L’île italienne de Lampedusa tente de faire face à l’afflux de plus de 7000 migrants arrivés depuis deux jours sur ses côtes - soit davantage que la population locale - alors que le centre d’accueil prévu à cet effet peut héberger moins de 400 personnes.
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00:00 Les gouvernements italiens sont en train de mettre en place des transferts assez rapides.
00:04 Et le problème, bien sûr, c'est un problème, c'est ce qui se passe à Lampedusa,
00:07 mais ça reste une situation limitée à quelques jours.
00:11 La question, c'est ce qui se passe après.
00:12 L'Italie, les gouvernements Meloni maintenant, les gouvernements Salvini avant,
00:17 ont démantelé les systèmes d'accueil.
00:19 L'Italie a eu pendant des années un système virtuose d'accueil
00:22 qui s'est basé sur l'intégration en collaboration avec les municipalités.
00:26 Aujourd'hui, les différents deux gouvernements de droite qui sont succédés,
00:31 ils ont démantelé ces systèmes d'accueil.
00:35 Et c'est la raison pour laquelle beaucoup essayent d'aller dans d'autres pays européens.
00:39 Donc ça, c'est la situation actuelle.
00:41 Et donc, la concentration du problème n'est pas qu'à Lampedusa,
00:45 mais surtout les territoires italiens par cette logique de démantèlement de l'accueil.
00:49 Moi, par contre, je voudrais revenir sur un point qui a été touché.
00:52 Je pense que là, on ne parle pas d'un élément fondamental.
00:55 Les principales départs se font des côtes de Tunisie.
00:58 Il s'agit des Tunisiens, 11 000 Tunisiens,
01:01 mais il s'agit surtout des soubsahariens qui fuient les violences de la Tunisie.
01:05 Il y a eu les discours de la haine du président Kays Saïed le 21 février.
01:11 Il y a eu des déportations illégales dans les déserts.
01:13 Il y a des violences continues dans les villes d'Esfax.
01:16 C'est ça qu'aujourd'hui, les vicomtes soubsahariens aussi, ils sont en train de fuir.
01:20 C'est une dérive autoritaire qui caractérise aujourd'hui la Tunisie.
01:22 Et c'est ça que les Tunisiens sont en train de fuir.
01:25 L'Union européenne, avec l'Italie, a signé un mémorandum qui, à la fois, ne marche pas
01:30 parce que les migrants continuent d'arriver, mais surtout légitime
01:34 ce gouvernement autoritaire que c'est lui de la Tunisie.
01:38 Et c'est ça le problème, parce qu'aujourd'hui, nous assistons à une forme
01:41 d'instrumentalisation des deux côtés de la Méditerranée du dossier de la migration.
01:46 Les conséquences, c'est que les migrants continuent à venir,
01:48 mais surtout, les migrants meurent en Méditerranée.
01:51 La chiffre des 2400 morts en Méditerranée qu'en 2023 nous devrait faire profondément inquiétés
01:57 et montre l'échec de ces politiques.