Quelles suites pour le coup d'État tenté par la junte au Niger ?

  • l’année dernière
Avec Bernard Lugan, historien et auteur de "Histoire du Sahel, des origines à nos jours" aux éditions du Rocher.

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##LE_FACE_A_FACE-2023-08-29##
Transcript
00:00 dans tous ces états.
00:01 Sud Radio Bercov dans tous ces états.
00:05 Le face à face.
00:07 Dans un état plutôt euphorique, je reçois Bernard Lugan.
00:11 Ce n'est pas la première fois, ce ne sera certainement pas, j'espère, la dernière.
00:15 Bernard Lugan, bonjour.
00:17 Bonjour, Monsieur Bercov.
00:19 Vous êtes historien, vous êtes auteur de plusieurs livres sur l'Afrique,
00:24 je dirais presque plus de 10, plus de 20,
00:27 le dernier étant l'Histoire du Sahel, des origines à nos jours aux éditions du Rocher.
00:31 Vous dirigez le blog et la revue Afrique réelle,
00:35 et c'est pas mal de parler de réelle parce que beaucoup de gens, comme vous le savez,
00:38 ont plutôt tendance, non pas à l'immoler, mais à le mettre entre parenthèses.
00:44 Alors, il y a, en mars dernier, Bernard Lugan,
00:48 vous vous recevez ici, dans l'émission, sur Sud Radio,
00:53 et vous disiez ceci, à l'époque, je te rappelle, c'était en mars,
00:56 donc il y a plus de 5 mois. Écoutez.
00:58 Effectivement, on est en voie de se faire éliminer, ou en tout cas jeter, oui.
01:03 Le prochain coup, c'est le Niger.
01:05 L'erreur absolue que nous venons de faire,
01:07 c'est de rapatrier tous nos moyens qui étaient sur le Mali et sur le Burkina Faso au Niger.
01:13 Parce que le Niger est dans la même configuration que les autres pays.
01:17 Alors, le Niger, oui, vous en parliez il y a 5 mois,
01:21 et aujourd'hui, on en est à des foules,
01:23 encadrant l'ambassade de France,
01:25 et en disant "Allez, partez, partez, vive la Russie", etc.
01:28 Alors, qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
01:30 Où en est la situation, Bernard Lugan ?
01:32 Je suis sûr que vous la suivez, c'est bien.
01:34 Alors, la situation peut s'analyser à plusieurs niveaux.
01:36 Alors, déjà, les poutchistes ont demandé le départ de l'ambassadeur de France.
01:42 Or, comme la France ne reconnaît pas leur autorité,
01:45 la France a décidé de conserver son ambassadeur.
01:48 Alors, que peut-il se passer ?
01:50 Sur le terrain, la situation économique est dramatique,
01:53 parce que le pays n'a plus d'argent.
01:57 Hier ou avant-hier, le ministère des Finances du Niger
02:01 a fait passer une circulaire à tous les fonctionnaires
02:03 en disant que les traitements ne seront versés qu'à 50%,
02:07 et ultérieurement les 50 autres pourcents.
02:10 Au point de vue sécuritaire, la situation est dramatique,
02:14 parce que l'armée du Niger s'étend passer du soutien aérien,
02:19 du soutien renseignement, du soutien logistique,
02:22 du soutien de l'armée française,
02:24 et bien les groupes terroristes tiennent le pays.
02:27 Les forces armées nigériennes sont en train de perdre des dizaines d'hommes par semaine.
02:33 Le 15 août, 22 morts, trois jours plus tard, 12 morts,
02:36 des convois entiers de l'armée qui ont été attaqués par des esseins de motos,
02:40 50 motos qui attaquent, donc on perd complètement du terrain,
02:44 on perd complètement de la réalité du terrain.
02:47 Et on voit donc qu'en conséquence de cette perte de contrôle,
02:53 les pays qui sont en contact, le Nigeria, l'Ivoire et le Pénin,
02:58 sont affolés parce qu'ils ont peur que la contagion descende chez eux,
03:01 et ces pays ont pris des positions contre la jeune.
03:05 Quant au nord, l'Algérie voit pousser l'État islamique
03:08 au nord de la région des trois frontières et vertit l'Amérique,
03:12 et l'Algérie est en train d'essayer de réactiver les toits règles
03:15 pour essayer d'establir un tampon entre elles et ces zones.
03:19 Donc une situation qui est absolument catastrophique,
03:22 et une situation qui, politiquement, sur place, risque de dégénérer
03:27 parce que la juinte est très divisée.
03:30 Je vais vous prendre trois exemples, trois grands courants de la juinte.
03:35 Vous avez le général Salif Oumoudi, qui soi-disant est pro-riche.
03:39 Vous avez son équivalent, qui est le général Barmouk,
03:42 qui lui est l'homme des Américains.
03:45 Et vous avez le général Tchadi, qui lui est le sous-marin
03:52 de l'ancien président Issoufou, qui a un rôle tout à fait important
03:56 et d'un devir plus clair dans le coup d'État.
03:59 En plus de cela, vous avez les toits règles, l'ancien ministre toits règles,
04:02 qui était le chef des deux guerres toits règles des années précédentes,
04:06 qui vient de prendre le maquis dans le nord du pays
04:09 et qui a déclaré la guerre à la juinte.
04:11 Une situation qui est complètement explosive.
04:13 - Alors Bernard Lugin, oui, vous savez, des intentions de la France de réagir
04:19 et des pays proches de la France, qui sont restés effectivement alliés,
04:23 ou en tout cas très proches, il est question qu'il y ait,
04:27 pour rétablir le président Bassoum, qui a été, voilà,
04:31 d'y aller dans une offensive militaire pour débarquer les poutchistes.
04:38 Est-ce que ça aura lieu ? Ça n'aura pas lieu ?
04:41 L'Algérie a dit qu'elle refusait le passage sur son territoire aérien,
04:46 comme on dit, des avions, etc.
04:49 - L'armée française ne l'a pas demandé.
04:51 Ça c'est une invention des Algériens.
04:53 C'est une invention de l'Algérien au moment des Brics,
04:56 pour se faire bien voir par les Brics, pour essayer de pouvoir rentrer dans les Brics.
04:59 Et l'Algérie, qui n'avait pas un coup fourré prêt,
05:02 a même dit à ce moment-là que le Maroc avait accepté.
05:04 Alors la France n'a demandé ni à l'Algérie ni au Maroc.
05:06 Donc ça c'est un bouteillon, et c'est de l'enfumage de nos bons amis algériens,
05:10 mais ils ont l'habitude de le faire.
05:12 Alors moi je ne lis pas dans le mar de café, mais il y a quatre scénarios possibles.
05:16 Si on veut regarder la chose calmement, sans passion,
05:21 avec le regard de l'observateur, et le regard un peu du connaisseur,
05:26 parce que j'ai quand même un certain nombre d'éléments
05:29 qui viennent du Niger régulièrement.
05:32 Alors pour moi il y a quatre hypothèses.
05:34 La première hypothèse, qui n'est pas une hypothèse surréaliste,
05:39 c'est l'essoufflement du mouvement.
05:41 Essoufflement du mouvement, pourrissement du mouvement,
05:45 on sent à l'heure actuelle que le mouvement commence peut-être à s'essouffler,
05:49 avec un règlement à l'africaine, c'est-à-dire un règlement bancal,
05:54 qui ne réglera rien, mais qui permettra à tous de sauver la face.
05:59 - Sauver la face c'est très important.
06:02 - En Afrique c'est fondamental, c'est ce que le président Macron
06:06 et les danseurs à claquettes des adversaires étrangers n'ont pas compris.
06:09 En Afrique il faut avoir sa dignité, sa face, si on veut être respecté,
06:13 sinon on n'est pas respectable.
06:15 Deuxième hypothèse, alors ça c'est l'hypothèse contraire,
06:18 crispation.
06:20 Un peu comme ce qui s'est passé en 2005 à Abidjan, en Côte d'Ivoire,
06:24 quand les Ultras avaient attaqué l'hôtel Ivoire,
06:28 et quand ils avaient essayé de franchir le pont menant vers la base française,
06:31 donc à ce moment-là c'est l'explosion,
06:34 l'armée française est obligée d'intervenir pour une déclaration de guerre.
06:38 Ça c'est la deuxième hypothèse.
06:40 Je précise que nous avons sur zone tous les moyens nécessaires pour intervenir.
06:44 Nous avons 1500 hommes, militairement ce n'est pas un problème.
06:48 Troisième hypothèse, qui est une hypothèse qui pour moi
06:53 est peut-être la plus évidente, un coup d'État dans le coup d'État.
06:58 Un coup d'État dans le coup d'État, je vous ai parlé tout à l'heure
07:01 des tensions qui existent à l'intérieur du pays.
07:03 – La juinte, oui.
07:05 – Deux parlantes de la juinte, la juinte c'est dans une impasse complète.
07:08 Bon c'est bien beau de lâcher quelques milliers de braillards
07:11 dans la rue et des drapeaux russes, mais c'est pas ce qui va faire manger les gens
07:14 et c'est ce qui va empêcher les djihadistes de continuer à attaquer.
07:18 Donc l'armée, il faut bien voir que l'armée qui est apparue comme monolithique
07:24 ne l'était pas au début du coup d'État.
07:26 Au début du coup d'État, certaines unités ont voulu marcher contre les mutins
07:30 et finalement se sont ralliées aux mutins.
07:32 Donc il y a si vous voulez une fraction de l'armée qui n'est pas d'accord
07:36 avec ce qui se passe.
07:37 D'autant plus que certains officiers qui sont à la tête du mouvement
07:40 sont considérés comme des clampins par les combattants qu'ils ont sur le terrain.
07:45 Je pense notamment à un aviateur qui passe pour un rigolo, etc.
07:52 Donc quatrième hypothèse, c'est l'intervention militaire de la CEDEAO.
08:00 Alors l'intervention militaire de la CEDEAO qui est quand...
08:04 - Alors juste rappelons Bernard Lugin pour nos auditeurs,
08:07 de qui est composée la CEDEAO ?
08:09 - Eh bien ce sont les pays de l'Afrique de l'Ouest.
08:11 Et dans ces pays de l'Afrique de l'Ouest, il y en a trois qui sont en pointe
08:14 pour l'intervention, c'est-à-dire les trois pays qui sont les mitrophes
08:18 qui en ont le plus à craindre, c'est-à-dire le Nigeria, la Côte d'Ivoire et le Ménin.
08:22 Alors vous voyez, ce sont quatre hypothèses,
08:24 mais ce ne sont pas quatre hypothèses qui sont séparées.
08:27 Il peut très bien y avoir des jonctions, des points,
08:30 et des points communs entre ces hypothèses.
08:32 - Mais l'intervention de la CEDEAO, vous y croyez ?
08:35 L'intervention de la CEDEAO, c'est une hypothèse plausible ?
08:38 - Écoutez, moi je ne suis pas dans le secret de la CEDEAO.
08:41 Si la situation dégénère vraiment...
08:44 Il faut bien voir que le Nigeria, qui est le mitrophe du Niger,
08:49 a des gros soucis avec toute cette zone nord.
08:54 Et le Nigeria, qui est déjà pris avec Boko Haram,
08:57 ne voudrait pas avoir en plus toute sa partie nord qui se trouvait déstabilisée.
09:02 D'autant plus que le Nigeria a de plus en plus d'intérêt vers le nord
09:07 depuis la fin de Kadhafi, depuis la guerre stupide,
09:11 j'allais dire même criminelle, qui a été faite à la Libye
09:14 parce que cette guerre a provoqué la déstabilisation de toute l'Afrique du Nord,
09:18 une partie de l'Afrique du Nord et de la région sahélienne.
09:20 Le Nigeria a vraiment une volonté de pousser un peu vers le nord
09:25 et d'avoir une ouverture qui se fait pas uniquement sur le golfe de Guinée,
09:29 mais également vers la Méditerranée.
09:31 Donc il y a des événements géopolitiques qui font que certains pays veulent intervenir.
09:36 Alors ceux qui ne veulent pas intervenir sont les pays qui ne sont pas au contact,
09:39 et/ou bien des pays qui se disent que s'il y a une intervention,
09:43 cela va mettre le feu aux poudres,
09:47 car ce sera vu comme une nouvelle intervention néocoloniale.
09:51 - Et alors justement, on va reparler de tout ça, Bernard Lugin,
09:55 parce qu'on va élargir un peu le paysage,
09:58 à propos des BRICS, à propos de Macron, à propos de la position française.
10:03 On se retrouve dans deux minutes après la pause.
10:06 A tout de suite.
10:07 On se retrouve avec Bernard Lugin, historien spécialiste du suel dans quelques instants,
10:11 et puis vous, au 0826 300 300.
10:13 On attend vos appels. A tout de suite.
10:16 - Sud Radio. - Parlons vrai.
10:20 - Lorsqu'Hélène ouvrit son colis Amazon, elle eut des papillons dans le ventre.
10:25 Ce double compartiment, ces huit mottes de cuisson,
10:28 c'était la frite sans huile de ses rêves.
10:31 Un prix si bas qu'elle ne put résister.
10:33 Ça mérite bien cinq étoiles.
10:35 Des super produits et des super prix ?
10:37 Découvrez nos super offres dès maintenant sur Amazon.
10:40 - L'info s'écoute, se vit et se lit sur sudradio.fr
10:44 ou votre application Sud Radio.
10:46 - Sarenza.com, Sarenza.com.
10:50 C'est vachement bien, ça.
10:51 Bref, Sarenza, c'est la boutique de mode en ligne française
10:54 et elle vous gâte jusqu'à -70% sur une sélection mode femmes, hommes et enfants.
10:59 - 70% !
11:01 - Sarenza.com.
11:03 - J'aime bien, mais j'aime mieux moi.
11:04 - Voir conditions sur le site.
11:06 - Sud Radio Perigueux. - 189.
11:09 - Sud Radio.
11:11 Les plus belles histoires sont celles qui se réinventent.
11:13 Comme Nouvelle Renault Clio e-Tech Full Hybride.
11:15 Jusqu'à 80% de conduite électrique en ville et 900 km d'autonomie.
11:19 L'énergie change, l'amour reste.
11:21 Nouvelle Renault Clio existe aussi en version essence
11:23 à partir de 170 euros par mois.
11:25 Porteuse ouverte du 14 au 18 septembre.
11:27 En cycle urbain avec un plein d'essence selon données WLTP.
11:30 Clio Essence Evolution SCE 65 à l'aide des 37 mois 30 000 km.
11:33 Premier loyer de 2500 euros réservé aux particuliers du 1er au 30 septembre.
11:36 Aussi accordiaque, voire Renault.fr.
11:38 Pensez à covoiturer.
11:40 - Oui, Télécom.
11:42 - Qu'est-ce qu'on a ?
11:44 - Une connexion trop lente sur l'ordinateur, la tablette, sa RAM.
11:46 - Je vois. Monsieur ? - Oui ?
11:48 - Avec la fibre Bouygues Télécom, vous profiterez tous du très haut débit chez vous.
11:51 - Attendez, on pourrait se connecter tous en même temps ?
11:53 - Affirmatif.
11:55 En ce moment chez Bouygues Télécom, profitez de la série spéciale B-Box.
11:57 La fibre avec télé et téléphonie est à seulement 19,99 euros par mois pendant un an,
12:02 puis 37,99 euros par mois.
12:04 Rendez-vous vite en boutique Bouygues Télécom.
12:06 Offre soumise à conditions sous réserve d'éligibilité et de raccordement.
12:09 Engagement un an.
12:11 - Moi, ça me rend joyeuse.
12:13 La dernière fois, je suis revenue au bureau après un don de sang,
12:16 et il y a un collègue qui m'a dit "mais t'es tout sourire Sarah aujourd'hui".
12:19 C'est ça. A chaque fois que je donne, en plus d'être fière de moi, je me sens vraiment bien.
12:24 On a tous une raison de donner son sang ou son plasma.
12:27 Rendez-vous sur le site de l'établissement français du sang.
12:30 Mesdames, Messieurs, le train...
12:34 - C'est juste que pendant un mois, ce sont les jours de trains croyables SNCF Voyageurs.
12:38 - Et jusqu'au 5 septembre, la carte avantage TGV Inouïe est à -50%, soit 24,50 euros.
12:42 Offre non cumulable à l'app du 29 août au 5 septembre, voire conditions sur sncf-voyageurs.com.
12:46 - Ici Sud Radio.
12:50 Les Français parlent au français.
12:55 - Je suis le président de la France.
12:57 - Je suis le président de la France.
12:59 - Je suis le président de la France.
13:01 - Je suis le président de la France.
13:03 - Je suis le président de la France.
13:05 - Je suis le président de la France.
13:07 - Je parle au français.
13:09 - Je n'aime pas la blanquette de veau.
13:12 - Je n'aime pas la blanquette de veau.
13:15 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
13:18 - On est toujours avec Bernard Lugan, historien spécialiste du Sahel sur Sud Radio.
13:22 Et puis vous aussi au 0826 300 300, on attend vos appels, on va vous faire réagir.
13:27 - Bernard Lugan, donc on parlait un peu de la situation et je crois que vous avez l'inventaire de l'état des lieux actuellement au Niger.
13:34 Mais il y a quelque chose dont on n'a pas parlé encore et on parle beaucoup de ça, c'est l'uranium.
13:39 On dit oui mais le Niger, le sous-sol justement, l'uranium est-elle en jeu etc.
13:45 Un faux ou un toxe ?
13:48 - C'est un fantasme, c'est un fantasme.
13:51 C'est un fantasme et je vais vous donner les chiffres, les chiffres sont éloquents.
13:55 Alors disons les besoins annuels de la France en uranium varient entre 7 et 9 000 tonnes.
14:01 Pour le moment la France a dans ses stocks 30 000 tonnes.
14:05 Donc elle a de quoi tenir, même si tout était coupé, elle a de quoi tenir 10 ans.
14:09 Alors il est vrai que jusque dans les années 2010, le Niger a fourni des quantités relativement importantes à la France jusqu'à 30, 32, 33%.
14:18 Aujourd'hui le Niger fournit à peine 10% et le Niger est devenu un pays tout à fait secondaire dans la production d'uranium.
14:27 Le Niger est un producteur tout à fait secondaire qui n'a plus que 4%, le Niger produit 4% seulement de la production d'uranium annuelle.
14:39 - La production mondiale vous voulez dire ?
14:41 - Annuelle, annuelle.
14:43 D'autre part le marché de l'uranium n'est pas en tension.
14:48 Je vous dis que la France avait des stocks et la France a diversifié dans le monde entier.
14:54 Et puis n'oublions pas une chose, c'est que la France si elle le voulait pourrait être quasiment autonome en uranium.
15:03 Nous avons des mines d'uranium partout en France.
15:06 Nous avions jusqu'en 2002, 110 mines d'uranium qui ont produit entre 1945 et 2001 80 000 tonnes d'uranium.
15:19 Et aujourd'hui dans la seule mine qui n'a pas été exploitée, la seule mine de Koutras en Gironde, il y a en réserve environ 20 000 tonnes d'uranium.
15:30 Or en 2000, cédant au diktat des écologistes, les irresponsables politiques français ont interdit l'exploitation de nos propres mines, nous livrant ainsi au marché international.
15:43 - Vous voulez dire qu'on n'a pas le droit d'exploiter nos mines d'uranium et on en achète à l'étranger ?
15:48 - Interdiction depuis 2001, depuis 2000, les hommes politiques parfaitement conscients, parfaitement patriotes qui dirigent la France depuis des décennies
15:58 se sont couchés devant le diktat des écologistes, un diktat de plus des écologistes, ce qui fait que nous n'exploitons pas nos propres réserves.
16:06 Nous avions 210 mines qui sont répertoriées.
16:11 La seule mine de Koutras en Gironde réserve 20 000 tonnes.
16:18 Donc nous pouvons demain être parfaitement...
16:23 - En fait, vous voulez dire que si on rouvrait, si on exploitait ces mines, on serait totalement autonome ?
16:27 - Oui, oui, oui. La seule mine de Koutras nous produirait 3 ans d'uranium.
16:34 Et nous en avons 30 000 en réserve.
16:36 Donc c'est du baratin, c'est du baratin afrocentriste, c'est du baratin woke et c'est du baratin des gens de LFI.
16:45 - Ah oui, on en voit du baratin woke.
16:47 Alors autre, justement, je voudrais avoir votre réaction Bernard Lugan sur le discours d'Emmanuel Macron sur les interventions défendant les interventions militaires au Sahel.
16:57 Alors je rappelle, voilà ce qu'il a dit, extrait.
17:00 "Ces interventions françaises à la demande des États africains ont été de succès.
17:05 Elles ont empêché la création de califats à quelques milliers de kilomètres de nos frontières.
17:10 Si l'on prend de la hauteur, la France a eu raison de s'engager aux côtés d'États africains pour lutter contre le terrorisme.
17:16 C'est son honneur et sa responsabilité.
17:19 Si nous ne nous étions pas engagés avec les opérations Serval puis Barkhane, il n'y aurait sans doute plus de Mali, plus de Birgaine à Faso.
17:26 Je ne suis même pas sûr qu'il y aura encore le Niger."
17:29 Raison ? Il a raison ? Ou pas ?
17:32 J'ai l'impression qu'il a lu mes communiqués.
17:35 Il a parfaitement raison.
17:38 Il a parfaitement raison parce que la réussite militaire était parfaite.
17:40 Sans les ordres politiques que lui, le président Macron, a donnés aux militaires, elle est dans le sens contraire.
17:45 Parce que si effectivement il n'y a pas de califat, c'est parce qu'il y a eu les forces françaises sur le terrain
17:51 qui ont eu d'une manière opérationnelle des résultats tout à fait remarquables.
17:55 Mais politiquement, c'est lui qui a mis la France dans cette situation qui est une situation ingérable à l'heure actuelle.
18:03 Comment ça ? En quoi il a mis la France ?
18:08 Et bien tout simplement en orientant toute la politique française vers un seul but, des élections.
18:18 Or, les élections en Afrique non seulement ne calment pas les problèmes mais les amplifient. Pourquoi ?
18:25 Parce que les élections en Afrique, ce sont des sondages ethniques grandeur nature
18:30 qui donnent le pouvoir aux plus nombreux contre les moins nombreux.
18:33 En les moins nombreux dans toute la région du Sahel, ce sont les peuples du Nord, les Moors, les Touaregs, les Toubous
18:40 qui étaient les dominants sur zone avant la colonisation.
18:44 La colonisation a libéré les peuples sudistes de la prédation communiste
18:50 et aujourd'hui avec la démocratie, comme les Nordistes sont moins nombreux que les Sudistes,
18:54 et bien ils sont sous le pouvoir de l'ethno-mathématique électorale.
18:58 Ce qui fait que dès 1963 ont commencé les guerres Touareg, dès 1965 les guerres des Toubous.
19:04 Et chaque fois qu'il y a eu une élection, l'élection confirme le rapport démographique.
19:08 Donc l'élection n'arrange pas le problème, l'élection l'amplifie.
19:12 Donc sur le terrain les militaires français remportaient des victoires,
19:16 mais au lieu de demander, de pousser et de conditionner,
19:21 nous avons quand même fait tuer nos hommes dans ces régions,
19:24 au lieu de conditionner notre intervention militaire à des réformes internes
19:28 qui auraient permis d'associer les moins nombreux au pouvoir dirigé par les plus nombreux,
19:32 nous avons mis la démocratie one man one vote,
19:35 notre universalisme démocratique a fait que nous avons provoqué le tournoi.
19:38 Désordre qui a été lancé en 1990 par le président Mitterrand,
19:43 lors du discours de la boule, lorsqu'il a subordonné l'aide française
19:48 au multipartisme et à la démocratie.
19:51 - Oui, c'est-à-dire que nous implantons nos valeurs, qui sont effectivement des valeurs,
19:56 mais on ne tient pas compte du terrain, on ne tient pas compte de la réalité du terrain, c'est ça ?
20:00 - Non, parce que ceux qui font la politique française sont des idéologues.
20:05 Des idéologues sortis de Sciences Po, pour lesquels l'homme est le même partout,
20:10 ce qui est bien pour un est bien pour l'autre,
20:13 et nos vertus démocratiques tombées du ciel sont des vertus cardinales,
20:19 et donc ces vertus doivent être imposées à l'Afrique.
20:22 Or, cela ne peut pas marcher. Pourquoi ?
20:24 Parce que tout notre système politique est un système basé sur l'individualisme.
20:29 Or, l'Afrique est un continent communautaire.
20:32 Vous ne pouvez pas appliquer un système politique individualiste
20:35 à un corps social qui est communautaire.
20:38 Ou alors vous le faites éclater, vous provoquez des chaos, ce qui se passe aujourd'hui.
20:41 - C'est ça, c'est-à-dire en fait c'est une situation qui continue, qui avait commencé.
20:46 Alors, juste, on va ensuite prendre des questions des auditeurs, Bernard Lugin,
20:50 mais je me demandais par rapport à...
20:52 Alors, on quitte le terrain de l'Afrique propre, mais enfin on ne le quitte pas vraiment,
20:57 puisque on va parler des BRICS.
20:59 Vous avez vu qu'aujourd'hui, on va très loin, sans entrer dans l'économie
21:04 de l'alternative au dollar, etc.
21:07 On voit qu'il y a quand même une offensive des BRICS très fort,
21:10 on voit ce qui s'est passé en Afrique du Sud et ailleurs.
21:13 Est-ce qu'à votre avis, c'est quelque chose qui est en train de prendre,
21:16 et ce n'est pas du jour au lendemain, bien sûr, qu'on va changer l'ordre des choses,
21:20 y compris la prémoté du dollar,
21:22 mais est-ce que cette chose est en train d'arriver ?
21:24 Est-ce que les plaques tectoniques se sont vraiment mises à bouger ?
21:27 39% de l'économie mondiale maintenant appartient aux BRICS.
21:32 Et une même très importante qui s'est produite, c'est qu'avec l'entrée des pays
21:38 de la péninsule arabique et l'entrée de l'Éthiopie, et de cette région de la Corde,
21:43 nous voyons que les BRICS contrôlent deux mers essentielles
21:47 qui vont être le débouché de la mer Rouge et le golfe Persique.
21:51 Donc nous avons de nouvelles voies de commerce qui sont en train de se faire,
21:54 et nous voyons un rééquilibrage tout à fait essentiel qui est en train de se produire.
22:00 Et ce phénomène est un phénomène dont on ne voit pas encore l'ampleur et les conséquences.
22:06 C'est tellurique.
22:08 C'est tellurique parce que nous allons nous retrouver, nous, la vieille Europe,
22:12 à la remorque d'un monde moribond, qui est le monde dioxydantal,
22:18 et qui est le monde anglo-saxon, le monde américain.
22:21 Et nous sommes à l'heure actuelle, nous, cap extrême de l'Asie, l'Europe,
22:28 complètement isolés, complètement coupés du monde.
22:30 Nous ne voyons pas que, je veux dire, nous sommes un peu comme le canard qui court sans tête.
22:36 Nous voyons que le monde entier est en train de se détourner de nous.
22:40 Et le monde entier est en train de créer des structures de gouvernement et d'économie
22:46 qui vont être opposées aux nôtres.
22:48 Nous sommes dans une phase, à mon avis, de grande décadence.
22:51 Est-ce que vous croyez que c'est irrémédiable, parce que rien, évidemment, n'est joué,
22:56 et comme disait Alphonse Allais, les poubelles sont remplies de tendances prolongées,
23:00 mais quand même, effectivement, pour vous c'est acté,
23:04 cette espèce de basculement, en tout cas du monde, en tout cas d'un certain monde,
23:09 c'est-à-dire que vous voyez très bien une monnaie alternative arriver,
23:13 des économies en train de se faire, des regroupements économiques,
23:16 qui effectivement excluront pratiquement l'Europe, ou en tout cas la mettront en parenthèse.
23:21 C'est en cours, c'est en cours.
23:23 Et l'alignement, moi je ne parle pas de politique, je constate,
23:28 l'alignement actuel de l'Europe sur les Etats-Unis à travers l'OTAN
23:34 nous isole encore plus du reste du monde.
23:37 Et nos dirigeants ne se rendent pas compte que nous ne représentons plus rien.
23:41 Géographiquement, nous ne représentons plus rien.
23:44 Humainement, plus rien du tout.
23:46 Et militairement, de moins en moins.
23:48 Regardez ce qui se passe dans la guerre russo-ukrainienne.
23:51 Imaginons un conflit demain, nous n'existons pas, nous n'existons plein.
23:54 Il est tiré par jour plus d'obus sur le front ukraino-russe que l'Europe entière en produit.
24:02 Donc regardons la réalité et cessons de nous boucher les yeux.
24:05 Mais nous sommes responsables de cet échec.
24:08 Nous sommes responsables parce que notre impérialisme idéologique,
24:14 la manière dont nous avons voulu obliger les Africains, par exemple,
24:19 à adopter le mœurs LGBT, droit de l'homme, etc.
24:26 Toutes ces idées qui sont un petit peu insolites dans ces pays africains.
24:30 - Bernard Lugand, je ne mettrai pas sur le même plan droit de l'homme et LGBT.
24:34 Plus.
24:35 - Bon, écoutez, les droits de l'homme, disons, notre philosophie démocratique,
24:41 notre vie démocratique avec notre individualisme.
24:44 Le droit de l'homme, c'est l'individualisme.
24:46 Cette évolution a fait que nous sommes…
24:50 On nous regarde vraiment d'une manière étonnante.
24:52 Jusqu'à présent, il n'y avait pas d'alternative.
24:55 Jusqu'à présent, les pays africains n'avaient pas d'alternative.
24:59 Ils dépendaient… Mais désormais, tout le monde se précipite à leur côté.
25:04 - Oui, on voit.
25:05 - Peut-être pour les pires, d'ailleurs. Je ne sais pas.
25:07 - En tout cas, les demandes de candidatures sont très fortes.
25:11 - Vous avez la Chine, vous avez l'Inde, vous avez la Turquie, vous avez la Russie.
25:16 Alors, la Russie n'était pas économique.
25:18 La Russie n'a pas d'intérêt économique en Afrique.
25:20 Elle a suffisamment de richesses chez elle.
25:21 Mais des pays comme la Turquie, des pays comme l'Inde et comme la Chine,
25:25 nous relèvent, mais sans aucun problème.
25:28 Sans aucun problème et sans arrogance intellectuelle,
25:31 sans arrogance philosophique, sans donner de leçon.
25:35 En prenant les hommes tels qu'ils sont, en ne leur disant pas
25:38 "Nous venons vous changer parce que nous avons la vérité et vous, vous ne l'avez pas".
25:41 - "Nous venons vous apporter la civilisation".
25:43 - Jules Ferry, nous retombons sur Jules Ferry,
25:47 nous retombons sur le débat des années 1890,
25:50 quand nous prétendions apporter la civilisation au peuple dit inférieur.
25:55 Les lieux textes répondaient "Ah oui, inférieurs, les Ming,
25:58 inférieurs par rapport à qui ?"
26:01 - Ça sonne au coin du bon sens.
26:05 Bernard Lugan, on se retrouve tout de suite après cette pause
26:08 avec nos auditeurs.
26:10 C'est passionnant et on reprend d'ici 2 ou 3 minutes.
26:14 - Pour réagir à cet entretien passionnant avec Bernard Lugan,
26:17 vous appelez le 0 826 300 300 0 826 300 300.
26:21 A tout de suite sur Sud Radio.
26:23 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
26:25 Appelez maintenant pour réagir 0 826 300 300.
26:29 - Quand on part en vacances, mes parents me réveillent en pleine nuit
26:32 pour éviter les embouteillages.
26:34 - Moi, les miens, ils se couchent super tard pour finir la valise.
26:36 - Mon père aussi. Et en plus, il ne veut jamais s'arrêter
26:38 pour arriver plus vite. Après, il est épuisé.
26:40 - Et si nous transmettions la bonne attitude sur un long trajet
26:43 et une pause toutes les 2 heures ?
26:45 - Assurance Prévention, une association de France Assureurs.
26:48 - Carrefour, si je vous dis "bon d'achat"...
26:51 - Alors moi, je les cumule et après, je me fais plaisir.
26:53 - Et si je vous dis qu'il y a 8 euros offerts en bons d'achat
26:56 et 20 euros d'achat sur les produits d'hygiène et de beauté ?
26:58 - Ah bah là, ça donne le sourire.
27:00 - Et c'est jusqu'à jeudi dans vos hypermarchés Carrefour et leur Drive.
27:02 C'est ça, le défi anti-inflation.
27:04 Carrefour. Or, mouchoirs, papier hygiénique, couches, parapharmacie
27:07 et petits électroménagers. Offre limitée à 3 bons d'achat par foyer,
27:09 valable du 1er au 17 septembre.
27:11 Modalité et magasin participant sur carrefour.fr.
27:13 - Audrey déteste les maths.
27:17 - Donc quand Flore lui dit que 8 au carré fait 64...
27:20 - Elle ne comprend pas.
27:22 - Mais quand elle lui explique que le forfait mobile 2h 100M est à 0 euro...
27:26 - Ah bah là, c'est évident. Voilà.
27:28 - Chez Orange, le forfait mobile 2h 100M pour clients Internet
27:32 est à 0 euro par mois pendant 12 mois pour les nouveaux clients mobiles.
27:35 Puis 5,99 euros par mois sans engagement.
27:38 - Orange.
27:39 - Valable jusqu'au 4 octobre 2023. Condition détaillée en boutique et sur orange.fr.
27:43 - Sud Radio H. - 102.
27:46 - Sud Radio.
27:47 - Machines sous poker de casinos et blackjack,
27:49 bars et restaurants, rejoignez-nous au Casino Circus de Bordeaux-Temps.
27:52 - Les jeux d'argent et de hasard peuvent être dangereux.
27:54 Perte d'argent, conflits familiaux, addiction.
27:56 Retrouvez nos conseils sur joueur-info-service.fr
27:59 et au 09 74 75 13 13, appel non surtaxé.
28:02 - La rentrée, c'est pas de tout repos pour vos enfants.
28:07 Il y a le sport à l'école, le sport après l'école,
28:09 et puis leurs journées chargées qui sont aussi très sports.
28:12 - Ah oui, oui, oui, je vous confirme, très sports.
28:14 - Alors, pour toutes leurs activités, chez Decathlon,
28:16 on a sélectionné un survêtement aussi pratique que confortable.
28:19 Et pour faire du sport le meilleur allié de la rentrée,
28:21 cette semaine, le survêtement Puma Multisport,
28:23 garçon ou fille disponible en 4 couleurs,
28:25 est à 24 euros au lieu de 40, soit 40 % de remise.
28:29 Decathlon, faire bouger le sport.
28:33 - A tout instant, écoutez Sud Radio en voiture, au travail,
28:37 depuis votre smartphone.
28:38 Installez l'application Sud Radio depuis le Google Play ou l'App Store.
28:42 - Tout savoir sur l'avance immédiate de crédit d'impôt
28:45 avec Academia.
28:46 Avec l'avance immédiate de crédit d'impôt,
28:48 les cours particuliers à domicile Academia
28:50 n'ont jamais été aussi accessibles,
28:52 comme pour Mathias, élève de Terminal,
28:54 qui a besoin d'un bon dossier scolaire.
28:56 Pour Philippe Colléon, président d'Academia,
28:58 c'est la mission d'Academia d'aider les élèves
29:00 à exceller à l'école et à réaliser leurs ambitions.
29:03 Pour plus d'infos, c'est sur Academia.fr.
29:07 - Crédit d'impôt de 50% dans les conditions posées
29:10 par l'article 199 sexe des siestes du CGI.
29:13 - Ici Sud Radio.
29:17 Les Français parlent au français.
29:21 Les carottes sont cuites.
29:24 Les carottes sont cuites.
29:26 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
29:29 - On est toujours en direct sur Sud Radio
29:31 avec Bernard Lugand, historien spécialiste du Sahel.
29:34 On parlait de cette situation au Niger.
29:36 Et puis on a Guy, qui a composé le 0826-300-300,
29:39 qui nous appelle de Paris. Bonjour Guy.
29:41 - Oui, bonjour Guy.
29:42 - Bonjour Sud Radio, bonjour M. André Bercov,
29:44 bonjour M. Lugand.
29:45 Oui, tout à fait d'accord avec cet individualisme
29:48 qui est très prégnant en France principalement.
29:51 Moi j'ai toujours été mon propre patron depuis 1980.
29:55 On a toujours dénoncé les manipulations,
29:58 notamment de Mitran,
30:00 cette destruction systématique des industries
30:03 qui partaient, qui quittaient la France.
30:06 Et cet individualisme au sein des corporations en France.
30:10 Nous avons essayé, avec ce syndicat de chefs d'entreprise
30:14 auquel j'appartenais, de réunir tous ces chefs d'entreprise
30:17 pour lutter contre les crapuleries
30:20 de ces différents gouvernements que nous avons eus.
30:22 Ce laxisme.
30:24 Nous n'avons jamais pu réunir les corporations,
30:26 les différentes corporations.
30:27 - Et pourquoi ? Et pourquoi ?
30:29 Pourquoi vous n'avez pas pu le réunir ?
30:32 Trop d'individualisme ?
30:34 - Oui, trop d'individualisme.
30:36 Trop d'individualisme.
30:38 Chaque fois, moi, quand on préparait une réunion
30:41 à 20h, 20h30 dans Paris,
30:43 moi je prospectais, j'étais au Crémin Bissette,
30:46 je prospectais sur toute cette grande avenue de la L7,
30:48 j'allais jusqu'à la place d'Italie,
30:50 je visitais toutes les entreprises de quelque type que ce soit,
30:53 et à chaque fois j'argumentais pour les prévenir.
30:55 C'était en 98, dans cette réunion,
30:58 les prévenir de ce qui se passait déjà
31:01 depuis quelques années, de ce qui allait arriver.
31:03 Et ce qui allait arriver, nous l'avons vu,
31:05 parce que ça arrive, ça y est, c'est arrivé.
31:08 Et à chaque fois, il y avait l'opposition,
31:10 "Ah oui, mais nous, les bouchers, c'est pas pareil,
31:12 donc je montrerai...
31:14 ou nous, les agents immobiliers, c'est pas pareil,
31:17 nous, les médecins, c'est pas pareil."
31:19 Moi, à chaque fois, je montrais ma feuille de TVA
31:21 et ma feuille de déclaration d'impôt en tant que chef d'entreprise.
31:24 Et je leur disais, "Est-ce que vous avez les mêmes feuilles
31:26 de déclaration d'impôt et de TVA ?"
31:28 "Oui."
31:29 "Eh bien alors, qu'est-ce que vous attendez ? Venez avec nous !"
31:32 - Oui, c'est... Bernard Lugan, vous voyez,
31:36 en Afrique, c'est l'ethnie et le tribalisme,
31:40 et ici, c'est l'individualisme.
31:42 Ça ne nous arrange pas.
31:44 - Oui, il est évident que nos conceptions
31:48 philosophiques basées sur l'individu...
31:50 Nous n'avons pas toujours été individualistes.
31:53 Nous le sommes, devenus au forceps,
31:56 parce que nous aussi, en Europe et en France,
31:59 avions nos corps intermédiaires,
32:01 nous avions nos communautés,
32:03 nous avions nos structures communautaires,
32:05 claniques, familiales.
32:07 Et à partir, disons, du XVIIIe siècle,
32:11 avec l'esprit des Lumières,
32:13 ensuite la Révolution française,
32:15 ensuite avec les diverses révolutions qui se sont produites,
32:17 tout a été fait pour casser les structures familiales,
32:20 les structures communautaires,
32:22 en train de casser les dernières avec la famille maintenant.
32:24 Le but était de produire de l'individu.
32:27 Nous sommes véritablement dans la philosophie de l'individu,
32:30 l'individu seul face à l'État aujourd'hui,
32:33 et cet individu a quoi comme liberté ?
32:35 Une fausse liberté,
32:37 qui est, une fois tous les cinq ans ou tous les six ans,
32:39 de mettre un papier dans l'urne,
32:41 on additionne cela, et on est gouverné pour cinq ans de plus.
32:44 En Afrique, ce n'est pas comme ça que ça se passe.
32:46 En Afrique, ce n'est pas comme ça.
32:47 Les communautés sont encore là, les familles sont là.
32:50 En Afrique, d'abord, un homme, c'est un homme,
32:51 une femme, c'est une femme.
32:53 En Europe, on ne sait plus qui est un homme ou une femme.
32:55 C'est d'une obscénité sans nom, là, ce que vous venez de dire.
32:58 C'est une obscénité sans nom.
33:00 Moi, je suis un hétérosexuel blanc de plus de 50 ans.
33:06 Véritablement, l'homme à abattre, l'homme à abattre.
33:10 Il faudra qu'on vienne me chercher quand même.
33:13 Oui, c'est intéressant, parce que,
33:16 c'est intéressant, parce que, oui, on vous laisse encore parler,
33:18 mais ça va devenir difficile.
33:20 Non, mais pour revenir à l'Afrique, juste,
33:23 moi, ce qui m'a frappé dans cette histoire du Niger,
33:26 juste, pour ce que ça représente et ce que ça illustre,
33:30 c'est quand même Abba la France,
33:33 même si c'était un individu, c'est le cas de le dire,
33:36 enfin, qui portait une pancarte,
33:38 Abba la France, vive Poutine.
33:40 Et puis, l'ambassadeur de France, enfin, quand même,
33:42 la France, ils se sont occupés d'eux, quand même.
33:44 Enfin, on n'a pas été nuls dans cette histoire.
33:47 C'est quand même dingue.
33:48 Alors, nous avons fait tuer
33:51 plusieurs dizaines de nos meilleurs enfants,
33:54 plusieurs centaines qui ont été blessées.
33:57 Nous avons dépensé des fortunes
34:00 pour venir les aider, alors qu'eux ont déserté,
34:02 parce que pendant que nous, nous battions pour eux,
34:06 des centaines de milliers de déserteurs du Niger et du Mali
34:10 venaient officiellement, clandestinement, en France
34:13 pour vivre d'une manière plus agréable.
34:16 Alors, il faut quand même que l'on remette un peu les choses en perspective.
34:20 Dieu sait que je ne défends pas la politique française.
34:24 Dieu sait que je suis critique envers la politique française en Afrique,
34:28 et ce depuis des années,
34:30 mais que l'on ne soit pas injuste dans les reproches
34:33 que l'on fait à la France.
34:35 Parce que la France a rendu deux fois des services immenses à ces pays.
34:39 D'abord, dans les années 1895-1900,
34:42 quand les populations du Sud étaient en train d'être réduites en esclavage
34:46 et que nous les avons sauvées.
34:48 Et ensuite, dans les années 2010-2011,
34:52 quand nous sommes intervenus militairement
34:54 pour empêcher que le mouvement séculaire
34:57 de pousser du Nord vers le Sud se produise une deuxième fois,
35:00 sous un pillage islamique,
35:02 parce que l'islamisme n'est pas le problème fondamental.
35:05 Pour moi, l'islamisme dans ces régions
35:07 n'est que la surinfection de la plaie ethno-raciale millénaire.
35:11 Nous sommes intervenus pour sauver ces populations,
35:13 et aujourd'hui ces populations ont tendance à l'oublier.
35:16 Alors, ceci n'enlève pas les énormes maladresses
35:19 qui ont été commises par les décideurs politiques français,
35:23 mais il faut quand même remettre l'église au centre du village,
35:26 ou la mosquée au centre du village.
35:29 – Oui, tout à fait.
35:32 Je ne sais pas si nous avons des...
35:35 Alors, juste, je voudrais continuer.
35:37 Pour parler de stratégie, effectivement,
35:40 est-ce qu'il y a eu, par rapport à ce qui s'est passé,
35:43 est-ce qu'en fait, aujourd'hui,
35:46 compte tenu de ce qui se passe en Afrique du Nord,
35:48 compte tenu de ce qui se passe en Afrique nois-subsaharienne, etc.,
35:52 est-ce qu'aujourd'hui encore,
35:55 et je voulais juste, parce qu'on a évoqué, vous savez,
35:59 la présence des milices privées, ou des super milices privées.
36:04 L'actualité, vous avez vu l'actualité de Prigojine,
36:07 effectivement, il n'y a pas longtemps,
36:09 mais je voudrais, avant, je crois que nous avons Emmanuel au téléphone.
36:14 Est-ce que nous l'avons ?
36:16 Est-ce que nous avons Emmanuel ?
36:19 Bon, si on ne l'a pas, non.
36:20 Alors, je continue ma question à Bernard Lugan.
36:25 Est-ce que les activités de Wagner et compagnie,
36:29 est-ce qu'à votre avis,
36:30 on s'en joue dans le marque de sang et dans le marque de café,
36:32 est-ce que c'est fini avec la tête coupée,
36:35 enfin, avec l'état-major parti en fumée,
36:38 si on peut dire ?
36:40 Mais, c'est un épicénomène.
36:42 Le problème, la question ne se pose pas ici.
36:45 La Russie a-t-elle intérêt, encore,
36:47 à avoir une présence africaine qui gêne la France ?
36:50 Oui ou non ?
36:51 Tant que la guerre en Ukraine durera, oui.
36:53 Parce que quelle est la stratégie de la Russie ?
36:55 La Russie reprend la stratégie qui fut celle de l'Union soviétique
36:58 dans les dernières décennies d'existence du bloc soviétique,
37:02 c'est-à-dire la Russie soviétique se pensait encerclée,
37:05 aujourd'hui, la Russie de Poutine se pense encerclée,
37:08 et la doctrine, c'est "encerclons les encercleurs",
37:11 c'est-à-dire ouvrons des fronts sur les périphéries,
37:14 notamment dans les zones sensibles africaines,
37:16 de façon à gêner ceux qui viennent nous gêner.
37:18 C'est uniquement là-dessus, c'est uniquement pour ça.
37:22 Oui, parce qu'il faut bien voir que la Russie n'a pas d'intérêt économique en Afrique,
37:26 parce que tous les minerais africains se trouvent en abondance en Russie.
37:31 La Russie, en Afrique, a des intérêts qui sont stratégiques
37:34 et des intérêts qui sont, j'allais dire, à l'ONU,
37:37 parce que toutes les clientèles africaines vont voter contre les sanctions occidentales,
37:44 ce qui va permettre à la Russie de ne pas être isolée.
37:46 Et cela, on l'a bien vu lors des récents votes pour l'ONU,
37:50 et puis à l'ONU, et on l'a bien vu lors du sommet de Saint-Pétersbourg,
37:53 avec quasiment tous les pays africains représentés.
37:56 Donc c'est un jeu.
37:57 Mais les pays africains savent très bien que la Russie ne va pas les développer.
38:01 La Russie n'a pas les moyens de les développer.
38:03 La Russie n'a pas la volonté de les développer.
38:05 C'est un jeu totalement différent qui se fait, et nous ne l'avons pas vu.
38:09 De même que nous avons été obnubilés par le jihadisme,
38:11 de même nous sommes obnubilés par la poussée russe,
38:15 qui est en fait une poussée qui se voit en fonction des problèmes internes.
38:20 - Et en fonction des problèmes de stratégie géopolitique.
38:23 - Absolument.
38:24 - On ne le voit pas, absolument, on a le bras de fer.
38:26 - Ce qui ne veut pas dire que les gens de Wagner ne se plaient pas sur la bête.
38:30 Mais ce sont des détails par rapport à l'enveloppe globale.
38:35 - Alors nous avons, je crois, un auditeur.
38:38 - Oui, nous avons un auditeur, c'est Emmanuel qui nous appelle d'un côté de Bordeaux, à Pessac,
38:42 qui voulait réagir à ce sujet. Bonjour Emmanuel.
38:44 - Bonjour, oui.
38:45 - Bonjour André.
38:46 - Bonjour.
38:47 - Enfin retour de vacances, ça fait du bien.
38:49 Bonjour M. Lugand, bonjour à toute l'équipe.
38:51 Oui, je voulais juste intervenir, puisque moi j'ai vécu à Nanterre pendant des années,
38:54 et je n'avais aucun problème au niveau de tout ce qui est ni.
38:57 Enfin, je veux dire, j'avais des copains de toutes les couleurs,
38:59 et le fait que l'Algérie, sans arrêt, nous dise "vous avez fait ci, vous avez fait ça",
39:03 ça vous l'avez dit d'ailleurs plusieurs fois M. Lugand,
39:05 on a laissé quand même des milliers de kilomètres d'autoroutes, des hôpitaux, des ports,
39:10 enfin je veux dire, on a quand même construit l'Algérie telle qu'elle est aujourd'hui.
39:13 Je ne dis pas qu'on l'a construite, mais en tout cas telle qu'elle est aujourd'hui,
39:16 les infrastructures sont là, ça fait 70 ans qu'on est partis,
39:18 qu'est-ce qu'ils ont fait de tout ça ?
39:19 Moi j'avais un oncle qui était pied-noir, je peux vous garantir qu'il était évidemment triste de partir,
39:24 mais le paysan de la Beauce, lui, il a contribué à ça, il n'en a pas eu les bénéfices.
39:29 Quand on y gère ou autre, on est en train de se faire virer par les Américains,
39:33 de toute façon ce ne sont que des luttes de puissance, ça personne n'en parle.
39:36 Et ce qui est complètement dingue, c'est qu'en fait, comme disait l'autre,
39:40 avec des amis pareils, on n'a pas besoin d'ennemis.
39:43 On est en train de se faire virer de partout, mais c'est des sous-jacents,
39:48 et ce qui pour moi, en tout cas de ce que j'écoute, vous M. Lugand et d'autres,
39:53 de ce qui se passe avec la Russie, c'est que la Russie a dit "stop".
39:57 Elle dit "non" à l'Occident.
39:59 La dernière fois qu'on a envoyé un ambassadeur au Cameroun, c'était pour les LGBT.
40:02 Je ne suis pas certain que ce soit tout à fait dans la culture locale.
40:05 - Albert Lugand ?
40:07 - Oui, ce que vous dites, M. est fondamental.
40:10 Il faudrait reprendre chacun de vos points pour faire une exposé.
40:14 Pour ce qui est évidemment de l'Algérie, nous savons très bien que ceux-ci...
40:19 Les reproches qui sont faits à la France sont des reproches qui sont totalement infondés.
40:24 Et d'autre part, lorsque vous parliez de cet ambassadeur qui a été envoyé au Cameroun,
40:29 un ambassadeur LGBT, ce n'est pas un ambassadeur de France, c'est un ambassadeur LGBT.
40:34 Il est bien évident que c'est totalement incompréhensible pour les pays africains.
40:39 - Je ne comprends pas, on a envoyé un ambassadeur LGBT en tant qu'LGBT ?
40:43 - Oui, non, c'est un ambassadeur LGBT, ce n'est pas la France qui a envoyé un ambassadeur LGBT.
40:47 - D'accord, oui, parce que... - C'est un ambassadeur LGBT, etc.
40:50 Alors, pour ce qui est de la Russie, il est certain, et je vous l'ai dit tout à l'heure,
40:57 la Russie n'a pas d'intérêt d'exploitation économique en Afrique.
41:02 Ses intérêts sont des intérêts qui sont géopolitiques, et ceci est fondamental.
41:06 - Et les Américains, les Américains, eux, ont-ils intérêt ?
41:09 - Alors, les Américains, ça c'est un point très important de ce que vient de se fouiller votre auditeur.
41:14 Les Américains ont une base essentielle à la Gadège,
41:17 qui est une base ultramoderne qui permet des guidages aériens, des observations, etc.
41:23 Et les Américains veulent garder leur base, ce qui fait que nos bons alliés américains,
41:28 nos grands alliés américains, sont prêts à nous faire passer pour pertes et profits,
41:35 pour garder leur base.
41:37 Il ne faudrait pas que les Français soient obligés de partir militairement,
41:44 et que les Américains soient obligés de rester.
41:46 Parce que là, ça serait, si vous le voulez, à la fois fachoda, après Trafalgar.
41:53 Et puis ça serait véritablement... Bonjour les cocus, hein !
41:57 - Ça, il peuple en ce moment. Nous avons des sacs à...
42:02 - Si, comme Emmanuel, vous voulez réagir au propos de Bernard Lugand,
42:05 ou poser une question à André Bercoff, n'hésitez pas 0 826 300 300.
42:09 On se retrouve dans quelques instants et on continue notre entretien avec Bernard Lugand.
42:12 A tout de suite sur Sud Radio.
42:14 - Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h. André Bercoff.
42:20 Préparez-vous à être transportés dans un tourbillon d'émotion,
42:25 et à célébrer la passion du rugby.
42:28 Bientôt, le rugissement des supporters résonnera dans tous les stades français,
42:32 et au-delà des frontières.
42:34 Dans un tournoi où se forgent les légendes, chaque match compte.
42:38 C'est un rendez-vous historique, un océan de passion, et des duels de titans.
42:42 La quête ultime du 15 de France va bientôt commencer,
42:45 pour transcender les limites du possible, et écrire une page de légende dans l'histoire.
42:50 A partir du 4 septembre, tous derrière les bleus, au cœur de la Rugby World Cup,
42:54 sur Sud Radio, la radio de la Coupe du monde de rugby.
42:57 - Ce serait génial que ma fille continue le basket l'année prochaine, ça lui fait tellement de bien.
43:00 - Bah ouais, et y a le passeport qui fait du bien à ton budget.
43:03 - En plus, y a rien à faire, si ta fille est bénéficiaire du passeport,
43:05 tu vas recevoir automatiquement un mail du ministère des sports avec un code.
43:08 Tu donnes ce code à son club à la rentrée, et hop, moins 50 euros sur l'inscription.
43:12 Ça marche pour tous les sports.
43:14 - Le passeport est un dispositif ouvert aux bénéficiaires de l'ARS, de l'AEH, de l'AAH,
43:18 et aux étudiants boursiers de moins de 28 ans.
43:20 Pour en savoir plus, rendez-vous sur sport.gouv.fr/passe-sport.
43:25 Passeport, faites entrer le sport dans votre vie.
43:27 - Aiden Auto fait aussi l'été, avec son festival Aiden Auto Occasion.
43:31 - Un concert de remise jusqu'à 1 000 euros sur une sélection de véhicules d'occasion toutes marques.
43:35 - Le festival Aiden Auto Occasion, un florilège de réduction dans toutes vos concessions du réseau Aiden Auto.
43:41 - Offre réservée aux particuliers, valable jusqu'au 30 septembre.
43:44 Voir conditions sur aidenauto.com.
43:46 Pensez à covoiturer.
43:47 - Lidl, réélu encore et encore, meilleure chaîne de magasin de l'année dans la catégorie supermarché.
43:52 - Allô patron ?
43:53 - Oui, allô ?
43:54 - Ah non, c'est à l'huile cette semaine, patron.
43:56 Dès demain, l'huile de tournesol est à 2,02 euros la bouteille d'un litre.
43:59 - Quoi ? 2,02 euros l'huile de tournesol ?
44:01 - Ah, extra ! Comme son prix, oui.
44:03 - T'as dit extra ?
44:04 - Ah, désolé, on est mal.
44:05 - Extra mal.
44:06 - Lidl, trop fort sur les prix et c'est vous qui le dites.
44:09 Etude Cantare Prométhée, avril 2023.
44:11 Offre valable jusqu'à épuisement des stocks.
44:13 Plus d'informations sur Lidl.fr.
44:15 Pour votre santé, limitez les aliments gras, salés et sucrés.
44:17 - Écoutez Sud Radio Lille en DAP+
44:20 - Sud Radio
44:22 - Avec tout ce qu'il faut acheter pour la rentrée, je crois qu'on va se fâcher avec le banquier.
44:27 - Mais non, chez Bureau Vallée, il y a la rentrée à prix coûtant.
44:29 - À prix coûtant ?
44:30 - Oui, oui, à prix coûtant.
44:31 Par exemple, le cahier Polypro Coverbook 24/32/96 pages, grand carreau, 80 grammes, est à 2,19 euros.
44:38 Et disponible dans plusieurs coloris.
44:39 - Oh, mais c'est le banquier qui va être coûtant.
44:41 Euh, comptant.
44:42 - Bureau Vallée, on met la barre très haut et les prix très bas.
44:45 - Valable du 21 août au 2 septembre dans la limite des stocks disponibles.
44:48 Conditions et magasins participants sur bureau-vallée.fr.
44:51 - A tous ceux qui se sentent un peu offensés au rayon hygiène et beauté
44:55 quand ils doivent décider s'ils ont le cheveu gras ou ternes, la peau sèche ou extra sèche
44:59 ou s'ils doivent plutôt lutter contre les cernes ou les rides.
45:01 Et à tous ceux qui se disent que quitte à se faire humilier, autant le payer moins cher.
45:04 C'est les 100 jours pouvoir d'achat chez Intermarché.
45:07 Et cette semaine, profitez de 50% remboursé en bon d'achat sur les rayons hygiène et beauté.
45:11 Et c'est aussi au drive en livraison.
45:12 Intermarché, tous unis contre la vie chère.
45:14 Jusqu'au 3 septembre, des 15 euros d'achat et dans la limite de 12,50 euros remboursés.
45:18 Offre réservée aux porteurs de la carte de fidélité.
45:20 Modalité sur intermarché.com
45:22 Ici Sud Radio.
45:25 Les Français parlent au français.
45:30 Je n'aime pas la blanquette de veau.
45:33 Je n'aime pas la blanquette de veau.
45:36 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
45:39 On est de retour sur Sud Radio.
45:40 Nous sommes toujours avec Bernard Lugand, historien spécialiste du Sahel.
45:43 Et puis Zachary qui a composé le 0826-300-300.
45:46 Zachary qui nous appelle du Pays Basque.
45:48 Bonjour Zachary.
45:49 Bonjour Zachary.
45:51 Oui, bonjour monsieur.
45:52 Bonjour monsieur Bercov.
45:53 Bonjour monsieur Lugand.
45:54 Au fait, la question était pour monsieur Lugand.
45:57 Oui.
45:58 Donc j'ai bien entendu les chiffres par rapport à l'uranium, tout ça,
46:03 toutes les richesses dont finalement on est tranquille pendant dix ans.
46:07 On les a aidées pendant un certain temps et tout.
46:11 La question était, et pourquoi on s'évertue à rester là-bas quoi ?
46:17 Qui se démerde finalement, nous ?
46:20 Voilà.
46:21 Bernard Lugand, effectivement, pourquoi on reste au Niger ?
46:24 Je ne vais pas répondre au point de vue philosophique.
46:30 Je vais répondre en une chouette puce par des chiffres.
46:32 Je vais montrer que nous n'avons pas d'intérêt économique dans ce pays.
46:37 Je vais vous prendre quelques chiffres.
46:39 En 2022, selon la direction du Trésor français,
46:43 chiffre publié au mois de février 23.
46:46 D'accord.
46:47 2023.
46:48 La totalité, je dis bien la totalité de l'Afrique,
46:52 représentait 5 % du commerce extérieur français.
46:57 Afrique du Nord et Afrique sur Saharien ?
47:00 Je vais dire toute l'Afrique, un peu moins de 6 %.
47:04 Sur ces 5 %, 50 % représentés par l'Afrique du Nord,
47:09 essentiellement le Maroc, l'Algérie et l'Égypte.
47:13 Donc les 42 ou 43 pays au sud du Sahara
47:18 représentaient 2,5 % du commerce extérieur français.
47:24 Alors on nous dit, oui d'accord, ça c'est pour les ventes,
47:27 mais la France se fournit en matière première à bon compte et abondamment.
47:32 Alors là, les chiffres encore.
47:34 Les chiffres sont tout à fait extraordinaires.
47:36 Importation française de l'Afrique, toute l'Afrique, 3,4 %.
47:42 3,44 % de toutes les importations françaises.
47:46 Chiffre Trésor français 2023.
47:49 Et l'Afrique sud-saharienne sur ce total représente simplement 1,5 %.
47:58 C'est-à-dire que uranium, pétrole, manganèse, fer, bois, tout ce qui est...
48:06 - Terres rares.
48:08 - Les terres rares représentent 1,5 % de toutes les importations mondiales françaises.
48:15 Alors on dit, oui, mais la zone CFA, c'était la vache à lait de la France.
48:20 La zone CFA a représenté au maximum 0,79 % du total de tout le commerce français.
48:31 Donc on nous raconte des fadaises.
48:34 Et le problème, c'est que les décideurs politiques français sont au courant de ces chiffres.
48:40 Ces chiffres sont publiés par la direction du Trésor français au mois de février 2023.
48:46 Et ces chiffres ne sont pas les mêmes depuis des années.
48:49 Ils le savent.
48:50 Mais à aucun moment, comme ils sont complexés,
48:53 comme ils ont le complexe vis-à-vis des pays africains,
48:57 à aucun moment vous ne verrez un responsable politique, décideur français dire,
49:02 voilà la réalité.
49:03 Alors maintenant, parlons avec les chiffres.
49:05 Et les chiffres, qu'est-ce qu'ils sont ?
49:07 Mettons les cartes sur la table et cessons les affairements à menthe,
49:10 cessons les coups fourrés et cessons les récriminations.
49:14 Et ayons enfin une attitude d'adulte et non pas de non décolonisé.
49:20 - Oui, c'est une vraie, vraie question, ça.
49:25 Merci, merci Zachary pour votre question.
49:29 Et je crois que nous avons quelqu'un, Esteban.
49:33 - Pour l'instant, c'est Richard qui nous appelle.
49:36 - C'est Richard qui nous appelle, absolument.
49:38 Est-ce que nous avons Richard ou pas encore ?
49:40 - Oui, oui, oui, tout à fait.
49:41 - Bonjour Richard.
49:42 - Bonjour à vous.
49:43 J'avais deux questions en fait.
49:45 Une pour vous aussi, M. Barkhoff, et pour votre invité.
49:49 La première, c'est un tweet de Lomerta sur le coup d'État
49:54 qui a été perpétré au Gabon,
49:56 puisque un président en place qui se fait réélire en fermant Internet
50:00 et un truc dans les élections,
50:02 parce qu'il n'a accepté aucun observateur étranger.
50:05 Et là, ça passe, on va dire, comme une lettre à la poste.
50:08 Donc voilà un tweet de Lomerta.
50:10 Et la deuxième, c'est est-ce que la France et les pays occidentaux,
50:15 les États-Unis, ne se sont pas tirés une balle dans le pied
50:18 avec leur arrogance en s'appropriant des propriétés privées,
50:23 en particulier de Russes, de milliardaires Russes ?
50:27 Et est-ce que ce n'est pas ça qui est le déclencheur
50:32 d'une perte de confiance globale,
50:34 que ce soit de l'Arabie Saoudite ou de tous les régions africaines ?
50:37 - Ah oui, en disant "ils vont nous prendre nos villas", etc.
50:42 - Donc il ne faut plus travailler avec ces gens
50:44 qui ne respectent pas la propriété
50:46 qu'ont pu faire les bolchoviques à une certaine période.
50:48 - C'est une bonne question.
50:51 - Voilà, je vous le recrue.
50:53 - Bernard Lugin.
50:55 - C'est une très bonne question, ça.
50:57 La deuxième question de votre auditeur est excellente,
50:59 parce que c'est la question des biens mal acquis.
51:01 Et en fonction de nos principes juridiques
51:03 désincarnés et hors sol,
51:05 la justice française a poursuivi des chefs d'État africains
51:10 qui avaient acheté des biens sur des fonds,
51:13 je ne m'interroge pas sur la réalité de ces fonds,
51:15 et qui avaient acheté des biens en France.
51:17 Résultat, nous avons poursuivi les autorités gabonaises,
51:22 résultat, le Gabon est entré dans le Commonwealth.
51:25 Joli coup, monseigneur,
51:27 comme on dit dans le film "Le Bossu", n'est-ce pas ?
51:33 Et je pourrais multiplier les exemples à l'infini.
51:37 Donc nous avons notre logique,
51:39 nous avons notre philosophie,
51:41 nous avons notre morale,
51:43 et au nom de ces principes qui sont les nôtres,
51:46 nous voulons absolument faire passer le monde entier à travers ces principes.
51:50 Alors ça a marché tant que nous étions très forts,
51:53 ça a marché tant que nous avions le monopole,
51:55 mais aujourd'hui où il y a le monde pluri-responsabilité qui se développe,
52:01 au moment où nous ne sommes qu'un élément au milieu des autres éléments du monde,
52:08 ceci ne marche plus.
52:11 Et nous prenons le boomerang en pleine figure,
52:14 et nous prenons le boomerang qui nous renvoie à nos réalités philosophiques et idéologiques.
52:21 Nous reprenons les résultats de notre impérialisme idéologique en pleine figure.
52:25 – Mais juste, est-ce qu'on ne peut pas regretter ce qui se passe au Gabon ?
52:30 – Ce qui se passe quoi au Gabon ?
52:32 – Les élections, les soi-disant élections, etc.
52:35 – Mais enfin, quelles soi-disant élections ?
52:38 Je ne vois pas en quoi les élections gabonaises seraient différentes des élections du Mali,
52:43 ou des élections américaines.
52:46 Je ne vois pas où est le problème.
52:50 – En fait, ce que vous dites, c'est que nous sommes face aux terrifiants pépins de la réalité,
52:56 dont parlait Jacques Prévert, le poète Jacques Prévert,
52:59 et on ne veut pas les voir, c'est ça le problème.
53:02 – Nous refusons le réel, parce que nous sommes,
53:06 et les Français particulièrement, nous sommes des idéologues.
53:10 Vous savez, moi je dis toujours, je compare toujours la colonisation française
53:14 et la colonisation anglaise d'une formule.
53:16 Je dis, les Britanniques ont laissé en partant des habitudes,
53:20 et nous, nous avons laissé des certitudes.
53:23 C'est-à-dire que nous, nous manions les concepts, et nous ne manions pas le réel.
53:29 – Et c'est Nietzsche qui disait, comme vous savez Bernard Lugan,
53:32 "la certitude rend fou".
53:34 – La certitude rend fou.
53:36 – Et c'est ce que disait un des derniers gouverneurs de l'Afrique occidentale française en 1953,
53:42 "moins d'élections et plus d'ethnographie, et tout le monde y trouvera son compte".
53:49 Ça veut dire plus de réel et moins de philosophie, et tout ira pour le mieux.
53:54 – Eh bien écoutez, voilà, c'est la phrase de la fin.
53:58 Merci Bernard Lugan, et nous allons continuer à creuser cela.
54:02 – Merci Bernard Lugan.
54:03 Je rappelle, vous êtes auteur historien et auteur de ce livre
54:06 "Histoire du Sahel, des origines à nos jours" aux éditions du Rocher.
54:09 Vous pourrez retrouver cette émission en podcast, c'est bien,
54:12 c'est sur l'application ou sur sudradio.com.

Recommandée