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Eric Zemmour sur LCI _ À force d’importer le tiers-monde, on devient le tiers-mo

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Amusant
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00:00 [Musique]
00:07 La suite d'un œil sur le monde avec un œil sur le dossier migrations.
00:11 Ce soir, la semaine dernière, sur l'île de Lampedusa,
00:13 plus de 11 000 migrants sont arrivés en seulement quelques jours,
00:17 et depuis, évidemment, en Europe.
00:19 On essaie de s'attaquer au problème.
00:21 Dossier qu'on va ouvrir avec le président de Reconquête,
00:23 qui est notre invité ce soir, c'est Éric Zemmour.
00:25 Bonsoir, merci d'être là, et de réagir juste après l'interview
00:29 avec le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:31 qui était l'invité ce soir du journal de 20 heures sur TF1,
00:34 et qui est venu afficher, vous allez nous dire si c'est juste de l'affichage ou pas,
00:38 un message de fermeté, on l'écoute.
00:40 Alors la France n'accueillera pas de migrants qui viennent de Lampedusa.
00:43 La France veut une position de fermeté.
00:46 Il y a une immigration irrégulière en Europe, en France et en Italie,
00:50 qu'il faut combattre, et ce n'est pas en accueillant plus de personnes
00:53 qu'on va tarir un flux qui, évidemment, touche nos capacités d'intégration.
00:57 En revanche, nous avons dit à nos amis italiens que nous étions prêts à les aider
01:00 pour reconduire des personnes dans les pays avec lesquels nous avons de bonnes relations diplomatiques.
01:05 Éric Zemmour, la fermeté et puis la solidarité persistent ici, en quelque sorte,
01:10 le ministre de l'Intérieur, on vous voyait réagir, vous n'avez rien laissé filtrer, et pour autant ?
01:15 Écoutez, j'ai écouté soigneusement le ministre de l'Intérieur,
01:19 et je considère que son discours est tout d'affichage.
01:25 Je vais essayer de vous expliquer pourquoi.
01:28 Il dit d'abord, et vous n'avez pas passé cet extrait, mais il dit "la solution n'est qu'européenne".
01:34 Il dit ça, et après il dit "nous aiderons les Italiens", etc.
01:40 Je voudrais dire que je pense que tous ceux qui disent,
01:44 comme le ministre et le président de la République et de nombreux autres,
01:47 que la solution n'est qu'européenne, sont des menteurs.
01:51 Mais tous ceux qui disent que la solution n'est que nationale, sont dépassés.
01:56 Je vous explique en deux mots.
01:58 La question est évidemment européenne, parce que notre destin est européen,
02:04 parce que si vous voulez, la question qui se pose pour le XXIe siècle,
02:08 c'est "est-ce que Rome sera encore Rome ? Est-ce que Berlin va devenir une ville turque ?
02:14 Est-ce qu'à Bruxelles, on pourra manger encore des frites et des moules, et pas seulement des kebabs ?"
02:20 C'est ça, une question civilisationnelle, vous comprenez ?
02:23 Ce n'est pas seulement la question de l'Union Européenne, des rapports de force, etc.
02:27 Non, c'est la question de la civilisation européenne.
02:30 Et en ce sens-là, la question est européenne.
02:34 Mais la question de la solidarité européenne, c'est pas combien on va en prendre,
02:39 quelle part on va prendre, comme l'avait dit le collègue de M. Darmanin,
02:42 Mme Colonna, la ministre des Affaires étrangères.
02:45 C'est comment on les renvoie.
02:47 - C'est pas loin que ses collègues du gouvernement, est-ce que ce discours-là, de sa part,
02:50 par rapport à Catherine Colonna notamment, ça vous satisfait ?
02:53 - Il faudrait qu'ils se mettent d'accord. Ils sont dans le même gouvernement, a priori.
02:56 Donc il y a une ministre qui dit... - C'est lui qui gère.
02:59 - Non, pas forcément, vous savez. Je vais y venir.
03:02 Donc, je vous disais, la question est européenne sur le plan de la civilisation européenne.
03:06 Et il y a des moyens ! D'ailleurs, je vois que M. Darmanin commence à en prendre.
03:11 C'est-à-dire qu'il propose l'aide de la France.
03:13 On pourrait proposer l'aide de la marine française.
03:16 Parce que vous savez, aujourd'hui, avec les moyens technologiques,
03:18 on peut voir sur écran le moindre mouvement de barque.
03:22 Donc, on pourrait éviter qu'ils arrivent à Lampedusa.
03:25 On pourrait les arrêter avant.
03:27 Et ça, la marine française peut aider.
03:29 On peut donner de l'argent, comme l'Allemagne l'a fait avec la Turquie.
03:32 - Est-ce qu'on peut revenir dans quelques instants, Eric Zemmour, sur les solutions ?
03:34 Parce que beaucoup de choses ont été aigrénées.
03:36 Est-ce que, juste, sur la question civilisationnelle.
03:38 Moi, je voudrais d'abord commencer par comprendre ce que vous craignez réellement, dans le fond, j'insiste.
03:42 Il dit, Gérald Darmanin, que l'Hexagone accueillera bien ceux qui doivent l'être, les persécuter.
03:48 D'accord ?
03:49 Vous vous dites, pas un seul migrant ne viendra.
03:52 Aucune émotion exprimée, et c'est assumé, pour ceux qui sont dans ces situations.
03:57 Et vous parlez même d'envahisseurs, ces derniers jours.
03:59 Que craignez-vous, encore une fois, quand pour la France,
04:03 on estime que, potentiellement, ce sont 250 personnes qui pourraient passer la frontière ?
04:07 - Chère madame, j'entends ce discours depuis 40 ans.
04:10 - Oui.
04:11 - Et vous avez vu l'état de nos villes ?
04:13 Vous avez vu l'état de nos banlieues ?
04:15 Vous avez vu le changement de population en 40 ans ?
04:19 Mais depuis 40 ans, j'entends toujours, mais ils ne sont que 200.
04:22 Mais ils ne sont que 50.
04:24 Mais ils ne sont que 250.
04:25 Et au bout, ils sont des millions.
04:27 C'est ça, l'histoire.
04:28 Par ailleurs, je reprends ce qu'a dit M. Darmanin.
04:31 Il a dit, apparemment avec une grande fermeté,
04:36 "Ceux qui sont persécutés, on pourra les accueillir,
04:40 parce que c'est la tradition de la France.
04:42 Et puis ceux qui sont là pour travailler, pour l'économie, etc.,
04:45 et bien là, on ne les accueillera pas."
04:47 C'est ça qu'il a dit.
04:48 Alors moi, je vais vous dire.
04:49 D'abord, ceux qui sont persécutés.
04:52 Vous savez qu'aujourd'hui, et d'ailleurs M. Darmanin l'a dit au détour d'une phrase,
04:56 si vous vous déclarez homosexuel d'un pays musulman,
05:00 vous êtes considéré comme persécuté.
05:02 Si vous considérez que vous êtes une femme battue dans un pays musulman,
05:05 vous êtes considéré comme persécuté.
05:07 C'est pas les combattants de la liberté, c'est pas Victor Hugo au 19ème siècle,
05:10 ou Solzhenitsyn au 20ème.
05:12 - Ça peut être vrai quand même, ça existe.
05:13 - Bien sûr que ça existe, mais alors ?
05:14 On va accueillir tous les gens qui considèrent ou qui mentent,
05:18 qui disent qu'ils sont homosexuels ?
05:20 Mais où vous allez comme ça ?
05:21 C'est ce qu'on fait aujourd'hui depuis des années.
05:23 Moi, je n'appelle pas ça des persécutions politiques.
05:25 Et maintenant, je vais vous dire les illégaux.
05:27 - Vous appelez ça comment ?
05:28 De la démagogie de la part du gouvernement, par exemple ?
05:30 - Pas du tout, j'appelle ça de la faiblesse.
05:32 J'appelle ça de la faiblesse criminelle.
05:34 Et je continue sur les illégaux.
05:36 - Quand vous dites, vous Eric Zemmour, pardonnez-moi,
05:38 quand vous dites, vous, de ces derniers jours,
05:40 "si j'étais au pouvoir, pas un seul migrant n'arriverait avec moi",
05:43 mais est-ce que, pardon, certains vont se dire en vous regardant,
05:46 mais c'est de la démagogie, comment est-ce seulement possible ?
05:49 Il y a un monde entre ce que dit Gérald Darmanin et vos affirmations.
05:52 - Bien sûr, madame, vous avez tout à fait raison de me poser cette question.
05:54 Et si vous le voulez, je vais répondre.
05:56 Ça, c'est la partie française.
05:57 Je vous ai dit, l'enjeu est européen, c'est la civilisation européenne,
06:01 mais je vous ai dit aussi qu'il y a une question nationale.
06:03 D'autant plus que, malgré les rodomontades de monsieur Darmanin,
06:07 la France est le boulet de l'Europe.
06:09 Pourquoi c'est le boulet de l'Europe ?
06:11 Parce que les gens qui viennent à Lampedusa, ils ne vont pas rester en Italie.
06:15 Parce qu'en Italie, il n'y a pas le droit du sol.
06:17 Parce qu'en Italie, il n'y a pas d'allocations sociales aux étrangers.
06:20 Ils vont partir.
06:22 Moi, j'ai vu des dizaines de reportages sur les migrants de Lampedusa,
06:25 les 11 000, parce que vous dites 250,
06:27 ils sont 11 000.
06:29 Et que des hommes, pour la plupart.
06:31 J'ai compris, mais je vous dis 11 000.
06:33 Donc, ce n'est pas 250 qui vont venir en France, c'est des milliers.
06:36 Pourquoi ce sont des milliers ?
06:38 Parce que la France est le pays qui donne le plus en allocations sociales.
06:43 Ils le disent eux-mêmes dans les reportages, chère madame, vous l'avez vu.
06:47 Pourquoi vous venez en France ?
06:48 Ah ben en France, on nous soigne gratuitement.
06:50 Ah ben en France, on nous aide à trouver un logement.
06:53 Ah ben en France, on travaille facilement au noir, etc.
06:57 Alors, quand vous me dites les solutions, je vais répondre.
06:59 Les solutions, c'est simple, c'est supprimer toutes ces allocations.
07:03 Vous savez, à Reconquête, on a instauré un bouclier migratoire.
07:08 Le bouclier migratoire, ce sont des mesures.
07:10 Je vais vous les égrener très vite.
07:11 Premièrement, suppression du droit du sol.
07:13 Suppression du regroupement familial.
07:16 Suppression des venus d'étudiants, à part quelques exceptions brillantes.
07:21 Je dis bien brillantes.
07:23 Suppression également du droit d'asile, à part les vrais combattants de la liberté.
07:28 Attendez, j'égrène, j'en ai pour deux minutes, je vous assure.
07:32 C'est trop de minutes.
07:33 Une caution, j'exigerais une caution de 10 000 euros
07:37 pour toutes les demandes de visa des pays qui envoient des migrants.
07:42 Par ailleurs, je supprime, comme je vous l'ai dit,
07:44 toutes les allocations sociales aux étrangers.
07:46 RSA, AME, aide au logement, minimum vieillesse, etc.
07:53 Par ailleurs, j'expulse.
07:55 J'ai vu que M. Darmanin avait repris ma proposition, je suis ravi.
07:59 J'expulse les délinquants étrangers, j'expulse les criminels en fin de peine,
08:03 j'expulse les chômeurs de plus de six mois,
08:06 et j'expulse évidemment tous les clandestins.
08:09 Et je rétablis surtout ce que n'a pas annoncé M. Darmanin.
08:12 Et donc c'est un coup d'épée dans l'eau quand il dit qu'il va renvoyer les clandestins.
08:15 Mais vous savez qu'il n'y a plus de délit de clandestins.
08:18 C'est-à-dire que la police ne peut pas...
08:20 Là c'est le moment où on est aussi dans notre rôle.
08:22 Vous avez sans doute entendu Marine Le Pen également,
08:25 qui était sur TF1 hier et qui, elle, est pour un moratoire sur l'immigration
08:30 en attendant de mettre en déplication de nouvelles mesures.
08:32 Est-ce qu'elle a raison de le faire ou pas ?
08:34 Écoutez, un moratoire, ça veut dire que c'est provisoire.
08:37 Oui, en attendant, oui.
08:39 Moi je ne veux pas que ça soit provisoire, je veux que ça soit définitif.
08:41 Mais pour gérer l'urgence tout de suite.
08:43 Pour gérer l'urgence, tout ce que je vous ai proposé c'est gérer l'urgence.
08:46 Évidemment, il n'y a pas besoin de moratoire.
08:48 Moratoire, ça veut dire que dans six mois on va arrêter, on va reprendre.
08:51 Mais moi je ne veux pas reprendre.
08:52 Vous savez, les enjeux sont colossaux.
08:54 Je vous en avais posé la question tout à l'heure, qu'est-ce que vous craignez ?
08:57 Vous avez tout à fait raison de poser cette question.
08:59 Je pense que les Français ont déjà vu leur pays changer de façon considérable et pas en bien.
09:04 C'est-à-dire qu'à force d'importer le tiers-monde, on a le tiers-monde.
09:07 Mais je vais vous donner les enjeux.
09:08 L'Afrique avait en 1900 100 millions d'habitants.
09:13 L'Europe avait à l'époque entre 300 et 400 millions.
09:16 L'Afrique a aujourd'hui un milliard et demi d'habitants, dont la moitié sont des jeunes de moins de 25 ans.
09:23 Ils seront 2 milliards, voire 2 milliards et demi dans 20 ans.
09:26 Ce que je crains, c'est tout simplement, madame, ce qui est en train de se passer.
09:29 C'est-à-dire qu'un continent est en train de se déverser dans un autre.
09:32 Et c'est pour ça que je vous disais, on peut se poser la question de savoir si Rome restera Rome.
09:37 - M. Sarkozy disait sur l'antenne de TF1 toujours que la crise migratoire ne faisait que commencer.
09:41 - Elle n'avait pas encore commencé.
09:43 - Je vais vous dire, je suis à moitié d'accord avec cette expression.
09:47 Mais je ne l'aime pas parce que je pense que la crise migratoire a commencé depuis 40 ans.
09:52 C'est-à-dire que nous sommes envahis depuis 40 ans.
09:55 Et que l'immigration a commencé de détruire tous nos pays depuis 40 ans.
09:59 Mais évidemment, ça va s'aggraver encore.
10:01 - Vous le savez, le paysage politique maintenant tourne autour de l'an P12A.
10:05 Ces dernières heures, on a parlé de Marine Le Pen, de Nicolas Sarkozy.
10:08 On n'a pas parlé pour égréner tout le monde, mais quand même.
10:10 Jean-Luc Mélenchon, il a aussi été entendu sur le sujet ces dernières heures.
10:14 Voilà ce qu'il dit.
10:15 "Si je venais à gouverner moi, je commencerais par une vague de régularisation massive."
10:18 Alors on n'est pas surpris de l'antagonisme, mais vous qui avez apprécié plutôt l'exercice du débat avec lui.
10:23 Vous auriez Jean-Luc Mélenchon, qui représente quand même des millions d'électeurs face à vous.
10:26 Vous lui diriez quoi à M. Jean-Luc Mélenchon ?
10:28 - Je lui dirais quelque chose de simple.
10:30 D'abord que j'ai bien compris, d'ailleurs il le dit dans l'intervention
10:34 à laquelle vous faites allusion, j'ai bien compris qu'il compte
10:37 sur l'arrivée toujours plus massive de gens venus des pays arabo-musulmans
10:42 pour arriver au pouvoir.
10:44 70% des musulmans de nationalité française ont voté pour Jean-Luc Mélenchon
10:49 à l'élection présidentielle de 2022.
10:51 Plus il y en aura, et plus il y aura de votes pour Jean-Luc Mélenchon.
10:54 Les mosquées ont fait voter Jean-Luc Mélenchon,
10:56 les imams ont fait voter Jean-Luc Mélenchon,
10:58 les frères musulmans ont fait voter Jean-Luc Mélenchon.
11:00 Ça c'est une première chose.
11:01 Deuxièmement, et je l'ai entendu quand il dit que ce sont les ingénieurs de demain
11:07 et les savants de demain, je dirais que ce sont surtout les dealers de demain,
11:13 les bacs moins 10 de demain, les livreurs délivrerous de demain, et d'aujourd'hui.
11:19 - Il y a aussi des profils un peu plus...
11:21 - Mais bien sûr.
11:22 En fait il y a, vous savez, 1% pour 99%.
11:27 Il y a effectivement quelques gens brillants et j'en suis fort aise.
11:30 - Ça sera très intéressant de vous entendre sur Georgia Meloni,
11:33 évidemment dans quelques instants, et la façon dont elle gère cette crise,
11:37 en appelant à l'Europe, mais d'abord un mot sur le pape,
11:39 parce que le pape va venir en France à la fin de cette semaine,
11:42 sur le sujet des migrants, et le pape a un discours assez ouvert,
11:46 de soutien en tout cas aux migrants.
11:48 Marion Maréchal, qui est dans votre parti,
11:50 elle dit qu'elle ne sait pas de quoi il parle, ce pape sud-américain.
11:54 Est-ce qu'il est complètement à côté de la plaque ou pas ?
11:57 - Vous l'avez dit, c'est un sud-américain.
11:59 Et en Amérique du Sud, il n'y a pas d'immigration...
12:03 Il y a peu d'immigration arabe, jumane et africaine.
12:06 - Il connaît le monde, il voit bien qui sont les migrants.
12:07 - Tout à fait, vous avez tout à fait raison.
12:09 Je dirais, alors deuxième chose, dans un premier temps,
12:12 deuxièmement, vous savez, il y a une règle, un principe, un précepte,
12:20 dans les religions chrétiennes, qui s'inspirent d'ailleurs de la religion juive,
12:26 c'est qu'après, il faut accueillir l'étranger,
12:29 car, dit l'Ancien Testament, les Juifs ont été esclaves en Égypte,
12:34 ont été étrangers en Égypte.
12:36 Ce qu'on oublie de dire, c'est la suite de la phrase,
12:40 c'est qu'après, il faut l'accueillir, mais il faut le renvoyer.
12:43 Il ne faut pas rester.
12:45 Et je dirais, pour reprendre mes comparaisons religieuses,
12:48 au pape, que la religion chrétienne m'a appris avec saint Augustin
12:51 qu'on ne peut pas vouloir le bien jusqu'au mal.
12:55 - Apocryphe, hein ?
12:56 - Non, ce n'est pas du tout apocryphe, chère amie.
12:58 Pas du tout, pas du tout, je vous assure que non.
13:00 Et par ailleurs, je dirais, c'est le mal, non seulement pour nous,
13:06 car nos peuples sont envahis, submergés,
13:08 il y a une multiplication de vols, de viols, d'agressions violentes
13:12 qui sont en lien avec cette immigration,
13:14 mais c'est un mal pour les pays africains.
13:17 Ces gens-là, depuis 40 ans, ne parviennent pas à se développer.
13:22 Ils ont besoin de ces migrants,
13:25 de ces gens qui sont les plus déterminés, les plus courageux,
13:27 les plus volontaires.
13:29 Ces gens-là doivent rester chez eux pour travailler.
13:31 Il faut arrêter de piller les Africains
13:34 en leur prenant leur médecin
13:35 ou en leur prenant d'autres professions comme ça dont on a besoin.
13:39 Ils en ont besoin chez eux.
13:40 - Eric Zemmour, le temps file, c'est comme ça,
13:42 il faut qu'on parle de l'Europe,
13:43 parce qu'elle est au centre de la discussion,
13:45 vous l'avez vous-même mis au centre de votre discours
13:47 en arrivant sur ce plateau.
13:49 "Plus d'Europe", c'est ce que demande Georgia Meloni,
13:52 la patronne du gouvernement italien.
13:55 Est-ce que vous dites vous aussi "plus d'Europe",
13:57 sachant que vous êtes précipité sur place
13:59 par la voix de Marion Maréchal pour la soutenir dans son discours ?
14:02 Et ma question dans la question, c'est
14:04 est-ce que ce n'est pas un peu compliqué comme position pour vous
14:07 de demander de l'aide à l'Europe tout en tapant dessus ?
14:10 - Je vais vous répondre.
14:12 D'abord, je ne demande pas d'aide à l'Europe.
14:18 - Mais Georgia Meloni le fait.
14:20 - Non. Je vais vous expliquer.
14:22 J'ai regardé la prestation de Mme Meloni.
14:25 Qu'est-ce qu'elle dit ?
14:27 Et je ne suis pas l'avocat de Mme Deloni,
14:29 et je ne veux pas rentrer dans les querelles politiciennes italiennes,
14:34 je ne veux déjà pas rentrer dans celles françaises,
14:36 alors imaginez dans les italiennes, la guéguerre entre Meloni, Salvini, etc.
14:40 Je ne veux pas participer à ça.
14:41 - Mais vous la soutenez.
14:42 - Comment ?
14:43 - Vous la soutenez, là où Marine Le Pen soutient Salvini,
14:45 vous soutenez plus Meloni.
14:46 Je ne veux pas rentrer dans ces querelles-là.
14:48 Mais je vais vous répondre.
14:49 - Mais vous voulez qu'elle soit votre alliée au Parlement européen.
14:51 - Absolument.
14:52 - Donc il y a quand même un petit sujet.
14:53 - C'est ce que j'allais vous dire.
14:54 Vous avez tout à fait raison.
14:55 Qu'est-ce qu'elle dit ?
14:56 Elle dit qu'il faut changer de paradigme.
14:58 C'est-à-dire, c'est exactement ce que je vous ai dit tout à l'heure.
15:00 Jusqu'à présent, quand on parlait de solidarité européenne,
15:03 ça voulait dire on va répartir les migrants.
15:05 Combien on en prend, combien on n'en prend pas.
15:08 Les Hongrois et les Polonais qui ne voulaient pas en prendre
15:11 étaient regardés comme des mauvais élèves,
15:13 fonctionnaient, etc.
15:14 Madame Mélanie, et là je suis d'accord avec ça,
15:17 dit la solidarité, ça veut dire comment on les repousse ensemble.
15:21 Comment on les renvoie.
15:23 Comment on n'en accepte plus.
15:25 Et ça, c'est un discours qui est tenu par des États en Europe,
15:29 la Hongrie, la Pologne, l'Italie de Madame Mélanie,
15:32 mais aussi la Suède désormais, qui a compris son erreur tragique,
15:36 qui a vu son pays devenir à feu et à sang.
15:39 Et en revanche, c'est un discours qui n'est pas compris
15:43 et qui est refusé par la Commission de Bruxelles,
15:46 par le Parlement.
15:47 Alors justement, c'est pour cela qu'il faut voter pour des gens
15:50 qui vont imposer un changement de politique.
15:55 C'est pour ça que nous devons voter en France pour Reconquête,
15:59 qui a fait de cette question la question centrale de toute sa politique,
16:03 et pour nous allier à des partis, à des groupes,
16:07 comme ceux de Madame Mélanie, qui vont faire basculer la majorité.
16:11 Je vous rappelle que le Parlement européen est gouverné aujourd'hui
16:14 par le centre-droit et le centre-gauche,
16:16 où il y a LR d'ailleurs, qui gouverne avec les socialistes et les verts.
16:19 Donc la compétition européenne a déjà commencé sur ce sujet.
16:22 Justement, écoutez peut-être ce qu'en dit Marine Le Pen.
16:25 Marine Le Pen, qui était hier l'invité de TF1,
16:28 et qui a eu des mots assez durs, pour le moins,
16:32 vis-à-vis de Georgia Mélanie.
16:34 Ça, c'était ce week-end, lors de son rassemblement de Bocchia.
16:37 Il faut à tout prix un moratoire sur l'immigration totale,
16:41 et il faut que nous reprenions la maîtrise de nos frontières.
16:46 C'est à nous, nation, de décider qui entre et qui se maintient sur notre territoire.
16:51 Or, ceux qui en appellent à l'Union européenne se trompent.
16:54 En appeler à l'Union européenne, c'est vain et c'est dangereux.
16:57 C'est vain parce que l'Union européenne veut de l'immigration,
17:01 elle ne cesse de le dire.
17:02 Voilà, et elle a eu d'autres mots à Bocchia pour dire, en gros,
17:06 il est vain d'en appeler à l'Union européenne pour résoudre la crise,
17:09 comme un enfant appelle maman quand il a un problème.
17:12 Prends ça dans les dents, Georgia Mélanie, si j'ose dire.
17:14 Et par ce biais-là, est-ce que ce n'est pas aussi Marion Maréchal,
17:16 et donc vous aussi, qu'elle vise ?
17:18 Vous savez, je ne vais pas rentrer dans cette querelle.
17:21 J'ai beaucoup fait pendant la présidentielle,
17:23 je ne veux pas rentrer dans cette querelle, pour moi c'est ridicule.
17:27 Je vous ai dit que je ne rentrais pas non plus dans les querelles.
17:29 Mais je vais vous répondre sur le fond.
17:32 Ne vous inquiétez pas, je vais vous répondre.
17:34 Ce sont de vrais discours politiques derrière.
17:35 Mais chère madame, je vais vous répondre sur le fond.
17:38 Ne vous inquiétez pas.
17:39 Me voilà rassurée.
17:41 Pendant longtemps, et je suis jadis journaliste politique,
17:45 j'ai beaucoup suivi ces débats.
17:47 Les débats sur l'Europe étaient entre, en gros,
17:50 les fédéralistes et les souverainistes.
17:53 Et on disait, est-ce que c'est les nations qui doivent décider
17:57 ou est-ce que c'est l'Europe ?
17:59 Sauf que ça a changé aujourd'hui.
18:03 Je m'explique.
18:05 Depuis une dizaine d'années,
18:07 des politiques qui étaient interdites en Europe,
18:11 par le traité de Maastricht, par les autres traités,
18:13 par la commission européenne de Bruxelles, par exemple,
18:16 la politique industrielle.
18:18 Pendant des années, j'ai dit, d'autres ont dit,
18:21 c'est scandaleux, on ne peut plus faire de politique industrielle,
18:23 on ne peut plus faire d'aide d'État, etc.
18:26 Mais depuis quelques années,
18:28 il y a eu un changement de paradigme dont je vous parlais.
18:31 Car les gouvernements français et allemands ont dit à la commission,
18:34 on en a marre de ça, on veut pouvoir aider nos industries.
18:37 Laissez-moi finir.
18:38 Et, simplement, la commission s'est écrasée.
18:42 Parce que la France et l'Allemagne ont décidé.
18:45 Et bien là, c'est pareil sur l'immigration.
18:47 À partir du moment où vous changez la majorité au Parlement,
18:51 où vous changez le gouvernement en France et en Allemagne,
18:54 et que vous avez un gouvernement français et une majorité au Parlement européen
18:57 qui disent, il ne faut plus répartir les migrants,
19:00 mais il faut les repousser, il faut les renvoyer,
19:03 il ne faut plus en accepter aucun,
19:05 la commission s'écrasera.
19:07 Et le Parlement européen aura changé,
19:09 et les gouvernements français et allemands auront décidé,
19:11 comme l'exemple que je vous ai donné pour la politique industrielle.
19:14 Je vais vous poser la question très directement,
19:16 vraiment très cash.
19:18 Tout ce dont on est en train de parler, la situation à Lampedusa,
19:21 la situation de ces migrants,
19:23 dans le cadre des élections européennes,
19:24 vous êtes en train de vous dire que ça fait vos affaires ?
19:27 Chère madame, c'est toujours une question qu'on se pose,
19:31 quand il y a un meurtre par exemple,
19:35 par un immigré ou un clandestin,
19:37 on dit la même chose, c'est la fameuse théorie de la récupération.
19:40 Mais je vais essayer de vous répondre sur le fond.
19:43 La politique, qu'est-ce que c'est ?
19:45 C'est essayer d'avoir des analyses sur l'évolution du monde,
19:49 et de voir si les événements vous donnent raison ou vous donnent tort.
19:54 Il n'y a pas de récupération.
19:56 Là, aujourd'hui, on m'a assez expliqué pendant la présidentielle
20:00 que l'immigration n'était pas le sujet majeur.
20:02 Moi, je vais vous dire, depuis trois mois, qu'est-ce qu'on a vu ?
20:05 On a vu les émeutes début juillet.
20:07 On a vu la question des abayas début septembre.
20:10 Et désormais Lampedusa, on a le cycle complet.
20:14 On envahit, on pille et on colonise.
20:18 Voilà notre destin, si on ne le prend pas en main et si on n'arrête pas ce cycle.
20:23 On peut peut-être aussi intégrer, on peut peut-être accueillir
20:27 et faire en sorte que les choses se passent le mieux possible.
20:29 C'est l'esprit du texte qui doit être présenté dans les semaines qui viennent,
20:33 s'il arrive un jour, parce que c'est vrai que le moins qu'on puisse dire,
20:36 c'est que ça prend du temps, le fameux texte de loi immigration.
20:38 Si vous aviez des députés, est-ce que vous les appelleriez à voter ce texte
20:43 et qu'il prône à la fois une fermeté,
20:45 mais également l'accueil sur les métiers en tension ?
20:47 Monsieur, je crois que depuis 20 ans, il y a eu 28 ou 29 lois.
20:51 Ça sera une loi de plus, soi-disant ferme mais humaine.
20:55 Vous connaissez la litanie habituelle.
20:58 Tout ça, c'est du baratin.
20:59 On ne peut plus modifier, on ne peut plus arrêter cette situation catastrophique avec une loi.
21:06 Il faut uniquement, parce que derrière la loi, il y a le Conseil constitutionnel
21:10 qui va casser des mesures dont je vous ai parlé tout à l'heure.
21:14 Donc la seule solution, ce n'est pas une loi, encore moins de régulariser
21:18 des soi-disant clandestins qui sont dans les métiers en tension.
21:21 Monsieur Darmanin essaye de nous faire passer la pommade
21:24 en nous disant "mais c'est seulement ceux-là qui étaient là avant".
21:27 J'entends ça depuis 40 ans.
21:28 Vous savez, il y a eu une première loi de régularisation en 1981.
21:31 Et depuis 2012, depuis la circulaire Valls,
21:34 il y a des régulérations en douce de 30 000 clandestins tous les ans.
21:38 Donc tout ça, c'est du baratin.
21:40 Il faut un référendum dans lequel on demande au peuple de suivre, de voter oui pour les mesures
21:48 que je vous ai données tout à l'heure.
21:50 Le billet migratoire, c'est la seule solution.
21:52 Alors, je suis dans mon rôle maître des horloges en l'occurrence.
21:55 Le programme est encore assez plein et on a très peu de temps.
21:58 Donc on va être dans un exercice un peu dense.
22:00 Marine Le Pen, elle a dit qu'elle se voyait comme la candidate naturelle pour 2027.
22:05 Là encore, soyons directs, trois élections successives pour la patronne du RN.
22:09 Devrait-elle passer son tour selon vous ?
22:11 Et puis peut-être me direz-vous si vous comptez être face à elle.
22:14 Écoutez, elle fait ce qu'elle veut. Son parti fait ce qu'il veut.
22:19 Tout le monde est libre de se présenter à l'élection présidentielle si on a réglé les conditions.
22:24 Je n'ai rien d'autre à dire.
22:25 Et vous ?
22:26 On verra bien.
22:27 Mais votre état d'esprit aujourd'hui ?
22:28 On verra bien, c'est dans quatre ans, cher monsieur.
22:30 Est-ce que vous êtes le candidat naturel dans vos enquêtes ?
22:32 Écoutez, j'ai vu avec plaisir,
22:34 ce que Marion Maréchal avait dit d'ailleurs chez vos collègues de TF1.
22:39 Je n'étais très touché.
22:41 Mais on verra, dans quatre ans, on verra, vous savez.
22:43 C'est loin tout ça.
22:44 Moi, ce que je dis, c'est qu'aujourd'hui, le temps presse
22:47 et que tous les pays d'Europe, et en particulier en France,
22:51 sont en train de basculer dans un autre univers, dans un autre monde.
22:54 On a vu la situation et l'évolution de la situation en Afrique avec de nombreux putschs ces derniers mois.
22:59 Faut-il, de votre point de vue, rapatrier tous les soldats français qui sont actuellement en Afrique
23:03 et dire "Tant pis, s'il y a des jeunes, s'il y a des islamistes là-bas, ça sera leur affaire."
23:08 C'est l'autre grande leçon de l'été.
23:10 On a été chassés de partout.
23:12 Mali, au centre-Afrique, Burkina Faso, maintenant Niger.
23:16 Je pense à notre pauvre ambassadeur, vous savez,
23:19 qui est séquestré dans son ambassade avec, le président de la République l'a dit lui-même,
23:23 avec des rations alimentaires.
23:25 Je pense à nos soldats qui sont enfermés dans nos bases.
23:27 C'est honteux.
23:28 C'est une humiliation vraiment scandaleuse.
23:31 Moi, vous savez, je pense qu'il faut faire table rase de tout ça.
23:36 On nous annonce la fin de la France-Afrique, très bien.
23:38 Faisons-le vraiment.
23:40 Et en revanche, en échange, mettons fin à l'Afrique française, à la France africaine.
23:47 Il y a aujourd'hui, si vous voulez,
23:50 les vieux accords de la France-Afrique qui datent du général de Gaulle,
23:54 entre la France et certains états africains.
23:56 Mais qui nous coûtent très cher.
23:58 Qui nous coûtent en aide économique et surtout en complaisance pour l'immigration.
24:05 En facilité, dont le traité avec l'Algérie de 1968 et l'archétype.
24:11 Mais en vérité, il y a des complaisances partout.
24:14 Nous devons arrêter tout cela.
24:16 Les Africains veulent leur indépendance réelle.
24:19 Ils veulent peut-être parler russe ou chinois.
24:21 Rends bien leur face.
24:24 Moi, ce que je dis, c'est qu'ils sont tout à fait respectables de demander leur indépendance.
24:29 Mais l'indépendance, c'est pour tout le monde.
24:31 Avant de se quitter, il faut qu'on parle de la mesure pouvoir d'achat.
24:33 On parle de pouvoir d'achat parce que ce sera aussi au cœur et c'est peut-être même la préoccupation principale des Français.
24:38 On a plus de précisions sur la mesure du gouvernement quant au carburant vendu à perte.
24:42 Ça durera six mois, dit Bruno Le Maire, au début de décembre.
24:45 Le texte législatif sera étudié à l'Assemblée en octobre prochain.
24:48 Qu'en pensez-vous ?
24:50 Et là encore cette question, si vous aviez des députés à Rixembourg,
24:52 si vous-même vous aviez été élu, est-ce que vous auriez voté, accepté une telle mesure ?
24:56 Le problème, vous savez, c'est que le gouvernement est face à une inflation qui est repartie depuis quelques années.
25:03 Et pour arrêter cette inflation, il fait des chèques.
25:07 Ça fait des années que ça dure et des mois que ça dure.
25:10 Le résultat, c'est qu'on n'arrive pas à réduire les déficits,
25:13 on n'est pas arrivé à se désendetter quand les taux étaient bas
25:17 et que maintenant, les taux remontent et qu'on est complètement étranglés.
25:20 Et donc le gouvernement ne peut plus faire des chèques.
25:23 Donc il essaye un autre bricolage.
25:25 Et ce bricolage, c'est la baisse autorisée, la vente à perte, etc.
25:32 Moi, je vous dis tout ça, c'est du bricolage.
25:34 La raison fondamentale de l'inflation depuis quelques années,
25:38 ça peut être d'autres causes, c'était jadis la spirale salaire-inflation dans les années 70.
25:43 Mais aujourd'hui, la cause principale, c'est la hausse de l'énergie.
25:48 Et la hausse de l'énergie nous touche particulièrement nous, Européens.
25:51 Elle ne touche pas les Américains, elle ne touche pas d'autres continents,
25:55 mais elle nous touche particulièrement nous, Européens,
25:57 parce que nous avons organisé notre marché,
26:00 vous voyez, on retrouve l'Europe, on retrouve la question européenne,
26:03 le marché européen en dépit du bon sens.
26:06 C'est-à-dire que nous avons branché notre marché de l'électricité
26:09 sur un marché spéculatif du gaz.
26:12 Donc il nous faut impérativement sortir de ce marché européen
26:17 et par ailleurs, évidemment, relancer enfin notre énergie nucléaire
26:23 que M. Macron a délaissée lamentablement pendant 5 ans.
26:26 Est-ce que vous nous dites là, nous emmène d'une certaine façon vers l'Ukraine,
26:29 sujet qu'on n'a pas eu le temps d'aborder ensemble,
26:31 mais qu'on va aborder maintenant avec nos experts, si vous le voulez bien, d'un mot ?
26:35 D'un mot, simplement pour dire que, par ailleurs,
26:38 puisque pour répondre précisément à votre question,
26:40 moi je préfère baisser les impôts, les taxes, les charges, plutôt que faire des chèques.
26:45 - Allez l'Ukraine ! - C'est important de le préciser.

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