Donald Trump menacé par les fraudes du Système ? - JT du mercredi 9 octobre 2024

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Ce soir, nous commençons cette édition avec les suspicions de manipulations pour les élections américaines. A moins d’un mois du scrutin, nous verrons comment le système électoral des Etats-Unis est particulièrement propice aux fraudes.

Nous suivrons ensuite les dernières évolutions au Proche-Orient. De plus en plus de voix s’élèvent en Occident pour retenir la main de Benjamin Netanyahou, visiblement en vain.

Et puis nous terminerons au Mexique où les cartels sèment la mort pour faire fleurir le trafic de drogues de la cocaïne aux opioïdes.

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00:00["Musique du générique"]
00:14Madame, Monsieur, bonsoir, je suis très heureuse de vous retrouver ce soir pour cette nouvelle édition.
00:19Évidemment, je compte sur vous pour cliquer sur le pouce en l'air
00:23et puis bien sûr laisser vos commentaires juste en bas.
00:26Ce soir, nous commençons cette édition avec les suspicions de manipulation
00:29pour les élections américaines.
00:31À moins d'un mois du scrutin, nous verrons comment le système électoral des États-Unis
00:36est particulièrement propice aux fraudes.
00:39Nous suivrons ensuite les dernières évolutions au Proche-Orient.
00:42De plus en plus de voix s'élèvent en Occident
00:44pour retenir la main de Benjamin Netanyahou, visiblement en vain.
00:48Et puis nous terminerons au Mexique où les cartels sèment la mort
00:51pour faire fleurir le trafic de drogue, de la cocaïne aux opioïdes.
00:55Les États-Unis, première démocratie du monde en matière de fraude électorale.
01:04L'opacité est telle que la porte est ouverte à toutes les tricheries.
01:08Explication de Renaud de Bourloef avec l'éclairage d'un spécialiste de la politique américaine.
01:13Le Far West dans le système électoral américain.
01:15Des morts encore inscrites sur les listes,
01:17des personnes inscrites sur deux États après un déménagement,
01:20une duplication des bulletins de vote.
01:22Non, il ne s'agit pas d'un cours d'histoire sur l'URSS
01:25ni de la description d'une république bananière.
01:27Nous parlons des États-Unis.
01:29C'est un sujet que l'ancien président Donald Trump,
01:31candidat à un retour à la Maison Blanche pour l'élection du 5 novembre,
01:34avait évoqué lors de son débat face à sa rivale démocrate Kamala Harris.
01:45Peut-on dire qu'au pays de l'oncle Sam, toutes les élections sont truquées ?
01:48La réponse est évidemment négative.
01:50Ce qui est en revanche avéré, c'est que ce système électoral très particulier
01:54est une porte ouverte à toutes les fraudes.
01:56David Lenn, auteur de plusieurs enquêtes pour des groupes de réflexion américains,
02:00nous explique comment la diversité des règles électorales
02:02dans ce pays grand comme un continent,
02:04entraîne une véritable opacité.
02:05Le système électoral américain est contrôlé par chaque État.
02:09Les États-Unis sont composés d'un État fédéral
02:11qui chapote 50 États particuliers.
02:14Chaque État décide souverainement des lois électorales
02:17et pour ce qui concerne les règlements
02:20concernant la façon de procéder aux élections,
02:22chaque comté, chaque ville,
02:25décide de la façon dont les élections seront organisées chez elle.
02:28Comme il y a 10 000 juridictions aux États-Unis,
02:3210 000 circonscriptions si l'on veut,
02:34et bien chacune de ces 10 000 circonscriptions
02:35peut choisir la façon dont le vote est organisé.
02:38Donc elle contrôle absolument tout,
02:40depuis les listes électorales
02:42jusqu'à la façon dont les observateurs électoraux
02:45sont autorisés à observer les élections,
02:47à quelle distance, etc.
02:49La taille des bulletins de vote,
02:50le type de machine électronique utilisée,
02:52le type de machine à vérifier les signatures utilisées,
02:55le mode de vote anticipé,
02:58le mode de vote par correspondance,
02:59comment les bulletins sont envoyés,
03:01quelles sont les dates pour les votes anticipés,
03:04à partir de quand on commence le vote anticipé, etc.
03:06Donc on comprend que comme il y a 10 000 circonscriptions
03:10dans lesquelles le mode de vote varie,
03:12il y a un énorme fouillis, rien n'est unifié.
03:15Donc ça rend déjà beaucoup plus difficile
03:17un contrôle et une sécurisation éventuelle des élections
03:20puisqu'il faudrait s'adapter,
03:22si on voulait le faire à l'échelon fédéral,
03:25à chaque cas particulier de chaque comté ou de chaque ville.
03:29Comme David Lane le relate dans ses publications,
03:31depuis de nombreuses années,
03:32des experts se sont penchés sur cette question.
03:33En 2009, Michael Alvarez,
03:35professeur de sciences politiques
03:36à l'Institut de technologie de Californie,
03:38jugeait que les responsables électoraux des États-Unis
03:40ont beaucoup à apprendre de leurs collègues d'autres pays.
03:42Un comble pour le pays spécialiste des leçons
03:44sur la démocratie et les droits de l'homme.
03:46Précisément, quelques années plus tôt,
03:48en 2004, l'Afrique du Sud s'était intéressée
03:50à la procédure électorale américaine.
03:52La présidente de la Commission électorale indépendante
03:54d'Afrique du Sud, Brigalia Bham,
03:56s'est rendue en Floride et a affirmé
03:58qu'avec tous ces systèmes électoraux différents,
04:00sans aucune obligation de rendre des comptes,
04:02on se croirait, je cite,
04:03dans le village le plus pauvre d'Afrique.
04:05En 2021, Hans von Spakowski,
04:07ancien membre de la Commission électorale fédérale,
04:09émettait des propositions
04:11qui peuvent nous sidérer tant elles nous paraissent élémentaires.
04:14La tenue à jour de listes électorales exactes,
04:16l'interdiction du dépouillement des bulletins de vote anticipés
04:18avant le jour du scrutin,
04:19ou encore, l'obligation d'une pièce d'identité avec photo.
04:22Alors il faut savoir que, justement, aux États-Unis,
04:24il y a une chose absolument incroyable,
04:26dans 14 États, il n'y a absolument
04:28aucune présentation de pièce d'identité pour voter.
04:31Il n'y a pas de loi,
04:32donc les gens votent sans que leur identité soit vérifiée.
04:35Ce sont les États les plus démocrates et plus à gauche.
04:38Dans seulement 15 États,
04:40il y a l'obligation de présenter une pièce d'identité avec photo.
04:43Dans les autres États intermédiaires,
04:46c'est une pièce d'identité sans photo qui suffit.
04:49Et dans ces 15 États,
04:50il n'y en a que 12 où l'obligation est stricte,
04:52à savoir, il est obligatoire de présenter une pièce d'identité avec photo.
04:56Dans les trois autres,
04:57cela est laissé au bon vouloir du responsable électoral
05:00qui peut décider au cas par cas
05:01s'il demande ou non une pièce d'identité avec photo.
05:03Déjà rien que cela,
05:04cette absence d'obligation de présenter une photo avec pièce d'identité
05:08pose de grosses questions.
05:09Ensuite, il y a évidemment
05:11les dangers extraordinairement importants du vote par correspondance,
05:14qui a d'ailleurs pour cette raison été interdit en France,
05:17en raison des risques de détournement de bulletins,
05:20d'interception de bulletins ou de destruction de bulletins, etc.
05:22Donc, on se rend compte qu'il y a de grosses failles.
05:24Autant d'éléments qui alimentent les théories
05:26autour d'une élection présidentielle volée en 2020.
05:28Un sujet souvent remis sur la table
05:30par les républicains sympathisants de Donald Trump.
05:32Concernant l'élection de 2020,
05:33on n'a absolument aucune preuve formelle,
05:35et on ne peut pas en avoir,
05:36que l'élection a été volée à Donald Trump.
05:39Ce que l'on peut dire,
05:40c'est qu'étant donné qu'il y a de nombreuses failles de sécurité,
05:44par exemple dans le vote par correspondance,
05:46dans le vote par anticipation,
05:47dans les listes électorales,
05:49qui sont dans de nombreux états truffées d'électeurs décédés,
05:52d'électeurs qui ont déménagé et qui n'ont pas été rayés,
05:55des listes, parfois même où il y a des doubles inscriptions,
05:58parce que dans deux états différents,
06:00l'électeur ayant déménagé d'un état pour aller dans le suivant,
06:02n'a pas avisé le premier état,
06:04et le premier état l'a gardé sur les listes.
06:06En raison de ce fouillis intégral,
06:09il y a de gros soupçons qui portent sur chaque mode de vote
06:13dangereux utilisé aux États-Unis,
06:15comme par exemple aussi la duplication des bulletins de vote,
06:18une chose très peu connue en France,
06:20à savoir que quand des bulletins de vote
06:21ne réussissent pas à être scannés par les machines électroniques,
06:25un employé électoral doit dupliquer le bulletin
06:27en le recopiant sur un autre bulletin,
06:29théoriquement en présence d'observateurs démocrates et républicains,
06:33mais ce n'est pas une obligation.
06:34Donc on se rend compte que,
06:36je ne suis pas en train de dire qu'ils trichent tous,
06:37ni même que certains trichent,
06:38mais que le fait de dupliquer un bulletin de vote
06:41en présence ou non d'observateurs
06:44augmente les possibilités de fraude ou même simplement d'erreur.
06:46Donc il n'est pas étonnant que des militants trumpistes,
06:50ou d'ailleurs républicains de façon générale,
06:52parce que les républicains ne sont pas tous trumpistes,
06:53posent des questions depuis des nombreuses années
06:55et exigent la sécurisation des élections.
06:57Une sécurisation des élections qui pourrait faire défaut,
07:00a fortiori alors que le scrutin présidentiel
07:01qui va se tenir dans moins d'un mois,
07:03devrait être l'un des plus serrés de l'histoire américaine.
07:06Olivier, français expatrié aux États-Unis depuis 8 ans,
07:09décrypte régulièrement la politique américaine
07:11sur la chaîne YouTube The American Dream.
07:13Il nous commande les derniers sondages
07:14qui montrent un affaiblissement de Kamala Harris.
07:16Est-ce que la campagne de Kamala Harris est en perte de vitesse ?
07:19Écoutez, ce ne sont pas les trumpistes qui vous disent ça,
07:21mais ce sont bien des instituts de sondage très très sérieux,
07:23notamment le New York Times, mais aussi Atlas Intel,
07:25qui d'ailleurs au passage était le sondeur le plus précis
07:27d'élections de 2020.
07:29C'est aussi ce que nous dit Quinnipiac.
07:31Quinnipiac, en 2020, c'était le sondeur le plus pro-Biden
07:33avec 11 points d'avance.
07:35Donc ils se sont beaucoup trompés en 2020
07:36et ils se sont beaucoup trompés pour les démocrates.
07:38Et là, Quinnipiac nous dit que les deux candidats,
07:41Trump et Harris, sont au coude à coude
07:43lors de cette élection.
07:44Mais vous savez bien que ces sondages nationaux,
07:46ce n'est pas ce qui compte aux États-Unis
07:47puisqu'il faut remporter le collège électoral.
07:49La bataille se passe donc au niveau des États
07:51et surtout au niveau des États-clés.
07:53Donc là, si on se penche sur les États-clés
07:55et qu'on regarde les chiffres de Real Clear Polling,
07:57alors Real Clear Polling, c'est un agrégateur de sondages.
08:00Donc ils sont neutres et indépendants.
08:02Eux ne font que prendre à droite à gauche
08:04les sondages de différents instituts de sondage
08:06qui sont publiés et ils font des moyennes.
08:07Et donc si on regarde ces moyennes cette semaine,
08:09on se rend compte que Trump remporterait à ses États-clés
08:11pour gagner l'élection.
08:12Alors il nous reste encore un mois de campagne.
08:14Tout peut changer.
08:15Mais une chose est sûre, c'est que Trump se débrouille
08:16en 2024 beaucoup mieux qu'en 2020 et en 2016.
08:19À la même date, il y a quatre ans,
08:21il perdait dans les sondages de 8,5 points
08:23par rapport à Biden.
08:24Et en 2016, il perdait de 4,7 points par rapport à Clinton.
08:27Donc là, trouver la moyenne des sondeurs
08:29qui donnent les candidats au coude à coude,
08:31c'est quand même une très bonne nouvelle,
08:32sachant qu'on le sait,
08:33beaucoup d'instituts de sondage
08:34répondent à des commandes de grands médias
08:36et ont dans le passé énormément favorisé les démocrates.
08:39Donald Trump plus haut dans les sondages qu'en 2016 et en 2020.
08:42De quoi être d'autant plus assuré
08:43d'une dénonciation de fraude électorale
08:45si les Républicains ne l'emportent pas.
08:50Benjamin Netanyahou va-t-il finir isolé
08:53après une passe d'armes entre Paris et Tel Aviv
08:56au sujet des armes ?
08:57Justement, le Premier ministre israélien
08:59semble plus que jamais décider
09:01d'aller au bout de ses ambitions politiques.
09:03Le point tout de suite.
09:05Bibi va-t-il transformer l'intégralité du Moyen-Orient
09:08en parking géant ?
09:09Quelques jours après les exhortations
09:11de cesser le feu de Paris,
09:12mais surtout de Washington,
09:13le Premier ministre israélien a fait comprendre
09:16que l'arrêt des opérations n'était pas dans ses projets.
09:19Vous avez l'opportunité de sauver le Lébanon
09:22avant qu'il ne tombe dans l'abysse d'une longue guerre
09:24qui conduira à la destruction et à la souffrance
09:27comme nous le voyons à Gaza.
09:29Il n'y a pas besoin d'être de cette façon.
09:31Chacun de vous peut prendre un pas pour votre futur.
09:34Même un petit pas.
09:35Vous pouvez faire la différence.
09:37Une rhétorique jugée provocatrice par le quai d'Orsay.
09:40En effet, les propos de Netanyahou laissent entendre
09:43donc que les Libanais seraient tous responsables
09:45de l'affrontement entre Tel Aviv et le Hezbollah
09:48au point de le faire payer le prix fort
09:50comme les civils de Gaza paient pour la présence du Hamas.
09:53C'est cet engrenage que décrivait le patron
09:55du Centre français de recherche sur le renseignement,
09:57Éric Denessé, dans le dernier numéro du samedi politique.
10:01Donc la deuxième étape de Netanyahou,
10:03vu que personne ne lui a demandé d'arrêter,
10:04ça a été d'attaquer le Hezbollah
10:07en faisant d'abord cette opération des bipers
10:09que nous avons bien sûr suivi
10:12et puis en espérant déclencher une frappe du Hezbollah en riposte.
10:16Ce que le Hezbollah s'est gardé de faire
10:17à la fois parce qu'il était désorganisé
10:19et parce qu'il ne voulait pas paraître comme l'agresseur.
10:21Les Israéliens ont donc décidé de taper à ce moment-là.
10:24Je n'ai vu nulle part, en tout cas dans les grands médias occidentaux,
10:27qui que ce soit dire que c'était une agression.
10:29Même si le Hezbollah est considéré comme un mouvement terroriste,
10:32c'est quand même...
10:33Ils rentrent illégalement dans un pays voisin,
10:35ils ont fait énormément de dégâts.
10:36Donc on voit bien que personne aujourd'hui
10:38ne vient empêcher Netanyahou de continuer sa stratégie.
10:43Un Netanyahou inarrêtable,
10:44néanmoins de plus en plus critiqué
10:46par ses homologues étrangers jusqu'à Washington.
10:49Ainsi, selon War, guerre en français,
10:52le livre du journaliste Bob Woodward,
10:54publié le 15 octobre prochain,
10:56Joe Biden aurait estimé que le Premier ministre était un menteur.
11:00Comme l'avaient aussi déclaré Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avant lui.
11:03Le locataire de la Maison Blanche serait même allé jusqu'à qualifier
11:06Benjamin Netanyahou de « sale type »
11:09en des termes nettement plus fleuris.
11:11Et ce, lors d'une conversation au printemps dernier
11:13pendant l'opération israélienne sur Gaza.
11:16Et tout particulièrement au moment de l'entrée de l'armée à Rafah.
11:20Dans ce cadre, après le choc provoqué par la violence de l'attaque du 7 octobre,
11:24il apparaît que les partenaires ou alliés d'Israël
11:27n'ont plus su retenir la main vengeresse de Benjamin Netanyahou.
11:30Une incapacité qui n'a fait que renforcer l'élan du Premier ministre israélien
11:34dans la mesure où ses opérations extérieures
11:36sont pour lui une garantie de survie au pouvoir.
11:40Dans ce cadre, après un an de lutte acharnée sur Gaza
11:43pour éradiquer les combattants du Hamas,
11:45ces derniers sont encore capables de frapper Israël.
11:48Un échec qui a toutefois conduit à faire plus de 40 000 morts
11:51dans ce territoire palestinien, détruit à plus de 65%.
11:559 Gazaouis sur 10 auraient même été déplacés au moins une fois
11:59depuis le 8 octobre 2023.
12:01Et 400 000 personnes seraient toujours bloquées dans le nord de l'enclave.
12:05Tout porte à croire qu'une opération sur le Liban
12:07aura aussi de lourdes conséquences sur la population civile,
12:11dont une partie cherche déjà à fuir le pays avec des difficultés.
12:14Le porte-parole de l'armée israélienne a d'ailleurs déclaré ce mercredi
12:18que toute personne se trouvant dans le sud du Liban
12:21mettait sa vie en danger.
12:23Une stratégie de terre brûlée menée par Benjamin Netanyahou
12:25dans laquelle reste en suspens la question iranienne.
12:28Une question qui pourrait alors faire basculer le conflit
12:31dans une nouvelle dimension.
12:37Le Mexique à feu et à sang.
12:39À peine arrivé à la tête du pays,
12:40Claudia Shainbaum est jetée dans le bain
12:43avec des homicides liés au trafic de drogue.
12:45Toujours plus ordide, un fléau qui ne date pas d'hier.
12:48C'est une arrivée au pouvoir dans un véritable bain de sang.
12:52Investie le 1er octobre, la nouvelle cheffe de l'État mexicain,
12:56Claudia Shainbaum, doit faire face à une recrudescence
12:59de la criminalité liée au trafic de drogue.
13:01Chaque année, le pays enregistre quelques 30 000 homicides,
13:05dont l'essentiel émane des gangs criminels appelés cartels,
13:09souvent dans des luttes de pouvoir sur le terrain
13:11avec leur lot de victimes collatérales.
13:13Le criminologue Xavier Hofer nous dresse le constat
13:15de cette situation mexicaine.
13:17Les 9-10e sont imputés à un système criminel
13:22parfaitement organisé et riche à milliards
13:24qu'on appelle les cartels,
13:26qui sont des sortes d'armées criminelles
13:28disposant de chars d'assaut,
13:30disposant de mitrailleuses lourdes,
13:32capables d'abattre des hélicoptères en plein vol
13:36et d'installer dans des villes entières
13:38des systèmes vidéo d'espionnage
13:40pour contrer l'appareil de vidéoprotection de l'État.
13:44Comme tous les systèmes criminels au monde,
13:47et les avocats disent au chef des cartels
13:50qu'il y a une nouvelle présidente
13:52qui vient d'être prélue à la tête du Mexique
13:54pour aller très vite, qui est une sorte de gourde,
13:56et donc ils en profitent, quoi.
13:58Mais voilà, rien de plus.
13:59C'est business as usual.
14:00Avant, la présidente en question,
14:03il y en avait un autre qui était un peu pissenlove aussi
14:06et qui avait dit qu'il fallait remplacer les balles
14:09par des bisous.
14:10Je cite, authentique,
14:11alors vous vous rendez compte le type du cartel,
14:13quand on lui dit ça, il adore,
14:14parce que c'est lui qui a les balles.
14:16Donc c'est la poursuite d'une politique laxiste au Mexique
14:20qui fait que les gangs s'en donnent à cœur joie.
14:23Parmi leurs derniers faits d'armes,
14:25l'assassinat d'Alejandro Arcos Catalán,
14:27le maire de Chilpancingo,
14:29décapité six jours seulement après sa prise de fonction.
14:32Sa tête a été retrouvée sur le toit d'une camionnette.
14:35Son corps était, quant à lui, dans l'habitacle.
14:38Un crime devenu presque habituel dans cet état du sud du pays.
14:41Dans le centre, dans l'état de Guanajuato,
14:44le plus criminogène du pays,
14:46ce ne sont pas moins de 16 corps qui ont été découverts
14:48en deux jours de la semaine précédente.
14:51Dans le Sinaloa, au nord-ouest,
14:53150 personnes ont été tuées en moins d'un mois.
14:56Mais le meurtre récent d'Alejandro Arcos Catalán
14:59a montré à nouveau que les élus étaient souvent ciblés par les cartels.
15:02Les cartels en question,
15:04notamment les états au nord du Mexique,
15:07ceux qui sont proches de la frontière avec les États-Unis,
15:10veulent diriger, veulent contrôler.
15:13Alors quiconque s'y oppose,
15:16eh bien d'abord parce que ça coûte moins cher,
15:19que c'est plus rapide et qu'ils ont les moyens,
15:21ils proposent de le corrompre,
15:23de lui donner de l'argent pour qu'il foute la paix,
15:25quoi qu'il regarde ailleurs.
15:26Et puis si l'individu en question n'a pas envie,
15:28ben on le tue, c'est aussi simple que ça.
15:30La logique tient en trois mots en langue espagnole,
15:34plata o plomo, l'argent ou le plomb.
15:36Des assassinats souvent facilités par la consommation de cocaïne
15:40par les membres des cartels eux-mêmes.
15:42Mais si ce trafic de drogue est connu de longue date dans le pays,
15:45il cohabite désormais avec l'essor des opiacés,
15:48hérités des prouesses de McKinsey aux États-Unis,
15:51dont on estime le nombre de morts à 100 000 en 2023,
15:55un nouveau marché qui a multiplié les profits des cartels.
15:58Pour les cartels mexicains,
16:00l'arrivée de toutes les opiacés de synthèse,
16:04c'est-à-dire de tout ce qui fait l'effet de l'héroïne et de la morphine,
16:09mais qui n'est pas d'origine végétale,
16:12avec le pavot, la plante, l'océan, etc.,
16:14mais qui est un substitut chimique, si vous voulez.
16:17C'est pour les cartels un espèce de miracle absolu.
16:21Les taux de profit de la commercialisation du fentanyl et des opiacés
16:26sont bien plus importants encore que ceux de la cocaïne.
16:30Entre la jungle, où il y a des arbustes à coca,
16:34et puis le consommateur dans une boîte de nuit de Chicago, par exemple,
16:38le taux de profit est de 250 %.
16:40Avec le fentanyl, c'est plus de 1000 %.
16:43A l'origine, les produits qui permettent de fabriquer le fentanyl
16:47et autres opiacés de synthèse,
16:49c'est-à-dire qu'on appelle les produits précurseurs,
16:52venaient de Chine le plus souvent ou alors du sous-continent indien.
16:56Maintenant, ils apprennent à les fabriquer eux-mêmes,
16:58ce qui les rend encore plus riches.
17:00Un marché tellement lucratif que la lutte contre le trafic de drogue au Mexique
17:03devrait devenir encore plus dangereuse.
17:06Face à cela, la nouvelle présidente mexicaine ne devrait pas peser lourd.
17:09Mardi, l'ancienne édile de Mexico a présenté son plan national de sécurité.
17:14Les grands accents étaient clairs.
17:16Pas de retour à une lutte contre les narcotrafiquants,
17:19mais de la prévention et de la prise en compte des causes.
17:23On se croirait à Marseille.
17:26Et repartons à présent en compagnie de Renaud de Bourleuf,
17:29cette fois pour l'actualité française, en bref.
17:35De bien belles recrues pour la France.
17:37La djihadiste Émilie Koenig, récupérée par Paris après son voyage en Syrie
17:41aux côtés de l'État islamique,
17:43fait l'objet d'une plainte pour maltraitance et violence sur ses enfants,
17:46déposée par le conseil départemental du Morbihan.
17:48Les faits concernés se seraient déroulés
17:50alors qu'Émilie Koenig œuvrait comme recruteur pour Daesh.
17:53En effet, les enfants étaient témoins d'atrocités
17:55telles que des scènes de décapitation.
17:57L'aîné aurait également confié à son assistante sociale
17:59que sa mère lui aurait enseigné comment couper des têtes et lancer des grenades.
18:03L'avocate de la djihadiste conteste les déclarations
18:06et semble insinuer qu'elles ont été soutirées aux enfants
18:08alors que leur mère se bat pour leur bonne santé.
18:10Une version des faits très édulcorée,
18:12alors même que les enfants ont mimé des décapitations à plusieurs reprises
18:15à leur retour en France.
18:17Au tueur bien-né, la valeur n'attend pas le nombre des années.
18:21À Marseille, 6 personnes sur 10 mises en examen pour assassinat
18:24ou tentative d'assassinat ont entre 14 et 21 ans.
18:27Un rajeunissement des criminels qui s'explique
18:29par la mainmise du trafic de drogue dans certains territoires
18:31mais aussi par une forme d'accoutumance à la violence.
18:34Parmi les récentes affaires, un adolescent de 14 ans
18:36recruté comme tueur à gages.
18:38Il aurait assassiné un chauffeur de VTC vendredi dernier
18:40qui du reste n'était même pas sa cible.
18:42Le commanditaire a d'ailleurs fait part de son mécontentement
18:44sur les réseaux sociaux.
18:46L'adolescent, qui a reconnu être l'auteur du tir mortel,
18:48était connu des services de police
18:50qui sont incarcérés pour trafic de stupéfiants.
18:52Une atmosphère criminogène qui laisse planer l'idée
18:54que la situation marseillaise ne peut qu'empirer.
18:5715 ans de prison pour une entreprise de la mort.
18:59C'est ce qu'a requis le parquet de Lille mardi
19:01à l'encontre d'un Irakien de 26 ans
19:03soupçonné d'être à la tête d'un réseau de passeurs
19:05de clandestins vers l'Angleterre.
19:07En tout, 18 prévenus comparaissent
19:09aux juridictions spécialisées dans le crime en bande organisée
19:11depuis fin septembre.
19:13Les faits incriminés se sont déroulés de 2020 à 2022.
19:15Chaque clandestin aurait déboursé entre 2500 et 3500 euros
19:19pour une traversée de la Manche sur des canaux surchargés.
19:21Chaque embarcation de la mort
19:23aurait rapporté quelque 74 000 euros,
19:25payables d'avance évidemment.
19:27Cerise sur le gâteau,
19:29le suspect comparaissant comme le chef de réseau
19:31aurait organisé son business lucratif
19:33depuis sa cellule.
19:35Nouvelle démonstration de vivre ensemble
19:37dans la banlieue de Lille.
19:39Lundi, à Tourcoing, dans le Nord,
19:41une élève du lycée Sévigné, âgée de 18 ans,
19:43a été placée en garde à vue
19:45après avoir giflé une enseignante.
19:47Elle a demandé à l'élève de retirer son voile.
19:49L'enseignante l'a alors giflé en retour
19:51avant de recevoir plusieurs coups de la part de l'élève.
19:53Le lycée a suspendu les cours mardi et mercredi.
19:55Madame Butera a préféré aujourd'hui
19:57annuler tous les cours
19:59parce qu'il y avait un ressenti
20:01de la part des profs
20:03qui était plus important que prévu.
20:05Vous avez besoin de discuter
20:07et de trouver
20:09peut-être
20:11une issue
20:13positive
20:16ou favorable, si je peux le dire ainsi,
20:18concernant
20:20ce qui s'est passé hier.
20:22Une affaire qui rappelle celle de Creil en 1989.
20:24À l'Assemblée nationale, Gérald Darmanin,
20:26ancien ministre de l'Intérieur et surtout ancien maire de Tourcoing,
20:28s'est adressé au ministre de l'Éducation nationale
20:30Anne Jeanneté.
20:32Alors dans cette si belle ville
20:34confraternelle de Tourcoing, on a besoin des enseignants
20:36du public comme du privé.
20:38On a surtout besoin d'un gouvernement fort
20:40qui aide ses enseignants à ne pas baisser les bras.
20:42Et c'est toute une ville qui vous regarde, madame la ministre, aujourd'hui.
20:44Lors de ces quatre années passées place Beauvau,
20:46c'était toute la France qui regardait Gérald Darmanin.
20:48Avec les piètres résultats que l'on connaît.
20:50Les militants d'extrême-gauche,
20:52grands spécialistes des violences faites aux femmes.
20:54Mardi, le groupe parlementaire La France insoumise
20:56a exclu le député de l'ISER, Hugo Prévost,
20:58invoquant des faits graves à caractère sexuel
21:00pouvant relever d'infractions pénales.
21:02Ces derniers jours, le syndicat L'Union étudiante,
21:04né d'une scission de l'UNEF,
21:06l'a accusé de harcèlement moral et sexuel,
21:08de schéma de prédation et de faits s'apparentant
21:11sur une période de 2020-2024.
21:13Les témoignages réunis soulignent une volonté
21:15de contrôle sexuel et politique des femmes
21:17de la part d'Hugo Prévost, au sein du syndicat
21:19dont il était porte-parole.
21:21Une nouvelle affaire dont LFI aurait sans doute voulu se passer
21:23quelques jours après les révélations
21:25sur les viols et tortures d'une fille handicapée
21:27de 4 ans par un de ses militants.
21:29La fraternité Saint-Pied-Dix en deuil
21:31d'une de ses figures emblématiques.
21:33Mardi, Mgr Bernard Tissier de Malray,
21:35évêque sacré par Mgr Marcel Lefebvre,
21:37est mort à l'âge de 79 ans.
21:39Il a longtemps été actif dans la formation des futurs prêtres.
21:41Il avait lui-même été ordonné en 1975,
21:43puis sacré évêque avec trois de ses confrères
21:45en 1988.
21:47Ses sacres sans l'accord du Saint-Siège avaient entraîné
21:49son excommunication, laquelle sera levée en 2009
21:51entraînant une reprise du dialogue avec Rome.
21:53Désormais, la fraternité Saint-Pied-Dix compte encore
21:55deux évêques et pourrait envisager d'en sacrer
21:57de nouveau pour poursuivre l'œuvre de Mgr Lefebvre,
21:59ce qui ne devrait pas améliorer les relations
22:01avec le Saint-Siège.
22:06Et voilà, on arrive déjà à la fin de cette édition.
22:08Vous pouvez dès à présent retrouver passé-présent.
22:10Guillaume Fiquet reçoit Michel Chandaigne
22:12pour rétablir la véritable histoire
22:14de Magellan et de son voyage
22:16autour du monde. Dans Perle de Culture,
22:18Anne Brassier fait la recension d'ouvrages
22:20de plusieurs auteurs, de Léonardo Castellani
22:22à l'abbé Olivier Rioux.
22:24Et puis tout de suite, l'essayiste Hervé Juvin
22:26évoque la dégradation des relations
22:28entre la France et l'Afrique
22:30depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron
22:32à l'Élysée. C'est à présent la fin
22:34de cette édition. Merci à tous
22:36pour votre fidélité. Bonne soirée
22:38et portez-vous bien.

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