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Tous les jours, Julien Pichené donne des devoirs de vacances à l'invité.
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Transcription
00:00 Julien Pichnet dans le Club de l'été donne des petits devoirs de vacances à notre invité.
00:03 J'espère que vous êtes prêts à bosser Philippe Laville parce que vous allez décortiquer avec lui l'une de vos oeuvres préférées.
00:08 Attention, vous aurez une note à la fin.
00:11 - Oui Philippe Laville, je vais m'arrêter sur l'une de vos chansons préférées, c'est peut-être même votre chanson préférée,
00:16 vous allez nous le dire, cette chanson écrite par Jean-Jacques Goldman et à laquelle Johnny Hallyday donne une énergie féroce.
00:22 * Extrait de « L'envie » de Johnny Hallyday *
00:30 - Ça vous donne envie de chanter tout de suite Philippe l'un des titres les plus emblématiques de Johnny Hallyday,
00:33 l'un des titres qui relancera totalement sa carrière dans la deuxième moitié des années 80.
00:37 Philippe, vous êtes fan de Johnny depuis très longtemps, mettons de côté l'envie une seconde pour ne parler que de l'artiste.
00:42 Je vais vous donner un premier tout petit devoir de vacances.
00:44 Si vous deviez décrire ou résumer la carrière ou l'oeuvre ou la vie de Johnny en 15 secondes,
00:49 55 ans de carrière en 15 secondes, qu'est-ce que vous diriez ?
00:53 - Ouh !
00:54 - Aïe aïe aïe, ça c'est dur.
00:55 - 15 secondes pas plus, je sais que vous êtes bavard mais attention.
00:57 - Très bien, je l'ai dit à son fils, j'ai dit « Ton père c'est un personnage qui est épouvantablement attachant ».
01:02 - Voilà, il m'a dit « T'as raison ».
01:05 - Bah voilà, moins de 15 secondes, épouvantablement attachant.
01:09 - Bravo. Vous savez qu'on garde tout ici à Europe 1, vous parlez de Johnny un jour à notre micro et on vous le ressort 30 ans plus tard.
01:14 La preuve, en juin 93, vous faisiez partie des milliers de spectateurs qui étaient allés applaudir Johnny Hallyday pour ses 50 ans au Parc des Princes.
01:21 On a évidemment gardé l'interview et vous étiez extatique.
01:24 - C'est un mec qui a une énergie et une puissance physique hors du commun.
01:27 Bon, il doit avoir un trafic dans les cordes vocales, c'est pas possible de tenir 3 heures comme ça en chantant, en hurlant et en mettant les intonations là où il faut les mettre.
01:34 Chaque fois, c'est surtout ça.
01:36 Parce qu'il s'agit pas de gueuler, il s'agit de mettre des intonations et là il les met les intonations.
01:40 Donc il chante bien quoi.
01:41 On a dit que Jackson était un mutant, moi à mon avis c'est Hallyday le mutant.
01:44 Ce qui me fait vraiment plaisir, c'est qu'un artiste français remplisse le Parc des Princes pendant 3 jours, il chante pas une seule chanson en anglais.
01:51 Alors au moment où on est là, nous à se bagarrer un peu pour essayer, on écoute la chanson française,
01:55 ben y'a lui qui a 50 ans, il arrive, il rebondit magnifiquement bien,
01:59 et il dit voilà, moi j'ai 50 ans et je vous emmerde tous, je fais le Parc des Princes, je chante en français,
02:02 si vous voulez venir, vous venez, si vous voulez pas venir, venez pas, mais moi j'y serai quand même.
02:06 Et ils sont là.
02:07 - J'avais dîné avec un titi parisien la veille.
02:10 - Ah c'est pour ça que vous parlez un peu comme ça !
02:13 - En tout cas vous défendez admirablement bien Johnny.
02:16 - Oui mais c'est parce que, alors y'a une chose, bon sans rentrer sans faire de confidences particulières,
02:23 - Non non parce qu'il y a une chronique là.
02:25 - Non non, sans faire de confidences, David et Estelle étaient venus déjeuner à la maison le jour, ce fameux jour où Johnny chantait au...
02:33 - Au Parc des Princes.
02:35 - Au Parc des Princes pour ses 50 ans.
02:37 - Au Parc des Princes, et on est allé chez lui, et on est parti de chez lui pour aller au Parc des Princes,
02:44 et ils avaient prévu une entrée sur scène, et puis il a dit à la dernière minute, il a dit "non on va passer par la foule".
02:54 - Il a fendu la foule ce jour là.
02:57 - Et là, je crois que Jean-Claude Camus a perdu 20 kg.
03:00 - Ah bah ça c'est ça.
03:02 - Il était en âge, machin, et là c'est ça, et il était content.
03:05 - On va rechanter "L'envie" peut-être tout à l'heure, on va écouter un extrait, mais revenons à ce morceau, "L'envie d'avoir envie",
03:12 après Michel Berger en 85, c'est donc au tour de Jean-Jacques Goldman d'écrire un album pour Johnny en 86,
03:17 l'album s'appelle "Gang", du nom du studio où il a été enregistré, il sort en décembre 86,
03:22 les tubes s'enchaînent dans cet album, "Je te promets", "L'aura, je vous boulerai ton nom",
03:26 et donc "L'envie" qui est en fait une chanson que Goldman traînait dans ses tiroirs depuis la fin des années 70.
03:31 Il l'avait donc écrite à ses tous débuts, à l'époque de Taïfung, il voulait la chanter lui-même,
03:38 et puis il s'est dit "non, elle me va pas trop celle-là, je vais la donner à quelqu'un d'autre".
03:41 Mais au départ, avant Johnny, il a pensé à quelqu'un d'autre, est-ce que vous savez à qui il a proposé "L'envie" ?
03:47 - Il fallait quelqu'un qui chantait fort, Balavoine ?
03:50 - Non, c'est pas Balavoine, je vais vous donner trois propositions si vous voulez, c'est un Michel.
03:53 Michel Delpech, Michel Sardou, ou Michel Polnareff ?
03:57 - Pour chanter "L'envie" ?
03:59 - Effectivement, c'est Sardou, bonne réponse.
04:02 Avec qui Johnny a d'ailleurs chanté "L'envie" en duo au Parc des Princes ?
04:06 Goldman propose cette chanson à Johnny, Johnny est tout de suite conquis,
04:10 et c'est pour ça peut-être que lorsque "L'envie" sort en single,
04:13 c'est pas dans sa version studio mais dans une version live quand ça va sortir en single,
04:17 parce que Johnny pensait que ça allait mieux en live cette chanson.
04:21 * Extrait de "L'envie" *
04:35 - Est-ce que vous savez, deuxième petite question, bravo vous avez répondu à la première,
04:39 la fameuse version live de "L'envie" qui sort en 45 tours début 88,
04:43 où est-ce qu'elle a été enregistrée ?
04:45 Est-ce que c'est à l'Olympia ?
04:46 Est-ce que c'est lors d'un concert géant donné au pied de la tour Eiffel sur la pelouse du Champ de Mars ?
04:50 Ou est-ce que c'est à Bercy que cette... ?
04:51 - Je pense que c'est Bercy.
04:52 - Exactement.
04:53 - Oh il a un parz-appel !
04:54 - Non mais incollable !
04:54 - Je pense que c'est Bercy et à Bercy il y avait un truc formidable,
04:59 c'est qu'il était habillé en...
05:01 il était habillé en...
05:02 vous me donnez deux secondes...
05:03 - Allez-y Philippe, on vous donne deux secondes.
05:06 - Donnez-moi deux secondes.
05:08 Un jour j'étais dans un restaurant avec lui,
05:10 avec son ami intime Claude Bouillon qui était un de mes très très très bons potes aussi,
05:14 et il me dit, il détestait qu'on parle, que les gens parlent de ses spectacles.
05:18 Alors je vais aller le voir lui dire "ah c'était formidable, il en a rien à foutre, c'est pas son sujet".
05:22 Donc il me dit "est-ce que tu as vu certains spectacles que j'ai faits ?"
05:27 Je lui dis "oui oui", voilà.
05:29 "Lequel t'as préféré dans ceux que tu as vus ?"
05:31 Je lui dis "pour moi il y en a un qui domine tout, c'est le spectacle Berger-Goldman à Bercy".
05:37 - Parce que c'est Berger qui mettait en scène le spectacle ?
05:38 - Absolument.
05:39 Et les costumes de Marity et François Gerbeau, costard.
05:46 La classe quoi.
05:47 Bon le mec il arrive, la classe.
05:49 Et puis des éclairages, vous savez ce que c'est, des rouvérolisses je crois.
05:52 Très peu de machins qui pétalent dans tous les sens.
05:55 Et dans "L'envie", il y a un moment, il avance un peu et il y a un rideau de flotte qui lui tombe dessus.
06:04 Et c'est impressionnant quoi.
06:07 Et il termine la chanson en disant "j'allais me changer".
06:10 *Rires*
06:12 "Vous voyez dans quel état vous m'avez mis ?"
06:14 Voilà.
06:14 - Vous l'imitez très bien.
06:16 - Mais oui vous l'imitez bien.
06:17 - Non mais ça c'est un autre channel.
06:19 - Il y a un spectacle en cours, il y a des dates.
06:21 - J'imite Laurent Gérard qui dit...
06:23 *Rires*
06:24 Et alors je lui dis "mais à tout va, quand il y avait des chevaux, des motos, des machins, tout ça,
06:30 des effets spéciaux, moi ça m'a gonflé un peu quoi".
06:33 Il me dit "mais t'as rien compris mon pauvre ami".
06:35 Je lui dis "ben non, dis-moi, quand je faisais tout ça avec plein d'effets spéciaux, j'avais pas de chanson.
06:42 J'avais des chansons mais j'avais pas de nouvelles chansons.
06:44 Donc le mec qui prenait l'autobus à Lyon à 4h du mat' pouvait venir me voir à Versy ou ailleurs.
06:50 Si je ne le faisais pas rêver...
06:52 - Et il s'ennuyait.
06:54 - J'ai pris une grande leçon.
06:55 Quand tu sais pas, tu fermes ta gueule.
06:57 - Quand on vous branche sur Johnny en tout cas...
06:59 - Exceptionnellement le club de l'été sera jusqu'à 14h aujourd'hui sur Europe 1.
07:03 - À ma demande.
07:05 - Avec Philippe Laville à la demande de Philippe Laville.
07:08 Allez on joue, c'est parti.
07:09 Merci Julien Pichenay pour tout ça.