Le journaliste et écrivain Jonathan Siksou est revenu sur l’occupation de la Gaîté Lyrique à Paris par 300 migrants : «On ne fait que déplacer le problème» dans #180minutesInfo.
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00:00300 personnes, je pense que ce sont exclusivement des hommes d'ailleurs,
00:04ce sont des personnes qui ont vu leur demande d'accueil en tant que mineurs non accompagnés, rejetées.
00:12Tous ces 300 personnes ne sont donc ni mineurs, ni non accompagnés.
00:17Et c'est quand ils ont tous été, qu'ils ont vu leur demande d'accueil sur notre territoire repoussée,
00:24qu'ils ont occupé la gaieté lyrique.
00:26La réaction de la salle de spectacle a été assez cocasse, il faut le dire quand même, en décembre,
00:31parce qu'elle a voulu continuer l'exploitation de sa salle, il y avait tous les spectacles de fin d'année, etc.
00:35Pensant que tout serait faisable ?
00:36Qui était programmé, pensant que c'était faisable dans un monde hyper inclusif, d'un vivre-ensemble extraordinaire,
00:41où d'un côté vous avez quelqu'un qui paye son billet de théâtre, et de l'autre,
00:45quelqu'un comme on le voit qui ne compte pas même le sol, dans des situations indignes d'un point de vue humanitaire.
00:51Et on voit que ça, c'est limite, et que la mairie a quand même mis deux mois, et parallèlement à ça,
00:57il va y avoir, allez savoir sous quelle forme, l'expulsion de ces 300 migrants,
01:02mais il y a quelques jours, la même mairie centrale, la mairie de Paris,
01:05réquisitionnait un gymnase dans le 16ème, pour mettre encore des centaines de migrants.
01:10Donc on est toujours à déplacer le problème ?
01:11On ne fait que déplacer le problème.
01:13C'est ce qui se passe avec le crack, sur la colline du crack, et on fait exactement la même chose ?
01:16Mais là, en termes de nombre de personnes, c'est beaucoup plus important que la colline du crack.