Complément d'Enquête sur le Puy du Fou : "Nous sommes bénévoles et nous le prouvons chaque année !"

Sud Radio

Avec Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou.  Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498 ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4  ##NOEPISODE##

Transcript

00:00 - Oh ça c'est magnifique effectivement, c'est une chanson du Puy du Fou, oui vous savez,

00:08 cette extraordinaire saga du Puy du Fou, vous êtes évidemment très noble d'y être allé,

00:15 j'y suis allé aussi, et cette espèce d'aventure qui a commencé il y a plus de 30 ans,

00:22 plus de presque 50 ans, Nicolas De Villiers va nous en parler mais...

00:26 Et puis qui est aujourd'hui, pas seulement aujourd'hui, mais déjà il y a eu Vili Pandé,

00:31 et notamment il y a eu une émission, complément d'enquête sur France 2,

00:37 qui parlait, qui était un spécial Puy du Fou, qui expliquait que le Puy du Fou,

00:43 et bien c'était quelque chose de pas très très très bien. Pourquoi ?

00:48 Bonjour Nicolas De Villiers. - Bonjour André Bercoff.

00:51 - Alors vous êtes aujourd'hui le patron du Puy du Fou, fondé par votre père, Philippe De Villiers,

00:58 et effectivement, voilà, il y a eu un film à charge, ou à décharge, chacun a des signes,

01:06 enfin complément d'enquête a attaqué... Alors il y a une chose que je voulais vous demander d'abord Nicolas De Villiers,

01:12 c'est que dans complément d'enquête, il y a une partie qui reproche au Parc d'utiliser

01:17 ses 4 300 bénévoles pour en tirer profit, c'était la thèse de complément d'enquête,

01:23 et j'ai vu que par le biais de votre avocat, Gilles-William Gollnadel,

01:28 elle a l'intention de porter plainte contre la chaîne publique, donc France 2,

01:32 pour ses propos niant le génocide vendéen.

01:36 Alors on va parler des deux sujets, mais pourquoi n'avez-vous pas porté plainte

01:42 si vous considérez que c'est une fake news, une fausse nouvelle, sur l'emploi des bénévoles,

01:48 et expliquez-vous là-dessus si vous voulez bien.

01:50 - Bah écoutez, c'est très simple, en fait tout le reportage dont vous parlez utilise le conditionnel,

01:55 ce qui dans la langue française permet d'éviter l'affirmation.

01:59 Mais simplement en droit, en justice, vous ne pouvez pas attaquer quelqu'un qui a dit au conditionnel quelque chose.

02:04 Si on dit par exemple André Bercoff aurait piqué dans la caisse, eh bien vous ne pouvez pas m'attaquer en justice,

02:10 mais j'ai quand même sali votre nom.

02:12 Et voyez comme c'est un procédé assez classique, qui consiste en fait à laisser planer le doute,

02:18 et à jeter l'opprobre, mais sans jamais prendre le risque justement du combat judiciaire.

02:23 Voilà pourquoi il est effectivement bien difficile d'attaquer une émission comme celle-là,

02:29 mais vous savez, France Télévisions paye fort cher des juristes et tout un tas de conseils,

02:35 qui sont financés par nos impôts bien sûr, pour se défendre en amont contre ce type d'attaque.

02:41 - Alors Nicolas De Villiers, juste pour votre réponse quand même non judiciaire,

02:46 mais sur les bénévoles, parce qu'on sait très bien que le Pied-du-Fot a été fait depuis très longtemps,

02:51 et depuis toujours, il y a des milliers de salariés, des centaines,

02:56 et puis il y a des milliers de bénévoles qui sont là.

02:58 Alors est-ce que peut-être pour les auditeurs éclaircir un tout petit peu cela ?

03:03 - Bien sûr, c'est très simple. Nous avons une association qui est à l'origine du Pied-du-Fot,

03:06 et qui est toujours là 45 ans après la naissance du Pied-du-Fot,

03:09 dans laquelle nous sommes 4300 bénévoles.

03:12 Nous portons un spectacle qui s'appelle "La Ciné-Céni",

03:15 qui est le premier spectacle du Pied-du-Fot qui a fait son succès.

03:18 Et cette association, elle a sa propre billetterie, sa propre comptabilité, sa propre vie.

03:22 Elle a donné naissance à une filiale qui est une société, une SAS,

03:26 et qui elle, emploie aujourd'hui 2500 personnes,

03:29 et puis cette SAS a d'autres filiales, y compris à l'étranger,

03:33 ce qui nous permet d'employer au total plus de 3500 personnes

03:37 dans le grand Pied-du-Fot avec ses filiales étrangères.

03:39 Donc on a cette immense fierté d'être une association

03:43 qui a gardé la propriété de l'ensemble du Pied-du-Fot,

03:47 et en plus qui a créé des emplois,

03:50 et qui ne génère aucune remontée de dividende pour aucune personne physique.

03:56 C'est-à-dire que ni le créateur du Pied-du-Fot, ni moi-même le président du Pied-du-Fot,

04:00 ni aucun dirigeant du Pied-du-Fot ne touche de dividende.

04:03 Et je dirais même, mieux que ça parce que vous me donnez la parole,

04:06 nous avons fait don de nos droits d'auteur sur les spectacles que nous créons,

04:10 qui donnent lieu par la loi à de la propriété intellectuelle,

04:14 et c'est un fait assez rare, je dois le reconnaître,

04:17 qui sans doute a excité France Télévisions.

04:19 Eh bien, nous avons fait don de ces droits d'auteur, de ces droits patrimoniaux, on appelle ça,

04:24 c'est-à-dire de l'argent qu'on pourrait toucher sur les scénarios.

04:26 Mon père, comme moi-même, a une association qui s'appelle Pied-du-Fot Stratégie,

04:31 qui est d'ailleurs mentionnée en long et en large sur notre site internet,

04:35 on en présente tous les aspects depuis bien des années,

04:37 donc il n'y avait pas besoin de faire un complément d'enquête pour le découvrir.

04:41 Et cette association Pied-du-Fot Stratégie a vocation à protéger le Pied-du-Fot

04:46 contre toute forme de prédation, puisque justement,

04:49 ce ne sont pas nos ayants-droits qui vont hériter de droits financiers sur les œuvres,

04:53 il n'y a aucun droit financier sur les œuvres, tout ça a fait l'objet d'un don,

04:57 et nous sommes, dans ce cadre, parfaitement bénévoles.

04:59 Donc oui, il y a d'autres moteurs dans la vie que le seul moteur de l'argent,

05:03 en effet, je vous dis ça en le prouvant à travers les actes que nous avons posés depuis des années,

05:08 et je suis bien désolé que des journalistes de France Télévisions

05:11 aient une vie bien trop triste pour penser que tout acte dans la vie doit être marchandisé.

05:16 Eh bien non, on peut poser des actes gratuits,

05:19 qui soient des actes peut-être plus nobles que les actes monétarisés.

05:22 - Nicolas Devilliers, non mais il est bon d'éclaircir tout cela,

05:25 les dons, vous les donnez à des associations, enfin les dons dont vous parlez là ?

05:29 - En fait, à partir du moment où nous avons apporté notre patrimoine immatériel,

05:34 qui sont la propriété intellectuelle finalement du Puy du Fou,

05:38 eh bien, ça ne génère pas d'argent,

05:41 ça génère simplement que cette association Puy du Fou Stratégie devient actionnaire,

05:46 elle est devenue actionnaire il y a maintenant plus de 10 ans,

05:48 de la SAS du Parc et de l'ensemble du groupe.

05:51 Pourquoi ? Pour que justement le Puy du Fou soit propriétaire de cette propriété intellectuelle

05:57 et que les auteurs ne puissent plus y toucher et ainsi,

06:00 les bénévoles Puy Follet sont les vrais propriétaires,

06:03 non seulement affectifs mais même juridiques du Puy du Fou.

06:05 - Et donc simplement, pour terminer Nicolas Devilliers, on en reparlera de toute façon,

06:10 on se demande si on vous a fait un bon ou un mauvais procès,

06:14 ça on peut vraiment se poser la question,

06:17 vous salariez combien de personnes aujourd'hui ?

06:21 - Alors, 2500 en France, 800 en Espagne, 50 aux Pays-Bas

06:26 et dans quelques autres pays dans lesquels nous préparons des projets,

06:28 il y en a encore une centaine,

06:30 donc vous voyez, c'est un nombre considérable de gens

06:32 qui sont pour 800 d'entre eux en France des intermittents du spectacle,

06:36 donc nous sommes fiers de dire que le bénévolat a créé des emplois,

06:41 y compris pour les intermittents du spectacle.

06:43 Mais vous savez, est-ce que nous sommes un exemple isolé ?

06:45 Je ne crois pas, tous les festivals, la Coupe du monde du rugby

06:48 et tous les grands événements sportifs français vivent grâce au bénévolat,

06:51 le Puy du Fou n'est pas une exception,

06:52 il faut se réjouir qu'il y ait en France encore des bénévoles.

06:55 Moi je préfère voir nos jeunes qui se donnent,

06:58 qui donnent du temps, de leur talent, de leur énergie,

07:00 qui se découvrent une vocation bien souvent grâce au bénévolat

07:04 et qui parfois d'ailleurs débouchent sur un emploi cette vocation-là,

07:06 plutôt que de les voir détruire des voitures ou casser quoi que ce soit,

07:10 vous voyez, je pense que c'est très sain

07:13 que notre pays conserve cet esprit de bénévolat.

07:15 En tout cas, le Puy du Fou continue et le Puy du Fou, on le sait,

07:18 a un succès phénoménal et moi je dirais personnellement, mérité.

07:24 Merci Nicolas Devilliers.

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