Votre vie pratique : Vacances, est-ce vraiment une bonne idée de partir hors saison ?

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Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.

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00:00 - Alors les Juilletistes, vous connaissez, les Haoutiens, vous les connaissez, mais aujourd'hui on vous présente les Septembristes.
00:05 - Les Septembristes, ils ont bien de la chance, exactement. Ce sont ces vacanciers, alors un peu moins nombreux évidemment que les autres,
00:10 et qui préfèrent partir en dehors des vacances scolaires. Ça concerne quand même un Français sur cinq, voire deux.
00:16 Alors qui sont-ils déjà ces Septembristes ? - Les retraités.
00:19 - Les retraités. Les couples sans enfants, puisqu'ils ont bien raison de ne pas aller se mettre là où il y a toutes les familles pendant les mois de juillet et août,
00:28 et puis c'est beaucoup plus cher, vous allez voir, la différence est dingue. On a aussi les étudiants qui reprennent généralement plus tard,
00:33 début octobre, contrairement aux lycéens qui ont déjà repris, et les travailleurs indépendants qui ont la chance de ne pas avoir un patron
00:40 qui les surveille jour et nuit, tous les jours de la semaine, et à qui, voilà, il faut évidemment rendre des comptes.
00:46 - Oui. - J'y vais mon gars.
00:48 - Est-ce qu'ils ont raison de partir comme ça ? En dehors du fait que derrière vous, par exemple, ils arrivent sur une plage paradisiaque et il n'y a personne sur le matelas.
00:54 - Alors, ils ont mille fois raison de partir, à commencer par les tarifs, parce que dès que vous sortez des vacances scolaires, mais dès que vous...
01:01 Le lendemain, c'est-à-dire que c'est même pas... On n'attend même pas deux semaines, ça, le lendemain, les prix fondent comme par magie,
01:07 et ça, ça concerne absolument, à part une exception, toutes les destinations, et le mois de septembre, c'est vraiment le mois le moins cher de l'année pour les billets d'avion.
01:16 C'est-à-dire qu'en plus, les compagnies aériennes se disent « Bon, les gens ont bien fait le plein en juillet-août, donc c'est vrai qu'au mois de septembre, ça peut baisser de 50 voire 60. »
01:24 - Ah oui, c'est énorme. - Selon les compagnies aériennes, mais vraiment à croire qu'on a un problème de vue.
01:29 On se dit « Non mais attends, j'ai pas bien regardé ». Si, si, c'est vraiment un phénomène qui est hyper puissant.
01:36 Pendant ces périodes-là, évidemment, c'est normal. Le prix de la demande et de l'offre, vous connaissez cette grande technique.
01:43 Donc plus il y a de demandes et plus l'offre va être... Vraiment, les prix vont augmenter. Et en termes de logement, c'est pareil.
01:51 On estime que les hébergements sont minimum 25 % moins chers au mois de septembre, sauf les week-ends, parce que les petits malins,
01:57 ils ont bien compris quand même que nous, on a tous envie de prolonger. C'est un peu violent.
02:01 - Surtout quand il fait beau. - Voilà, donc on prolonge. Donc les week-ends, vous allez voir que les prix sont quasiment les mêmes que finalement l'été.
02:06 Mais pendant la semaine, c'est vrai que vous allez être assez tranquille. Et en fait, le but du jeu pour tous les établissements de vacances,
02:12 c'est de bien finir la saison. Et ils préfèrent toujours bien finir la saison, même quitte à casser les prix, mais au moins avoir quand même pas mal de gens sur place.
02:20 Pareil pour tout. Les restaurants, c'est beaucoup moins cher. Les parkings, vous savez qu'aujourd'hui, par exemple, au Mont-Saint-Michel, c'est 25 euros la journée en juillet-août.
02:29 C'est 2 fois moins cher au mois de septembre. Et bim, ça remonte pendant les vacances de la Toussaint. C'est vraiment sympa.
02:33 - Même le parking. - Mais c'est pareil partout. - Partout. Alors une exception, c'est ce que je vous disais. Quelle exception ?
02:39 Quelle est la ville qui fait exception ? - Monaco. - C'est Paris. - Ah. - Paris, il faut savoir que l'influence, l'affluence à Paris est la même en juillet-août-septembre.
02:49 C'est à peu près 70 % d'occupation. - Là, j'ai recruté sans décart des autobus. C'est les étrangers.
02:55 - Oui, c'est même... C'est même... Je vais vous dire, oui, c'est même quasiment le moment où il y a le plus d'étrangers ce mois-là,
03:01 parce que c'est vrai que comme c'est pas du tout une station balnéaire, on se dit pas "Bah tiens, je vais être bien au bord de la plage à Paris". C'est un peu moins chaud.
03:08 - Il y a plein de pays où c'est pas du tout les vacances en juillet-août. - Voilà, exactement. Donc c'est vrai que le mois de septembre,
03:12 c'est pas un endroit où ce sera très intéressant pour vous de venir à Paris, mais c'est un peu, voilà, l'exception culturelle.
03:19 Sinon, partout ailleurs, vous allez faire des économies. - Bon, oui, j'imagine que c'est aussi plus confortable de partir hors saison ou pas ?
03:26 - Bah oui, parce qu'il faut savoir que la plupart des Français, plus des trois quarts des Français prennent leurs vacances du 14 juillet au 15 août.
03:32 Donc notamment, quand on se retrouve avec des grosses concentrations de vacances sur des plages, dans les sites touristiques, partout, sur les routes, etc.,
03:39 là, ça veut dire qu'il faut toujours jouer des coudes pour poser sa petite serviette, pour aller d'un point A à un point B.
03:45 C'est pas du tout un problème que vous aurez pendant la semaine encore, je rappelle, pendant le mois de septembre.
03:50 Et face à cette espèce d'énorme tourisme de masse, je sais pas si vous avez remarqué déjà cette année, on assiste à des espèces de quotas
03:57 qui sont installés par certaines communes françaises. - Ah oui, oui. - D'accord ? C'est le cas, par exemple, des îles Lavédie en Corse.
04:02 C'est le cas des Calanques à Marseille où on vous dit "Passez un certain nombre de visiteurs, c'est terminado, y a plus personne qui rentre",
04:08 parce qu'en fait, ça détruit trop soit le littoral, soit les sites. Donc on est quand même en train d'assister à ce phénomène.
04:15 C'est-à-dire qu'on nous interdit certaines destinations parce qu'elles sont trop touristiques.
04:20 Un autre point important, c'est la chaleur, parce que c'est vrai qu'avec les dérèglements climatiques, les fortes chaleurs en juillet et août,
04:26 pour certains, c'est quand même assez insupportable, et pour certaines régions, bon, bah là, vous poussez vers le mois de septembre.
04:32 Vous avez une petite arrière-saison très douce, très agréable, et c'est vrai que du coup, c'est assez sympathique, si vous pouvez attendre, de le faire.
04:40 - Alors vous nous avez bien expliqué en détail pourquoi c'est bien. Mais alors, on va où, maintenant ?
04:46 - Alors on part où ? Ça, c'est la question vraiment primordiale. On a fait un petit comparatif.
04:50 On a comparé les tarifs des hôtels, des billets d'avion, des restaurants et des locations de voitures, parce qu'en fait, en général, tout ça va ensemble.
04:57 Et vous allez voir que le résultat, c'est un classement des 15 villes européennes les plus attractives économiquement pour des vacances en septembre.
05:05 Dans le top 3, vous avez Barcelone, Lisbonne et Berlin. En plus, c'est bien éclaté. Vous allez absolument où vous voulez.
05:12 Donc ces villes, elles remportent en général la tête du classement, parce que les restaurants et la restauration sont vraiment beaucoup moins chers que partout ailleurs en Europe.
05:22 Donc c'est une super bouffe pour beaucoup moins d'argent que dans plein de destinations. Pour trouver des hôtels moins chers, là, ça concerne vraiment les hôtels,
05:31 il faudra plutôt vous diriger vers la Hongrie, Budapest, par exemple, ou Gstaad, en Pologne. - Ah, yes ! - Ah, c'est vrai qu'on dit... - On va y aller. - Elle a fait la Pologne, elle a fait la 3e langue. Elle était pas... - Gdańsk. - Ah, Gdańsk, non. Gdańsk. - Gdańsk, ouais.
05:51 - J'ai dit quoi ? - Parce que tu sais, Gstaad, je sais pas où vous allez adhérer. - Ouais, moi non plus, moi non plus. J'ai dit n'importe quoi. - Donc c'est Gdańsk. - C'est Gdańsk, voilà.
06:00 Et donc, quand même, petite fierté... Allons à Gstaad, c'est plus simple. Allons à Gstaad. - Ouais, voilà. - Là, c'est bizarre. Ça, je sais le prononcer.
06:11 Bon, je pense qu'on s'est au moins imbétisés avec ça. - On peut pas aller à Bastia, c'est facile à dire et c'est pas loin. - Non, non. Bah, Bastia, Vastia, ça ferait vraiment pas partie des 15 destinations.
06:20 D'ailleurs, il y a une seule ville en France qui rentre dans ce classement à la 9e position, c'est Bordeaux. - Ah bon ? - Et là, c'est un peu la bonne nouvelle, parce qu'on a toujours tendance à dire
06:26 « Oui, Bordeaux, c'est une des villes de France les plus chères », etc. C'est 9e dans ce classement des 15 villes les plus intéressantes. - Bon, bon, bon.
06:32 - Pour retrouver les températures les plus chaudes, on va en Grèce. - Oui. - Ça marche toujours. - Oui. - On va au Maroc, on les embrasse, on pense à eux.
06:39 Et c'est vrai qu'on aurait peut-être tendance à se dire « Bah là, je vais pas trop aller au Maroc », etc. - Non, il faut continuer, il faut continuer à y aller.
06:43 - On essaye quand même de conserver en fait cette espèce d'envie d'aller au Maroc, parce que de toute façon, c'est le seul moyen aussi qu'ils vont avoir de passer cette crise.
06:53 - Ben leur redonner du travail, oui. - L'Italie, évidemment, et puis l'Albanie. Alors l'Albanie, elle est en train de monter en flèche. - L'Albanie, vous êtes sûre ?
06:59 - Ah oui, la décision. - Voilà, je vous donnerai pas un nom précis, mais en tout cas, c'est vrai que c'est en train de monter en flèche. - C'est là, l'Albanie ?
07:05 - Exactement, dans les Balkans. Et là, c'est vrai que c'est la bonne petite surprise de l'année. Pensez-y, parce que ça a un petit côté un peu grec, Croatie, etc.
07:16 Et c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup moins cher que partout ailleurs. - Bon, vous avez tout noté, tout ça ?
07:20 [Musique]

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