Santé - Le coeur des femmes

  • l’année dernière
Chroniqueuse : Christelle Ballestrero 


Vous avez peut-être entendu ce chiffre récemment : en cas de crise de crise cardiaque, le risque de décès est deux fois plus important chez les femmes que chez les hommes. Mais alors, pourquoi les femmes sont-elles moins bien suivies ? Quels sont les facteurs qui peuvent expliquer cela ? Christelle Ballestrero plonge au cœur du sujet.
Transcript
00:00 vers l'endurante de la bande, Christelle Balestrero qui nous a fait cette confession il y a quelques minutes.
00:05 Et on va parler du cœur parce que le sport c'est bon pour le cœur.
00:08 Absolument, on va parler du cœur des femmes.
00:11 Place aux femmes ce matin et on ne s'en occupe pas assez du cœur des femmes.
00:14 Visiblement, ça a des conséquences évidemment assez lourdes.
00:18 Assez lourdes qu'on ne connaît pas indécidément.
00:20 En cardiologie, l'égalité homme-femme n'existe pas.
00:24 Une nouvelle étude présentée lors du dernier congrès européen de cardiologie
00:27 vient de mettre en évidence une fois de plus une disparité homme-femme sur le plan cardiovasculaire.
00:34 Cette étude parle de la gravité des crises cardiaques et les chiffres sont sans appel.
00:40 Écoutez bien, les femmes ont deux fois plus de risques de décès que les hommes en cas de crise cardiaque.
00:46 Explication des auteurs de l'étude, les femmes sont tout simplement moins bien suivies sur le plan cardiovasculaire.
00:54 Elles sont moins bien diagnostiquées, moins traitées et elles suivent moins leur traitement que les hommes.
01:00 Conséquence, les maladies cardiovasculaires en France tuent chaque jour 200 femmes.
01:05 Donc il y a cette étude qui nous dit que les femmes sont plus à risque que les hommes
01:09 et pour autant, les femmes on a l'impression qu'elles minimisent un peu le risque cardiovasculaire.
01:13 Est-ce qu'on peut l'expliquer ?
01:14 En fait, on pense que leur responsabilité familiale serait responsable de cette différence
01:22 entre la prise en charge des hommes et la prise en charge des femmes.
01:26 En fait, les femmes ont tendance à moins s'occuper d'elles.
01:29 Leur santé n'est pas prioritaire, elles s'occupent de la santé de leurs conjoints, de leurs enfants, de leurs parents.
01:37 81% des femmes ne se préoccupent pas suffisamment de leur santé.
01:44 Donc c'est pour cette raison qu'elles sont diagnostiquées trop tard et qu'elles ne prennent pas en charge leur santé.
01:48 Alors Christelle, effectivement on peut mettre ça sur la charge mentale familiale des femmes,
01:53 mais est-ce qu'elles sont si bien informées que ça ?
01:57 Est-ce que par exemple les symptômes de ce risque cardiaque sont les mêmes que pour les hommes ou pas ?
02:03 Non, justement en fait, ça fait des années que les spécialistes essayent de faire avancer la mentalité,
02:07 essayent d'éclairer les femmes sur des risques un peu différents, des symptômes un peu différents,
02:11 mais les derniers sondages restent identiques. On estime que 80% des femmes méconnaissent les symptômes d'un infarctus féminin.
02:20 Ça veut dire qu'on ne ressent pas les choses à la même façon ?
02:23 On ne ressent pas forcément les mêmes choses. Donc petit rappel, chez les hommes et chez les femmes,
02:26 on peut ressentir dans les symptômes les plus courants une douleur, une douleur ou un picotement mâchoire,
02:31 cou, épaule, bras, dans le dos. On peut aussi ressentir des douleurs thoraciques et un essoufflement.
02:37 Et chez les femmes viennent s'ajouter d'autres symptômes complètement méconnus.
02:42 Ça peut être des étourdissements, des douleurs vives à l'estomac, comme des brûlures, des nausées, des vomissements,
02:49 des sueurs froides et surtout une fatigue inexpliquée. Il faut rappeler en fait que dans 40% des cas,
02:55 chez les femmes, on n'a pas cette douleur typique de la mâchoire, du cou et du bras.
03:01 Donc en fait, en général, les femmes, avant d'appeler les secours, eh bien, prennent trop de temps.
03:06 Parce qu'elles n'ont pas conscience de ces différents symptômes.
03:12 Donc, il y a des piliers de la prévention.
03:15 Oui, il faut rappeler les choses, elles vont être un peu redondantes, mais c'est toujours la même histoire.
03:19 Je crois qu'on les a met trop.
03:21 Mais alors, l'activité physique est le premier pilier. Activité physique en premier, avant l'alimentation et avant tout le reste.
03:28 Activité physique, suppression du tabac évidemment, une alimentation qui est équilibrée et la gestion du stress, on l'oublie.
03:35 Mais le stress est un facteur très féminin chez la femme.
03:38 Justement, on peut dire que les femmes sont plus stressées que les hommes.
03:42 Elles ont une charge mentale, on en parlait à l'instant, plus importante.
03:45 Ça peut être un facteur en fait déclenchant ou pas ?
03:49 En fait, il faut savoir que chez les femmes, il y a des récepteurs aux hormones du stress plus importants au niveau du cœur
03:55 et au niveau des artères qui sont autour du cœur.
03:58 En même temps, eh bien, il faut savoir que les artères coronaires,
04:01 ces artères qui sont situées autour du cœur, sont plus fines que les hommes.
04:05 Donc en fait, finalement, nous les femmes, eh bien, nous avons un cœur plus fragile que les hommes.
04:10 On n'arrête pas de vous le dire.
04:11 Notre cœur est beaucoup plus sensible au stress que les hommes.
04:14 Donc chez les femmes, le stress est un facteur majeur de maladies cardiovasculaires,
04:20 un facteur majeur d'accidents cardiaques.
04:22 Il faut vraiment gérer le stress chez ces femmes.
04:24 Découverte, merci beaucoup Christelle.
04:26 Merci beaucoup Christelle pour ces conseils et ces rappels à l'ordre.
04:28 Il faut faire attention à soi et faire du sport.
04:31 C'est fou ce qu'on retient, merci !

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