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Chaque jour, Roselyne Dubois répond à vos questions sur BFMTV.

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00:00 Cette enquête menée à Bordeaux après la découverte de 12 cas dont un mortel, 7 patients sont toujours en réanimation, tous de nationalités étrangères.
00:07 On en parle avec vous, Margaux Trouville. D'abord, comment est-ce qu'on est remonté si vite à ce restaurant ?
00:12 Alors grâce au système de surveillance qui est le nôtre, vous savez que le botulisme est une maladie à déclaration obligatoire depuis 1990.
00:19 Qu'est-ce qui s'est passé en l'espace ? Les médecins du CHU de Bordeaux ont d'abord alerté le centre national de référence du botulisme
00:26 qui est situé à l'Institut Pasteur à Paris, en prévenant qu'ils allaient envoyer des échantillons suspects avec l'ARS, l'Agence régionale de santé Nouvelle Aquitaine en copie.
00:36 L'Institut Pasteur, le CNR, a accusé réception de ce mail en disant "on attend vos échantillons" et a ajouté "Santé publique France" dans la boucle.
00:43 L'enquête épidémiologique a été déclenchée. On a interrogé ces patients ou leurs proches pour savoir quels avaient été leurs points communs.
00:50 On est remonté justement sur cette piste du restaurant fréquenté entre le 4 et le 10 septembre dernier à Bordeaux.
00:57 Ensuite, la consommation qui ont été faites. Plusieurs personnes avaient commandé plusieurs plats, du foie gras, des sardines.
01:04 Là, on a fait le point commun. Le point commun, c'était les sardines en bocal réalisés par le restaurateur.
01:09 Et l'enquête ensuite a été menée sur place par la DDPP, la Direction départementale de la protection des personnes,
01:15 qui a prélevé, notamment dans les sardines, et qui a envoyé encore une fois à l'Institut Pasteur pour vérifier qu'il y avait bien de la toxine botulique
01:23 et confirmer la source de la contamination. On attend les résultats de manière imminente.
01:27 Et cette enquête, elle se poursuit parce qu'il pourrait y avoir deux fois plus de cas ?
01:30 Oui, parce que potentiellement, ce sont 25 personnes qui ont consommé les sardines entre le 4 et le 10 septembre dernier.
01:37 On a remonté les commandes pour savoir ça.
01:38 Exactement. Donc, pour l'instant, il y a 12 cas identifiés. Donc, quand on fait la différence, ça fait 13 personnes potentiellement atteintes.
01:43 Et puis surtout, le problème de cette infection, c'est que le délai d'incubation peut être long.
01:47 Ça va de quelques heures à plusieurs jours, jusqu'à huit jours, disait ce matin le directeur général de l'ARS Nouvelle-Aquitaine sur notre antenne.
01:53 Et on sait que les conserves ont potentiellement été servies jusqu'au week-end dernier.
01:57 Encore une question de Daniel. Est-ce qu'il existe un traitement ? On sait que c'est très rare, mais que ça peut être très grave.
02:01 Oui, on peut traiter, mais vite.
02:03 Oui, c'est un antidote, un anti-toxine botulique qui doit être administré rapidement pour réduire après la délai d'hospitalisation.
02:09 Ça vise à éviter que la toxine ne se fixe trop rapidement sur les terminaisons nerveuses.
02:15 Donc, ça, ça suppose, d'où cet appel à d'autres potentielles victimes de se manifester, d'appeler le 15 si elles commencent à ressentir des symptômes.
02:21 On les rappelle, les symptômes digestifs, ça, c'est pas très typique.
02:24 Mais si après, il y a un trouble de la vision, voire double, et après une paralysie, là, il faut aller vraiment très, très vite.
02:30 Pour les personnes qui sont hospitalisées, Santé Public Soins explique que la grande majorité des malades prises en charge sans délai guérissent sans séquelle.
02:36 Mais la durée du traitement et la convalescence peut durer plusieurs mois.
02:39 Oui, est-ce qu'il y aura besoin aussi de réanimation ou pas ?
02:41 Merci beaucoup Margot, on appelle le 15 au moindre doute.

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