Nicolas Dupont-Aignan : «Le vrai problème de l'instruction, ce n’est pas seulement l’abaya, c’est qu’il n’y a pas d’enseignant devant les élèves»

  • l’année dernière
Alors que l'interdiction de l'abaya vient d'entrer en vigueur, le député de l'Essonne et président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a estimé ce mardi sur CNEWS que le vrai problème de l'instruction était aujourd'hui le manque d'enseignant

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00:00 18h37, on se retrouve en direct dans PUNCH INC News et Europe 1.
00:03 On accueille Nicolas Dupont-Aignan, bonsoir.
00:04 Président de Boula, France.
00:06 Une rentrée scolaire qui a été marquée par l'interdiction de la baïa,
00:10 décidée par Gabriel Attal.
00:11 Le retour de l'autorité semble avoir été payant.
00:13 298 personnes seulement, jeunes femmes,
00:16 sont arrivées avec ce vêtement à l'école
00:19 et 67 n'ont pas accepté de se conformer à la règle.
00:22 Est-ce que l'autorité paye ?
00:23 C'était une bonne décision de Gabriel Attal.
00:26 - Et moi, je le réclame depuis des années.
00:27 Non, je ne vais pas dire que ce n'est pas bien parce que c'est Attal.
00:30 Le problème de fond, c'est que l'art ne doit pas cacher la forêt.
00:33 - C'est-à-dire ?
00:34 - C'est-à-dire que le problème de l'éducation nationale,
00:37 de l'instruction publique aujourd'hui,
00:39 ce n'est pas seulement la baïa, il ne faut pas exagérer.
00:41 Moi, je suis ravi, très bien, enfin.
00:44 Mais le vrai problème, c'est qu'il n'y a pas d'enseignant devant les élèves.
00:47 Le vrai problème, c'est qu'on a les enseignants...
00:48 - Ça, c'est une promesse de Gabriel Attal, effectivement.
00:49 - Non, mais on a les enseignants les plus mal payés d'Europe.
00:52 Le vrai problème aussi, c'est que le niveau est catastrophique.
00:56 Le niveau de l'instruction.
00:58 Regardez les classements internationaux.
01:00 Le vrai problème, c'est que les enseignants ont peur de leurs élèves.
01:03 Et ça, ça continue.
01:04 Donc, la crise générale de l'école publique, de l'école de la République,
01:09 elle est beaucoup plus profonde.
01:11 Et ce qui m'inquiète quand je vois les projets,
01:13 alors on est dans un feu d'artifice, toujours pareil, de communication.
01:17 Moi, je vais vous dire, je suis rentré à...
01:20 J'ai l'impression que c'est toujours les vieilles ficelles.
01:23 - On parlait du président. - Alors, chaque élève va planter un arbre.
01:25 Oui, voilà, chaque élève va planter un arbre.
01:28 Après, on va faire des enseignants au rabais, post-bac.
01:32 Le problème de fond, c'est la formation des enseignants.
01:35 Ça fait des années qu'on a des IUFM qui ont abaissé le niveau.
01:38 Le problème de fond, c'est de bien payer nos enseignants,
01:41 c'est d'élever le niveau des enseignants.
01:43 Et c'est ensuite d'avoir des programmes.
01:45 Je vais vous raconter une anecdote.
01:47 J'étais à ma brocante de ma ville ailleurs, dimanche.
01:49 Et je suis tombé sur un petit livre, 5e, 6e, les règles de français.
01:54 5e, 6e, alors j'ai vu, il y avait l'imparfait du subjonctif.
01:57 - Quelle année ? - Alors, je me suis dit, tiens, c'est 1920.
02:00 - C'est ça. - 1930.
02:02 C'était 1958.
02:04 Donc, ce que je veux dire par là, c'est que la création de l'école républicaine,
02:09 c'est qu'on arrête avec cette espèce de descente aux enfers.
02:13 Parce qu'en Asie, les élèves en maths, ils sont bons.
02:17 Et si on ne comprend pas que l'avenir du pays est là,
02:20 donc très bien la BAYA, mais qu'on ne fasse pas un contrefeu avec la BAYA
02:24 pour casser un modèle républicain d'école fondamental.
02:28 (Générique)
02:32 [SILENCE]

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