• il y a 2 ans
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Antoine de Caunes et Sylvie Uderzo, pour présenter le documentaire "Uderzo, sur le divan d'Astérix" diffusé le vendredi 15 septembre à 23h sur Canal + après la diffusion du film "Astérix et l’empire du milieu" de Guillaume Canet.

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Transcription
00:00 - Vous avez reconnu évidemment ce générique, il y a des douze travaux d'Astérix, ça,
00:11 en bande de cônes, ça fait partie des films cultes de cette saga.
00:15 Est-ce que vous avez, vous, un film préféré d'ailleurs ?
00:17 - Dans les versions filmiques d'Astérix ?
00:19 - Oui.
00:20 - Oui, Cléopâtre.
00:21 - Ah bah oui.
00:22 - Ah Cléopâtre, oui évidemment.
00:23 - C'est le plus réussi, c'est celui qui a le mieux marché d'ailleurs.
00:25 - Je ne veux pas dire ça, mais c'est celui qui est le plus fidèle à l'esprit de Goscinny
00:28 et de Lerzo.
00:29 C'est-à-dire que j'avais l'impression de voir la bande dessinée au cinéma avec en
00:34 plus tout le génie de Chabat, toutes ses trouvailles, son art du découpage, vraiment,
00:39 Astérix.
00:40 - Vous qui êtes aussi réalisateur, ça vous dirait de faire un petit Astérix ?
00:43 - Non, pas du tout.
00:44 - Oh, c'est pas sympa.
00:45 - Pas du tout, parce que j'en ai parlé avec mon camarade Canet, qui a fait le dernier
00:49 L'Empire du Milieu.
00:50 - Qui a diffusé ce soir justement sur Canal.
00:51 - Oui, qui a diffusé ce soir sur Canal et voilà, il m'a dit que c'était, évidemment
00:55 je peux le comprendre facilement, une pression colossale.
00:58 - Ah bah oui.
00:59 - Parce que vous touchez à la fois un mythe national et puis à l'industriel lourd.
01:04 - C'est dur, c'est dur.
01:05 - Donc c'est compliqué.
01:06 - Et alors ?
01:07 - Alors je ne me mettrais pas un truc comme ça sur le livre.
01:10 - Et alors donc ce soir, juste après la diffusion de ce dernier Astérix, vous pourrez voir
01:14 ce passionnant documentaire sur la vie du dessinateur d'Astérix, Albert Huderzo, qui
01:19 en est aussi devenu l'auteur après la disparition de son ami René Goscinny.
01:22 Et c'est d'ailleurs sur cette amitié que s'ouvre le film Sylvie Huderzo, parce que
01:27 toute cette histoire part d'une amitié très très forte entre ces deux hommes, c'est
01:31 assez beau à voir ça dans le doc.
01:32 - Oui c'est gentil de le remarquer, mais c'est vrai qu'il n'était pas pensable de ne pas
01:38 parler de leur amitié entre mon père et René Goscinny.
01:42 Tout est parti de là, de cette amitié, parce qu'ils se sont rencontrés très jeunes,
01:48 sans un sou, l'un dessinait alors qu'il rêvait d'être scénariste, l'autre écrivait
01:53 ses scénarios alors qu'il rêvait d'être dessinateur.
01:55 Donc à partir de là, de cette amitié, ils ont compris de là où devaient mener leurs
02:01 chemins et voilà, aujourd'hui ils arrivent à Astérix et c'est une histoire incroyable.
02:06 - Et alors le doc revient évidemment sur la création de ces personnages d'Astérix
02:10 et Obélix qui auraient pu être très différents.
02:12 - Moi je le voyais évidemment, vers un rétorix, vous savez le grand beau guerrier blond, alors
02:19 je le voyais comme ça.
02:21 C'était pas du tout du goût de René qui m'a dit non, il faut absolument qu'on en
02:25 fasse un anti-héros, quelque chose de drôle, ce sera plus drôle à manier.
02:28 Bon alors donc on s'est mis d'accord, je faisais un peu la gueule, on va en faire un
02:34 petit et on en a fait un petit.
02:36 Et puis pour l'embêter, j'ai quand même fait un gros guerrier.
02:39 C'est comme ça qu'est né Obélix.
02:43 - Voilà, il est là Antoine Deconin, le ressort comique d'Astérix et Obélix, il y a un côté
02:48 Laurel et Hardy.
02:49 - Bien sûr, le duo, la recette du duo c'est…
02:51 - Je peux pas dire Deconé Garcia parce que physiquement ça colle.
02:54 - Non, c'est un petit gros aussi, n'hésitons pas à le dire.
02:59 Mais non, évidemment le duo ça marche, toujours les deux personnages complémentaires, Monsieur
03:03 le Royal, le blond.
03:04 - Et c'est ça qui est très très efficace dans cette saga.
03:07 On va continuer à parler de ce documentaire Uderzo sur le divan d'Astérix qui est diffusé
03:11 ce soir sur Canal, ce sera juste après la session de rattrapage de Jean-Luc Lemoyne.
03:16 A tout de suite sur Europe 1.
03:17 - Culture Média sur Europe 1, Thomas Hill avec vos invités.
03:21 Thomas vous recevez ce matin, Sylvie Uderzo et Antoine Deconin pour le documentaire Uderzo
03:26 sur le divan d'Astérix à voir ce soir sur Canal.
03:28 - Un documentaire très fort dans lequel on apprend des choses étonnantes sur le dessinateur
03:33 d'Astérix comme ceci par exemple.
03:34 - On a d'abord parlé de ses mains parce qu'il m'a expliqué qu'il était né avec des mains
03:39 qui avaient chacune six doigts et c'est là qu'il a commencé à me dire des choses incroyables
03:43 pour moi.
03:44 Il me dit "vous savez je ne vois pas bien les couleurs" alors de quoi il me parle ? Et
03:47 c'est là qu'il me raconte qu'au début il dessinait l'herbe rouge, pour pilote il avait
03:52 fait le cheval de Blueberry, il l'avait fait en vert, donc il était d'Altonien.
03:57 - Alors ça c'est quand même fou, c'est la voix d'Eric Fautorino qui nous raconte là
04:01 d'abord qu'Albert Uderzo n'était pas vraiment destiné pour devenir le plus grand dessinateur
04:05 français, il est né avec douze doigts à la naissance c'est ça ?
04:08 - Oui c'est vrai, c'est vrai qu'ils lui ont été retirés très rapidement.
04:13 - Pas les douze hein, mais à chaque côté.
04:16 - Les deux petits qui poussaient sur le côté de la main, je ne sais pas comment on peut
04:20 appeler ça.
04:21 - Il en gardait la trace d'ailleurs.
04:22 - Oui il avait deux petites boules et c'est ce que je dis dans le documentaire, c'est
04:25 qu'il disait que c'était ses pentes bonheurs.
04:27 - Et vous vous dites aussi qu'il n'avait pas du tout des mains de dessinateur.
04:30 - Non c'est vrai qu'il avait des mains de forgeron à la limite et ça étonnait tout
04:37 le monde en disant "mais comment tu peux faire un métier d'enfèvre avec des mains pareilles
04:41 ?"
04:42 - Et c'est ce qu'il dit, il dessina avec son coude en fait.
04:43 - Oui là c'est lié à son problème de main, il avait ce qu'on appelle la crampe de l'écrivain,
04:49 à force de dessiner il y a une forme de crampe, même pour les tennis-elbos pour les joueurs
04:54 de tennis.
04:55 Et donc c'est vrai qu'il devait manier sa main à l'aide de son coude parce qu'il
05:01 n'y arrivait pas sinon.
05:02 - C'est incroyable.
05:03 - Et plus il avait mal, plus son dessin était détaillé et encore plus merveilleux.
05:06 - Et alors en plus on apprend qu'il était donc daltonien.
05:10 - Oui c'est vrai.
05:11 - Il reconnaissait pas bien les couleurs.
05:13 - Moi j'ai pas envie de raconter une histoire parce que je me souviens que, c'est pas dans
05:17 le docu, mais un jour il y avait une table avec des crudités en pleine été et il me
05:23 dit…
05:24 - Il a bouffé la nappe.
05:25 - Non, pas jusque là.
05:26 Mais il a pris des haricots et des verres pour des carottes quand même.
05:29 Donc je me suis demandé s'il faisait pas une note du monde justement par rapport à
05:32 son handicap.
05:33 - Il vous demandait des coups de main à vous Saphie.
05:35 - Ça va.
05:36 - Il a découvert au bout d'un moment que vous étiez vous-même daltonienne c'est
05:40 ça ?
05:41 - On peut plus rien faire.
05:42 - C'est pas encore prouvé, mais c'est un peu vrai.
05:45 - D'accord.
05:46 Et alors ce qui est fou c'est que l'histoire continue aujourd'hui avec, après la disparition
05:51 d'Albert Uderzo.
05:52 Alors vous, vous étiez pas trop d'accord avec ça au début Sylvie, mais il faut reconnaître
05:56 que ça fonctionne toujours aussi bien et que l'univers est respecté même dans les
06:00 nouveaux albums aujourd'hui.
06:01 - Bien sûr, complètement.
06:02 - Et alors dans le doc vous posez la question à Alexandre Astier qui a réalisé deux films
06:06 animés d'Astérix.
06:07 Pourquoi Astérix ne vieillit pas ? On écoute sa jolie réponse.
06:10 - Je crois qu'un des paramètres qui fait qu'Astérix comme ça ne vieillit pas c'est
06:16 parce que ses deux créateurs en fait n'ont pas de marketing.
06:20 Je suis pas persuadé qu'ils se soient un jour posé la question de savoir ce qui allait
06:23 plaire au public.
06:24 Du coup, qu'est-ce qu'ils ont fait ? Ils ont fait ce qui les abusait.
06:26 Et quand on fait ce à quoi on croit, c'est très difficile d'être un gars.
06:30 Quand on s'est posé ces sales questions, qu'est-ce qui plaît, qu'est-ce qui plaît
06:34 en ce moment, qu'est-ce que les gens attendent, ça c'est la promesse de vieillir.
06:38 Et mal.
06:39 Astérix, ça ne peut pas vieillir parce que ça sent pas ça.
06:42 Je reconnais pas cette odeur de grayon là.
06:44 - Elle est belle cette réponse.
06:46 - Elle est magnifique.
06:47 Et d'une justesse surtout.
06:48 Elle a tout compris quoi.
06:49 - Comment ça se fait Antoine de Cône qu'Astérix comme ça arrive à traverser aussi facilement
06:53 toutes les générations ? Il n'y en a quand même pas beaucoup des comme ça.
06:56 - Bah il y a une forme d'esprit de résistance chez Astérix.
06:59 Il y a le petit gaulois qui se laisse pas faire par l'Empire, qui veut pas se soumettre.
07:05 Il y a la drôlerie, il y a beaucoup de tendresse aussi chez Astérix.
07:10 La relation avec Obélix, je sais pas, on sait jamais pourquoi ça marche à ce point-là.
07:16 - Et puis tous ses films aussi, ça a aussi quelque part modernisé la marque.
07:20 - Oui, ça a entretenu le mythe, mais quand je parlais de mythe, c'est vraiment devenu
07:24 un mythe.
07:25 Je pense que c'est un des Français les plus célèbres au monde, ce petit Astérix.
07:29 - Et un mythe français qui a été créé, en plus il faut le dire, par deux hommes qui
07:34 ne sont pas nés de parents français, c'est ce qu'on apprend aussi dans le doc.
07:38 Et ça c'est quand même incroyable, parce que le mythe gaulois, le mythe de la France
07:43 Astérix, finalement c'était pas des Français au départ.
07:45 - Peut-être qu'en fait, Éric Fautorino a certainement raison quand il explique qu'ils
07:49 étaient peut-être mieux placés qu'en étant vraiment Français pour avoir ce recul satirique
07:57 d'humour, parce qu'en fait ils sont arrivés tous les deux, ils ont voulu être plus Français
08:03 que n'importe quel vrai Français.
08:05 C'est ce qu'explique mon père aussi, c'est que les origines italiennes, il l'a pris un
08:11 peu comme un complexe d'infériorité quand il était enfant, et même longtemps, je pense
08:16 qu'il l'a vécu.
08:18 Donc en fait on s'intègre vraiment dans la culture du pays dans lequel on est accueilli.
08:24 - Et ça fait que ce mythe perdure et va durer encore je pense...
08:27 - Ah pour quelques siècles.
08:29 - A priori.
08:30 - Quand vous entendent que Bélénoze vous entend.
08:32 - Merci beaucoup en tout cas d'être venu ce matin, Huderso sur le divan d'Astérix
08:37 est diffusé ce soir à 23h sur Canal, après le dernier film Astérix et l'Empire du milieu
08:42 de Guillaume Canet.
08:43 Merci beaucoup Sylvie Huderso de parler aussi bien de votre père.
08:48 Antoine Decaune, j'en ai pas terminé avec vous, je vous garde encore un petit peu.
08:51 Bientôt 9h30 sur En Pas.

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