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Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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Transcription
00:00 Il est 19h et c'est un plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle émission face à Philippe
00:05 Devilliers.
00:06 Philippe Devilliers, bonsoir.
00:07 Bonsoir.
00:08 Bienvenue à la maison.
00:09 Très heureux d'être avec vous.
00:10 On va balayer la totalité.
00:11 Avec vous, Eliott, et avec vous.
00:12 Et avec Geoffroy, bien sûr.
00:13 On va y aller.
00:14 Monsieur le directeur.
00:15 Monsieur le directeur de la rédaction du Journal du dimanche.
00:19 Il a mis sa cravate.
00:21 Oui.
00:22 C'est pour vous.
00:23 La première fois.
00:24 Je ne suis pas sûr.
00:25 Vous savez qu'ici, il y a le Var et on regarde et il avait déjà lancé la cravate.
00:29 Ensemble, cher Philippe, on va essayer de balayer l'actualité de la semaine.
00:32 Les temps forts, les images fortes, les séquences que vous allez décrypter.
00:36 Vous allez nous apporter votre expertise et votre analyse sur les sujets qui ont marqué
00:41 l'actualité sur CNews cette semaine.
00:43 Et il y a une actualité qui est brûlante puisqu'on va parler d'immigration.
00:47 L'état d'urgence a été décrété à Lampedusa, une île italienne située en mer
00:51 méditerranée qui se situe à 150 km de la Tunisie.
00:56 Une situation inédite à Lampedusa puisque entre lundi et mercredi, 10 000 personnes
01:02 sont arrivées illégalement sur l'île, soit plus que la population.
01:05 Regardez cette séquence alors qu'on voit à l'image où se situe Lampedusa.
01:10 Voyez cette séquence et ensuite on en parle.
01:12 Philippe Devilliers en mer méditerranée.
01:35 Comme dans la Manche, il y a cette submersion migratoire que l'Europe est aujourd'hui
01:40 incapable de contrôler. Alors on fait quoi ?
01:42 On fait la vérité.
01:48 Ce qui veut dire ?
01:50 Ce qui veut dire que ce que je vais essayer de faire.
01:55 Ce qui veut dire que ce qui se passe, ces images montrent en fait, un, l'échec flagrant
02:06 définitif de l'Europe de Schengen, une Europe qui a aboli son enveloppe charnelle.
02:15 On peut y revenir après.
02:18 Et deuxièmement, c'est le signal du basculement avec au sud l'Afrique, 1,4 milliard d'habitants
02:33 qui se déversent chez nous en Europe.
02:37 Et au nord, c'est ce sur quoi je veux insister, des élites européennes et occidentales qui
02:49 face à l'invasion, en appellent à la régénération par l'immigration.
02:55 C'est-à-dire qu'ils considèrent que la chute de la natalité, la fin des enfants
03:03 en Europe est définitive et qu'il faut compenser cette chute de la natalité par l'arrivée
03:11 massive de l'immigration.
03:13 C'est d'ailleurs le sens de la déclaration du ministre de l'Industrie qui a déclaré
03:18 hier pas de réindustrialisation sans immigration.
03:24 C'est aussi le sens d'une phrase clé répétée souvent par Emmanuel Macron, "la France
03:32 est une terre d'immigration".
03:33 C'est un mensonge.
03:34 Il ne dit pas une terre d'immigration massive.
03:35 Il dit une terre d'immigration.
03:37 C'est une terre d'immigration depuis 1914 et pas n'importe quelle d'immigration.
03:44 C'est une terre d'immigration massive depuis le regroupement familial jusqu'à 1974.
03:48 Il ajoute "c'est une chance pour la France".
03:53 Et en fait, qu'est-ce qu'il a proposé Emmanuel Macron ?
03:57 Une chose très simple, d'appliquer le plan de Bruxelles.
04:01 Et c'est quoi le plan de Bruxelles ? Je ne sais pas si vous êtes au courant.
04:04 Le plan de Bruxelles qui a été voté récemment par les chefs d'État et qui a mécontenté
04:09 les Polonais et les Hongrois, c'est l'idée suivante.
04:13 On répartit les migrants, demandeurs d'asile, on les relocalise, l'expression est précise,
04:22 dans tous les pays, sans demander leur avis, il y a des quotas.
04:28 Et si jamais un pays refuse, il doit payer 20 000 euros par migrant.
04:35 Et la Pologne et la Hongrie ont dit "on refuse".
04:38 Et la France a dit oui à tout cela.
04:40 Donc en réalité, moi j'ai deux souvenirs qui me reviennent en regardant ces images.
04:51 Le premier, c'est ma dernière conversation, ma dernière visite à Jean Raspail.
04:58 Et je lui ai dit "comment vous voyez notre destin ?"
05:00 Et il m'a dit "vous allez devoir vivre le camp des Seins et sous mission d'Huelbeck".
05:09 Il m'a regardé dans les yeux.
05:11 Ils arrivent.
05:13 Mathieu Bocoté hier a repris, c'est génial, il est génial ce mec.
05:18 Ils arrivent, voilà, ils arrivent.
05:20 Et donc en fait les gens qui regardent ça, qui ne voient pas que ça y est, ils arrivent.
05:24 C'est le début.
05:26 Et le deuxième souvenir c'est Schengen.
05:30 On est le 3 mars 1995.
05:32 Chirac, baladur, nous explique que grâce au traité de Schengen,
05:38 on va renforcer les frontières extérieures et abolir les frontières intérieures.
05:43 Et moi je dis bêtement, quand vous dites à un gars qui habite dans un immeuble
05:49 "on va virer le concierge"
05:52 et puis en même temps vous allez ouvrir vos portes.
05:55 Si jamais au bout d'un an il n'y a pas eu de vol, c'est qu'il n'y a personne dans la rue.
06:02 Et donc en fait ce qui s'est passé c'est qu'on a vendu
06:06 et on continue à vendre l'idée que le traité de Schengen est une solution.
06:12 Un pays qui n'a plus de frontières n'existe plus.
06:17 Un pays qui abolit son enveloppe charnelle, il n'a plus de corps.
06:22 Il n'est plus qu'un espace.
06:24 Et c'est ça qui est en train de se passer.
06:26 Je crois qu'on est nombreux à avoir pensé en effet au candessin de Raspaille
06:29 qui avait décrit, je crois que c'était en 1973, ces images.
06:32 En fait les images de l'Empire de Dousas sont dans le livre à l'époque.
06:36 Par rapport à ce que vous avez dit sur l'Union européenne,
06:38 sur le projet de l'Union européenne de relocaliser l'immigration etc.
06:41 Il y a quelque chose peut-être d'un peu nouveau dans cette séquence.
06:43 C'est la déclaration de Matteo Salvini qui dit
06:46 puisque face à l'afflux aussi massif, 10 000 personnes en quelques jours,
06:50 les pays comme la France par exemple ou l'Allemagne bloquent leurs frontières,
06:53 ne veulent pas accueillir ces migrants.
06:54 Donc ce que vous avez décrit là devant la pression,
06:56 finalement ils ne l'appliqueront pas.
06:57 Matteo Salvini a dit "l'Europe politique est morte".
07:00 Moi la question que je voulais vous poser,
07:02 c'est est-ce que vous pensez déjà que l'immigration emportera l'Europe telle qu'on la connaît ?
07:05 Et surtout, vous ça fait des années, des décennies
07:08 que vous parlez de submersion migratoire, depuis très très très longtemps.
07:12 Maintenant que c'est devant nous, qu'on a les images et qu'on ne peut plus le nier,
07:15 imaginons que le politique voudrait limiter l'immigration.
07:19 Est-ce que vous pensez que c'est encore possible ?
07:21 Comment on fait concrètement ?
07:22 Est-ce que le plan à l'australienne est possible ?
07:24 C'est-à-dire quand on voit ces bateaux,
07:25 finalement on s'est dit qu'il faudrait des bateaux en face pour les arrêter.
07:27 Je réponds.
07:29 En politique, tout est toujours possible.
07:31 La preuve, tout à l'heure j'ai vu l'Allemagne, de Scholz,
07:37 qui dit "non, non, on ne veut plus de vos migrants".
07:39 Donc en réalité, le plan vient d'être voté,
07:41 dont je vous ai parlé à Bruxelles et déjà il y a une dérogation.
07:45 Parce qu'en fait, nécessité fait loi.
07:48 Et pour les gouvernants, ils sont obligés de suivre les peuples.
07:51 Et quand les peuples râlent et sont en colère, ils sont obligés de suivre.
07:55 C'est triste, mais c'est comme ça.
07:57 Alors moi je vais vous répondre.
07:59 Si on veut résoudre le problème,
08:04 premièrement, il faut mettre fin au traité de Schengen.
08:08 Et pour ce qui concerne la France, chacun après fait comme il veut,
08:12 nous on sort de Schengen et on rétablit nos frontières.
08:17 On rétablit les contrôles fixes.
08:19 Ce n'est pas parce qu'il y a des contrôles fixes qu'on ne pourra plus circuler.
08:23 Mais grâce aux contrôles fixes, on pourra par exemple arrêter la drogue,
08:27 arrêter les kalachnikovs qui arrivent à Marseille.
08:30 Et on arrêtera aussi les migrants à qui on dira "écoutez, on n'a plus de place".
08:36 Deuxièmement, vous avez parlé de l'Australie.
08:39 C'est un très bon exemple.
08:41 Vous savez ce que fait l'Australie ?
08:42 Elle envoie des messages publicitaires dans les pays d'émigration
08:48 pour dire "ne venez pas, vous ne serez pas accueillis".
08:53 Troisièmement, il faut faire ce qu'a fait la Grèce avec l'Esbos.
08:58 Ils ont fait un centre de rétention
09:00 et maintenant les migrants qui arrivent à l'Esbos,
09:04 ils sont mis dans les centres de rétention avant d'être reconduits.
09:08 Et je dirais la dernière chose essentielle
09:10 qui suppose qu'on ait des relations avec le Maghreb
09:12 qui seraient un peu meilleures que celles d'Emmanuel Macron avec le Maroc.
09:17 Il faudrait que, par exemple, le président de la Tunisie,
09:20 qui est un homme remarquable, tout le monde le sait,
09:24 qui est face à une immigration subsaharienne épouvantable,
09:29 il faut lui donner les moyens de faire ce que nous on n'a pas le courage de faire.
09:33 C'est-à-dire de faire une première frontière.
09:34 Donc en fait, il faut deux frontières.
09:37 Il faut renforcer les frontières subsahariennes,
09:41 les frontières maghrébines, les frontières du Maghreb.
09:44 Il faut traiter avec eux, il faut traiter avec le Maroc.
09:46 Le Maroc est un grand pays, un pays ami, un pays frère,
09:49 comme dit très bien Nicolas Sarkozy.
09:51 Alors pourquoi on ne traite pas avec le Maroc ?
09:53 Et pareil pour la drogue d'ailleurs,
09:55 parce que beaucoup de marchandises viennent du Maroc.
09:59 On traite avec ces pays-là.
10:01 Et la dernière chose à faire,
10:04 sans laquelle tout ce que je viens de dire est inutile,
10:06 il faut arrêter les pompes aspirantes.
10:08 Pourquoi ? Parce que quand il se dit...
10:12 - C'est les allocations, les prestations sociales, la santé...
10:15 - Quand il se dit là-bas, au cœur de l'Afrique,
10:17 si tu vas là-bas, tu vas toucher des droits que les Français n'ont pas,
10:23 des logements, etc.
10:25 Ça donne envie de partir.
10:27 Et dernier point, il faut criminaliser l'action des passeurs et des ONG.
10:35 - C'est-à-dire ?
10:37 - C'est-à-dire que les ONG subventionnées,
10:40 il faut arrêter de subventionner,
10:42 et les passeurs, il faut leur dire la moindre action de votre part,
10:48 qui consiste, au lieu d'aller dans un port proche et sûr,
10:54 de venir chez nous, à Lampedusa,
10:57 vous serez gravement sanctionnés et emprisonnés.
10:59 Parce que le droit de la mer, il ne dit pas,
11:03 il faut aller dans le port le plus proche.
11:05 Il dit, il faut aller dans un port sûr.
11:08 Donc, il faut que les bateaux repartent là-bas, chez eux.
11:11 En d'autres termes, il faut un peu d'action forte.
11:16 Et moi, je m'étonne de l'attitude de nos gouvernants, depuis ce matin.
11:21 On entend toujours pareil.
11:23 L'émotion humanitaire, l'émotion humanitaire.
11:26 Et après, qu'est-ce qu'ils font ?
11:29 Ils font, comme ils vont faire pour la jeune fille de Marseille,
11:33 ils font la tournée des cimetières et des crisantèmes.
11:36 Philippe de Villiers, justement.
11:38 On va écouter le chef de l'État qui a réagi sur la situation à Lampedusa.
11:44 Nous avons un devoir de solidarité européenne.
11:47 Et le ministre de l'Intérieur a eu son homologue italien.
11:52 Il y a un travail qui est en train d'être fait entre les deux gouvernements
11:54 et des décisions seront prises sur cette base.
11:57 Et vous savez, c'est la philosophie que nous avons toujours suivie.
12:00 L'Europe doit mieux protéger ses frontières.
12:02 Il faut mieux prévenir ses départs du continent africain
12:05 comme du Proche et Moyen-Orient.
12:06 Nous avons d'ailleurs, la France a porté cette action,
12:09 renforcé les moyens de frontex, renforcé la protection de nos frontières communes.
12:14 Et la présidence française de l'Union européenne a permis d'avancer dans cette direction.
12:18 Nous agirons comme on l'a toujours fait avec rigueur mais humanité.
12:22 Rigueur mais humanité, rigueur mais humanité.
12:25 Vous savez à quoi je pense ?
12:26 J'ai fait un débat un jour avec Elisabeth Guégoût.
12:29 On était en 1995.
12:31 Et elle me disait, il faut renforcer frontex,
12:33 on va renforcer les frontières extérieures.
12:35 Exactement le discours de Macron.
12:37 C'est-à-dire qu'il balade le brochet dans les temps avec un talent.
12:42 Cet homme est extraordinaire.
12:43 Il ne dit rien, vous avez vu, rien.
12:45 Alors on va être solidaires.
12:46 On comprend ce que ça veut dire être solidaire.
12:48 Ça veut dire on va accueillir les migrants qui viennent de l'Ampédouza.
12:51 C'est ça que ça veut dire.
12:52 Et alors c'est une forme de solidarité qui est une démission.
12:56 Parce que je voudrais dire quelque chose.
12:58 Je connais bien l'Afrique.
12:59 Quand j'étais président du Conseil général,
13:01 on a mené avec Demi Koucha une coopération fabuleuse avec l'Afrique,
13:06 avec Bruno Retailleau, etc.
13:08 Et d'ailleurs, l'argument à l'époque, Philippe, pardonne-moi.
13:10 L'argument, c'était il faut aider l'Afrique pour éviter qu'il y ait un besoin de venir sur le continent.
13:15 Oui, mais avec un centime en France, on peut faire dix écoles là-bas.
13:22 Et je me souviens très, très bien de ce moment-là.
13:25 Pourquoi ?
13:26 Parce que les Africains nous disaient, donnez-nous les moyens de rester chez nous.
13:36 C'est un crime de dire à des gens déracinés,
13:48 allez-y, voyagez, traversez la Méditerranée, venez chez nous.
13:52 C'est un crime.
13:53 Pourquoi ?
13:54 Parce que leur rêve va finir en cauchemar.
13:57 L'enracinement, il vaut pour tout le monde.
13:59 Il vaut pour les Français, il vaut aussi pour les Africains.
14:02 Ils doivent avoir le droit de rester chez eux.
14:05 Il faut leur donner les moyens de rester chez eux.
14:07 Mais l'idée d'organiser cette transhumance, c'est une traite moderne.
14:12 C'est un esclavagisme moderne.
14:14 Il y a beaucoup de patrons qui veulent la régularisation des sans-papiers
14:17 parce que c'est facile, vous comprenez, on les paye pas cher, ils sont clandestins.
14:21 Il y a toute une économie souterraine,
14:25 on est en train de devenir un pays du tiers-monde
14:27 et de tiermondiser davantage l'Afrique.
14:29 En les régularisant, Philippe de Villiers, ils ne le sont plus clandestins.
14:32 Oui, sauf que quand vous...
14:34 En les naturalisant, on dit en quelque sorte,
14:37 parce que vous travaillez depuis tant d'années sur notre territoire,
14:40 que finalement vous respectez aussi les règles,
14:44 que vous n'avez rien fait de mal,
14:45 eh bien c'est normal qu'on vous tende la main.
14:48 Alors quand on fait ça, quand on régularise,
14:51 on crée un appel d'air.
14:53 On est à la barbe des 3 millions de Français qui sont chômeurs.
14:58 Et je reprends la proposition que j'ai entendue hier
15:01 chez Sonia Mabrouk de Xavier Bertrand, qui disait
15:04 pour les patrons qui embauchent des migrants illégaux,
15:08 qu'il s'agit de ça, c'est fermeture administrative.
15:11 Il faut être sans concession.
15:13 Moi, je me souviens de François Serac, patron du patronat,
15:18 dans les années 60.
15:19 Il m'a dit comment il avait souffert,
15:21 parce que les patrons de l'époque lui disaient
15:23 "on veut des ouvriers maghrébins parce qu'ils sont moins chers".
15:29 Et c'est extraordinaire de voir qu'aujourd'hui la gauche
15:34 propose d'avoir un lumpen proletariat substitution
15:39 avec des migrants qu'on régularise,
15:42 et allant au devant du patronat qui veut des salaires pas chers.
15:46 - C'est pas uniquement la gauche, c'est aussi la majorité
15:48 qui veut mettre dans son projet.
15:49 - Alors la majorité, c'est extraordinaire.
15:53 Vous savez, les aristotéliciens disaient "est non non".
15:58 Ce qui est, ce qui n'est pas, n'est pas.
16:01 En philosophie, en première année, on disait
16:05 "le cheval blanc d'un ricatte est blanc, il ne peut pas être noir".
16:07 On ne peut pas faire deux choses.
16:09 Et là, Macron, il réussit le coup fabuleux de dire
16:13 "on va renvoyer les clandestins et on va régulariser les clandestins".
16:18 Alors là, putain, si tu comprends quelque chose...
16:20 - Il disait "la Macronie a raison, l'un de ses plus proches alliés,
16:24 Sacha Ollier, a posé, a fait la une de libération avec d'ailleurs,
16:28 ce qui était assez surprenant, des opposants".
16:32 On la voit à l'antenne.
16:35 D'ailleurs là, il y a une polémique.
16:36 - Il faut savoir qu'en France aujourd'hui,
16:38 il y a une gauche, une certaine gauche.
16:42 Ce n'est pas la gauche de Valls.
16:45 Ce n'est pas la gauche républicaine qui a compris depuis longtemps...
16:48 - Elle représente quoi, cette gauche de Valls, comme vous dites ?
16:52 - C'est une gauche de beaux vestiges glorieux
16:58 d'une période que j'ai connue dans ma jeunesse,
17:00 qui était celle de Védrine, tout ça.
17:03 C'est des gens respectables.
17:05 Et Valls, sur le tard, il comprend des choses.
17:09 Mais ne nous ennuie pas de ce que je voulais dire.
17:11 Ce que je voulais dire, c'est qu'en fait,
17:15 en 1983, Mitterrand comprend qu'il va passer au capitalisme mondialisé.
17:22 Et donc, on va désindustrialiser.
17:24 Il y a eu des conversations là-dessus avec lui.
17:27 On va désindustrialiser.
17:28 Donc, en fait, la gauche va perdre le prolétariat,
17:32 va perdre les ouvriers.
17:33 Donc, il faut remplacer les ouvriers.
17:35 Et là, il y a Terranova plus tard qui dira
17:37 "Ah mais on a les minorités, la diversité,
17:40 donc le paradis diversitaire de l'homme global".
17:43 C'est ça, la gauche de Mélenchon.
17:44 En fait, Mélenchon et la couverture de Libération, c'est pareil.
17:48 Leur but, c'est "on veut des électeurs parce qu'on est en démocratie".
17:53 Et comme on a pu les électeurs traditionnels,
17:55 parce qu'ils ne votent plus pour nous,
17:56 parce qu'ils sont plus proches des terroirs,
17:58 des bérets, du jardin et du puits du fou,
18:01 on va chercher les migrants.
18:03 C'est formidable.
18:04 Ils sont reconnaissants.
18:05 Et d'ailleurs, 70% des musulmans ont voté Mélenchon.
18:09 Ils ont été reconnaissants à la dernière présidentielle.
18:12 CQFD.
18:13 On parlera du puits du fou et de Jean Dujardin dans la deuxième partie.
18:17 Je n'ai pas respecté la règle parce qu'on devait balayer l'actualité,
18:20 mais c'est absolument passionnant ce que vous étiez en train de dire
18:22 sur la question migratoire, sur l'Europe.
18:25 Permettez-moi d'avancer un tout petit peu.
18:27 On va parler de cette alerte également sur l'ultra-violence.
18:32 La France orange mécanique dit certain.
18:34 En juillet 2020, Philippe Monguilhau, chauffeur de bus, est battu à mort.
18:38 Ce vendredi, s'est ouvert le procès des deux hommes accusés d'avoir agressé
18:41 et donc tué Philippe Monguilhau.
18:43 La femme de la victime était sur le plateau de Laurence Ferrari.
18:46 Je vous propose de l'écouter.
18:47 C'était jeudi.
18:48 La France est à la dérive.
18:51 La France, je ne suis pas la seule à le penser,
18:53 mais la France est à la dérive parce que vous voyez,
18:57 j'évite d'allumer la télé parce que dès qu'on allume la télé,
19:00 c'est pour voir des catastrophes en fait.
19:02 Et moi, ça me marque tout ça.
19:04 Je me dis mais comment on a pu en arriver là ?
19:07 Et quand je vois les fêtes de Bayonne, en parlant de ma ville,
19:11 monsieur qui rentre chez lui à 22h30, qui demande
19:14 "ne vous urinez pas devant ma porte", il trouve la mort.
19:17 Je suis atterrée de voir tout ce qui se passe, d'entendre tout ce que j'entends.
19:21 Je n'allais plus la télé, je n'ai pas envie.
19:24 Mais comment on peut laisser faire tout ça ?
19:26 Comment on peut laisser faire tout ça ?
19:28 Philippe Devilliers, est-ce que c'est un fait divers ?
19:30 Ou est-ce qu'il symbolise, ce drame, un mal bien plus profond ?
19:35 Ce n'est pas un fait divers, c'est ce qu'on appelle un fait de société.
19:41 Il faut savoir que cette dame, elle a vécu,
19:44 je ne veux pas entrer dans le débat judiciaire puisqu'il y a le procès,
19:47 mais quand même, une requalification.
19:50 Mort volontaire, mort involontaire.
19:54 C'est-à-dire qu'on passe de l'idée du massacre à l'idée de l'Arix.
20:00 Et donc en fait, l'Assaï n'est plus tout à fait une victime
20:03 parce qu'il aurait rendu des coups.
20:05 Donc on voit bien la dérive de la justice.
20:07 Mais ça va plus loin, elle l'a dit, la France est à la dérive.
20:12 La puissance publique n'assure plus l'autorité,
20:14 n'assure plus la sécurité.
20:17 Et l'immigration massive est en train de changer
20:22 la composition du peuple français.
20:24 La France est en train de perdre son identité, sa mémoire,
20:27 ses voisinages, ses politesses, sa civilité, son art de vivre,
20:33 jusqu'à sa langue avec l'écriture inclusive.
20:36 C'est-à-dire que les gens qui nous gouvernent
20:39 font glisser la France au bord de l'abîme.
20:42 Nous sommes au bord de la barbarie.
20:44 La barbarie, c'est l'amnésie plus la violence.
20:46 C'est le contraire de la civilisation.
20:49 - J'ouvre le jeune sur l'affaire Munguiau qu'on a souvent traité.
20:52 Et parfois, on se sentait, alors on peut parler de Munguiau,
20:56 mais on peut parler aussi d'Enzo, la famille d'Enzo.
20:58 - C'est ce que j'allais vous dire.
20:59 - On a vécu cet été, c'est-à-dire parfois des drames
21:01 qui traversent l'actualité dans l'indifférence totale.
21:04 - Absolument, et des véroniques Munguiau, il y en a une par jour quasiment.
21:08 Et moi, ma question, c'est, vous avez fait le lien
21:10 entre l'immigration et la dalaquance.
21:11 C'est un lien qui est de plus en plus facile à faire
21:14 à mesure qu'on a des éléments qui arrivent,
21:16 notamment par exemple, on a appris cette semaine
21:18 que les profils des émeutiers du mois de juillet
21:21 étaient dans l'immense majorité des gens issus d'immigration.
21:23 Moi, ma question, c'est comment dire ?
21:26 Encore une fois, quelle solution ?
21:28 Qu'est-ce qu'on fait ?
21:28 Puisqu'il y a une véronique Munguiau par jour,
21:30 puisqu'il y a 120 attaques au couteau par jour,
21:32 puisqu'il y a des viols quotidiennement
21:34 et qu'ils sont très régulièrement le fait de personnes issues de l'immigration,
21:38 mais français en fait, ils sont chez nous, ils sont à nous.
21:40 Et c'est notre problème.
21:41 Je ne parle pas des bides nationaux, je ne parle pas de ce débat-là.
21:44 Je ne parle pas non plus des 25% d'étennu.e.s étrangers
21:46 qu'on pourrait décider d'expulser.
21:48 Les autres, qu'est-ce qu'on en fait, Philippe ?
21:50 - Alors, tant qu'on n'aura pas stoppé le flux migratoire,
21:58 on ne pourra rien faire.
21:59 C'est ma première réponse.
22:01 500.000 entrées par an.
22:04 On peut développer.
22:06 - Je suis d'accord, mais ma question est peut-être sur ceux qui sont là.
22:09 C'est la troisième génération quasiment.
22:12 - Parmi ces gens, il y a des gens magnifiques, admirables,
22:16 j'en ai croisé tout à l'heure en venant,
22:18 qui m'ont dit "Ah, Philippe de Villiers, etc."
22:20 Et on parlera tout à l'heure peut-être de la jeune fille de Marseille,
22:24 - Bien sûr, on en parlera juste après la publication.
22:25 - Une amoureuse de la France, etc.
22:28 Donc il ne faut pas se tromper de condon.
22:30 - Bien sûr, bien sûr.
22:31 - Mais vous savez, quand il y a le non, il y a le non,
22:34 vous ne pouvez plus gérer, vous ne pouvez plus rien faire.
22:36 Et deuxièmement, quand j'étais en première année de droit,
22:41 avec celle qui est devenue mon épouse, Dominique,
22:46 on était ébahis parce qu'on avait un prof de droit pénal
22:50 qui nous expliquait la nouvelle doctrine pénale.
22:53 C'était la défense sociale nouvelle.
22:56 Et la défense sociale nouvelle, qui était toute neuve,
22:59 ça consistait à dire qu'il ne faut plus de prison,
23:02 il faut réinsérer autrement.
23:04 Et donc on a complètement renversé la perspective.
23:08 En fait, c'était une logique rousseauiste,
23:11 l'homme naît bon, mais c'est la société qui le déprave.
23:15 Et donc tant qu'on n'aura pas renversé la perspective dans l'autre sens,
23:19 en faisant de la victime la personne centrale
23:24 du procès et de l'accusation,
23:27 la victime, tant qu'on n'aura pas fait ça,
23:30 les délinquants et les criminels courront parce qu'ils n'auront pas peur.
23:35 Moi, je crois au carreau cassé de New York, le maire de New York.
23:39 C'est-à-dire qu'un petit gars qui a cassé un carreau
23:42 et qui va en prison, il va comprendre qu'il ne faut pas recommencer.
23:47 La publicité, on revient dans un instant.
23:49 Vous vouliez parler de Marseille et on reviendra sur ce drame également,
23:53 puisque on parle de la maman de Sokhaina qui a réagi sur notre antenne.
23:57 Le syndicat de la magistrature, vous parlez de la justice,
23:59 là aussi, ça sera notre sujet.
24:02 Et puis, on parlera également du Puy du Fou, de Jean Dujardin.
24:05 Cette France qui n'est pas appréciée,
24:08 même honnie par une partie de la société médiatique et politique.
24:12 La pub, on revient dans un instant.
24:14 Un peu plus de 19h30 sur CNews, la suite de Face à Philippe Devilliers,
24:20 avec Philippe Devilliers, bien sûr, et Geoffroy Lejeune
24:23 dans l'actualité cette semaine, Philippe Devilliers.
24:25 Il y a eu ce cri du désespoir, celui d'une maman, la maman de Sokhaina,
24:29 jeune fille de 24 ans tuée d'une balle perdue
24:31 alors qu'elle était en train de travailler chez elle à Marseille.
24:34 Sa maman a témoigné au micro de CNews.
24:36 On va l'écouter et ensuite, on va se poser la question
24:39 à la place du chef de l'État.
24:40 Vous feriez quoi pour lutter contre le trafic de drogue ?
24:42 La France, c'est fini la France.
24:46 C'est fini la France.
24:47 Il n'y a plus de règles.
24:49 Il n'y a plus de lois en France.
24:50 Il n'y a plus rien en France.
24:53 Ça fait un moment que ça a duré quand même.
24:55 Ça fait un moment.
24:58 Je ne sais pas pourquoi.
24:59 Je ne sais pas les problèmes.
25:01 C'est quoi ?
25:02 Je ne sais pas les problèmes.
25:03 Si les parents, si l'État, je ne sais pas.
25:06 Si les politiciens, je ne sais pas.
25:08 Je ne sais pas.
25:08 Je ne sais pas si j'arrive à continuer parce que la vie pour moi,
25:13 c'est fini pour moi.
25:16 Je n'ai plus rien dans la vie.
25:21 Ma fille s'est fichue dans sa chambre.
25:24 Je ne peux pas imaginer ça.
25:25 Même dans les guerres, je n'ai jamais vu ça.
25:28 La tête est explosée.
25:30 Qu'est-ce qu'on peut répondre à ça ?
25:36 Cette petite fleur de printemps qui est partie,
25:45 fouchée dans son envol.
25:47 Cette mère qui dit « la France, c'est fini »,
25:51 qui aime la France.
25:53 Une famille immigrée.
25:55 Cette petite jeune fille qui était magnifique.
25:58 J'en veux beaucoup à nos politiciens.
26:06 Moi, je me souviens quand je faisais de la politique,
26:08 on disait un tel « hop, ils sniffent nos élites.
26:12 Laisse-nous protéger la drogue ».
26:15 Je pèse mes mots.
26:19 Alors, je réponds à votre question.
26:22 Il y a les fournisseurs,
26:24 il y a les commanditaires,
26:26 les fournisseurs à l'extérieur,
26:27 les commanditaires à l'intérieur,
26:30 les cartels,
26:31 et il y a les consommateurs.
26:32 Il faut couper la chaîne en trois.
26:35 Il faut frapper aux trois endroits.
26:39 Alors, pour les fournisseurs,
26:44 il faut rétablir la frontière.
26:48 Neuf sur dix des conteneurs qui arrivent au Havre,
26:52 monsieur le maire du Havre,
26:53 ne sont pas fouillés.
26:55 Schengen.
26:57 Et de toute façon, avec Schengen,
26:58 la drogue arrive à Amsterdam,
26:59 elle arrive chez nous après.
27:01 Donc, rétablir la frontière.
27:04 Pour couper les approvisionnements.
27:09 Deuxièmement,
27:12 il faut aller chercher les kalachnikovs
27:15 pour éviter les balles perdues.
27:19 Dans les caves,
27:20 il faut casser les cartels,
27:22 casser les points de deal
27:26 et frapper les narco-caïdes.
27:30 Donc, envoyer l'armée.
27:33 Pourquoi ?
27:34 Parce qu'ils parlent tous,
27:35 les politiciens, d'un frignon.
27:36 Donc, on entre en guerre,
27:38 en quelque sorte, contre le narco-caïd.
27:39 Attendez, justement,
27:40 ce n'est pas un fléau,
27:41 ce n'est plus un fléau,
27:42 on n'est plus dans les années 70,
27:44 c'est une guerre.
27:45 Et enfin, pour les consommateurs,
27:48 il faut faire...
27:49 Un jour, Pascal Praud a proposé une chose
27:50 qui me paraît excellente.
27:52 En cas de seconde, on vérifie,
27:55 on fouille.
27:58 On lance une grande campagne de prévention
28:00 en disant "la drogue, non, ça tue".
28:02 Et surtout,
28:04 on rétablit la punition,
28:09 c'est-à-dire, on cesse d'envoyer
28:11 un message d'impunité.
28:13 Aujourd'hui, c'est 200 euros,
28:15 je crois, l'amende forfaitaire.
28:16 Il faut passer à 1000 euros,
28:17 c'est-à-dire qu'il faut taper.
28:20 Mais pour ça, ça suppose,
28:22 je pèse mes mots,
28:24 que les élites françaises,
28:26 toutes catégories confondues,
28:30 prennent conscience
28:32 et affirment la volonté
28:35 de faire la guerre.
28:38 Il y a une question aussi de la justice,
28:39 puisqu'il faut une réponse pénale extrêmement ferme.
28:41 Et parlons de la justice à présent,
28:43 et notamment du syndicat de la magistrature,
28:45 qui représente 30% des magistrats en France.
28:48 Et ce syndicat va participer ce week-end,
28:51 ils ont peut-être commencé,
28:52 puisque ça devait être à 19h,
28:54 à la fête de l'humanité.
28:55 Vous avez le programme.
28:57 Aujourd'hui, il est question d'un débat sur la justice
29:00 en présence de députés et représentants de la NUPES.
29:03 Et puis demain, il y a une table ronde
29:04 sur les contrôles d'identité
29:06 et les violences policières.
29:08 Éric Dupond-Moretti a réagi,
29:10 il se dit excédé.
29:11 Je suis, pour ne rien vous cacher,
29:18 excédé.
29:20 Je pense que le syndicat de la magistrature
29:23 n'a pas pris la mesure
29:26 de ce pathétique événement
29:27 qu'était le mur des cons.
29:30 D'ailleurs, il faut dire qu'il n'y a pas eu
29:31 de sanctions disciplinaires.
29:34 Et depuis que je suis ministre,
29:35 j'assiste impuissant à un certain nombre de dérapages.
29:40 Le syndicat de la magistrature
29:43 conteste une décision du Conseil d'Etat.
29:45 Le Conseil d'Etat a abdiqué.
29:48 Voilà comment s'exprime le syndicat de la magistrature.
29:51 Le syndicat de la magistrature
29:53 conteste une décision rendue par la Cour de cassation.
29:55 La Cour de cassation ne dit pas le droit.
29:58 Le syndicat de la magistrature intervient
30:01 dans les choix démocratiques de nos compatriotes,
30:03 l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle,
30:06 pour dire que c'est un deuxième tour de cauchemar.
30:11 Le syndicat de la magistrature a pris fait et cause
30:15 pour les émeutiers,
30:17 que ce soit à Saint-Solines
30:19 ou après la mort dramatique du jeune Naël.
30:21 D'ailleurs, le syndicat de la magistrature a dit
30:23 que ce n'était pas à la justice de rétablir l'ordre.
30:26 Et moi, je pense le contraire.
30:27 Le syndicat de la magistrature, ça n'est pas la justice.
30:31 Le syndicat de la magistrature,
30:33 ça n'est pas loin, sans faux, l'ensemble de la magistrature.
30:37 Et voyez, ce message brouille les choses.
30:41 Table ronde à la fête de l'humanité, pourquoi ?
30:45 Pour critiquer le travail des forces de sécurité intérieure ?
30:51 Moi, j'ai deux questions à vous poser, Philippe.
30:52 Vous étiez sur le mur des cons,
30:53 donc vous les connaissez bien, le syndicat de la magistrature ?
30:55 Vous avez compris, j'étais parmi les cibles.
30:58 Oui, bien sûr.
31:00 Ma première question, c'est finalement,
31:02 depuis la célèbre diatribe de Baudot
31:05 qui expliquait que le rôle du magistrat devant des étudiants
31:08 était de prendre parti pour le faible contre le fort
31:10 en toutes circonstances, donc une vision très idéologique.
31:12 Est-ce qu'ils n'ont pas gagné déjà le syndicat de la magistrature ?
31:15 Est-ce que vous pensez qu'on peut encore inverser ça dans la justice ?
31:17 Et ma deuxième question, Eric Dupond-Moretti dit
31:20 qu'aucune sanction n'a été prise.
31:22 Est-ce qu'il ne se moque pas un peu du monde,
31:23 sachant que la présidente du syndicat de la magistrature
31:25 de l'époque du mur des cons a été condamnée en dernière instance
31:28 très récemment et que c'est à lui de décider
31:30 s'il y a une sanction ou pas et qu'il ne l'a pas fait ?
31:32 Alors moi, je vais vous répondre, il est magnifique.
31:37 Eric Dupond-Moretti est magnifique.
31:39 Moi, j'attendais ça depuis 52 ans.
31:41 Mais même si les actes ne suivent pas les paroles.
31:44 Attendez, déjà, le verbe s'est fait cher.
31:49 Moi, je crois, et comment ?
31:52 Je crois que le verbe, tout commence par le verbe.
31:55 Et quand Eric Dupond-Moretti ose affronter
31:58 le syndicat de la magistrature, qui est un mouvement politique,
32:00 je dis bravo.
32:02 Cela dit, moi, ma solution, elle est simple.
32:04 C'est la suppression du syndicat de la magistrature,
32:08 l'interdiction, parce qu'il est sorti de son rôle,
32:10 il est sorti de sa réserve.
32:11 C'est contraire au statut.
32:13 Et je demande au président de la République,
32:14 président du conseil supérieur de la magistrature,
32:16 de prendre une décision.
32:19 Un syndicat de magistrats qui va dans une arène politique
32:26 et communiste pour discuter avec la nuppesse,
32:30 entre rosés, prononcés, rouges vifs et rouges écarlates,
32:36 pour parler des violences policières.
32:38 Non, stop.
32:39 - Ça vous a fait de la peine à l'époque d'être sur le mur des cons ou pas ?
32:46 - En même temps, j'étais en bonne compagnie.
32:47 Donc, je me sentais un peu rassuré de cette compagnie-là.
32:54 Sauf qu'il y avait quand même des parents de victimes d'assassinats.
32:59 - Des générales Schmitt, absolument.
33:00 - Général Schmitt, oui.
33:01 Voilà.
33:02 - Papa Dan Lorraine.
33:03 - Oui, mais à force,
33:05 Jared disait "un officiel de marine n'abdique jamais l'honneur d'être une cible".
33:11 En tout cas, Éric Dupond-Moretti...
33:16 - Que vous connaissez ?
33:17 - Oui, je le connais parce que c'est un maître fauconnier.
33:20 Et je me suis toujours dit,
33:22 parce que je n'étais pas toujours d'accord avec sa politique pénale,
33:25 un homme qui aime les oiseaux,
33:30 un homme qui aime les caracaras,
33:32 un homme qui aime les chouettes-arfants,
33:34 un homme qui aime les aigles d'empire,
33:37 ne peut pas être tout à fait mauvais.
33:41 - Avançons et parlons de l'actualité internationale à présent.
33:43 Je ne sais pas si vous avez vu cette séquence Vietnam avec Joe Biden.
33:50 Ça sentait inquiète,
33:51 puisqu'il enchaîne les déclarations parfois un peu lunaires.
33:55 Donc, on vous a proposé cette séquence.
33:56 Il est en conférence de presse, je le répète, au Vietnam.
33:59 Et c'est la porte-parole de la Maison Blanche qui va interrompre la conférence
34:02 puisque plus personne ne comprend quelque chose au président américain.
34:07 - Nobody likes having celebrated international meetings
34:20 if you don't know what you want at the meeting,
34:25 if you don't have a game plan.
34:26 He may have a game plan.
34:28 He just hasn't shared it with me.
34:30 But I tell you what, I don't know about you,
34:33 but I'm going to go to bed.
34:35 - On vous a vu sourire, Philippe de Villiers, mais ça n'a rien de drôle,
34:37 puisque c'est quand même le président de la première puissance au monde
34:41 qui est quand même assez actif dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
34:45 - Oui, justement, en fait, je souris parce que la presse de gauche,
34:51 ce n'est pas facile quand même d'expliquer.
34:53 Oui, il n'a pas fait sa sieste.
34:56 Il va se coucher.
34:59 Il est à la tête d'un empire auquel la France et l'Europe sont arrimés,
35:07 un empire en voie de décomposition.
35:10 Et c'est lui qui mène la guerre en Ukraine.
35:14 Et en fait, là, je dois dire que je suis en plein accord avec Nicolas Sarkozy
35:19 pour dire la chose suivante.
35:21 Je pèse mes mots.
35:27 Premièrement, nous sommes devant un échec militaire.
35:32 On va vers une ligne de front gelée.
35:38 Ça coûte de plus en plus cher, deuxièmement.
35:41 Et l'essence, l'inflation, etc.
35:44 Personne ne veut faire le lien.
35:45 Personne.
35:46 Moi, je le fais devant les Français qui nous regardent.
35:49 Évidemment, cette guerre nous coûte cher.
35:53 Et en plus, c'est l'échec des sanctions.
35:55 La Russie s'en sort avec les BRICS.
35:58 Et troisièmement et surtout, qu'est-ce qui va se passer
36:03 si on n'agit pas tout de suite la France ?
36:05 Il va se passer la chose suivante.
36:07 La non défaite de la Russie sera sa victoire.
36:14 Et la non victoire de l'Ukraine sera la défaite de l'Occident,
36:19 de l'Ukraine et de l'Amérique.
36:21 Vous dites agir tout de suite.
36:22 Ça veut dire quoi, agir tout de suite ?
36:23 Agir tout de suite, ça veut dire qu'il faut que la France,
36:28 puissance médiatrice, puissance d'équilibre,
36:33 sorte du carcan et de la soumission de l'OTAN.
36:39 Vous vous rendez compte que Biden a annoncé récemment
36:43 que l'Ukraine ne rentrera pas dans l'OTAN.
36:44 Donc, on est les derniers.
36:45 On est plus otanisés que l'OTAN.
36:49 Et donc, puissance médiatrice, ça veut dire proposer la paix.
36:55 Et c'est évident que l'Ukraine ne rentrera pas dans l'OTAN.
36:58 Il ne faut pas qu'elle rentre de l'Union européenne.
37:00 Il faut qu'elle soit nôtre.
37:01 C'est une tête de pont.
37:03 Luc Ferry dans le Figaro disait ça très bien,
37:05 magnifiquement, avec beaucoup de courage.
37:07 Si on avait appliqué les accords de mixe,
37:09 on n'en serait pas là.
37:11 Et donc, maintenant, ça suffit.
37:13 On a assez payé.
37:14 Les Français, on paye pour une guerre
37:16 dont on ne connaît pas les buts.
37:19 Donc, il faut arrêter.
37:20 Et pour Macron, ça serait formidable.
37:23 Simplement.
37:24 Mais vous ne pensez pas qu'il essaye depuis un moment ?
37:26 Il a essayé.
37:27 Il a essayé.
37:28 Et puis ensuite, il a eu peur de perdre les Polonais, etc.
37:33 en route.
37:33 Et il s'est rangé.
37:36 Il a un problème, Emmanuel Macron.
37:39 C'est qu'il est devenu le commis voyageur de Madame von der Leyen.
37:45 Et quand il est allé en Chine,
37:47 il a demandé à Madame von der Leyen
37:49 s'il pouvait accompagner la présidente de la commission.
37:53 Vous imaginez le général De Gaulle en 66,
37:55 alors en Chine, avec le président de la commission de Bruxelles.
38:00 Il faut qu'il grandisse.
38:02 Il est jusqu'à 2027.
38:06 Pardon ?
38:08 Il y a le temps encore.
38:09 Oui, il y a le temps.
38:10 D'avancer dans cette question-là.
38:12 Pas de grandir, évidemment.
38:14 Grandir, pour Emmanuel Macron, c'est s'élanciper.
38:18 Dans l'actualité, on aurait pu parler d'Emmanuel Macron.
38:20 Philippe de Villiers, il nous reste six minutes dans l'émission.
38:23 On aurait pu parler d'Emmanuel Macron,
38:24 qui assume la semaine prochaine d'aller à Marseille
38:28 pour assister à la messe.
38:30 Peut-être en un mot.
38:30 Dites-moi en un mot si vous trouvez qu'il a raison.
38:33 Il a été attaqué par une partie de la gauche et de l'extrême gauche.
38:36 En disant voilà, Emmanuel Macron est en train de marcher sur la laïcité
38:39 en allant au plus près du pape François.
38:42 Est-ce que vous êtes d'accord avec cela ?
38:43 Il a raison d'y aller.
38:45 Je l'approuve.
38:48 Il est amusant de constater que ceux qui le désapprouvent
38:52 et qui le critiquent sont ceux-là même qui défilaient derrière
38:56 les slogans à la Hague Barre en 2019 contre l'islamophobie.
39:01 Et ce sont ceux-là même qui en fait rêvent d'ériger l'islamo-gauchisme
39:08 en religion d'État.
39:10 Qui défendent la baïa.
39:11 Alors maintenant j'ajoute quand même, parce que je suis un observateur...
39:18 Comment dire ?
39:18 Averti.
39:21 Je ne dirais pas... Non, je dirais un peu espiègle.
39:26 On est devant une pantomime que je décris ainsi.
39:32 On a un pape qui, au nom de la religion, vient faire de la politique.
39:40 Et on a un président qui, au nom de la politique, va faire de la religion.
39:46 Et les deux s'excusent.
39:48 Le premier s'excuse de venir en France.
39:52 Et le second s'excuse d'aller à la messe.
39:54 C'est assez cocasse.
39:56 Beaucoup de gens vous attendent, notamment cette semaine,
39:59 parce qu'on s'est attaqué à une certaine France.
40:01 Une France chérie par une majorité silencieuse,
40:05 mais honnie par la gauche cavière, la gauche médiatique.
40:08 Et on peut faire le lien, le parallèle, entre les attaques contre Jean Dujardin
40:13 après la cérémonie, c'était il y a tout juste une semaine,
40:16 à la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby,
40:18 et le Puy du Fou, notamment le complément d'enquête.
40:22 Pourquoi on s'attaque, Philippe de Villiers, à cette France ?
40:26 Alors c'est la France du roman national,
40:29 la France de Sardou, du Bignou, du Béret,
40:35 comme l'a dit très bien Jean Dujardin.
40:37 C'est la France qui réussit, c'est la France des Oscars.
40:42 Petit classique Howard pour le Puy du Fou, Oscar the artist, etc.
40:46 Donc, alors pourquoi ?
40:49 Je réponds à votre question.
40:51 Parce que cette France-là, c'est la France d'avant la multiculture,
40:56 multidéculturée.
40:58 C'est une France qui est jugée pas assez genrée,
41:04 pas assez racisée, pas assez déconstruite,
41:09 pas assez décarbonée, pas assez climatiquement neutre,
41:13 pas assez proche de Assa Traoré,
41:20 pas assez friande des drag queens, pas assez tout ça.
41:25 Voilà, le rugby.
41:26 Pas une France qui ne brûle pas les voitures,
41:29 une France qui aime la viande de bœuf.
41:32 Enfin bref, la France de nos provinces.
41:36 Et je suis heureux que Jean Dujardin se retrouve aux côtés de Jacques Maupillier.
41:44 Et je le fais pufolette d'honneur si le président du Puy du Fou,
41:48 Nicolas Devilliers, me l'autorise.
41:51 Et quant au Puy du Fou...
41:53 - On y vient parce qu'il y a eu le complément d'enquête.
41:55 - Alors je vais vous dire...
41:56 - Et puis après, il y a eu le Nouvel Obs qui en a fait un article,
41:58 je cite le problème, comme l'a débusqué le programme,
42:00 et que cette vertueuse association sacrificielle et non marchande
42:03 est désormais totalement soumise à une autre société
42:06 qui appartient, elle, aux Villiers père et fils.
42:08 Il a recréé le merveilleux monde de la corvée féodale.
42:11 Les manants se saignent, les seigneurs règnent.
42:15 Est-ce que ça vous touche, Philippe Devilliers, quand vous entendez ça ?
42:17 - Non.
42:17 Alors c'est un papier d'un certain François Reynard.
42:21 C'est un mensonge.
42:23 Il n'y a pas de société au-dessus de l'association.
42:27 Je vais expliquer, ça va surprendre,
42:31 pourquoi j'ai fait le Puy du Fou.
42:34 Voilà, je voulais payer ma dette,
42:38 ma dette morale,
42:41 à mon papa, à mon maman, pour une enfance heureuse.
42:46 Je voulais faire un hymne, un requiem.
42:51 Et j'ai payé ma dette en nature et en lumière.
42:56 J'ai renoncé à tous mes droits.
42:58 Je n'ai jamais touché un centime.
43:01 Ce sont des gens qui n'ont ni bonne foi, ni intelligence.
43:12 Et je dis la chose suivante, parce que j'arrive à l'âge
43:16 où on envisage le grand passage.
43:21 Je suis fier de ce que j'ai fait.
43:23 Et je suis fier d'avoir vu mon fils Nicolas,
43:26 à la télévision, rembarré, tous ses chacals.
43:31 Mais je vous dis aussi, je suis fier d'avoir
43:36 déposé un acte d'amour dans une ruine,
43:40 avec des milliers et des milliers de bénévoles qui sont fidèles.
43:45 Si jamais en France, demain, la gratuité est poursuivie,
43:50 qu'elle n'est plus autorisée, nous allons mourir de froid.
43:54 Et si on doit, demain, ne plus comprendre qu'un homme
44:05 puisse donner sa vie pour quelque chose de plus grand que lui,
44:11 et qui le dépasse, ça en sera fini de tout un monde,
44:15 et peut-être d'une civilisation.
44:18 Ce sera le mot de la fin.
44:20 Merci beaucoup, Philippe Devilliers.
44:22 Merci à vous, Geoffroy Lejeune.
44:23 Merci, Eliott.
44:24 On se retrouve dans un instant pour l'heure des pros.
44:26 J'avais une dernière image de la Fashion Week,
44:28 pour finir sur quelque chose de peut-être un peu plus,
44:31 moins lourd, moins agressif qui a pu se passer contre le...
44:34 Regardez, vous qui avez été ministre de la Culture,
44:37 vous en pensez quoi, Philippe ?
44:39 Je l'explique aux téléspectateurs, c'est-à-dire qu'un homme,
44:41 c'est un invité à la Fashion Week de New York,
44:44 avec un sac poubelle sur le corps, et avec une...
44:48 Qu'est-ce que c'est ?
44:48 Une charlotte ?
44:49 Une charlotte sur sa tête, et tout le monde...
44:51 Personne n'y a vu...
44:52 Qui c'était un imposteur.
44:53 C'est un génie, ce monsieur.
44:54 Absolument, mais le ministre de la Culture que vous avez été,
44:57 vous dites quoi quand vous voyez ça ?
44:59 Je dis que j'appelle...
45:01 En 10 secondes, sinon je vous fais gronder.
45:02 J'appelle culturel toute manifestation de l'esprit,
45:07 portée par un sens et pétrie d'une attention esthétique.
45:11 Et les gens qui se pâment devant l'art du vide,
45:16 sont à la grande vacance du verbe vaquer au sens systémologique,
45:21 qu'ils vaquent le vide.
45:24 Philippe Devilliers, merci.
45:25 Merci à vous, Jean-François.
45:27 Merci aux téléspectateurs pour cette première de face à Philippe Devilliers.
45:30 Dans un instant, l'heure des pro 2.
45:31 À tout de suite.
45:32 ♪ ♪ ♪

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