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Ecoutez l'interview du président du Comité d'organisation de la Coupe du monde qui se déroule en France du vendredi 8 septembre au samedi 28 octobre.
Regardez Le débat du 08 septembre 2023 avec Yves Calvi et Amandine Bégot.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL, Coupe du monde de rugby 2023.
00:07 Il est 8h25, quelle journée ! Bonjour Jacques Révoil, vous êtes le président du comité d'organisation de cette Coupe du monde 2023 de rugby.
00:14 Merci beaucoup d'être avec nous ce matin sur RTL.
00:16 C'est un événement planétaire puisque plus d'un milliard de téléspectateurs sont attendus
00:20 devant leur poste ce soir pour France Nouvelle-Zélande. Est-ce que nous sommes prêts Jacques Révoil ?
00:24 Oui bien sûr, si je vous disais à 13h de l'événement nous ne sommes pas prêts, vous seriez légitimement inquiet.
00:30 Non, on est prêts, ça fait six ans qu'on travaille sur ce dossier, on est prêts en fait à proposer à nos concitoyens
00:37 et à aussi 100 000 visiteurs étrangers une formidable grande fête populaire.
00:41 Quels sont les derniers détails à régler s'il y en a ?
00:43 C'est de la logistique, c'est des sujets très concrets, très opérationnels, mais je rassure tout le monde, nous se rendre prêts.
00:50 A 20h on commence avec la belle cérémonie d'ouverture et à 21h15 le haka et on lance le premier match.
00:56 On peut parler sécurité, ce premier match contre les All Blacks au Stade de France à Saint-Denis,
00:59 ça ravit forcément des mauvais souvenirs avec les débordements de la Ligue des Champions.
01:03 Côté sécurité, est-ce que tout est verrouillé ? Pas d'inquiétude cette fois-ci ?
01:07 Non, écoutez, on a pris le sujet très au sérieux mais on est très serein par rapport à ça.
01:11 Paradoxalement, ce qui s'est passé lors de la finale de la Ligue des Champions, ça nous a servi comme retour d'expérience.
01:18 Il y a eu des enquêtes parlementaires et ça nous a sécurisé sur un certain nombre de choix stratégiques qu'on avait fait en amont,
01:24 comme par exemple le fait d'avoir une billetterie dématérialisée.
01:27 Nous, on n'a pas de billets qui seront imprimés, sauf si le spectateur veut le faire lui-même.
01:31 Donc ça c'est un élément important.
01:33 Et puis, on travaille très étroitement avec les préfectures, avec tous les services de l'État pour faire en sorte qu'en back-office tout se passe bien
01:40 et que la fan-expérience se réalise de façon sereine.
01:42 Donc on pourra se rendre facilement au Stade de France ?
01:44 Oui, il n'y aura aucun problème.
01:46 Les chiffres sont incroyables. Deux mois de compétition, 48 matchs, 9 villes hautes, 20 camps de base.
01:51 Tous les billets ont été vendus, 2,5 millions ?
01:53 Oui, tous les billets en particulier ont été vendus.
01:55 Il y a encore quelques possibilités de billets packagés avec des prestations de restauration, ce qu'on appelle les hospitalités.
02:01 Là, il y a encore des opportunités sur pratiquement tous les matchs.
02:03 Vous parlez d'un mondial du terroir. Ça veut dire quoi ?
02:07 Ça veut dire que, comme vous l'avez dit, ça va durer deux mois la compétition dans 10 villes hautes, dans 9 stades.
02:13 Et on veut vraiment ancrer cette compétition dans les terroirs, dans les territoires.
02:18 On ne veut pas que ça soit un événement parisien.
02:20 Le rugby est un sport populaire.
02:22 On aura des 38 matchs un peu partout en France.
02:24 Et on veut mettre en avant la richesse de nos terroirs.
02:27 Alors, une anecdote, on aura par exemple dans chacun des stades un sandwich,
02:30 en prestation de restauration,
02:32 qui sera basé à partir d'une spécialité locale.
02:34 Ah ben, vous m'ouvrez l'appétit.
02:36 Quelles sont les retombées économiques d'un tel événement, attendu ou estimé ?
02:38 Elles sont colossales. C'est le troisième grand événement sportif au monde,
02:41 après les Jeux Olympiques et la Coupe du monde de foot.
02:43 On estime autour de 2 milliards de retombées économiques, directes et indirectes.
02:47 17 000 emplois créés, sauvegardés.
02:49 Et puis, on pense aussi qu'on va laisser une empreinte sociétale.
02:52 Parce que pour la première fois, on veut démontrer qu'un grand événement sportif
02:55 peut prendre également part aux grands défis sociétaux du moment,
02:58 sur l'environnement, sur l'inclusion, sur la formation,
03:00 sur une économie plus durable, plus circulaire.
03:02 Et sur tous ces sujets, on a des plans d'action très concrets.
03:05 Ça veut dire que le grand changement dans cette 10e édition,
03:07 c'est la prise en compte notamment de l'impact carbone ?
03:09 Oui, l'environnement, c'est un sujet.
03:11 Parce qu'un grand événement sportif, ça déplace des gens.
03:13 Donc il y a un impact de transport, qui rejette des CO2.
03:16 Donc on a deux actions très concrètes.
03:18 Pour les déplacements des 600 000 visiteurs étrangers,
03:20 on a essayé d'essayer de compenser ces émissions carbone,
03:23 en faisant un grand projet d'absorption carbone,
03:25 essentiellement dans les mangroves.
03:26 Parce qu'on nous a démontré que la mangrove était le végétal
03:30 qui était le plus efficace en termes d'absorption carbone.
03:32 Et une fois que les spectateurs ou les équipes sont en France,
03:35 pour leurs déplacements, là on a privilégié les déplacements en train,
03:38 avec un beau partenariat avec la SNCF.
03:40 On aura 80% des déplacements des équipes qui seront faits en train.
03:44 Donc on peut dire qu'on peut construire un événement à caractère écologique,
03:49 même si on a des dizaines de milliers de supporters
03:51 qui viennent en avion de l'autre bout du monde ?
03:52 Exactement, c'est ça le défi.
03:54 Alors c'est un défi pour nous,
03:55 parce que 600 000 visiteurs étrangers,
03:56 on l'a chiffré pour la première fois,
03:58 certifié par un organisme extérieur.
04:00 On a chiffré l'impact à 350 000 tonnes de CO2.
04:03 Donc il faut essayer de compenser cet impact carbone.
04:06 C'est ce qu'on va faire, encore une fois,
04:07 on s'est doté d'un budget nous-mêmes,
04:08 et on essaye de mobiliser autour de nous
04:10 toutes nos parties prenantes,
04:11 nos collectivités territoriales,
04:12 nos sponsors,
04:13 pour nous aider à essayer de se rapprocher au maximum
04:15 de la compensation à 100% de ces rejets de tonnes de CO2.
04:18 Quelle retombée pour le rugby amateur ?
04:20 Y aura-t-il vraiment une redistribution des bénéfices ?
04:22 Oui, le budget est équilibré,
04:24 on aura plus de recettes que de dépenses,
04:26 et le surplus de recettes sera redistribué à l'heure auprès
04:30 au développement du rugby français.
04:31 Ça sera des investissements dans la formation,
04:33 dans l'équipement.
04:34 On s'attend à un afflux de licenciés après la Coupe du Monde,
04:37 autour peut-être de 20%,
04:38 donc il faudra des éducateurs,
04:39 mais généralement ça retombe dans les deux ans qui suivent.
04:41 C'est ce qui s'est passé en 2007,
04:42 c'est pour ça qu'on a anticipé ce sujet-là,
04:44 pour le pérenniser,
04:44 pour éviter que ce soit un one-shot,
04:47 et qu'on pérennise cet afflux de licenciés dans les clubs.
04:49 Il y a un paradoxe, Jacques Révoil,
04:51 ce coup de projecteur sur le rugby
04:52 qu'est la Coupe du Monde en France
04:53 est absolument extraordinaire,
04:55 il doit logiquement amener de nouveaux licenciés,
04:57 garçons comme filles,
04:58 et en même temps le rugby est seulement le 10ème sport en France
05:00 en nombre de licenciés.
05:02 320 000, comment expliquez-vous ça ?
05:03 Oui, c'est un sport qui a encore besoin de se répartir sur tout le territoire,
05:08 donc on a des territoires de conquête,
05:09 le nord, l'ouest, l'est,
05:11 et c'est pour ça que cette Coupe du Monde,
05:12 c'est pour ça qu'on l'a ancré dans les territoires.
05:14 On dit que 80% de la population sera à moins de 2 heures d'un match,
05:19 on a aussi 20 camps de base,
05:20 les camps de base c'est les endroits où seront accueillis les équipes
05:24 pendant la phase de poule,
05:26 et ce n'est pas toujours des territoires de rugby,
05:28 il y a bien sûr les Néo-Zélandais sont à Lyon,
05:30 les Sud-Africains à Toulon,
05:31 mais les Chiliens qui sont par exemple le petit pousset de la Coupe du Monde,
05:33 c'est la première fois qu'ils participent à une Coupe du Monde,
05:35 ils sont à Pérosguérec, qui n'est pas une capitale du rugby,
05:37 les Anglais sont au Touquet, les Argentins sont à La Baule,
05:40 voilà, donc tout le territoire français va vibrer pendant deux mois autour du rugby,
05:44 et on pense que ça va avoir un effet très fort sur la notoriété du sport dans tout le territoire.
05:48 Un grand merci Jacques Révoil, président du comité d'organisation.
05:51 !

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