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Tous les soirs à 20h30, Pierre de Vilno reçoit un invité qui fait l’actualité politique. Ce soir, il reçoit Nicolas Baverez, historien et économiste, avocat, auteur de Sursaut (Ed. de l’Observatoire, oct.2024)
Retrouvez "L'invité politique d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-politique-deurope-1-soir

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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre De Villeneuve.
00:03Et je salue mes camarades de la première heure.
00:05Bonsoir Olivier D'Artigolle, chroniqueur politique.
00:08Bonsoir à Jean-Michel Salvatore, communiquant et chroniqueur politique.
00:12Bonsoir à vous Nicolas Baverez, merci d'être avec nous.
00:14Vous êtes historien, économiste, avocat, vous éditez, non pas vous,
00:18mais votre éditeur, sursaut aux éditions de l'Observatoire.
00:22Votre constat, et c'est que la France est à un tournant,
00:26ça effectivement c'était un diagnostic.
00:29Vous dites comme à la fin de la Troisième République,
00:31ou même comme à la fin de la Quatrième,
00:33puisque de Gaulle est arrivé à sortir la France de la torpeur en 58,
00:39alors qu'on avait d'une part la guerre d'Algérie,
00:41et d'autre part, on le dit peu, mais une crise économique également.
00:45Vous appelez à un sursaut, le sursaut d'accord, mais lequel Nicolas Baverez ?
00:50Vous vous rappeliez le général de Gaulle quand il arrive en 1958 dans ses mémoires,
00:55et dit, je trouve une situation où l'alternative c'est le miracle ou la faillite.
01:00Et de fait, il y a la guerre d'Algérie,
01:03mais c'est aussi un pays qui est en crise monétaire, financière, économique tout à fait grave,
01:08et en moins de 3 ans...
01:10On le dit peu ça d'ailleurs, parce qu'on parle souvent des 30 glorieuses,
01:12mais en réalité ça arrivera après.
01:14Alors, la décennie 60, c'est la plus belle décennie de croissance
01:19de toute l'histoire économique de la France.
01:21C'est plus de 6% de croissance, le plein emploi,
01:24il n'y a que le Japon qui fait mieux sur cette décennie dans les grands pays développés.
01:29Mais comment on est passé comme ça de l'un à l'autre ?
01:31D'abord parce que, ce qu'on oublie très souvent,
01:35De Gaulle est arrivé avec l'acquis du RPF.
01:38Le RPF est un échec politique, mais les gaullistes ont passé 7 ans à travailler.
01:42Et donc, ils ont fait une constitution, ils ont fait une politique économique,
01:46ils ont fait une politique de réfléchir à ce qu'ils voulaient faire avec les collectivités territoriales.
01:52Et donc, tout ceci va ressortir des cartons.
01:56Mais De Gaulle a fait, et je parle sous votre contrôle, un plan d'austérité avec RUEF,
02:00dont d'ailleurs Pinet ne voulait pas.
02:02Donc, est-ce que le sursaut, aujourd'hui, ça serait aussi un plan d'austérité ?
02:08Même si je sais que vous n'êtes pas d'accord avec moi sur le fait que
02:11Gerhard Schröder a instauré l'austérité en Allemagne en 2008.
02:14Mais, ce que fait De Gaulle, ce qui est intéressant,
02:16c'est que si ça n'avait été qu'un plan d'austérité, il aurait échoué.
02:20C'est un plan de redéveloppement.
02:22Parce que, d'un côté, on a la rigueur budgétaire, vous avez absolument raison.
02:28Mais de l'autre côté, j'ai une politique de l'offre, j'ai le nouveau franc,
02:33et j'ai l'entrée dans le marché commun.
02:35Tout le monde pense que De Gaulle va arrêter instantanément le marché commun.
02:38Et De Gaulle dit, non, nous allons y entrer, mais debout.
02:42Et c'est exactement ce qui va se passer.
02:44Il ne faut jamais oublier que le démantèlement des quotas et des droits de douane
02:49va plus vite que ce qui avait été prévu par le traité de Rome.
02:54Et De Gaulle s'en sert comme d'un levier pour moderniser l'appareil de production français.
03:01Et derrière, il y a une politique de l'offre incroyable.
03:04L'investissement, c'est 26% du PIB à cette époque-là.
03:07C'est d'ailleurs une des raisons de mai 68, c'est que c'est un des rares moments de notre histoire
03:12où le curseur de la valeur ajoutée est vraiment allé du côté du capital plus que du travail.
03:17Un capital qui est un capital productif.
03:20Et derrière, il y a l'obsession de reconstruire la France comme puissance.
03:25Et c'est vrai qu'aujourd'hui, ce qui frappe, c'est qu'on est devant le même choix, miracle ou faillite.
03:33On a une économie qui est complètement à l'arrêt, une démographie qui s'effondre.
03:38On a vu maintenant pour les finances publiques, pendant longtemps,
03:41on a expliqué que la dette n'était pas un problème, que soit on la reconduirait,
03:45soit elle n'avait pas de limites, soit on ne la paierait pas.
03:48Tout ça est évidemment absolument faux.
03:51Si on ne paie pas la dette, c'est l'Argentine.
03:53L'Argentine était une des dix premières puissances économiques du monde.
03:57Aujourd'hui, c'est la trentième et les trois quarts de la population sont en dessous du seuil de pauvreté.
04:02Vous dites Nicolas Baverez qu'on peut y arriver de la même façon que la Grèce y est arrivée.
04:06Ça veut dire qu'il faut qu'on passe par la casse Grèce pour remonter la pente ?
04:11Ou est-ce qu'on y est déjà peut-être ?
04:14En fait, les deux questions qui se posent, c'est est-ce qu'on y arrive par nous-mêmes,
04:19comme en 58, comme d'une certaine manière en 83 ?
04:22Parce qu'en 83, le socialisme dans un seul pays et la relance à contre-courant,
04:27on était aux portes du FMI.
04:29Il y a ce qu'on a appelé le tournant de la rigueur,
04:32mais derrière il y a une grande politique de libéralisation,
04:3584-86 et 86-88,
04:38que Mitterrand n'a jamais assumé politiquement,
04:41mais qui s'est faite en réalité.
04:43Donc, est-ce qu'on fait ce modèle-là ?
04:45Ou est-ce qu'on fait le modèle grec ?
04:46Où, de fait, les réformes sont imposées de l'extérieur par le FMI,
04:51l'Union Européenne et la Banque Centrale Européenne ?
04:54On est déjà tributaires du FMI, de la Banque Centrale Européenne ?
04:57Non, mais on n'est pas tributaires comme le...
04:59Je rappelle que le plan de restructuration de la Grèce,
05:03c'est le plan le plus coûteux, le plus ruineux de l'histoire du capitalisme.
05:07Et par ailleurs, c'est moins 25% sur le PIB, c'est 30% de chômeurs.
05:11Donc, c'est l'équivalent de la crise des années 30.
05:15Et puis la deuxième grande question qui se pose,
05:18c'est est-ce qu'on y arrive dans le cadre des institutions républicaines,
05:21ou est-ce qu'on passe par une expérience populiste ou autoritaire ?
05:25Alors, sur le cas français, vous n'êtes pas totalement pessimiste,
05:30puisque vous dites quand même qu'un sursaut est possible,
05:32mais c'est vrai qu'on a du mal à voir qui pourrait incarner ce sursaut.
05:36Et quand on regarde l'histoire politique récente,
05:39on se rend compte que finalement, les français ont toujours préféré
05:42les rêveurs aux pragmatiques.
05:44Quand on regarde un petit peu...
05:45Bon, ils ont préféré Mitterrand à Rocard, ça c'est clair.
05:47Ils ont préféré Chirac à Barres.
05:49Ils ont préféré Chirac à Balladur.
05:52Ils ont préféré Jospin à Delors.
05:55Donc, est-ce qu'il n'y a pas dans l'esprit français,
05:59et dans l'état d'esprit français, cette espèce de maladie du déni
06:03et cette incapacité à voir les choses telles qu'elles sont ?
06:06Vous avez évidemment raison.
06:08Quand on regarde l'histoire de la France qui est vertigineuse,
06:10c'est les hauts et les bas.
06:12Et, d'une certaine manière, y compris les hommes providentiels du XXe siècle,
06:17Clémenceau arrive au pouvoir,
06:19alors que, normalement, tout le monde pense que c'est terminé.
06:23Et il arrive une fois qu'on a essayé toutes les autres solutions,
06:26y compris les plus improbables.
06:28De Gaulle, c'est la même chose.
06:30On rappelait 1958, mais en 1958,
06:32plus personne ne pense que De Gaulle peut revenir au pouvoir.
06:37Et c'est quand on a essayé toutes les mauvaises solutions
06:42que la quatrième a gâché le...
06:46Elle avait ce nom de providentiel qui était Madès-France,
06:48mais elle s'est organisée pour empêcher son arrivée au pouvoir.
06:51Et une fois qu'on a fait tout ça, on va vers la bonne solution.
06:55L'autre chose, c'est que les Français réagissent quand le mur est vraiment là.
07:02Et je pense qu'il est là parce qu'après tous les discours,
07:06on leur a dit que la dette, c'est pas grave,
07:08vous êtes un grand pays, vous êtes un grand peuple,
07:10on a la meilleure santé, on a la meilleure éducation...
07:12On sait Emmanuel Macron, ce que vous narrerez dans l'histoire très récente.
07:17Emmanuel Macron a fait sauter le système,
07:20mais c'est un discours qui date de quatre décennies.
07:25Oui, donc c'est au moment de Mitterrand
07:27où on a préféré la satisfaction des Français plutôt que la puissance de la France.
07:31C'est ce que vous dites, Nicolas Baverette.
07:33Les trois premiers présidents de la Ve République
07:35sont obsédés par l'effondrement de 1940
07:38et ils travaillent à la puissance de la France,
07:40y compris en acceptant l'impopularité et en allant contre les Français.
07:44À partir de Mitterrand, on fait la politique des Français
07:47et donc on rentre dans une logique consumériste, clientéliste,
07:52qu'on voit d'ailleurs sur la santé, sur l'éducation,
07:55qu'on voit aussi sur la gestion de l'économie,
07:58avec les idées de fin du travail, de fin des usines dans l'industrie...
08:02Enfin, toutes ces idées absurdes.
08:04Et on le paye extrêmement cher.
08:06Mais aujourd'hui, s'il vous plaît, il y a une prise de conscience.
08:09La pauvreté du...
08:10Tout le monde a dit que la France est un pays très riche.
08:12La pauvreté, elle se voit aujourd'hui.
08:14Elle se voit dans les territoires,
08:16elle se voit chez beaucoup de nos concitoyens.
08:18Le fait que la santé ne marche plus,
08:20que l'éducation ne marche plus,
08:21que les transports ne marchent plus,
08:23que le logement est à l'arrêt,
08:25que la sécurité ne marche plus
08:27avec un État qui accapare 58% du PIB,
08:30ça, tout le monde le voit, le comprend.
08:33Et c'est pas acceptable.
08:36C'est ce qui crée la possibilité du rebond.
08:40Et pour le coup, on n'a pas d'hommes providentiels,
08:42mais on a des Français qui peuvent faire de grandes choses.
08:45Et ils l'ont montré, par exemple, lors des Jeux Olympiques.
08:4719h26, on va marquer une pause.
08:48Olivier Dartigold va vous poser une question
08:50et on continue le débat dans quelques minutes.
08:53A tout de suite sur ORMO.
08:57Toujours avec Olivier Dartigold, Jean-Michel Salvatore,
09:00Nicolas Baverez, qui nous fait l'amabilité
09:02d'être en direct dans ce studio
09:04pour un constat, malheureusement, qu'on connaît
09:06de la France, de ses dépenses,
09:08de la dette colossale.
09:10Comment est-ce qu'on va pouvoir rembourser cette dette ?
09:12On est à 58 milliards de remboursement d'intérêt de la dette par an.
09:15On va peut-être être à 80, disent certains économistes,
09:18en 2027.
09:20Et c'est Olivier Dartigold qui voulait vous poser une question.
09:22Plan miracle ou faillite ?
09:24Sept ans d'exercice du pouvoir,
09:26marqué, il est vrai, par la crise sanitaire
09:28et la crise énergétique.
09:30Pour vous, sur le plan économique,
09:32de quoi le macronisme est-il le nom ?
09:35C'est le nom de la faillite.
09:38C'est vrai qu'il y a eu des choses
09:40qui ont été utiles.
09:42Sur le marché du travail, par exemple,
09:44sur des petits secteurs de l'économie,
09:46les startups,
09:48où beaucoup d'attention a été portée
09:50aux investissements étrangers.
09:52Mais le cœur, c'est-à-dire
09:54les entreprises françaises, on ne s'en est pas occupé.
09:56Et si vous voulez, sur les deux facteurs
09:58de très long terme d'une économie,
10:00il y en a deux, la démographie et la productivité.
10:02La démographie, on est quand même tombé
10:04à 1,67 enfant par femme,
10:06alors qu'on avait une démographie...
10:08Alors ça, ça date d'avant Emmanuel Macron,
10:10mais ça s'est beaucoup accéléré.
10:12La totalité infantile, maintenant, de 3,8%.
10:14C'est deux fois plus que
10:16la moyenne des pays développés.
10:18Comment est-ce que vous l'expliquez, ça ?
10:20Par l'effondrement du système de santé,
10:22l'effondrement de la qualité des soins.
10:24On a fait accélérer sur la gratuité,
10:26mais en dégradant de manière incroyable
10:28la qualité des soins.
10:30Il y a une pénurie de médicaments aujourd'hui,
10:32parce qu'on refuse
10:34de les payer.
10:36Et l'autre facteur, c'est la productivité.
10:38Moins 6% depuis 2019.
10:40Tous les grands pays développés
10:42ont eu un problème de productivité
10:44après la Covid.
10:46Mais les Etats-Unis,
10:48c'est plus de 2,5 par an.
10:50Donc, ça c'est vraiment...
10:52Et ensuite, quand on prend
10:54les grandes données macro,
10:56c'est vrai qu'on est quand même
10:58inquiet, puisque la croissance
11:00c'est 0,4 par an,
11:02le chômage est en train de remonter
11:04vers 8%, le déficit commercial
11:06100 milliards,
11:08le déficit, donc,
11:106,2%, et la position extérieure
11:12nette, moins 800 milliards.
11:14Quand on prend maintenant la microéconomie,
11:16ce qui est quand même frappant,
11:18c'est encore accéléré par le budget,
11:20mais on a réussi à ruiner notre agriculture,
11:22qui était quand même la première d'Europe
11:24normalement. L'industrie, c'est maintenant
11:269% du PIB. On nous explique
11:28que la réindustrialisation est en marche,
11:30c'est faux, on continue à détruire
11:32aujourd'hui des sites et des emplois
11:34depuis la dissolution.
11:36Quand on prend
11:38des secteurs comme l'automobile,
11:40ils sont en très grande difficulté.
11:42Quand on regarde l'énergie,
11:44on a réussi, on avait l'énergie
11:46décarbonée,
11:48l'énergie de la transition,
11:50on a réussi, l'État a réussi à saccager
11:52ce pôle d'excellence,
11:54et donc...
11:56Et maintenant, ça lui enfit ?
11:58Sur le plan microéconomique,
12:00si vous voulez, on a quand même réussi
12:02à méthodiquement
12:04saper beaucoup des...
12:06On a un pays avec un tas d'atouts
12:08et on peut tout y faire.
12:10Mais qui a profité de la politique de l'offre ?
12:12Mais là, c'est une fausse politique
12:14de l'offre. Si vous regardez,
12:16c'est absolument...
12:18Les étrangers, les entreprises étrangères
12:20qui ont eu en l'occurrence des facilités
12:22ni que la baveraise fiscale
12:24pour pouvoir s'implanter.
12:26La politique de l'offre, le vrai juge de paix, c'est le partage de la valeur ajoutée.
12:28Le partage de la valeur ajoutée,
12:30il n'a pas du tout bougé en faveur
12:32du capital.
12:34Il y a deux symboles qui, en réalité,
12:36à l'échelle macroéconomique
12:38jouent peu, c'est la disparition
12:40de l'ISF.
12:42L'ISF a disparu, mais l'IFI est toujours là.
12:44En réalité, l'imposition sur le capital.
12:46Mais dans les secteurs qu'on a massacrés,
12:48il y a l'immobilier, avec l'idée que le logement
12:50est une rente.
12:52A force de dire que c'est une rente,
12:54on n'a jamais aussi peu construit depuis les années 50.
12:56Et on a une crise du logement absolument
12:58majeure.
13:00Donc, l'échec, il n'est pas tant.
13:02Mais, il ne s'agit pas tant de...
13:04Si vous voulez,
13:06sous cet échec, ce qui est intéressant,
13:08maintenant, c'est vrai que c'est tacté,
13:10c'est d'essayer de regarder les moyens
13:12de faire mieux. Or, paradoxalement,
13:14arriver à ce résultat
13:16avec les atouts qu'on a, c'est une
13:18forme de prodige. Donc,
13:20arrêtons, remettons-nous dans l'esprit
13:22de 45. En 45,
13:24on a détruit la moitié du PIB par rapport
13:26en 39. Tout le monde pense qu'on va retourner
13:28aux années 30, au chômage de masse
13:30et à la décroissance.
13:32Et, en fait, on retrouve le niveau de production
13:34de 39 en 2 ans.
13:36Et ensuite, on va très
13:38très vite, celui de 29 en...
13:40Mais par où on commence, Nicolas Pavrez,
13:42pour remonter à la surface ?
13:44D'abord, un peu comme en 58,
13:46on commence avec les idées claires.
13:48C'est-à-dire, on arrête de vouloir faire de la grande
13:50politique mondiale avec un pays qui est en faillite.
13:52Donc, on remet la France devant.
13:54C'est-à-dire qu'on arrête de faire Choose France, on s'occupe des PME,
13:56on s'occupe du tissu,
13:58on s'occupe de l'énergie,
14:00des agriculteurs...
14:02Est-ce que la première réforme,
14:04ce n'est pas le temps de travail ? Parce que finalement,
14:06on ne travaille pas assez, on le sait bien.
14:08On l'a vu avec la réforme des retraites.
14:10On est toujours à 35 heures.
14:12Quand on regarde les classements internationaux,
14:14on voit bien qu'on est quand même plutôt
14:16en bas du tableau. Est-ce que ce n'est pas
14:18la première réforme à faire ?
14:20Remettre la France au travail ?
14:22Alors, je pense que le travail en fait partie, mais là encore,
14:24il ne faut pas
14:26se concentrer
14:28uniquement... On doit travailler
14:30sur tous nos facteurs de production.
14:32Le travail, évidemment, il y a deux problèmes,
14:34le volume et la qualité. Quand on a un système
14:36éducatif qui s'effondre, on a
14:38une productivité qui s'effondre avec.
14:40Donc ça, il faut absolument agir
14:42sur les deux. Mais il faut agir aussi
14:44sur le coût du capital,
14:46parce que c'est comme ça qu'on génère,
14:48c'est avec le capital qu'on génère des salaires
14:50élevés, contrairement à ce que
14:52on dit beaucoup. Il faut travailler
14:54sur l'innovation et il faut travailler sur
14:56la régulation, parce que tous ces secteurs
14:58meurent aussi d'un délire
15:00réglementaire,
15:02quand vous pensez que les
15:04malheureux agriculteurs
15:06qui sont en train de boire de leurs bonnes morts,
15:08il y a des agences et des
15:10contrôles qui se multiplient... Sur l'agriculture,
15:12justement, vous dites
15:14il faut remettre l'agric... Moi, je veux bien,
15:16mais en attendant, il y a des observateurs qui disent
15:18dans ce cas-là, il faut qu'on sorte des traités européens,
15:20parce que ça voudrait dire que ce qui a été
15:22fait jusqu'à présent, pour caricaturer
15:24les choses, c'est qu'on a vendu de la
15:26tomate espagnole en France,
15:28parce qu'elle était moins chère. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On coupe
15:30et on dit, finalement, les Espagnols, vous allez payer la même...
15:32Si c'était l'Europe...
15:34Si c'était l'Europe, expliquez-moi
15:36pourquoi l'Allemagne et les Pays-Bas
15:38maintenant sont des
15:40pays qui exportent plus que la France en matière
15:42agricole. Et ils sont
15:44dans l'Europe aussi. Donc,
15:46s'il vous plaît, il y a une manière,
15:48par exemple, la surtransposition,
15:50c'est vraiment une maladie
15:52française. Et donc,
15:54de même qu'on disait,
15:56on travaille sur tous les facteurs de production
15:58et on travaille sur tous ces secteurs.
16:00Prenons, par exemple, l'immobilier,
16:02on l'a complètement tué
16:04à coup de taxes et de normes.
16:06Donc, remettons en route, et ce qu'il faut
16:08voir, c'est que derrière, il y a du bien-être social.
16:10Le fait de casser
16:12cette crise du logement,
16:14c'est une vraie utilité sociale. Et si
16:16on pense qu'on va simplement
16:18sortir
16:20de la crise du logement en massacrant les
16:22propriétaires et en encadrant
16:24les loyers et en surréglementant
16:26et en surtaxant, ça, on connaît
16:28déjà la réponse.
16:30Et puis, on arrête les aides ? C'est ce que vous dites aussi
16:32en filigrane ?
16:34Les aides qui sont inutiles, évidemment qu'il faut
16:36les arrêter. Et puis, si vous voulez, il y a ce
16:38délire des taxes avec
16:40les chèques, la taxe
16:42ravaudage
16:44et sur le vélo,
16:46c'est très bien.
16:48Moi, je suis ravi de circuler en vélo aussi, mais
16:50que l'État, la région,
16:52le département, les villes,
16:54les intercommunalités échaculent leurs plans
16:56vélos, ça n'a aucun sens.
16:58Et franchement,
17:00il y a de l'argent qui est vraiment
17:02dilapidé. C'est Madès France, là encore, qui disait
17:04qu'il faut travailler sur le niveau de la dépense,
17:06mais il faut travailler sur la qualité de la dépense.
17:08Et des dépenses inutiles, on en a
17:10un paquet. En revanche, les dépenses
17:12utiles, on en manque. Sur l'investissement,
17:14sur l'innovation et sur l'État
17:16régalien, parce qu'on l'a fait
17:18mourir, l'État régalien, il représente
17:20autour de 4% du PIB contre
17:2234% pour l'État Providence. C'est pas
17:24raisonnable. Vous avez rappelé
17:26les chiffres de la délinquance. Il y a un
17:28problème majeur de violence en
17:30France, mais comme dans la plupart des pays développés,
17:32il suffit de regarder la campagne
17:34américaine. Et la violence, c'est vraiment
17:36une arme de destruction massive de la démocratie.
17:38Donc, il faut absolument
17:40rétablir la paix civile dans ce pays.
17:42Et pour la rétablir, il faut
17:44accepter d'investir
17:46là-dedans. Et enfin,
17:48sur l'État d'esprit,
17:50on n'a pas d'homme providentiel.
17:52C'est là le cœur du logiciel.
17:54Vous dénoncez
17:56les dénis dans tous les sens.
17:58Mais j'ai l'impression que vous êtes aussi un peu dans le déni.
18:00Quand vous voyez le personnel
18:02politique et les débats à l'Assemblée nationale,
18:04on est très loin de ces constats.
18:06Et au contraire, tous les débats
18:08qu'on a vus à la fois à l'Assemblée nationale,
18:10mais aussi lors des élections législatives
18:12et lors des élections européennes, c'était toujours
18:14plus de dépenses, toujours plus d'impôts.
18:16Et là, on est quand même dans un
18:18système avec un personnel politique
18:20qui est totalement hors sol.
18:22Donc, vous faites sans doute
18:24le bon constat, mais on n'a pas
18:26les bonnes personnes pour résoudre le problème.
18:28Vous avez en partie raison,
18:30mais je pense qu'on ne peut pas...
18:32On ne peut pas
18:34raisonner à partir de ce qui se passe à l'Assemblée aujourd'hui.
18:36C'est désespérant.
18:38On est obligé de faire avec, Nicolas Baverez.
18:40C'est désespérant.
18:42Il y a le court terme et il y a le long terme.
18:44Je m'explique. Emmanuel Macron
18:46a pris une décision insensée avec cette dissolution.
18:48Et donc, une décision insensée,
18:50ça donne une Assemblée
18:52complètement déraisonnable.
18:54Donc oui, l'Assemblée est une espèce de
18:56bulle idéologique
18:58dans un pays qui est déjà surtaxé.
19:00Déjà, mettre 30 milliards d'impôts
19:02en plus de la part du gouvernement, dont 22
19:04pour les entreprises, c'était pas malin,
19:06en rajouter 60, ça veut dire
19:08un choc fiscal de 3,3% du PIB
19:10sur un pays qui est exsangue.
19:12C'est proprement délirant.
19:14Je rappelle que 81, c'était 1,5%
19:16du PIB.
19:18Mais on ne peut pas raisonner
19:20uniquement là-dessus.
19:22Et pourquoi ? Parce que
19:24quand on regarde ce qui s'est
19:26passé ailleurs, tous les pays qui s'en sont sortis
19:28et il y en a en Europe du Nord, on en a en Europe du Sud,
19:30il y a aussi l'Irlande,
19:32ils s'en sont sortis à peu près sur une dizaine d'années.
19:34Donc, il faut
19:36évidemment de la continuité
19:38politique, mais
19:40il faut imaginer des stratégies
19:42qui ne soient pas seulement budgétaires, qui soient aussi
19:44économiques, et puis il faut rassembler
19:46les citoyens. Donc, cette Assemblée,
19:48son seul
19:50intérêt, c'est que,
19:52j'allais dire, c'est de même que
19:54Emmanuel Macron a fait exploser le système,
19:56cette Assemblée,
19:58c'est la pointe avancée du délire français.
20:00Donc, si on veut avoir un concentré de toutes les pathologies
20:02françaises, on regarde l'Assemblée
20:04aujourd'hui.
20:06C'est aussi une forme de...
20:08C'est aussi une forme de pédagogie pour comprendre
20:10voilà jusqu'où
20:12on est allé, et pourquoi maintenant il faut
20:14s'arrêter. Il suffit d'écouter
20:16les débats à l'Assemblée nationale.
20:18On va marquer à nouveau une pause Nicolas Baverez, et puis comme
20:20on est bien chaud là, je pense que vous allez rester
20:22encore quelques minutes. Il aurait
20:24eu 100 ans cette année, Europe 1
20:26célèbre Charles Aznavour, avec le
20:28podcast inédit Destins Extraordinaires
20:30de son enfance à ses débuts.
20:32Jusqu'à sa consécration
20:34mondiale, vous redécouvrez
20:36le parcours hors du commun de Charles Aznavour,
20:38raconté par Didier Barbelivien,
20:40illustré par les formidables archives d'Europe 1.
20:42Je travaille pour le public bien sûr, mais je ne
20:44travaille pas avec le public. Par exemple, quand
20:46le public tape des mains au milieu du chanson,
20:48je baisse le ton jusqu'à ce qu'il
20:50ne m'entende plus pour qu'il arrête de frapper des mains.
20:52Je suis hors de ça. Je n'aime pas qu'on
20:54participe à mon tour de chant.
20:56Destins Extraordinaires, Charles Aznavour, raconté par Didier Barbelivien,
20:58écoutez dès maintenant sur le site et
21:00l'application Europe 1. A tout de suite
21:02dans Europe 1 Soir.
21:04Europe 1 Soir.
21:0619h21, Pierre De Villeneuve.
21:08Il faut quand même respecter les électeurs,
21:10quels qu'ils soient. C'est le principe démocratique
21:12dans n'importe quel pays.
21:14Je regardais votre
21:16livre sursaut
21:18Nicolas Baverez. Je ne peux pas m'empêcher
21:20d'y voir quand même quelques
21:22parallèles avec le dernier livre de
21:24Philippe de Villiers,
21:26Mémoricide, où
21:28quand on regarde l'histoire de France,
21:30il dit, il y a un premier mémoricide
21:32avec Robespierre, ça c'est
21:34la révolution française, c'est le mémoricide de la
21:36chrétienté, la nécessité
21:38d'une nouvelle humanité,
21:40la fin du sacré ancien, la fin
21:42de la famille, du père, etc.
21:44Il y a 1968, deuxième mémoricide
21:46avec le nouveau roman
21:48national, Exit le Vieux
21:50Monde, Fukuyama ensuite dans les
21:52années 1990 qui se dit que c'est la fin
21:54de la guerre, qu'il y aura
21:56une paix éternelle grâce à la croissance
21:58et grâce au commerce. Et puis aujourd'hui
22:00il y a le wokisme avec
22:02une sorte de décolonisation
22:04à l'envers. C'est-à-dire que
22:06même si vous avez
22:08deux trajectoires différentes, Philippe de Villiers
22:10et plus un roman historique politique,
22:12vous avez un roman économique
22:14et historique, mais cela dit
22:16est-ce qu'il n'y a pas
22:18un problème ou en tout cas
22:20une solution à trouver dans le logiciel commun
22:22qui est celui de qu'est-ce que la
22:24France aujourd'hui ? Comment la faire
22:26avancer dans le monde ?
22:28Et tout à l'heure
22:30pendant le rappel de titre de Mahel Hassani,
22:32on rigolait encore de Yassine Belattar, c'est vrai
22:34que c'est risible cette histoire de Yassine Belattar
22:36en survête qui arrive...
22:38C'est un pantalon en velours !
22:40C'est un pantalon en velours maintenant qui est en vente !
22:42À ton appris !
22:44Et puis après les services
22:46du ministère des armées qui disent
22:48qu'il faut qu'on trouve un truc
22:50pour dire que finalement
22:52le cornu a confondu avec le technicien
22:54alors ça c'est encore...
22:56C'est des petites histoires
22:58qui rentrent dans la grande histoire
23:00qui font qu'on parlait tout à l'heure
23:02de la qualité du
23:04personnel politique Nicolas Baverez
23:06qui fait que tout ça, ça joue
23:08ensemble en fait.
23:10Ça montre ce qu'on savait déjà
23:12c'est-à-dire qu'au sommet de l'État
23:14aujourd'hui c'est vraiment un bateau ivre
23:16et donc il n'y a absolument aucun...
23:18Il n'y a aucun contrôle
23:20et on a vu
23:22les débordements, les errements
23:24et les contradictions récentes
23:26des déclarations en politique étrangère
23:28qui le montrent.
23:30Mais là encore...
23:32Vous parlez d'Israël notamment ?
23:34Je parle d'Israël, on a vu la même chose
23:36sur l'Ukraine
23:38où on a discuté avec Poutine pendant des mois
23:40avant d'envisager
23:42d'envoyer des troupes au sol en Ukraine
23:44ce qui a fait frémir
23:46d'horreur pour frapper des bases russes
23:48tous nos alliés.
23:50Donc on a
23:52le même caractère insensé
23:54sur la politique étrangère que sur
23:56la dissolution.
23:58Mais si vous voulez, là encore
24:00c'est une histoire morte, c'est terminé.
24:02Donc le problème c'est
24:04de savoir quand et comment
24:06Emmanuel Macron
24:08finira son mandat
24:10mais on sait que ça se finira
24:12pas bien et que de toute manière
24:14il ne participe pas
24:16à l'avenir du pays.
24:18Donc le problème qui se pose à nous, je le répète, c'est
24:20est-ce qu'aujourd'hui
24:22on se réinvente par nous-mêmes
24:24ou est-ce qu'on passe
24:26soit par une expérience autoritaire, soit par une
24:28contrainte extérieure, soit par les deux à la fois
24:30parce que l'un sera
24:32peut-être couplé à l'autre.
24:34D'ici, il n'y a pas de domme providentielle du type de De Gaulle.
24:36Enfin vous,
24:38peut-être en connaissez-vous
24:40mais moi j'en vois pas spontanément.
24:42Mais il y a
24:44de la capacité à...
24:46Si vous voulez aussi, les circonstances peuvent
24:48faire que des gens aiment.
24:50Regardez d'ailleurs Michel Barnier
24:52c'est très intéressant, personne ne l'attendait
24:54et aujourd'hui incontestablement
24:56autour de lui, et c'est là où je disais
24:58il y a l'espèce, le bruit et la fureur à l'Assemblée
25:00qui est complètement décalé
25:02de toute forme de réalité
25:04et à l'inverse, on ne sait pas ce qui
25:06va devenir de Michel Barnier mais on sent très bien
25:08que dans le pays, il y a une majorité
25:10de français qui sont extrêmement anxieux
25:12sur la situation du pays
25:14et qui souhaitent la stabilité
25:16et qui souhaitent que
25:18Michel Barnier arrive à
25:20remettre un peu d'ordre
25:22et de décence, j'allais dire, dans le
25:24système politique.
25:26Ensuite,
25:28on verra, mais s'il arrive déjà
25:30à faire ça, il aura bien servi
25:32le pays. Ensuite,
25:34de toute manière, il faut maintenant
25:36qu'on arrive à construire
25:38la solution à ces
25:40quatre décennies
25:42de déclin, parce que
25:44de toute manière, on ne peut plus continuer
25:46avec la dette, donc
25:48il va falloir commencer à débattre
25:50de ces problèmes fondamentaux
25:52et à essayer de trouver des solutions
25:54et on les trouvera, de même
25:56qu'il faut travailler sur toute la chaîne de la production,
25:58on ne les trouvera que
26:00de manière collective, parce que
26:02c'est ce qu'on avait...
26:04On est en démocratie
26:06représentative et vous avez fait vous-même
26:08le portrait du personnel politique.
26:10Oui, mais au fond,
26:12si vous prenez la masse
26:14des Français, y compris dans leur division,
26:16je pense qu'il y en a
26:18très peu qui se satisfont
26:20de leur déclassement
26:22et du déclassement du pays.
26:24Et ça maintenant, tout le monde a bien compris
26:26ces deux choses, et donc
26:28une fois qu'on l'a compris,
26:30il y a le moment où
26:32on est dans le déni,
26:34il y a le moment où on est dans la colère, c'est le populisme,
26:36et puis une fois qu'on a sorti du déni
26:38et de la colère,
26:40on peut commencer à essayer de trouver des solutions
26:42en structure. Avec un obstacle
26:44réel pour Michel Barnier,
26:46on l'a vu sur le début du débat
26:48parlementaire sur le PLF
26:50et on le voit sur le projet de loi
26:52finançant la sécurité sociale, avec un bloc
26:54central qui n'est pas unifié,
26:56avec une absence de socle idéologique
26:58sur certains grands
27:00arbitrages, dont économiques.
27:02C'est vrai que la
27:04dissolution et les deux mois
27:06de gouvernement démissionnaire, il faut que de toute manière,
27:08une fois de plus, on a tout fait
27:10dans le mauvais ordre.
27:12C'est-à-dire qu'on a commencé
27:14par trouver un premier ministre,
27:16ensuite on a essayé de trouver un gouvernement qui permettait
27:18de composer ce fameux...
27:20Sans que les ministres,
27:22sans que les profils sollicités pour intégrer le gouvernement
27:24ne connaissent les grandes lignes politiques
27:26à venir. Et sans qu'on n'ait jamais discuté
27:28justement de cette ligne politique.
27:30Donc aujourd'hui,
27:32ce n'est pas un gouvernement de coalition
27:34puisqu'il n'y a pas de programme de cette coalition.
27:36Une cohabitation ?
27:38Ça serait une cohabitation, comme certains le disent ?
27:40C'est forcément une forme de cohabitation
27:42puisqu'on le voit bien,
27:44Emmanuel Macron se conduit
27:46comme un président à cohabitation, puisqu'il s'est réfugié
27:48dans le domaine réservé et qu'il ne touche
27:50plus la politique intérieure. Donc ça,
27:52c'est la caractéristique d'une période
27:54de cohabitation. On sait
27:56que de toute manière, c'est quelque chose
27:58de provisoire. Ce qui est important,
28:00c'est qu'on arrive à faire progresser
28:02le débat
28:04sur
28:06la suite et la reconstruction.
28:08Et moi, je suis persuadé que
28:10la France, on a vraiment les moyens.
28:12Ce qui manque, c'est la volonté
28:14et l'état d'esprit. Mais, là encore,
28:16on peut y arriver, on l'a vu avec
28:18les Jeux Olympiques. C'est quand même absurde de dire
28:20pourquoi est-ce que, par exemple,
28:22pourquoi est-ce que ce qu'on fait pour
28:24le sport, on refuse de le faire pour
28:26l'économie et le pays ? C'est quand même
28:28bizarre. Et c'est la même chose pour les jeunes.
28:30On accepte de soumettre des jeunes
28:32à des régimes de presque
28:34de semi-professionnalisme à 12 ans
28:36pour le foot, mais on ne peut pas leur
28:38demander un effort dans un établissement scolaire.
28:40Le reste...
28:42Dieu sait que j'aime le foot et le sport,
28:44donc c'est pas coup de ne pas aimer
28:46le foot. Mais je me dis que...
28:48Après ce qu'il parle de sport, c'est assez inattendu.
28:50On innove sur Europe 1.
28:52C'est aussi dans notre ADN. Le reste est dans
28:54sursaut aux éditions de l'Observatoire. Merci infiniment
28:56Nicolas Baverez d'avoir été
28:58avec nous en direct sur Europe 1.
29:00Merci Jean-Michel Salvatore, merci Olivier Dartigold
29:0219h55 dans un instant le journal
29:04et à 20h10 l'ancien ambassadeur
29:06de France en Algérie, Xavier Driancourt.
29:08A tout de suite sur Europe 1.

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