va essayer d'aider ta maman après.
01:18:32 Et donc, il est revenu,
01:18:33 il a arrêté, il est revenu,
01:18:34 il m'a dit, je ne trouve pas.
01:18:35 Je lui ai dit, je ne trouve pas de boulot.
01:18:36 Et il m'avait montré les CV qu'il avait fait,
01:18:38 les trucs.
01:18:39 Donc nous, on avait, je lui ai dit,
01:18:40 écoute, moi, je regarde,
01:18:41 tu vas passer un entretien,
01:18:42 on a peut-être des boulots.
01:18:43 Enfin, on recherche,
01:18:44 puis on ne trouve pas.
01:18:45 Donc il y a peut-être des choses à faire.
01:18:46 On a embauché de ce gamin,
01:18:47 il a passé le permis de conduire.
01:18:48 On est en train de...
01:18:49 Un mec bien, je veux dire,
01:18:50 ce n'est pas un emploi
01:18:51 comme on peut faire
01:18:52 pour avoir la tranquillité.
01:18:53 Un mec bien.
01:18:54 Et ça fonctionne.
01:18:55 Mais en fait, il faut presque individualiser
01:18:57 chaque relation qu'on peut avoir
01:18:58 avec chaque gamin.
01:18:59 Donc ça, c'est pour la partie la plus positive.
01:19:01 Mais l'école, c'est pour dans 20 ans, pardon.
01:19:03 Et alors, et ensuite,
01:19:05 moi, mon inquiétude,
01:19:06 c'est qu'il y a eu une déclaration
01:19:07 du président de la République
01:19:08 il y a quelques temps
01:19:09 qui a dit, pas de problème
01:19:10 pour la rentrée scolaire,
01:19:11 tout va bien se passer.
01:19:12 Non, ça ne va pas bien se passer.
01:19:13 Il n'y avait pas autant de candidats
01:19:14 qu'il y a de postes de disponibles.
01:19:15 Donc mathématiquement,
01:19:16 ça ne se passera pas bien.
01:19:17 3 000 profs manquants.
01:19:18 Donc ça ne se passera pas bien.
01:19:19 Et donc ces gamins qui n'ont pas de profs,
01:19:20 ils vont errer dans les autres classes.
01:19:23 Ils auront des profs au rabais
01:19:24 qui ne connaissent pas leur métier.
01:19:25 Non, non, non, ils n'ont pas de profs.
01:19:26 Ils n'ont pas de profs.
01:19:27 Les remplaçants viennent,
01:19:28 tiennent une semaine
01:19:29 et puis arrêtent
01:19:30 parce que c'est un métier d'enseigné.
01:19:31 Et il y a des enfants
01:19:32 qui n'ont pas de profs
01:19:33 pendant plusieurs mois
01:19:34 et qui sont répartis dans les classes.
01:19:35 Donc toutes les classes sont pénalisées.
01:19:36 Les pauvres enseignants
01:19:37 qui restent font de leur mieux
01:19:38 mais c'est une catastrophe,
01:19:39 on n'avance pas.
01:19:40 Et ça repassera par l'école.
01:19:41 Vraiment, je le pense.
01:19:42 Par exemple, il était de bonne volonté celui-là.
01:19:45 Il était prêt à...
01:19:46 Ah mais il y en a qui ne le sont pas, évidemment.
01:19:47 Après c'est le redressement, la justice, la police,
01:19:49 l'ordre et l'autorité.
01:19:50 Avançons.
01:19:51 Autre thématique, s'il vous plaît.
01:19:52 Il nous reste 15 minutes
01:19:54 et je voudrais vraiment qu'on parle de Kylian Mbappé.
01:19:56 Pourquoi Kylian Mbappé ?
01:19:57 Le dernier sondage réalisé par Odoxa
01:19:59 pour Winamax et RTL
01:20:00 est sur Kylian Mbappé.
01:20:01 Les Français s'expriment sur son image,
01:20:02 son avenir
01:20:03 et son message
01:20:04 après le décès du jeune Nahel à Nanterre.
01:20:06 Sa cote de popularité à Kylian Mbappé
01:20:09 est en train de baisser.
01:20:10 Elle a perdu quasiment 10 points.
01:20:12 Voyez le sujet d'Yael Benhamou.
01:20:13 La cote de popularité de Kylian Mbappé
01:20:17 a chuté en l'espace de 4 ans.
01:20:19 70% des Français trouvent l'attaquant du PSG sympathique.
01:20:23 C'est 10 points de moins qu'en 2019,
01:20:25 il y a 4 ans.
01:20:26 Une popularité nettement inférieure
01:20:29 à d'autres icônes du sport.
01:20:31 89% des Français jugent Teddy Riner sympathique
01:20:34 et ils sont 87% pour Tony Parker.
01:20:37 Les Français le jugent sévèrement sur son manque d'humilité.
01:20:41 Ils sont seulement 45% à le trouver humble.
01:20:44 Kylian Mbappé avait posté un tweet
01:20:47 juste après la mort de Nahel.
01:20:49 67% des Français estiment qu'il n'est pas dans son rôle
01:20:52 quand il s'exprime sur ce sujet
01:20:54 et 64% ne sont pas d'accord avec le contenu du message.
01:20:58 Pourtant, les Français sont moins sévères
01:21:01 avec l'ensemble de l'équipe de France
01:21:03 et près de la moitié estiment que les Bleus sont dans leur rôle
01:21:06 quand ils prennent la parole sur ce sujet.
01:21:08 À travers ce sujet,
01:21:10 deux chiffres qui sont extrêmement forts.
01:21:12 67% des Français estiment que Kylian Mbappé
01:21:14 n'était pas dans son rôle
01:21:16 lorsqu'il a publié ce message pour Nahel
01:21:19 et 64% ne sont pas d'accord avec le contenu.
01:21:22 Revoyons le contenu du message.
01:21:24 C'est plus de 6 Français sur 10
01:21:26 alors que c'est une personnalité
01:21:28 qui est très appréciée des Français.
01:21:30 Revoyons le message de Kylian Mbappé.
01:21:32 "J'ai mal à ma France, une situation inacceptable.
01:21:34 Mes pensées vont pour la famille et les proches de Nahel.
01:21:36 Ce petit ange partit beaucoup trop tôt."
01:21:38 Comment vous décryptez le fait que 6 Français sur 10 se disent
01:21:42 "Eh bien là, je ne suis pas d'accord avec le contenu."
01:21:44 - Vous croyez que vous étiez tourné vers moi ?
01:21:46 - Oui, allez-y Elisabeth.
01:21:48 Philippe a trop parlé aujourd'hui.
01:21:50 - Comment je le décrypte ?
01:21:52 D'abord, je trouve que c'est une très bonne chose.
01:21:54 C'est qu'on en a un peu assez, je pense,
01:21:56 beaucoup de Français, de voir un jour les acteurs,
01:22:00 le lendemain les sportifs
01:22:02 faire l'étalage de leur vertu
01:22:04 et de leur belle âme en bandoulière.
01:22:06 Ce n'est pas ça qu'on leur demande.
01:22:08 Mais en l'occurrence, avant qu'on sache quoi que ce soit
01:22:10 sur ce qui s'était passé,
01:22:12 il a tweeté très vite sur le petit ange.
01:22:14 "C'est bien triste la mort de ce jeune homme,
01:22:16 mais ça ne fait pas de lui un héros.
01:22:20 C'est une victime, certes,
01:22:22 il est mort trop tôt,
01:22:24 mais cette emphase et ce lyrisme.
01:22:26 Et j'ai mal à ma France.
01:22:28 Moi, j'ai senti quelque chose, encore une fois,
01:22:30 je vais le redire, d'ethnique.
01:22:32 C'est-à-dire, pourquoi il n'a pas mal à sa France
01:22:34 pour plein d'autres sujets ?
01:22:36 Pourquoi là, il intervient alors que sur plein d'autres fois,
01:22:38 il pourrait avoir très mal à sa France,
01:22:40 c'est silence radio.
01:22:42 Et au Marseille, excusez-moi, c'est la même chose.
01:22:44 C'est de l'ensemble de l'esprit.
01:22:46 - Restons sur Kylian Mbappé-Gérard.
01:22:48 - Oui, c'est la même chose.
01:22:50 - Pardon.
01:22:52 - Les artistes, les sportifs, Gérard Leclerc, les Français
01:22:54 qui n'ont pas apprécié cette prise de position,
01:22:56 peut-être à géométrie variable,
01:22:58 comme dit Elisabeth.
01:23:00 C'est-à-dire que pour la faire Lola, il n'y a pas eu de message.
01:23:02 - Les chiffres sont là, ils ne l'ont pas apprécié.
01:23:04 Il reste quand même avec 70 pour le pignon favorable.
01:23:06 - Il a perdu 10 points.
01:23:08 - Oui, mais quand t'es à 70, c'est pas si mal.
01:23:10 - Ah, ben, j'imagine qu'il n'a pas rien fait.
01:23:12 - J'imagine que quand on est à l'Élysée,
01:23:14 on aimerait bien avoir ça.
01:23:16 - Exactement, 70, c'est déjà pas mal.
01:23:18 Et d'autre part, il y a une petite contradiction
01:23:20 quand même dans le sondage, puisqu'à première vue,
01:23:22 ils n'ont pas apprécié le tweet de Mbappé.
01:23:24 Et ils ont une majorité à dire que c'est normal
01:23:26 que l'équipe de France de football
01:23:28 prenne les positions qu'elle a prises,
01:23:30 c'est-à-dire qu'ils vont exactement dans le sens d'Mbappé.
01:23:32 Donc, un peu contradictoire.
01:23:34 - Non, Gérard, parce que l'équipe de France
01:23:36 n'a pas eu le même point de vue
01:23:38 du coup que Kylian Mbappé.
01:23:40 - Si je peux me faire communiquer,
01:23:42 qu'appelle au calme.
01:23:44 - Moi, il y a le...
01:23:46 Ce qui est choquant dans le tweet de Kylian Mbappé,
01:23:52 c'est d'abord la mièvrerie absolue
01:23:54 de Petit Ange qui va au ciel.
01:23:56 Deuxième élément, c'est,
01:23:58 comme l'a dit Elisabeth,
01:24:00 il est assez choquant d'entendre parler
01:24:02 de "Ma France" au lieu de "La France".
01:24:04 Pour le reste,
01:24:06 il a le droit d'intervenir,
01:24:08 mais bizarrement, il intervient toujours
01:24:10 à propos de violences
01:24:12 prétendument policières.
01:24:14 Deuxième élément, et je finis très vite,
01:24:16 j'ai noté dans beaucoup de milieux
01:24:18 médiatiques, politiques, judiciaires,
01:24:20 sportifs,
01:24:22 le moment où le personnage
01:24:24 devient plus important
01:24:26 que le professionnel.
01:24:28 Et il est dans une phase
01:24:30 un peu délicate, Kylian Mbappé,
01:24:32 footballeur génial,
01:24:34 mais où finalement,
01:24:36 le personnage, l'annulation
01:24:38 qu'on lui porte, prend un peu trop
01:24:40 la relève du footballeur
01:24:42 qui devrait demeurer
01:24:44 exemplaire sur le terrain.
01:24:46 - Je trouve un peu dur quand même
01:24:48 quand 7% des Français estiment
01:24:50 que Kylian Mbappé n'est pas dans son rôle.
01:24:52 C'est un exemple Kylian Mbappé pour la jeunesse.
01:24:54 Donc ça peut être justement
01:24:56 le rôle d'un héros
01:24:58 ou d'un exemple
01:25:00 pour les jeunes.
01:25:02 Il peut être dans ce rôle.
01:25:04 Là, Nathan, justement, de montrer l'exemple,
01:25:06 de délivrer un message.
01:25:08 - Est-ce que vous avez comme maître à penser à donner un exemple ?
01:25:10 - Mais excusez-moi,
01:25:12 vous pouvez vous référencer
01:25:14 à un acteur, à un auteur,
01:25:16 à un peintre, à une journaliste, pourquoi pas,
01:25:18 ou encore à un joueur de foot.
01:25:20 - Quand on est une star du football comme ça,
01:25:22 on a, j'imagine, des communicants
01:25:24 autour de soi qui nous conseillent
01:25:26 de faire consensus, d'être
01:25:28 très populaire, de ne surtout pas cliver, de ne pas diviser.
01:25:30 Là déjà, en prenant le risque
01:25:32 de faire une déclaration
01:25:34 "politique",
01:25:36 moi je préfère ça à quelqu'un, si vous voulez, qui cherche à être
01:25:38 mièvre, à réconcilier tout le monde.
01:25:40 Et deuxièmement, quand on voit toutes les horreurs
01:25:42 qui s'écrivent sur Twitter, je pense qu'il y a plus choquant
01:25:44 que ce tweet, et d'autant, moi c'est toujours qui me dérange avec Twitter,
01:25:46 c'est que Kylian Mbappé,
01:25:48 juste après ce tweet-là, il a fait
01:25:50 un très long tweet en condamnant les émeutes,
01:25:52 et je trouve que parmi les gens qui ont condamné
01:25:54 les émeutes, c'est peut-être celui qui a eu les mots...
01:25:56 - Mais non, vous vous trompez Nathan, en fait c'est un message
01:25:58 de l'équipe de France, une lettre,
01:26:00 et il a relayé le message de l'équipe de France,
01:26:02 il est capitaine de l'équipe de France.
01:26:04 - C'est pas lui qui l'a écrit ? - Non, d'accord.
01:26:06 Il y a eu une lettre qui a été publiée,
01:26:08 c'est pas Bleu, écrivent,
01:26:10 ils ont écrit une lettre,
01:26:12 bon il est capitaine de l'équipe de France, il va être marrant.
01:26:14 - Mais parce qu'il s'est relayé...
01:26:16 - C'est le vrai.
01:26:18 - Il s'est rendu compte qu'on se prenait du huile...
01:26:20 - Il veut vraiment qu'on parle de la gauche croisette après.
01:26:22 - Ce que dit ce sondage, c'est l'extrême décalage
01:26:24 entre certaines
01:26:26 élites médiatiques, même un discours
01:26:28 dans les médias, la France insoumise,
01:26:30 et ce que pensent les Français, parce que là on est
01:26:32 quasiment à 70%, mais 70% des Français
01:26:34 voulaient l'armée, 70% voulaient
01:26:36 l'état d'urgence, 69%
01:26:38 des Français veulent lever
01:26:40 l'excuse de minorité, et puis
01:26:42 il y a aussi eu la fameuse bataille des
01:26:44 cagnottes, où il y a eu 1,6 million d'euros
01:26:46 récoltés pour la famille du policier, donc
01:26:48 il y a vraiment un grand décalage
01:26:50 entre un certain discours médiatique, politique,
01:26:52 et ce que pensent les Français de la situation
01:26:54 qu'on a vécue. - Souvent les jeunes,
01:26:56 monsieur le maire, vous qui êtes maire de Vranconville,
01:26:58 les jeunes se réfèrent
01:27:00 aux sportifs,
01:27:02 prennent en exemple les sportifs, et c'est peut-être
01:27:04 ça qui a perturbé, c'est pour ça qu'il perd
01:27:06 en popularité, c'est que peut-être que les Français attendent
01:27:08 que Kylian Mbappé soutienne aussi les forces de l'ordre,
01:27:10 les pompiers, les professeurs,
01:27:12 qui sont parfois attaqués, les victimes,
01:27:14 je parlais de Lola, je ne me souviens pas d'un message
01:27:16 de Kylian Mbappé pour la petite Lola.
01:27:18 - Non, il y a eu des éclairs... - Ce qu'il faut,
01:27:20 c'est que personne ne mette
01:27:22 de l'huile sur le feu en permanence, en fait, c'est ça
01:27:24 le fond du fond, et vous parliez de la
01:27:26 France insoumise tout à l'heure,
01:27:28 je ne compare pas les tweets,
01:27:30 mais ceux de la France insoumise, pardon,
01:27:32 mais on était quand même un cran au-dessus.
01:27:34 - Il faut faire attention,
01:27:36 justement, avec cette histoire
01:27:38 d'huile sur le feu, parce que non,
01:27:40 de ne pas mettre de l'huile sur le feu, on ne ferme pas
01:27:42 le dossier d'Adama Traoré,
01:27:44 il y a toujours cette tendance aussi à dire
01:27:46 "attention, il ne faut pas les énerver". - Je pense qu'il ne faut pas
01:27:48 fermer la page. - Je n'ai pas dit que c'est ce que
01:27:50 vous aviez dit, mais il y a cette tendance.
01:27:52 - Il ne faut pas fermer la page,
01:27:54 donc on n'aura pas pris les bonnes décisions.
01:27:56 - On sera très certainement en direct avec
01:27:58 le maire du Vernay dans un instant,
01:28:00 François Balik,
01:28:02 et on terminera cette émission comme on l'a
01:28:04 commencé, en donnant les
01:28:06 dernières informations après la disparition
01:28:08 du petit Émile, deux ans et demi. Mais avant cela,
01:28:10 d'ailleurs très difficile
01:28:12 de changer de thématique, je voulais quand même vous faire
01:28:14 réagir après cet
01:28:16 artiste qui a fait polémique
01:28:18 ce week-end, Isia Hijlin.
01:28:20 Alors, ce n'était pas à Cannes,
01:28:22 donc ce n'est pas la gauche croisette,
01:28:24 mais c'est tout comme, c'était Beaulieu-sur-Mer, à quelques centaines
01:28:26 de kilomètres. La chanteuse faisait l'ouverture
01:28:28 du festival Nuit Guitare,
01:28:30 et entre deux morceaux, elle s'est lancée
01:28:32 et s'en est prise violemment à Emmanuel Macron.
01:28:34 Une enquête, et c'est très sérieux, est ouverte
01:28:36 pour provocation publique à commettre
01:28:38 un crime ou un délire. Regardez cette
01:28:40 séquence. - Quelque chose d'un petit peu
01:28:42 extrême, tu vois, mais je le connais,
01:28:44 putain, quelle coquine
01:28:46 celui-là !
01:28:48 Il s'est dit là ce qui serait bien, tu vois,
01:28:50 je pense que ce que le peuple veut,
01:28:52 ce dont le peuple a envie,
01:28:54 c'est qu'on m'accroche
01:28:56 à 20 mètres du sol, telle une
01:28:58 piata humaine géante,
01:29:00 et qu'on soit tous
01:29:04 ici présents munis d'énormes
01:29:06 bâtes avec des clous au bout, comme
01:29:08 dans Clockwork Orange, tu vois.
01:29:10 Et là, on le ferait
01:29:12 descendre, mais avec toute la grâce
01:29:14 et la gentillesse que
01:29:16 les gens du Sud ont.
01:29:18 Là, juste
01:29:20 tout de suite vous, et on aurait tous
01:29:22 notre bâte, avec
01:29:24 nos petits clous, et dans
01:29:26 un feu de Bengale, de joie,
01:29:28 de chair vive et de sang.
01:29:30 On le foutrait à terre, mais
01:29:34 gentiment, tu vois.
01:29:36 - En fait, c'est terrifiant.
01:29:38 - À entendre certains artistes,
01:29:40 ils vont nous rendre bientôt Emmanuel
01:29:42 Macron supportable. - Alors, la venue
01:29:44 à Marc-en-Barol de cet artiste pour un concert
01:29:46 public gratuit et familial serait en contradiction
01:29:48 avec les valeurs de rassemblement que prévalent
01:29:50 lors de la fête nationale.
01:29:52 C'est ce qu'a déclaré Bernard Gérard,
01:29:54 le maire de la ville de Marc-en-Barol.
01:29:56 Elle devait faire une
01:29:58 représentation pour le 14 juillet.
01:30:00 Eh bien, c'est niait. Quand je disais
01:30:02 "la gauche croisette", mais là,
01:30:04 Jean Rillet,
01:30:06 sa déclaration fait peur. Excusez-moi, Nathan,
01:30:08 qu'est-ce que vous en pensez ? - Si on commence juste par rire
01:30:10 avant de condamner, là où c'est lunaire,
01:30:12 si vous voulez, c'est l'appel au peuple
01:30:14 au lynchage du roi
01:30:16 à Beaulieu-sur-Mer. C'est quand même...
01:30:18 Il y a Sartre à Biancourt,
01:30:20 et là, c'est une des villes les plus
01:30:22 chiques, les plus... - Oui, mais là, Beaulieu n'y est
01:30:24 pour rien. - Non, non, mais bien sûr.
01:30:26 - D'ailleurs, c'est une ville absolument magnifique.
01:30:28 - Bien sûr. - Je ne sais pas si vous avez déjà allé à Beaulieu. - Et d'ailleurs, le public
01:30:30 n'est pas enthousiaste. - Mais non, pas du tout.
01:30:32 Ils ont terrifié. - Le public est amusé.
01:30:34 - Entre eux,
01:30:36 ce qui s'est passé pour la Palme d'Or,
01:30:38 Marion Cotillard qui vient donner des leçons
01:30:40 aux policiers
01:30:42 alors qu'elle est sur un rayon... - Là, on dit quand même de la Palme d'Or
01:30:44 et de Marion Cotillard. - Là, c'est l'extrême
01:30:46 gauche-croisette. Là, c'est plus la gauche-croisette,
01:30:48 c'est l'extrême gauche-croisette. - Mais là, c'est de l'appel à la violence.
01:30:50 - Bien sûr, c'est terrifiant.
01:30:52 - Sincèrement, c'est un peu quand même des choses différentes.
01:30:54 Moi, je suis terrifié, effectivement, par cette
01:30:56 espèce de violence que l'on retrouve
01:30:58 partout. Ensuite, on s'étonne qu'on
01:31:00 les retrouve dans les mômes des quartiers.
01:31:02 Mais je veux dire, que ce soit sur les réseaux
01:31:04 sociaux, que ce soit dans les jeux vidéos,
01:31:06 que ce soit dans les déclarations comme celle-là,
01:31:08 c'est invraisemblable.
01:31:10 Oui, ça en fait partie. - Oui, bien sûr.
01:31:12 - C'est le président qui l'a dit, d'ailleurs.
01:31:14 - Oui, donc, il y a,
01:31:16 je trouve, on en assiste
01:31:18 depuis quelques années, et ça, c'est nouveau,
01:31:20 un environnement comme ça, une montée
01:31:22 de violence, que ce soit
01:31:24 de propos, que ce soit
01:31:26 de réalisations, de spectacles,
01:31:28 qui est absolument terrifiant.
01:31:30 À un moment, il va falloir dire stop.
01:31:32 Alors, c'est compliqué parce qu'on ne peut pas
01:31:34 atteindre la liberté de création, tout ce que vous voulez, mais quand même.
01:31:36 - Nous sommes en direct. Alors, il y a beaucoup
01:31:38 de réactions sur les réseaux sociaux. Bollieux-sur-Mer n'est pas
01:31:40 à plusieurs centaines de kilomètres de Cannes, c'est vrai, c'est à côté,
01:31:42 évidemment. - Mais vous le savez.
01:31:44 - C'est à 5 kilomètres de Nice.
01:31:46 C'est à 5 kilomètres de Nice, Bollieux.
01:31:48 - Mon cœur est un peu là-bas. - Eh oui.
01:31:50 - Beaucoup, même.
01:31:52 On termine l'émission par,
01:31:54 comme on l'a commencé, malheureusement, avec ces
01:31:56 dernières informations. Je le disais,
01:31:58 donc, Émile, deux ans et demi, est toujours
01:32:00 porté disparu. Le hameau du Auvergné
01:32:02 dans les Alpes-de-Haute-Provence, lui, au rythme des recherches,
01:32:04 le garçonné, on le rappelle, a échappé
01:32:06 à la surveillance de ses parents,
01:32:08 de ses grands-parents. Et samedi, on est avec
01:32:10 le maire du Auvergné. Merci d'être avec nous,
01:32:12 François Balic. J'espère que vous
01:32:14 m'entendez bien. Déjà, est-ce que
01:32:16 vous avez de nouvelles informations,
01:32:18 monsieur le maire, sur...
01:32:20 - Non, on n'a pas trouvé, Émile.
01:32:22 Malheureusement, malgré
01:32:24 l'élargissement du périmètre
01:32:28 des recherches
01:32:30 et leur intensification
01:32:32 avec beaucoup plus
01:32:34 d'équipes cynophiles,
01:32:36 plus de gendarmes, plus de sapeurs-pompiers
01:32:38 et surtout beaucoup plus de bénévoles. Ils sont
01:32:40 pratiquement le double de ce qu'ils étaient hier.
01:32:42 Et on cherche, et on ne comprend pas
01:32:44 qu'on n'ait pas retrouvé notre petit Émile.
01:32:46 Ça fait quand même
01:32:48 bientôt 48 heures. Il a passé
01:32:50 deux nuits d'eau. Les nuits chez nous sont quand même
01:32:52 fraîches. On est en altitude,
01:32:54 1300 mètres d'altitude, et on ne comprend pas
01:32:56 qu'on n'ait pas retrouvé.
01:32:58 Et puis, plus le temps
01:33:00 passe, et maintenant, c'est de l'inquiétude,
01:33:02 on est passé à l'angoisse.
01:33:04 Monsieur le maire,
01:33:06 aussi, ce qui nous a marqué,
01:33:08 c'est l'élan de solidarité.
01:33:10 C'est-à-dire que des dizaines et des dizaines
01:33:12 de Français sont
01:33:14 venus pour vous aider et
01:33:16 participer aux recherches.
01:33:18 Exactement. Du village,
01:33:20 ça va de soi. On est en montagne, des
01:33:22 villages voisins, mais aussi du département
01:33:24 et même au-delà du département des
01:33:26 alpes-bautes de Provence.
01:33:28 Les gens qui sont venus, qui se proposent
01:33:30 et qui sont là, qui sont en train de chercher.
01:33:32 Chaque mètre carré
01:33:34 est ratissé
01:33:36 une fois, deux fois, trois fois,
01:33:38 avec toujours cet espoir, comme si ça y est,
01:33:40 Émile est là, on l'a retrouvé.
01:33:42 Est-ce qu'il s'est caché ?
01:33:44 Est-ce qu'il
01:33:46 n'est pas une foulure ?
01:33:48 Il ne peut pas bouger ?
01:33:50 C'est ce qu'on espère tous, mais encore faut-il qu'on le retrouve
01:33:52 très, très vite, maintenant, le temps
01:33:54 presse.
01:33:56 On sent énormément d'émotion dans votre témoignage,
01:33:58 Monsieur le maire. J'imagine que
01:34:00 vous n'aviez jamais vécu une telle situation.
01:34:02 Ah ben non.
01:34:04 Dans votre...
01:34:06 Ben non, c'est...
01:34:08 Émile est un de mes
01:34:10 administrés, un des plus jeunes.
01:34:12 Je pense à lui en permanence.
01:34:14 En plus, il y a ses grands-parents,
01:34:16 ses parents, qui sont
01:34:18 maintenant également dans l'angoisse.
01:34:20 Je suis moi-même
01:34:22 grand-père, j'ai beaucoup de petits-enfants,
01:34:24 je sais ce que c'est. Depuis samedi,
01:34:26 je fais tout ce que je peux
01:34:28 pour
01:34:30 favoriser les recherches, aider,
01:34:32 tout gérer.
01:34:34 J'espère que
01:34:36 vraiment, on va le retrouver.
01:34:38 J'ai l'espoir, je garde l'espoir.
01:34:40 Il faut garder l'espoir.
01:34:42 Gardons espoir. Merci beaucoup,
01:34:44 Monsieur le maire, pour ce témoignage.
01:34:46 On entend, évidemment,
01:34:48 et on comprend la peine que vous pouvez avoir,
01:34:50 l'inquiétude, l'angoisse, vous avez dit.
01:34:52 On salue les forces de l'ordre qui sont
01:34:54 présentes sur le terrain, les gendarmes
01:34:56 qui continuent de chercher
01:34:58 les habitants
01:35:00 de votre hameau qui se sont mobilisés.
01:35:02 C'est difficile de se quitter sur des nouvelles
01:35:04 aussi tristes, en espérant que dans la journée,
01:35:06 une belle nouvelle arrive
01:35:08 et qu'Émile, deux ans et demi,
01:35:10 soit retrouvé. Merci à tous les six
01:35:12 pour cette émission, la première de l'heure
01:35:14 des pros a été. C'était un plaisir d'être avec vous.
01:35:16 On salue le pro,
01:35:18 le vrai, le grand, qui est en
01:35:20 vacances. Et puis, dans un instant,
01:35:22 c'est Thierry Cabane pour la suite
01:35:24 sur CNews. Restez avec nous.
01:35:26 ♪ ♪ ♪

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