Après un passage remarqué aux côtés d’André Bercoff sur Sud Radio et deux ans de Matinale rondement menée sur Radio Courtoisie, Clémence Houdiakova déploie ses ailes vers de nouveaux cieux. La journaliste lance "Tocsin Media", un nouveau média qui mêlera souplesse et rigueur dans des formats divers tels qu’une Web radio et une lettre du soir. Avec la volonté de rendre compte de la réalité du monde avec honnêteté et intégrité, Clémence Houdiakova ne pouvait être qu’invitée par TVL pour présenter son projet que l’on ne manquera pas de suivre.
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TVTranscription
00:00 [Générique]
00:05 Bonjour à tous, bienvenue dans le Zoom de ce jour.
00:08 On a coutume de dire que plus on est de fous, plus on rit.
00:11 Pourtant, vous allez le voir, on a la tête sur les épaules.
00:13 Et aujourd'hui, pour vous le montrer, je reçois Clémence Oudiakova.
00:16 Bonjour Clémence.
00:17 Bonjour Lisbeth, et merci beaucoup de m'accueillir.
00:19 Merci beaucoup d'avoir répondu présent à l'invitation de TV Liberté.
00:22 Alors, vous allez nous raconter une nouvelle aventure.
00:23 On vous a connue crevant l'écran, j'allais dire,
00:27 au coté d'André Bercoff sur Sud Radio.
00:30 On vous a connue bien sûr,
00:31 draivant la matinale de Radio Courtoisie, ligne droite.
00:35 Alors ding ding ding, la petite cloche, vous parlez anglais là, attention.
00:38 Là où on aime particulièrement les anglicismes.
00:39 Et là, on va vous retrouver Clémence,
00:41 dès la rentrée, le 4 septembre, sur Toxin Média.
00:44 Alors racontez-nous cette nouvelle aventure.
00:46 Alors, il y a souvent des nouvelles aventures qui sont liées à une naissance.
00:50 Je crois que toutes les mamans le savent,
00:51 une forme de chaos qui fait qu'il faut faire tabou la rasa et repartir de zéro.
00:56 C'est mon cas, avec deux naissances,
00:59 celle d'un enfant et celle d'un nouveau petit média,
01:02 qui j'espère vous plaira et plaira à tous.
01:05 Un petit média, justement, comme je le dis assez souvent,
01:08 qui est souple et qui permet par sa souplesse
01:10 de pouvoir aller un petit peu partout sur le terrain.
01:13 Et là, d'ailleurs, demain, on a déjà un rendez-vous à Caen.
01:15 Mais pour revenir quand même au départ, c'est une web radio.
01:19 Donc, on reste sur le concept de radio,
01:21 même s'il y a une image, parce qu'aujourd'hui, on a toujours une image.
01:24 On reste d'abord, on privilégie le son et l'écoute.
01:31 À partir de ça, on aura un rendez-vous matinal tous les jours de 8h à 10h.
01:35 – Donc des horaires un peu différents de ceux que vous faisiez au départ.
01:38 – Des horaires un petit peu décalés qui sont peut-être liés aussi à la nuit de la maman,
01:41 mais aussi au fait qu'on soit en web radio,
01:44 qu'il y a une écoute différente en web radio qu'en radio classique.
01:49 Et ça nous permet aussi peut-être de voir et d'avoir un public différent,
01:53 ce qui est aussi l'objectif, évidemment, c'est d'élargir toujours un peu plus
01:56 les gens qui nous écoutent et qui peuvent entendre des informations différentes
01:59 à travers les différents médias alternatifs, dont le vôtre, Élise Blaise.
02:03 Donc ça, c'est une idée, évidemment.
02:05 Et comment justement toucher ces nouvelles auditoires ?
02:08 En allant autre part et en faisant autre chose.
02:11 Donc l'idée, c'est un peu de terrain, aller voir les Français
02:15 qui ne se reconnaissent plus dans les médias
02:16 et aller les voir directement sur le terrain.
02:18 Et puis, pourquoi pas se décaler dans les horaires,
02:20 se décaler aussi dans les informations.
02:22 Ça, on a l'habitude.
02:24 Voilà, donc on va continuer notre bonhomme de chemin
02:28 qui va dans la même direction que la vôtre, c'est-à-dire l'arrêt information,
02:31 mais d'une façon différente et avec une ligne un peu différente également.
02:34 Alors peut-être qu'on peut s'arrêter une petite minute sur le nom "Toxin".
02:38 Vous allez sonner l'alarme, vous allez alerter sur les dangers ?
02:42 Exactement. Sonner le toxin, beaucoup m'ont dit
02:46 que ce n'était pas un nom de média parce que c'était trop négatif.
02:49 Et en fait, je ne suis absolument pas d'accord.
02:52 Je pense que "Toxin" est plutôt éminemment positif,
02:56 en tout cas porteur d'espoir.
02:58 Je pense que justement, le moment où on comprend qu'on est ensemble
03:01 et qu'on peut se rassembler pour faire front et faire face à l'ennemi,
03:06 c'est déjà une très très bonne nouvelle.
03:08 Et ce qui fait du mal aujourd'hui, ce qui est douloureux pour,
03:11 je pense, l'ensemble des Français,
03:13 c'est justement de rester dans cette forme de malaise
03:15 qui n'est pas nommée, cette incompréhension de notre monde.
03:18 Et pour le moment, évidemment, vous êtes là et d'autres sont là,
03:23 mais pour le moment, il y a quand même un ressenti général de se dire
03:27 "les choses ne tournent pas rond"
03:28 ou alors "les choses tourneront et c'est moi qui suis malade mental".
03:32 Eh bien l'idée, c'est de dire "non, justement, vous, vous êtes normal
03:36 et les choses ne tournent pas rond autour de nous".
03:38 Donc on va sonner le toxin, et en fait, c'est un peu pour appeler
03:41 tous ces gens qui sont en déshérence ou en errance ou qui se cherchent.
03:45 Et donc élargir cette volonté aussi d'élargir un peu le spectre
03:49 et d'aller les prendre par la main et leur dire "venez derrière nous,
03:52 on est là et on va se rassembler ensemble"
03:54 pour déjà commencer par bien nommer les choses.
03:56 C'est pour ça que je dis souvent que dans notre ligne,
03:58 on est souverainiste et réaliste,
04:00 c'est-à-dire tout simplement savoir nommer le réel.
04:02 – Alors c'est intéressant, ça c'est une ligne éditoriale pour vous à part entière,
04:05 le souverainisme et le réalisme.
04:06 – Le réalisme, exactement, le réalisme,
04:09 je ne crois pas que ce soit souvent donné comme ligne éditoriale.
04:13 Et en fait, je crois qu'aujourd'hui, être simplement réaliste,
04:16 parler de la réalité qui se passe devant nous,
04:19 on l'a vu notamment en géopolitique,
04:21 mais on pourrait parler d'autre chose que de géopolitique,
04:25 juste être objectif, factuel, aujourd'hui c'est terriblement difficile.
04:30 Et en plus, savoir nommer les choses,
04:32 c'est-à-dire qu'en ce moment on a tellement de mots-valises
04:34 qui ne signifient plus rien,
04:35 que même quand on veut décrire les phénomènes, on n'y arrive plus,
04:39 ils sont dévoyés par ces mots-valises, comme on connaît tous.
04:42 Et donc, il faut retrouver un vocabulaire pour éviter la novlangue.
04:47 – Je me souviens, au moment du lancement du Média,
04:50 qui est marqué plutôt à l'extrême gauche,
04:52 un des participants a expliqué que leur volonté
04:56 était d'avoir une subjectivité honnête.
04:59 Que pensez-vous de ce terme qui est très intéressant selon moi ?
05:01 – Je suis tout à fait d'accord, on est tous subjectifs,
05:04 je pense qu'il faut, pour arriver à une objectivité,
05:08 en tout cas celle d'un auditeur,
05:11 d'un concitoyen qui cherche à s'informer,
05:13 il a tout simplement à écouter ou à suivre plusieurs médias
05:17 qui ont tous leur subjectivité.
05:19 Évidemment, il faut l'affirmer sa subjectivité,
05:21 voilà, moi je dis, on a une ligne, c'est la nôtre,
05:23 j'ai mes valeurs, j'ai mes antécédents,
05:25 donc évidemment je pars avec des biais cognitifs,
05:28 comme on dirait que nous avons tous, donc il faut l'assumer.
05:31 En revanche, je pense que…
05:34 non, c'est plutôt même une bonne chose que de l'assumer,
05:36 la différence c'est qu'il y a des médias aujourd'hui
05:38 qui font comme s'ils étaient la vérité,
05:41 la pravda, la vérité absolue,
05:43 alors ne parlons même pas des fact-checkers,
05:46 qui eux, nous imposent leur vérité
05:48 qui n'est autre que la ressource du gouvernement,
05:51 mais sans ça déjà, les grands médias,
05:55 les grandes chaînes publiques, tout simplement,
05:57 qui nous font croire qu'il n'y a qu'une vérité, la leur,
05:59 et qui en plus se répètent d'antenne à antenne,
06:02 c'est tout à fait fatigant,
06:04 et fatigant je pense pour le citoyen
06:07 qui cherche à entendre autre chose,
06:08 donc je suis tout à fait d'accord et alignée avec le média.
06:11 – Alors je le disais un peu en plaisantant tout à l'heure,
06:13 plus on est de fous, plus on rit,
06:14 c'est vrai qu'on a coutume de penser
06:16 qu'à la naissance de chaque nouveau média alternatif,
06:19 il y a une forme de cannibalisme entre ceux-ci,
06:23 pour autant c'est une autre vision que vous portez,
06:25 que TV Liberté a toujours aussi porté,
06:27 elle est plutôt vertueuse au contraire.
06:29 – Oui, alors d'abord merci encore à TVL de me recevoir justement,
06:33 et de pouvoir parler du média,
06:34 et ça prouve bien que justement ce cannibalisme n'existe pas,
06:37 et pour le moment moi j'ai plutôt que des bras ouverts,
06:40 des grands bras ouverts,
06:41 et j'en suis au contraire très très touchée.
06:44 Je pense qu'en tout cas nous,
06:46 pour ce que nous représentons aujourd'hui,
06:49 la concurrence si on peut l'appeler comme ça,
06:51 est plutôt saine, au contraire,
06:53 on va se stimuler les uns les autres,
06:56 on va se compléter les uns les autres,
06:59 et donc au contraire on a besoin de cette pluralité,
07:03 je vais y arriver, de son et de son cloche,
07:05 pour revenir au toxin, et de voix.
07:08 Donc je pense que pour le moment,
07:10 on n'en est pas du tout au moment où on va s'étouffer,
07:13 on n'est pas dans une situation de monopole,
07:15 loin de là, on est ultra minoritaire,
07:17 et j'aimerais au contraire qu'il y ait de plus en plus de gens comme nous,
07:21 et le fait qu'il y ait des nouveaux médias qui naissent,
07:23 et qui ont prétention à pouvoir tenir aussi sur la longueur,
07:26 parce qu'évidemment c'est tout le sujet,
07:29 et bien c'est une extrêmement bonne nouvelle,
07:31 je ne parle pas que de nous, il y en a d'autres,
07:34 et je me réjouis justement qu'on ait un paysage un peu diversifié,
07:38 et qui est encore très très loin de l'omnipotence des médias mainstream.
07:43 Alors justement tenir dans la durée,
07:44 c'est tout l'enjeu des nouveaux médias alternatifs qui se lancent,
07:47 comment espérez-vous durer, avec le nerf de la guerre,
07:51 comme chacun le sait, un budget qui vous permette d'être viable ?
07:55 Alors d'abord, le budget est serré, ça il faut le dire,
07:59 je pense que ça fait partie de ce que tous les médias alternatifs connaissent,
08:02 pour la grande majorité en tout cas,
08:05 et ce qui peut expliquer parfois,
08:07 il y a des personnes qui me disent "ouais votre flash info là,
08:09 il n'était pas absolument parfait,
08:11 il faut peut-être arrêter de nous comparer à France Inter,
08:13 qui a 40 esclaves derrière".
08:16 Donc ça c'est sûr, il y a une différence,
08:18 et on ne cherchera pas à avoir un budget extensif sur certains sujets,
08:21 même si parfois un peu de gras ne fait pas de mal,
08:24 donc ça c'est le point de départ, et puis ensuite il faut gagner de l'argent,
08:27 et nous, comme vous, on ne dépend pas ni des subventions, ni des oligarques.
08:32 Donc pour ça, il faut que les Français comprennent,
08:34 tout simplement, que la presse est payante,
08:36 que la presse aujourd'hui,
08:38 et je crois qu'il y a vraiment ce phénomène de compréhension aussi,
08:40 qui change de nouveau,
08:43 quand on est passé au numérique,
08:44 les Français ont tous cru que la presse était gratuite,
08:47 qu'ils pouvaient avoir accès à tous les sites, à part Mediapart, gratuitement.
08:50 Et là, il y a eu un réveil, petit à petit,
08:53 parce que justement, une lassitude de ces sites gratuits,
08:56 qui disaient tous la même chose,
08:57 parce qu'ils marchaient à la dépêche à FP automatique,
08:59 on s'est dit "tiens, en fait, si on veut chercher autre chose,
09:02 on va devoir sortir un petit peu l'argent du portefeuille".
09:07 Les gens jouent le jeu.
09:10 J'ai lu justement un témoignage absolument touchant,
09:15 d'une grand-mère qui donne 50 euros,
09:17 et qui dit "moi je vous donne 50 euros,
09:19 mais ce sera vraiment ma fin de mois un peu compliquée,
09:22 mais je le fais quand même pour aider, etc."
09:24 Parce que les gens jouent terriblement le jeu.
09:27 Ce qui prouve l'attente aussi qu'il y a derrière,
09:29 ce qui nous oblige, évidemment.
09:32 Donc là, maintenant, on n'a plus qu'à carburer et réussir,
09:35 et remplir les promesses.
09:37 Mais je crois qu'il y a vraiment maintenant, désormais,
09:40 une compréhension du fait qu'il faut tout simplement donner de l'argent
09:45 pour que le média, ou pour que la presse, existe et fasse du vrai travail.
09:49 Et encore, nous on se déplace, donc c'est déjà une nouveauté.
09:53 On va donner la parole toujours à des gens super chouettes,
09:56 mais on n'est pas encore dans le temps de l'enquête à 2-3 mois.
10:00 Bien sûr.
10:01 Et ça…
10:02 Ça coûte énormément d'argent.
10:03 Et ça c'est un luxe que peu connaissent aujourd'hui,
10:06 mais j'aimerais bien qu'on puisse se permettre,
10:08 mais pour ça il faut vraiment beaucoup plus.
10:10 Alors, si on a bien compris,
10:12 Toxin, finalement, il y aura un fonctionnement hybride,
10:15 j'allais dire, entre de l'abonnement et du soutien participatif
10:20 à la mesure de TV Liberté, c'est-à-dire du don.
10:23 Oui, tout à fait, exactement.
10:24 Vous pouvez vous abonner sur la chaîne YouTube,
10:26 vous pouvez vous abonner sur Toxin,
10:28 vous pouvez faire un don sur toxinmedia/soutien.
10:33 Donc voilà, il y a plusieurs façons de nous soutenir.
10:36 Et puis d'ailleurs, j'en profite pour remercier déjà
10:38 tous ceux qui nous ont soutenus,
10:40 alors qu'on n'est qu'à la pré-rentrée de ce média,
10:42 qui rentre officiellement que lundi, 4 septembre,
10:46 la rentrée des classes, pareil, on fait notre carte-table, etc.
10:49 On a déjà près de 15 000 abonnés YouTube,
10:52 5 000 abonnés Twitter, on a eu près de 20 000 euros de dons.
10:57 Évidemment, ce n'est qu'un début, on a besoin de plus,
11:00 mais c'est déjà un très, très beau début,
11:03 donc je remercie vraiment tous ceux qui nous aident
11:05 et qui nous soutiennent pour ce nouveau projet.
11:07 Et ces derniers jours ont été également l'occasion
11:10 de voir les premiers visages qui vont œuvrer
11:13 à la réussite de Toxin à vos côtés, Clémence.
11:15 Alors oui, ces derniers jours, j'ai commencé
11:17 à recevoir déjà des invités, ça c'était plutôt pour montrer
11:20 un petit peu l'environnement, la patte, Toxin,
11:22 une interview par jour dans cette pré-rentrée.
11:24 Donc voilà, une série d'invités cette semaine.
11:28 Et puis, surtout, comme vous l'avez dit,
11:32 la famille un peu Toxin, que certains connaissent déjà bien,
11:36 Guy de Lafortelle, qui est d'abord mon associé,
11:38 mais qui est également chroniqueur, Nicolas Vidal,
11:40 que vous connaissez ici et qui animera, lui, le vendredi,
11:42 avec sa patte et sa goye habituelle.
11:44 – De Putsch Média, donc.
11:45 – De Putsch Média, François Bousquet et Léman,
11:48 qui viendra présenter sa chronique, Rémi Tell,
11:51 le chevalier Rémi Tell, Didier Meisto,
11:54 qui va nous faire une très belle chronique,
11:56 parce que c'est un rockeur, en plus d'être un grand connaisseur
11:58 de politique, donc il va nous faire une chronique
12:00 politico-rock. Jean-Louis Tremblay, journaliste
12:05 au Figaro Magazine, nous propose une chronique
12:07 pour mieux comprendre l'actualité à travers
12:09 des grandes œuvres de littérature et de cinéma.
12:13 Et Pascal Pointu, toujours, pour défendre la ruralité,
12:16 parce que ça fait partie vraiment de nos mantras.
12:20 – Alors justement, vous le disiez tout à l'heure,
12:22 vous allez mettre un point d'honneur à aller voir
12:24 les Français, les vrais Français, le peuple,
12:26 qui est souvent muselé dans les médias d'appareil chic.
12:29 – Oui, qui est muselé ou en tout cas pas représenté.
12:32 Donc l'avantage d'être une toute petite structure,
12:36 un petit navire avec une petite voile,
12:38 c'est qu'on peut facilement se glisser partout,
12:40 c'est ce qu'on va faire d'ailleurs les prochains jours,
12:42 c'est ce qu'on a déjà fait.
12:44 Donc suivez-nous, vous verrez qu'on est déjà,
12:46 cette semaine, ailleurs sur le terrain.
12:49 Et puis qu'on continuera à partir en voiture,
12:54 en train, où vous voudrez.
12:56 Vous nous donnez une adresse, on vous dit,
12:57 voilà, il se passe des choses ici, on vous suit.
12:59 On a même un format d'émission le jeudi,
13:01 deux heures, qui sont un peu cassées,
13:03 ce ne sera pas une matinale rigide le jeudi,
13:05 où on donne la parole à soit une grande personnalité,
13:08 soit justement on prend le temps pour aller raconter
13:10 quelque chose qui se passe autre part.
13:12 Alors vous l'avez expliqué tout à l'heure,
13:13 ce sera un format très souple,
13:15 qui vous permettra de faire plusieurs choses,
13:17 mais je crois que vous avez aussi l'ambition
13:18 de lancer un support écrit.
13:20 Alors oui, il y a une lettre du soir,
13:22 qui normalement, si tout va bien,
13:24 démarre en même temps que la matinale,
13:26 qui rappelle évidemment les moments forts de la matinale,
13:29 mais pas que, puisqu'elle arrive le soir.
13:31 Donc l'idée c'est que les habitants de Saint-Henri
13:33 soient également informés du sonneur du soir.
13:37 Et puis si on fonctionne bien,
13:40 on peut toujours espérer un magazine,
13:43 pour continuer les interviews,
13:46 aller plus loin en fait,
13:47 puisque le papier d'abord reste une trace écrite,
13:49 et puis permet toujours d'aller un peu plus loin
13:51 que l'oralité et le contenu d'un média radio.
13:55 Dans un second temps, donc, si j'ai bien saisi.
13:57 Oui, le magazine ce sera dans un second temps.
14:00 Finalement Clémence, avec l'expérience qu'on vous connaît,
14:03 que retenez-vous de cette liberté
14:05 qu'offrent les médias alternatifs
14:07 par rapport aux grosses maisons,
14:09 peut-être un peu plus rigides ?
14:10 Oui, c'est le cas de le dire.
14:13 Alors, est-ce que je dis la vérité ?
14:15 Il y a peu de temps, j'étais sur un plateau d'un média mainstream.
14:19 Je vais vous dire, c'est insupportable en fait.
14:23 On nous donne deux minutes de parole pour aborder un sujet,
14:26 et on aborde un sujet,
14:27 on essaye de dire des choses intelligentes,
14:28 en général c'est ce qu'on essaye de faire,
14:30 je ne dis pas que c'est toujours le cas, mais voilà.
14:31 Et en fait, on ne peut pas finir de creuser le sujet,
14:33 c'est-à-dire que c'est déjà la parole à l'autre personne.
14:35 Donc en fait, c'est une tournante,
14:37 dans laquelle on n'a que deux minutes d'existence.
14:40 Médiatique, tout va bien.
14:41 Oui, exactement, bien sûr, en toute bientôtonneur.
14:44 Et donc, finalement, la souplesse qu'on évoquait avec les formats
14:48 permet d'aller au fond des choses,
14:49 et encore une fois, de ne pas presser les gens
14:51 qui ont un témoignage crucial pour eux à partager.
14:55 Et alors, il y a ceux qui ne peuvent pas partager leurs témoignages,
14:58 qui n'ont pas le temps, évidemment,
14:59 parce que les choses se passent trop vite dans ces médias-là.
15:02 Et il y a ceux à qui on ne tend pas le micro.
15:05 Donc il y a ceux qui sont sur place, mais qui n'ont pas le temps de développer,
15:08 et ceux qu'on ne montre pas à la caméra.
15:10 Donc dans tous les cas, il y a encore vraiment une barrière,
15:14 même si on sent un petit appel d'air quand même.
15:16 D'ailleurs, le groupe Bolloré a fait, je pense,
15:18 beaucoup de bien au reste des médias mainstream,
15:20 parce qu'il a apporté un souffle.
15:22 Et d'ailleurs, je sais qu'il se dit chez BFM,
15:25 "Attention, maintenant, il va falloir parler de ces sujets-là
15:28 qui étaient avant censurés."
15:30 Donc il y a tout de même des choses qui se passent aussi à ce niveau-là.
15:34 Donc il faut le reconnaître.
15:35 Et l'appel d'air fait du bien à tous, à nous aussi.
15:38 Et d'ailleurs, on nous demande de nous renouveler,
15:40 parce qu'on ne peut pas juste rester sur les sujets classiques
15:43 qui sont désormais récupérés par d'autres grands médias.
15:45 Et tant mieux, c'est une bonne nouvelle.
15:46 Mais à nous d'être toujours précurseurs, comme on l'a été jusqu'à maintenant.
15:50 Profitons de notre zone d'incohfort.
15:51 Exactement. Non mais c'est vrai, c'est ça.
15:53 Et être les premiers sur ces sujets-là.
15:55 Alors Clémence, on a bien compris, dans quelques jours,
15:57 c'est la grande rentrée pour vous.
15:58 Lundi 4 septembre, à 8h.
16:00 Est-ce que vous pouvez nous en dire déjà un petit peu plus
16:02 pour mettre l'eau à la bouche aux auditeurs ?
16:04 La rentrée de lundi ? Oui, je peux vous en dire plus.
16:07 On va parler évidemment de rentrée d'école
16:09 avec un grand spécialiste de l'école, Brigueli, que vous connaissez beaucoup ici.
16:14 On va parler de la rentrée, du niveau de l'éducation
16:17 et tenter de voir si les grandes annonces qui ont été faites
16:20 pour changer le niveau de l'école, pour sauver la laïcité, etc.
16:24 vont vraiment arriver à bout.
16:26 Moi, je n'y crois pas trop, mais voilà, on verra.
16:28 Et puis, on va revenir, et ça c'est très intéressant,
16:31 sur ce fameux DSA, vous savez, cet acte européen signé par Thierry Breton,
16:35 qui en tout cas a été annoncé comme vraiment l'acte
16:39 qui peut détruire la liberté d'expression sur les réseaux.
16:43 Donc ça nous concerne énormément, parce que nous vivons sur les réseaux.
16:46 Et bien, c'est plus complexe que ça, c'est très intéressant.
16:50 Ça partait d'une bonne initiative et ça a été dévoyé.
16:53 Comment, pourquoi ? Vous entendrez tout ça lundi.
16:55 Clémence, on vous donne rendez-vous lundi, alors,
16:58 pour vous regarder à l'épreuve du feu et à l'épreuve du toxin.
17:01 Merci beaucoup, Élise Baize.
17:02 Merci à tous.
17:03 Merci à tous.
17:04 [Musique]