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Une enquête de BFMTV met en lumière les pratiques de certains industriels: la "shrinkflation" ou diminuer la quantité d'un produit tout en augmentant son prix. Pour le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, cette pratique est "trompeuse et abusive" bien que légale. Au total, 122 références de marques nationales sont concernées.

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Transcription
00:00 Ça me met très en colère de voir ça, parce que c'est une pratique qui est malhonnête et qui est, j'ai envie de dire, le stade ultime de l'inflation.
00:08 Jusqu'à présent, on avait des prix qui augmentaient très fortement pour la même quantité et maintenant, c'est le dernier stade.
00:14 C'est-à-dire qu'en plus d'augmenter les prix, on réduit les quantités.
00:17 Je dis que c'est malhonnête parce que l'objectif, en fait, c'est d'arnaquer les gens, y compris ceux qui sont les plus précaires, les plus en difficulté.
00:24 C'est ceux qui se disent « bon, maintenant, c'est trop cher, je n'achète pas ». L'industriel a une stratégie pour lui faire acheter quand même pour le tromper.
00:32 Donc, je pense que c'est un vrai problème et qu'il faut agir avec fermeté.
00:36 Vous l'avez dit, c'est une pratique illégale, mais il ne tient qu'à nous.
00:39 Là, quand je dis « nous », c'est des parlementaires, de rendre cette pratique illégale.
00:42 C'est pour ça que mon groupe parlementaire, la France Insoumise, il y a quelques semaines, nous avons déposé une proposition de loi.
00:48 Alors, j'ai vu Mathilde Panot, qui a fait ce petit tweet, peut-être qu'on peut le voir.
00:53 « Je dépose ce jour une proposition de loi pour interdire la réduflation ». Elle l'a fait à la française.
00:59 On a utilisé le mot de nos amis québécois pour désigner ce phénomène.
01:03 Consistant à dissimuler les hausses de prix en réduisant en catimini la quantité du produit vendu est une pratique commerciale trompeuse qui doit être prohibée.
01:11 Du tac au tac, Olivier Grégoire, la ministre, lui a répondu.
01:14 En gros, je n'ai pas attendu Mathilde Panot pour agir. Peut-être qu'on peut voir ce qu'elle dit, Olivia Grégoire.
01:21 Heureusement qu'on n'a pas attendu votre proposition de loi pour agir.
01:24 Dès 2022, j'ai demandé à la DGCCRF d'enquêter sur la shrinkflation.
01:29 Dès juin, j'ai annoncé que je saisirai le Conseil national de la consommation pour étudier une évolution de la loi sur le sujet.
01:35 Ça sera fait d'ici 15 jours. Donc, il y a des choses qui sont faites, visiblement.
01:37 Non, mais écoutez, c'est comme sur l'inflation en général.
01:40 On a un ministre de l'économie, Bruno Le Maire, qui nous dit « je demande aux industriels de contenir les prix ».
01:46 Et là, on a une autre ministre, Olivia Grégoire, qui nous dit « j'agis sur ce sujet de la réduction des quantités ».
01:52 Mais on a bien compris le sujet. Il refuse de prendre la moindre mesure contraignante envers l'industrie agroalimentaire.
01:58 Et du coup, il parle, il parle, il demande, il demande. Mais en attendant, sur le terrain, les prix continuent d'augmenter.
02:03 Donc, moi, je pense qu'à un moment, il faut être ferme.
02:04 Et j'ai même la conviction d'une chose, c'est qu'à partir du moment où on fera voter une loi pour interdire cette pratique,
02:09 il n'y aura même plus besoin de se battre avec les industriels, parce qu'à partir du moment où on pose clairement les limites,
02:14 qu'on a un peu d'autorité, on parle beaucoup d'autorité en fait rentrée scolaire,
02:17 là, peut-être qu'on peut avoir un peu d'autorité vis-à-vis de la grande distribution et des industriels de l'agroalimentaire.

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