Niagalé Bagayoko, politologue, et Seidik Abba, écrivain nigérien, reviennent sur la situation au Niger après le coup d'État du 26 juillet dernier.
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00:00 Deux invités en effet pour parler du Niger. Ce matin, Niagale Bagayoko, politologue,
00:06 vous êtes spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l'Ouest. Bonjour à vous.
00:10 Et Sedi Kaba, vous êtes vous écrivain nigérien, vous présidez le Centre international d'études
00:16 et de réflexion sur le Sahel. Bonjour également.
00:19 Benjamin Sportouch à mes côtés. La communauté des pays d'Afrique de l'Ouest, la CDAO,
00:24 qui se réunit donc aujourd'hui à Abuja, au Nigeria voisin, deux semaines après le coup d'État au Niger.
00:31 Niagale Bagayoko, c'est un sommet pour éviter la guerre ?
00:35 C'est un sommet pour éviter la guerre ou pour la faire ? C'est la grande question aujourd'hui
00:40 parce qu'on s'aperçoit qu'il y a deux camps, aussi bien au sein du Niger qu'au sein de l'organisation,
00:47 certains étant favorables à la poursuite des négociations pour trouver une solution politique
00:53 à la crise et d'autres étant davantage partisans d'une intervention militaire armée.
00:58 Et à vos yeux, qu'est-ce qui peut se jouer ? Une décision concrète peut sortir de cette réunion de la CDAO ?
01:05 C'est ce que tout le monde attend aujourd'hui parce que l'organisation joue véritablement sa crédibilité.
01:10 Il faut rappeler qu'il y a des États suspendus, trois en raison de coups d'État, le Mali, le Burkina Faso, la Guinée,
01:18 rejoint par le Niger et il n'est pas à exclure qu'en cas d'intervention, ces pays suspendus se retirent de la CDAO.
01:29 Donc on ne sait absolument pas. Il y a des pays très allants, notamment le Nigeria,
01:34 mais qui semblent empêchés par son Sénat de prendre une décision d'intervention et d'autres qui sont beaucoup plus prudents.
01:42 Cédric, à bas l'heure où nous parlons, est-ce qu'on est plus proche d'une solution diplomatique ou d'une intervention armée ?
01:47 Parce qu'on sent les poutistes pas vraiment prêts à négocier.
01:50 Oui, c'est vrai que l'envoyé spécial du président Biden, qui a ce journée à Niamey, n'a pu rencontrer ni les chefs de poutistes,
01:58 ni l'ancien président qui a été renversé. Et il est parti avec le sentiment que les discussions ont échoué,
02:04 que les poutistes sont restés totalement fermés à toute négociation.
02:08 Mais à mon avis, il y a des parts et d'autres le souci d'épuiser toutes les voies de solutions politiques et diplomatiques
02:17 avant d'envisager l'hypothèse d'une intervention militaire qui n'est pas exclue. La CDAO dit qu'elle n'est pas exclue.
02:23 À mon avis, un des enjeux de ce sommet, le deuxième sommet extraordinaire sur le Niger depuis le coup d'État,
02:29 en l'espace de moins de dix jours, puisque le premier a eu lieu le 30 juillet, et aujourd'hui nous sommes le 9, il y a un autre sommet.
02:36 Donc il y a du côté de la CDAO une volonté vraiment de prendre le dossier nigérien à main et de trouver une solution
02:43 en montrant que l'ensemble de voies diplomatiques et politiques ont été épuisées et que c'est la gent qui n'a pas voulu qu'il y ait une solution politique.
02:51 Et dans ce cas, ça pourrait légitimer une intervention militaire parce que ce qui se joue au-delà de la situation au Niger,
02:57 c'est la crédibilité de la CDAO. Comme il a été dit, il y a de la part de la CDAO une volonté de mettre un frein
03:04 à cette spirale de coup d'État qui s'est produite au Burkina Faso, au Mali, en Guinée, et la CDAO veut considérer le Niger comme le dernier exemple.
03:14 Et de ce point de vue, elle est prête à envisager toutes les solutions à mon avis.
03:17 Et vous le dites, elle est fragilisée cette communauté des pays d'Afrique de l'Ouest. Est-ce qu'elle joue son avenir en quelque sorte ?
03:23 Oui, la CDAO n'a jamais connu une crise de cette ampleur, de cette gravité.
03:29 Ndiagale a bien fait de rappeler les trois pays qui ont déjà été les théâtres de coups d'État.
03:34 Il y a un quatrième aujourd'hui. Et jusqu'ici, la méthode n'a pas marché puisque, après le premier coup d'État,
03:41 la CDAO a pris des sanctions, ça n'a pas empêché le deuxième coup d'État.
03:44 Elle a pris des sanctions, ça n'a pas empêché le troisième. Elle a pris des sanctions et on en est au quatrième.
03:49 Donc elle joue sa crédibilité en tant qu'institution.
03:52 Et je pense que c'est aussi l'occasion pour elle de s'interroger sur ces méthodes, sur ces approches
03:57 puisque jusqu'ici, la façon dont elle a géré le coup d'État n'a pas donné de solution.
04:04 Ça n'a pas empêché que le coup d'État se répète.
04:06 Ndiagale Pagaioco, est-ce que la CDAO a les moyens, les forces nécessaires pour intervenir ?
04:12 On parle de 6500 hommes, mais sont-ils modulisables immédiatement ?
04:15 On parle aussi d'un contingent d'interventions rapides de 1500 soldats.
04:18 On n'y voit pas très clair sur ces forces réelles.
04:21 Alors c'est tout l'enjeu des réunions qui ont eu lieu en amont du sommet de chefs d'État qui se tient aujourd'hui
04:28 puisque les chefs d'État-major des différentes armées ont fait des plans de génération de force
04:34 pour déterminer les effectifs, les équipements, la logistique nécessaire pour l'intervention.
04:39 Ce qui est très important de préciser, c'est que les capacités militaires de tous les États de la sous-région ouest-africaine
04:47 ont été renforcées au cours des dix années passées, notamment dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes.
04:54 Et le Nigeria notamment, qui est engagé, il faut le rappeler, aux côtés de l'armée nigérienne sur le front est
05:01 dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, a de fortes capacités.
05:05 Mais la vraie question est de savoir si ces moyens militaires permettent un engagement dans un environnement urbain
05:12 où les populations seront fortement mobilisées, puisque l'on a vu que la junte a été capable de susciter une adhésion populaire.
05:21 Et c'est ça qui est très inquiétant à mon avis.
05:24 Et face à cette détermination effectivement des poutchistes, est-ce que vous voyez, vous Niagale Bagayoko,
05:30 un risque réel d'embrasement régional aujourd'hui ?
05:33 Oui, je pense que le risque est réel.
05:36 À chaque nouvel épisode de cette crise sahélienne, on se dit que c'est le point de bascule.
05:43 Mais là, je pense qu'on l'atteint véritablement, parce que cette intervention de la CDEAO menace de surajouter
05:51 à des dynamiques insurrectionnelles, qu'elles soient djihadistes ou populaires, des affrontements de nature inter-étatique,
05:58 qui avaient totalement disparu de la scène régionale depuis 30 ou 40 ans.
06:03 Et également, on voit que des groupes armés se mobilisent aussi en faveur du président Bassoum.
06:10 Son ministre d'État à la Sécurité, qui est un ancien chef rebelle touareg,
06:16 a déclaré la création d'un conseil de résistance républicaine,
06:22 qui t'empasse de prendre les armes pour défendre le régime renversé.
06:30 Et qui peut changer la donne ? C'est l'Ikaba, ce conseil de résistance qui est en train de naître ?
06:34 Non, je pense qu'on est plus dans la communication, dans la rhétorique, dans l'occupation du terrain,
06:39 parce que le contexte est favorable à ce que chacun donne de la voix pour se faire plutôt voir.
06:45 Je ne crois pas à l'efficacité d'une telle démarche dans le contexte actuel.
06:49 À partir d'où Rissaboula pourrait mobiliser ? À partir du nord, la frontière avec la Libye, la frontière avec l'Algérie.
06:59 Je ne vois pas d'où il pourrait mobiliser. Cette sorte de cacophonie pourrait ajouter à la confusion à mon avis.
07:05 Et c'est ça une des difficultés que l'on a aujourd'hui.
07:09 Il y a plusieurs pôles de médiation, il y a plusieurs pôles et finalement,
07:14 ça nuit à l'efficacité des efforts diplomatiques qui sont engagés plutôt que d'autres choses.
07:19 L'option militaire, si elle devait être portée, elle ne pourrait être portée que par la CEDEAO,
07:25 sans doute soutenue par ses partenaires, la France, les États-Unis éventuellement.
07:30 Et toute la difficulté, comme a dit Ndiagale, c'est aujourd'hui comment conduire dans un environnement urbain.
07:36 À la différence d'autres pays, la présidence au Niger est située au cœur de la ville.
07:42 Ce n'est pas Koulouba, c'est à l'extérieur, à Bamako ou dans d'autres pays
07:46 où on peut conduire une opération de type chirurgical, libérer le président Basoum, éventuellement le rétablir.
07:52 Là, nous sommes dans un contexte urbain et s'il y avait une opération, elle ferait des dégâts collatérales.
07:58 Aujourd'hui, toute l'opposition à l'intervention militaire vient du fait que peut-être qu'elle ajouterait aux difficultés,
08:06 qu'elle créerait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait.
08:09 Donc c'est pour ça qu'il y a cette volonté d'accompagner, d'épuiser jusqu'au bout la solution diplomatique
08:15 parce qu'il n'y a pas d'utilité à asseoir la démocratie dans le chaos.
08:20 On veut de la démocratie, mais on ne peut pas jurer de retomber de la démocratie dans un chaos
08:25 et l'option militaire pourrait créer un chaos dont on n'a pas besoin.
08:29 L'extrême complexité d'une éventuelle intervention, vous le dites bien.
08:33 Restez avec nous, on va poursuivre cet échange avec vous.
08:36 Cédric Abba, président du Centre international d'études et de réflexion sur le Sahel,
08:39 et Ndiaye Ghalé Bagayoko, spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l'Ouest.
08:44 Ce sera après le Fil info, 8h40 avec vous, Valentine Lottes.
08:49 On est tous troublés et choqués après l'incendie de Vinsenheim.
08:54 Réaction ce matin sur France Inter de Laurent Jacobelli, député Rassemblement national de Moselle.
08:59 11 morts après l'incendie d'un gîte en Alsace hier, occupé par des vacanciers handicapés et leurs accompagnateurs.
09:06 Le corps du disparu a été retrouvé, indique ce matin la préfecture du Haut-Rhin.
09:11 L'intelligence artificielle au cœur du nouveau conflit entre les Etats-Unis et la Chine.
09:16 Les entreprises américaines ne pourront plus investir dans cette technologie dans plusieurs pays problématiques,
09:22 et notamment sur le territoire de Pékin.
09:24 Décision prise par le président Biden au nom de la sécurité nationale.
09:29 Le skipper Kevin Escoffier visé par une procédure disciplinaire pour comportements inappropriés envers des femmes.
09:36 Une enquête ouverte par la Fédération française de voile.
09:39 Après un signalement, le skipper est déjà visé par une enquête judiciaire aux Etats-Unis pour des faits similaires.
09:45 Risques élevés de feux de forêt encore aujourd'hui dans le sud de la France.
09:49 Trois départements sont en vigilance orange, l'Hérault, le Gard et le Vaucluse.
09:54 Nous sommes toujours avec deux spécialistes du Niger, N'agale Bagayoko, politologue et Sediq Abba,
10:08 qui préside le Centre national d'études et de réflexion sur le Sahel.
10:11 N'agale Bagayoko, on a vu les poutchistes multiplier les provocations vis-à-vis de la France ces derniers jours,
10:16 et même ces dernières heures, puisqu'ils ont accusé la France d'avoir violé l'espace aérien nigérien qui était fermé depuis dimanche,
10:21 mais également d'avoir libéré des terroristes, ce que la France dément, les deux choses que je viens de dénumérer.
10:28 Est-ce que c'est une provocation de la part des poutchistes pour coaliser des pays alliés,
10:32 tenter de souder l'opinion derrière eux ? Qu'est-ce qu'ils cherchent ?
10:36 Oui, je pense en effet que c'est des affirmations très manifestement mensongères,
10:42 puisqu'a été diffusée la preuve qu'il y a eu une autorisation donnée à la France
10:49 de procéder au désengagement de certains de ses effectifs vers le Tchad.
10:54 En effet, c'est une méthode qui semble être reprise de ce qui a été fait au Mali.
11:03 Le début de la surenchère et du conflit diplomatique entre la France et le Tchad, dans la reproduction du scénario.
11:10 Et en effet, il s'agit de laisser penser que la France est prête à une intervention militaire
11:17 à laquelle, bien entendu, la majorité de l'opinion publique nigérienne et ouest-africaine est farouchement opposée.
11:26 Les autorités françaises, pourtant, ces derniers jours, donnaient l'impression de se mettre un petit peu en retrait,
11:30 d'essayer de faire profil bas face à ces putschistes.
11:34 Ça ne fonctionne pas, c'est dit cas bas, ce n'est pas la bonne stratégie ?
11:37 Je pense que c'est la bonne stratégie. Peut-être qu'au début, il y a eu des erreurs de communication.
11:42 La France ayant mis du temps à reconnaître le coup d'État, jusqu'à aujourd'hui d'ailleurs,
11:49 à continuer à dire que le coup d'État n'est pas acté, qu'il n'est pas consommé.
11:53 Et je pense que cette posture-là a pu créer un peu de ressentiment dans l'opinion sur la volonté de la France
12:01 d'être dans le leadership de ce dossier, alors que justement, la bonne démarche, c'est qu'elle adosse sa position
12:07 à celle de la CEDEAO, en mettant la CEDEAO en avant, en se positionnant comme un appui à la CEDEAO.
12:14 Et la stratégie peut être contre-productive si la France se met devant,
12:20 parce que c'est aussitôt récupéré par la jeune, pour montrer qu'il y a une volonté d'ingérence,
12:25 alors qu'aujourd'hui, on a un courant souverainiste, un peu au Sahel, panafricaniste.
12:32 Et le fait que la France donne de la voix, souvent annoncée à grand renfort de communication,
12:39 la convocation d'un conseil de sécurité, spécialement dédié au Niger, un certain nombre de déclarations…
12:45 Contre-productive, parce que ça nourrit le sentiment anti-français ?
12:48 Oui, ça nourrit, puisque la jeune a pu exploiter cela pour convoquer, justement, une partie de l'opinion
12:54 sur ce thème-là, mobiliser une partie de l'opinion, même si on voit qu'il peut y avoir des ratés.
13:00 Par exemple, cette sortie de la jeune disant que la France a essayé de violer l'espace aérien,
13:08 alors qu'il y a une autorisation matérielle qui a été donnée par la jeune.
13:11 Donc ça, c'est toujours propagande ?
13:13 Oui, ça c'est mobilisateur. Ça permet de mobiliser une partie des personnes qui ne sont pas forcément pour la jeune,
13:20 mais qui sont contre les ingérences extérieures.
13:23 Ndiaye Bagayoh, justement, puisqu'on parle de propagande, quelle est la réaction de la population ?
13:27 On a vu, certes, beaucoup de manifestations anti-françaises et pro-russes,
13:29 mais on a vu aussi, au début des manifestations, pour défendre le président déchu Basoum,
13:33 quel est le sentiment prédominant aujourd'hui ? Est-ce que la population au Niger est divisée ?
13:38 Alors, c'est très difficile à dire, mais ce qu'il faut savoir, c'est que la ville de Niamé, de toute façon,
13:43 est une ville qui est tenue historiquement par l'opposition.
13:46 Donc il est très facile de mobiliser des opposants au régime en place du parti, qui est le PNDS,
13:55 qui, en revanche, est beaucoup plus puissant dans certaines régions,
13:59 par exemple dans la région de Tawa, vers le nord, où il y a eu des manifestations en sa faveur.
14:05 Il y en a eu aussi en faveur de la jeune, mais il y a eu aussi des manifestations.
14:08 Il est assez difficile de saisir la position de l'opinion publique.
14:13 En tout cas, il y a eu beaucoup d'appels à la non-intervention de la CDEAO, à la non-intervention étrangère,
14:20 qui, à mon avis, s'inscrit dans le droit fil de l'hostilité ancienne, qu'on constate,
14:25 quand on connaît le Niger depuis 4 ou 5 ans, à toute présence et intervention militaire extérieure,
14:31 bien sûr de la France, mais on le voit, de la CDEAO, et la présence américaine, il faut le savoir, est contestée elle aussi.
14:38 Alors justement, les États-Unis et puis l'ONU qui s'en mêlent, disons, qui se distinguent,
14:43 qui est en tout cas de la santé du président Mohamed Basoum, renversé par le putsch, toujours retenu en otage,
14:48 il y a de quoi d'abord être inquiet ?
14:50 Alors, les conditions semblent être très très difficiles, en effet, de détention du président Basoum.
14:59 Ce qui est important, c'est de se rendre compte des camouflets qui sont infligés à des acteurs majeurs du système international.
15:07 Les États-Unis, ce n'est quand même pas un acteur parmi tant d'autres,
15:12 et les acteurs multilatéraux, que ce soit l'ONU, l'Union africaine ou la CDEAO, ont été rejetés aussi comme médiateurs,
15:20 et en revanche, ce sont des autorités religieuses et coutumières qui ont été les seules à pouvoir s'entretenir
15:27 avec le chef de l'agente, le général Tiani.
15:30 On a l'impression que les putschistes se préparent à la guerre.
15:34 Pour être clair, quand on voit ce qu'ils sont en train de faire, ils défient la France,
15:38 ils méprisent aussi ce que peuvent dire les États-Unis, ils défient aussi la CDEAO,
15:42 on a l'impression qu'ils sont en train de se préparer, peut-être aussi avec l'aide des Russes en filigrane.
15:47 Est-ce que c'est ce sentiment que vous avez ?
15:50 Non, honnêtement, la Russie, sans doute dans le contexte actuel sahélien, souvent on parle de la Russie,
15:57 elle pourrait être un embuscade, profiter de l'opportunité, un régime qui est rejeté,
16:02 qui est devenu le paria de la communauté internationale, peut donner l'opportunité à la Russie de s'en saisir.
16:08 Mais il n'y a aucune trace, et les Américains l'ont dit, de la responsabilité de la Russie dans le coup d'État lui-même.
16:13 Et aujourd'hui, à ce jour, il n'y a pas de deal entre l'agent et la Russie,
16:18 mais simplement l'agent est cohérent dans sa position, dans sa volonté, son choix,
16:22 et c'est celui d'assumer ce qu'elle a fait, y compris au prix d'une confrontation avec la communauté sous-régionale,
16:29 puisqu'elle a reçu le soutien du Burkina Faso et du Mali.
16:34 Il y a une sorte de front de refus contre la CDEAO et la communauté internationale dans la France qui se dessine,
16:40 et ça, ça conforte l'agent dans sa stratégie actuelle, qui est une stratégie jusqu'au boutiste.
16:45 Merci beaucoup à tous les deux pour votre éclairage ce matin sur France Info.
16:49 Nia Gallé-Bagayoko, politologue spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l'Ouest,
16:54 et Sedi Kaba, écrivain nigérien, président du Centre international d'études et de réflexion sur le Sahel.
17:00 Merci d'avoir accepté notre invitation.