Entretient en intégralité : https://youtu.be/lsvMa4Ksqnk
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00:00 les indices sociologiques le montrent déjà, il y a, pour le dire vulgairement, double peine pour les arabes, de manière très
00:04 très schématique, c'est pas toujours vrai, c'est très souvent vrai,
00:08 il y a une disproportion totale selon que celui qui est devant les juges est issu des quartiers, comme on dit, et est issu de
00:14 l'immigration ou pas. Le gouvernement demande aux juges, et ils obéissent, de faire de la politique.
00:18 Ils font pas de la justice, ils font de la politique.
00:21 Ça a été dit très explicitement, je crois, à plusieurs reprises, il faut, le rôle des juges, c'est de terrifier les jeunes par les
00:27 peines qu'il leurs infligent, sans même examiner
00:30 les situations et les cas,
00:32 en donnant raison aux rapports policiers et en infligeant, donc immédiatement, des peines disproportionnées.
00:38 Il s'agit de gouverner par la terreur, il s'agit pas de rendre la justice.
00:41 Ce que fait le gouvernement n'est pas légitime parce qu'on ne peut pas,
00:45 sociologiquement, dire que la souveraineté nationale va dans ce sens. Donc il gouverne contre sa population.
00:50 Et comment voulez-vous qu'il gouverne contre sa population sans la violence ?
00:53 On assiste à une
00:55 droitisation, voire une extrême droitisation, sous certains aspects de la société française.
01:00 Et c'est ça aussi qui nous amène à des situations comme un gouvernement qui est de plus en plus dur sur les questions
01:08 sécuritaires, sur les questions répressives, etc.
01:11 Ce qui est terrible dans tout ce qui se passe, là, c'est qu'on oublie les causes sociales de tout ça, on oublie la situation
01:17 des banlieues, on oublie la question des refus de tempérer, la manière dont
01:21 cette fameuse loi et la manière dont on a facilité ce type de drame. Donc tout ça n'existe plus.