Séisme au Maroc: "Aujourd'hui, il ne s'agit pas de critiquer mais de soutenir et d'aider" affirme Jamel Debbouze en direct de Marrakech

  • l’année dernière
L'humoriste s'est rendu à Marrakech après le séisme qui a touché le pays vendredi dernier. 2700 morts sont à déplorer selon un bilan encore provisoire. 
Transcript
00:00 Écoutez, je ne suis pas au fait de tout, évidemment, mais le Maroc n'est pas en train de démontrer quoi que ce soit.
00:04 Le Maroc fait simplement ce qu'il est contraint de faire, c'est à dire tenter de sauver des vies.
00:09 Et moi, j'ai confiance en ce pays. On a vu comment le Maroc a réagi, comment il a géré la crise du Covid.
00:14 C'était un des premiers pays à distribuer des masques, à vacciner toute sa population.
00:21 Oui, le Maroc n'a pas beaucoup de leçons à recevoir dans ce domaine, mais toutes les aides sont les bienvenues.
00:26 J'ai entendu parler de toutes ces polémiques et je trouve ça un peu déplacé.
00:30 Là, aujourd'hui, ce qu'il faut, c'est soutenir psychologiquement le peuple marocain.
00:35 Qu'est-ce qui est déplacé ?
00:36 C'est être cordial avec ce pays qui traverse.
00:41 Ce que vous tentez de faire, par exemple.
00:44 Jamel Debbouze, vous êtes sur place aussi parce qu'il faut un élan de solidarité, bien sûr des Marocains,
00:54 mais on voit que l'argent vient aussi de France, de millions d'euros déjà de récoltés.
01:00 L'idée, c'est quand même d'inscrire cette solidarité dans la durée, parce que là, bien sûr,
01:04 il y a l'urgence de retrouver des survivants, mais il va falloir ensuite reconstruire et aider ces gens dans la durée.
01:12 Oui, bien sûr. Et il y a un numéro qui est en train de se mettre en place.
01:16 Je sais qu'il y a un fonds qui est en train de se mettre en place par l'État, qui va être géré non seulement par l'État,
01:20 mais par toutes les ONG et les associations locales qui oeuvrent sur le terrain et pas seulement aujourd'hui,
01:25 depuis des années, qui connaissent parfaitement le territoire et qui savent comment procéder.
01:30 Oui, il y a, je crois, une hiérarchie dans la solidarité.
01:34 Il ne faut pas que ça s'annule. Il faut réguler cette solidarité pour justement que tout soit bénéfique et que ça ne se disperse pas.
01:43 Alors évidemment, moi, je ne suis pas au fait de ce qu'il faut faire dans le détail.
01:46 Je sais aujourd'hui que tout le monde dit qu'il faut d'abord secourir des gens qui sont ensevelis,
01:50 faire en sorte de pouvoir accéder à ces villages qui manquent cruellement de choses basiques comme de pouvoir dormir et se nourrir.
01:58 C'est à dire il nous faut des tentes, il nous faut des couvertures, il nous faut à boire et à manger.
02:02 Et ça, c'est la première urgence. Ensuite, viendra une deuxième temporalité qui sera cette seconde urgence dont vous parlez, qui sera la reconstruction.
02:08 Et là, je suppose que des fonds vont être mis en place et qu'il y aura une organisation concrète et précise.
02:15 Vous savez, tout le monde ici travaille du mieux qu'il peut. Tout le monde donne son corps et son âme pour pouvoir être utile.
02:21 Et je pense qu'aujourd'hui, il ne s'agit pas de critiquer, mais de soutenir et d'aider.

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