Mettez vous d'accord avec Alexandre Malafaye, Président du Think Tank Synopia, Geneviève Goëtzinger, Présidente de l’agence imaGGe, Jean Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE, Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC.
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00:00 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 - Nul doute qu'ils se mettront d'accord aujourd'hui.
00:10 Bonjour à toutes et à tous, bonjour à vous qui nous rejoignez, bonjour à Geneviève
00:14 Götzinger, bonjour, vous êtes communicante, présidente de l'agence Image avec 2G.
00:19 - Je suis contente de vous retrouver.
00:21 - Moi aussi, heureuse de vous retrouver, on est contents, on se retrouve, c'est un peu
00:24 notre entrée des classes.
00:25 On retrouve les visages et les vacances.
00:28 - C'était Jean-Luc Benamias, comment allez-vous Jean-Luc ?
00:31 - Très bien, mais j'ai quand même continué avec Sud Radio avec les vraies voix.
00:35 - Oui, je sais, je sais, ils m'ont piqué, mais force vive.
00:41 - Pas du tout, en tout bien, en tout honneur, Valérie.
00:44 - Mais vous revenez dans mon giron, je sais que Nicolas Corrado aussi m'a fait des infidélités.
00:49 Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des droits de l'homme et ancien membre du Conseil
00:55 économique, social et environnemental, ce filmanton ne devrait pas tarder à arriver,
00:59 présidente du mouvement éthique et Alexandre Malafaille, président du think tank Synopia.
01:02 - Bonjour Valérie, qui n'a pas l'intention de vous faire d'infidélité.
01:05 - Non, vous, vous avez été fidèle, comme Geneviève.
01:07 Voilà, Jean-Luc vous en veut.
01:09 Non mais ça reste dans la famille, je vous ai prêté pour l'été.
01:13 Les rencontres de Saint-Denis, une rencontre pour quoi ? Une conférence sociale pour quoi ?
01:18 La taxe foncière qui explose, mais pas de hausse d'impôt nous dit-on, c'est le grand
01:22 moment en même temps, coup d'État au Gabon, beaucoup de sujets évidemment en cette rentrée.
01:28 Jean-Luc, on va commencer avec vous, c'est un coup de gueule.
01:32 - Oui, c'est un coup de gueule par rapport à une déclaration d'une secrétaire d'État,
01:37 M. de Marseille d'ailleurs, sur la proposition de demander aux enfants des quartiers populaires
01:44 de mettre un costume spécifique pour aller à l'école ou pour aller au collège.
01:48 Je trouve ça totalement… On peut discuter de tout ça, pourquoi pas, même si moi je
01:54 trouve ça très ringard.
01:56 Mais alors là, discriminer spécifiquement les quartiers populaires, donc les gens qui
02:02 sont plus pauvres que d'autres, en tous les cas c'est le cas dans beaucoup de cités
02:05 malheureusement, je trouve ça complètement ahurissant.
02:08 - Oui, oui, non mais je suis assez d'accord avec vous, autant moi la question de l'uniforme
02:12 peut se poser, mais pourquoi pour les quartiers populaires c'est assez étrange.
02:19 - En forme de ségrégation sociale.
02:22 - On va entendre parler, je pense, de cette ministre qui…
02:26 - Elle parle beaucoup, oui.
02:28 - Oui, qui parle beaucoup, mais…
02:31 - C'est un peu ça la règle politique, maintenant il faut parler, ne pas hésiter à dire n'importe
02:35 quoi, provoquer le buzz et exister.
02:36 - Oui, mais c'est ce qu'Elisabeth Borne a dit au ministre de la Santé, il faut des
02:39 gens qu'on entend et on ne t'entend pas assez, donc c'est le buzz.
02:44 - Marlène Schiappa a été bien dans cette veine.
02:46 - Bah voilà, c'est peut-être la nouvelle…
02:48 - Un jour on ira trapper par ses bêtises, ça c'est sûr.
02:50 - Je ne suis pas sûr qu'Elisabeth Borne soit si fière d'entendre ça pendant tout l'été.
02:57 - Non, non, non, absolument, mais c'est vrai que c'est…
03:00 Alors elle a dit quand même, une tenue scolaire dans ces quartiers très populaires, très
03:05 compliquée, enlèverait une charge mentale aux parents et réduiserait les inégalités.
03:09 Oui, ça serait la charge mentale pour tous les parents, c'est cette question de l'uniforme,
03:15 vous y seriez favorable pour tout le monde ?
03:17 Geneviève ?
03:18 - Je ne me suis jamais vraiment posé la question, mais pourquoi pas ? Pourquoi pas ? Pourquoi
03:26 pas ? C'est vrai que pour le coup, ça évite d'avoir des gamins avec les derniers
03:31 sneakers à la mode…
03:32 - Ça les empêchera pas.
03:33 - Ça les empêchera pas, vous allez avoir le pantalon et le… Mais de toute façon,
03:37 ce sera le primaire après, et c'est plutôt le secondaire, on en a abondamment parlé.
03:42 - Le sujet est quand même très compliqué à appliquer déjà, à appliquer de manière
03:48 obligatoire, on peut toujours essayer.
03:50 - Ça existe en privé, Alexandre.
03:52 - Je sais bien, mais ce sont des choix, on inscrit ses enfants dans ce type d'établissement
03:58 avec des règles du jeu qui sont acceptées.
04:00 J'entendais ce matin Gabriel Attal sur France Inter, sur le sujet, il n'était pas très
04:05 à l'aise, déterminé.
04:06 De toute façon, si ça doit se faire, à supposer que ce soit une bonne idée, c'est
04:09 peut-être une bonne idée à un moment donné pour un peu réguler, éviter des distorsions,
04:13 faire un peu plus de mise sur un pied d'égalité, il faut le faire avec un vrai consensus.
04:18 C'est quelque chose qui ne peut pas être d'excité comme ça, en disant on fait une
04:20 loi, ce sera comme ça.
04:21 Il faut que les parents soient partants, il faut que les profs soient partants, que ça
04:24 parte plutôt du bas que d'en haut.
04:26 - Et vous Jean-Luc, vous y êtes favorable ou pas ?
04:29 - Moi je suis défavorable, je pense que ce n'est pas la question.
04:32 La question évidemment, la question de la pauvreté dans un certain nombre de quartiers,
04:36 des 12% de gens en France qui vivent en dessous du seuil de pauvreté est une vraie question.
04:42 Ce n'est pas avec les histoires de vêtements qu'on va régler ça, parce que tout le monde
04:47 le sait, il y a de l'inflation certes dans les produits alimentaires, mais enfin les
04:53 vêtements sont pas… il y a des prix extrêmement bas.
04:55 Donc ce n'est pas la question des vestimentaires et ça ne règle rien par rapport à la discrimination
05:01 et aux côtés extrêmement difficiles, on en a parlé tout l'été, on va encore en
05:05 parler, de la situation dans les quartiers populaires et dans les cités en difficulté.
05:09 - Je vous propose d'écouter Christophe Béchut, ministre de la Transition écologique.
05:14 Il était ce matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin qui lui a posé la question.
05:18 - C'est une idée qui vous plaît ou pas ?
05:20 - À titre personnel oui.
05:22 - Vous êtes favorable ?
05:24 - Je serais favorable à ce qu'on expérimente ou qu'on généralise un uniforme à l'école.
05:28 - Non, attendez, à l'école, dans les quartiers difficiles uniquement ou partout ?
05:32 - Pour moi, à titre personnel…
05:34 - Dans toutes les écoles ?
05:35 - Au-delà des quartiers difficiles.
05:36 - Donc vous êtes favorable à l'uniforme ?
05:38 - Je vous confirme, et d'ailleurs y compris pour des raisons écologiques si vous voulez
05:40 tout savoir.
05:41 - Ah bon ?
05:42 - Oui, des raisons écologiques, parce qu'il parlait de cette fast fashion, ces vêtements
05:46 peu chers qu'on achète et qu'on jette et qui produisent, on a vu notamment en Afrique,
05:51 il y a des pays qui se récupèrent tous ces vêtements qui sont peu recyclés et peu recyclables,
05:57 donc ça limiterait l'achat de vêtements bon marché qui s'entassent.
06:01 - Ça présente des avantages, franchement.
06:02 - Oui, franchement, ça présente des avantages, cet uniforme.
06:05 - Le risque c'est que d'abord ça masque les vraies réalités, parce que ça peut être
06:09 un habillage, façon de parler, et puis malgré tout ça empêchera pas les jeunes d'avoir
06:12 envie dès qu'ils sortent de mettre les tenues qu'ils ont envie de mettre.
06:15 - Oui, mais quand ils seront ensemble dans le cadre de leur scolarité, ils seront sur
06:19 un plaid égalité vestimentaire en tout cas.
06:21 - Je pense qu'au niveau des questions écologiques, les autres plus énormes problèmes se posent
06:27 sur la planète que de savoir si on met un vêtement spécifique pour aller à l'école
06:32 ou au collège, sérieusement.
06:34 - Oui, enfin les marques ou sous-marques qui ont je ne sais combien de collections par
06:39 saison, tellement peu cher, c'est un vrai problème quand même.
06:43 - Effectivement, il y a des grandes marques chinoises, je ne citerai pas le nom, à bas
06:49 prix et qui sont faites par des louisgours qui sont quasiment en mode d'esclavage en
06:54 Chine.
06:55 Oui, ça pose un problème là.
06:56 C'est pas un problème écolo, c'est un problème démocratique.
06:58 - C'est un problème écolo aussi, parce que, encore une fois, vous avez peut-être vu ces
07:01 images qui posent question sur tous ces vêtements qui s'entassent.
07:08 Une espèce de déchetterie à ciel ouvert.
07:10 - C'est le problème de la société de consommation en général, sur lequel il y a beaucoup à
07:13 s'interroger.
07:14 - Mais si vous avez moins de vêtements à acheter pour aller à l'école, vous diminuez
07:18 sérieusement le nombre de vêtements achetés et recyclés.
07:25 Une remarque aussi sur la publicité Nike que vous avez peut-être vue, qui surf sur eux.
07:33 Alors c'est pour toutes celles que tu es, et donc ils ont ressorti leur cagoule pour
07:40 les femmes musulmanes, pour couvrir les cheveux.
07:44 Donc, l'argent n'a pas d'odeur, me dit une auditrice, je boycotte Nike, régression et
07:49 non émancipation.
07:50 C'est vrai que les marques aujourd'hui surfent sur toutes ces tendances et tout est bon pour
07:59 faire de l'argent.
08:00 - Même les marques de luxe.
08:01 J'ai vu dans certains grands magasins à Paris des kits spéciales, période de ramadan,
08:07 sur des trucs alimentaires et tout.
08:09 Ils y vont, mais ils font les ballons.
08:11 De toute façon, le business c'est partout.
08:14 - Allez, on se retrouve dans un instant et on continue de commenter l'actualité.
08:19 On va parler évidemment du Gabon et puis on va parler de cette grande initiative du
08:25 président de la République de rassembler les chefs de parti.
08:28 A tout de suite.
08:29 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
08:35 - Mettons-nous d'accord aujourd'hui avec Alexandre Malafa et président du Think Tank Sinopia,
08:41 Geneviève Götzinger, présidente de l'agence IMAGE.
08:44 Vous êtes spécialiste en communication politique.
08:47 Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des droits de l'homme, ancien membre du Conseil
08:50 économique, social et environnemental.
08:53 Et Sophie de Menton qui est en retard pour sa rentrée.
08:55 C'est pas bien.
08:56 - C'est terrible.
08:57 - Vous allez vous faire taper sur les doigts.
08:58 - C'est terrible, j'ai honte.
08:59 - C'est pas bien.
09:00 Quand on dit 11h moins le quart, c'est 11h moins le quart.
09:01 - Oui, j'ai des excuses.
09:03 - Oui, vous étiez ailleurs, je sais.
09:04 - Chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique.
09:07 On va parler de la rencontre à Seine-Nier.
09:11 Qu'en est-il sorti ? La taxe foncière qui explose et puis le coup d'État au Gabon.
09:16 On va peut-être commencer avec vous Geneviève, enfin continuer ce tour de table.
09:21 Vous, vous vouliez parler du Niger.
09:24 - Oui, moi je voulais.
09:25 Mon coup de cœur est effectivement pour le président Mohamed Bazoum au Niger parce
09:29 que ça fait maintenant cinq semaines que cet homme est pris en otage et que cet homme
09:33 ne désarme pas.
09:34 Cet homme ne renonce pas.
09:35 Tous les jours, les militaires factieux rentrent dans son bureau avec une lettre de démission
09:41 et ils lui soumettent cette lettre de démission.
09:43 Et tous les jours, Mohamed Bazoum leur dit "non, je ne signerai pas ma démission".
09:46 Et en fait, c'est bien parce qu'il ne signe pas sa démission que le coup d'État n'est
09:50 pas consommé en ce moment au Niger et que tout est encore possible au Niger.
09:54 Quand je dis tout possible, c'est-à-dire le retour au pouvoir du président Bazoum,
09:58 le retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays.
10:01 Donc effectivement, Mohamed Bazoum, ça va bien au-delà de lui en fait, ce qui est
10:05 en train de se jouer dans son pays en ce moment et de sa capacité de résistance.
10:09 Ce n'est pas juste, ne dépend pas juste de son sort, mais dépend en quelque sorte
10:14 la régression antidémocratique en Afrique de l'Ouest, un nouveau pas dans cette régression
10:18 antidémocratique ou bien au contraire, le retour à l'ordre démocratique et la fin
10:25 de cette espèce de contagion dans le Sahel de coups de force à répétition.
10:31 Je pense qu'on dira un jour que cet homme, on va voir comment ça va se terminer, j'espère
10:36 évidemment bien pour lui, j'espère évidemment bien pour son pays, mais aura été un symbole,
10:42 une incarnation, l'incarnation de la démocratie, comme Nelson Mandela a été à une époque
10:46 l'incarnation de la lutte contre l'apartheid.
10:47 C'est très différent de ce qui se passe au Gabon ?
10:49 Ça n'a rien à voir avec le Gabon, effectivement, rien à voir avec le Gabon.
10:53 Au Niger, vous avez un président qui a été élu par 55% de sa population il y a deux
10:58 ans, qui avait des résultats en matière de gouvernance, qui avait des résultats en
11:02 matière de lutte contre le terrorisme, contrairement aux états environnants que sont le Mali et
11:07 le Burkina, où en fait vous avez sur le terrain une progression des terroristes qui est absolument
11:14 catastrophique.
11:15 Donc ça n'a rien à voir.
11:17 Au Gabon, vous avez eu une élection présidentielle le 26 août, dont les résultats ont été
11:22 truqués.
11:23 On sait que c'est le candidat de l'opposition, Albert Onda Ossa, qui a été élu.
11:27 En tout cas, il y a de fortes présomptions que les résultats aient été intervertis,
11:32 comme ça s'est passé avec Xi Jinping la dernière fois.
11:35 Et le coup d'État, évidemment, aucun coup d'État n'est jamais justifiable, mais le
11:40 coup d'État, c'est en l'occurrence un coup d'État de palais.
11:43 C'est un cousin du président qui se dit que peut-être cette fois, ce coup de force institutionnel
11:49 ne va pas être accepté par la foule et que donc pour que le clan bongo, en tout cas l'ethnie
11:54 bongo, la région de bongo garde le pouvoir, il faut anticiper éventuellement des mouvements
11:59 de foule en prenant le pouvoir.
12:00 Voilà ce que c'est que le Gabon.
12:01 Donc ça n'a effectivement rien à voir avec le Niger.
12:03 Ça n'a rien à voir.
12:04 Mais ce qu'il y a à voir, c'est cette rébellion un peu partout quand même en Afrique de l'Ouest
12:11 et qui laisse la France un peu surprise.
12:13 On a l'impression de ce qui est en train de se passer.
12:15 Je ne sais pas si Jean-Luc veut réagir à cela.
12:18 Sérieusement, je suis ça de près, mais je suis beaucoup moins spécialiste que Geneviève
12:24 qui connaît ça de manière à peu près complète.
12:27 Donc la déstabilisation, ce serait qu'en Afrique de l'Ouest, ça irait aussi.
12:31 Il y a quand même beaucoup de pays africains qui sont déstabilisés.
12:33 On parle rarement du Nigeria, 140 millions d'habitants, un pays à feu et à sang régulièrement.
12:40 L'avis que j'ai par rapport à ça, c'est que même si l'histoire de ce qu'on appelait
12:49 la France Afrique est une histoire qui s'est délicatement, heureusement, terminée au
12:54 fur et à mesure, mais notre présence maintenant devient extrêmement compliquée.
12:59 Je pense évidemment à nos forces militaires qui sont en danger permanent et qui ne savent
13:04 plus très bien quoi faire.
13:05 Deuxième danger, tout le monde le sait, en dehors des terroristes, de la reconstruction
13:10 de Daesh sur un certain nombre de territoires, car c'est vraiment la reconstruction de Daesh
13:14 ou de l'État islamique.
13:15 Il y a toujours, je vous le rappelle, même si le chef de Wagner est décédé, la présence
13:21 des troupes de Wagner et des troupes russes sur différents de ces pays.
13:24 Voilà, situation difficilement contrôlable dans laquelle je ne sais plus très bien quel
13:29 rôle peut jouer la France.
13:30 Le vrai problème, c'est qu'il y a une espèce de décomposition de ce qui faisait
13:34 cette espèce d'ordre, on va dire, plus ou moins international en Afrique, avec un certain
13:38 nombre de pays qui jouaient quand même des rôles importants, avec des bonnes choses
13:42 et peut-être des moins bonnes.
13:43 Mais il y a une vraie décomposition.
13:45 La nature horreur du vide, elle va se recomposer, toutes les alliances se refont.
13:49 Malheureusement, nos chancelleries n'ont pas bien compris ce qui était en train de
13:52 se passer depuis des années.
13:53 Donc les recompositions ne se feront sans doute pas à nos avantages, à la fois d'un
13:57 côté parce qu'il y a effectivement les mouvements terroristes islamistes qui sont
14:00 sur le terrain extrêmement efficaces, parce qu'en parallèle de ça, les Américains
14:04 sont à l'affût et aujourd'hui ils positionnent pas trop mal leur pion dans certains pays,
14:08 on pourrait parler du Niger.
14:09 Les Chinois, bien sûr, sont toujours extrêmement présents, les Turcs jouent un rôle important,
14:14 on ne parle même pas des Russes, on attend de voir s'il y aura des drapeaux russes au
14:17 Gabon, ce n'est pas impossible.
14:18 Tout ça est en train d'être vivant et très actif sous nos yeux et on a un sujet
14:23 majeur.
14:24 Mais dans un autre registre, qui n'est pas si éloigné, regardez la recomposition des
14:29 BRICS, les fameux Brésil, Chine, Russie, Inde, Afrique du Sud, qui tout d'un coup
14:33 se voient rajouter six nouveaux pays, dont deux Africains, l'Égypte et l'Éthiopie.
14:38 Toutes ces nouvelles alliances, en tout cas, marginalisent, cornerisent le vieux monde,
14:42 la France en particulier.
14:43 Oui, je pense que c'est un passage obligé.
14:47 Il ne faut pas oublier aussi la France-Afrique, il ne faut pas oublier le Gabon et les bongos
14:52 qui arrivaient avec des valises de billets pour financer les politiques françaises,
14:56 les valises de billets, c'était officiel, c'était des rapports extrêmement malsains,
15:00 avec des dirigeants qui, même s'ils étaient élus, n'étaient pas vraiment démocrates,
15:04 une classe extrêmement riche et des pays, un peuple très pauvre.
15:09 Donc oui, l'Afrique est en train, elle est bouleversée.
15:12 D'abord, ça fait dix ans que la France a perdu son influence en Afrique, en gros, à
15:15 peu près une dizaine d'années.
15:16 Alors, des niveaux probablement différents, mais on a perdu cette influence, on a joué
15:22 avec le feu, on se souvient des mots de Nicolas Sarkozy d'ailleurs.
15:26 Non, ce n'était pas Nicolas Sarkozy qui a dit que l'Afrique n'avait pas pris sa place
15:29 dans l'histoire suffisamment.
15:32 C'était Chirac.
15:33 Et on a pris ça comme une critique, ça n'en était pas vraiment une, c'était dire qu'il
15:39 y avait une forme d'admiration des Africains et qu'ils pouvaient faire mieux et être plus
15:43 présents.
15:44 Je pense qu'on est aujourd'hui à la fin d'une forme d'adolescence quand même d'un continent
15:49 et qu'on passe par là.
15:50 Et que c'est très embêtant.
15:53 La nature est en horreur du vide, on ne sait pas...
15:56 Qui va prendre le pouvoir ?
16:00 L'Afrique est en train de redevenir un terrain de jeu géopolitique entre puissance.
16:07 Bien sûr.
16:08 La Chine.
16:09 La Russie.
16:10 La Russie, évidemment.
16:11 Et la Russie, la Russie n'est pour rien dans le coup d'état à Niamey, comme la Russie
16:14 n'est pour rien dans le coup d'état au Gabon.
16:15 Est-ce qu'ils ne sont pas capables de réagir avec efficacité sans se laisser avoir ?
16:19 Non, la Russie n'est pour rien dans le coup d'état à Niamey, mais la Russie voit un
16:22 effet d'aubaine.
16:23 Elle va essayer de récupérer...
16:24 D'ailleurs, les drapeaux russes ne sont pas apparus par hasard.
16:28 Bien entendu, non.
16:29 Mais la question c'est celle-là.
16:31 L'Afrique mérite mieux aujourd'hui que d'être un terrain de jeu entre grande et moyenne
16:36 puissance.
16:37 L'Afrique méritait mieux que tous ces dictateurs corrompus.
16:39 Mais absolument.
16:40 Jusqu'à maintenant.
16:41 Et donc il faut qu'elle réagisse.
16:42 Et d'où effectivement mon coup de cœur pour le président Bassoum qui est l'image même
16:45 de l'intégrité et de la bonne gouvernance.
16:47 Il y a quand même un nombre de pays en Afrique avec des dizaines de millions, je disais tout
16:53 à l'heure, des centaines de millions d'habitants.
16:55 L'Éthiopie, le Nigeria, l'Algérie, l'Afrique du Sud, je ne vais pas tous les citer, qui
17:01 sont des énormes pays.
17:02 Donc les enjeux sont énormes.
17:04 On parle de pays à près de 10, 15, 20, 30 millions d'habitants.
17:08 C'est très fracturé.
17:10 Mais ces grands pays, évidemment, on en a parlé, la Chine, l'Inde, les États-Unis,
17:17 dans un retour potentiel, même s'ils avaient quand même largement laissé à la France
17:20 la gestion au moins du nord de l'Afrique, enfin de tout ce qui était le Sahel.
17:26 On ne peut pas oublier que ces pays aujourd'hui sont eux aussi en capacité, sans doute en
17:32 tous les cas, d'avoir une vraie politique africaine et une vraie union africaine.
17:37 L'union africaine commence à se stabiliser, l'union africaine, je parle de l'ensemble
17:44 entre les différents pays.
17:45 - Jean-Luc, le plus important dans tout ça, c'est que quelle que soit la recomposition,
17:52 à la limite avec ou sans gérer les pays occidentaux, ou un peu moins qu'avant, le plus important,
17:56 ce serait que le chemin qui est en train de se construire, et on ne sait pas trop comment,
18:00 fasse que tout ça fasse finalement émerger un peu plus une classe moyenne africaine,
18:04 que ça tire vers le haut le revenu des populations pour qu'elles aient envie de rester.
18:08 Et ça, c'est le sujet majeur.
18:10 Parce que tant qu'on aura évidemment des changements de palais où les riches seront
18:12 toujours aussi riches mais ne seront pas les mêmes, et les pauvres toujours aussi pauvres,
18:16 les tsunamis démographiques et catastrophes sanitaires, sécuritaires qu'on aura devant
18:20 nous seront encore très très nombreuses.
18:21 - C'était Nicolas Sarkozy, l'homme africain n'est pas assez entré dans le discours de
18:25 Dakar.
18:26 - C'était le discours de Dakar.
18:27 - Il y a deux choses.
18:30 - Jacques Chirac a eu des propos très favorables aux africains en expliquant qu'on les avait
18:39 pillés, spoliés, etc. et qu'il fallait qu'ils prennent un plus grand essor.
18:45 - C'était Sarkozy.
18:46 - Non, ça c'était Chirac.
18:47 - Je vous faisais allusion à Sarkozy.
18:48 - Ah oui, vous faisiez allusion à l'homme africain n'est pas entré dans l'histoire.
18:55 Ça, ça a été quelque chose d'absolument...
18:56 - C'était très mal perçu.
18:57 - Oui, ça a été mal perçu et pourtant moi je l'ai pris comme "l'Afrique mérite beaucoup
19:01 mieux que ça".
19:02 - Non mais ça a été très mal perçu.
19:05 - C'est très mal perçu, mais le propos en lui-même on peut le comprendre.
19:08 - Il y a énormément de choses qu'on peut quand on les relie bien à froid, etc. sauf
19:11 que tel que c'était dit, ça a été pris comme étant évidemment le blanc qui donne
19:15 des leçons.
19:16 - Mais on ne peut pas le comprendre, pardon, mais on ne peut pas comprendre cette phrase.
19:18 Elle est absolument inacceptable, elle est d'une arrogance absolue et elle est fausse.
19:23 Les africains sont entrés dans l'histoire.
19:24 Les africains sont dans l'histoire.
19:26 Ils sont même historiquement...
19:27 - Ils avaient beaucoup choqué au début de l'histoire.
19:28 - Ils ont été victimes aussi beaucoup de l'histoire.
19:31 - Ah bah ça c'est sûr.
19:32 - Oui mais enfin ils sont dedans, ils sont à part entière dans l'histoire.
19:34 Comment est-ce qu'un président de la République française, ancienne puissance coloniale
19:38 en Afrique peut dire "l'homme africain n'est pas entré dans l'histoire".
19:40 Non mais pardonnez-moi.
19:41 Non mais imaginez la perception des millions d'africains de cette phrase.
19:45 - Je pense que c'est compréhensible.
19:46 - C'est fini pour ce débat.
19:48 Bon on continue, ne vous inquiétez pas.
19:51 Et on se retrouve dans un tout petit instant.
19:53 Et merci à Philippe David pour cette précision.
19:56 C'est lui qui m'a envoyé un texto pour me dire que c'était Nicolas Sarkozy.
19:58 On se retrouve dans un instant, on va parler de taxes.
20:01 Est-ce que vous avez reçu votre taxe d'habitation ?
20:03 Mais non, votre taxe foncière.
20:04 Mais non, ce n'est pas une hausse, c'est un réajustement.
20:07 A tout de suite.
20:08 - Mettons-nous d'accord Alexandre Malafoy, dans un instant on va parler de cette organisation.
20:19 A 8 clots des rencontres de Sainte-Denis avec vous.
20:21 Sophie, vous aviez un coup de ricanement.
20:23 - J'avais un coup de ricanement parce que je trouve que ça finit par être du fait d'eau ce qui se passe en politique.
20:29 Entre le fameux dîner d'hier soir où on prend des plateaux repas
20:34 parce qu'on ne veut pas être à côté à table du parti opposé,
20:38 qu'on ne veut pas être à la table du président parce que ça fait présidentiel,
20:41 qu'on accepte... alors il y avait un arc républicain, il a disparu parce qu'apparemment il y avait le rassemblement national
20:47 qui n'est pas donc dans l'arc républicain mais qui était quand même là ce soir.
20:51 En plus on nous explique que c'est formidable qu'on a baissé les impôts de façon considérable en France.
20:58 Ils ont augmenté de façon considérable.
21:01 Et nous sommes le pays où la taxe n'est pas un impôt.
21:05 Ça c'est beau. Taxer c'est pas un impôt.
21:07 Et on a reçu au MEDEF, où j'étais pendant deux jours, l'université du MEDEF, la première ministre,
21:12 qui sait aussi... ça c'est la formule consacrée des politiques, je me félicite.
21:17 Ils se félicitent bien.
21:19 Ils sont un pays... le président de la République avait une vidéo au début sur "on est un pays pro-business".
21:25 C'est vrai qu'il est plutôt pro-business.
21:27 On est matraqué, cela dit, d'impôts et de taxes.
21:31 Et quand c'est pas les impôts c'est les taxes.
21:33 Quand on déplace un impôt c'est pour le mettre ailleurs.
21:35 C'est terrifiant.
21:37 Et donc, je veux dire, c'est...
21:39 Et alors, le comble de tout, parce que je crois qu'il vaut mieux en rire,
21:43 c'est plus un référendum, c'est un préférendum.
21:46 Alors le préférendum, c'est quelque chose de magnifique.
21:49 C'est un mot qui vient de sortir, qui a été invité par...
21:52 - Oui, on en a beaucoup parlé.
21:55 - Oui, oui. - Donc je vais pas remettre une touche, mais ça va avec.
21:57 - Mais sur les taxes, je suis assez d'accord avec vous, parce qu'on a appris ce matin...
21:59 - 50% !
22:01 - Oui, 50%. Il y a une commune dans les Hauts-de-Seine, Meudon, qui a augmenté de 39%.
22:07 - Paris, 59%. - Meudon, 52.
22:09 - Grenoble, 30%.
22:11 - Et alors, les arguments, oui, Grenoble, 30%, alors l'argument c'est "oui, mais la taxe d'habitation a baissé".
22:16 - Oui. - "Donc, a été supprimée, donc ça compense".
22:19 Bah oui, non, ça s'appelle une augmentation.
22:21 - Ça s'appelle reprendre d'une main ce que vous donnez de l'autre.
22:23 - C'est ça. - Et alors le gouvernement dit "mais c'est pas nous, ils sont autonomes, c'est pas du tout Bercy ni nous, le gouvernement, qui augmentons les taxes,
22:31 car les taxes sont dépendantes des collectivités locales et c'est pas nous".
22:35 Et nous, nous avions compensé complètement la taxe d'habitation, on leur avait donné, dit le gouvernement, de quoi compenser cette taxe, mais eux, ils ont pas trouvé.
22:44 - Non, mais c'est... c'est... c'est... - C'est un gag.
22:48 - On a appris donc que Clément Beaune, le ministre des Transports, voulait l'instauration d'un tarif minimum des billets d'avion en Europe afin de lutter contre le doping social.
22:57 Il veut plus de billets d'avion pas chers.
22:59 - C'est assuré. - Parce que ce n'est pas possible, c'est pas bon pour la... ça ne reflète pas le prix pour la planète.
23:06 - Et le pouvoir d'achat de notre côté ? - Ce matin, ce matin, je vois également la carte avantage moins favorable à la SNCF, c'est-à-dire qu'elle va... elle va être... elle va augmenter.
23:16 Donc hier, je suis passée devant une station service à Paris, 2,50, 2,45 l'essence, et je voulais... je vous donne la parole après, Jean-Luc, je voulais aller faire ma grincheuse.
23:27 - Pas de problème. - Y'a rien qui marche. Y'a rien qui marche.
23:30 Ce matin, train à Montparnasse... train de banlieue 2, train annulé sans aucune raison. Vous allez sur le truc de la SNCF, pas accessible.
23:39 Hier, je reçois un avis de... voilà, je vous raconte ma vie, un avis de passage du postier. Il y avait quelqu'un chez moi que j'engueule en disant "mais tu n'étais pas à la maison ?"
23:48 On me répond "ah si", et la personne me dit "je suis allée à la poste, si vous savez ce qu'on m'a répondu", et bah il a pas dû sonner.
23:54 Et donc, vous vous dites que tout... - Il a pas dû sonner. - Non mais attendez, en août, c'est à moi où j'étais en vacances, il y a plus de postiers.
24:03 Donc je voulais me faire envoyer ma carte de crédit qui s'était fait avaler, et on m'a dit "ah bah non, vous la faites pas envoyer, y'a une distribution par semaine, voire deux, manque de personnel."
24:13 - Non mais donc voilà, y'a plus... enfin on parle de l'école, on parle de la police, on parle de l'hôpital, et on parle... - Et puis ces plateformes qui sont insupportables.
24:23 Je crois que vous avez vous aussi votre petite anecdote. C'est-à-dire qu'aujourd'hui tout passe par internet, c'est pas possible.
24:28 - J'ai eu un petit souci pendant les vacances, qui me mène à faire jouer mon assurance voyage, et le seul qui ne me donne pas les éléments dont j'ai besoin, c'est Air France.
24:39 Parce que j'ai besoin effectivement de deux informations essentielles, soit ils me remboursent mes taxes d'aéroport parce que j'ai pas pu prendre un vol,
24:46 soit ils me disent non mais ça il faut au moins qu'ils me disent quelque chose, et en plus l'assureur me dit "on veut le barème annulation, etc."
24:53 Et ces informations-là, j'ai passé trois heures au téléphone avec Air France, ils ne savent pas comment l'obtenir.
24:58 De toute façon le seul moyen de faire une réclamation, c'est par le site et le formulaire réclamation, et quand on leur écrit, j'en suis déjà six semaines d'attente, j'ai pas de retour.
25:05 Et de toute façon tout est comme ça. Et je voudrais juste faire un couplet quand même sur la partie fiscalité qui est vraiment intéressante comme sujet,
25:12 parce que le taux de prélèvement de la richesse nationale aujourd'hui est passé à 45,4%, contre 44,3% l'année dernière, donc plus d'un point.
25:21 Et j'ai quand même écouté, parce que j'étais aussi au Medef en début de semaine, j'ai écouté Bruno Le Maire nous faire une grande leçon,
25:27 pour expliquer quand même devant les entrepreneurs qui étaient là, et devant François Longlet, qui finalement on ne l'a pas contredit, ce qui est un peu décevant quand même,
25:33 que ça avait baissé. Il a donné deux démonstrations, en disant "les impôts sur le revenu étaient à 70 milliards, ils sont passés à 140,
25:41 et les taxes sur la production étaient à, je ne sais plus combien, 20 ou 30, elles sont passées à 110, mais ça a baissé."
25:47 Et il a réussi à faire ce tour de force, d'expliquer, et personne ne lui a donné un saut de goudron et des plumes pour lui dire "maintenant vous sortez par là".
25:53 C'est hallucinant ! On ne se rend pas compte à quel point tout ça est en train de poser des problèmes vertigineux.
25:57 Alors à la limite si on ne sait pas financer, ou si on ne peut plus financer parce qu'il y a trop de problèmes, ayons un discours clair.
26:02 Disons en français, écoutez, c'est le chemin, ça va durer encore quelques années, on est obligés d'en passer par là, mais soyons sincères.
26:08 A la limite, on peut tous faire des efforts et comprendre qu'il faille en faire, mais arrêtons de prendre les gens pour des cons.
26:12 - Et vous savez quoi ? Moi ce qui m'inquiète beaucoup, on critique beaucoup Emmanuel Macron en disant "il occupe l'espace et la communication",
26:20 mais malheureusement je ne pense pas, je pense qu'il ne sait pas quoi faire, il ne sait pas du tout comment gérer le pays.
26:26 Mais oui, mais ça m'inquiète beaucoup plus !
26:29 - Jean-Luc, Jean-Luc, c'est ça !
26:31 - Ça m'inquiète beaucoup plus !
26:32 - Jean-Luc, c'est en même temps fiscal, en gros, il n'y aura pas de hausse d'impôt, mais en fait si, tout augmente partout, et ça s'appelle quand même un impôt.
26:40 - Ce qui augmente le plus, vous l'avez remarqué, c'est l'inflation.
26:43 - Bien sûr.
26:44 - Et il y a un discours gouvernemental de la Première Ministre, des différents ministres qui disent "non, ça baisse", non, l'inflation ne cesse d'augmenter.
26:52 Alors on sait pourquoi, ce n'est pas dû uniquement à la France, d'accord.
26:55 Après, sur tout ce qui est taxes, et notamment taxes d'habitation, qui a été enlevée, et taxes foncières,
27:01 on renvoie ça évidemment aux différentes communes, aux intercommunalités ou aux métropoles.
27:07 Mais le gouvernement a dit "on a payé ce qu'on devait payer par rapport à l'abandon de la taxe d'habitation", mais ça n'est pas vrai !
27:17 En francs constants, en euros constants, pardon, vraiment l'ancien, en euros constants, non, ça n'a pas été payé !
27:23 Donc les différentes mairies, selon les endroits, alors Paris c'est spécifique, Alexandre, je ne vais pas défendre la gouvernance totale de Paris,
27:31 mais les impôts locaux à Paris étaient quasiment les moins chers de France.
27:35 — Et le mètre carré était le plus cher ! Ah, quand même !
27:38 — Pardon ?
27:39 — Et le mètre carré était le plus cher, donc ça compensait un peu.
27:41 — Oui, il est devenu le plus cher, Alexandre, au fur et à mesure, on le sait, ça, d'accord.
27:45 Après, clairement, sur ce qu'on vient de discuter...
27:48 — Le stationnement à Paris, c'est 8 balles de l'heure, Jean-Luc, 8 balles de l'heure le stationnement dans la rue de Paris.
27:52 — En parallèle sur ce qui se passe au niveau de nos différents, de ce qui nous reste de nos services publics.
27:58 L'UE, depuis au moins 30 à 40 ans, n'a cessé de demander qu'on casse l'ensemble des services publics et qu'on les divise, qu'on les parcellise.
28:08 Et c'est ce qui donne cette incompréhension complète au niveau de l'aviation, au niveau des transports collectifs, au niveau de la SNCF.
28:17 Il y a au moins 10 succursales, maintenant, si ce n'est 12 ou 15.
28:21 Et quand on fait des réclamations, Alexandre, j'en ai fait comme toi, moi, des réclamations, on ne tombe jamais sur la même personne.
28:26 Moi, la dernière réclamation que j'ai faite, c'est par rapport à une location de voiture que j'avais eue aux États-Unis.
28:30 Ils m'ont pris trois fois le prix que j'avais payé au départ. J'ai dit « Eh bien, passez par le médiateur de la République ».
28:36 Voilà, c'est la seule réponse que j'ai eue.
28:38 — Ouais, ouais. Non, mais je pense qu'on a tous chacun des anecdotes de dysfonctionnement.
28:44 Mais on sent que tout se bat en couille, pardon de le dire comme ça. Mais je n'ai pas d'autres mots.
28:49 C'est-à-dire que ça se grippe partout. Et puis dénonçons quand même Internet, ces plateformes qui sont parfois...
28:59 Enfin il faut être BAC+12 pour arriver à faire...
29:03 — Il n'y a que la plateforme des services fiscaux qui marche très bien. Il faut le dire.
29:07 — Exact. Exact, Alexandre. Total. On a des réponses. On a des réponses.
29:11 — Donc votre ricanement nous a emmenés loin. Les taxes ne sont pas des impôts.
29:15 — Non, mais c'est pas un ricanement. Il a raison. — Ouais, ouais. C'est un vrai coup de gueule.
29:18 Allez, on se retrouve dans un instant. Et on va parler de cette rencontre à Sainte-Denise.
29:23 Ils ont eu des plateaux repas, il paraît. Ça fait peuple. C'est bien. À tout de suite.
29:27 (Générique)
29:29 — SUD RADIO, le 10h midi. Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
29:33 — Alors, que s'est-il passé hier lors de cette rencontre entre Emmanuel Macron et les chefs de parties ?
29:40 12 heures de discussion. Écoutez ce matin ce que Christophe Béchut,
29:45 donc ministre de la Transition écologique, répondait à Jean-Jacques Bourdin sur ce sujet.
29:51 — Que savez-vous sur ce qui a été décidé ? — Vous avez été le premier. Je pense à noter que
29:56 tout ça s'est fait à huis clos et dans un huis clos qui a été totalement tenu puisqu'on a confisqué les téléphones.
30:00 Il y a eu évidemment quelques échanges à la sortie de cette réunion qui ont été assez largement partagés.
30:05 D'abord, un premier constat. Personne n'est sorti avant la fin. On nous promettait des claquements de porte.
30:09 La discussion a eu lieu et elle a duré. Deuxièmement, le principe de ce revoir a été acté. Troisièmement...
30:15 — Car non, pas de date. — Pas de date. Ensuite, le président de la République a acté le principe
30:21 qu'il y ait une conférence sociale sur les carrières. — Voilà, on s'arrête là.
30:26 — C'est génial. — Oui, vous dites que c'est génial.
30:30 — La conférence sociale sur les carrières. — Parce que la seule décision prise qu'on a comprise,
30:35 c'est une conférence sociale avec l'ensemble des formations politiques.
30:40 Ça concerne qui, la conférence sociale ? Ça concerne l'intersyndicale qui existe toujours et le patronat.
30:46 — Quand vous dites le patronat, le patronat, un représentant du patronat, voire deux,
30:50 et les 3 millions d'entreprises... — Les entreprises, merci. Les entreprises.
30:56 Et les représentants des différentes entreprises, petites entreprises, moyennes entreprises,
30:59 grandes entreprises. Très bien. Mais ça concerne ces gens-là. Et donc pour le reste, c'était vague.
31:04 Je sais pas comment ils ont pu tenir 12 heures. — Oui, oui. Non mais c'est sûr qu'on se demande
31:09 pourquoi il y a eu des thèmes d'aborder. Il aurait peut-être fallu, j'entendais ce matin sur une autre antenne,
31:15 choisir un thème, l'immigration. Enfin choisir un thème plutôt que de... On voit pas tout ce qui s'est passé.
31:21 — Non, parce que là, ils voulaient réconcilier. Ils voulaient pas la vie des gens. Ils voulaient pas le rater, l'objectif,
31:25 effectivement, de cette réunion. — Oui. Quel était l'objectif de cette réunion ?
31:28 — J'ai un avis, parce que c'est... — Attendez. Laissez terminer Geneviève.
31:31 — Merci, Alexandre. Moi aussi, j'ai un avis. Donc je pense qu'effectivement...
31:36 — C'était beaucoup de cœur. — Oui, c'est vrai. Zut, je vous ai zappé. Mais on va y revenir. Juste on laisse terminer, Geneviève.
31:42 — Bah évidemment. — Je vous ai zappé. — Je pense que l'objectif, c'était de calmer un petit peu le climat politique.
31:48 Avant l'été, enfin tout lors de la dernière session parlementaire, on a eu un climat politique qui était d'une extrême violence.
31:56 Il semblait avoir notamment les Insoumis qui semblaient au bord de l'insurrection, en fait, certaines fois.
32:02 Donc Emmanuel Macron est parfaitement conscient qu'il a évidemment pas de majorité absolue, qu'il est obligé de fonctionner
32:07 par recherche de consensus, et que même s'il n'y arrive pas, il faut en tout cas qu'il calme le jeu.
32:12 Parce que c'est les 4 ans qu'il a encore devant lui vont dépendre du climat politique. Donc c'est d'une certaine manière
32:19 cette volonté-là, calmer le jeu, et prendre aussi l'opinion à témoin que lui, en tout cas, aura tout fait
32:25 pour que le jeu soit calmé. Et après, si les autres ne le veulent pas, la chance sera dans leur camp, en fait.
32:31 — Alors vous, c'était effectivement votre coup de cœur, pardon de vous avoir retiré ce coup de cœur.
32:36 Mais coup de cœur, pourquoi ? Pour cette conférence ?
32:38 — Alors, coup de cœur, mais je vais... En fait, c'est un peu dans la ligne de ce que dit Geneviève.
32:42 Moi, je donne un coup de cœur parce que je pense que, comme le disait le général De Gaulle, on ne peut pas faire de politique
32:48 qu'autrement qu'à partir des réalités. Or, aujourd'hui, dans l'arène politico-médiatique, les réalités, tout le monde s'en fout.
32:53 C'est d'abord, comme dirait Mélenchon, le bruit de la fureur, c'est des coups de com', mais de la part de tout le monde.
32:59 C'est-à-dire que les gouvernants font semblant qu'on a vu au MEDEF « Tout va très bien, madame la marquise »,
33:05 « La vidéo de Macron, c'était plus belle de la vie, bon bilan », enfin, voilà, tout le monde est très content.
33:11 On oublie qu'on est assis sur un tas de bulles qui peuvent péter à tout moment.
33:16 Donc, cette réalité-là, elle est impossible à saisir. Il y a trop d'aspérité dans les débats, trop de violence, trop de bruit, trop de coups de gueule, etc.
33:25 Et il y a effectivement des problèmes qui sont majeurs. Et le choix, le lors du jour, même s'il a été dense, il n'est pas anodin.
33:30 Parce que là, à huis clos, il réunit les chefs des formations politiques. Lui, il connaît bien ses sujets.
33:35 Maintenant, s'il a une expérience, il sait à peu près de quoi il parle. On peut lui reprocher beaucoup de choses,
33:39 mais quand même, il connaît ses dossiers, il sait de quoi il parle. Et il les a réunis pour leur dire des choses.
33:43 Et à huis clos, il dit "attention". Attention sur la situation internationale, voilà l'état des lieux.
33:48 On a peut-être fait des conneries, j'en ai peut-être fait, n'empêche que ça ne va pas dans le bon sens.
33:52 Ensuite, il les a réunis pour leur parler de régalien, d'autorité, de sécurité.
33:57 Écoutez, on peut ne pas être d'accord, on peut dire la pauvreté, on peut dire qu'il y a des problèmes avec les abats, il y a tout ce que vous voulez.
34:03 N'empêche que la tendance n'est pas bonne, ça se délite, il faut qu'on fasse attention.
34:07 Et après, il les a réunis pour leur parler de gouvernance. Il n'y a rien qui marche, on en parlait tout à l'heure.
34:11 À un moment donné, si vous continuez à faire de la politique brillante, de la politique spectacle, et si tout le monde continue comme ça,
34:17 effectivement, ça finira par aller dans le mur. Alors, on ne sait pas qui il y aura en 2027, mais c'est même plus le sujet.
34:22 Est-ce qu'on y arrivera ? Et le pays sera dans quel état ?
34:25 Donc je pense que ce type de message, de partage d'informations, de chercher à responsabiliser et de s'écouter aussi,
34:31 parce que je pense que de l'autre côté, Macron n'a pas fait 12 heures de monologue comme il est capable de le faire.
34:34 Je pense qu'effectivement, de l'autre côté, les chefs de formation politique ont passé des messages aussi pour que les exécutifs écoutent ce qu'ils remontent.
34:41 Et attention à ne pas faire n'importe quoi en politique, arrêter peut-être l'autostatisfaction, arrêter le "moi, je, moi, je", etc.
34:47 Peut-être que tout ça aboutira dans un processus méthodologique à quelque chose qui apaisera, comme le disait Geneviève,
34:53 en tout cas, moi je suis toujours prêt à écouter et à regarder les expériences en disant, ça peut être le début d'un petit quelque chose
35:00 qui fait que les chefs de parti repartent dans leur formation et ça peut avoir une influence en sciences de base.
35:05 - D'accord, sauf que, et là il était forcément perdant, et moi c'est ce qui m'exaspère, parce qu'ils sont tous sortis en disant que ça n'allait pas.
35:13 - Mais c'est le jeu ! - Mais oui, mais il y en a marre du jeu !
35:15 - Non mais ils ne sont pas sortis en hurlant, ils n'ont pas claqué les doigts !
35:18 - Non, non, non, non, mais Manuel Rempart, ici, hier matin, chez Jean-Jacques Bourdin, disait "on restera pas mangés".
35:25 - Il a dit comme ça, hein ! - Mais il avait faim, donc il est resté.
35:28 - Je pense que les réalités auxquelles ils ont été confrontés, leur fait prendre que la politique, c'est aussi être responsable.
35:35 Et je pense que ça peut avoir un effet positif. - Oui, mais il faut qu'ils cessent, eux !
35:38 Je suis d'accord, et puis d'abord il faut essayer d'être optimiste, et après tout, peut-être qu'ils ont été un peu convaincus.
35:43 C'est vrai. Mais cette attitude de posture, ils ne sont pas prêts de la lâcher, ils se sont peut-être écrasés à 3h du matin,
35:50 ils étaient totalement à gare, ils n'arrivaient plus à articuler, si quand même, 12h.
35:54 Et les postures vont rester les mêmes, on ne veut pas céder un pouce aux partis d'à côté.
36:00 - Oui, mais un auditeur me dit "on ne peut pas reprocher à Macron d'essayer de débloquer la paralysie du débat politique".
36:09 Donc peut-être que ça ne donnera rien, peut-être que ça donnera quelque chose, il y a une forme de responsabilisation.
36:14 - Il est dans son rôle ! Il est dans son rôle de garant d'institution quand même apaisée, d'un mode de fonctionnement démocratique apaisé,
36:23 dans la 7ème puissance mondiale.
36:25 - Il avait choisi un pensionnat, il pouvait dormir sur place.
36:28 - Oui, le quoi ? Jean-Luc ?
36:31 - Moi je ne crois rien à tout cela. Je veux bien qu'on parle d'apaisement.
36:36 - C'est de la com' pour vous ? C'est forcément de la com'.
36:39 - Le pays est un an et tous sont apaisés. Et qu'est-ce qu'a fait le président de la République ?
36:43 Est-ce qu'il a fait des preuves d'apaisement ? Aucune.
36:45 Je veux bien qu'une réunion puisse changer la donne, je n'y crois pas une seule seconde.
36:50 - Je voulais le tweet d'Olivier Babaud, qui est un économiste, président de l'Institut Sapiens.
37:01 Il dit "L'initiative d'ampleur aura pris la forme d'une rencontre qui débouchera sur une conférence accouchant d'un grenelle,
37:07 fixant des assises permettant de mettre en place des états généraux, menant à l'institution d'un comité organisant des réunions
37:14 qui proposeront des initiatives d'ampleur".
37:16 - Le cycle recommence, moyennant un lourd rapport de synthèse à chaque itération pour relancer la majesté.
37:22 - La raison à 100% !
37:24 - Je vous raconte juste une anecdote. Un jour, on m'a demandé de participer,
37:28 puisque je faisais beaucoup de consommation, à des rencontres dans un ministère.
37:33 Je crois que c'était sur l'obésité et la représentation des personnes, des différences en surpoids.
37:42 Il y avait des gens totalement irréconciliables, c'est-à-dire les fédérations des personnes en surpoids,
37:47 de l'autre côté, les fédérations d'agences de mannequins.
37:49 Évidemment, il ne s'est rien passé, donc j'étais furieuse.
37:53 Il y a une conseillère qui m'a dit "mais on s'en fout, le but c'était de dire qu'on les a rassemblés".
37:59 Moi j'avais pris ça au premier degré, en fait ils ont fait ça pour la galerie.
38:04 Il n'était pas censé en sentir quoi que ce soit, c'était de les faire se rencontrer.
38:08 - Cela dit, la galerie c'est aussi significatif dans le monde dans lequel on vit.
38:11 C'est ça qui est terrible, c'est que la com' est tellement mêlée à l'acceptation politique,
38:16 à l'acceptation des décisions prises, qu'on la met en premier et c'est un tort,
38:21 mais il est vrai que c'est complètement mêlé.
38:24 Cela dit, je ne comprends pas, je dis encore une chose par exemple,
38:27 c'est-à-dire la simplification. Olivier Babou avait parfaitement raison,
38:30 quand on m'annonce des assises de la simplification, ça me rend dingue.
38:34 Non mais c'est hallucinant, c'est déjà compliqué, on va savoir qui il sera, comment, ce qu'on fait,
38:38 qu'est-ce qu'on simplifie. Ils font un sondage, on prend notre ami Frédéric Dhabi,
38:43 on lui donne, on lui dit de contacter 3000 chefs d'entreprise avec un sondage bien foutu.
38:48 Quelles sont les simplifications dans votre entreprise, les simplifications administratives
38:52 qui vont alléger le travail de votre entreprise et qui vont économiser ?
38:56 Ils vont recevoir le résultat du sondage, ils vont l'analyser, il n'y a plus qu'à exécuter.
39:01 - Oui, mais... - Mais c'est tout !
39:03 - Sur la simplification, j'ai une anecdote très amusante, on peut la raconter,
39:06 parce qu'il la raconte publiquement, c'est Thierry Mordon quand il était secrétaire d'État sous François Hollande,
39:10 il avait été justement nommé aux premières années de son ministère,
39:15 justement pour travailler sur la simplification. Il s'était associé à un grand patron français,
39:18 Guillaume Poitrinal, qui était le patron d'Unibaye, et ils avaient proposé tous les 6 mois,
39:23 50 propositions. Ils ont commencé une fois, avec plein de propositions pertinentes,
39:27 intelligentes, opérationnelles, pragmatiques, etc. Ils ont fait ça une deuxième fois,
39:30 et puis avant la troisième séquence, notre ami Mordon, il a vu arriver dans son bureau
39:34 le secrétaire général du gouvernement, Marc Guillaume, qui lui a dit "écoute, c'est bien tout ce que tu fais,
39:38 mais ça va trop vite, ça remet trop de choses en cause, ça bouscule, etc.
39:43 Tu devrais t'y prendre autrement, etc." Et Mordon dit "non, moi j'ai reçu mon mandat de François Hollande,
39:47 je fais ce que j'ai à faire, etc." 15 jours après, il était à l'enseignement supérieur.
39:51 - Ah... - Non mais...
39:53 - Jean-Luc, commentaire sur ce qu'on vient de dire ?
39:57 - Mais moi je... Il y a...
40:00 Des solutions existent, si on veut bien prendre des solutions, par rapport à la reconstruction démocratique dans le pays.
40:06 - Oui. - Quand même, je ne surprendrai personne en disant que
40:10 un grand nombre de pays de l'Union Européenne, je parle de l'Union Européenne des 15 ou des 16 historiques,
40:15 regardent ce qui se passe en France de manière interloquée, en se disant "mais qu'est-ce qui se passe ?
40:21 Comment ce pays, qui est un grand pays, tout le monde le reconnaît, est aussi en bisbille permanente,
40:27 en opposition permanente ?" Et donc, ce qu'on peut attendre, à un moment donné, du président de la République,
40:32 on parlait de référendum, allons-y ! Mais nous, même pas, on parle de pré-référendum.
40:37 - C'est pré-référendum. - Ça devient absolument n'importe quoi.
40:40 Faisons, reprenons à ce niveau-là, essayons de voir ce qui peut permettre de faire, constitutionnellement,
40:47 alliance dans le pays, de faire que, globalement, on sorte de tout cela avec de la gouvernance possible.
40:55 - Mais qui a cette volonté ? Qui a cette volonté ?
40:58 - Pourquoi est-ce qu'on a l'impression d'avoir des idées, des solutions sur le plateau, et que ça ne semble pas
41:05 passer par la tête de nos dirigeants ? - Une volonté politique ?
41:08 - Nous, on a des solutions, vous voulez dire le peuple ? - Oui, le peuple, le peuple, ou le bon sens, c'est le bon sens.
41:14 C'est-à-dire que, pourquoi ne pas aller voir les gens directement qui sont concernés, plutôt que de...
41:18 - Mais moi, je pense quand même que les sujets sont aujourd'hui d'une extrême technicité,
41:23 et que les solutions de bon sens ne sont pas forcément des solutions... - Il y en a.
41:27 - Partout ! - Et pourquoi les autres pays...
41:29 - Et que les solutions de bon sens ne sont pas forcément des solutions applicables aussi facilement que ça.
41:35 Et je pense que les solutions qu'on peut nous émettre, dans le cadre de discussions familiales, entre amis,
41:40 car c'est du communisme, c'est pas ce que je dis. - Non, non, non, on ne parle pas du communisme,
41:43 non, c'est pas ce qu'on dit. Les professionnels savent ce qu'il faut faire pour améliorer les choses.
41:47 Un patron de clinique, un patron d'hôpital, ils savent ce qu'il faut faire.
41:51 - Ils ne sont pas écoutés, c'est-à-dire que... - On l'a vu pendant la cristallité.
41:53 - Oui, on l'a vu ! - Les services sociaux font remonter des informations, enfin, tous les gens qui sont aux affaires...
42:00 - Je n'ai pas dit que c'est facile, mais c'est faisable. Il n'y a pas de volonté politique, car on se nourrit,
42:05 l'administration se nourrit de la complexité. Et le politique se dédouane par cette complexité.
42:11 Non, je vous assure que, je le vis, on a 17 fédérations, partout, il y a des éléments simples,
42:17 et puis on complexifie tous les deux jours. Je ne vais pas revenir dessus, mais moi, je ne m'en remets pas.
42:22 Vous apportez votre veste qui a un accro, ne la regardez pas, ce n'est pas vrai.
42:27 Vous la portez, parce que c'est vert et qu'il ne faut pas l'acheter, vous la portez à une couturière,
42:32 et vous avez un bon pour la faire réparer et pour faire ressembler vos semelles.
42:37 Simplement, vous avez sélectionné les couturières. C'est hallucinant !
42:41 Je suis en train d'essayer, là, parce que j'ai raccommodé un poulet vert, je suis en train de suivre le cursus.
42:45 D'abord, on n'a pas encore la liste de tous ceux qui sont agréés pour avoir le droit de raccommoder le vêtement,
42:52 sur lequel vous aurez une subvention. Ça date, ce n'est pas possible !
42:55 - Mais à quel titre on est remboursé pour le raccommodage d'un pull ?
42:58 - 20 euros. - 20 euros pour raccommoder un pull ?
43:01 - Jusqu'à 20 euros. - Mais qui est à quel titre ?
43:04 - C'est l'État. - Tout le monde ?
43:05 - Tout le monde, il n'y a pas de... - Hein, on déduit ?
43:08 - Tout le monde. Et ressembler les chaussures. - Ah bon ?
43:10 - Oui. - C'est comme la prime préparation,
43:12 son fer à repasser, son grille-pain. - Absolument.
43:15 - Le ressemblage de chaussures est remboursé par l'État. Non mais pardonnez-moi.
43:19 - Mais c'est une honte ! Mais moi j'ai hurlé là-dessus tout l'été.
43:22 - Mais les bras m'en tombent ! - Mais oui, y'a trop !
43:25 Et les mômes en plus, les mômes qui ont des baskets, qui se ressemblent à...
43:29 Mais ils ont fait... Ça n'arrête pas !
43:31 - Allez, c'est la pub. - C'est la pub.
43:34 - Je dirai à moi sur les cordonniers après. - Vous nous direz qui sont les plus mal chaussées, on le sait.
43:39 - Non, c'est pas ça. - On y revient dans un instant.
43:42 Sud Radio. Le 10h midi, mettez-vous d'accord. Valérie Exper.
43:47 - Alors, nous étions sur un sujet très intéressant.
43:50 Et effectivement, pendant l'été, le gouvernement a annoncé qu'il lançait un bonus réparation
43:54 pour les vêtements et les chaussures.
43:56 Donc comme le bénus, comme vous le disiez Alexandre Malafaille, après l'électroménager,
44:00 donc on va pouvoir se faire rembourser entre 6 et 25 euros.
44:06 Tous les ateliers, donc Bérengère Couillard, je sais pas s'il est toujours secrétaire d'État,
44:10 vous le savez ou pas ? - Je connais pas cette dame.
44:13 - Eh bien, si elle devrait l'être quand même.
44:16 Elle invite tous les cordonniers et les ateliers de couture à rejoindre le système
44:20 et à être labellisés. Et donc l'aide pourra par exemple être de 7 euros pour refaire un talon
44:25 et atteindre 10 à 25 euros pour une doublure.
44:29 Donc en France, 3 milliards 300 milles vêtements, chaussures et pièces de linge de maison
44:38 ont été mises sur le marché, etc.
44:40 Donc le but c'est d'accompagner, le gouvernement est là pour vous accompagner,
44:44 ceux qui font les réparations, également les enseignes qui proposent des services.
44:48 Donc on va vous rembourser aussi si vous achetez.
44:50 - Alors, je vais vous lancer un cri d'alarme sur les cordonniers.
44:56 - Qui disparaissent ? - Qui disparaissent.
44:58 Avant de partir en vacances, je vais apporter une paire d'escarpins.
45:01 Moi il m'arrive de porter encore des escarpins chez mon cordonnier.
45:05 - On dit encore les escarpins, c'est joli. - C'est très joli, oui on dit ça non ?
45:09 - Oui c'est très joli. - Bon.
45:10 Donc je porte des escarpins chez mon cordonnier pour refaire le talon justement,
45:15 donc 7 euros merci je saurais pour l'avenir de subventions.
45:19 - En octobre. - Et puis ça dépend des cordonniers.
45:20 - Alors, mon cordonnier me dit "Bonjour, ça sera prêt demain matin"
45:25 ou cet après-midi, enfin c'était vraiment très très rapide.
45:28 Et je lui dis "Ah bon c'est rapide" et il me dit "Bah ouais j'ai plus de travail".
45:32 Il me dit "J'étais obligée de licencier mon aide avec qui je travaillais depuis 15 ans".
45:36 Je lui dis "Ah bon" et puis je regarde autour de moi et je vois effectivement
45:39 c'était une petite cordonnerie de Montorgueil, formidable cordonnier,
45:43 je veux pas faire de pub mais formidable.
45:45 Et il y a quelques années vous aviez en fait des amas de chaussures de paquet,
45:50 ça s'amassait partout, je me demandais même comment ils pouvaient retrouver les miennes
45:53 quand j'allais les chercher.
45:54 Et aujourd'hui je vois quelques rares chaussures, je me dis "Mais qu'est-ce qui se passe ?"
45:58 Il me dit "Bah regardez les pieds des gens,
46:00 tout le monde ne porte plus que des sneakers".
46:02 Les cordonniers en fait c'est une profession en voie de disparition,
46:07 c'est absolument dramatique.
46:08 - Parce qu'effectivement les gens achètent des chaussures pas chères,
46:11 comme me dit un auditeur, Made in China, et que c'est parfois compliqué de réparer.
46:16 - Mais les sneakers, vous les jetez, vous ne les réparez pas une paire de sneakers.
46:20 - Non on ne peut pas, c'est du plastique.
46:21 - Alors je voudrais là-dessus avoir une petite année,
46:23 je voudrais quand même aussi réfléchir plus loin parce que c'est évidemment stupide
46:26 de faire des accompagnements pour rapier ses vêtements.
46:29 Mais c'est d'autant plus stupide que, pourquoi ils font ça ?
46:32 Ils font ça parce que...
46:34 - C'est la réforme prévue par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.
46:38 La loi AJEC qui s'appuie sur le milliard d'euros d'éco-contribution des producteurs.
46:43 - Bravo Valérie.
46:44 Et les verres sont complètement là-dessus,
46:46 on est en plein dans ce qu'on appelle la déconsommation,
46:48 en même temps on nous dit "développer nos entreprises,
46:51 ça te consomme et plus".
46:52 - Aide au pouvoir d'achat aussi.
46:54 - C'est pas là-dessus, c'est sur les verres, c'est recyclé, etc.
46:58 Mais, alors par exemple les vêtements, je peux vous dire,
47:01 parce que la fédération du textile est chez nous à Haiti,
47:05 je peux vous dire que ça va très très mal pour eux.
47:08 Les vêtements se vendent beaucoup moins, ça va très mal.
47:11 Donc la filière textile va être à aider.
47:14 Mais en même temps on vous dit surtout n'achetez pas de vêtements, rapiez-les.
47:18 Donc on va aider la filière textile en empêchant d'aller acheter.
47:21 Donc on vous dit "consommez pour aider les filières" mais surtout ne consommez pas.
47:25 C'est la décroissance, on vise la décroissance,
47:27 mais nous entreprises on nous demande de croître, de se multiplier,
47:30 pour qu'il y ait un zéro chômage.
47:33 On est dans une contradiction et des injonctions contradictoires dramatiques.
47:38 - Non mais ce qui est terrible derrière tout ça c'est la complexité.
47:41 C'est-à-dire que derrière tous ces dispositifs,
47:43 il y a des usines à gaz administratives qui doivent être mises en place.
47:46 - Imaginez-là le bazar que ça va être.
47:48 - Ça veut dire que derrière il y a toute une série de fonctionnaires
47:51 dans les services qui vont bien, qui vont mettre en route les procédures,
47:54 répertorier en validant par des sites qui vont bien,
47:58 les opérateurs, les coordonniers, les prestataires qui peuvent faire le job.
48:03 D'ailleurs tout ça, ça fait bien sûr beaucoup de dématérialisation.
48:06 Mais ça fait des procédures, ça fait des flux financiers.
48:09 Ce que les gens ne comprennent pas, et c'est ça le vrai enjeu de simplification,
48:13 et malheureusement la tendance n'est pas bonne,
48:15 c'est que tout ça coûte très cher.
48:17 Non seulement ça coûte très cher, comme les dispositifs de contrôle,
48:20 comme tout ce qu'on a mis comme normes dans tous les sens.
48:22 Je vais vous donner un chiffre aux Etats-Unis,
48:24 on dit que 10% du PIB américain est en fait lié aux boîtes
48:29 qui sont les boîtes de conseils, les avocats et tout l'univers du contrôle.
48:34 C'est-à-dire que c'est 10%.
48:35 Ça veut dire que globalement 10% du prix de tout est impacté
48:38 par le prix de ce que coûte effectivement le conseil, les avocats,
48:42 la défense, les attaques, les recours, la mise en place des normes, etc.
48:46 Et dans les boîtes aujourd'hui, je ne sais pas si un jour Sophie a fait une étude là-dessus,
48:50 mais je suis sûr que dans chaque produit final,
48:53 le coût de toutes ces procédures, de toute l'administration de tout ça,
48:57 c'est peut-être 5 points, 10 points.
48:58 Alors on parle de pouvoir d'achat,
48:59 mais plus on rajoute en fait ce type de subventions, d'aides,
49:03 plus ça rajoute des coûts de fonctionnement.
49:05 Et au bout du compte, on ne peut pas faire baisser les prix,
49:07 parce qu'il y a trop de poids de contrôle et d'administration dans ce pays
49:12 et dans plein de pays, et la tendance n'est pas bonne.
49:14 Et l'Europe est en train de rajouter encore,
49:16 avec les futures obligations du reporting extra-financier,
49:18 qui sur le papier sont une bonne idée,
49:20 mais qui dans la méthode vont être mises en œuvre d'une manière catastrophique.
49:23 - Est-ce que Jean-Luc peut parler ? Il est à distance.
49:26 - Je veux dire que le débat là me dépasse un peu.
49:30 Globalement, on consomme trop, alors on jette.
49:37 Donc l'idée de l'économie circulaire au niveau global,
49:39 pas uniquement pour les chaussures qui valent 12 ou 15 euros,
49:43 mais pour l'ensemble des produits, notamment électroménagers,
49:45 par rapport aux produits de consommation relativement chers,
49:50 il est extrêmement utile de faire de l'économie circulaire,
49:54 par rapport à l'utilisation des ressources naturelles
49:57 et des ressources qui existent sur la planète.
49:59 Ça c'est le global.
50:01 Après, localement, j'apprends, c'est passé inaperçu cette histoire de remboursement.
50:06 - Oui, complètement, totalement.
50:08 - Je ne sais pas ce qu'il y a sur les cartes d'État, c'est pas possible.
50:11 - C'était au mois d'juillet, en juillet.
50:13 - Ça m'a absolument été, ça.
50:15 - Oui, mais il y en a plein qui ont réussi à causer, elle n'a pas réussi.
50:18 Bon, passons.
50:19 Après, sérieusement, il existe quand même, heureusement,
50:22 de manière positive, des recycleries dans le pays
50:25 qui font qu'on récupère des affaires,
50:27 on les revend à bas prix par rapport aux gens qui en ont besoin.
50:30 Et puis, je ne veux pas…
50:31 Il existe le Secours Populaire, le Secours Catholique,
50:33 il existe Emmaüs, tout ça.
50:35 On n'est pas directement dans l'obédience des vers, Sophie,
50:39 on est dans des gens qui s'occupent de la pauvreté dans le pays.
50:43 Eh bien, c'est pour moi l'essentiel par rapport à tout ça,
50:46 si ça peut aider.
50:47 - Mais c'est tout le monde, le truc, c'est que c'est tout le monde.
50:50 C'est vous, c'est moi, c'est le milliardaire.
50:52 - Oui, mais ça, vous savez…
50:54 - Il n'y a pas de discrimination.
50:56 - Moi, je veux bien qu'on relance les cordonneries, je suis d'accord.
50:59 Elles disparaissent les unes après les autres.
51:02 Mais bon, après, pour moi, le central,
51:08 c'est comment on fait pour consommer mieux
51:11 et pour ne pas jeter tout le temps.
51:13 - Oui, écoutez, on va voir effectivement comment les choses vont se passer.
51:18 - Je ne sais pas ce que c'est, "consommer mieux" personnellement.
51:21 - On n'a pas le temps d'entamer le débat,
51:24 mais j'ai l'impression que le gouvernement va lancer des…
51:27 Enfin, c'est toujours été le cas en politique,
51:29 mais des petits contrefeux.
51:32 Clément Bohn, ce matin, a annoncé qu'il était favorable
51:35 à légaliser la GPA, c'est-à-dire la gestation pour autrui.
51:39 - C'est un contrefeu ?
51:40 - Oui, c'est un contrefeu.
51:42 Donc non, là, on ne va pas parler du fond,
51:44 mais politiquement Geneviève…
51:45 - Les questions sociétales, on vous balance des questions sociétales
51:48 pour occuper les gens.
51:49 - Quand vous avez effectivement un problème de pouvoir d'achat,
51:51 on va vous occuper avec autre chose.
51:53 La GPA, je suis pas certaine.
51:56 Sur le fond, c'est quand même très compliqué.
51:58 Ça pose quand même la question de la marchandisation du corps humain.
52:01 Donc c'est pas…
52:02 - C'est pas forcément un excellent contrefeu.
52:05 - C'est pas un sujet hyper consensuel.
52:07 - Je vais quand même juste là-dessus vous donner un exemple
52:10 de la belle-fille de mon meilleur ami.
52:13 Terrible leucémie,
52:15 traitement de choc et froya pendant 8 mois.
52:18 On lui prélève des ovules parce qu'elle avait 27 ans.
52:23 Elle était mariée.
52:25 Elle a guéri après des années, etc.
52:29 À 35 ans, elle vient d'avoir son deuxième bébé par GPA.
52:33 Et ce couple avec son mari…
52:36 C'est le bon exemple.
52:39 - Vous savez, Sophie, que la question, elle est pas là.
52:41 - Je sais, je sais.
52:42 - Vous savez que la question, elle est pas là.
52:44 Elle est pas du tout là.
52:45 - Elle est un peu là quand même ?
52:46 - Non.
52:47 Non.
52:48 La question de société, elle concerne les couples homosexuels.
52:51 C'est ça en fait la question.
52:53 - Il faut l'autoriser.
52:54 Il faut pas l'autoriser aux couples homosexuels ?
52:56 - Ah bon, d'accord.
52:57 - Il faut pas l'autoriser aux couples homosexuels.
52:59 - Je discrimine.
53:00 Je discrimine.
53:01 Ça me regarde ?
53:02 - Oui, ça vous regarde.
53:03 Mais ils le font de toute façon aux Etats-Unis.
53:05 Pour ceux qui le peuvent, il y a une vraie discrimination.
53:07 Entre riches, pauvres, ceux qui sont riches.
53:09 - C'est vrai.
53:10 Riches et pauvres, c'est une vraie discrimination.
53:11 - C'est un débat éthique majeur.
53:13 Et je sais pas si on l'a posé de la bonne façon.
53:16 Je crois que là encore, on est dans des enjeux de communication politique
53:22 pour faire bien vis-à-vis des uns.
53:24 Mais les vraies questions de fond sur ces sujets-là, à mon avis,
53:26 ne sont pas adressées correctement.
53:28 Et c'est peut-être dommage.
53:30 - Allez, c'est fini pour aujourd'hui.
53:31 Merci à tous les quatre.
53:32 Dans un instant, c'est André Bercoff qui sera avec vous.
53:34 Très bonne journée sur ce Dratini.