Zoom - Charles de Meyer : Chrétiens d'Orient : une diplomatie occidentale criminelle

  • l’année dernière
On meurt en Orient car on aime le Christ. Depuis 10 ans, Charles de Meyer, président de l'association SOS Chrétiens d'Orient, rapporte ses observations dans son ouvrage "Pourquoi me persécutes-tu ? - Chroniques d'un Orient martyr", des textes d'une grande profondeur d'analyse. De l'Egypte à l'Arménie en passant par le Liban et la Syrie, l'auteur dévoile l'enfer que vivent les chrétiens, martyrisés par la guerre et le terrorisme. Selon l'association Open Doors, 6 000 chrétiens ont été tués en 2022 en raison de leur foi. Malgré son travail exemplaire et indépendant, SOS Chrétiens d'Orient a plusieurs fois été l'objet de calomnies odieuses de la part de "journalistes" français, financés par George Soros pour certains... Entre épreuves et espérance, Charles de Meyer et ses milliers de volontaires, portent la voix des hommes et des femmes qui souffrent au nom de Jésus et perpétuent sa Parole.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:05 Bonjour à tous, bienvenue dans notre Zoom.
00:08 Notre invité aujourd'hui, Charles Demeyer.
00:10 Bonjour.
00:11 Bonjour Pierre.
00:12 Charles Demeyer, vous êtes le président cofondateur
00:15 de l'association SOS Chrétien d'Orient, créée en 2013.
00:19 Vous dirigez également le libre-journal "Des débats"
00:22 sur Radio Courtoisie et vous publiez l'ouvrage que voici
00:25 "Pourquoi me persécutes-tu ? Chronique d'un orient martyr".
00:30 C'est publié aux éditions de la Nouvelle Librairie,
00:34 à retrouver évidemment comme d'habitude sur la boutique de TV Liberté.
00:38 Alors, vous avez créé, Charles Demeyer, votre association
00:42 SOS Chrétien d'Orient il y a 10 ans, pile poil, 2013,
00:46 en réponse à la guerre civile syrienne, toujours en cours,
00:51 on le rappelle, commencée en mars 2011,
00:54 pour rappel, selon le rapport de l'association Open Doors,
00:59 360 millions de chrétiens dans le monde subissent persécution
01:04 et discrimination chaque année.
01:06 6000 chrétiens ont été tués en 2022 en raison de leur foi.
01:10 Alors, Charles Demeyer, quelle relation votre association
01:16 SOS Chrétien d'Orient entretient-elle
01:18 avec l'État français et l'Union européenne ?
01:21 Alors, j'allais dire, Pierre, que nous avons la chance
01:23 d'avoir une relation de parfaite indépendance,
01:25 puisque nous ne bénéficions d'aucune subvention publique,
01:28 ni au niveau européen, ni au niveau de l'État.
01:30 Et ce n'est pas tellement une volonté de notre part,
01:33 car nous pensons que la France et les Français
01:35 ont une mission et une vocation auprès des chrétiens d'Orient.
01:38 Et le fait que nous ayons des dizaines et des dizaines de milliers de donateurs
01:42 montre la pérennité de ce lien entre les familles françaises
01:45 et l'engagement pour les chrétiens d'Orient.
01:47 Quant à avoir un jour un soutien de l'État français ou de l'Union européenne,
01:51 peut-être se pencheront-ils sur le fait que 3 000 volontaires
01:53 sont partis avec nous sur le terrain,
01:55 et que c'est donc un formidable maillage du territoire
01:57 et un formidable outil d'influence de la France
02:00 auprès des chrétiens d'Orient, mais aussi auprès de toutes les populations
02:03 qui travaillent auprès de nous.
02:05 Un dernier point, c'est qu'évidemment,
02:06 quand nous relayons le témoignage des chrétiens d'Orient
02:09 sans politiquement correct, sans faire attention à l'ère du temps en France,
02:14 eh bien, parfois, ça déstabilise nos gouvernements
02:16 jusqu'à la Commission européenne.
02:17 – Donc vous êtes totalement indépendant de l'État français,
02:20 mais l'État français, lui, est totalement indifférent à votre cause.
02:23 – Je ne pense pas qu'on puisse dire
02:24 que la France soit complètement indifférente à notre cause.
02:27 Emmanuel Macron fait des grands discours,
02:29 c'est plutôt une cause qui est d'utilité publique
02:32 dans les discours politiques.
02:33 Le vrai problème, c'est quand on passe des discours aux actes.
02:36 Les chrétiens d'Orient n'ont pas besoin de broloques ou de sous-poudrage,
02:39 ils ont besoin de deux choses, principalement.
02:41 D'abord, d'une politique étrangère cohérente au Proche-Orient,
02:44 de la France en particulier, du Bloc occidental en général.
02:47 Quand nous déstabilisons la région,
02:50 par exemple en soutenant l'invasion américaine en 2003
02:53 pour certaines puissances,
02:55 ou quand nous faisons de la Syrie le régime à abattre
02:59 pour plus récemment,
03:00 eh bien, nous participons à la déstabilisation générale de la région.
03:04 C'est un premier point.
03:05 Et le deuxième point, c'est la question identitaire.
03:08 Nous avons honte de nous-mêmes en France,
03:10 certains médias, certains intellectuels
03:12 nous apprennent à vivre dans la culpabilisation,
03:14 et donc nous avons honte de notre vocation,
03:17 également, de soutien et d'aide aux chrétiens d'Orient.
03:19 La déchristianisation de la France et de l'Europe
03:22 conduit à un affadissement de cette relation.
03:25 Eh bien, SOS Chrétien d'Orient est là pour prouver l'inverse.
03:28 Quand on propose à des français de faire une action belle,
03:30 bonne et noble au Proche-Orient,
03:32 on voit qu'il y a une résonance auprès des croyants,
03:35 mais aussi auprès de ceux qui se sont peut-être éloignés de l'Église,
03:38 mais qui ne se sont pas éloignés des devoirs de la France.
03:40 – Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes,
03:44 vous avez promis une subvention, exite la subvention, finalement.
03:48 – Oui, oui, Laurent Wauquiez aspire, dit-on, de grandes espérances nationales,
03:52 mais quand la gauche aboie, il passe son chemin.
03:55 C'est bien malheureux pour lui, c'est une honte, je crois, pour son bilan
04:00 et pour sa capacité à assumer de l'adversité.
04:02 Il peut toujours faire un monde honorable.
04:04 Moi, si son cabinet m'avait appelé en me disant
04:06 "les circonstances étaient difficiles,
04:08 mais nous gardons de la sympathie pour votre action",
04:10 je l'aurais compris,
04:11 et nous n'aurions peut-être pas rendu public ce qui s'était passé.
04:13 Comme ils n'ont même pas eu la décence de faire ça,
04:15 eh bien, je pense que c'est intéressant que ceux qui pensent
04:18 que Laurent Wauquiez est prêt à affronter les hyènes du politiquement correct
04:21 sachent qu'il l'a déjà cédé, alors que ça ne tapait pas si fort que ça.
04:27 – Ces chroniques d'un Moyen-Orient martyr, vous les débutez, Charles de Meyère,
04:32 par la situation des chrétiens copts d'Égypte, quelle est leur situation
04:37 et est-ce que le président égyptien Al-Sissi est un défenseur de leur communauté,
04:44 de leur identité ?
04:45 – J'allais dire que Sissi, c'est d'abord un défenseur de l'Égypte
04:47 et c'est comme ça qu'il se perçoit.
04:48 J'ai eu l'occasion de discuter avec plusieurs membres de l'État égyptien
04:51 et eux, ce qu'ils veulent, c'est un redressement national
04:54 après l'absurdité occidentale du soutien au gouvernement
04:57 des frères musulmans de Mohamed Morsi
04:59 qui a failli mettre le pays à feu et à sang
05:01 et qui a été renversé par une heureuse opposition.
05:04 Évidemment, dans ce projet de redressement national,
05:08 Sissi sait qu'il doit intégrer un maximum de communautés
05:11 et la communauté copte est une communauté en progrès démographique
05:14 qui bénéficie de beaucoup de relais au sein de la vie civile
05:18 et de la vie sociale égyptienne.
05:20 Il a fait passer plusieurs lois,
05:22 notamment sur la possibilité de réfection des églises,
05:24 il entretient une excellente relation avec le pape copte
05:28 et on ne peut que s'en réjouir.
05:30 Cependant, le président Sissi n'est pas là
05:32 pour choyer une communauté spécialement.
05:35 Et cette communauté, elle fait face à deux types d'adversités.
05:38 D'abord, le travail de fond de certains islamistes
05:41 dans une partie de l'Égypte qui fait que beaucoup de préjugés,
05:44 beaucoup de haines peuvent exister encore contre des chrétiens.
05:47 On connaît les affaires des raptes de jeunes filles, etc.
05:50 C'est un premier point.
05:51 Et le deuxième point, c'est les effets, les conséquences
05:54 de la déstabilisation internationale aujourd'hui
05:56 qui fait souffrir de beaucoup de problèmes d'inflation
05:58 et de paupérisation tout le peuple égyptien.
06:01 Et ça, évidemment, les chrétiens, comme le reste des égyptiens,
06:04 le subissent au premier chef.
06:06 – Le 4 août 2020, on s'en souvient,
06:08 une terrible explosion a eu lieu dans le port de Beyrouth au Liban.
06:13 Le bilan, c'est 215 morts, 6500 blessés.
06:16 Vous êtes arrivés sur place en urgence après la déflagration
06:21 et vous dites que personne en ville ne croyait à la thèse accidentelle.
06:26 Alors, qu'est-ce que vous ont raconté les habitants de Beyrouth
06:29 quand vous êtes arrivés ?
06:30 – Alors, tout le monde avait son coupable, finalement.
06:33 Je raconte un peu dans "Pourquoi me persécutes-tu ?"
06:36 cette espèce d'élan, ce drame qui arrive au Liban.
06:40 Le Liban était en crise économique majeure depuis 2019.
06:42 Il y avait des mouvements de rébellion
06:44 et déjà une forte instabilité politique.
06:46 Et là, tout le monde accuse son voisin.
06:48 Alors, pour certains, c'est les Syriens, pour d'autres, c'est les Israëls.
06:51 Il y en a un pour d'autres encore, ce sont des partis politiques libanais.
06:54 Tout le monde a une cause, j'allais dire, externe à ce qui s'est passé.
06:58 Aujourd'hui, l'enquête n'avance pas et on peut regretter d'ailleurs
07:01 que le processus judiciaire au Liban soit bloqué,
07:04 d'ailleurs, par soit certains partis politiques,
07:06 soit certaines puissances d'intérêt.
07:08 Mais ce qui me paraît majeur, c'est qu'est-ce que ça veut dire
07:11 pour le pays aujourd'hui ?
07:13 Quand il y a une terrible explosion qui fait des centaines de morts,
07:16 comme vous l'avez dit, qui a des ravages économiques énormes,
07:19 le Liban n'arrive pas à se redresser nationalement
07:21 pour juger les coupables.
07:23 Et aujourd'hui, les Libanais, notamment la classe moyenne libanaise,
07:26 restera au pays, continuera à le faire prospérer
07:28 si plus de vérité, plus de défense du bien commun advient.
07:32 J'espère que ce sera le cas bientôt.
07:33 – Alors justement, sur cette instabilité politique,
07:36 notre chef de l'État, Emmanuel Macron, avait fait un déplacement au Liban
07:42 pour faire la leçon aux dirigeants du pays.
07:45 Qu'est-ce que vous aviez pensé à ce moment-là
07:48 de cette déclaration, de cette sortie ?
07:50 – C'est assez typique de la politique étrangère d'Emmanuel Macron.
07:53 Souvent, l'intuition, l'intention semblent bonnes, plutôt utiles.
07:57 Et en tant que Français et de militant de la cause des chrétiens d'Orient,
08:00 le fait que le président de la République se rende immédiatement
08:02 après une explosion, un drame au Liban, c'est très bien.
08:05 C'est le rôle de la France et je ne peux que l'y encourager.
08:07 Le problème, c'est qu'il se sent systématiquement obligé
08:10 d'aller faire la leçon et de faire des ingérences
08:12 dans la vie politique étrangère des pays dont il parle,
08:15 là, en l'occurrence, le Liban.
08:16 Et que lui ont répondu les personnalités politiques libanaises ?
08:19 Que c'était aux Libanais de choisir, pas aux Français, pas aux Américains,
08:23 pas aux Saoudiens, pas aux Turcs, pas aux Qataris, aux Libanais.
08:27 Aujourd'hui, la présidence de la République qui est dévolue
08:29 à un chrétien maronite n'est toujours pas occupée
08:32 depuis le départ du président Michel Aoun.
08:34 C'est terrible pour le Liban et c'est terrible pour l'image des chrétiens.
08:37 Visiblement, les services d'Emmanuel Macron n'arrivent pas à proposer
08:41 un président de la République qui arrive à faire l'unité chrétienne autour de lui.
08:46 Et c'est un grand danger.
08:47 Finalement, Emmanuel Macron a toujours ce même fonctionnement.
08:51 Plutôt des intuitions qu'on pourrait soutenir, qui semblent au moins françaises.
08:55 Et puis une manière de gérer les choses
08:57 qui désespère les communautés qui voulaient le recevoir.
09:00 Et puis, un dernier mot, évidemment, les politiques chrétiens libanais
09:03 lui ont rappelé qu'eux aussi tenaient la souveraineté de leur pays
09:06 et que, autant les conseils, les conditionnalités de la France,
09:10 ils étaient prêts à les entendre,
09:12 le fait qu'Emmanuel Macron vienne dicter la vie politique libanaise,
09:14 ça ne leur plaisait pas beaucoup.
09:16 – La Turquie vous en parlait également dans votre ouvrage, Charles de Meyer,
09:21 vous expliquez que sur le plan national,
09:23 le soutien populaire envers le président Erdogan
09:28 et à l'extérieur l'aveuglement droidlomiste occidental
09:33 permet à Ankara une politique expansionniste.
09:37 Est-ce que cette politique a un rôle,
09:41 représente un danger pour les chrétiens d'Orient ?
09:43 – Évidemment, elle représente un danger à cause de l'aveuglement occidental.
09:46 On vient de le voir à travers les deux crises successives
09:48 dans la perception du rôle de la Turquie qui vient de traverser l'Europe.
09:52 D'abord, on a tous entendu nos médias nous expliquer
09:54 que le candidat de l'opposition allait emporter l'élection en Turquie.
09:58 On a vu que, comme d'habitude, les médias qui cherchent à faire prévaloir
10:03 leur opinion sur la réalité des faits au Proche-Orient
10:07 ont perdu encore la mise et ont donc montré, encore une fois,
10:10 qu'ils n'étaient pas suffisamment en prise avec le réel.
10:13 – On avait vu ça avec Trump, avec Bolsonaro à l'époque.
10:16 Et c'est toujours la même logique.
10:18 Ce que l'éditorialiste pense devrait être la réalité.
10:21 Or, c'est exactement l'inverse qui devrait être leur raisonnement.
10:25 Deuxième élément, on a fêté il y a un an
10:27 l'anniversaire de l'indépendance de la Grèce.
10:29 On est aujourd'hui dans une situation ubuesque
10:32 où l'Union Européenne tolère qu'un de ses États membres
10:36 ait 50% de son territoire occupé par un État tiers membre de l'OTAN.
10:40 La Turquie, je le rappelle, occupe une partie de Chypre.
10:43 Et on les laisse faire.
10:46 – Et comment critique-t-on Recep Tayyip Erdogan ?
10:48 Est-ce qu'on critique sa politique impérialiste ?
10:50 Est-ce qu'on critique ses visées sur la Méditerranée ?
10:52 Est-ce qu'on critique son agressivité ?
10:54 Non, non, pas du tout.
10:55 On laisse faire des rapports d'ONG pour expliquer
10:58 pourquoi il ne serait pas bon pour la Turquie
11:00 pour, en gros, le droit des transsexuels
11:02 et puis la légalisation du mariage de même sexe.
11:07 Évidemment, ça, ça n'a aucune incidence
11:09 à part sur les élites urbaines turques.
11:11 Et en laissant se développer cet impérialisme,
11:13 on le laisse déstabiliser des parties entières du Proche-Orient.
11:16 Aujourd'hui, on sait que la Libye a été maintenue
11:19 dans un état de déstabilisation,
11:21 notamment du fait de l'influence turque.
11:22 Les Libanais se plaignent de plus en plus
11:24 des tentatives d'intrusion de la Turquie
11:25 dans la vie politique au nord du pays.
11:28 La résolution de la crise syrienne
11:30 et notamment de cette étrangeté,
11:33 cette incongruité territoriale
11:34 qu'est la poche d'Idle-Ib, quasi indépendante aujourd'hui,
11:37 dépend de manière majeure de l'action de la Turquie
11:41 pour cesser le soutien à Hayat Ar-Relcham
11:43 qui dirige là-bas.
11:44 Et puis, un dernier point,
11:46 pourquoi se fait-il qu'à chaque fois
11:48 que l'Occident arrive à mettre la main
11:50 sur un des leaders de Daesh,
11:52 il se trouve à 10 km du premier poste frontière turc ?
11:55 Pour un allié de l'OTAN,
11:56 il s'agirait quand même de demander des comptes.
11:59 – En lien avec la Turquie,
12:00 vous avez reçu de nombreux témoignages
12:03 avec votre association de chrétiens
12:06 exaspérés par les pratiques turques aux Kurdes,
12:10 excusez-moi, au nord-est de la Syrie.
12:13 Alors, le Kurdistan, c'est un pays un petit peu autonome,
12:18 à cheval, entre la Turquie, la Syrie et peut-être à l'est…
12:24 – L'Irak.
12:25 – L'Irak, exactement, merci.
12:27 Comment le PKK,
12:28 donc le PKK c'est le parti des travailleurs du Kurdistan,
12:32 a opéré pour obtenir cette autonomie du Kurdistan ?
12:37 – Alors aujourd'hui, d'abord, il faut rappeler
12:38 que cette autonomie est très contestée,
12:39 qu'en gros, s'il n'y avait pas une présence américaine pour l'appuyer,
12:43 même si elle est en décru, elle ne s'avérait pas.
12:48 Les Kurdes ont participé, de manière objective,
12:50 à la lutte contre les factions islamistes
12:52 et notamment contre l'Organisation État Islamique
12:54 et beaucoup de chrétiens leur en sont reconnaissants.
12:56 Toutefois, les Kurdes, une partie des Kurdes,
12:58 en tout cas dans ce nord-est syrien,
13:00 ont des visées à la maîtrise du pouvoir territorial,
13:04 des visées sur le foncier, etc.
13:07 et ont fait subir, par moments,
13:08 soit par des extrémistes, soit par des groupes très proches du PKK,
13:11 des exactions contre les chrétiens, des expropriations
13:14 qui n'ont jamais été relayées en Occident et en France,
13:17 notamment à cause de cette raison simple,
13:19 c'est que ces factions tenaient un discours plutôt critique vis-à-vis de Damas,
13:23 alors que les chrétiens ne tenaient pas un discours critique,
13:25 à part sur TV Liberté, rare étaient les médias
13:28 où nous pouvions relayer ce témoignage.
13:30 Aujourd'hui, le PKK est une puissance qui est classe terroriste
13:34 par une grande partie des États occidentaux,
13:36 force est de constater que leur fauné qui a participé à la lutte en Syrie,
13:41 nous avons réussi à travailler avec lui.
13:43 Je crois que si nous voulons la normalisation de ces relations
13:46 et si nous voulons aussi reconnaître la dette
13:48 qu'une partie des gens ont envers les Kurdes qui ont livré le combat,
13:51 il faut faire quelque chose de très simple,
13:52 il faut descendre la stabilité et l'intégrité territoriale des nations.
13:56 C'est un sujet lancinant en Irak,
13:58 mais le gouvernement régional autonome du Kurdistan irakien
14:01 réussit à avoir une existence et qui est plutôt reconnue.
14:05 Aujourd'hui, il faudrait arriver à la même chose dans le nord-est syrien.
14:09 – Au cœur de ces persécutions du Moyen-Orient,
14:13 n'oublions pas Israël,
14:15 pourquoi dites-vous que l'État hébreu est toujours terrorisé
14:19 à l'idée de perdre son identité juive ?
14:22 – Parce que la population d'origine arabe ou palestinienne,
14:24 selon le vocable qu'on veut utiliser,
14:26 est très importante sur ce territoire
14:28 et que l'État d'Israël est face à la croisée des chemins.
14:32 Comment se définit-il dans une politique
14:35 où on voit très bien qu'il y a toujours une difficulté
14:37 à faire advenir la solution internationale
14:39 défendue par le Conseil de sécurité de l'ONU et les puissances européennes,
14:42 c'est-à-dire une solution à deux États
14:44 avec une autorité palestinienne capable d'assumer ce rôle d'État.
14:47 Et on voit aujourd'hui que la politique israélienne est très difficile à lire,
14:51 entre la volonté pour certains d'arriver à cette intégration des populations arabes
14:55 et pour les autres, cette quête, ce péril existentiel pour eux.
14:59 Aujourd'hui, on voit que ça amène à des tensions sociales extrêmement importantes,
15:02 une polarisation politique très violente.
15:04 Et puis le développement d'un certain extrémisme
15:06 qu'il faut pouvoir dénoncer très sereinement.
15:10 Autant on ne doit pas comparer la situation des chrétiens en Israël et en Palestine
15:15 avec d'autres pays, ce serait inexact,
15:17 autant il faut dire que quand il y a des exactions à Jérusalem-Est,
15:22 quand on voit des restaurants arméniens ou maroonites attaqués,
15:26 eh bien il faut pouvoir le dénoncer de manière très calme, très ferme
15:29 et le dire sans risquer d'être attaqué.
15:32 – Vous évoquez aussi les réformes du Premier ministre Netanyahou
15:37 qui allaient dans le sens d'une détermination des différences
15:42 entre résidents juifs et non-juifs dans le droit israélien.
15:46 Est-ce que les non-juifs en Israël sont comme des sous-citoyens ?
15:50 – Je n'irai pas jusqu'à dire ça,
15:52 on voit que beaucoup d'associations de gauche et d'extrême-gauche
15:54 veulent utiliser le terme d'apartheid.
15:56 Je pense que la bataille sur les termes et la bataille sur les slogans politiques
16:00 n'est pas ce qui est intéressant à noter ici.
16:02 Ce qui est intéressant à noter ici, c'est qu'Israël, comme toute la région,
16:06 est prise par la question identitaire massive
16:08 et que l'Europe notamment n'est pas capable de réfléchir
16:12 en fonction de cette question identitaire.
16:13 Vous savez, nous on aime bien les êtres nuageux
16:15 qui n'ont ni attache, ni religion, ni ethnie.
16:17 Or si on veut comprendre le Proche-Orient et le Moyen-Orient,
16:20 il faut comprendre que c'est constitutif de la vie individuelle là-bas,
16:24 que l'on soit dans l'État d'Israël, mais que l'on soit en Syrie,
16:27 en Jordanie ou ailleurs.
16:28 Et tant que nous ne changerons pas ce regard,
16:30 nous ne comprendrons rien à la région,
16:31 qu'il s'agisse de Jérusalem, de Tel Aviv, de Damas ou de Bagdad.
16:37 – Israël toujours assure, avec la Turquie,
16:41 une supériorité militaire à l'Azerbaïdjan
16:45 dans le cadre de ce conflit, en Arménie, dans le Haut-Karabagh.
16:49 Qu'est-ce que vous pensez de cette alliance Israélo-Turc ?
16:53 – Alors je pense qu'elle est aujourd'hui moins mise sur le devant de la scène
16:56 qu'elle ne l'était au début du conflit.
16:58 Le fait est que la première guerre à zéro arménienne
17:02 a été le champ d'expérimentation des armes,
17:05 et notamment des drones turcs,
17:07 qu'on a vu pleuvoir sur la question du conflit en Ukraine.
17:12 Et que la communauté internationale aurait été bienvenue
17:16 de tout faire pour faire cesser ce conflit rapidement.
17:19 Je rappelle aux téléspectateurs de TV Liberté,
17:21 ce fait fascinant, au début septembre,
17:24 le Conseil européen reçoit les deux dirigeants,
17:28 M. Pachinian et M. Aliev, dirigeants azériens et arméniens,
17:32 et dit "nous sommes sur la voie de la paix".
17:35 Dix jours après, l'Azerbaïdjan repart.
17:38 Qu'est-ce que ça nous montre ?
17:39 Ça nous montre que, un, il n'y a pas eu d'action,
17:41 puisque la Turquie, membre de l'OTAN et Israël,
17:43 alliés de nombreux pays occidentaux,
17:45 nous aurions pu faire des pressions diplomatiques importantes
17:48 pour faire cesser ce conflit.
17:49 Et deuxième élément, ça montre que nous n'arrivons pas
17:52 à proposer une solution de paix.
17:53 Une puissance diplomatique européenne.
17:55 Et pourquoi une puissance diplomatique européenne ?
17:57 Rappelons-le de manière très simple,
17:59 c'est qu'on ne peut pas exclure la Russie
18:01 de l'intégralité des négociations de paix en Arménie.
18:05 Et que tant qu'on vend une capacité à assurer la paix,
18:08 à protéger le sol arménien,
18:10 en excluant par principe la Russie,
18:12 eh bien, nous vendons du vent.
18:14 – Le Qatar, également, est dans votre ouvrage,
18:19 on l'a accusé par le passé pour son rôle
18:23 de déstabilisation des gouvernements lors des printemps arabes
18:28 et également pour un soutien,
18:31 alors ne parlez pas forcément de l'État qatari,
18:34 mais de personnalités qataries qui auraient soutenu
18:37 certaines milices islamistes engagées en Syrie.
18:40 Le Qatar mène-t-il réellement, à vos yeux,
18:44 association SOS chrétien d'Orient,
18:46 une guerre aux chrétiens de cette région ?
18:49 – Non, je crois que le Qatar,
18:50 notamment à l'occasion des printemps arabes,
18:52 a mené une guerre aux stabilités étatiques.
18:54 Ils ont participé au soutien, notamment des frères musulmans
18:57 qui avaient une volonté de subversion des pouvoirs en place
19:00 ou même de révolution.
19:01 On l'a vu par exemple en Égypte,
19:03 qui était extrêmement critique de l'action du Qatar.
19:05 On l'a vu dans d'autres pays de la région,
19:07 aussi bien que l'Arabie saoudite s'est extrêmement tendue
19:10 face à son voisin.
19:11 Aujourd'hui, le Qatar peut faire amende honorable.
19:14 Le Qatar peut dire "nous nous sommes trompés".
19:16 Aujourd'hui, l'intérêt du Proche-Orient,
19:18 c'est qu'on est dans une phase de stabilisation.
19:20 Le rapprochement irano-saoudien est bénéfique pour tous,
19:23 pour toutes les communautés de la région
19:25 et nous cessons de faire cela.
19:27 Mais pour cela, il faudrait qu'il y ait une grande déclaration
19:29 des dirigeants qataris,
19:30 affirmant qu'ils ont changé profondément de politique.
19:32 Et puis, un deuxième aspect,
19:34 il faudrait qu'ils cessent de trouver
19:36 des caisses de résonance étranges en France.
19:38 Des caisses de résonance qu'on avait vues,
19:40 très mises en lumière dans l'affaire du Qatar-Ghette
19:42 que vous avez peut-être suivie au Parlement européen.
19:44 Je rappelle le fond de cette affaire qui n'est jamais rappelée.
19:46 Pendant dix ans, la Commission des droits de l'homme
19:49 du Parlement européen aboutissait systématiquement
19:52 aux mêmes conclusions que le département
19:54 de politique étrangère de l'État qatari.
19:56 Parce que c'est ça, le cœur du scandale,
19:58 le fait que des mafieux essayent d'influer la politique.
20:00 Finalement, en Europe, c'est vieux comme le monde.
20:02 Mais par contre, le fait que notre opinion
20:04 sur certains pays soit toujours la même qu'à Doha,
20:06 c'était particulièrement étonnant.
20:08 Et donc, cette espèce de bienveillance,
20:10 de miséricorde pour ce qu'a été l'action du Qatar,
20:13 il faut l'interroger.
20:15 Il faut notamment interroger, au jour où on adore
20:17 faire des incôtes sur les ingérences dans notre pays,
20:20 quelles sont les ingérences médiatiques,
20:22 politiques, financières, qui ont permis au Qatar
20:25 d'en arriver à cela dans notre pays et dans notre continent.
20:28 – Ingérence qui avait vu le jour, on s'en souvient,
20:32 déjà sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
20:35 Quatre collaborateurs de votre association
20:39 ont été enlevés à Bagdad le 20 janvier 2020.
20:43 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur cet épisode ?
20:45 – Je le raconte dans "Pourquoi me persécutes-tu ?"
20:48 Ce que je peux vous dire, c'est que d'abord,
20:49 je devais être avec eux.
20:50 Donc, c'est un grand choc personnel.
20:52 Quand j'ai annulé, je crois, ma participation
20:55 trois ou quatre jours avant,
20:56 quand vous voyez des camarades, des amis, des pères de famille
21:00 qui sont soudainement pris en otage, vous êtes terrorisés.
21:05 Et puis, pour le président d'une association,
21:07 c'est une responsabilité qui est écrasante.
21:09 Vous avez quand même le sentiment de la responsabilité
21:11 de vie humaine et de vie humaine riche, engagée,
21:14 qui vous étreint, finalement.
21:17 Ce qu'on peut dire, c'est qu'on a été parfaitement accompagnés par l'État.
21:20 L'État a joué complètement son rôle,
21:22 dans ce qu'on peut dire et ne pas dire.
21:24 Leur relation avec nous a été parfaite.
21:27 Ce qu'on peut dire également, c'est qu'on a montré la solidité
21:30 de la communauté de soutien de SOS Chrétiens d'Orient.
21:32 Peut-être que parmi ceux qui nous regardent,
21:34 il y a des gens qui ont prié, qui ont participé au messe,
21:36 qui ont participé au Neven,
21:38 qui ont participé à cet énorme élan de soutien
21:40 pour notre association, malgré tout ce qu'on peut lire contre elle,
21:44 ici et là.
21:45 Et nous avons tenu.
21:47 Nous les avons ramenés à la maison.
21:49 Nous avons aujourd'hui continué à travailler en Irak.
21:51 Ce sont des gens qui continuent à avoir une vie professionnelle,
21:54 active et familiale.
21:56 Et le fait que nous ayons tenu montre, je crois, deux choses.
21:58 C'est que nous avons eu des soutiens spirituels
22:01 et ça a confirmé la noblesse de notre action.
22:04 Et puis nous avons ce degré de maturité qu'on voit aujourd'hui,
22:07 puisqu'on fête le dixième anniversaire de SOS Chrétiens d'Orient,
22:10 qui nous permet de faire face à ces crises.
22:12 Et puis j'invite nos téléspectateurs à prier
22:14 pour que ça ne devienne pas encore,
22:16 puisque ce n'est pas forcément la période la plus agréable
22:18 de la vie de SOS Chrétiens d'Orient.
22:20 – Alors, vous l'évoquiez un tout petit peu dans votre réponse,
22:22 Charles de Meyère, vous l'expliquez aussi dans votre ouvrage.
22:25 Vous avez été victime de campagnes de calomnie
22:28 de la part de journalistes français,
22:30 notamment Mediapart, qui vous accuse carrément
22:33 de complicité, de crime de guerre et de crime contre l'humanité.
22:38 Comment vous avez réagi en lisant ces papiers ?
22:42 – D'abord, c'était la consternation.
22:44 Le fait qu'un média français dont on connaît
22:47 tout l'aspect ville, ses liens avec des milieux un peu interlopes,
22:54 qu'essaye d'attaquer telle personne ou pas
22:56 en fonction des séquences politiques, ne m'étonnait pas.
22:58 Mais que la presse en soit arrivée à ce degré d'immondice
23:02 et d'incongruité d'accuser une jeune association
23:05 de complicité de crime de guerre et de crime contre l'humanité,
23:07 qu'elle essaye de forcer les tribunaux français
23:09 à ouvrir des enquêtes pour nous infamer et nous diffamer,
23:13 c'était particulièrement perturbant.
23:15 Et on voit à quel point ces gens sont arrivés
23:18 à un degré d'immondice moral et personnel important.
23:21 C'est le premier point.
23:22 Le deuxième point, ça a été d'expliquer à nos équipes
23:25 pourquoi est-ce qu'on était attaqués.
23:27 Et pourquoi est-ce qu'on est attaqués ?
23:28 Parce qu'on est parfaitement indépendants.
23:30 L'État n'a aucun moyen de pression sur SOS Chrétiens d'Orient.
23:33 Notre financement est parfaitement indépendant.
23:35 Ce que nous faisons est reconnu par les acteurs de terrain
23:38 et tous nos bénéficiaires.
23:39 Ce que nous faisons, c'est simplement faire du bien à des gens.
23:42 Et ces gens, ce sont des Chrétiens d'Orient
23:44 qui se sentent très souvent abandonnés, délaissés par la France
23:47 et par les pays chrétiens occidentaux.
23:49 Et ça, ça perturbe.
23:50 Parce que quand on vous dit que la politique de la France
23:52 ou de l'Union Européenne est excellente dans cette région
23:55 et que des témoignages vous disent
23:56 "non, non, moi je suis obligé de quitter mon village, mon pays,
24:00 ma foi, ma terre pour me protéger",
24:02 ça ne va pas.
24:03 Dernier point, je pense que c'est important,
24:06 c'est de montrer qu'aujourd'hui, SOS Chrétiens d'Orient
24:08 ne sait toujours rien de cette enquête.
24:10 Cette enquête est utilisée contre nous
24:12 pour nous empêcher d'accéder à des lumières médiatiques,
24:16 à certains Sénacles, etc.
24:18 Et ça a été fait de manière très sûre.
24:20 George Soros et sa galaxie ont mis de l'argent,
24:23 je rappelle, un milliardaire a mis de l'argent dans une bourse
24:27 qui a servi à des pigistes à enquêter,
24:30 ou à pseudo-enquêter avec des montages, des choses volées,
24:35 des pratiques qui sont vraiment immondes concrètement,
24:38 pour essayer de bloquer SOS Chrétiens d'Orient.
24:40 Qu'est-ce que ça veut dire ?
24:41 Ça veut dire que ce qu'on a réussi à faire ensemble,
24:44 et TV Liberté était là au tout début de l'association
24:47 SOS Chrétiens d'Orient, a perturbé jusqu'à ces gens-là.
24:50 Je crois que ça montre que nous devons continuer dans ce chemin-là.
24:53 – J'ai encore deux questions à vous poser.
24:56 Vous dites que les Chrétiens d'Orient sont directement concernés
24:59 par les horreurs qui se déroulent en Ukraine.
25:01 Quel est le rapport ?
25:02 – Il y a deux rapports.
25:03 Le premier, c'est que l'attention de la communauté internationale
25:06 et notamment des pays européens est focalisée tout à fait à l'Est.
25:08 Et on voit bien l'élément de sidération que le conflit ukrainien
25:11 a sur nos populations.
25:13 Et que donc les politiques de développement,
25:15 les politiques bilatérales, les politiques vis-à-vis de la Ligue arabe
25:18 ou de l'Afrique sont complètement réduites.
25:20 C'est une erreur, je crois, dramatique,
25:22 quel que soit le regard qu'on pose sur le conflit ukrainien,
25:25 enfin le conflit en Ukraine.
25:27 Que peut-on voir demain si nous ne saisissons pas
25:30 notre rôle au Proche-Orient ?
25:32 D'autres pays saisiront ce rôle,
25:35 ou d'autres pays tenteront de déstabiliser la région.
25:37 Petit exemple hors des Chrétiens d'Orient.
25:39 Aujourd'hui, il y a une guerre civile au Soudan terrible.
25:41 Il y a déjà plus de 300 000 réfugiés soudanais qui sont arrivés en Égypte
25:45 qui accueillent déjà des millions de réfugiés soudanais.
25:48 La Libye voisine est parfaitement déstabilisée.
25:51 D'autres radeaux peuvent arriver, par exemple de la Turquie,
25:54 si elle voulait relancer un processus de pression migratoire.
25:57 Mais c'est une faute géopolitique majeure de la France et de l'Occident
26:02 que de délaisser ces terroirs-là.
26:03 C'est le premier point.
26:04 Le deuxième point, c'est les effets de l'inflation des prix partout dans la région.
26:09 En Arménie, le prix du blé a explosé.
26:11 L'État a du mal à subventionner le pain en Égypte.
26:15 Beaucoup de monnaies sont attaquées dans la région.
26:18 Donc on voit bien que cette guerre en Ukraine
26:20 est un élément qui déstabilise tout un environnement.
26:22 Et c'est pour ça qu'il faut espérer que la communauté internationale,
26:25 la France et l'Union européenne,
26:27 arrivent le plus rapidement possible à des négociations de paix
26:31 et au moins à contenir les effets de ce conflit sur les pays environnants.
26:38 – Vous concluez votre ouvrage par un joli appel à de nouveaux volontaires.
26:45 Vous dites que votre mission est de renouer le lien
26:48 qui unit les Français et les chrétiens d'Orient.
26:51 Alors c'est quoi ce lien ?
26:52 – J'ai voulu utiliser "Pourquoi me persécutes-tu ?"
26:55 à la fin pour avoir une lettre aux volontaires.
26:57 Pour montrer que ce lien, c'est d'abord un héritage.
27:00 Nos pères ont toujours assumé le lien de soutien et de solidarité
27:03 avec les chrétiens d'Orient.
27:04 Ce lien, il est lié au baptême de la France,
27:06 il est lié à nos rois, Saint Louis, à nos empereurs, Napoléon III,
27:10 et même jusqu'à la Troisième République qui n'avait pas fléchi sur le sujet.
27:14 Aujourd'hui, la France se paye beaucoup de maux sur la question.
27:17 Elle donne quelques bourses, elle fait quelque chose,
27:19 mais elle n'est plus perçue comme étant la mère protectrice
27:22 des chrétiens d'Orient.
27:23 Et on voit bien que ce n'est pas les gens qui nous dirigent
27:26 et qui vont chercher à retrouver ce lien, ce rôle spirituallo-civilisationnel.
27:31 Je pense que c'est à nous, à nous les Français,
27:33 de dire que nous voulons continuer à assumer cette responsabilité.
27:36 Malgré les difficultés de notre pays, malgré nos difficultés dans le monde,
27:39 malgré parfois les questionnements qui traversent notre société,
27:42 nous voulons toujours maintenir cet héritage
27:44 parce qu'on sait que la France est grande
27:46 quand elle est grande auprès des chrétiens d'Orient.
27:48 – Charles de Meyer, pour devenir volontaire, qu'est-ce qu'on doit faire ?
27:52 – soschrétiendorien.fr, tout est fait pour vous amener
27:55 à faire deux choses, devenir volontaire ou faire un don.
27:58 Si vous ne pouvez faire ni l'un ni l'autre, vous pouvez toujours prier pour nous.
28:02 – Et vous pouvez également retrouver cet ouvrage
28:05 "Pourquoi me persécutes-tu ?" sur la boutique officielle de TV Liberté.
28:10 Merci Charles de Meyer.
28:11 – Merci Pierre.
28:13 [Musique]
28:17 [SILENCE]

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