Jean-Luc Mélenchon: "Mon devoir de responsable politique est de faire en sorte que l'on puisse se passer de moi"

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, était l'invité politique de Benjamin Duhamel dans C'est pas tous les jours dimanche, sur BFMTV.

Transcript

00:00 Si le président Macron s'en va demain matin, c'est moi le candidat, c'est sûr.

00:03 – Si l'élection avait lieu demain.

00:05 – Voilà, bon.

00:06 Dans 4 ans, mon devoir de responsable politique,

00:11 de fondateur d'un mouvement politique et d'une union,

00:13 mon devoir est de faire en sorte qu'on puisse se passer de moi.

00:16 Voilà, c'est mon devoir.

00:18 Et donc j'y travaille, j'y travaille en évitant de faire les deux erreurs

00:24 que j'ai vues faites par d'autres.

00:25 Le président Mitterrand avait choisi son successeur,

00:28 on s'est tapé 10 ans de guerre civile interne grâce à ça, pour rien.

00:31 – Donc c'est juste pour résumer,

00:33 si il y a quelqu'un qui émerge dans ce cas-là,

00:35 vous laisserez la place et sinon, catastrophe, manque de chance,

00:38 vous serez obligé d'être le nouveau candidat à l'élection présidentielle.

00:41 – Mais non, mais non, vous êtes un jeune homme, vous ne comprenez pas.

00:45 Je vais vous expliquer quelque chose, j'aurai 76 ans M. Duhamel,

00:49 il est donc normal que je pense à l'idée que, en toute hypothèse,

00:53 dans 5 minutes, il peut m'arriver quelque chose, vous aussi,

00:56 mais la probabilité pour moi est un petit peu plus grande que pour vous,

00:59 enfin je ne sais pas comment vous vivez, mais voilà.

01:01 Bon, voilà, je suis obligé de penser à ça, et j'espère de tout mon cœur,

01:05 de toute mon âme, qu'on sera capable de produire une femme ou un homme,

01:10 et on est bien parti pour ça, on est bien parti pour ça.

01:13 La France Insoumise a plutôt un problème de trop que de pas assez,

01:19 nous avons des problèmes de riches pour l'instant,

01:21 c'est-à-dire que nous avons des personnalités flamboyantes, n'est-ce pas ?