Chaque jour, Roselyne Dubois répond à vos questions d'actualité.
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00:00 et puis on parle d'intelligence artificielle.
00:02 Oui, parce que c'est Antoine qui a été assez interpellé par cette info.
00:05 Les fonctionnaires vont-ils vraiment travailler avec Chet J.P.T ?
00:08 C'est ce que souhaite le ministre Stanislas Guérini,
00:10 qui veut qu'on soit en pointe sur l'intelligence artificielle.
00:13 Bonjour, Luc Jaévenion, vous êtes journaliste BFM Tech & Co.
00:16 Vous connaissez très bien ces sujets.
00:18 Chet J.P.T, pourquoi faire ? On voit très bien le côté tâche répétitive.
00:21 Mais quand même, ça peut faire gagner du temps, c'est vrai.
00:25 Oui, effectivement, c'est un peu la technologie dont tout le monde veut s'emparer,
00:27 en tout cas du côté des entreprises et y compris du côté de l'administration.
00:31 Et là, en l'occurrence, c'est une expérimentation qui avait été annoncée au printemps dernier
00:34 et qui va débuter à partir du début du mois d'octobre, grosso modo.
00:39 Et l'enjeu, c'est simple, même si j'imagine que vous avez probablement déjà essayé de tester Chet J.P.T,
00:44 de voir comment ça fonctionnait.
00:45 Même si vous n'avez jamais testé le logiciel, en gros, c'est vous rentrer à une commande écrite,
00:51 vous lui posez une question, vous lui faites une réflexion,
00:53 et le logiciel va produire en principe un texte de plus ou moins longue taille approprié en fonction de la question.
00:59 Et donc, l'objectif, c'est de doter certains agents publics,
01:01 donc à peu près 1 000 agents publics qui sont en relation avec les usagers au quotidien,
01:05 de les doter de cet outil-là pour voir si, quand ils interagissent justement avec les usagers,
01:10 quand les usagers leur posent des questions, par exemple, sur les impôts, sur les prestations sociales,
01:15 des services dont ils pourraient bénéficier, sur lesquels ils se posent des questions,
01:20 l'agent public transmet la question à ce logiciel et ça générait en principe, évidemment, une réponse appropriée.
01:25 Et le but, c'est évidemment, la différence, c'est que ça génère très vite,
01:29 ça peut faire une dizaine de paragraphes en quelques secondes,
01:31 et de rentrer dans le détail, de faire de manière synthétique, claire,
01:34 donc de gagner du temps pour les agents publics sur la rédaction
01:36 et donc de laisser du temps à ces agents sur d'autres tâches.
01:40 Alors, je vois très bien l'intérêt, mais en termes de sécurité et de confidentialité, j'ai quand même des doutes.
01:44 Oui, effectivement, ça pose tout un tas de questions, notamment en termes de confidentialité des données.
01:48 Alors, on a contacté le ministère de la Transformation et de la Fonction Publique,
01:51 qui nous garantit que, de toute manière, ce genre de procédure n'impliquait pas de données confidentielles à la base.
01:56 En fait, ce n'est pas l'usager va voir et l'agent fait la procédure pour lui,
02:01 c'est "voilà, je vais vous montrer comment faire".
02:02 Donc, dans tous les cas, la réponse, là encore, montre comment faire, juste ça prend une autre forme.
02:06 Et il y a une autre question, évidemment, qui est celle de la fiabilité.
02:08 Voilà, on sait que ChatsDpt et ces outils-là n'ont pas toujours raison, ne l'ont pas,
02:12 et donc l'objectif, c'est aussi qu'on ne va pas parler, chatbot,
02:15 il n'y aura plus d'humains dans la boucle, rien du tout.
02:17 La réponse est toujours vérifiée par l'humain avant.
02:20 Donc, ça reste une expérimentation et le but, c'est de voir, effectivement,
02:23 si jamais ça pose problème, eh bien sans doute qu'on reviendra à un usage modéré,
02:27 voire absent de ces outils, mais dans tous les cas, c'est des outils qui ont vocation à être diffusés partout.
02:31 Microsoft essaie d'en mettre partout, Google aussi.
02:33 Donc, le but, c'est quand même de tester, parce que dans tous les cas,
02:36 ce sera probablement partout très prochainement.
02:37 Donc, à voir, effectivement, quel usage peut en faire l'administration, comme les entreprises.
02:40 Moi, d'octobre, vous avez dit "on testera ça". Merci, Luc.