• il y a 2 ans
Face aux crises environnementale, climatique, énergétique et aux tensions géopolitiques, l’approche low-tech est-elle un levier d’accélération d’une industrie régionale plus souveraine s’appuyant sur l’économie circulaire ?

L’ADEME en Provence-Alpes-Côte d’Azur porte, depuis fin 2022, une étude sur le potentiel de déploiement d’un écosystème industriel low-tech en région. Cette étude aborde la définition du concept d’écosystème industriel low-tech, en s’intéressant notamment au secteur des machines industrielles. Elle est réalisée par l’association AMERMA. Retrouvez-en le détail dans ce webinaire.

La série de webinaires « TERRITOIRE LOW-TECH » est proposée par l’ADEME en Provence-Alpes-Côte d’Azur dans l’objectif d'accompagner une dynamique et de fédérer les acteurs des low-tech dans la région.

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00:00 Bonjour à tous, alors on va pouvoir démarrer ce webinaire. Donc bienvenue à cette série de
00:13 webinaires Territoires Low Tech, dont le premier webinaire se nomme « Vers une industrie Low Tech
00:23 en Provence-Alpes-Côte d'Azur ». Lucas va tout de suite vous partager le support pour qu'on puisse
00:32 démarrer et puis on va garder un petit temps pour les questions en fin de webinaire. Donc n'hésitez
00:43 pas à poser vos questions directement dans le chat. En fin de webinaire, je vous ouvrirai les
00:51 micros pour pouvoir poser vous-même les questions. Donc n'hésitez pas à les noter directement dans
00:57 le chat. Je ne sais pas si il y a un système pour lever la main, mais au moins n'hésitez pas à vous
01:02 manifester. Je vous ouvrirai le micro les uns après les autres pour pouvoir éviter un petit
01:07 peu l'effet brouhaha. Du coup, je vous souhaite un excellent webinaire avec Lucas et Rémi qui vont
01:14 tout de suite se présenter. Merci beaucoup Lorraine. Bonjour à toutes et tous. Donc merci
01:20 beaucoup de vous être connectés pour ce premier moment de partage autour de l'étude d'opportunités
01:28 qui a été portée par la DEMPACA et réalisée par l'association AMERMA. Donc c'est un premier moment
01:35 parce qu'il va y en avoir d'autres. Lorraine en a parlé. Il y a pas mal de participants,
01:42 donc on a coupé les micros et les caméras, mais par contre on est vraiment preneurs de vos retours.
01:47 Alors déjà, via ce webinaire, n'hésitez pas surtout à commenter, à partager, à réagir dans le chat.
01:54 C'est fait pour ça. Et puis surtout, il va y avoir d'autres temps d'ici la fin de l'année. Je vais
02:00 y revenir un petit peu plus tard. Donc on va être deux aujourd'hui à parler. Je me permets de me
02:08 présenter en premier. Je suis Rémi Durieux, je travaille à la direction régionale PACA de la
02:12 DEMPACA et j'ai aussi des missions au sein de la direction prospective recherche. Et puis je suis
02:17 accompagné de Lucas Zuffik, qui est chargé d'études au sein de l'association AMERMA. Lucas,
02:23 je te laisserai te présenter tout à l'heure. Mais voilà, avant de commencer, donc deux mots pour
02:28 vous donner un peu l'historique et l'origine de cette étude qui a été lancée fin 2022 et qui se
02:38 termine là. Donc en fait, le contexte, on a organisé, vous le voyez sur la photo, en novembre
02:45 2021, un forum ouvert. C'est un événement qui rassemblait les acteurs et actrices de la Lotech,
02:53 donc toutes les personnes qui étaient intéressées de près ou de loin par le sujet de la Lotech.
02:58 Alors on sait que parfois, il y a des gens qui travaillent sur le sujet sans mettre forcément
03:01 le terme, la sémantique Lotech. L'idée, c'est un peu de rassembler les personnes qui étaient
03:06 intéressées par le concept et de faire émerger un certain nombre de sujets. Vous les voyez sur
03:13 la liste, alors c'est sûrement écrit en petit, mais voilà pour vous dire qu'il y a eu pas mal de
03:16 choses qui ont été discutées lors de la matinée autour de Lotech et Monde académique, autour des
03:22 véhicules Lotech, autour de l'industrie justement, autour du numérique Lotech, etc. Et l'objectif de
03:30 l'après-midi était de faire émerger un certain nombre de projets en lien notamment avec les
03:36 sujets qui ont été débattus, des projets un peu plus concrets. Alors celui-là, le sujet en
03:42 l'occurrence de l'industrie Lotech, n'a pas été l'un des projets directement qui est sorti de la
03:47 journée, mais malgré tout, il y a eu pas mal de discussions sur le sujet de l'industrie,
03:52 voilà, industrie 5.0 versus manufacture Lotech, les nouveaux modèles économiques,
03:57 les Lotech, etc. On a pas mal parlé de réindustrialisation et de comment l'approche
04:03 Lotech pouvait éclairer ce sujet-là. Donc il y a eu finalement le choix de l'ADEMPACA de lancer
04:11 une étude sur le concept d'écosystème industriel Lotech. Lucas, je te laisserai définir le terme
04:20 plus précisément que moi encore dans les slides qui vont venir. Et voilà, et juste pour vous
04:25 donner aussi les autres sujets qui sont ressortis de cette journée-là, il y a eu notamment un
04:31 deuxième sujet qui est sorti, donc en lien avec un enjeu de communiquer et de faire corps,
04:38 et d'initier un réseau à l'échelle régionale, qui a donné lieu à un certain nombre d'actions
04:44 que l'on porte maintenant à la direction régionale PACA, et notamment une newsletter
04:49 que l'on a créée. Je vous invite à vous inscrire si c'est un sujet qui vous intéresse. Je ne sais
04:56 pas si Lorraine ou Émilie, vous pouvez partager, je crois que vous l'avez normalement, ou alors
05:00 c'est déjà fait peut-être. C'est déjà fait, c'est très bien organisé ici. Merci beaucoup,
05:05 et voilà, vous avez le lien pour vous inscrire à la newsletter. Ensuite, il y avait un troisième
05:10 sujet que l'on a lancé, parce qu'on s'est rendu compte, et notamment lors de ce forum ouvert,
05:16 qu'il y avait assez peu de chercheurs qui étaient présents. On était un peu déçu, on s'est dit,
05:20 bon, est-ce que c'est la sémantique qui pose problème ? Est-ce qu'il y a des gens qui travaillent
05:24 sur le sujet ? Ils ne sont pas en PACA ? On avait envie de creuser un peu plus précisément cette
05:30 question-là. On a lancé également une étude sur la place des low-tech dans la recherche académique,
05:36 donc une étude qui est en cours, qui est en train de se dérouler actuellement. Et puis,
05:43 un dernier sujet autour des questions de gouvernance. On s'est dit, quelles sont les
05:47 formes de politiques publiques qui peuvent notamment accompagner le déploiement de solutions
05:52 low-tech ? On a répondu à un appel à projet européen pour ce sujet-là. Qui s'inscrit dans
05:59 le cadre du programme InterregMed. On a été lauréat, choisi par la Commission européenne,
06:05 parmi un consortium de neuf partenaires européens, pour un projet qui va se dérouler sur les
06:12 prochaines années d'ici jusqu'à 2028. J'en ai terminé pour cette introduction. Juste pour
06:19 vous dire que l'objectif, maintenant qu'on est sur la fin de cette étude, l'objectif de l'année
06:26 2023, ça va être justement de la diffuser, de partager autour des résultats, d'échanger avec
06:31 les différents acteurs qui sont concernés. Il y en a beaucoup, vous le verrez. Et puis,
06:36 voilà, plusieurs temps d'échange. C'est le premier aujourd'hui. Il va y en avoir d'autres
06:40 d'ici la fin de l'année. Je vais y revenir un petit peu plus tard. Et Lucas, je te laisse la parole.
06:46 Merci Rémi. Déjà, je vais me présenter de façon un peu plus extensive. Donc,
06:55 Lucas Dufy, je suis Marseillais, ingénieur de formation. J'ai fait mes études à Central Nantes,
07:01 où je me suis spécialisé dans l'ingénierie navale. Et je suis revenu travailler dans
07:06 l'ingénierie navale dans la région, et notamment au chantier naval de Asiota. Puis, j'ai eu une
07:13 prise de conscience environnementale assez forte, ce qui m'a poussé finalement à réorienter un peu
07:18 mes activités. Et aujourd'hui, je travaille avec l'association AMERMA pour cette étude de l'ADEME,
07:24 et avec d'autres associations, notamment je suis salarié d'une association qui s'appelle
07:29 le Campus de la Transition. Voilà, donc c'est pour une mise en contexte. Pourquoi on s'est
07:36 intéressé à cette étude finalement d'écosystème industriel low-tech ? C'est pour répondre,
07:40 donc avec l'association AMERMA, pour répondre à un contexte d'urgence environnementale et
07:49 climatique, qui est très présent aujourd'hui, de tensions géopolitiques et de crises énergétiques
07:53 mondiales. Il s'avère que penser l'industrie de demain est un enjeu essentiel de souveraineté,
08:01 de compétitivité, de résilience, et aussi bien évidemment de responsabilité sociale et de
08:09 responsabilité environnementale. Notamment, on parle beaucoup d'une transition vers une société
08:14 décarbonée et vers une industrie décarbonée, ce qui implique de transformer quand même
08:19 pleinement l'appareil de production, notamment les machines, les outils, les équipements
08:24 industriels et les métiers qui y sont associés. Donc, cette volonté décarbonée, ça offre
08:31 l'opportunité finalement d'orienter l'industrie vers un autre modèle, vers un modèle qui serait
08:36 capable de répondre aux grands enjeux environnementaux et sociaux, ainsi qu'aux
08:41 inquiétudes économiques qui sont aussi très présentes. Dans son rapport Transition 2050,
08:47 l'ADEME souligne qu'il est aujourd'hui vital de relocaliser l'industrie en France pour notre
08:53 économie et pour sa résilience, en privilégiant notamment la qualité sur la quantité et en
09:00 fondant cette relocalisation sur l'économie circulaire. Donc, si on inscrit cette relocalisation
09:07 dans une démarche qui permettrait finalement d'inclure des considérations écologiques au
09:13 centre des objectifs stratégiques des industriels, cette relocalisation pourrait constituer une
09:19 partie de réponse aux enjeux environnementaux et socio-économiques qu'on a évoqués. Donc,
09:26 dans cette étude, en fait, on s'est intéressé principalement au PME, aux petites et moyennes
09:31 entreprises de l'industrie manufacturière, c'est-à-dire de transformation des matériaux ou
09:38 des composants dans de nouveaux produits, car elles sont plutôt agiles et elles semblent
09:44 particulièrement adaptées pour appliquer la démarche low-tech définie aussi par l'ADEME,
09:49 qui permet, si elle est réellement appliquée, de réduire la consommation d'énergie, de matière et
09:57 la production de déchets, tout en développant les compétences nécessaires pour se réapproprier
10:03 finalement les techniques de production sur le territoire et en interne dans les industries.
10:08 Donc voilà, on va vous présenter dans une première partie, qu'est-ce qu'un écosystème
10:16 industriel low-tech, et on va commencer immédiatement par la définition d'une
10:21 industrie low-tech avant de parler d'écosystème. Donc, ce qu'on a appelé industrie low-tech avec
10:26 Amerma, c'est une approche low-tech de la réindustrialisation des territoires,
10:30 donc comme spécifiée par l'ADEME, qui se focalise sur l'appareil productif,
10:35 donc sur les machines, les équipements, les outils industriels. Cette approche,
10:39 elle vise le développement des capacités de production territoriale à travers la mobilisation
10:44 de trois principes de l'économie circulaire, notamment une mutualisation entre les entreprises
10:50 industrielles, qui se rapprocherait d'une approche EIT, c'est-à-dire écologie industrielle et
10:57 territoriale qui existe déjà. Donc, mutualisation des moyens de production, mais aussi des compétences,
11:03 on reviendra dessus plus tard. Le deuxième principe, ce serait une modernisation de l'existant,
11:09 donc notamment des équipements qui sont aujourd'hui vieillissants, qui sont inutilisés ou obsolètes,
11:15 et ce, en mobilisant plusieurs concepts, donc réemploi, réutilisation, révision, rétrofit,
11:22 remanufacture, on pourra revenir plus tard sur tous ces termes, mais l'idée c'est d'utiliser
11:26 aujourd'hui ce qui existe déjà. Et enfin, c'est une maîtrise locale de la conception et de la
11:34 fabrication pour maximiser la durée de vie des nouvelles infrastructures qui seraient nécessaires,
11:40 puisque l'on ne peut pas probablement tout faire avec ce qui existe. Donc, ces trois principes
11:47 mobilisent plusieurs concepts finalement, donc faire avec les idées, c'est de se demander comment on
11:55 pourrait finalement disposer de machines qui soient, comme le suppose l'approche Low-Tech,
12:01 de machines qui soient utiles, accessibles et durables. Donc, faire avec l'existant, c'est ce
12:07 qu'on disait en deuxième principe tout à l'heure. Donc, comment on peut mutualiser, finalement,
12:13 mettre en commun des infrastructures de production sur un territoire, dans une logique EIT ? Comment
12:20 on peut faire du rétrofit ou de la remanufacture de matériel obsolète et vieillissant ? On pourrait,
12:26 évidemment aussi, donc pour les nouvelles structures, parce qu'on ne peut pas à nouveau tout
12:32 avoir avec l'existant, comment on peut faire de l'éco-conception, c'est-à-dire faire de la
12:36 conception de machine en s'intéressant à toutes les étapes du cycle de vie, afin de réduire les
12:43 impacts environnementaux à toutes les étapes et de maximiser la durée de vie. Comment on peut
12:49 aussi, finalement, gérer de manière autonome ou en tout cas locale son parc de machines
12:54 industrielles ? Donc, c'est ce qu'on disait sur l'éco-conception, mais comment on peut,
12:59 avec l'auto-conception ou la co-conception, comment on peut faire pour internaliser ces
13:04 processus de conception, afin de connaître la machine, de limiter les coûts ? On reviendra
13:10 dessus plus tard. Ce qui suppose aussi de développer des compétences au niveau de la
13:14 maintenance. Tout ça permet de réfléchir les machines, de concevoir les machines pour qu'elles
13:20 soient résolument utiles et complètement adaptées aux besoins de l'industrie, et qu'elles soient
13:25 durables, puisque par la maintenance, notamment, on peut aussi allonger la durée de vie de la
13:31 machine. Et enfin, c'est comment on peut expérimenter de nouveaux modèles économiques
13:36 qui, là aussi, permettent de coopérer, d'avancer et aussi de maximiser la durée de vie des
13:44 machines. Donc, notamment, on peut penser à l'économie de la fonctionnalité, où on va vendre
13:49 un service rendu par une machine plutôt que la machine en elle-même, ce qui permet aux concepteurs
13:56 et aux fabricants de la machine de garder la main sur cet outil, afin de l'entretenir du
14:02 mieux possible pour maximiser sa durée de vie. Donc, tout ça, c'est des champs d'action qui sont
14:08 mobilisables afin de développer, finalement, cette industrie low-tech, en tout cas des machines qui
14:15 s'inscriraient dans une démarche low-tech, pour qu'on puisse disposer, finalement, d'un parc de
14:22 machines qui soit utile, accessible et durable. Ces concepts, ils ne sont pas complètement hors
14:30 sol. Ici, on vous a mis une diapo qui montre qu'il y a un certain nombre de structures,
14:36 donc certaines sur le territoire Provençal-Côte d'Azur, d'autres qui ne sont pas sur le territoire
14:40 Provençal-Côte d'Azur. Donc, des structures qui appliquent, déjà, finalement, ces principes. Donc,
14:48 on les a mises une fois à chaque fois, sauf l'incassable qu'on a mis deux fois. Mais, en fait,
14:53 il y en a certaines qui peuvent réapparaître à plusieurs endroits. Voilà, donc on peut citer,
15:01 notamment, le Low-Tech Lab qui s'intéresse de très près à Concarneau, le Low-Tech Lab qui
15:11 s'intéresse de très près aussi à cette approche low-tech, mais dans un modèle un peu moins
15:15 industriel. Voilà, on pourra revenir plus tard, au moment des questions, on pourra revenir sur
15:23 ces différentes structures. Nous, avec Amermain, on s'est concentré sur quatre cas d'études sur
15:31 le territoire. Donc, Stéry-Pur, Stéry-Pur qui est une industrie de pasteurisation de l'agroalimentaire,
15:37 Devincier Aéro qui est un organisme de formation de pilote sur simulateurs, Lémontry qui est une
15:45 entreprise de location de machines de tri et de recyclage, et enfin, les manufactures collectives,
15:50 c'est-à-dire des ateliers de production mutualisée. Donc, chacune de ces structures avait des
15:55 problématiques au niveau de ces machines pour faire tourner l'industrie. Donc, notamment,
16:02 on peut citer des coûts d'achat et de maintenance qui sont élevés, des machines qui sont compliquées
16:11 à maintenir, et notamment, la maintenance est dépendante du fabricant, et le fabricant qui
16:18 est souvent un partenaire extérieur, lointain, ce qui fait que la maintenance est à la fois chère
16:23 et souvent peu réactive. Donc, il y a une forte dépendance de ces structures sur la maintenance.
16:29 Et finalement, en essayant de s'approprier cette approche low-tech, en mobilisant des concepts
16:35 qu'on a proposés tout à l'heure, notamment autoconception, éco-conception, maintenance,
16:39 dans la plupart des cas, toutes ces structures ont réussi à développer des machines qui soient
16:46 complètement adaptées à leur utilisation. Dans le cas de Steripur, c'est une ligne rotative de
16:55 grande capacité qui permet de pasteuriser des grains et des farines. Donc, elle a été entièrement
17:00 conçue en interne, ce qui fait qu'aujourd'hui, la machine a été moins chère à l'achat qu'une
17:07 machine neuve. La maintenance est beaucoup plus simple, puisqu'elle a été internalisée, ce qui
17:13 a permis notamment de créer trois emplois de maintenance. Dans le cas de Devinci Aéro, c'est
17:19 à peu près la même chose sur un simulateur de vol, donc les simulateurs de vol très chers à
17:22 l'achat dans le commerce, et en mobilisant les mêmes concepts, Devinci Aéro a réussi à faire
17:34 un simulateur qui soit low-tech, finalement, donc un premier prototype avec des emplois créés pour
17:41 la conception et la maintenance. Les monteries sur une machine de tri et de stockage, notamment
17:51 de canettes, bouteilles et gobelets, de la même façon, a travaillé, et là c'est intéressant
17:57 aussi puisqu'il y a une coopération entre des acteurs locaux, donc a travaillé avec Pelenc ST,
18:01 Pelenc qui fait de la conception de machines de tri. Donc, en coopération avec Pelenc,
18:08 les monteries ont réussi à développer sa propre machine, avec du coup une montée en compétences,
18:13 des emplois créés sur la gestion du parc de machines, la maintenance, etc., et une réduction
18:18 des coûts. Sur les manufactures collectives, on est sur quelque chose d'un peu différent,
18:23 puisque ces manufactures regroupent des artisans qui ont déjà des compétences chacun dans leur
18:28 domaine, et en fait, en remanufacturant des machines existantes, ils ont réussi à développer
18:33 un parc de machines qui est mis en commun, qui est mutualisé entre les différents artisans,
18:38 des machines que chacun des artisans n'aurait pas pu individuellement s'offrir, ou en tout cas,
18:45 avoir accès à ce genre de machines. Donc, par la remanufacture, on a développé des compétences
18:52 en interne, et on a pu permettre de développer un parc de machines. Donc, finalement, on voit
18:58 que cette approche peut répondre à des enjeux qui sont très concrets pour les industriels,
19:02 donc notamment au niveau économique, donc comment on paie les salariés, les commandes,
19:08 comment on marge, et finalement, on voit qu'en rééquilibrant la fonction capital travail,
19:13 donc c'est-à-dire en privilégiant l'intérêt du travail par rapport à un capital d'investissement
19:19 en machines neuf et maintenance qui serait élevé, on arrive quand même à développer un modèle
19:25 économique qui peut marcher. Donc, cette approche low-tech appliquée aux équipements industriels,
19:29 elle est susceptible de baisser les coûts à l'achat et à la maintenance, et d'internaliser
19:35 des compétences pour développer une plus grande indépendance vis-à-vis de partenaires qui sont
19:40 lointains. Donc, maintenant, pourquoi on parle d'écosystème industriel low-tech et cette notion
19:45 d'écosystème, elle nous tient à cœur. Un écosystème, c'est un ensemble qui est formé par
19:49 une communauté d'êtres vivants en interaction avec leur environnement, et c'est exactement ce
19:54 qu'on veut faire ici. Donc, les êtres vivants étant les industriels, mais pas que, tous les
20:00 acteurs du territoire sur un territoire donné, ici PACA. Donc, ce serait en gros, pour résumer,
20:08 l'opportunité de développer un milieu innovateur, donc c'est-à-dire qui se base sur une multiplicité
20:15 et une diversité d'acteurs pour favoriser un principe qui est connu en biologie, notamment,
20:22 le principe de fertilisation croisée, ce qui permet en fait à chacun des acteurs différents. Donc,
20:28 quand on parle des acteurs, on va parler des acteurs économiques, industriels, des collectivités,
20:33 des financeurs, de la formation, de la recherche. Donc, comment finalement on peut s'inspirer,
20:38 mutualiser, communiquer, coopérer, pour faire grandir chacun de ces acteurs. Donc, en gros,
20:43 le tout est plus important que la somme des parties. Donc, ça, ça permet de faire des
20:50 innovations, et quand on parle d'innovation, notamment d'innovation low-tech, on ne parle
20:55 pas que d'innovation technologique. Évidemment, il y a des innovations qui sont techniques,
20:59 mais il y a aussi, comme on disait, des innovations de gouvernance, d'organisation,
21:04 de procédés, puisque quand on parle d'économie de la fonctionnalité, de mutualisation, de coopération,
21:09 ça suppose des innovations qui sont différentes de l'innovation technique pure, chacun dans son
21:17 point. Donc, tout ça, ça permet au milieu innovateur, finalement, de renforcer son
21:23 attractivité et d'entrer dans un processus de développement endogène et de cycle vertueux,
21:28 finalement. Donc, qu'est-ce qu'on veut dire par là ? C'est-à-dire que plus cet écosystème est
21:32 fourni et plus il va être intéressant pour des acteurs extérieurs de le rejoindre. Donc,
21:38 en fait, plus cet écosystème va faire ses preuves, plus il va être attractif, plus il va se développer,
21:43 et plus il va être à nouveau attractif. Donc, finalement, on peut se demander si ce ne serait
21:50 pas l'opportunité de développer sur le territoire une filière industrielle low-tech en PACA pour
21:57 rassembler tous les acteurs, dont certains existent déjà, on va le voir tout de suite. Et Amerma et
22:03 l'ADEME pensent que ça pourrait être une réponse à des enjeux qui sont économiques, environnementaux
22:10 et sociaux, comme on l'est présenté en introduction. Donc, pourquoi, finalement, la région PACA comme
22:17 territoire d'expérimentation pour cet écosystème industriel low-tech ? L'industrie en PACA, c'est
22:23 une souveraineté industrielle régionale qu'il est nécessaire de développer. Donc, on voit notamment
22:29 au niveau de la répartition de l'économie régionale que l'industrie ne représente que 10,8 % de la
22:37 valeur ajoutée régionale, et on peut voir que par rapport au niveau national, on est largement en
22:43 deçà, puisqu'au niveau national, on est plutôt sur du 13 %. De la même façon, au niveau de
22:49 l'emploi régional, l'industrie est très largement en dessous du niveau national, avec 9,4 % des
22:56 emplois contre 16,2 % au niveau national, donc presque le double. Et enfin, si on cite un peu,
23:04 au niveau de cette souveraineté industrielle, l'exemple du territoire ex-Marseille-Provence,
23:08 la GAM, donc l'Agence d'urbanisme et d'aménagement du territoire à Marseille,
23:13 la GAM nous dit qu'en 2017, 95,4 % des biens consommés par les habitants du territoire
23:20 sont fabriqués à l'extérieur. Donc, on a un fort enjeu de souveraineté. Le développement d'un
23:30 écosystème industriel low-tech ici pourrait être une opportunité économique et de souveraineté
23:36 industrielle pour la région. PACA, c'est aussi un enjeu socio-économique dont on a souhaité
23:43 parler ici. C'est un taux de pauvreté qui est assez important et inégalement réparti. De la
23:49 même façon, un taux de chômage très fort est ici aussi inégalement réparti, qui se traduit
23:55 évidemment par des inégalités de revenus assez conséquentes. Il est intéressant de noter qu'à
24:01 Marseille, cinq arrondissements de Marseille, donc sur les 16, sont parmi les 20 communes les plus
24:08 pauvres de France métropolitaine, ce qui est assez conséquent. Et parmi ces cinq arrondissements,
24:14 quatre sont anciennement industriels. Donc, on peut noter une corrélation entre la disparition
24:19 de l'activité industrielle sur le territoire et le développement, le taux de pauvreté de
24:28 ses habitants. Donc en PACA, en 2019, 17,1% des habitants sont sous le seuil de pauvreté,
24:34 ce qui représente le troisième taux de France métropolitaine le plus élevé. Donc évidemment,
24:40 on peut supposer que réindustrialiser le territoire permettrait de fournir des emplois et de s'attaquer
24:48 à des problématiques qui sont économiques et sociales sur la région, donc le taux de pauvreté,
24:52 taux de chômage et au niveau des revenus, puisque quand on parle de cette industrie low tech,
24:59 on parle quand même d'emplois qui sont qualifiés, puisqu'on parle de montée en compétences sur la
25:05 conception et la maintenance de machines, ce qui suppose quand même des compétences et des
25:09 connaissances. Donc il y a de nombreux acteurs qui ont été identifiés sur le territoire pour
25:16 constituer des premières briques de cet écosystème industriel local, donc évidemment des institutions
25:22 publiques, voilà donc l'État, l'ADEME, l'ABPI qui pourraient permettre de financer, un grand
25:29 nombre d'associations et notamment au niveau de, on a souhaité mettre en avant, celles qui s'occupent
25:35 d'écologie industrielle et territoriale, donc dans le cadre en haut à droite, on a Pictou, Cap-au-Nord,
25:41 Symbios-Vallée de Livonne, l'Argile circulaire, on a des réseaux, comme le réseau précis,
25:49 donc le réseau de l'économie circulaire dans la région, l'Atelier Paysan qui fait de l'auto
25:56 construction sur des machines d'agroécologie, on a évidemment, grâce à la présence de Ex-Marseille
26:04 Université sur le territoire, la plus grosse université du monde francophone, donc avec,
26:09 il me semble, 80 000 étudiants et un grand nombre d'instituts de recherche et de formation,
26:15 on a la chance aussi d'avoir Central Méditerranée, donc anciennement Central Marseille, qui a changé
26:20 de nom très récemment, et il faut savoir par exemple que dans le groupe des écoles centrales,
26:26 on peut citer Central Nantes, d'où je viens, donc je fais un peu de chauvinisme, mais Central Nantes,
26:31 depuis cette année, a introduit une option qui s'appelle ingénierie des low-tech, donc c'est
26:36 quelque chose qui commence à devenir très présent, même au niveau des grandes écoles d'ingénieurs,
26:42 donc on peut supposer qu'on pourrait s'appuyer sur des compétences développées à Central
26:48 Méditerranée dans les prochaines années pour développer cet écosystème industriel low-tech.
26:53 Évidemment, il faut s'appuyer sur l'ensemble des PME industriels de la région, et j'aurais dû les
26:58 citer en premier, donc toutes celles qu'on a notamment identifiées, donc Sherwood, qui est un
27:05 atelier de bois partagé d'un quartier nord de Marseille, Leamontry, qui fait de la location
27:11 on l'a dit de machines de tri, Pélinc qui fait de la conception de machines de tri, ici Marseille,
27:18 donc il y a une manufacture de proximité, l'incassable qui met en place la consigne du
27:24 verre, bref, beaucoup de structures qui sont déjà présentes sur le territoire et qui pourraient
27:30 constituer un premier socle afin de développer cet écosystème au niveau des PME industrielles.
27:35 Il y a des collectivités évidemment, des pôles de compétitivité, des centres techniques, on peut
27:41 citer NovaChim, CapEnergie, le CETIM et des collectivités qui peuvent être engagées sur
27:47 ces questions avec notamment la métropole, la région et la ville de Marseille, puisque ça peut
27:55 les intéresser notamment au niveau socio-économique. Voilà, donc je vais laisser la parole à Rémi,
28:02 qui va nous détailler un peu les pistes d'action pour développer finalement cet écosystème
28:09 industriel low-tech. Merci beaucoup. Merci beaucoup Lucas pour cette présentation. Donc
28:15 juste pour redire sur ce sujet là que la low-tech c'est donc, il y a notamment une étude qui a été
28:22 publiée par l'ADEME l'année dernière sur les démarches low-tech de manière générale,
28:27 alors pas uniquement centré sur le cadre des systèmes industriels en région PACA, mais de
28:34 manière générale, la low-tech c'est une remise en question du besoin et pour préciser aussi que
28:39 ici le questionnement de l'utilité d'une activité industrielle donnée n'a pas été développée
28:44 volontairement, même si ça constitue un pan à part entière d'une approche low-tech. Voilà,
28:49 on a eu pas mal de débats notamment sur ce sujet là et on a conscience que même si le concept
28:53 d'écosystème industriel low-tech qui vous a été présenté, il est théorique, on a malgré tout des
28:59 exemples qui sont très concrets sur le territoire avec des acteurs qui existent déjà et qui ont
29:04 et qui ont déjà appliqué certaines dimensions du moins de l'approche qui vous a été présenté.
29:09 Alors on l'a montré, il y a eu dans certains cas, ça a généré une baisse des coûts à l'achat,
29:13 d'autres ça a généré une baisse des coûts de maintenance avec un enjeu qu'on retrouve
29:17 systématiquement d'augmenter la maîtrise des machines en tentant de se les réapproprier
29:22 quelque part et ça c'est un sujet qui est vraiment au coeur de l'approche low-tech.
29:27 Donc sur la slide suivante, vous allez voir les différentes pistes d'action qui ont été
29:33 envisagées. Alors je vais volontairement rester assez vague dessus mais vous allez voir qu'elles
29:39 sont assez simples. Il y en a plusieurs, l'idée c'est pas de se dire qu'on va imposer, nous l'ADEME,
29:46 la suite mais l'idée c'est plus de voir, échanger ensemble. Alors aujourd'hui l'idée c'est plus de
29:54 partager avec vous les premiers résultats mais il va y avoir d'autres temps par la suite et
29:59 voilà l'idée de ces autres temps qui vont venir, je vais revenir sur la slide juste après, c'est
30:02 justement de décider parmi les trois pistes qui sont présentées ou d'autres pistes, quelle est
30:07 celle qui pourrait être mise en pratique. Donc premièrement, une première piste ça pourrait
30:13 être d'étudier la faisabilité sur le territoire d'initiatives qui s'inscrivent dans cette démarche
30:20 là pour des PME industriels qui seraient volontaires. Alors éventuellement puisqu'on
30:24 parle de mutualisation, il pourrait y avoir un enjeu d'éventuellement associer des PME,
30:30 donc réaliser des études par couple de PME ou voir par trois ou quatre PME, voilà c'est
30:35 une première piste d'action donc de réaliser des études de faisabilité sur le sujet. Deuxièmement,
30:43 deuxième piste d'action ça pourrait être donc de faire corps, alors on l'a vu, Lucas vous l'a
30:48 présenté, il y a beaucoup d'acteurs sur le sujet, il y a des PME industriels, des collectivités,
30:52 des associations, des acteurs de la recherche, des financeurs potentiels, des institutionnels,
30:57 etc. L'idée de créer potentiellement un pôle territorial de coopération économique, c'est un
31:03 format de structure qui existe et qui permet de s'associer pour pouvoir faire partie d'une même
31:12 entité et de mener ensemble des travaux en commun. Troisième piste, étudier l'opportunité et la
31:21 faisabilité de la création d'un centre industriel de ressources expérimentales parce qu'on a eu pas
31:26 mal de discussions sur le sujet lors de l'étude. On s'est dit que potentiellement l'idée d'avoir
31:31 un lieu en physique pouvait être un sujet qui serait intéressant et donc on s'est dit que
31:38 ça pouvait être quelque chose qui pouvait être réalisé également. Sur la slide d'après,
31:47 je vous présente la suite qui va être menée au cours de l'année 2023 et je vous donne rendez-vous
31:57 au vendredi 22 septembre à Aix-en-Provence. Il y a les cinquièmes journées de l'Aprécie qui
32:05 sont organisées. L'Aprécie, c'est la plateforme régionale de l'économie circulaire en région
32:11 Provence-Alpes-Côte d'Azur. Vous avez ici le programme de la journée avec des tables rondes
32:15 qui vont se tenir lors de cette journée-là qui se tient le 22 septembre au forum du Technopole
32:20 de Larbois à Aix-en-Provence avec des temps d'échange notamment. Lucas, si tu recliques,
32:25 s'il te plaît, il y a un atelier qui est organisé sur le sujet. C'est l'atelier 1 à 11h30 qui
32:34 apparaît à l'écran. C'est écrit "Mutualisation des moyens de production" mais c'est plus large
32:38 que ça. C'est sur l'étude en général qui a été portée par l'association AMERMA. C'est de voir
32:43 justement parmi les trois pistes d'action qui vous ont été présentées juste avant ou parmi
32:47 d'autres pistes qui existent aussi, de pouvoir échanger et de discuter avec vous. Merci beaucoup
32:53 Loren, je vois que tu as mis le lien dans le chat. Vous avez le lien pour vous inscrire à cette
32:58 journée-là. Vous verrez quand vous cliquez, vous avez un petit encadré en haut à droite qui apparaît.
33:03 Vous avez la possibilité de vous inscrire. J'en ai terminé. Évidemment avec grand plaisir pour
33:10 pouvoir échanger avec vous. Si vous avez des questions, des réactions, j'ai vu qu'il y en
33:16 avait déjà eu pas mal dans le chat. N'hésitez pas à en rajouter. Avant de vous passer la parole,
33:22 je voudrais remercier déjà l'association AMERMA pour la réalisation de cette étude. C'est un gros
33:29 travail, en particulier Lucas, Renaud, David. Merci beaucoup. Je voudrais remercier aussi
33:35 Goodwill pour la réalisation de la fiche de synthèse que l'on a utilisée notamment pour
33:41 certains slides de cette présentation et qui va vous être partagée également prochainement. Je
33:46 voudrais aussi remercier les collègues de l'ADEME pour leur contribution à l'étude et en particulier
33:52 merci à Morgane aussi pour l'appui à l'organisation de ce webinaire. Si vous avez des questions,
33:58 n'hésitez pas à les mettre dans le chat. Du coup, on va y avoir une première question
34:10 de Xavier Carliose. Xavier, je vais ouvrir votre micro pour que vous puissiez la poser en direct.
34:16 Bonjour. Merci de me donner la parole, mais je pense que Lucas a apporté une définition plus fine. Au
34:26 départ, dans son introduction, vous avez indiqué qu'il fallait changer les systèmes et changer le
34:31 modèle industriel. Mais bon, ça m'a un peu surpris parce que je pensais que dans la sobriété,
34:36 il y avait un aspect de valorisation de l'existant. Mais je pense qu'après, vous avez repris ce
34:40 principe-là. Du coup, vous avez un peu répondu à ma question sur cet aspect. Parfait. Sinon,
34:50 après, sur les différentes pistes que Rémi a partagées, juste en remarque, il y a déjà beaucoup
34:55 de pôles qui existent. Je ne sais pas de quelle manière se distinguer, mais en tout cas, je
34:59 trouve que le principe d'avoir des expérimentations pour créer du modèle, ça a du sens. Et puis,
35:03 après, de réunir tout le monde pour partager ces bonnes pratiques aussi, ça a du sens. Plutôt un
35:07 constat qu'une question facile pour vous. Merci. Merci. Super, merci beaucoup. Pour compléter,
35:15 juste Lorraine, sur le faire avec l'existant, il y a plusieurs enjeux. Il y a l'enjeu de
35:19 mutualisation, l'enjeu de rétrofit dont Lucas a parlé, et puis l'enjeu de maintenance aussi
35:23 qui a été discuté. Dans ce cas, si je peux me permettre, il y a aussi l'aspect de renouvellement
35:31 des systèmes. Dans l'industrie, mais pas que, dans tous les secteurs, quand on doit entretenir
35:39 un système, il y a des pièces qui peuvent venir de loin ou qui peuvent être à durée de vie plus
35:43 courte. Et du coup, c'est aussi des principes à avoir en tête, notamment quand l'entretien de
35:47 ces systèmes n'est pas forcément simple. Peut-être que l'aspect Lotex a aussi une manière d'aller
35:55 au-delà d'uniquement l'aspect carbone et intégrer des critères d'eau, de minéraux, de matières
35:59 premières. Et puis, pour aller au-delà, on parle de plus en plus de sobriété, peut-être que la
36:05 Lotex est une manière de parler de sobriété en étant un peu plus constructif que de juste parler
36:10 du couvercle et du col roulé. Super, merci beaucoup pour l'intervention. On va enchaîner
36:17 avec une question de Stéphane Lepochat. Oui, j'avais une question, en fait il y en a une
36:24 deuxième qui m'est venue, mais la première question c'est au sujet de ce que Lucas disait
36:30 qu'a priori, selon lui, les PME étaient mieux disposés, on va dire, à aborder la Lotex et
36:38 j'aurais aimé qu'il développe un peu sa vision en quoi les PME seraient plus armés que des grandes
36:46 entreprises ou des ETI, parce que moi je vois aussi des freins en fait des PME et au modèle
36:52 low-tech, notamment tout ce qui est capitalistique, par exemple, sur les moyens de production. Et la
36:59 deuxième question aussi, toujours sur un des exemples qu'a présenté Lucas sur le simulateur
37:04 de vol, est-ce qu'il pourrait expliquer en quoi, il l'a un petit peu fait, mais repréciser en quoi
37:09 selon lui un simulateur de vol, enfin qu'est-ce qu'un simulateur de vol low-tech en fait, très
37:16 concrètement. Ok, merci pour la question. Donc du coup, je n'ai pas dit qu'elles étaient mieux armées,
37:25 les PME industrielles, j'ai dit qu'elles étaient plus agiles et qu'elles semblent plus adaptées
37:33 pour appliquer une démarche low-tech, dans le sens où justement elles disposent de moins de
37:38 capital et elles sont moins déjà présentes dans un système, elles sont moins développées dans un
37:48 système existant et elles peuvent essayer d'autres choses, notamment parce qu'on a présenté que sur
37:57 les PME qu'on a étudiées, on a un rééquilibrage justement de cette fonction capital travail,
38:03 et donc du coup on peut sortir finalement, pour des PME qui disposent d'assez peu de capital,
38:11 on peut trouver d'autres modèles qui permettent quand même de développer une activité industrielle.
38:15 Est-ce que c'est plus… Oui, non mais c'était juste pour avoir… Lucas je peux compléter si tu veux.
38:27 Vas-y David. Juste David, qui fait partie de l'association Amerma et qui a réalisé l'étude,
38:32 je te laisse te présenter David si tu veux dire un mot.
38:34 Oui, non, voilà, je voulais peut-être un petit peu compléter puisque je suis un petit peu intervenu
38:40 sur ça pendant l'étude. Moi je suis David Benahim, je suis ingénieur centralement d'ailleurs comme
38:45 Lucas, donc j'ai travaillé dans l'industrie ferroviaire, dans la recherche et je suis le
38:52 cofondateur de DC Marseille, des manufactures collectives qui se situent dans les quartiers
38:58 nord de Marseille. En fait oui, Lucas a répondu non, les PME peuvent appliquer aussi la démarche
39:07 low-tech peut-être appliquer aussi dans les grandes entreprises ou dans les ETs. D'ailleurs
39:12 je pense que beaucoup de grandes entreprises appliquent cette démarche, ce principe sans
39:18 forcément le savoir ou sans forcément le dire. Effectivement, l'argument qui me semble le plus
39:24 intéressant c'est de dire que souvent quand on a des problématiques justement de gestion de
39:30 parcs-machines et des investissements qui sont dans des PME moins importants que dans des grandes
39:35 entreprises, se pose la question à un moment donné, un dilemme entre est-ce que voilà,
39:39 est-ce que j'achète du neuf avec du contrat de maintenance, du matériel qui vient de loin.
39:44 Donc c'est la solution un petit peu de facilité mais c'est une solution qui est souvent coûteuse
39:48 ou est-ce que finalement j'amorce une réflexion sur de l'autoconception, de l'éco-conception,
39:54 de nouveaux moyens de production qui vont coûter peut-être un peu plus cher en réflexion,
40:01 un peu plus cher en conception mais qui sur le long terme représenteront des frais de
40:05 fonctionnement, de la disponibilité de pièces de rechange, de la maintenance on va dire plus
40:10 locale qui est plus souhaitable que quand on fait, quand on achète on va dire entre guillemets ce
40:17 qu'on appelle acheter sur l'étagère des machines, des équipements qui sont un peu plus difficiles à
40:23 maintenir, sur lesquels on a moins de possibilités d'évolution parce que c'est des systèmes entre
40:27 guillemets plus fermés. Et peut-être David que tu peux répondre aussi sur le simulateur de vol.
40:34 Donc le simulateur de vol c'était, donc on travaillait avec quelqu'un qui s'appelle Guy,
40:40 qui travaille sur les systèmes électroniques et qui travaillait notamment avec Devinci sur
40:48 ses simulateurs donc c'est lui qui a piloté ce projet. David, toi tu... Tout simplement,
40:56 alors c'est un peu contradictoire, vous pourrez penser que dans la low-tech, dans une logique de
41:00 sobriété, travailler sur des simulateurs de vol, travailler sur finalement le secteur aéronautique
41:07 c'est un petit peu contradictoire. Là typiquement je pense que c'est un petit peu à raison, c'est
41:13 pour ça qu'on a aussi gardé ce sujet d'étude pour dire qu'il y a aussi des filières à transformer
41:18 qui bon aujourd'hui existent encore, donc il y a de la démarche low-tech à appliquer aussi dans
41:24 ce secteur-là. Tout simplement ça rejoint ce que je disais un petit peu avant, aujourd'hui cette
41:31 société de formation de pilote, cette entreprise elle achetait des simulateurs, des simulateurs
41:38 existants, des simulateurs d'hélicoptères, des simulateurs d'avions qui coûtait en moyenne
41:44 entre 500 et 1 million d'euros et qui finalement était un peu trop complexe par rapport finalement
41:50 à la fonction qu'on en attendait, c'est-à-dire il y avait des vérins, ça bougeait, c'était très lourd, le cockpit,
41:56 la cabine de pilotage était reproduite à merveille, donc on avait vraiment l'impression d'être dans un
42:01 vrai avion et cette entreprise s'est posé la question de se dire comment diminuer le coût
42:05 finalement de cet outil, en plus le maîtriser, c'est-à-dire vraiment fabriquer elle-même en
42:12 sous-traitance, en tout cas participer énormément à la conception de ces simulateurs, pouvait lui
42:18 permettre de à la fois réduire les coûts mais aussi lui permettre par exemple de faire correspondre
42:22 certains simulateurs à plusieurs types d'avions différents et cette entreprise, qui est quand même
42:28 dans lequel il y a effectivement une des personnes qui travaille dans l'association AMERMA aussi
42:33 et voilà d'autres ingénieurs et techniciens assez brillants, ont réussi finalement à prototyper,
42:40 aujourd'hui il y a un prototype qui est en exploitation, un simulateur de vol à presque,
42:46 nous allons autour de cinq fois moins cher qu'un simulateur commercial mais avec une maîtrise de
42:55 ses coûts de fonctionnement, de son évolution qui est beaucoup plus importante que ce qu'il
42:59 n'aurait été si finalement le choix avait été porté sur un simulateur commercial,
43:05 voilà avec un logiciel de hague et d'électronique fermée, avec un logiciel de pilotage propriétaire,
43:12 etc. Juste un mot pour compléter, merci Lucas et David pour ce que vous avez dit,
43:17 c'est vrai que ça rejoint un peu ce que je disais tout à l'heure sur le fait que le questionnement
43:21 de l'utilité d'une activité industrielle donnée n'a volontairement pas été développé dans
43:26 l'étude, même si évidemment ça constitue un point à part entière de l'approche low tech,
43:31 l'idée là c'était justement d'illustrer avec un cas très concret sur notre territoire,
43:39 l'industrie aéronautique est assez développée, illustrer les leviers qui sont à disposition
43:44 d'une PME qui appartient au secteur aéronautique sans s'intéresser évidemment à la nécessaire
43:51 transition écologique du secteur aérien et à ce sujet là je vous mets un lien vers
43:56 les scénarios qui ont été réalisés par l'ADEME sur la transition écologique du secteur aérien.
44:04 Ok merci pour vos réponses, très intéressant les propos de David sur le simulateur, merci.
44:16 Super alors j'enchaîne avec une autre question mais même si de Magali Béranger qui n'est plus
44:25 dans le chat mais je trouve qu'elle a quand même l'intérêt d'être posée, c'est de savoir si à
44:30 long terme vous imaginez que cette industrie low tech elle pourrait représenter une part
44:35 majoritaire de notre valeur ajoutée, en gros s'il est possible d'être à l'échelle de nos besoins.
44:40 On croise les doigts pour que oui, après voilà autant on peut réaliser des études de prospectives
44:48 pour illustrer le champ des possibles, autant prolonger les tendances et faire de la projection
44:53 c'est assez compliqué après voilà nous on est là plus pour donner à voir un peu les différentes
45:00 solutions qui existent déjà on n'a pas réinventé la poudre sur le territoire. Voilà je sais pas si
45:06 Lucas, David voulait compléter. Ouais j'aurais dit de toute façon il faut qu'on fasse quelque
45:14 chose, là on se dit que c'est donc il faut qu'on fasse quelque chose pour répondre à des contextes
45:21 que j'ai présenté tout à l'heure donc environnementaux, sociaux et économiques donc on
45:26 peut espérer que finalement on arrive à au moins développer cette activité qui soit assez raisonnée,
45:34 assez raisonnable, assez durable pour permettre finalement de entamer au moins un changement de
45:41 système et en fait ça va plus loin que juste la production puisque ça demande aussi un changement
45:47 des modes de consommation donc finalement on peut se dire que ça va peut-être pas résoudre tous nos
45:53 problèmes et je pense pas qu'il y ait de toute façon à aucun moment une solution qui va permettre
45:59 de résoudre tous nos problèmes mais ça peut faire partie de la solution et en tout cas c'est
46:03 quelque chose qu'on a envie d'essayer de montrer que ça pourrait être une partie de la solution au
46:11 niveau de l'industrie manufacturière. Nous dans un sens ce qui se passe, évidemment je pense qu'on
46:16 porterait pas cette ambition si on n'en était pas un minimum convaincu, après tout reste à démontrer,
46:22 les analyses de faisabilité économique je pense qui vont être lancées pour avoir un peu plus de
46:28 données quantitatives sur ce que c'est possible, est-ce que c'est possible en restant compétitif,
46:33 etc. parce que la compétitivité par rapport à l'international est quand même un sujet très
46:37 important. Après il y a des modèles européens assez proches, les districts italiens, les landers
46:43 en Allemagne qui montrent quand même que effectivement quand on rapproche des systèmes
46:51 industriels, des écosystèmes industriels complémentaires, on est capable de, alors peut-être
46:57 pas d'arriver à maximiser le rendement économique, d'arriver à faire des maximisations des profits,
47:07 mais en tout cas à atteindre des niveaux de compétitivité qui permettent de garder de la
47:14 main d'œuvre, un équilibre entre des machines, des hommes entre guillemets, parce que finalement
47:21 on a des chaînes d'approvisionnement plus courtes, plus locales, parce qu'on a une volatilité des
47:34 prix de la matière première, de l'énergie qui est moins importante, puisqu'il y a une mutualisation
47:38 des coûts, une mutualisation des achats qui est plus intéressante. Donc là, si on rejoint,
47:44 c'est pas forcément que de l'eutech, on rejoint aussi ce qui est un petit peu décrit dans le
47:49 périmètre de l'économie circulaire. Nous on sent que surtout ce qui est important, c'est qu'il y a
47:55 une grosse marge de progression sur ce qu'on appelle les produits industriels à base,
48:00 voire moyenne valeur ajoutée. C'est-à-dire que nous aujourd'hui, je pense qu'on peut dire que
48:04 l'industrie, notamment l'industrie française, européenne, s'est concentrée sur des objets,
48:09 sur de la production à très haute valeur ajoutée, et la sous-traitance, entre guillemets, d'y reste,
48:15 se fait plus à l'international, là où le coût de la main-d'œuvre est moins élevé. Je pense
48:19 qu'il y a une énorme marge de progression là-dessus. Le Covid l'a montré, les problèmes
48:23 d'approvisionnement suite à la tension géopolitique en Europe l'ont montré aussi. Il y a une problématique,
48:30 on va dire, sur la relocalisation de la production de faible et de basse et moyenne valeur ajoutée.
48:40 C'est-à-dire des produits, finalement, de la vie courante, les vêtements, les moyens de transport,
48:46 l'alimentaire, etc. Je pense que là, la démarche low-tech a un champ d'action très important.
48:54 J'essaie de contenir un peu mes réponses, parce que je pense qu'il y en a beaucoup d'autres,
49:01 mais j'espère avoir répondu à votre question. Merci beaucoup David pour la réponse. Je vais
49:12 prendre encore deux ou trois questions. Alors il y a une question de Valérie Laforeste,
49:20 qui a été posée dans le chat. Valérie, je vous donne la parole. Bonjour Valérie Laforeste,
49:27 donc Mine Saint-Étienne. On travaille depuis quelques années sur les low-tech. La question
49:39 que je vous ai posée dans le chat, c'est en quoi votre proposition va au-delà des principes
49:46 d'économie circulaire, et comment est-ce que vous justifiez que les propositions que vous faites…
49:51 En fait, je n'ai pas bien vu le caractère low-tech réel, je suis désolée, mais ça a été rapide,
49:59 par rapport aux stratégies d'économie circulaire classique ou de IT. Alors pour moi,
50:11 mais je me trompe peut-être, il faudrait intégrer l'ensemble des trois principes du low-tech lab,
50:18 et pas seulement un ou deux principes. Donc, par les trois principes, vous entendez accessible,
50:26 durable et utile ? Voilà. Je sais que vous n'avez pas traité la partie utile, puisque je crois que
50:34 c'est Rémi qui l'a mentionné, mais je suis toujours interrogative sur la caractérisation
50:44 low-tech des différentes actions que vous avez mises en place. Je ne dis pas que ça n'est pas…
50:50 Je peux dire un mot peut-être, et Lucas, je te laisse la parole. Merci beaucoup pour cette
50:58 question. On a eu pas mal de débats, notamment à l'interne, c'est des débats qui existent
51:05 depuis qu'on traite de la question des low-tech. Alors, en quoi ça diffère de l'économie
51:11 circulaire ? C'est quelque chose qu'on a rappelé dans la définition. L'approche qui est décrite
51:18 ici, notamment les enjeux de réindustrialisation des territoires, en se focalisant sur l'appareil
51:22 productif, ça mobilise en l'occurrence trois principes de l'économie circulaire. Donc,
51:26 quelque part, on ne dit pas qu'on va réinventer quelque chose qui est complètement nouveau. On
51:32 ne parle pas forcément d'innovation qui part sur des sujets très techno, forcément. Je pense que
51:39 là, le sujet, c'est plus d'arriver quelque part à mettre l'accent sur la nécessité d'arriver
51:48 au juste besoin, au juste niveau technologique, au juste dosage technologique. C'est Phil Bewix
51:54 qui parle souvent de ça, qui est nécessaire à répondre à son besoin, avec derrière aussi un
51:59 concept de, via la maintenance, via le rétrofit en interne, via l'auto et/ou la co-conception des
52:06 petites productions, d'arriver à se réapproprier les technologies. Alors, tout ce que je dis,
52:10 c'est hyper théorique. Ce qu'on a voulu montrer, c'est que sur le territoire, il y avait déjà des
52:17 structures qui prenaient en compte ces différents sujets. Oui, donc c'est ce que j'allais dire
52:26 aussi. En gros, je pense qu'en effet, j'ai peut-être pas assez insisté dessus, on a beaucoup
52:34 parlé des coûts d'achat élevés, des coûts de maintenance élevés, le fait qu'on ne puisse pas
52:38 vraiment mettre la main dans les machines quand on a un partenaire extérieur qui vient spécialement
52:43 faire la maintenance, donc une forte dépendance à l'extérieur. C'est notamment, et c'est vrai que
52:48 je n'ai pas précisé, parce que souvent les machines neuves, qu'on choisit sur l'étagère,
52:53 comme disait David, sont aujourd'hui bardées de numériques, bardées de capteurs dans tous les
52:58 sens. Et là, sur les quatre cas qu'on a étudiés, c'est vraiment s'intéresser aux besoins réels et
53:06 concrets de chacune des entreprises. Donc, notamment sur Steripur, on est clairement sur
53:11 une machine low-tech où on vient utiliser de la high-tech uniquement là où on a réellement
53:17 besoin et pas comme c'est fait sur des machines qui sont proposées dans le commerce. Donc,
53:25 en fait, on vient faire un juste dosage justement de la technologie, comme tu disais Rémi, et ce
53:31 qui est intéressant, c'est de voir en effet qu'on a un développement des compétences en interne
53:38 dans chacun des cas. Et ça aussi, la réappropriation des techniques pour pouvoir
53:44 faire un développement en interne, c'est quand même quelque chose qui est développé dans toute
53:49 approche low-tech. Et là, on peut le remarquer dans chacun des résultats, qu'en fait on a des
53:55 emplois de maintenance qui sont créés, on a de l'autoconception qui est réalisée, et ça aussi,
54:00 ça vient participer à l'application d'une démarche low-tech. Donc, à chaque fois,
54:05 on se demande dans les quatre cas de figure qu'on a utilisés, quels sont nos besoins réels,
54:11 comment on fait pour y répondre, comment on fait pour que ce soit résolument utile à l'activité
54:21 qu'on a, comment on fait pour que ce soit accessible, notamment moins cher, et comment
54:27 on fait pour développer nos compétences. Et c'est vrai qu'à chaque fois, avec le développement de
54:33 la maintenance, on répond aussi à cet enjeu de durabilité. Si on prend l'exemple des
54:39 manufactures collectives, qui ont fait vraiment, là, pour le coup, de la remanufacture, elles ont
54:45 travaillé sur des machines qui étaient soit obsolètes, soit inutilisées, des machines robustes
54:50 des années 80, qu'elles ont remises en fonction avec des pièces de rechange, et en développant
54:56 la maintenance en interne. Donc, tout ça, ça nous a semblé quand même assez proche d'une approche
55:01 low-tech, puisque l'on s'est concentré sur les trois principes dans chacun des cas d'étude.
55:05 Oui, merci pour ces précisions, ça répond bien à ma question. Est-ce que je peux juste rebondir
55:12 un petit peu sur la question de Magali Béranger tout à l'heure, concernant le futur ? Parce que
55:19 je pense que c'est peut-être intéressant aussi de noter ici, de présenter ici, pas de présenter
55:26 les scénarios, mais de noter les quatre scénarios de l'ADEME, qui permettent justement d'avoir un
55:37 outil de prospection et de planification stratégique des filières et des tendances, qui vont de,
55:46 on va dire, justement, d'une approche, on va dire, comme l'approche actuelle, qui est plutôt
55:53 technocentrée, donc qui, si on fait un gros trait high-tech, vers des approches vraiment
56:00 technocritiques, où on va plus vers des low-tech, par exemple, ou de la frugalité, de la sobriété.
56:05 Et en étudiant ces différents scénarios, et bien, et en essayant de se les appliquer au niveau
56:13 industriel, je pense que ça peut aller vers, justement, la promotion de la sobriété, la
56:18 promotion de ces low-tech, et vers des stratégies qui seront vraiment plus en accord avec les besoins
56:24 et les limites planétaires. Voilà, donc je voulais rappeler ces scénarios ADEME, qui, je pense,
56:28 sont vraiment intéressantes à étudier. Merci. Pour réagir là-dessus, merci beaucoup de faire le
56:34 lien, effectivement, avec les scénarios de l'ADEME, et je vois qu'il est 10h, on va vous laisser après.
56:37 J'ai remis dans le chat le lien, justement, vers les scénarios de l'ADEME, et pour vous informer
56:42 également qu'à l'ADEME PACA, on mène actuellement une étude de régionalisation de ces scénarios,
56:46 qui ont été constitués à l'échelle de la France métropolitaine, et donc on a réalisé une étude de
56:51 régionalisation sur PACA, et sur le sujet du tourisme côtier, et donc c'est une étude qui
56:55 sera publiée également, alors celle-ci devrait être publiée à l'automne. Alors je vois qu'il y a
57:00 effectivement des personnes pour qui on n'a pas pu prendre les questions, on est vraiment désolé,
57:06 il y en a eu beaucoup, elles ont été très riches, et on a dû les sélectionner un petit peu par
57:11 ordre chronologique, donc merci en tout cas beaucoup à tous pour votre participation,
57:17 pour la richesse des échanges, et puis on vous donne rendez-vous peut-être aux rencontres de
57:26 la précis en septembre, ou n'hésitez pas surtout à vous inscrire à la newsletter, on y partage des
57:34 informations intéressantes sur l'Otech en région PACA, et bien sûr on vous transmettra le replay du
57:45 webinaire quand il sera disponible. Merci beaucoup à tout le monde, merci Laurent. Merci, bonne journée.
57:55 [Musique]

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