Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la conférence de presse du préfet des Alpes-de-Haute-Provence quant à la disparition du petit Emile.
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NewsTranscription
00:00 Il est 18h, sur CNews et sur Europe 1.
00:01 Europe 1, punchline.
00:07 Laurence Ferrari.
00:08 Bienvenue sur Europe 1 et sur CNews. Il est 18h.
00:18 Le petit Émile est toujours improuvable.
00:20 L'enfant de deux ans et demi a disparu au Vernay
00:22 il y a près de deux jours.
00:23 Les recherches s'intensifient dans les Alpes-de-Haute-Provence.
00:26 Près de 60 gendarmes sont mobilisés,
00:28 ainsi que des volontaires. Le préfet du département
00:30 va tenir un point presse dans quelques instants.
00:33 On est en direct sur place et on vivra évidemment
00:35 cette conférence de presse en direct.
00:37 Le gouvernement va par ailleurs assouplir les règles
00:40 liées aux zones à faible émission.
00:41 Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu,
00:44 et le ministre des Transports, Clément Beaune,
00:47 ont reçu ce matin les résultats d'une concertation sur le sujet.
00:50 Le rapport juge le dispositif actuel trop contraignant.
00:54 Les températures grimpent en ce début de vacances scolaires,
00:57 dix départements sont en vigilance orange canicule,
01:00 sont concernés l'Ain, les Alpes-de-Haute-Provence,
01:03 la Saône-et-Loire ou encore le Var.
01:04 Météo France appelle à la vigilance.
01:07 Par ailleurs, l'année dernière, l'été 2022,
01:10 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe,
01:12 avec plus de 60 000 décès attribués à la chaleur.
01:16 Enfin, on termine par ces trois interpellations
01:18 pour le moins insolites à l'aéroport de Blagnac.
01:21 Trois hommes en provenance du Brésil
01:22 avaient scotché sur eux de la cocaïne,
01:25 trois kilos et demi au total.
01:26 Ils ont tous été mis en examen et écroués.
01:28 Voilà, il est 18h02,
01:30 on est en direct d'Ampensheim sur CNews et sur Europe 1.
01:33 Nous allons vivre dans quelques instants
01:35 la conférence de presse du préfet des Alpes-de-Haute-Provence.
01:38 Marc Chapuis se trouve au Vernet,
01:40 ce tout petit village dans lequel le petit Émile,
01:43 deux ans et demi, a disparu samedi en fin d'après-midi.
01:46 Vous le savez, il a échappé à la vigilance de ses grands-parents.
01:50 Le périmètre de recherche a été étendu aujourd'hui.
01:53 Une soixantaine de gendarmes et 200 pompiers volontaires
01:56 sont toujours mobilisés.
01:58 On va peut-être...
01:59 Pour l'instant, il n'y a aucune hypothèse privilégiée.
02:03 On va peut-être voir le sujet de Maxime Lavandier
02:05 et Stéphanie Rouquier avant d'écouter le préfet
02:08 pour avoir les dernières informations sur ce dossier.
02:10 - Déjà mort !
02:12 Déjà mort !
02:13 -Des dizaines de bénévoles, en rang serré,
02:16 ratissent les pentes abruptes de la commune.
02:18 Dès 8h, ils ont été autorisés à reprendre les battus,
02:22 déjà fortement mobilisés la veille.
02:24 200 bénévoles ont répondu présents ce matin
02:26 pour retrouver le petit Émile.
02:28 Des bénévoles locaux, mais aussi des personnes venues
02:30 d'autres communes et départements touchées par cette disparition.
02:33 -Je viens de Vox, près de Manosque.
02:36 J'ai mon dernier petit-fils qui a bientôt 2 ans, quoi,
02:41 et c'est pour ça, enfin, entre autres, que je me suis déplacée.
02:45 -On est arrivés, les gendarmes nous ont mis en groupe
02:49 et on est partis dans la vallée.
02:52 -Dès l'AUP, une soixantaine de gendarmes
02:54 venus de départements voisins, 24 sapeurs-pompiers,
02:57 dont 8 équipes cynophiles, sont mobilisés,
02:59 avec l'appui d'hélicoptères.
03:00 Le périmètre de recherche a également été élargi
03:03 à 5 km du domicile des grands-parents.
03:06 Avec les heures qui passent, l'inquiétude du maire du village
03:09 est de plus en plus grande.
03:10 -On écoute le préfet des Alpes-de-Haute-Provence.
03:13 -Depuis 48 heures,
03:15 les gendarmes, les sapeurs-pompiers,
03:18 les équipes cynophiles des Alpes-de-Haute-Provence
03:22 épaulées par les départements voisins,
03:25 de très nombreux bénévoles,
03:27 se sont relayés quasiment sans interruption
03:31 pour tenter de retrouver le petit Emile.
03:34 Au total, ce sont près de 800 personnes
03:37 qui se sont relayées depuis deux jours
03:39 pour tenter de localiser l'enfant dans un périmètre
03:43 de 5 km autour de l'endroit
03:45 où il a été aperçu la dernière fois,
03:47 au Vernet.
03:49 Malgré toutes ces recherches,
03:52 nous n'avons pas pu, à l'heure où je vous parle,
03:55 localiser l'enfant.
03:56 Je voudrais remercier toutes les personnes
04:00 qui se sont spontanément présentées
04:03 pour aider les services de secours
04:06 dans les recherches.
04:07 Des voisins,
04:09 des promeneurs, des randonneurs,
04:13 des chasseurs, des maires des communes alentours,
04:15 tous ont manifesté un élan de solidarité exceptionnel
04:19 qui fait honneur à notre département et au-delà,
04:23 même si les recherches n'ont pas été couronnées de succès.
04:27 Les recherches se poursuivront demain,
04:33 mais nous allons adapter le dispositif
04:35 pour qu'il soit plus ciblé et plus sélectif.
04:39 Concrètement, on arrête les battus,
04:42 on reste présents sur le terrain,
04:44 on déploie des moyens spécialisés
04:49 à la recherche de traces et d'indices,
04:53 et on répond aux besoins de l'enquête judiciaire.
04:57 Le numéro d'appel reste actif
05:01 et toutes les personnes qui ont des informations utiles
05:05 à porter à la connaissance de la gendarmerie
05:08 doivent appeler au 04 92 36 73 00.
05:14 ...
05:19 -C'est pas grave.
05:21 -S'agissant du volet judiciaire du traitement de cette affaire,
05:25 l'enquête se poursuit depuis maintenant 32 heures,
05:29 après avoir été ouverte pour tenter de déterminer
05:32 les causes de cette disparition hier matin.
05:35 A l'heure où je vous parle, nous n'avons pas de nouveaux éléments.
05:39 Des investigations diversifiées ont été mises en oeuvre
05:43 par une quinzaine de gendarmes,
05:45 une douzaine sur site et deux ou trois à Marseille notamment,
05:50 sur des investigations téléphoniques.
05:53 Il a été procédé depuis hier
05:55 à la visite de quasiment toutes les habitations
05:59 du hameau du Verné-O.
06:01 Et je tiens à remercier la coopération des habitants,
06:05 qui a été remarquable.
06:08 Nous avons procédé à de nombreuses auditions de témoins,
06:11 mais là encore, ces visites, ces auditions,
06:15 ne nous ont pas apporté de nouveaux éléments susceptibles
06:18 de pouvoir expliquer la disparition du petit Emile.
06:23 Ces investigations se poursuivront demain
06:26 selon un déroulement quelque peu diversifié,
06:30 notamment par de la recherche d'indices localisés.
06:34 Et je pourrais revenir vers vous à l'issue de ces nouvelles investigations,
06:39 qu'elles soient dans 24 heures ou dans 48 heures,
06:42 en espérant qu'elles puissent nous apporter des indices utiles.
06:45 Des personnes ont été placées en garde à vue ?
06:48 Le cadre de cette enquête ne permet pas le placement en garde à vue.
06:51 Et dans la mesure où, en l'état des investigations,
06:54 nous n'avons aucun élément qui caractérise une infraction pénale
06:58 susceptible d'être à l'origine de cette disparition,
07:02 à partir du moment où il n'y a pas d'infraction,
07:04 il n'y a pas de personnes mises en cause.
07:06 Est-ce que c'est trop tard pour le retrouver en vie ?
07:08 On estime qu'en 48 heures,
07:12 l'enfant aurait dû être retrouvé
07:15 s'il était dans le périmètre que j'ai indiqué.
07:18 Il a 2 ans et demi, il a pu parcourir une distance assez longue,
07:22 mais l'ensemble des battus que nous avons faits depuis 2 jours
07:26 auraient dû nous permettre de le localiser.
07:28 La fin des battus ce soir, est-ce que vous appelez la population
07:30 à ne plus venir sur ce site aujourd'hui ?
07:33 Alors, effectivement, nous n'avons pas besoin
07:36 de nouveaux renforts et de nouvelles arrivées de personnes spontanées.
07:40 Une fois encore, je veux remercier
07:42 toutes les personnes qui se sont présentées.
07:45 Je voudrais dire que c'est aussi à la mesure
07:47 de l'élan de solidarité et de l'émotion
07:49 qu'a suscité cet événement depuis 2 jours dans l'Opinion.
07:52 Et je voudrais une nouvelle fois dire
07:54 combien nous sommes touchés par cette manifestation.
07:57 Toutes les pistes restent ouvertes ?
07:58 S'agissant de ce volet qu'évoquait le préfet,
08:02 bien sûr, je m'associe à ce qu'indique le préfet
08:05 concernant cet élan de générosité et de solidarité
08:07 au nom de l'autorité judiciaire.
08:09 J'invite moi aussi, en mon nom en qualité de procureur,
08:12 les personnes à ne plus se rendre sur site
08:14 puisqu'à partir de demain matin, le site sera fermé
08:17 en termes d'accès à toute personne étrangère au bourg,
08:20 justement pour permettre aux gendarmes
08:22 de déployer les opérations que j'évoquais tout à l'heure
08:26 et qui vont nécessiter qu'il n'y ait personne sur les lieux
08:29 dans un secteur qui a été arrêté par le maire de la commune.
08:32 -Est-ce qu'il n'y a toujours pas d'alerte enlèvement ?
08:33 C'est pourquoi ?
08:35 Toujours pas d'alerte enlèvement déclenchée ?
08:37 -Comme je l'indiquais hier, les critères administratifs
08:41 pour permettre de recourir à cette procédure
08:44 d'alerte enlèvement ne sont pas réunis
08:46 et je ne suis pas autorisé, de fait, à pouvoir le déclencher.
08:49 Mais par contre, l'appel à témoins
08:51 qui a été relayé encore il y a quelques instants
08:53 par le préfet, je souscris pleinement.
08:58 Toute personne qui dispose de renseignements utiles
09:00 peut appeler ce numéro et je remercie les personnes
09:04 qui appellent pour proposer leur aide,
09:06 à quelques titres que ce soit,
09:08 ou pour demander des renseignements sur l'affaire,
09:10 de ne pas le faire.
09:11 Nous avons, à cette heure, reçu près de 500 appels.
09:15 Les gendarmes étudient chacun
09:17 et il s'agit de sélectionner au mieux ces appels
09:20 et donc les propositions d'offre d'aide
09:23 ou les demandes de renseignements ne sont pas indiquées
09:28 pour ne pas parasiter les appels utiles
09:30 que doit traiter la Gendarmerie nationale.
09:32 - Les chiens ont-ils marqué ?
09:34 Est-ce que les chiens ont marqué, à un moment ?
09:36 - Les chiens ont marqué.
09:37 Alors, les chiens, nous en avons de trois types.
09:41 Nous avons des chiens "caster",
09:44 qui sont en capacité de reconnaître la molécule humaine.
09:50 Ce sont des chiens qu'on utilise pour la recherche de victimes
09:53 en avalanche ou en débris.
09:55 Nous avons des chiens "pister",
09:57 qui peuvent repérer l'empreinte olfactive d'une personne,
10:00 en l'espèce du petit Émile.
10:01 Et nous avons des chiens "saint-hubert",
10:03 qui ont été en activité ce matin, qui sont beaucoup plus pointus.
10:06 À l'heure actuelle, les quelques marquages qu'il y a pu y avoir
10:09 n'ont pas été corroborés par les recherches ensuite faites sur site.
10:13 Il faut savoir que le petit Émile avait joué
10:16 dans certains secteurs du bourg le matin de sa disparition
10:21 et que, bien évidemment, logiquement,
10:23 les chiens ont pu marquer ces endroits
10:25 sans que la temporalité soit exacte.
10:27 -M. le procureur, M. le préfet vient de me dire
10:30 qu'on aurait dû retrouver Émile s'il était dans l'eau couée
10:35 dans les 48 heures.
10:36 Si on ne l'a pas retrouvé, qu'est-ce que ça peut signifier ?
10:39 -Je ne pourrais pas vous le dire.
10:41 Je travaille sur des faits,
10:42 je travaille sur des investigations avec la gendarmerie nationale.
10:46 Nous avons envisagé toutes les hypothèses,
10:48 nous travaillons sur toutes les hypothèses.
10:50 Nous travaillons aussi bien sur de la téléphonie
10:52 par rapport aux relais locaux,
10:54 par rapport aux numéros de téléphone des gens présents dans la vallée,
10:57 par rapport aux témoignages, par rapport aux visites domiciliaires.
11:01 C'est à partir des éléments factuels que nous tirons des conclusions.
11:04 Mais en l'état, comme je vous le disais tout à l'heure,
11:07 aucun indice ne ressort de ces investigations
11:10 permettant d'envisager de manière privilégiée
11:13 une hypothèse ou une autre.
11:14 Donc je ne m'avancerai pas sur une quelconque hypothèse.
11:17 -M. le préfet ou M. le maire,
11:18 est-ce que vous avez pu vous entretenir avec la famille aujourd'hui ?
11:20 Et si oui, dans quel état d'esprit sont-ils à l'heure où on se parle ?
11:22 -Alors, ils sont évidemment effondrés.
11:25 J'ai eu l'occasion d'échanger avec la famille dans leur maison.
11:32 Et je vous laisse imaginer l'état de détresse et d'angoisse
11:37 dans lequel ils sont.
11:38 -Sur un plan judiciaire, dès hier,
11:40 moi également, j'ai pu rencontrer à plusieurs reprises
11:43 les parents du petit Emile.
11:44 Je suis en lien constant avec eux.
11:47 Et une aide psychologique, une aide à victime judiciaire
11:51 leur a été proposée aujourd'hui.
11:52 -Quelles sont les pistes sur lesquelles vous travaillez ?
11:55 -Voilà, on a toutes les pistes sur lesquelles on travaille.
11:58 -Quel type de investigations, en fait ?
11:59 -Vous avez perdu espoir ?
12:01 -On n'arrête pas les recherches, on ne perd pas espoir.
12:03 -On a été battus, en tout cas.
12:04 -Tant qu'on n'a pas localisé le petit garçon,
12:07 on ne perd pas espoir.
12:08 Mais on change le dispositif de recherche.
12:11 -Il faudrait du zéro.
12:12 -Les battus n'ont pas apporté la réponse attendue.
12:16 Nous n'avons... Nous ne sommes pas parvenus à localiser l'enfant.
12:19 Mais nous poursuivons les recherches.
12:21 Nous restons sur le terrain et nous adaptons le dispositif,
12:24 en particulier pour répondre aux besoins de l'enquête.
12:26 -Une moyenne spécialisée, c'est-à-dire ?
12:28 Ce qui va être dans la cour, par exemple ?
12:30 -Les moyens spécialisés, c'est notamment
12:32 pour la recherche de traces et d'indices.
12:34 C'est aussi les chiens, comme évoquait M. le procureur.
12:38 On a différentes catégories de chiens de recherche.
12:40 Et selon la temporalité,
12:43 selon le moment où on se situe après dans l'enquête,
12:48 on déclenche différents types de moyens de recherche,
12:52 en particulier sur les chiens.
12:54 Mais on reste fortement mobilisés,
12:58 ici et dans un périmètre élargi,
13:00 pour pouvoir prolonger les recherches.
13:03 Et on restera présents sur le terrain.
13:04 -Et quels effectifs ?
13:05 -On est en train de calibrer les effectifs pour demain.
13:08 -Il va y avoir d'autres fouilles de maisons, d'habitations ?
13:12 -Alors, sur la partie fouille...
13:14 -Pour terminer, sur ce point-là, comme je l'indiquais tout à l'heure,
13:19 les visites domiciliaires ont été effectuées depuis hier.
13:22 Il nous reste deux maisons inhabitées à visiter.
13:24 Et pour l'instant, les constatations qui ont été effectuées
13:27 dans ces habitations ne nous ont pas apporté d'indices particuliers.
13:29 -Mais que sur le Haut-Vernay ? -Que sur le Haut-Vernay.
13:32 -Je vous remercie, s'il vous plaît.
13:33 -Merci beaucoup. -Merci à tous.
13:35 -Merci.
13:37 -Voilà, donc, pour cette conférence de presse,
13:39 à la fois du préfet des Alpes-de-Haute-Provence,
13:42 comme vous l'avez compris,
13:43 et du procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémi Havon.
13:47 Ils ont répondu aux questions des journalistes
13:49 avec un certain nombre d'informations importantes.
13:51 Un, l'enfant n'a pas été localisé.
13:53 Il y a un arrêt des battus.
13:55 Le changement de dispositif aussi est acté.
13:58 En 48 heures, l'enfant aurait dû être retrouvé
14:01 dans le périmètre des battus.
14:02 On martelait les autorités.
14:05 Il n'y a pas besoin de nouveaux renforts.
14:07 Et le périmètre est désormais fermé.
14:08 Pas besoin que les bénévoles continuent à venir.
14:11 On a le sentiment, Loïde Ragnel,
14:13 chef du service politique d'Europe 1, qui est avec nous.
14:15 On a évidemment le sentiment qu'il y a un tournant dans cette affaire,
14:19 que les battus tous azimuts s'arrêtent
14:21 et que peut-être il y a des pistes
14:23 que le procureur et le préfet ne peuvent pas encore dire.
14:26 -Alors, ce qui est certain, c'est le ton.
14:29 Manifestement, c'est horrible à dire, il n'y a pas de signe d'espoir.
14:33 Et ça, c'est ce qui se sent à la fois dans le ton du procureur
14:35 et dans la voix du préfet.
14:37 Le deuxième élément, normalement,
14:39 c'est que s'il y a un signe d'espoir,
14:41 il y a des recherches qui sont encore renforcées, redéployées.
14:46 Il y a un appel à la mobilisation encore plus important.
14:48 Et là, rentrez chez vous. Merci beaucoup.
14:51 Les recherches continuent, pourtant, on y mise.
14:53 On reste sur le terrain, mais on réoriente les recherches.
14:56 Voilà. Ce qu'on comprend, c'est qu'ils ont des éléments,
14:59 peut-être pas des preuves d'un corps qui a été retrouvé,
15:02 mais ils ont des éléments, en tout cas.
15:04 Ils vont avoir besoin des moyens techniques dont ils parlent
15:07 pour vérifier que...
15:09 Je m'avance un peu, mais c'est ce que je décris.
15:11 Nous n'avons pas.
15:12 Mais c'est ce qu'on comprend.
15:14 De la téléphonie, il parle de recherche téléphonique,
15:16 de traces et indices.
15:17 Et quand il y a un signe, je trouve, qui ne trompe pas,
15:19 c'est quand le procureur explique qu'il n'y aura pas de nouvelles fouilles
15:23 ni de perquisition de maisons des habitants.
15:26 On a déjà vu, par le passé,
15:28 à l'occasion d'autres affaires dramatiques,
15:31 des fouilles qui sont à nouveau menées par les gendarmes,
15:34 les policiers, parfois des services qui changent,
15:36 pour être sûrs que vraiment, on a bien fouillé
15:40 tous les endroits des maisons.
15:42 - Tournant, évidemment. - C'est pas rassurant.
15:45 Parce que quand on a encore un peu d'espoir,
15:46 effectivement, on multiplie les battues.
15:48 On appelle des gens, on appelle l'armée,
15:50 et puis on cherche, parce qu'on pense.
15:52 Quand on suspend les battues, c'est qu'en fait,
15:54 on cherche plutôt soit des indices, soit malheureusement un corps.
15:57 C'est-à-dire que là, c'est des services spécialisés
16:00 de la gendarmerie qui vont arriver,
16:01 qui vont rechercher des indices et qui commencent une enquête.
16:05 Et donc on dit à la population, ne venez plus,
16:06 parce que de toute façon, ça ne sert pas à rien.
16:08 Ce qui est un peu étonnant.
16:09 - Il y a un périmètre qui doit être mis en place.
16:11 - C'est des indices qui...
16:13 - Éric Rebel.
16:14 - Quand on a entendu dans la bouche du procureur
16:17 de la République des Lignes-les-Bains, Rémi Avant,
16:19 et puis du préfet, je t'appuie,
16:20 effectivement, c'est que là, il y a un périmètre
16:22 qui va être interdit d'accès et surveillé par la gendarmerie.
16:25 Et ce qu'a dit le procureur aussi, il a dit,
16:26 nous recherchons des indices localisés.
16:28 Des indices localisés.
16:30 - Je ne sais pas s'ils ont déjà des pistes,
16:32 mais je pense que ces deux informations-là
16:34 montrent qu'ils savent très bien, sans doute,
16:37 que le petit Émile n'est pas parti au-delà de 5 km
16:41 et qu'il est sans doute là.
16:42 - Florian Tardif, vous avez suivi, comme nous tous,
16:45 cette terrible affaire.
16:47 La famille est effondrée, c'est ce qu'a dit le préfet
16:50 ou le procureur.
16:51 Ils sont dans un état de détresse absolu
16:53 et on les comprend ô combien.
16:55 - Bien évidemment, on peut comprendre la détresse
16:58 à la fois des grands-parents et des parents
17:00 qui ont dû apprendre la nouvelle il y a 48 heures
17:03 et qui ont suivi, minute après minute,
17:05 très certainement, ces recherches citoyennes.
17:07 La phrase qui peut-être résume le plus la situation,
17:10 et vous l'avez explicité tout à l'heure,
17:12 c'est "l'enfant aurait dû être trouvé en 48 heures"
17:15 dans ce dispositif qui a été mis en place.
17:18 On parle bien évidemment de battue à 5 km
17:21 du domicile des grands-parents.
17:23 C'est extrêmement important comme dispositif
17:27 qui a été mis en place ces dernières heures.
17:29 Et là, on va totalement changer de dispositif.
17:31 J'ai presque envie de dire que c'est une nouvelle enquête
17:34 qui débute.
17:35 On n'est plus du tout dans la recherche citoyenne,
17:37 accompagnée bien évidemment de professionnels
17:40 qui ont été déployés en masse sur place.
17:42 Là, on va passer à une enquête de police
17:44 beaucoup plus fine.
17:46 D'ailleurs, le préfet expliquait avec le procureur de la République
17:51 que des moyens spécialisés allaient être mis en place
17:55 pour permettre justement peut-être de recueillir
17:57 ces différents éléments qui puissent parvenir,
18:01 ensuite faire parvenir les autorités à la recherche,
18:05 soit d'un enfant en vie,
18:08 soit malheureusement d'un corps,
18:11 comme l'expliquait à l'instant Louis Dragnel.
18:13 En tout cas, les chiens ont été utilisés,
18:15 ils ont marqué à plusieurs endroits,
18:17 mais comme l'enfant avait joué le matin même dans le village,
18:19 on peut imaginer qu'ils n'ont pas la temporalité
18:21 des traces qu'il recherche, Louis Dragnel,
18:23 pour terminer sur ce triste sujet.
18:25 Bah non, mais vous avez tout dit, oui, oui.
18:30 En fait, on a vraiment l'impression
18:32 qu'ils ont quasiment tous les éléments dont ils avaient besoin.
18:36 Et d'ailleurs, je trouve que c'est le préfet
18:40 qui explique que les parents sont effondrés.
18:43 S'il y avait un signe d'espoir, il l'aurait dit clairement.
18:47 Les parents sont extrêmement inquiets,
18:49 mais ils s'accrochent, ils nourrissent l'espoir
18:51 de retrouver leur enfant.
18:53 Donc voilà, en tout cas, moi, c'est mon impression,
18:56 mon sentiment, c'est que l'issue est quand même pas positive.
19:01 Dernier mot là-dessus, Franck-April Niss.
19:02 Les chiens, ils marquent effectivement
19:04 lorsqu'ils sentent la présence de l'enfant,
19:06 mais après, ils suivent une piste.
19:08 Et ce qui est un peu rassurant,
19:09 c'est quand les chiens, à un moment, perdent la piste.
19:11 Ça veut dire qu'ils peuvent être montés dans une voiture,
19:13 et là, ils n'arrivent plus à suivre la piste.
19:15 Donc c'est un peu étonnant, l'histoire des chiens.
19:18 Qu'ils marquent, c'est normal,
19:19 mais qu'ils n'arrivent pas à suivre une piste,
19:20 c'est pas rassurant non plus.
19:22 Donc je pense qu'effectivement, les gendarmes, les policiers,
19:24 les procureurs ont fait le tour.
19:26 Ils sont convaincus que soit l'enfant est pas très loin,
19:29 mais malheureusement, il est retourné en Corse,
19:30 soit il a carrément disparu.
19:31 D'autant plus qu'ils ont déployé trois différents types de chiens,
19:36 races de chiens, avec des chiens qui sont capables,
19:38 et cela a été très bien expliqué, de retracer la molécule humaine,
19:42 plus après, plus précisément, l'ADN, entre guillemets,
19:46 du petit T1000,
19:48 et ensuite des chiens qui sont capables, justement,
19:51 de suivre potentiellement une piste.
19:54 Vraisemblablement, s'ils en arrivent à la conclusion
19:56 d'arrêter les Batius, c'est qu'ils ont néanmoins
19:59 tout de même quelques indices
20:00 pour mener des recherches beaucoup plus précises,
20:03 beaucoup plus poussées, pour tenter de le retrouver.
20:06 Écoutez, on va évidemment suivre ce dossier sur CNews et sur Europe 1
20:10 avec nos envoyés spéciaux,
20:11 en espérant que de nouvelles informations peut-être plus rassurantes
20:14 nous parviennent d'ici la fin de cette édition.
20:17 On va parler de sécurité à présent.
20:18 On rappelle le numéro de téléphone,
20:20 c'est important peut-être de rappeler le numéro de téléphone,
20:23 l'appel à témoin 04 92 36 73 00
20:27 pour quiconque aurait des informations
20:29 sur la disparition de ce petit bout de chou, Émile.