Emmanuel Macron: "Il y a dans nos jeunes un appétit de liberté, un idéalisme qui se cherche parfois et auquel nous devons répondre"

  • l’année dernière
Emmanuel Macron sort ce jeudi de sa retraite estivale au Fort de Brégançon pour participer aux commémorations du 79ème anniversaire de la libération de la ville de Bormes-les-Mimosas le 17 août 1944. 

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Transcription
00:00 ils ne sont plus que quelques-uns parmi nous,
00:01 les derniers des premiers, car nous nous situons à la lisière
00:06 d'une génération.
00:07 Et la mort de l'ultime témoin visuel du dernier acteur direct
00:12 avec Pierre Velsch est un point de bascule.
00:14 Ce moment précis où le souvenir, la mémoire deviennent notre histoire.
00:20 Et ce lieu où la responsabilité des associations,
00:26 les élus, de nos porte-drapeaux, de nos historiens, de nos enseignants
00:30 est encore plus grande.
00:33 Quand les gardiens naturels des événements s'éteignent,
00:36 d'autres doivent se lever pour reprendre le flambeau.
00:39 Ce n'est pas un chapitre qui se ferme, c'est une nouvelle page qui s'ouvre.
00:43 Et c'est à nous tous, il revient de l'écrire.
00:47 Et je pense tout particulièrement à nos enfants,
00:51 nos adolescents, à peine moins âgés parfois que ces soldats,
00:56 d'août 44.
00:57 La bande de Kouba,
01:00 celle de Pierre Velsch, d'Henri Fabre,
01:04 c'était 11 adolescents,
01:07 nés dans la même commune d'Algérie.
01:10 Onze amis inséparables qui brûlaient tout simplement de s'engager.
01:15 Pierre Velsch n'avait pas 18 ans.
01:19 Il avait falsifié ses papiers d'identité faute d'obtenir l'autorisation de son père.
01:27 Mais ces jeunes-là avaient l'amour de la patrie,
01:30 une soif de dépassement,
01:32 une volonté de donner un sens à leur vie et d'inscrire leur destin au cœur de la nation française.
01:39 Et je ne crois pas que cette soif-là,
01:44 ce sens-là, y compris du sacrifice ultime, se soit perdu au fil des générations.
01:49 Il y a dans nos jeunes un appétit de liberté,
01:52 un idéalisme,
01:55 qui se cherche parfois
01:56 et auquel nous devons répondre.
02:00 Sans quoi parfois, cette aspiration noble se retourne contre elle-même
02:04 et sape les fondations de cette nation de liberté, d'égalité, de fraternité,
02:09 initiée en 1789.
02:11 Cette somme de destins emmêlés qui accroît la jeunesse française,
02:15 génération après génération, fidèle à l'esprit des Lumières.
02:21 Car hors de ce champ commun prospère la désunion, la division,
02:25 qui pavent la voie du chaos et de l'injustice.
02:27 En cet été 1944,
02:30 les libérateurs nous ont fait toucher du doigt
02:33 une certaine idée de la liberté,
02:37 individuelle et collective.
02:40 collectives.

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