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Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, devient le troisième pays du Sahel à connaître un coup d'État réussi depuis 2020.

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Transcription
00:00 La France a voulu montrer sa fermeté après ce qu'il s'est passé aujourd'hui devant l'ambassade.
00:04 Oui. Après, on est dans une question difficile et paradoxale.
00:10 Quand il y a eu le coup d'État malien, la France n'était pas dans cette position de la fermeté.
00:15 C'est-à-dire qu'on condamne le coup d'État par principe, mais comme on était en face des régimes
00:19 qui étaient dans une contestation politique profonde, on laissait l'espace à une transition.
00:24 Il faut dire une chose qui est très importante à comprendre.
00:27 Il faut resituer ce quatrième coup d'État de l'histoire du Niger dans la trajectoire politique du pays.
00:34 Paradoxalement, c'est un paradoxe même ultime, le coup d'État au Niger est un instrument de régulation démocratique.
00:44 Quand les civils sont bloqués, il y a eu des coups d'État à chaque fois.
00:47 Le premier coup d'État en 1974, c'est parce que c'est un coup d'État contre le Parti unique, le pouvoir du Parti unique.
00:53 Le coup d'État qui a suivi après la conférence nationale, c'est parce qu'il y avait une cohabitation politique.
01:00 Les institutions étaient bloquées, l'armée fait un coup d'État et fait redémarrer le jeu démocratique.
01:05 Le coup d'État qui a eu lieu le dernier, le coup d'État de Saad Oujibou en 2011, c'est un coup d'État
01:10 parce que le président élu voulait faire un troisième mandat.
01:14 Et un militaire a fait un coup d'État à réorganiser les élections et le pouvoir de Mohamed Bazoum et de Soufou,
01:21 le parti qui est toujours au pouvoir, est échu de ce coup d'État.
01:24 Donc il faut que tout le monde condamne le coup d'État, c'est très impopulaire.
01:28 Mais aussi, malheureusement, ça s'inscrit dans une trajectoire où au Niger, l'armée a pris l'habitude d'être un régulateur politique.

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