Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, bienvenue dans 180 minutes info. Dans un instant, notre émission de débat, de décryptage à suivre, avec Vincent pour Logit'h qui nous a rejoint.
00:00:08 Ce sera juste après l'éphéméride du jour. A tout de suite.
00:00:11 Chers amis, bonjour. Le bienheureux que nous fêtons aujourd'hui était surnommé la merveille de son temps ou le miracle du siècle.
00:00:25 Son nom est Herman et il vécu au 11e siècle. Voici son histoire.
00:00:31 A sa naissance, il se révèle lourdement handicapé. Il est difforme, paralysé et il ne peut faire un seul geste sans être aidé.
00:00:39 A l'âge de 7 ans, il est confié à des moines établis près du lac de Constance.
00:00:44 Herman se révèle d'une intelligence prodigieuse. Il travaille sans cesse, rédige des traités d'astronomie ou de mathématiques,
00:00:52 correspond avec des savants arabes, compose des hymnes liturgiques.
00:00:56 Il est également très habile. Il fabrique ainsi un astrolabe ou une machine à écrire.
00:01:02 Il frappe aussi son entourage par sa grande gentillesse.
00:01:06 Sa réputation parvient aux oreilles du pape Léon IX et de l'empereur Henri III qui en font leur conseiller.
00:01:13 Il meurt en 1054 à l'âge de 41 ans.
00:01:17 Et voici le dicton du jour que l'on doit à Saint-Fiermin, dont c'est aussi la fête.
00:01:22 À la Saint-Fiermin, on attrape les mouches à la main.
00:01:26 C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:01:31 Et voilà, c'est parti pour le JT. N'oubliez pas ce dicton cher Vincent.
00:01:36 Jamais.
00:01:37 Ceci dit, revenons à des choses beaucoup plus sérieuses évidemment avec le procès de l'attentat de Mani en ville qui débute aujourd'hui.
00:01:42 Mohamed Lamine Abourouz est jugé par la cour d'assises spéciale. Il est le complice présumé de Larossi Abala
00:01:48 qui avait tué deux policiers chez eux en 2016 sous les yeux de leur fils de 3 ans.
00:01:53 Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
00:01:56 Et puis on en vient à cette vidéo qui a fait le tour des médias tout au long du week-end.
00:02:00 Ce policier qui sort son âme de service face à des manifestants.
00:02:03 C'était lors de la manifestation contre le racisme systémique et les violences policières à Paris.
00:02:08 La voiture qui véhiculait l'agent de police a été prise à partie par plusieurs dizaines de personnes.
00:02:13 Il a donc décidé d'ouvrir la portière et de mettre en joue les manifestants.
00:02:16 Trois d'entre eux ont d'ailleurs été interpellés. Les détails avec Charles Pousseau, Sarah Fenzary et Célia Barotte.
00:02:22 Après l'attaque d'un établissement bancaire, aux alentours de 16h30 lorsque le cortège progressait sur le boulevard de Clichy au nord de la capitale,
00:02:30 des individus grimés et cagoulés ont attaqué à coup de barre de fer un véhicule de police
00:02:35 avec à l'intérieur quatre agents. Pris au piège, l'un d'eux décide de s'extraire de la voiture
00:02:40 et de sortir son âme pour faire reculer les manifestants.
00:02:43 Une réaction réalisée dans les règles selon les syndicats de police.
00:02:47 Le collègue sort son âme, il a le doigt le long du pontet et non sur sa... il ne peut pas tirer donc tout de suite
00:02:56 et en plus il est en position contact.
00:03:00 C'est à dire qu'il est en plus de la position contact, si on écoute bien la vidéo, le collègue fait des sommations verbales.
00:03:07 Pour mettre fin à cette violente attaque, un équipage de la BRAV est intervenu en renfort,
00:03:11 mais trois policiers ont été blessés dont deux au cervical.
00:03:14 Grâce à la vidéosurveillance et à l'utilisation des drones, des individus ont été interpellés
00:03:19 et le parquet a indiqué l'ouverture d'une enquête pour violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique
00:03:25 confiée à la Sûreté territoriale de Paris.
00:03:27 Selon la préfecture de police, près de 1500 éléments radicaux étaient présents lors de cette manifestation,
00:03:33 parmi les 9000 manifestants au total à Paris.
00:03:36 On en vient à cette bagarre dans un tramway à Nantes qui a fait plusieurs blessés, dont le conducteur du véhicule.
00:03:41 Cela s'est passé vendredi soir, un des protagonistes a agressé au cutter les autres personnes impliquées dans la bagarre.
00:03:48 L'un d'eux s'est réfugié dans la loge du conducteur mais s'est fait poursuivre.
00:03:51 Les coups ont continué, blessant au passage l'agent. Je vous propose d'écouter ce délégué de force ouvrière.
00:03:57 Aujourd'hui même les conducteurs de tramways se font insulter, molester et avoir agressé physiquement.
00:04:09 Il pourrait y avoir plus de présence à l'intérieur des véhicules à partir d'une certaine heure.
00:04:16 Il y a une époque où la police des transports marchait super bien sur Nantes, qui a été enlevée.
00:04:25 Maintenant c'est la police municipale qui relève ça.
00:04:29 Mais ils n'ont pas le même pouvoir et ils ne vont pas jusqu'à la fin du service.
00:04:34 On en vient à cette vidéo d'une mère de famille qui agresse et humilie un adolescent à peine âgé de 15 ans.
00:04:40 Elle l'accuse d'avoir violenté son fils à l'école à Boissy-Saint-Léger dans le Val-de-Marne.
00:04:45 La mère de famille a été interpellée et placée sous contrôle judiciaire.
00:04:49 Elle sera jugée en décembre prochain. Les détails avec Corentin Brio et Sandra Chiombo.
00:04:54 Nous sommes le mercredi 20 septembre à la mi-journée à proximité d'un collège dans le Val-de-Marne.
00:05:00 Une mère de famille interpelle un adolescent de 10 ans, élève du même collège que son fils.
00:05:04 Elle l'accuse d'avoir été violent avec lui. L'adolescent nie. La femme le gifle à plusieurs reprises.
00:05:09 Elle le force ensuite à se mettre à genoux.
00:05:11 On t'excuse !
00:05:13 La maman commence à l'insulter et le menacer devant un groupe de personnes qui filment la scène.
00:05:18 Elle oblige même son fils à gifler la victime.
00:05:20 Je reviens, c'est moi qui te m'amène devant tout le collège.
00:05:23 La femme est interpellée le lendemain après qu'une plainte a été déposée à son encontre par les parents.
00:05:28 Pour violence sur mineur de 15 ans, provocation directe d'un mineur à commettre un délit et injure raciale.
00:05:33 Placée sous contrôle judiciaire, la mère de famille était jusque-là inconnue des services de police.
00:05:39 Et c'est l'objet de notre question posée aujourd'hui via le QR code qui va s'afficher à droite de l'écran.
00:05:44 En matière de harcèlement, une mère de famille humilie un élève.
00:05:50 Trouvez-vous ça choquant ?
00:05:52 Vous avez une trentaine de secondes pour enregistrer votre vidéo et nous la faire parvenir.
00:05:55 Et bien sûr, on en passera quelques-unes d'ici la fin de l'émission.
00:05:59 Dans l'actualité également, les députés sont de retour sur les bords de l'Assemblée à compter d'aujourd'hui.
00:06:03 Les séances publiques reprennent dans l'hémicycle et vous allez le voir, l'agenda est plutôt chargé pour les députés.
00:06:08 Tour d'horizon du programme des mois à venir avec Elodie Huchard.
00:06:11 La session 2023-2024 commencera avec la priorité du Président de la République depuis 2017, le plein emploi.
00:06:20 La loi arrive aujourd'hui dans l'hémicycle.
00:06:22 Elle doit transformer Pôle emploi en France Travail et imposer entre 15 et 20 heures d'activité par semaine pour les allocataires du RSA et les demandeurs d'emploi.
00:06:30 Les députés se pencheront ensuite sur le projet de loi visant à sécuriser et réguler l'espace numérique.
00:06:35 Puis comme chaque année, l'automne sera consacré au budget.
00:06:38 De nouveau, le gouvernement devra user de l'article 49.3.
00:06:42 Une ministre espère que cette session, le fonds prendra plus d'importance que la forme.
00:06:46 Cette ministre affirme que le gouvernement n'hésitera pas à aller dans les médias au secours de la majorité si besoin.
00:06:57 Deux autres textes pourraient poser problème au gouvernement.
00:07:00 La loi immigration, elle a été sept fois reportée et elle devrait être étudiée en début d'année.
00:07:05 Le comportement de la droite sera scruté.
00:07:07 Un ministre désolé explique.
00:07:09 Autre texte à l'agenda, la loi sur la fin de vie.
00:07:20 Un engagement du Président de la République qui devrait arriver au Parlement à la fin de l'année.
00:07:24 On en vient à ce calvaire vécu par de nombreux voyageurs jusqu'à six heures de retard hier sur les TGV de la ligne Atlantique.
00:07:31 Des perturbations dues à la rupture d'un câble d'alimentation au niveau de Massy hier.
00:07:36 Les passagers d'un train bloqué sur les rails ont été évacués puis transportés par une rame de secours.
00:07:42 Et puis après la vente à perte, le gouvernement demande maintenant aux stations-services de vendre les carburants à prix coûtant.
00:07:47 Une mesure néanmoins impossible à mettre en place pour Francis Pouce, président des stations-services Mobiliance.
00:07:53 Nous ne pouvons pas jouer avec ces mesures de prix coûtant, puisqu'il y a en moyenne beaucoup plus de salariés dans nos stations-services
00:08:01 que dans les grandes surfaces qui sont pour beaucoup en partie ou toute ou partie en automates.
00:08:06 Donc cette mesure n'est pas plus acceptable pour nous que celle qui a été prononcée la semaine dernière, à savoir la vente à perte.
00:08:13 En fait, si on vendait à prix coûtant ce que nous on ne fera jamais, on serait en vente à perte pour nous.
00:08:19 On se dirige vers la fin de la grève des scénaristes à Hollywood.
00:08:23 Le syndicat des scénaristes a annoncé avoir conclu un accord de principe avec les studios pour mettre fin à cette grève qui a débuté il y a maintenant 5 mois.
00:08:30 Aucun détail n'a pour autant été donné. Sachez néanmoins également que la grève des acteurs, elle, continue.
00:08:36 Les détails avec Sandra Chiombo.
00:08:38 Les studios hollywoodiens et le syndicat des scénaristes ont conclu un accord de principe ce dimanche.
00:08:44 Ils pourraient mettre fin à la grève qui paralyse l'industrie depuis le 2 mai dernier.
00:08:48 Ce que nous avons gagné dans ce contrat et plus particulièrement tout ce que nous avons gagné depuis le 2 mai
00:08:53 est dû à la volonté de nos membres d'exercer leur pouvoir, de démontrer leur solidarité, de marcher côte à côte, d'endurer la douleur et l'incertitude des 146 derniers jours.
00:09:03 Si aucune précision n'a été donnée sur l'accord, le texte précise que ces détails sont en cours d'élaboration.
00:09:09 Parmi les revendications, une hausse des salaires, de meilleures récompenses pour la création des missions à succès et une protection face à l'intelligence artificielle.
00:09:17 Notre personnel doit maintenant s'assurer que tout ce que nous avons convenu est codifié dans le texte final du contrat.
00:09:23 Pour être clair, personne ne doit reprendre le travail tant que le syndicat ne l'a pas expressément autorisé.
00:09:29 Nous sommes toujours en grève jusqu'à ce moment là, mais à partir d'aujourd'hui, nous suspendons les piquets de grève.
00:09:35 Début septembre, le Financial Times a évalué à 5 milliards de dollars le coût du blocage actuel d'Hollywood.
00:09:41 Même si l'accord avec les scénaristes est finalisé, la grève des acteurs se poursuivra.
00:09:46 Les discussions sont au point mort avec leur syndicat depuis mi-juillet.
00:09:50 Merci beaucoup cher Vincent.
00:09:51 A tout à l'heure, on marque une courte pause et on retrouve Gabriel Cluzel pour Boulevard Voltaire qui va nous aider à décrypter l'actualité de ce lundi.
00:09:59 A tout de suite.
00:10:00 Le débat 180 minutes, Info et on accueille aujourd'hui Gabriel Cluzel qui dirige la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:10:09 Merci d'être là. On va évidemment s'intéresser à l'ouverture du procès de Mohamed Lamine Haberouz dans l'affaire de l'attentat de Mani en ville.
00:10:15 Souvenez-vous, en juin 2016, Jean-Baptiste et Jessica, ce couple de policiers, étaient poignardés à leur domicile après cet attentat.
00:10:22 Trois personnes ont été mises en examen, mais le parquet a requis le renvoi devant les assises de Mohamed Lamine Haberouz pour complicité,
00:10:29 tandis qu'un non-lieu a été prononcé pour les deux autres hommes.
00:10:33 Bonjour Célia Barotte, vous êtes au Palais de Justice, vous suivez ce procès.
00:10:37 L'accusé dont on parle s'est exprimé ce matin.
00:10:41 Effectivement Nelly, après la lecture du rapport des faits, une lecture qui a duré une heure,
00:10:50 Mohamed Lamine Haberouz a adressé toute sa compassion à la famille des victimes, au parti civil, et il a dit être conscient de leurs attentes.
00:10:57 Il espère éclaircir des éléments qui selon lui ont été tronqués durant l'enquête.
00:11:02 Il espère être écouté car il a l'impression que ça n'a pas été le cas durant l'instruction.
00:11:08 Il a également réitéré ses condamnations les plus fermes à l'encontre de Larossi Abala, le terroriste, et il se dédouane de son acte et réitère son innocence.
00:11:18 Une petite question de forme à présent, pourquoi le huis clos partiel qui avait été demandé par l'accusation a-t-il été refusé ?
00:11:28 L'accusation avait demandé un huis clos partiel pour les débats qui concernent l'enfant du couple de policiers,
00:11:37 pour la journée du 2 octobre particulièrement, là où les partis civils vont être entendus.
00:11:42 Un huis clos qui a été rejeté puisque l'ensemble des débats concernent les déclarations, les témoignages de cet enfant qui à l'époque avait 3 ans.
00:11:52 Il avait été entendu par les enquêteurs et avait déclaré une présence de 2 méchants selon ces mots d'enfant.
00:11:59 Donc les témoignages et les analyses de cet enfant sont très importantes dans ce procès, dans cette enquête.
00:12:07 Un procès qui doit se terminer le 10 octobre prochain.
00:12:10 Merci beaucoup et qu'on suivra donc en votre compagnie.
00:12:13 Merci beaucoup Célia Barrett en direct de ce procès de ce qu'on a appelé l'affaire de Manihanville.
00:12:18 Gabrielle Cluzel, beaucoup disent au sein de la police qu'il y avait un avant et un après Manihanville dans la perception que les policiers ont de se sentir traqués.
00:12:29 Ça a changé leur quotidien, c'est ce que beaucoup disent.
00:12:32 C'est vrai que c'est un marqueur quand même dans l'histoire des policiers et de leur rapport aussi à nos concitoyens ?
00:12:38 Oui, c'est ce qu'ils disent tous parce que je pense qu'après jusqu'à Manihanville, ils avaient cette attitude, j'allais dire ce sentiment, de risquer leur vie.
00:12:46 C'est un métier à risque, n'oublions pas, mais pas jusque dans leur intimité, pas de mettre leurs enfants en danger, leur famille en danger.
00:12:55 Donc évidemment, il y a un avant et un après.
00:12:58 Du reste, la législation aussi a changé après Manihanville dans l'élargissement du port d'armes, dans l'anonymat réclamé dans les procédures pour les forces de l'ordre.
00:13:10 Mais c'est vrai qu'il n'empêche qu'on assiste toujours, on voit toujours des noms placardés sur les murs des cités.
00:13:17 Je vous rappelle que Assa Traoré, dans l'affaire Adama Traoré, avait révélé le nom des gendarmes concernés.
00:13:23 Donc c'est vrai que c'est devenu une espèce synonyme d'une forme de, pas de psychose, mais de grande angoisse pour les forces de l'ordre.
00:13:32 Et ce n'est pas un fantasme. On voit que Manihanville est passé du risque à la réalité.
00:13:38 Alors on va s'interrompre quelques secondes et puis on retrouvera Eric Derry le matin pour la chronique éco.
00:13:45 Le temps de rejoindre Vincent pour le rappel des titres.
00:13:48 Emmanuel Macron présente cet après-midi les grands axes de la planification écologique.
00:13:57 Hier, le chef de l'État a annoncé sa volonté de sortir du charbon d'ici à 2027.
00:14:02 L'objectif étant de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% à l'horizon 2030.
00:14:09 L'État va augmenter sa principale dotation aux collectivités de 220 millions d'euros l'année prochaine.
00:14:14 Une hausse en trois parties. 100 millions pour la solidarité rurale, 90 pour la solidarité urbaine et 30 millions d'euros pour les intercommunalités.
00:14:23 Et puis enfin, la France va se retirer du Niger.
00:14:26 Hier, le chef de l'État a annoncé le rapatriement de l'ambassadeur français ainsi que des troupes françaises d'ici à la fin de l'année.
00:14:32 Une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger, ont déclaré les militaires au pouvoir.
00:14:37 Et il est donc temps de retrouver Eric Derry le matin, c'est la chronique éco.
00:14:42 Retrouvez votre programme avec Discount Plomberie, expériment matériel de plomberie sur internet.
00:14:47 Discount Plomberie, la différence c'est que c'est pas le même prix.
00:14:54 Votre programme avec Lesia, assureurs d'intérêt général.
00:14:58 Bonjour Eric, vous allez donc nous parler de ces sources d'inquiétude pour le commerce en France.
00:15:02 On commence à enregistrer ce qu'on appelle une déconsommation des produits dus au quotidien.
00:15:07 Ce sont les prix trop élevés qui freinent les achats. Est-ce que cela aura un impact sur la croissance ?
00:15:11 Oui sûrement, sûrement, mais pour l'instant le sujet est mis de côté au ministère de l'économie.
00:15:15 Bruno Le Maire tape toujours sur une croissance d'un pour cent cette année.
00:15:19 Mais pour 2024, là on révise la croissance à la baisse. On serait à 1,4 de hausse contre 1,6 prévu.
00:15:26 Et la Banque de France est même d'ailleurs assez pessimiste.
00:15:28 Elle est même très mesurée puisqu'elle voit une croissance de 0,9, loin des chiffres de Bercy pour l'année prochaine.
00:15:34 Et un collectif d'économistes avance +0,7. Vous voyez, il y a quand même un grand écart par rapport à ce que dit le ministre de l'économie.
00:15:40 Alors c'est vrai, la déconsommation risque de s'accélérer tant que les baisses de prix ne sont pas vraiment visibles.
00:15:47 Et déjà vous avez des premiers signes qui apparaissent.
00:15:50 L'institut Nielsen qui enregistre les passages en caisse, en grande distribution, donne un chiffre recul des ventes de 0,5% en septembre.
00:15:58 Alors vous allez dire 0,5, 0,52 ce n'est pas beaucoup, mais ça ne s'est pas vu depuis 18 mois.
00:16:03 Et puis quand vous faites le total du chiffre d'affaires de la grande distribution, je peux vous dire que ce chiffre ce n'est pas anecdotique.
00:16:09 Et le coup de frein concerne quel type de produits au juste ?
00:16:12 Alors bien sûr l'alimentaire, on le voit tous, vous savez 21% de hausse des prix dans l'alimentaire en deux ans, c'est un coup de massue.
00:16:18 Ça concerne les fruits, les légumes, les fromages, la viande, on le voit tous dans les magasins, quel que soit notre niveau de vie, on voit que cette hausse, on ressent cette hausse quand on passe aux caisses.
00:16:27 Et puis ça va plus loin, vous avez la cosmétique, les produits hygiène, beauté, l'ameublement aussi qui enregistre des baisses de ventes.
00:16:34 Vous voyez, ça concerne maintenant largement un panel assez large de produits.
00:16:38 Et comment font les magasins alors ?
00:16:39 Certains essayent de comprimer les prix par eux-mêmes, les industriels de la grande distribution font des efforts.
00:16:44 On voit aussi chez les parfumeurs, ils multiplient les chèques cadeaux dans l'ameublement IKEA par exemple, essayent de baisser les prix sur 100 produits les plus courants.
00:16:54 D'une manière générale, c'est vrai que nous tous on regarde sur internet, on compare, ce qui reste cher c'est le transport aérien, là ça ne bouge pas, certaines compagnies font parfois quelques petites remises.
00:17:03 La restauration également est concernée et certaines chaînes de restauration rapide commencent à avoir en septembre un ralentissement.
00:17:09 C'est ce que disait ce matin le patron de la chaîne Paul, -4 à -6%. On renonce par exemple aux desserts quand on est dans ces restaurants.
00:17:17 Et puis la tendance à moins consommer inquiète vraiment la grande distribution.
00:17:21 Souvenez-vous ce que disait hier Michel-Edouard Leclerc dans le journal du dimanche, il parlait de possibles récessions si la déconsommation s'accélère.
00:17:28 Pour lui la hausse des prix c'est un nouvel impôt et ça va durer longtemps. Il citait d'ailleurs Raymond Barr, l'ancien Premier ministre et professeur d'économie,
00:17:35 l'inflation précède toujours la récession, le gouvernement ne serait-il pas un peu trop optimiste ?
00:17:41 Merci beaucoup, on leur parle dans quelques mois. Merci, c'était la chronique Éco.
00:17:46 *Générique*
00:18:02 Avant de se retrouver avec Gabriel Cluzel pour comprendre ce qu'a voulu dire Emmanuel Macron en matière d'immigration hier soir dans l'interview accordée à deux journaux télévisés,
00:18:11 un mot de notre QR code du jour qu'on vous invite encore une fois à flasher pour répondre à cette question à propos de cette vengeance observée par une mère de famille,
00:18:21 une mère humiliant un élève. Trouvez-vous ça choquant dans les cas de harcèlement scolaire ? Vous avez une trentaine de secondes pour répondre et on diffuse vos vidéos. A tout à l'heure.
00:18:30 *Générique*
00:18:34 L'actualité 180 minutes info, décryptage avec Gabriel Cluzel cet après-midi pour cette première heure d'émission.
00:18:40 On va revenir évidemment à la longue interview d'Emmanuel Macron hier soir à deux JT français.
00:18:46 Il n'a pas contesté la parole courageuse du pape en matière d'immigration. Est-il en désaccord sur la philosophie même de l'accueil des migrants ?
00:18:55 Écoutez un premier extrait de ce qu'il a dit.
00:18:57 Qu'est-ce qui se passe d'abord à Lampedusa ? Ce que vous avez montré ces dernières semaines. C'est la réalité du phénomène migratoire.
00:19:06 Il est européen et donc le cœur de la réponse n'existe pas en franco-français.
00:19:11 Et moi c'est aussi pour ça que je veux qu'on travaille avec la présidente du conseil italien parce qu'elle a fait un choix fort qui n'avait pas été celui il y a quelques mois suivi par l'Italie.
00:19:22 C'est cette crise migratoire qui l'a amené aussi au pouvoir.
00:19:24 Là où il y a pu avoir à certains moments une Italie qui a dit on ne prend plus les bateaux, on les renvoie chez les autres.
00:19:29 L'Italie prend sa responsabilité et elle joue son rôle de ce qu'on appelle le premier port sûr.
00:19:35 Nous, nous devons jouer notre rôle en européen et aider les Italiens.
00:19:39 Alors c'est un problème européen, il a de cesse de le répéter. Pour autant, certains ont interprété hier ce qu'il a dit sur ce problème de plus en plus prégnant quand même.
00:19:49 On l'a vu la semaine dernière et même deux semaines que ça nous occupe. Il est plus proche de Gérald Darmanin que du pape. C'est votre avis également ?
00:19:56 Écoutez, tout dépend de quel point de vue on se place. Parce que si on parle de paroles, s'il s'agit de paroles, de fait, hier Emmanuel Macron a égréné les 100 000 demandeurs d'asile.
00:20:10 En fait, en 2022, c'est plutôt proche de 150 000, 130 000 et quelques je crois.
00:20:15 Et il a parlé des 2 milliards d'euros par an que coûtait les coûts d'hébergement. On pourrait encore continuer la description.
00:20:23 Il a cité Rocart, on ne peut pas accueillir cette fameuse phrase qui date d'ailleurs de plusieurs dizaines d'années.
00:20:29 Si on l'avait peut-être mise en pratique à ce moment-là et puis étudiée de plus près, nous n'en serions pas là. Bref, donc il a cité tout cela.
00:20:36 Mais quand on le regarde dans les faits, là il y a le Macron-Dieser et puis après il faut s'intéresser au Macron-Fauser.
00:20:41 Et là, pardon, mais c'est toute une autre limonade si j'ose dire. Les OQTF n'ont jamais été au plus bas. Le taux d'exécution des OQTF est à 7%.
00:20:53 Je me souviens qu'Olivier Marleix lui avait fait la remarque en disant qu'en 2012 c'était à 12% quand la droite était au pouvoir.
00:21:00 Bon, ce n'était pas dingue, mais 22%. 22% de plus en 2012, c'était quand même mieux.
00:21:06 Et puis on peut égrener à l'infini 320.330 titres de séjour demandés. Donc si on rajoute ça aux demandes d'asile, on arrive à 476.500.
00:21:18 Donc c'est vrai qu'en matière migratoire, là Emmanuel Macron se situe assez proche de ce que demande le pape.
00:21:27 Et ne parlons pas des métiers en tension. Vous savez, les métiers en tension.
00:21:30 Un petit peu plus tard quand même, il évoque le fait de devoir accélérer les procédures et on va écouter cet extrait-là.
00:21:36 Il faut faire une loi, pourquoi ? Pour compléter ce qu'on a fait ces dernières années.
00:21:40 Mais au fond, on a besoin de mettre le système français à peu près au diapason des autres européens.
00:21:45 On ne peut pas avoir un modèle qui est plus généreux et qui est trop lent en termes d'instruction.
00:21:50 Donc il y a plusieurs réformes très techniques qui sont dans ce texte de loi, préparées par le gouvernement et portées par le ministre de l'Intérieur.
00:21:56 Sur la régularisation des travailleurs.
00:21:58 Le cœur de ce texte, c'est surtout d'accélérer nos procédures et d'avoir une politique plus efficace pour mieux instruire les situations
00:22:07 et renvoyer plus efficacement dans leur pays les femmes et les hommes qui n'ont pas vocation à rester.
00:22:12 Ce sujet est-il un peu le révélateur de toujours cette forme d'ambivalence, d'ambiguïté qui est la sienne,
00:22:19 qu'il cultive et qu'il manie à loisir ? Parce que vraiment, dans cette réponse, on peut l'interpréter de plein de manières.
00:22:24 Mais évidemment, nous sommes toujours dans le "en même temps", c'est ce qui se rapproche du pape François.
00:22:28 Vous savez, les jésuites, c'est aussi le "en même temps", c'est la réputation qu'ils ont.
00:22:31 Mais de fait, quand ils parlent d'accélérer le dispositif, ça veut dire accélérer la naturalisation, par exemple, pour les métiers en tension.
00:22:42 Donc ça, c'est quand même un appel migratoire.
00:22:45 De la même façon, il ne remet pas en cause tous les dispositifs d'allocation familiale, l'AME, tout le dispositif social.
00:22:53 Il n'a pas du tout évoqué ça. Il n'a pas du tout évoqué l'ASPE aux prestations sociales.
00:22:56 Pas du tout. À aucun moment, il ne s'est dit "tiens, toutes ces prestations sociales extrêmement coûteuses pour la France, disons-le,
00:23:03 mais aussi extrêmement attractives, tous les migrants le disent".
00:23:05 Même ceux qui ont été interrogés à l'AMPE 12A le disent. "Bah écoutez, en France, nous savons qu'il y a ça".
00:23:11 Eh bien, il n'envisage pas de le remettre en cause. C'est quand même lui, sur la ruralité, vous savez, on a beaucoup parlé d'un petit guide
00:23:17 sur l'accueil des migrants en ruralité. C'est lui qui, il y a un an, avait parlé de la nécessité d'accueillir les migrants en campagne
00:23:25 pour dynamiser ces campagnes, en réalité, pour essayer de faire baisser la pression sur les métropoles et les disperser dans les campagnes.
00:23:33 Donc, c'est vrai qu'il y a Emmanuel Macron et Emmanuel Macron, une fois de plus, un peu Janus, vous savez, cette figure de l'Antiquité.
00:23:43 On a du mal à savoir qui il est réellement en matière migratoire et il n'est pas certain que les mois à venir, même si ça va être un sujet fortement discuté,
00:23:50 nous le laisse savoir de façon très claire.
00:23:53 Il y a des notes internes qui disent qu'il y a un afflux en préparation sur les côtes libyennes et tunisiennes, 80 000 personnes,
00:24:01 qui seraient prêtes à tenter de la traverser. Mais on aura l'occasion, m'assure, d'en reparler.
00:24:05 On s'interrompt quelques secondes et on reviendra pour parler de cette séquence, évidemment, en marge de la mobilisation de plusieurs associations,
00:24:12 plusieurs collectifs et partis politiques contre les violences policières.
00:24:16 Et cette voiture qui a été prise en étau avec un policier qui finit par sortir son arme, ça a été très largement commenté.
00:24:22 Je vous demanderai votre avis à tout de suite.
00:24:24 De retour avec vous pour la suite de notre émission et le journal de Vincent Faranda.
00:24:31 Je rebonjour Vincent. À la une, un homme de 29 ans jugé aujourd'hui et jusqu'à mercredi pour la mort du policier Éric Monroi.
00:24:38 Lors d'un contrôle, il aurait décidé d'échapper au policier, tuant au passage l'agent le 6 août 2020.
00:24:44 Les explications de Mickaël Chahiou, Olivier Gangloff et Sandra Buisson.
00:24:47 Ce n'est pas un bandit de grand chemin ni même un délinquant d'habitude qui est jugé au ment à partir d'aujourd'hui.
00:24:54 L'accusé, peu connu de la justice, doit pourtant répondre de la mort d'un policier, Éric Monroi,
00:25:00 tué ici le 6 août 2020, alors qu'il intervenait pour un conducteur endormi au volant, à un feu rouge.
00:25:06 Ce conducteur, sur le banc des accusés ce lundi, échange alors quelques mots avec l'agent, qui lui demande ses papiers et s'il a bu.
00:25:13 Mais l'homme redémarre.
00:25:15 Pour une consommation excessive d'alcool, qui n'était pas si terrible que ça d'ailleurs, il a tué un homme.
00:25:21 Il était au maximum des capacités techniques de son véhicule, c'est-à-dire qu'il a accéléré à fond.
00:25:25 Et ses premières déclarations en garde à vue, c'est "je voulais le faire lâcher".
00:25:29 Des violences volontaires que réfute l'accusé.
00:25:32 S'il reconnaît avoir voulu échapper au policier, il affirme qu'il a ensuite perdu le contrôle du véhicule
00:25:38 à cause de la cale que les pompiers avaient placée sous sa roue pour sécuriser la voiture quand il dormait.
00:25:44 Selon lui, il n'a alors pas pu éviter de percuter un muret, provoquant la mort d'Éric Monroi.
00:25:49 Il est constant depuis le début, c'est-à-dire qu'il a une volonté de fuir, et uniquement de fuir, et absolument pas de blesser quiconque.
00:25:59 Pour violences volontaires aggravées ayant entraîné la mort d'un fonctionnaire de police sans intention de la donner,
00:26:05 il risque jusqu'à 20 ans de prison.
00:26:08 A retenir de l'actualité, le ministre des Affaires étrangères italien qui est attendu en France cet après-midi.
00:26:13 Une visite dans ce contexte particulier de crise migratoire, il sera reçu à 17h par son monologue française Catherine Colonna.
00:26:21 Et puis Emmanuel Macron, on en parlait tout à l'heure, il fait des annonces également pour lutter contre les prêts à la pompe.
00:26:26 Le chef de l'État a annoncé notamment la mise en place d'un chèque à destination des automobilistes les plus modestes.
00:26:32 Il souhaite également demander aux distributeurs de vendre à prix coûtant. Marine Sabouin.
00:26:37 C'est le grand retour du chèque carburant. Face à l'afflambé des prix à la pompe, le litre avoisinant les 2 euros,
00:26:45 Emmanuel Macron annonce une nouvelle aide pour les Français.
00:26:48 Alors, quel est son montant et qui pourra en bénéficier ?
00:26:52 Ce mécanisme comme l'appelle le chef de l'État sera limité aux 50% de travailleurs français les plus modestes.
00:26:58 L'aide sera de maximum 100 euros par voiture et par an.
00:27:02 Pour les gens qui ont des voitures qui sont motorisées, ça peut être très bien. Après, est-ce que 100 euros va faire la différence ?
00:27:08 Là, on est dans un truc où on encourage justement les gens à ne pas trop utiliser leur voiture.
00:27:13 Mais je trouve que c'est pas mal par rapport à la hausse des prix des gens qui en ont besoin.
00:27:17 C'est certainement insuffisant maintenant. Le fait de donner de l'argent à tout va, ça a aussi ses limites.
00:27:25 Parce qu'après, on le repaye derrière par nos impôts, donc il faut être logique aussi.
00:27:28 Plutôt que de demander aux distributeurs de vendre à perte, Emmanuel Macron préfère qu'ils vendent à prix coûtant
00:27:34 en mettant en place un accord sur la modération des marges.
00:27:37 Une proposition impossible à mettre en place selon certains professionnels du secteur.
00:27:42 Nous ne pouvons pas jouer avec ces mesures de prix coûtant, puisqu'il y a en moyenne beaucoup plus de salariés dans nos stations-service
00:27:48 que dans les grandes surfaces qui sont pas beaucoup en automates.
00:27:52 On continue à exiger la mesure qui a été évoquée la semaine dernière avec Bruno Le Maire, un fonds de compensation,
00:27:58 parce que nos stations vont souffrir de ces concurrences.
00:28:02 Elisabeth Borne doit réunir les distributeurs dès cette semaine.
00:28:06 C'est le début aujourd'hui du prélèvement du solde à payer et de l'impôt sur revenu.
00:28:10 Et selon la direction générale des finances publiques, près de 10 millions, 9 millions, 600 milles,
00:28:15 exactement, foyers fiscaux sont concernés par ces prélèvements du solde à payer, de l'impôt sur le revenu.
00:28:20 Et puis vous l'avez constaté, ce week-end sans doute l'été joue les prolongations cette semaine encore.
00:28:25 Des températures estivales sont attendues sur la quasi-totalité du territoire, jusqu'à même 32 degrés.
00:28:31 Alors à quoi s'attendre exactement ? On voit cela avec Célia Gruyère.
00:28:35 Du soleil et des températures encore très douces. Le beau temps est de retour cette semaine pour le plus grand bonheur des Parisiens,
00:28:42 qui le voient comme une prolongation de l'été.
00:28:45 On fait des balades dans Paris, le long de la Seine, on prend le bateau-bus, et on fait des petits tours dans Paris, au Luxembourg.
00:28:53 Je vais voir si je peux organiser des trucs pour en profiter encore un peu.
00:28:57 Et sinon j'ai prévu de travailler la journée, donc je vais voir avec mes amis aussi pour les soirées.
00:29:04 On va rester en vacances un peu plus longtemps, mais quand faut retourner travailler, faut retourner.
00:29:08 Mais non, ça va bien se passer. Après c'est aussi agréable, on peut manger dehors en terrasse, on peut quand même profiter d'une autre façon.
00:29:14 Les températures sont en hausse partout cette semaine.
00:29:18 Ce lundi, on pourra atteindre les 24 degrés dans le nord de la France, et jusqu'à 28 degrés dans tout le reste du pays.
00:29:24 Une météo plus que clémente en ce début d'automne.
00:29:27 Et puis un trésor a été livré sur terre, Vincent.
00:29:31 Ça aurait pu être vous et moi. Et non, et pourtant, il s'agit du plus gros échantillon d'astéroïdes jamais collectés dans l'espace.
00:29:38 Et cela grâce à la sonde OSIRIS-REx, 7 ans après son décollage. Célia Gruyère nous explique.
00:29:43 Elle a livré le plus gros échantillon d'astéroïdes jamais collectés dans l'espace.
00:29:51 La capsule contenant la matière a atterri hier dans le désert de l'Utah aux Etats-Unis.
00:29:56 C'est une livraison à domicile de matériaux en provenance d'un caillou du système solaire,
00:30:03 baigné à 80 millions de kilomètres de là, et une mission qui a duré donc 7 ans.
00:30:09 Et on a collecté, et c'est là la performance, 250 grammes.
00:30:13 Et l'analyse de cet échantillon pourrait dévoiler certaines informations, notamment sur le système solaire.
00:30:18 Ce caillou qui est gros, comme la Tour Eiffel si vous voulez, il a le même âge que le système solaire.
00:30:24 C'est-à-dire que la planète Terre a 4,5 milliards d'années.
00:30:29 Et c'est donc de la matière originelle qui a donné naissance au système solaire.
00:30:34 D'où l'intérêt, bien sûr, de l'analyser pour répondre à un certain nombre de questions.
00:30:38 La majorité de l'échantillon sera conservée pour être étudiée par les générations futures.
00:30:43 Seuls 25% seront analysées immédiatement.
00:30:46 La NASA prévoit une conférence de presse le 11 octobre pour dévoiler les premiers résultats.
00:30:52 Une petite pause avec vous, Vincent.
00:30:55 Puis on se retrouve bien sûr pour aborder d'autres sujets d'actualité.
00:30:58 Et évidemment, ce policier qui a sorti son arme en pleine manifestation hier alors que la voiture était traquée.
00:31:04 On aborde ça avec vous dans un instant, cher Gabriel Cluzel.
00:31:07 A tout de suite.
00:31:08 180 minutes d'info en votre compagnie.
00:31:14 On va parler de cette manifestation contre le racisme systémique, les violences policières, les libertés publiques.
00:31:19 Plusieurs qui étaient organisées, vous le savez, ce week-end en France.
00:31:21 Et à Paris, des scènes de violence sont à déplorer, notamment à l'encontre d'un véhicule de police.
00:31:26 Vous avez sans doute tous aperçu cette séquence depuis hier.
00:31:29 On revient à ce qui s'est passé dès le début avec Charles Pousseau, Sarah Fenzary et Célia Barotte.
00:31:34 Après l'attaque d'un établissement bancaire, aux alentours de 16h30,
00:31:39 lorsque le cortège progressait sur le boulevard de Clichy au nord de la capitale,
00:31:42 des individus grimés et cagoulés ont attaqué à coup de barre de fer un véhicule de police
00:31:47 avec à l'intérieur quatre agents. Pris au piège, l'un d'eux décide de s'extraire de la voiture
00:31:52 et de sortir son arme pour faire reculer les manifestants.
00:31:55 Une réaction réalisée dans les règles, selon les syndicats de police.
00:31:59 Le collègue sort son arme, il a le doigt le long du pontet,
00:32:03 et non, il ne peut pas tirer, donc tout de suite.
00:32:08 Et en plus, il est en position contact.
00:32:12 Et en plus de la position contact, si on écoute bien la vidéo,
00:32:17 le collègue fait des sommations verbales.
00:32:19 Pour mettre fin à cette violente attaque, un équipage de la BRAV est intervenu en renfort,
00:32:23 mais trois policiers ont été blessés, dont deux au cervical.
00:32:26 Grâce à la vidéosurveillance et à l'utilisation des drones,
00:32:29 des individus ont été interpellés et le parquet a indiqué l'ouverture
00:32:33 d'une enquête pour violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique,
00:32:37 confiée à la Sûreté territoriale de Paris.
00:32:39 Selon la préfecture de police, près de 1500 éléments radicaux étaient présents
00:32:44 lors de cette manifestation, parmi les 9000 manifestants au total à Paris.
00:32:48 Alors, si on veut être honnête intellectuellement, il faut regarder,
00:32:52 puisqu'on a beaucoup vu de réactions sur Twitter, bien sûr, Gabriel Kuzel,
00:32:55 il faut regarder toute la séquence en intégralité pour juger du degré de risque
00:33:01 qu'encourait cet agent de police.
00:33:07 Oui, c'est du reste pourquoi Sandrine Rousseau a été très critiquée sur les réseaux sociaux,
00:33:13 c'est-à-dire qu'elle a réagi, mais sur juste la portion de vidéo
00:33:16 montrant le policier sortant avec l'armoire.
00:33:21 Il faut voir que la voiture était complètement encerclée, attaquée,
00:33:26 et ils ont eu peur ces policiers, il faut s'en rendre compte.
00:33:30 Donc, que devait-il faire en fait ?
00:33:32 Moi, je me demande parfois, vous savez, si ce slogan de l'extrême gauche,
00:33:35 "un bon flic est un flic mort", n'est pas à prendre au sens premier pour certains.
00:33:40 Parce que quand ils sont victimes, alors là, on est prêt à leur mettre des couronnes de fleurs
00:33:48 et à leur faire des plaques, mais il ne faudrait pas qu'ils se défendent.
00:33:52 Mais il faut savoir que déjà, quand un policier se défend, c'est notre pays qu'il défend,
00:33:56 c'est nous-mêmes qu'il défend, donc c'est important qu'il le fasse.
00:33:59 Et on se doute bien qu'il ne peut pas le faire avec un petit bouquet de pâquerettes.
00:34:02 Il n'allait pas dire, enfin c'est Nervi qui se jetait sur la voiture,
00:34:05 "soyez gentils mes chéries, poussez-vous".
00:34:08 Donc il est évident qu'il n'avait pas d'autre choix, enfin ça paraît assez clair.
00:34:13 D'autant qu'on le voit, la voiture, à ce moment-là,
00:34:15 entre dans un goulot d'étranglement et stoppait l'état.
00:34:17 Etait réellement encerclée.
00:34:19 Il y a eu beaucoup de débats aussi, que faisait cette voiture,
00:34:22 parce qu'elle ne faisait pas partie du dispositif de sécurisation de la manifestation,
00:34:26 mais les policiers eux-mêmes ont répondu, même quand il y a des manifestations,
00:34:29 les gens du quartier ont le droit à avoir la présence de la police,
00:34:32 aux interventions de la police sur d'autres situations.
00:34:36 Donc c'est vrai que c'est terrible de voir que même lorsqu'une voiture de police est attaquée,
00:34:42 on débat sur sa capacité à se défendre.
00:34:48 Et puis surtout moi j'ai été très choquée par le manque, vous parliez d'honnêteté,
00:34:51 d'honnêteté intellectuelle de certains qui ont tronqué la vidéo.
00:34:55 Il faut savoir que c'est une méthode d'un certain nombre de black blocs et d'antifas,
00:34:59 c'est-à-dire qu'ils cherchent la vidéo de victimisation.
00:35:02 Donc ils raffolent de ces passages que l'on passera pour partie, sans avoir vu le début.
00:35:10 Je rappelle quand même qu'il y a une voiture de police, il n'y a pas si longtemps,
00:35:13 qui a été incendiée.
00:35:15 - La de Saint-Martin.
00:35:16 - Les policiers sont sortis in extremis.
00:35:19 Je crois que c'est quand même important de se rendre compte du danger au quotidien pour ces policiers.
00:35:25 - Et puis on rappelle quand même que l'usage des armes est très réglementé,
00:35:28 on l'évoquait tout à l'heure, depuis 2017 les choses ont changé.
00:35:31 Donc maintenant il y a un cadre, on peut voir si la situation s'applique au cadre de la loi.
00:35:36 Donc là en l'espèce, on peut dire que ça s'appliquait dans le cadre de la légitime défense.
00:35:41 - Moi en tout cas je suis extrêmement admirative des policiers
00:35:46 qui continuent à travailler dans ce contexte de suspicion généralisée.
00:35:52 Ils ont une présomption de culpabilité à chaque fois qu'ils lèvent le petit doigt.
00:35:57 Ce n'est pas un métier ordinaire, policiers.
00:35:59 Vous avez affaire à des gens qui, par essence, peuvent être violents eux-mêmes.
00:36:04 On le monopole de la violence légitime, c'est pour ça qu'ils ont des armes.
00:36:10 Mais à chaque fois qu'ils bougent, qu'ils lèvent le sourcil, il faut décortiquer, se justifier.
00:36:17 Je suis admirative, je me dis parfois que cette belle vocation frise le masochisme.
00:36:22 Je plaisante à peine parce que c'est proprement insupportable.
00:36:25 Je pense au cas où il y a un policier qui est mis en cause ici.
00:36:27 - On voit qu'il y a quand même une désaffection pour la profession année après année.
00:36:31 Ça s'est acquis dans les chiffres.
00:36:33 - Oui, pour diverses raisons.
00:36:34 Non seulement ils ont cette présomption de culpabilité,
00:36:36 mais ils sont mal rémunérés, ils ont des horaires implacables.
00:36:38 Moi, je voudrais quand même leur rendre hommage.
00:36:40 On a eu le match de rugby, Charles III, le pape dans des genres divers.
00:36:46 Mais à chaque fois, ils sont sur le front, en plus de leur boulot.
00:36:50 - Et en plus d'un hiver et d'un printemps qui ont été très très denses pour eux,
00:36:53 comme on le sait, autour des retraites.
00:36:55 C'est l'heure de la chronique politique avec Thomas Bonnet qui nous a rejoints.
00:36:58 Salut Thomas. - Bonjour Nathalie.
00:36:59 - Les révélations se multiplient sur les pratiques du rectorat de Versailles.
00:37:02 On a vu une rectrice vraiment gênée aux entournures.
00:37:07 Sous le feu des critiques après la révélation d'un courrier envoyé l'an dernier
00:37:12 aux parents du jeune Nicolas.
00:37:14 Elle est varcelée, qui a mis fin à ses jours.
00:37:16 Et donc depuis, il y a d'autres courriers qui ont été révélés par la presse.
00:37:21 C'est des pratiques qui ont été dénoncées par Gabriel Attal,
00:37:24 qui se rend même au rectorat pour avoir quelques explications quand même.
00:37:27 - Oui, c'est le gros dossier de la rentrée pour le nouveau ministre de l'Éducation nationale,
00:37:31 avec ce courrier adressé aux parents de Nicolas,
00:37:33 qui est diffusé dans la presse et qualifié de honte par Gabriel Attal.
00:37:37 Une autre affaire a émergé depuis.
00:37:39 Un autre courrier adressé à des parents qui se plaignaient d'attouchements sexuels sur leur fille.
00:37:43 Là aussi, ça a été condamné par le ministre de l'Éducation nationale.
00:37:46 En fait, on en découvre chaque jour un peu plus sur les pratiques au sein du rectorat de Versailles.
00:37:50 Alors hier, dans les colonnes du Parisien, l'ancienne rectrice a même présenté ses excuses
00:37:54 formellement à la famille de Nicolas.
00:37:56 Elle y décrit aussi une forme d'automaticité des courriers envoyés aux parents
00:38:00 au cadre de procédures les opposant à des fonctionnaires de l'Éducation nationale.
00:38:04 Un manque de discernement dans des pratiques qui ont cours depuis un moment
00:38:07 et dont les audits devront montrer à la fois l'ampleur et les origines.
00:38:10 Il faudra aussi déterminer s'il y a eu des fautes au sein du rectorat.
00:38:13 Et dans ce cas-là, quelles seront les sanctions prononcées ?
00:38:16 - Ce qui est sûr, c'est que Gabriel Attal affiche beaucoup de fermeté.
00:38:19 Même si les mauvaises pratiques concernent différents sujets,
00:38:22 elles touchent donc aussi le sujet du harcèlement scolaire.
00:38:25 - Et on sait que ce sujet, c'est le dossier prioritaire du gouvernement.
00:38:28 Emmanuel Macron l'a encore rappelé hier soir lors de son interview.
00:38:31 "La lutte contre le harcèlement est absolument essentielle",
00:38:34 déclare le président de la République.
00:38:36 Alors on le sait, Gabriel Attal veut trancher avec son prédécesseur,
00:38:39 ne surtout pas donner le sentiment de ne pas saisir l'ampleur du phénomène.
00:38:43 C'est dans cette optique qu'il est allé au Danemark ce week-end,
00:38:45 pays modèle en matière de lutte contre le harcèlement à l'école.
00:38:48 Le ministre de l'Éducation nationale déclare vouloir bâtir une école qui rend heureux.
00:38:53 Alors la recette du bonheur au Danemark, c'est par exemple, dans beaucoup d'écoles,
00:38:56 une heure hebdomadaire dédiée à l'apprentissage du respect,
00:38:59 de la tolérance et de la bienveillance.
00:39:01 Peut-être que cette idée sera retenue dans le plan interministériel
00:39:04 de lutte contre le harcèlement qui sera présenté ce mercredi par Elisabeth Borne.
00:39:09 Dans le viseur aussi, le cyberharcèlement avec des mesures qui pourraient voir le jour,
00:39:13 telles que l'instauration d'une majorité numérique à 15 ans,
00:39:16 la confiscation du téléphone de l'enfant harceleur ou encore un couvre-feu numérique.
00:39:20 Un questionnaire pour les élèves pourrait aussi voir le jour
00:39:23 afin de détecter les signaux faibles dans les établissements.
00:39:26 En attendant la présentation de ce plan,
00:39:28 Gabriel Attal a rencontré ce matin les syndicats de l'éducation.
00:39:30 Il s'entretiendra cet après-midi avec le recteur de l'Académie de Versailles.
00:39:34 L'occasion donc pour lui de faire passer quelques messages.
00:39:36 Lui qui a promis, je vous le rappelle, je le cite,
00:39:38 un électrochoc à tous les niveaux dans son administration.
00:39:40 Merci beaucoup pour cette démonstration.
00:39:42 Juste en quelques secondes, la majorité numérique à 15 ans, vous y croyez une seconde, Gabriel ?
00:39:47 Écoutez, moi je trouve que c'est quelque chose de tout à fait intéressant.
00:39:51 C'est précisément, à partir de 15 ans,
00:39:54 pourquoi ne pourrait-on pas instituer une forme de droit au smartphone, par exemple, à partir de 15 ans ?
00:40:00 Moi je trouve qu'avant, ça ne me semble pas nécessaire.
00:40:02 Ça permettrait aussi de lutter contre la pornographie dans les cours de récréation.
00:40:05 Ça a l'air idiot, mais c'est un vrai sujet.
00:40:07 S'il y a une question de sécurité, on peut donner un offre-touche à son enfant.
00:40:11 Vous savez, la Chine, qui…
00:40:12 Alors on dit toujours, oui, c'est pour des questions démocratiques, une atteinte à la démocratie.
00:40:17 Ils ne veulent pas que leurs jeunes aient accès aux réseaux sociaux aux Etats-Unis et aux Européens.
00:40:22 Mais pas seulement, ils se sont rendus compte que les réseaux sociaux étaient préjudiciables pour leurs enfants.
00:40:28 Et c'est ainsi qu'ils ont décidé de réduire l'accès numérique pour les jeunes, en fonction de la ration.
00:40:33 Merci beaucoup de nous avoir accompagnés cet après-midi.
00:40:35 Tout de suite, c'est l'heure des livres.
00:40:36 On se retrouve pour le Grand JT de Vincent Farandaj en quelques minutes.
00:40:39 Merci Thomas.
00:40:40 Il est 15h de retour avec vous pour la suite de 180 minutes info.
00:40:45 Et c'est l'heure du Grand JT avec Vincent Farandaj.
00:40:48 Tout de suite les titres, Vincent.
00:40:49 À la une de l'actu, le procès de l'attentat de Magnanville débute aujourd'hui.
00:40:52 Le complice présumé de celui qui a tué deux policiers en 2016 risque la réclusion criminelle à perpétuité.
00:40:58 Nous serons en direct sur place dans un instant avec Célia Barotte.
00:41:01 Trois personnes ont été interpellées après avoir pris à partie une voiture de police et son équipage.
00:41:07 Ça s'est passé hier lors d'une manifestation contre le racisme systémique et les violences policières.
00:41:13 On vous parlera également dans ce journal de l'agression d'une mère de famille sur un adolescent de 15 ans.
00:41:18 Elle accuse le jeune homme d'avoir agressé son propre fils.
00:41:21 Elle a été placée sous contrôle judiciaire en attendant son procès en décembre prochain.
00:41:25 Sept ans après, c'est donc le procès de l'attentat de Magnanville qui débute aujourd'hui.
00:41:30 Mohamed Lamine Aberrouz est jugé par la cour d'assises spéciale.
00:41:34 Il est le complice présumé de Larossi Abala qui avait tué deux policiers chez eux en 2016
00:41:39 sous les yeux de leur fils de 3 ans.
00:41:42 Célia Barotte, le procès débute aujourd'hui.
00:41:45 Actuellement, c'est la personnalité de l'accusé qui est abordée devant la cour.
00:41:50 Effectivement, Vincent, l'enquêtrice de personnalité qui avait rencontré Mohamed Lamine Aberrouz en 2017, a fait son rapport.
00:42:02 Elle décrit Mohamed Lamine Aberrouz comme quelqu'un de poli qui a répondu aisément à ses questions
00:42:08 mais il a refusé de donner l'identité et les coordonnées de ses amis proches.
00:42:12 Lors de la lecture de ce rapport de personnalité, on apprend que la religion est très importante dans sa famille,
00:42:19 qu'il parle d'un devoir de religion dans sa pratique, comme dans la connaissance de la langue arabe.
00:42:25 Il a également effectué un voyage en Mauritanie pour perfectionner sa langue et son apprentissage.
00:42:31 Mohamed Lamine Aberrouz est dans ce procès jugé pour complicité d'assassinat,
00:42:37 de séquestration et d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle.
00:42:43 Il fait face à de nombreuses parties civiles, des membres de la famille de Jessica et de Jean-Baptiste
00:42:51 qui sont présents et très émus dans cette salle d'audience au Palais de Justice.
00:42:55 Merci beaucoup Célia Barrette en direct du Palais de Justice.
00:42:59 On va voir cette vidéo qui a fait le tour des médias ce week-end.
00:43:01 Le policier qui sort son âme de service face à des manifestants.
00:43:03 C'était effectivement lors de la manifestation contre le racisme systémique et les violences policières à Paris.
00:43:09 La voiture qui véhiculait l'agent de police a été prise à partie par plusieurs dizaines de personnes.
00:43:14 Il a donc décidé d'ouvrir la porte et de mettre en joue les manifestants.
00:43:17 Trois d'entre eux ont d'ailleurs été interpellés.
00:43:20 Charles Pousseau avec Sarah Fenzary et Célia Barrette.
00:43:22 Après l'attaque d'un établissement bancaire, aux alentours de 16h30,
00:43:26 lorsque le cortège progressait sur le boulevard de Clichy au nord de la capitale,
00:43:30 des individus grimés et cagoulés ont attaqué à coup de barre de fer un véhicule de police
00:43:35 avec à l'intérieur quatre agents.
00:43:37 Pris au piège, l'un d'eux décide de s'extraire de la voiture
00:43:40 et de sortir son arme pour faire reculer les manifestants.
00:43:43 Une réaction réalisée dans les règles selon les syndicats de police.
00:43:47 Le collègue sort son arme, il a le doigt le long du pontet,
00:43:51 et non, sur sa... il ne peut pas tirer donc tout de suite.
00:43:56 Et en plus, il est en position contact.
00:44:00 C'est-à-dire qu'il est en plus de la position contact,
00:44:03 si on écoute bien la vidéo, le collègue fait des sommations verbales.
00:44:06 Pour mettre fin à cette violente attaque, un équipage de la BRAV est intervenu en renfort,
00:44:11 mais trois policiers ont été blessés, dont deux au cervical.
00:44:14 Grâce à la vidéosurveillance et à l'utilisation des drones,
00:44:17 des individus ont été interpellés et le parquet a indiqué l'ouverture d'une enquête
00:44:21 pour violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:44:25 Pour confier à la sûreté territoriale de Paris, selon la préfecture de police,
00:44:29 près de 1500 éléments radicaux étaient présents lors de cette manifestation,
00:44:33 parmi les 9000 manifestants au total à Paris.
00:44:36 Un mot de cette bagarre dans un tramway à Nantes,
00:44:39 qui a fait plusieurs blessés, dont le conducteur du véhicule.
00:44:42 Cela s'est passé vendredi soir, un des protagonistes a agressé au cutter
00:44:45 les autres personnes impliquées dans la bagarre.
00:44:48 L'un de ces réfugiés dans la loge du conducteur s'est fait poursuivre.
00:44:51 Les coups ont continué, blessant au passage l'agent.
00:44:54 Aujourd'hui, même les conducteurs de tramways se font insulter,
00:44:59 molester et avoir agressé physiquement.
00:45:05 Il pourrait y avoir plus de présence à l'intérieur des véhicules
00:45:10 à partir d'une certaine heure.
00:45:13 À une époque, il y avait la police des transports,
00:45:16 qui marchait super bien sur Nantes, qui a été enlevée.
00:45:21 Maintenant, c'est la police municipale qui relève ça.
00:45:25 Mais ils n'ont pas le même pouvoir et ils ne vont pas jusqu'à la fin du service.
00:45:31 Et puis, une mère de famille agresse et humilie un adolescent de 15 ans.
00:45:35 Elle l'accuse d'avoir violenté son fils à l'école à Boissy-Saint-Léger,
00:45:38 dans le Val-de-Marne. La mère de famille a été interpellée
00:45:41 et placée sous contrôle judiciaire. Elle sera jugée le 22 décembre prochain.
00:45:46 Les détails avec Corentin Briot et Sandra Chiombo.
00:45:50 Nous sommes le mercredi 20 septembre, à la mi-journée,
00:45:53 à proximité d'un collège dans le Val-de-Marne.
00:45:55 Une mère de famille interpelle un adolescent de 10 ans,
00:45:58 élève du même collège que son fils. Elle l'accuse d'avoir été violent avec lui.
00:46:02 L'adolescent nie. La femme le gifle à plusieurs reprises.
00:46:05 Elle le force ensuite à se mettre à genoux.
00:46:07 - On te suit ! - Tu t'excuses !
00:46:09 La maman commence à l'insulter et le menacer devant un groupe de personnes
00:46:12 qui filment la scène. Elle oblige même son fils à gifler la victime.
00:46:16 - Je reviens, c'est moi qui te m'emmène devant tout le collège.
00:46:19 La femme est interpellée le lendemain, après qu'une plainte a été déposée
00:46:22 à son encontre par les parents, pour violence sur mineur de 15 ans,
00:46:25 provocation directe d'un mineur à commettre un délit et injure raciale.
00:46:29 Placée sous contrôle judiciaire, la mère de famille était jusque-là
00:46:32 inconnue des services de police.
00:46:34 Elisabeth Born doit présenter un plan interministériel de lutte
00:46:37 contre le harcèlement scolaire.
00:46:39 Parmi les pistes envisagées, l'instauration d'une majorité numérique
00:46:43 ou encore la mise en place d'un couvre-feu numérique.
00:46:45 On fait le point avec Viviane Hervier et Pierre Remco.
00:46:48 - Pour protéger les plus jeunes contre le cyberharcèlement,
00:46:51 la première piste consiste à limiter leur accès aux réseaux sociaux,
00:46:55 en instaurant une majorité numérique.
00:46:57 Ainsi, les moins de 15 ans ne pourront plus s'inscrire sans un accord parental.
00:47:01 Et pour éviter tout contournement, le gouvernement propose de passer
00:47:05 par Educonnect, la plateforme de l'éducation nationale
00:47:08 qui permet d'attester l'âge de l'élève.
00:47:10 - Educonnect va tracer qui s'est connecté, évidemment,
00:47:13 puisque ça va permettre de vérifier l'âge et par-delà,
00:47:16 vous donnerez votre nom.
00:47:18 Donc ça permettra de voir qui est entré.
00:47:20 Vous ne pouvez pas donner un pseudo, ça veut dire.
00:47:23 - L'autre piste, c'est l'instauration d'un couvre-feu numérique
00:47:26 qui empêcherait l'accès à Internet.
00:47:28 - Et je vous propose d'écouter Gérald Darmanin,
00:47:30 depuis Berck, dans le Pas-de-Calais.
00:47:32 - ... magnifique qu'ils font tous les jours.
00:47:34 C'est le cas dans la discrétion du quotidien,
00:47:36 où ils prennent beaucoup de risques.
00:47:38 Je pensais évidemment à ce policier de Sochaux,
00:47:40 grièvement blessé, on l'a vu dans un refus d'obtempérer.
00:47:44 Et je veux penser évidemment à tous les policiers et gendarmes
00:47:46 pour qui j'ai refusé des congés, j'ai rappelé de vacances
00:47:49 de leur famille pour accueillir la coupe du monde de rugby,
00:47:52 accueillir le roi et la reine d'Angleterre,
00:47:54 accueillir le pape sans aucun incident.
00:47:56 Et je pense qu'on peut souligner que c'est grâce au travail
00:47:58 des policiers, des gendarmes et des sapeurs-pompiers
00:48:00 que la France arrive à organiser de tels événements,
00:48:03 être au cœur du monde, en assurant les métiers
00:48:05 de la sécurité, évidemment.
00:48:07 Et aussi les manifestations antipolices
00:48:10 qui ont été malheureusement organisées par des groupes
00:48:12 politiques qui font de la haine du policier,
00:48:15 malheureusement, à leur fond de commerce électoral.
00:48:18 Il y a notamment chez LFI, on a entendu des propos
00:48:20 extrêmement durs à entendre, une balle inflicte par exemple,
00:48:23 c'était sur les pancartes qu'on avait vues,
00:48:25 et j'ai évidemment saisi le procureur de la République,
00:48:27 des croix gammées qui comparent la police nationale
00:48:29 au régime nazi. Évidemment on ne laissera rien faire
00:48:32 de tout cela, et on veut dire à quel point
00:48:35 ces manifestations et ces expressions sont au contraire,
00:48:38 me semble-t-il, la dignité des policiers et des gendarmes.
00:48:41 Par ailleurs à Paris, il y a eu des violences inacceptables,
00:48:44 qui étaient faites manifestement pour tuer,
00:48:47 à coup de barres de fer. De quoi parle-t-on ?
00:48:49 On parle de gens qui ont poursuivi une voiture de police,
00:48:51 qui venaient d'interpeller un dealer,
00:48:54 en marge de la manifestation, à coup de barres de fer,
00:48:57 et chacun a vu des images extrêmement violentes,
00:48:59 quand on a l'honnêteté de regarder toute la scène.
00:49:01 Et moi je voudrais féliciter les policiers
00:49:03 qui sont dans cette voiture, féliciter ce policier,
00:49:05 qui a su, je crois, garder sauve la vie de ses collègues,
00:49:09 on sait tous que les choses peuvent extrêmement mal se terminer.
00:49:12 J'ai donc avec le préfet de police décidé,
00:49:14 non seulement de ne pas engager d'enquête administrative
00:49:18 envers ce policier, mais de le remercier.
00:49:20 Et d'ailleurs je les recevrai demain, la préfecture de police,
00:49:23 pour soutenir le travail très courageux que font ces policiers.
00:49:26 On devrait tous se remercier, ce sont les enfants du peuple,
00:49:28 les policiers ne sont pas très bien payés,
00:49:30 ils risquent leur vie pour nous,
00:49:32 ils protègent tous les concitoyens,
00:49:35 plutôt que de les insulter, comme je l'entends un peu trop souvent
00:49:37 à la télévision, mais je sais que l'immense majorité des français
00:49:39 soutient la police nationale, la gendarmerie nationale.
00:49:42 Sur le procès de Magnanville, vous avez un haut soutien pour les policiers aussi ?
00:49:45 Comme je me suis exprimé ce matin, je veux évidemment penser
00:49:49 à ces policiers qui ont été tués par la barbarie islamiste,
00:49:53 parce que policiers, dans leur domicile, devant leur enfant,
00:49:56 on se rappelle tous de cela il y a 7 ans,
00:49:58 je mets un point d'honneur à me rendre à chacune
00:50:01 des commémorations qu'organise la police nationale et les collègues.
00:50:05 Je veux penser également à cet enfant qui grandit
00:50:09 et qui vivra sans ses parents,
00:50:11 et j'espère que la justice, j'en ai même l'intime conviction,
00:50:15 condamnera cette personne de complicité,
00:50:18 s'il est prouvé qu'elle était effectivement en lien
00:50:21 avec cet assassinat barbare, parce que rien ne peut
00:50:24 permettre de pouvoir toucher un policier ou un gendarme
00:50:28 dans l'exercice de ses fonctions.
00:50:30 En arrivant, vous avez félicité le sénateur Rapin pour sa réélection.
00:50:34 Quelle réaction vous avez au résultat des sénatoriales ?
00:50:37 Tant pour la majorité présidentielle que l'entrée au Sénat
00:50:41 de trois sénateurs RN.
00:50:43 Moi, j'ai félicité.
00:50:45 Voilà, et on en parlera d'ailleurs de cette réaction de Gérald Darmanin
00:50:48 dans notre débat à suivre avec des invités qui vont nous rejoindre en plateau.
00:50:50 Mais pour l'heure, c'est le journal des Bonnes Nouvelles,
00:50:52 une nouvelle rubrique que vous inaugurez avec nous.
00:50:55 Mathieu Devesse, c'est parti.
00:51:02 Et c'est un sourire radieux rempli d'espoir, celui du deuxième patient
00:51:06 greffé avec un cœur de porc.
00:51:08 Oui, vous avez bien entendu, c'est peut-être une solution, d'ailleurs,
00:51:11 à la pénurie chronique de dons d'organes.
00:51:13 Aux États-Unis, un cœur de porc a donc été greffé sur un humain
00:51:16 pour la deuxième fois.
00:51:17 Il s'agit d'un patient de 58 ans, un ancien militaire à la retraite.
00:51:21 Il était atteint d'une grave maladie du cœur et ne pouvait pas
00:51:24 recevoir une grève de cœur humain.
00:51:26 Cette solution représentait donc pour lui la seule option.
00:51:29 Et selon ces médecins, le patient respire seul, son nouveau cœur
00:51:32 fonctionne bien sans assistance.
00:51:34 Des scènes de liesse au Brésil, où les indigènes ont remporté
00:51:37 un procès crucial pour la sauvegarde de leurs terres.
00:51:40 La Cour suprême du pays a en effet conforté le droit inaliénable
00:51:43 des indigènes à occuper leurs terres ancestrales.
00:51:46 L'enjeu est d'autant plus crucial que les réserves attribuées aux indigènes
00:51:49 sont considérées par les scientifiques comme d'importants remparts
00:51:52 face à la déforestation et jouent donc un rôle clé,
00:51:55 vous l'aurez compris, dans la lutte contre le réchauffement climatique.
00:51:58 Enfin, c'est le premier mannequin féminin de crash test au monde
00:52:01 conçu par une ingénieure suédoise.
00:52:04 Il doit permettre de concevoir des sièges de voiture qui protègent mieux les femmes.
00:52:07 La législation dans l'univers automobile n'impose en effet que des essais,
00:52:11 avec des mannequins aux proportions masculines.
00:52:14 Et pourtant, les statistiques montrent bien que les femmes
00:52:17 sont plus exposées en cas d'accident.
00:52:20 - Eh bien, vous revenez quand vous voulez avec ce genre de nouvelles, merci beaucoup.
00:52:22 - Avec grand plaisir.
00:52:23 - Merci Mathieu. Tout de suite, on passe au sport.
00:52:25 Là aussi, c'est généralement un vecteur de bonnes nouvelles.
00:52:27 - Presque.
00:52:28 Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
00:52:31 premier distributeur automobile en France.
00:52:34 - Je ne vais pas être porteur d'autant de bonnes nouvelles que Mathieu Devese, malheureusement.
00:52:39 - Essayez toujours.
00:52:40 - Ils ont certes gagné 4-0 hier contre l'OM,
00:52:42 malheureusement, ils ont perdu Mbappé, regardez.
00:52:45 - Tard dans la nuit, Kylian Mbappé a quitté sans gêne apparente le Parc des Princes.
00:52:50 Rassurant après sa sortie à la demi-heure de jeu face à Marseille,
00:52:53 suite à un contact avec Balerdi.
00:52:55 - Je crois que c'est un golpe, il a eu beaucoup de douleur.
00:52:58 Il a essayé de changer le bandage pour continuer, mais il a eu du douleur.
00:53:02 Je crois qu'il a fait le bon choix, ce n'est rien de grave.
00:53:05 Je suppose qu'il sera disponible bientôt.
00:53:09 Privé de sa star, Paris s'en est remis à ses nouveaux attaquants.
00:53:12 Gonzalo Ramos a inscrit un doublé,
00:53:15 quelques instants après que Randall Colomoni lui aussi ouvre son compteur
00:53:19 sous ses nouvelles couleurs parisiennes.
00:53:23 - Quand tu es parisien, tu te marques sur ce genre de match,
00:53:26 je pense que ça se voit directement que tu as envie de tout casser.
00:53:31 Achraf Hakimi avait lancé le récital parisien d'un superbe coufran.
00:53:36 Score finale 4-0 et un Luis Enrique sans doute très heureux pour son premier classique.
00:53:41 Après Dortmund, Paris conclut de la meilleure des manières sa semaine
00:53:45 avec le 50e succès de son histoire face à l'OM.
00:53:50 Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère,
00:53:54 premier distributeur automobile en France.
00:53:56 - La question du jour, avant de s'interrompre quelques secondes,
00:54:01 regardez en matière de harcèlement, une mère qui a humilié un élève,
00:54:04 vous avez sans doute vu cette séquence sur les réseaux sociaux.
00:54:06 Trouvez-vous ça choquant ? Vous avez 30 secondes pour répondre.
00:54:09 Flashez donc ce code qui s'affiche et nous faire parvenir vos réponses
00:54:12 et puis on les diffusera dans la deuxième partie de l'émission.
00:54:15 A tout de suite.
00:54:16 - De retour avec vous pour la suite de notre édition de l'après-midi.
00:54:23 180 minutes, infos pour comprendre, décrypter, l'actualité.
00:54:27 On accueille sur ce plateau Olga Givernay qui est députée Renaissance de Lens.
00:54:30 Bonjour, merci de nous avoir rejoint cet après-midi à vos côtés.
00:54:33 Christian Proutot, fondateur du GIGN.
00:54:35 Salut Christian.
00:54:36 Hugo Bernal, ici, c'est là également.
00:54:37 Bonjour.
00:54:38 Député LFI du Nord.
00:54:39 Et puis Thomas Bonnet, bien sûr, du service politique à l'Asté pour m'épauler.
00:54:43 Alors évidemment on va revenir à cette manifestation à Paris.
00:54:46 Il y a eu plusieurs manifestations contre le racisme systémique,
00:54:49 les violences policières et pour les libertés publiques un peu partout en France.
00:54:52 Mais c'est donc à Paris qu'on a retenu cette séquence avec un agent qui a sorti son arme
00:54:58 une fois le véhicule coincé dans le trafic dans lequel il était embarqué,
00:55:02 pris à partie par plusieurs individus qui se rapprochaient.
00:55:05 Regardez s'il vous plaît la séquence intégrale quand même.
00:55:09 Racisme ! Racisme !
00:55:12 Racisme ! Racisme !
00:55:16 Violeurs !
00:55:18 La dame d'Orta est à votre gauche !
00:55:21 Allez, calme-toi !
00:55:27 Allez, Martin !
00:55:29 Allez !
00:55:30 Oh putain, il y a la voiture.
00:55:33 Le BG !
00:55:37 Le BG !
00:55:40 Oh putain !
00:55:42 Oh putain !
00:55:45 Oh putain !
00:55:47 Oh putain !
00:55:53 Oh putain !
00:55:56 Oh putain !
00:56:22 Oh putain !
00:56:25 Et il se trouve qu'il y a quelques secondes, Gérald Darmanin en déplacement à Berck dans le Pas-de-Calais
00:56:44 est revenu sur ce qui s'est passé hier en ces termes.
00:56:47 On a entendu des propos extrêmement durs à entendre.
00:56:50 Une balle à un flic par exemple, c'était sur les pancartes qu'on avait vues.
00:56:54 J'ai évidemment saisi le procureur de la République.
00:56:56 Des croix gammées qui comparent la police nationale au régime nazi.
00:56:59 Évidemment on ne laissera rien faire de tout cela.
00:57:02 On veut dire à quel point ces manifestations et ces expressions sont au contraire,
00:57:07 me semble-t-il, à la dignité des policiers et des gendarmes.
00:57:10 Par ailleurs à Paris, il y a eu des violences inacceptables
00:57:13 qui étaient faites manifestement pour tuer à coup de barre de fer.
00:57:17 De quoi parle-t-on ? On parle de gens qui ont poursuivi une voiture de police
00:57:20 qui venaient d'interpeller un dealer en marge de la manifestation à coup de barre de fer.
00:57:26 Et chacun a vu des images extrêmement violentes quand on a l'honnêteté de regarder toute la scène.
00:57:30 Christian Poutot, je vais commencer avec vous, parce que vous avez l'habitude de ce genre de situation.
00:57:35 On se souvient quand même comment ça s'est fini.
00:57:37 Il y a quelques années, c'était Canal Saint-Martin.
00:57:39 Il y a eu une voiture qui a pris feu, cocktail Molotov.
00:57:41 C'est un moment qui a été dramatique.
00:57:43 Est-ce qu'à votre sens, ce qui s'est passé dans toutes les séquences qu'on a vues,
00:57:46 les individus étaient hostiles ou pas ?
00:57:48 Le policier, il est dans le véhicule au départ, il n'est pas en intervention,
00:57:52 il essaie de s'extraire de cette situation.
00:57:54 Est-ce qu'il respecte les règles d'engagement ou pas ?
00:57:56 Ah oui, moi je considère que, d'abord, je donne mon avis sur ce que je vois.
00:58:01 Ce que je vois est inadmissible, insupportable.
00:58:04 Et j'en veux aux gens qui organisent ce genre de manifestation
00:58:07 et qui devraient rendre des comptes.
00:58:10 Je pense que la violence qui démarre par les propos, au départ,
00:58:17 conduit à ce que l'on voit.
00:58:19 C'est-à-dire qu'on passe des propos aux actes très rapidement
00:58:22 en considérant tout d'un coup que la police devient l'ennemi.
00:58:26 Et que bien évidemment, puisque c'est l'ennemi, il faut lui taper dessus.
00:58:29 Alors là, Dieu sait si j'ai souvent, et peut-être des fois on me l'a reproché,
00:58:36 considérer que les conditions d'ouverture du feu étaient des choses qui étaient fondamentales
00:58:42 pour les forces de police, qui sont éthiques avant tout,
00:58:46 les conditions dans lesquelles ce policier a sorti son arme
00:58:49 sont incontestablement bien faites.
00:58:52 Et il a la maîtrise du geste aussi.
00:58:55 Et je ne sais pas ce qu'il serait passé s'il n'était pas sorti.
00:58:58 Je pense qu'effectivement, comme on l'a déjà vu, il serait allé jusqu'au bout.
00:59:03 Il y en aurait bien un qui aurait trouvé quelque chose à balancer sur le véhicule.
00:59:06 - Hugo Bernalicis, il y a un lien de cause à effet, il y a un côté inflammatoire.
00:59:10 Ça part de la manifestation et on arrive à ce genre de scène, où vous réfutez ça ?
00:59:14 - Écoutez, le point de départ de cette manifestation,
00:59:17 c'est une succession de violences policières dans le pays.
00:59:20 Notamment le fait que Nahel ait été tué, que la scène a été filmée,
00:59:24 et qu'on est dans des conditions qui ne respectent pas le cadre réglementaire d'usage de l'arme.
00:59:31 Comme l'enquête est en train de le montrer, on va laisser poursuivre l'enquête,
00:59:34 mais les images sont assez accablantes.
00:59:36 Donc le point de départ, il est là.
00:59:37 - Accablante pour qui ?
00:59:38 - Pour la policier.
00:59:39 - D'accord, donc vous n'êtes pas du tout d'accord avec lui.
00:59:40 Qu'est-ce qu'il a refusé de se passer ?
00:59:41 - Non, non, je ne vous parle pas de l'usage de l'arme, je parle de Nahel.
00:59:43 - D'accord. Mais à force de le dire !
00:59:45 - La manifestation, elle ne tombe pas du ciel.
00:59:47 - Je suis d'accord, mais à force de le dire !
00:59:48 - Elle arrive d'un contexte, d'une situation politique, et je voulais le rappeler, premièrement.
00:59:53 Donc, parce que si, monsieur, vous croyez sincèrement à ce que vous êtes en train de dire,
00:59:57 je ne pense pas en réalité, mais oui, oui, vous auriez condamné le tract d'Alliance Police Nationale
01:00:02 avec la plus grande fermeté, qui parlait de s'en prendre au nuisible,
01:00:06 et de manière à faire justice soi-même dans la rue, avec l'uniforme et les armes.
01:00:11 - Monsieur le député, j'étais au fonctionnaire suffisamment, dans pas mal d'années...
01:00:15 - Mais c'est pour en être sérieux, si on veut avoir un débat.
01:00:17 - Non, non, mais vous l'avez interpellé, justement.
01:00:19 - Pour parler sérieux, je pense que je parle sérieux, j'ai fait libérer des otages,
01:00:22 j'ai créé une unité, le jeu est haïssable, je le sais, et je vous le concède complètement,
01:00:27 mais ça me donne le droit et la possibilité de dire ce que je pense d'une manifestation dangereuse
01:00:33 qui n'est pas encadrée, c'est de votre responsabilité.
01:00:36 Alors, remonter en calande pour dire que des cas exceptionnels, que nous regrettons tous,
01:00:42 je l'ai dit d'ailleurs dans mon avant-propos, j'ai dit qu'il y a des usages d'armes,
01:00:47 dont on m'a reproché d'avoir dit...
01:00:49 - Vous parlez du tract d'alliance, vous dites les mots qui arment ensuite les gens.
01:00:52 - Oui, absolument.
01:00:53 - L'Alliance Police Nationale part de nuisir et demande à leurs collègues d'obtenir toutes les conséquences.
01:00:58 - Non, mais à force de le dire...
01:00:59 - Et moi, je me permets de vous appeler monsieur le député, parce que vous êtes la représentation nationale,
01:01:02 j'aimerais bien que vous ayez en mémoire ce qui a été dit dans ce que j'ai entendu dans...
01:01:07 - A force de le dire, est-ce que ça ne fait pas d'eux des cibles ?
01:01:10 Parce que voilà, à force de dire "c'est leur faute", on leur met tout sur le dos.
01:01:14 C'est-à-dire que même quand ils sont en opération...
01:01:15 Non, mais là, ils n'étaient pas dans le maintien de l'ordre de la manifestation, ils étaient en marge.
01:01:18 Ils ont pas le droit d'intervenir sur d'autres sujets.
01:01:20 Et donc pourquoi, dans la voiture, on vient les agresser ?
01:01:22 Bah juste, expliquez-moi ça !
01:01:23 - Non, mais je ne suis pas pour qu'on agresse des policiers, ni dans cette manifestation,
01:01:26 ni où que ce soit dans le pays.
01:01:29 Je suis pour qu'on respecte les policiers, leurs uniformes, leurs fonctions,
01:01:32 et réciproquement, je suis pour que les policiers respectent le cadre bureaucratologique...
01:01:35 - Mais restez sur cette scène.
01:01:36 - Et que c'est à cette condition que l'on pourra faire avancer les choses.
01:01:38 - Il n'est pas en danger, là ? Juste pour savoir ?
01:01:40 - Bien sûr que si, ils sont en danger, là, dans leur voiture.
01:01:43 Ils sont encerclés, ils sont enfermés, ils sont coincés.
01:01:46 Et on voit comment, dès le départ, ils sont là, en train d'intervenir dans la manifestation,
01:01:49 alors qu'ils n'ont aucun rapport avec la manifestation.
01:01:51 Et là, on en revient aux techniques d'encadrement d'une manifestation.
01:01:54 Je ne parle pas de l'encadrement militant qui est assuré sur nos propres cortèges,
01:01:58 mais ces gens-là ne sont pas dans le cortège de manière classique, comme vous le savez.
01:02:03 Mais aussi, la présence policière en manifestation.
01:02:05 Dans bien des cas, la présence policière, la manière dont elle est positionnée,
01:02:09 va augmenter le niveau de tension, ou au contraire, abaisser le niveau de tension.
01:02:13 Je ne sais pas ce que font ces policiers-là.
01:02:15 À cet endroit-là, ils se mettent aussi en danger, parce qu'ils savent qu'il y a des tensions dans la boucle.
01:02:19 - Non mais c'est extraordinaire !
01:02:20 - Il y avait une autre invention pour arrêter un dealer !
01:02:22 - Non mais ils sont là, oui, ils se mettent en danger !
01:02:24 - Non mais monsieur, vous devez être du cœur !
01:02:26 - Il arrête un dealer, là !
01:02:27 - Ça arrivait plein de fois !
01:02:28 - Ça s'appelle l'inversion de la charge de la cour, hein !
01:02:30 - Non, non, non, ça ne s'appelle pas l'inversion.
01:02:31 Parce que là, les responsables, c'est l'encadrement qui les envoie à cet endroit-là,
01:02:34 alors qu'ils savent que ça va être tendu.
01:02:36 Peut-être que vous vous en fichez, vous vous mettez en danger des policiers,
01:02:38 parce qu'à la fin, ça fait des belles images à passer sur ces news.
01:02:40 Mais pas moi !
01:02:41 - Non !
01:02:42 - Moi, ça m'importe !
01:02:43 Moi, je veux savoir comment on les positionne.
01:02:45 Où est-ce qu'on les met ?
01:02:46 Est-ce qu'on les met eux-mêmes en situation de danger, de conflit ?
01:02:48 - Olga Givernet, vous mettez un peu de mesure sur ce que vous avez vu, et sur...
01:02:52 - Oui, mettez de la mesure, parce que j'ai déjà fait ça, évidemment.
01:02:55 - Non mais, bah oui, effectivement, arrêtez !
01:02:57 - Je suis pas chez avec, hein !
01:02:58 - On est sur le...
01:02:59 - Allez-y !
01:03:00 - Je suis assez choquée de...
01:03:01 - Mais j'ai pu entendre, d'abord, la police, elle est là pour encadrer,
01:03:04 elle est là pour protéger les gens.
01:03:05 Donc, effectivement, on voit ces policiers,
01:03:08 qui d'ailleurs sont eux-mêmes avec leur tenue,
01:03:10 mais pas plus protégés que cela, au niveau de la tête, ni rien.
01:03:14 Et ils se font prendre à partie, en marge de la manifestation.
01:03:17 Là, c'est déjà très choquant.
01:03:18 En faisant une généralité, alors il y a une manifestation dont on dit qu'elle n'est pas anti-police,
01:03:23 mais je suis désolée, quand on prend à partie, comme cela, des policiers,
01:03:26 dont on ne sait même pas quels ont été leurs actes,
01:03:30 et bien, c'est bien qu'il y ait quand même une généralisation.
01:03:32 Et vous le cautionnez, monsieur Bernalicis, ça me pose vraiment question.
01:03:35 - A quel moment je l'ai cautionné ?
01:03:36 - Je pense, évidemment, que lorsque il y a une prise à partie...
01:03:39 - Au moment où j'ai dit qu'il fallait pas s'en prendre aux policiers ?
01:03:41 - Et des injures qui peuvent se faire, et puis des assaillants.
01:03:46 Enfin, je veux dire, quand j'entends me dire que c'est sur des manifestants
01:03:49 que l'arme a été pointée, je suis désolée, mais moi, j'estime déjà que c'est des assaillants.
01:03:54 Ce sont des personnes qui sont cagoulées, dont on ne reconnaît pas,
01:03:56 qui gardent l'anonymat, et qui essayent de s'en prendre à ces trois policiers,
01:04:03 deux hommes, une femme, si je peux bien l'observer.
01:04:07 Et là, je suis assez choquée.
01:04:09 On peut se projeter dans leur position, où il y a un besoin d'encadrement,
01:04:14 il y a un besoin de démontrer que la force de police, elle est là.
01:04:17 Vous êtes pour les zones de non-droit, vous dites qu'il ne faut pas les envoyer
01:04:19 parce qu'on les met à risque et qu'ils risqueraient de se faire caillasser.
01:04:22 Je ne suis pas d'accord qu'il puisse y avoir des zones où on ne les envoie pas.
01:04:26 - Envoyez-le au carton, allons-y, c'est une bonne idée, bravo !
01:04:28 - Non, je pense qu'il y a vraiment une réflexion pour vous.
01:04:30 - Vous savez pourquoi il était là ? La police, là ?
01:04:33 - Oui, vous l'avez dit, pour arrêter un dealer.
01:04:35 - Et donc, on ne peut pas continuer à faire ce genre d'intervention,
01:04:38 parce qu'il y a une manif à côté ?
01:04:40 - Mais en fait, il y a des moments où c'est plus judicieux d'intervenir,
01:04:42 et d'autres où c'est moins judicieux.
01:04:43 - C'est là que vous ne vous rejoignez pas du tout.
01:04:44 - Tout le monde sait ça, quand on fait le tort du public,
01:04:46 on ne fait n'importe quelle intervention judiciaire aux policiers,
01:04:48 on ne fait pas tout comme ça, en disant "ah bah je vois un truc, ça y est, j'interviens",
01:04:51 sans réfléchir, sans regarder le contexte.
01:04:53 - Allons-y gaiement, faisons des cambriolages dans le quartier,
01:04:55 tant que vous y êtes, il n'y aura pas d'intervention.
01:04:56 Non mais c'est ce que vous êtes en train de nous dire en substance.
01:04:58 On se concentre sur la manif, et donc on ne fait pas le reste à côté.
01:05:00 - Absolument pas, et d'ailleurs il faut croire sur parole ce qu'il nous a dit,
01:05:02 que c'était pour arrêter un dealer, j'en sais rien.
01:05:04 - Donc là, vous remettez en cause la parole du ministère de l'Intérieur ?
01:05:07 - Oui, régulièrement, parce que, excusez-moi, il y a de quoi douter de la parole du ministère de l'Intérieur,
01:05:11 et du ministre de l'Intérieur, le premier.
01:05:13 - Oui, parce que vous-même vous aviez voulu être au ministère de l'Intérieur.
01:05:16 - Et heureusement, vous connaissez le journaliste, vous savez lire les situations.
01:05:18 - Je rappelle que M. Barnal ici s'avait fait une vidéo au moment des campagnes,
01:05:21 il se voyait au ministère de l'Intérieur.
01:05:23 - A Bovo, exactement.
01:05:24 - Heureusement, évidemment, qu'il n'y a pas accédé,
01:05:27 mais effectivement, quand on voit la position dont vous prenez,
01:05:30 et la façon dont vous voudriez traiter les forces de l'ordre,
01:05:32 et leur capacité à intervenir sur les mouvements un peu chauds comme celui-ci,
01:05:37 je me réjouis que vous n'y soyez pas.
01:05:40 - Mais c'est votre bilan, les blessés, le fait de les envoyer dans ces conditions-là, de cette manière-là,
01:05:44 de jouer de l'escalade, c'est votre bilan politique, vous l'avez dit, je ne suis pas en responsabilité.
01:05:48 Donc les blessés dans la police, c'est votre responsabilité première,
01:05:51 et celle de Gérald Darmanin, qui est leur employeur.
01:05:53 - Et ça c'est du pire !
01:05:54 - Et montez les gens !
01:05:55 - On propose une politique de désescalade, on propose de remettre la formation initiale à deux ans,
01:05:59 on propose d'avoir des formations qui soient dédiées au maintien de l'ordre quand ils sont en situation,
01:06:04 pas juste un mois comme c'est là aujourd'hui, parce que c'est ça, c'est un mois de formation,
01:06:08 et puis après, dans le meilleur des cas, et ceux-là ne sont pas formés au maintien de l'ordre,
01:06:11 ils sont en sécurité publique, ils sont en police secours.
01:06:13 Donc à un moment donné, il y a des métiers différents dans la police.
01:06:15 On n'envoie pas des gens sur une manifestation qui ne sont pas formés à faire de la manifestation.
01:06:19 - Il était en marche, il n'était pas dans la manif, il était à côté sur les quais.
01:06:22 - Et ça excuse évidemment qu'il soit attaqué.
01:06:24 - Ça n'excuse rien !
01:06:25 - Si !
01:06:26 - Vous n'excusez rien, mais vous, à force de ne pas vouloir expliquer,
01:06:28 vous faites en sorte que ces situations-là se reproduisent,
01:06:30 et qu'on remet en danger les policiers à nouveau.
01:06:32 Et je ne suis pas d'accord avec ça.
01:06:33 - Revenons à ce qui a été critiqué, notamment par Sandrine Rousseau,
01:06:35 qui a été prompte à tweeter en disant que c'était scandaleux, l'usage de l'arme.
01:06:38 Vous auriez fait quoi, vous, en l'espèce, à sa place ?
01:06:40 - À la place du policier ?
01:06:41 - Oui, mais dites-moi que vous ne seriez pas policier.
01:06:42 - Je ne me serais pas retrouvé dans cette situation-là.
01:06:43 - Ah bon ?
01:06:44 - Bah oui !
01:06:45 - Vous avez refusé d'aller en mission envoyée par votre hiérarchie ?
01:06:48 - Mais ce n'était pas en mission envoyée par la hiérarchie !
01:06:50 - Ah d'accord.
01:06:51 - Bah non, parce que la hiérarchie, là, en l'occurrence,
01:06:53 elle est en train de gérer l'ordre public à la manifestation au centre de commandement.
01:06:55 Elle est en train de gérer où vont aller les braves,
01:06:57 où vont être les gendarmes mobiles, où vont être les CRS.
01:07:00 Ils ne sont pas là pour dire "Allez arrêter un dealer sur le point de la rue !"
01:07:03 - Donc, il y a un manque de discernement de la part de cette patrouille de policiers ?
01:07:06 - En tout cas, de la hiérarchie, c'est sûr.
01:07:08 - Est-ce que vous êtes content de la prendre ?
01:07:09 - Bah oui, moi je ne suis pas pour que les gens se mettent en danger volontairement.
01:07:12 - Dans une manifestation organisée par votre mouvement.
01:07:15 Fabuleux de dire ça.
01:07:17 - Mais, non, je vous arrête tout de suite.
01:07:19 Parce que, pour notre gloire, elle n'était pas organisée que par notre mouvement,
01:07:22 mais par 150 organisations.
01:07:24 D'accord ?
01:07:25 Dont la CGT, dont la FSU, dont Europe Écologie Les Verts, par ailleurs aussi,
01:07:29 et dont tout un tas d'organisations.
01:07:31 - On est d'accord, monsieur le député.
01:07:32 - Le syndicat de l'administrature, le syndicat des avocats de France,
01:07:34 des associations qui défendent les libertés, la Ligue des droits de l'homme, etc.
01:07:38 Mais vous pouvez dire que c'est que nous, moi ça...
01:07:40 - Mais si vous êtes fier, monsieur, d'avoir des manifestations qui génèrent ce genre de comportement...
01:07:44 - Oui, on est fier d'avoir des manifestations contre les violences policières.
01:07:47 Peut-être que vous êtes pour les violences policières, mais pas moi.
01:07:49 Peut-être que vous êtes pour la discrimination et le racisme systémique, mais pas moi.
01:07:53 - Sur 9000, il y en a 1500 qui posent problème.
01:07:55 Vous n'en avez pas marre qu'ils viennent perturber toutes les manifs que vous voulez faire de manière pacifique ?
01:08:00 Ça vous gêne pas ?
01:08:01 - Je sais pas si c'est nous à l'île, ça s'est bien passé, il y avait 2000 personnes,
01:08:03 j'étais en tête de cortège, tout le monde était là.
01:08:05 - Il y a 500 qui viennent, ça vous énerve pas ? Vous n'avez pas envie de vous débarrasser ?
01:08:09 - Bah écoutez, moi ce que je vois...
01:08:11 - Est-ce que vous condamnez ?
01:08:13 - Ah vous condamnez, vous condamnez...
01:08:15 - C'est le gimmick habituel.
01:08:16 - Regardez, on parle même plus de l'objet de votre manif, on parle de cette scène-là.
01:08:18 - Mais je sais bien, c'est ce que j'allais vous dire, bravo, félicitations, vous avez réussi votre comédiatrie.
01:08:22 - Bah non, on a pas réussi, on a rien réussi du tout.
01:08:24 - Mais c'est pour ça que, comme vous le savez, vous voulez nous faire porter la responsabilité à nous, insoumis,
01:08:27 mais nous n'avons jamais appelé qui que ce soit à ni se cagouler, ni s'habiller de noir, ni à prendre une barre de fer,
01:08:33 ni s'en prendre au policier physiquement, ni même de quelque manière que ce soit.
01:08:37 Ce ne sont pas nos méthodes d'action politique, je les désapprouve,
01:08:39 parce qu'elles mènent à la situation qui est faite qu'aujourd'hui on parle même pas du fond du sujet.
01:08:44 - Alors comment on les extrait ces mecs-là ?
01:08:46 - Mais c'est pas... Est-ce que c'est la seule responsabilité de la France insoumise ?
01:08:49 - Non mais bon...
01:08:50 - Je pensais que c'était la responsabilité de la police parce que Gérald Darmanin s'était fait...
01:08:53 - Pourquoi vous n'êtes pas force de proposition ?
01:08:54 - Pourquoi vous n'êtes pas force de proposition ?
01:08:56 - C'est leur responsabilité !
01:08:57 - Soyez force de proposition pour qu'ils ne viennent plus contrecarrer votre propos ?
01:09:01 - Eh ben une politique de désescalade en termes d'ordre public,
01:09:03 pour en sorte qu'on garantisse la liberté de manifester.
01:09:05 - Alors pardonnez-moi, Monsieur le député,
01:09:08 je pense que le terme choisi pour faire cette manifestation n'était pas le meilleur pour désescalader quelque chose.
01:09:15 - Ah bon ?
01:09:16 - Ah oui !
01:09:17 - Et pourquoi ?
01:09:18 - La violence policière, vous considérez qu'elle est systémique.
01:09:20 - Oui.
01:09:21 - Eh bien donc ça veut dire que vous mettez l'ensemble des personnels dans la situation de dire...
01:09:26 - Vous n'avez pas l'air de comprendre le mot "systémique".
01:09:28 - Si, si, en un moment.
01:09:29 - Non mais je peux vous l'expliquer.
01:09:30 - J'ai quelques genres de vol, je connais le français.
01:09:32 - Très simplement, je n'ai pas de difficultés avec ça.
01:09:35 Le caractère systémique des violences et du racisme, il est du fait non pas juste des individus tels qu'ils sont là,
01:09:40 mais le fait que quand les comportements ont lieu, ils ne sont pas réprimés comme ils devraient l'être.
01:09:44 Ni par l'IGPN, ni par l'IGGN et encore moins par la justice.
01:09:47 Il y a des dysfonctionnements aberrants.
01:09:49 La hiérarchie policière couvre dans bien des cas.
01:09:51 Les faux procès-verbaux, il y en a des palanqués dans des dizaines d'affaires.
01:09:55 Dans des dizaines d'affaires pendant un coup.
01:09:57 - Et ça explique d'avoir un slogan "la police tue".
01:09:59 - Mais le slogan n'était pas "la police tue", mais oui, la police tue.
01:10:02 - Oui, mais bien évidemment.
01:10:03 - Et d'ailleurs, dans certains cas...
01:10:04 - C'est sûr que les slogans, ils venaient tout seuls dans la manifestation.
01:10:06 - Mais pas de manière systémique, on ne peut pas dire ça.
01:10:07 - Je suis désolée.
01:10:08 - Mais si, parce que ça fait système.
01:10:09 - Pas de manière systémique, mais...
01:10:10 - Si, ça fait système.
01:10:11 Je vous renvoie vers le livre des policiers "La loi de l'omerta",
01:10:14 six policiers de l'intérieur, qui racontent comment ils sont oppressés par la hiérarchie,
01:10:20 comment on leur demande de faire cette politique du chiffre,
01:10:22 comment on les envoie faire des contrôles qui deviennent des contrôles au faciès discriminatoires,
01:10:26 parce qu'ils n'ont pas d'autre choix que de le faire.
01:10:28 Il faut remplir les bâtons dans les cases et on va toujours dans les mêmes endroits
01:10:31 pour contrôler toujours les mêmes personnes.
01:10:33 Donc ce que je vous dis, c'est que le racisme ou les violences policières
01:10:35 ne sont pas juste le fait d'individus, mais la production d'un système institutionnel.
01:10:38 Et c'est pourquoi on pense qu'il faut réformer la police et la gendarmerie,
01:10:41 mais de la cave au grenier, en revoyant le recrutement, la formation,
01:10:45 les missions de police en tant que telles, remettre en place une police de proximité
01:10:49 qui soit aussi désarmée que possible, comme c'est le cas des anglais...
01:10:52 - Face à des types surarmés qui font du trafic de drogue, ça va être super.
01:10:55 Franchement, ça va être un carnage. Ok. Franchement.
01:10:57 - Mais vous mesurez ce que vous êtes en train de dire ?
01:10:59 - Bah oui, oui.
01:11:00 - Vous mesurez ce que vous êtes en train de dire ?
01:11:01 - S'ils sont désarmés, ils font comment pour se défendre ?
01:11:02 - Une police de proximité désarmée...
01:11:04 - Est-ce que vous croyez que ce sont les policiers de sécurité publique
01:11:06 qui vont arrêter des fusillades à Marseille ?
01:11:08 - Non mais si, ils y vont !
01:11:09 - Est-ce que vous croyez vraiment que ce sont ces effets qui font...
01:11:11 - Ah bah donc ils n'iront pas, parce qu'ils ne prendront pas de risques.
01:11:13 - Bah non, mais je ne suis pas pour qu'ils prennent de risques.
01:11:15 Je ne suis pas pour que des policiers meurent comme ça, au hasard, au milieu des balles.
01:11:18 - Donc laissons le trafic proliférer, prospérer. C'est ça que vous dites, en substance.
01:11:21 - Non, absolument pas.
01:11:22 - Je suis désolée, je vous reprends à votre argument.
01:11:23 - Est-ce que vous savez quelles sont les unités qui luttent contre ce genre de trafic ?
01:11:25 - Ça s'appelle la police judiciaire, qui est en très grande difficulté dans ce pays.
01:11:28 Qui va aller beaucoup plus mal avec la réforme de la départementalisation de Gérald Darmanin.
01:11:32 Qui ont manifesté pendant des mois, avec un Gérald Darmanin qui instrumentalise une nouvelle fois plus la police,
01:11:37 en voulant mettre en place, comme la CRS 8, une unité qu'on va projeter comme ça pour arrêter les trafics de stup'.
01:11:41 Mais ils croient rêver !
01:11:42 Les enquêteurs qui sont sur place, notamment à Marseille, ils sont là depuis des années,
01:11:46 ils regardent quels sont les réseaux, ils font du renseignement criminel.
01:11:49 Ce n'est pas des gens débarqués en une semaine comme ça, qui vont régler les sujets des trafics.
01:11:53 Donc oui, il faut prendre ça au sérieux. Et ce n'est pas ce que fait Gérald Darmanin.
01:11:56 - Je vous propose juste de marquer une courte pause, parce qu'on a un petit peu débordé sur le temps qui était imparti.
01:12:00 Mais je vous ai laissé, le débat a vraiment pris pour le coup.
01:12:03 On revient pour parler de ce qu'a dit Emmanuel Macron dans 2JT, télévisé hier sur sa vision de ce qu'il faut faire après l'Empedouza.
01:12:09 A tout de suite.
01:12:10 De retour dans 180 minutes info sur la suite de notre débat, toujours avec Olga Givernet, Hugo Bernalicis et Christian Proutot,
01:12:21 ainsi que Thomas Bonnet. Thomas, on va s'intéresser, on va revenir dans les grandes lignes,
01:12:24 à ce qu'a dit Emmanuel Macron à l'occasion d'une interview qu'il a accordée hier à 2 grands JT à l'issue de la visite du pape.
01:12:30 Il s'agissait en fait de ponctuer un peu cette séquence Charles III, pape.
01:12:34 Et il est évidemment revenu sur la question des migrants.
01:12:38 On va peut-être écouter un extrait de ce qu'a dit le président hier soir, et après on le commente ensemble.
01:12:43 - Qu'est-ce qui se passe d'abord à l'Empedouza ? Ce que vous avez montré ces dernières semaines.
01:12:48 C'est la réalité du phénomène migratoire. Il est européen.
01:12:53 Et donc le cœur de la réponse n'existe pas en franco-français.
01:12:57 Et moi, c'est aussi pour ça que je veux qu'on travaille avec la présidente du conseil italien,
01:13:02 parce qu'elle a fait un choix fort, qui n'avait pas été celui, il y a quelques mois, suivi par l'Italie.
01:13:08 - C'est cette crise migratoire qui l'a amené aussi au pouvoir.
01:13:10 - Là où il y a pu avoir à certains moments une Italie qui a dit "on ne prend plus les bateaux, on les renvoie chez les autres",
01:13:15 l'Italie prend sa responsabilité. Et elle joue son rôle de ce qu'on appelle le premier port sur.
01:13:21 Nous, nous devons jouer notre rôle en européen et aider les Italiens.
01:13:25 - "Nous faisons notre part", dit-il un peu plus tard, sans qu'on sache trop ce que cela revêt.
01:13:31 Mais vous avez des chiffres quand même, à une commission.
01:13:33 - On est vraiment en même temps propre au chef de l'Etat, parce qu'il dit "on fait notre part".
01:13:37 En même temps, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
01:13:39 Dans la même interview, le président de la République déclare cela.
01:13:42 On sait qu'on est à quelques semaines maintenant de la présentation du projet de loi immigration.
01:13:46 Et que le président doit aussi composer avec les différentes parties de sa majorité.
01:13:50 Je vous rappelle quand même que l'aile gauche de la majorité présidentielle a lancé quelques pierres
01:13:55 dans le jardin du président de la République il y a quelque temps maintenant,
01:13:57 en disant qu'il fallait absolument conserver le volet sur la régularisation des métiers en tension.
01:14:03 On sait qu'à l'inverse, peut-être ce volet pourrait être écarté finalement par le président de la République,
01:14:09 plus précisément par Gérald Darmanin, qui porte ce projet de loi.
01:14:12 Évidemment, il faut donc composer avec tout cela.
01:14:14 Sur ce sujet de l'immigration, de toute façon, on voit les formations politiques avec quelques divisions.
01:14:19 Je parle même de la France insoumise. On a vu François Ruffin s'écarter quelque peu du discours qu'on a l'habitude d'entendre.
01:14:24 - Alors, on y reviendra dans un instant, cette amorce de schisme LFI.
01:14:28 Mais, Ongaji Verde, sur la régularisation, vous vous appartenez à quelle école dans cette famille
01:14:34 dont on ne sait plus très bien ce qui la fédère au fond ?
01:14:38 - Je suis de l'école du terrain.
01:14:40 - Il faut régulariser les métiers en tension ?
01:14:43 - Sur le terrain, qu'est-ce qu'on reçoit ? On reçoit des demandes de régularisation
01:14:47 de personnes qui se sont trouvées en situation irrégulière après avoir été en situation régulière.
01:14:52 C'est vrai que c'est une situation où, malheureusement, on se retrouve avec un surplus administratif,
01:14:58 alors qu'on pourrait accompagner ces personnes qui sont déjà dans l'emploi ou qui sont accompagnées par un employeur
01:15:05 et qui permettent aussi de répondre à une demande de main-d'oeuvre.
01:15:08 Donc, moi, je comprends cette démarche et même j'ai pu l'accompagner directement dans ma circonscription de Lens
01:15:15 parce qu'on est sur des métiers en tension.
01:15:18 Maintenant, quand le président de la République dit que ce ne sera pas inconditionnel,
01:15:22 évidemment que ça ne doit pas être inconditionnel.
01:15:24 Il faut regarder au niveau des casiers judiciaires, il faut regarder les conditions dans lesquelles les personnes sont entrées,
01:15:29 la façon dont elles se comportent depuis qu'elles sont sur le sol français,
01:15:32 et je pense que c'est important de le faire.
01:15:34 Mais de manière générale, chacun doit s'approprier le fait d'avoir une politique qui s'applique à toute la France
01:15:40 et aussi qui soit déclinable dans nos territoires.
01:15:44 Et là, je pense qu'effectivement, il faut qu'on tienne bon sur le fait d'accompagner cette régularisation
01:15:50 quand elle est légitime et nécessaire.
01:15:52 Il ne faut pas croire non plus qu'on va régulariser tout le monde, il y a toutes les OQF.
01:15:55 La question de gérer les dossiers, de traiter les dossiers dans des délais raisonnables et beaucoup plus restreints
01:16:03 nous permettra d'avoir une réponse plus appropriée.
01:16:07 En France, en moyenne chaque année, 100 000 demandeurs d'asile, c'est un investissement de 2 milliards d'euros pour l'hébergement d'urgence.
01:16:12 60% des gens qui en bénéficient, donc qui en profitent, sont les demandeurs d'asile.
01:16:17 Il faut étendre au-delà des demandeurs d'asile pour vous ?
01:16:20 Il faut garder tous ceux qui arrivent à accoster ?
01:16:23 C'est même plus ample que ça, parce que je vais vous faire une annonce,
01:16:28 ça va aller de manière croissante avec le dérèglement climatique.
01:16:31 Les mouvements de population que vous voyez aujourd'hui, ce n'est rien du tout par rapport aux mouvements de population auxquels il va falloir faire face,
01:16:36 y compris à l'intérieur même du pays, puisque c'est nos propres côtes avec la montée de l'eau,
01:16:39 où il va falloir déménager des gens de France vers France.
01:16:42 Donc, à un moment donné, si on n'a pas cette culture de l'accueil et qu'on ne sait pas s'organiser collectivement,
01:16:46 on va avoir quelques difficultés.
01:16:48 Moi, ce que je veux pointer, c'est que quand même, Emmanuel Macron nous raconte des bobards, une nouvelle fois,
01:16:53 comme ça à la télé, tous sourires, en étant très sérieux, en expliquant qu'on a pris notre part.
01:16:57 Mais à quel moment on a pris notre part ? Sur la base de quels chiffres ?
01:17:00 Parce que quand on regarde justement, par exemple, tous les Afghans qui sont venus en France,
01:17:05 la France en a reçu 8% de tous ceux qui sont venus en Europe.
01:17:08 L'Allemagne en a pris plus de 40% chez eux.
01:17:11 Alors qu'on reprend 17% du PIB et de la population, environ 15% du PIB et 17% de la population européenne.
01:17:18 Donc, ce n'est pas vrai qu'on prend notre part au prorata de la puissance de la France, de notre population et de ce qui en est.
01:17:24 Et on pourrait décliner comme ça sur tout un tas d'autres personnes.
01:17:27 Et même les Ukrainiens, parce qu'on en a reçu quand même 100 000.
01:17:30 Et on a mis... On prend le bas de combat dans les administrations.
01:17:32 Oui, mais qui n'ont pas vocation à rester. Quand la guerre va s'arrêter, ils auront vocation à rentrer pour beaucoup d'entre eux.
01:17:37 Qui sait dire combien de temps va durer cette guerre ?
01:17:39 Et j'espère qu'on ne va pas leur dire "Bah écoutez, pour nous c'est un an, même si la guerre continue chez vous, rentrez chez vous".
01:17:43 Personne ne dirait ça.
01:17:44 Donc vous êtes en train de dire que...
01:17:45 On les a accueillis et on les a bien accueillis.
01:17:47 Et on a mis les services administratifs en branle et c'est tant mieux.
01:17:50 Sauf que quand il s'agit de monsieur et madame tout le monde qui est arrivé comme ça dans le pays,
01:17:56 et qui doit faire le renouvellement de son titre de séjour, c'est une galère infâme.
01:18:00 Déjà administrativement, pour avoir un rendez-vous.
01:18:02 Combien de gens sont sous récipicés pendant 4, 5, 6 mois alors qu'ils devraient avoir leur carte ?
01:18:06 Enfin, je veux dire, la vérité.
01:18:08 On fait galérer les gens pour pas qu'ils restent ici.
01:18:10 Non mais l'asile, il y a des conditions très strictes.
01:18:12 Il faut venir d'un pays en guerre, demander l'asile parce qu'on s'estime en danger chez soi.
01:18:17 Donc vous vous dites qu'il faut aller au-delà de l'asile, maintenant c'est les réfugiés climatiques qui va falloir accueillir.
01:18:20 Mais beaucoup de gens pourront prétendre à ça.
01:18:22 Il faudra les intégrer, je pense qu'il faut modifier la loi.
01:18:25 Il faut modifier la loi, mais surtout il faut rediscuter la convention de Genève parce que c'est plus la France qui va faire face à ça.
01:18:29 Est-ce qu'il faut soumettre ce genre de questions à l'affaire Indom ?
01:18:31 Est-ce que vous êtes pour que les Français...
01:18:33 Parce que in fine vous dites "c'est l'Etat qui paie", mais vous savez que c'est vous, c'est moi, c'est tout le monde.
01:18:37 Il y en a qui veulent bien mettre la main en portefeuille,
01:18:39 il y en a qui peut-être se disent "je pense que peut-être on a assez payé pour prétendre à un mode de vie correct pour nous aussi et notre descendance,
01:18:46 et la descendance de mes voisins et des gens autour".
01:18:48 Disons que ça tombe bien parce que tous les rapports...
01:18:50 On a beaucoup d'argent ?
01:18:51 ...montrent que les immigrés dans ce pays et les réfugiés rapportent plus d'argent qu'il n'en coûte au pays.
01:18:58 D'accord, donc plus on en a qu'à, plus ça va être...
01:19:00 Ils consomment, ils paient des taxes, etc.
01:19:02 Le cercle vertueux, c'est le cercle vertueux.
01:19:04 Aujourd'hui, à ce jour, à cette heure, même les libéraux sont prêts à admettre que ça rapporte plus d'argent que ça n'en coûte.
01:19:09 D'ailleurs, c'est pour ça qu'ils veulent de la régularisation sur les métiers en tension uniquement.
01:19:12 D'un point de vue complètement utilitariste, mais je voudrais juste rappeler, comme Emmanuel Macron, que ce sont des êtres humains, des hommes et des femmes.
01:19:18 Oui, mais personne ne parle de déshumaniser la question.
01:19:20 On est tous...
01:19:21 Je le rappelle comme Emmanuel Macron.
01:19:22 ...pour que les gens survivent et vivent dans de bonnes conditions.
01:19:25 Personne ne réfutera ça sur ce plateau.
01:19:27 Patrick Stefanini, bonjour, merci d'être avec nous.
01:19:30 Vous êtes l'ex-secrétaire général du ministère de l'Immigration.
01:19:33 Peut-être un mot en réaction à ce qu'il vient de dire Hugo Bernalicis.
01:19:37 Est-ce que, effectivement, l'immigration profite au pays et permet au pays de se développer économiquement et donc est une forme de pomme d'abondance ?
01:19:48 Besoin d'immigration dans certains secteurs, c'est ce que disent les métiers en tension.
01:19:59 Pour le reste, ce que dit M. Bernalicis n'est pas exact.
01:20:04 Il n'est nullement démontré que l'immigration rapporte plus à un pays sur le plan financier qu'elle ne lui coûte.
01:20:13 Mais ce n'est pas le sujet dans l'immédiat.
01:20:16 Le sujet dans l'immédiat, compte tenu de ce qui s'est passé à l'Antetnouza, il est très simple.
01:20:20 C'est de savoir si ces dizaines de milliers de migrants qui arrivent en Italie par la route de la Méditerranée centrale,
01:20:31 qui viennent de Libye ou de Tunisie, vont rester en Italie ou vont-ils venir en France, en Suisse ou en Autriche ?
01:20:40 Et là, nous avons la réponse par l'expérience.
01:20:43 Nous savons que la plupart de ces migrants sont des francophones qui viennent d'Afrique subsaharienne,
01:20:49 de pays dont beaucoup sont d'anciennes colonies françaises, et qu'ils vont chercher à tout prix à venir en France.
01:20:57 Et l'enjeu pour le ministre de l'Intérieur, c'est de défendre la frontière franco-italienne.
01:21:04 C'est bien évidemment en coopération avec l'Italie.
01:21:09 Mais vous savez, une décision récente qui est intervenue jeudi dernier de la Cour de justice de l'Union européenne
01:21:15 va compliquer un peu plus la tâche des policiers et des ouvriers, va compliquer la tâche de l'Intérieur.
01:21:22 Pour faire court, sans rentrer dans les détails du droit, cette décision explique que lorsqu'un migrant se présente à une frontière commune...
01:21:32 Alors la liaison est un petit peu chaotique.
01:21:38 On va essayer de vous rappeler, pour peut-être refaire ça un petit peu plus tard, il nous reste une heure d'émission.
01:21:43 C'est très intéressant ce que vous dites, mais franchement le discours est un petit peu hâché,
01:21:46 donc on va tenter de rétablir la liaison.
01:21:49 Hier, quand vous avez entendu Emmanuel Macron, il vous a semblé plus proche du pape dans la philosophie,
01:21:54 ou de Gérald Darmanin, ou les deux, comme dirait Thomas Bonnet ?
01:21:57 On ne sait pas trop sur quel pied danser.
01:21:59 Je dirais les deux, parce qu'effectivement la situation est politiquement difficile pour le gouvernement,
01:22:05 surtout compte tenu de cette vision, tout d'un coup, avec ce qui s'est passé, du fait que la mer a été calme, etc.,
01:22:13 tout d'un coup ça a cumulé les départs, et du coup Lampedusa a représenté l'endroit où beaucoup de gens
01:22:21 qui auraient échelonné sur plusieurs mois n'auraient pas prêté la même attention,
01:22:26 ont prêté une plus grande attention sur ce problème qui, dans le fond, est continu, c'est un flux continu.
01:22:31 Une note interdite, il y a 80 000 candidats au voyage qui attendent sur les rives libyennes et tunisiennes.
01:22:36 Par contre, sans dire qu'effectivement le président nous fait toujours un petit peu politiquement en même temps,
01:22:45 il faut reconnaître qu'il a raison quand il dit qu'il faudrait pouvoir mettre en place,
01:22:50 pour contrer les réseaux, avec des accords sur la Libye et la Tunisie qui sont les deux principaux points de départ,
01:22:57 des gens chargés d'aider ces pays, soit qui ne le veulent pas, soit qui n'ont pas les moyens, à éviter ça.
01:23:05 Ce n'est pas une idée tout à fait nouvelle, ça n'a jamais vu le jour, ça n'a jamais été facile.
01:23:08 Ça s'est fini en système de corruption locale en Libye notamment, et l'esclavage qui a été dénoncé par la BBC.
01:23:16 Je voulais effectivement réagir sur ça, avec les passeurs, ça pose vraiment problème,
01:23:21 puisqu'on est vraiment sur de la traite d'humains, les gens payent pour pouvoir passer,
01:23:25 se mettre en condition d'insécurité pour ces passages,
01:23:29 et je dirais heureusement qu'il n'y a pas eu des drames comme on a pu avoir par le passé.
01:23:33 Donc je crois qu'il y a vraiment cette réponse européenne qu'il faut construire.
01:23:37 La réponse européenne, c'est tous les pays qui se mettent autour de la table,
01:23:40 qui conviennent de la façon, lorsque les frontières européennes sont passées,
01:23:44 de traiter l'ensemble des personnes.
01:23:46 - Sauf que l'Allemagne, pas plus tard que la semaine dernière, a décidé de faire cavalier ça.
01:23:50 - Et à chaque fois on va se retrouver dans cette même situation.
01:23:52 Mais la réponse européenne que demande la France, ça veut dire que la France doit se mettre aussi à jour,
01:23:56 elle-même, de ses propres procédures, et d'être dans une harmonisation par rapport aux autres pays.
01:24:01 - Peut-être que l'aide au développement a failli complètement aussi, non ?
01:24:04 - On a eu une loi sur l'aide au développement sur le mandat précédent,
01:24:07 l'objectif était évidemment de pouvoir donner les moyens de rester,
01:24:11 de développer les pays pour pouvoir accueillir et avoir ces activités.
01:24:15 Je crois qu'aujourd'hui, surtout sur un passage de masse comme on le voit aujourd'hui,
01:24:20 on peut se poser la question.
01:24:22 La question de l'enjeu climatique, et moi j'y suis très attachée,
01:24:25 je travaille sur la question de la sobriété, la question hydrique également,
01:24:30 va amener à bouger les masses, mais pour l'instant je ne dirais même pas forcément
01:24:33 que tout le monde va venir en Europe, puisqu'en fait...
01:24:36 - Déjà aujourd'hui, la plupart des migrations sont en Sud-Sud.
01:24:39 Donc effectivement, ces mouvements de masse doivent être étudiés de manière très approfondie.
01:24:44 - Merci, c'est tout le temps qui nous restait malheureusement pour ce débat.
01:24:47 Merci Thomas d'être resté avec nous.
01:24:49 Merci beaucoup pour votre participation aux uns et aux autres.
01:24:51 On s'interrompt quelques secondes et puis on revient pour la partie témoignage de notre émission.
01:24:56 À compter de 16h, à tout de suite.
01:24:58 De retour avec vous pour la suite de 180 minutes info,
01:25:04 c'est le journal Tout de suite avec Vincent Fandège,
01:25:06 et on en vient évidemment à cette vidéo qui a fait le tour des médias ce week-end,
01:25:08 ce policier qui sort son arme de service face à des manifestants, Vincent.
01:25:11 - C'était lors de la manifestation contre le racisme systémique et les violences policières à Paris.
01:25:16 La voiture qui véhiculait l'agent de police a été prise à partie par plusieurs dizaines de personnes.
01:25:21 Il a donc décidé d'ouvrir la portière et de mettre en joue les manifestants.
01:25:26 Trois d'entre eux ont d'ailleurs été interpellés.
01:25:28 Charles Pousseau, Sarah Fenzary et Célia Barotte.
01:25:31 - Après l'attaque d'un établissement bancaire, aux alentours de 16h30,
01:25:35 lorsque le cortège progressait sur le boulevard de Clichy au nord de la capitale,
01:25:39 des individus grimés et cagoulés ont attaqué à coup de barre de fer un véhicule de police,
01:25:44 avec à l'intérieur quatre agents.
01:25:46 Pris au piège, l'un d'eux décide de s'extraire de la voiture
01:25:49 et de sortir son arme pour faire reculer les manifestants.
01:25:52 Une réaction réalisée dans les règles, selon les syndicats de police.
01:25:56 - Le collègue sort son arme, il a le doigt le long du pompter,
01:26:00 et non, il ne peut pas tirer, donc tout de suite,
01:26:05 et en plus, il est en position contact.
01:26:09 C'est-à-dire qu'en plus de la position contact,
01:26:12 si on écoute bien la vidéo, le collègue fait des sommations verbales.
01:26:15 - Pour mettre fin à cette violente attaque,
01:26:17 un équipage de la BRAV est intervenu en renfort,
01:26:19 mais trois policiers ont été blessés, dont deux au cervical.
01:26:22 Grâce à la vidéosurveillance et à l'utilisation des drones,
01:26:25 les individus ont été interpellés,
01:26:27 et le parquet a indiqué l'ouverture d'une enquête pour violences volontaires
01:26:30 sur personnes dépositaires de l'autorité publique,
01:26:33 confiée à la Sûreté territoriale de Paris.
01:26:35 Selon la préfecture de police, près de 1500 éléments radicaux
01:26:38 étaient présents lors de cette manifestation,
01:26:41 parmi les 9000 manifestants au total à Paris.
01:26:44 - Alors justement, que dit la loi quant à l'utilisation de l'arme à feu
01:26:47 de la part des policiers et gendarmes ?
01:26:49 Les explications avec Corentin Briau.
01:26:53 - Un usage strictement réglementé depuis la loi du 28 février 2017.
01:26:58 Dans l'exercice de leurs fonctions,
01:27:00 et revêtus de leur uniforme ou des insignes extérieurs,
01:27:03 les agents de la police nationale et les gendarmes
01:27:05 peuvent faire usage de leurs armes
01:27:07 lorsque des personnes armées menacent leur vie
01:27:09 ou leur intégrité physique ou celle d'autrui.
01:27:11 Autre possibilité, lorsqu'après deux sommations faites à haute voix,
01:27:14 ils ne peuvent défendre autrement les lieux qu'ils occupent
01:27:17 ou les personnes qui leur sont confiées.
01:27:19 Toujours après deux sommations, lorsqu'ils ne peuvent arrêter,
01:27:22 autrement que par l'usage des armes,
01:27:24 des personnes qui cherchent à échapper à leurs gardes
01:27:27 et qui sont susceptibles de perpétrer des violences dans leur fuite.
01:27:30 Enfin, lorsqu'ils ne peuvent immobiliser,
01:27:32 autrement que par l'usage des armes,
01:27:34 des véhicules dont les conducteurs n'obtempèrent pas l'ordre d'arrêt.
01:27:38 Une loi critiquée, car elle est soumise à interprétation.
01:27:42 Avant 2017, l'usage de leurs armes par les policiers
01:27:45 n'était régi par aucune loi particulière.
01:27:47 Ils devaient démontrer qu'il s'agissait de légitimes défenses,
01:27:50 ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
01:27:52 Dans l'actualité également, le ministre italien des Affaires étrangères
01:27:55 attendu en France cet après-midi.
01:27:57 Une visite dans ce contexte particulier que l'on connaît de crise migratoire.
01:28:00 Il doit être reçu par son homologue française Catherine Coulonna.
01:28:04 Et puis Emmanuel Macron fait des annonces
01:28:06 pour lutter contre les prix à la pompe.
01:28:08 Le chef de l'État a annoncé notamment la mise en place
01:28:11 d'un chèque à destination des automobilistes les plus modestes.
01:28:14 Il souhaite également demander aux distributeurs
01:28:16 de vendre à prix coûtant. Marine Sabourin.
01:28:19 C'est le grand retour du chèque carburant.
01:28:22 Face à l'afflambé des prix à la pompe,
01:28:24 le litre avoisinant les 2 euros,
01:28:26 Emmanuel Macron annonce une nouvelle aide pour les français.
01:28:29 Alors, quel est son montant et qui pourra en bénéficier ?
01:28:33 Ce mécanisme, comme l'appelle le chef de l'État,
01:28:36 sera limité aux 50% de travailleurs français les plus modestes.
01:28:40 L'aide sera de maximum 100 euros par voiture et par an.
01:28:43 Pour les gens qui ont d'éventuelles voitures qui sont motorisées,
01:28:46 ça peut être très bien.
01:28:48 Je pense que 100 euros va faire la différence.
01:28:50 Là, on est dans un truc où on encourage les gens
01:28:52 à ne pas trop utiliser leur voiture.
01:28:54 Mais je trouve que c'est pas mal par rapport à la hausse des prix
01:28:57 d'aider les gens qui en ont besoin.
01:28:59 C'est certainement insuffisant.
01:29:01 Maintenant, le fait de donner de l'argent à tout va,
01:29:04 ça a aussi ses limites.
01:29:06 Parce qu'après, on le repaye derrière par nos impôts.
01:29:08 Donc, il faut être logique aussi.
01:29:10 Plutôt que de demander aux distributeurs de vendre à perte,
01:29:13 Emmanuel Macron préfère qu'ils vendent à prix coûtant
01:29:15 en mettant en place un accord sur la modération des marges.
01:29:18 Une proposition impossible à mettre en place
01:29:21 selon certains professionnels du secteur.
01:29:23 Nous ne pouvons pas jouer avec ces mesures de prix coûtant
01:29:26 puisqu'il y a en moyenne beaucoup plus de salariés
01:29:28 dans nos stations de service que dans les grandes surfaces
01:29:30 qui ne sont pas pour beaucoup en automates.
01:29:33 On continue à exiger la mesure qui a été évoquée
01:29:36 la semaine dernière avec Bruno Le Maire,
01:29:38 un fonds de compensation, parce que nos stations
01:29:41 vont souffrir de ces concurrences.
01:29:44 Cette bande doit réunir les distributeurs dès cette semaine.
01:29:47 Merci beaucoup Vincent, à tout à l'heure pour un nouveau rappel de l'actualité.
01:29:51 Toujours avec Christian Poutot sur ce plateau
01:29:54 et Yvan Réufold qui nous a rejoint. Bonjour Yvan.
01:29:56 Bonjour Nathalie.
01:29:57 Merci d'être là. On va évidemment aborder la question du procès
01:30:00 de Mohamed Lamine à Berrouz dans l'affaire de l'attentat de Manille en ville.
01:30:02 Souvenez-vous, le 13 juin 2016, Jean-Baptiste et Jessica,
01:30:05 ce couple de policiers, étaient poignardés à son domicile.
01:30:08 Après cet attentat, il y a trois personnes qui ont été mises en examen.
01:30:11 Mais le parquet a requis leur envoi devant les assises
01:30:14 de cet individu, Mohamed Lamine à Berrouz, pour complicité.
01:30:17 Tandis qu'un non-lieu a été décrété pour deux autres hommes.
01:30:21 Ce procès doit continuer jusqu'au 10 octobre prochain.
01:30:25 Ce qui est en jeu avec Célia Barotte et Sandra Buisson.
01:30:28 Pour commencer.
01:30:29 Mise en examen et placée en détention provisoire depuis 2017.
01:30:34 Mohamed Lamine à Berrouz va être jugé pour complicité d'assassinat
01:30:37 sur personne dépositaire de l'autorité publique.
01:30:40 Complicité de séquestration et association de malfaiteurs
01:30:43 en relation avec une entreprise terroriste.
01:30:45 A l'époque, Larossi et Abala avaient publié cette vidéo de revendication
01:30:49 depuis l'ordinateur du couple.
01:30:51 Et l'ADN de Mohamed Lamine à Berrouz a été retrouvé
01:30:54 sur le repose-poignet de cet ordinateur.
01:30:56 Pour l'accusation, il n'y a donc aucun doute sur sa culpabilité.
01:31:00 Il n'y a aucune possibilité scientifique raisonnable
01:31:03 que cet ADN soit arrivé autrement que par un contact direct.
01:31:08 La théorie de la défense, qui serait un transfert d'ADN,
01:31:11 est battue en brèche par les expertises.
01:31:14 La brouse était face à cet ordinateur, dans cette maison,
01:31:17 aux côtés de Larossi et Abala, et qu'il a participé à ce crime atroce.
01:31:20 Du côté de la défense, cette trace d'ADN isolée n'est pas suffisante
01:31:24 pour confirmer la présence de Mohamed Lamine à Berrouz, à Magnanville.
01:31:27 Ça a été retrouvé sur l'ordinateur.
01:31:29 Il n'y a aucun élément qui suggère que c'est lui qui l'a actionné.
01:31:31 Il n'y a aucun élément qui suggère qu'il s'en serait lui-même servi.
01:31:35 Et puis, tous les éléments extrinsèques, c'est notamment les différents témoignages
01:31:40 de personnes qui étaient présentes, notamment dans l'enquête de flagrance,
01:31:43 où personne ne voit une deuxième personne.
01:31:46 Et de la même manière, personne ne voit aussi le véhicule de M. Aberrouz.
01:31:50 Mohamed Lamine à Berrouz encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
01:31:53 Ses avocats vont plaider l'acquittement.
01:31:56 Et puis Gérald Darmanin, cet après-midi, a aussi évoqué le sort de ce petit garçon
01:32:01 qui était âgé de 3 ans à l'époque. Il en a 10, donc, aujourd'hui.
01:32:04 Et qui a assisté à tout.
01:32:07 Je veux évidemment penser à ces policiers qui ont été tués par la barbarie islamiste
01:32:13 parce que policiers, dans leur domicile, devant leur enfant,
01:32:16 on se rappelle tous de cela il y a 7 ans.
01:32:18 Je mets un point d'honneur à me rendre à chacune des commémorations
01:32:22 qu'organise la police nationale et les collègues.
01:32:25 Je veux penser également à cet enfant qui grandit et qui vivra sans ses parents.
01:32:31 Et j'espère que la justice, j'en ai même l'intime conviction,
01:32:35 condamnera cette personne de complicité,
01:32:38 s'il est prouvé qu'elle était effectivement en lien avec cet assassinat barbare.
01:32:42 Parce que rien ne peut permettre de pouvoir toucher
01:32:46 à un policier ou à un gendarme dans l'exercice de ses fonctions.
01:32:49 On va en parler, d'ailleurs, du sort qui est réservé à ce petit garçon
01:32:53 avec Hervé Poyer, qui est président d'Orphéopolis.
01:32:56 C'est une association qui vient en soutien aux orphelins de policiers.
01:32:59 Bonjour, monsieur, merci d'être avec nous cet après-midi.
01:33:01 Évidemment, la question que tout le monde se pose,
01:33:03 c'est comment on se reconstruit après une épreuve pareille ?
01:33:07 Alors certes, à 3 ans, c'est difficile de verbaliser,
01:33:09 mais on sait bien qu'en pédopsychiatrie, on emmagasine tout,
01:33:12 on enregistre tout et qu'après, peut-être, ça se verbalise avec le temps.
01:33:16 Qu'est-ce qui a votre sens et le plus important pour lui ?
01:33:19 C'est-à-dire, c'est le fait d'avoir retrouvé un cadre familial stable,
01:33:23 bienveillant, ce dont je pense il est question en l'espèce ?
01:33:27 Oui, bonjour à vous.
01:33:29 Oui, tout à fait.
01:33:30 En fait, ce petit garçon a la chance d'avoir une famille très présente
01:33:34 qui aujourd'hui l'a entouré du mieux que je pense qu'on peut faire.
01:33:38 C'est vraiment quelque chose d'important pour lui.
01:33:41 De notre côté, nous, on a essayé, nous, Orphéopolis,
01:33:44 qui, comme vous le dites, on est une institution centenaire
01:33:47 qui vient en aide aux orphelins de policiers,
01:33:50 d'essayer de mettre le maximum de choses en place pour pouvoir l'aider,
01:33:54 notamment aujourd'hui, effectivement, depuis l'attentat,
01:33:58 le soutien psychologique avec des professionnels a été très, très, très important.
01:34:03 Et on peut les remercier du travail qu'ils ont pu faire pour ce petit garçon.
01:34:07 Je crois que sa famille, Adi, il est très proche de ses grands-parents,
01:34:10 de sa tante paternelle également.
01:34:11 Adi, ce n'est pas un enfant comme les autres.
01:34:15 Et on imagine que peut-être face à des situations,
01:34:19 il y a des ressentis traumatiques qui ressortent.
01:34:22 Est-ce que vous pouvez nous éclairer sur ce qu'on vit quand on a 10 ans
01:34:26 par rapport à 3 ans, justement ?
01:34:29 Ça va être un peu difficile de se mettre dans la tête
01:34:32 de ce que peut ressentir ce petit garçon.
01:34:35 Mais effectivement, nous qui avons l'habitude, malheureusement,
01:34:38 de côtoyer des orphelins, on arrive aujourd'hui à les faire verbaliser,
01:34:43 ce qu'ils ressentent, et surtout à les mettre en relation les uns avec les autres.
01:34:47 Et ça leur permet aussi de se dire qu'ils ne sont pas tout seuls
01:34:50 à avoir vécu ce drame, et à passer outre, si on peut dire,
01:34:54 et de pouvoir continuer à grandir.
01:34:56 Et l'objectif, c'est qu'ils puissent s'épanouir dans la vie malgré ce traumatisme.
01:35:01 J'ai encore une question ou deux, puis on a bien sûr deux de nos invités
01:35:04 qui sans doute voudront s'adresser à vous également.
01:35:07 Alors que s'amorce cette période compliquée d'un procès,
01:35:10 c'est important de mettre à l'abri ce petit garçon,
01:35:12 de le conserver vraiment loin de tout média.
01:35:16 Je crois qu'il n'a même pas rencontré les avocats ou les conseils juridiques en la matière.
01:35:22 Non, je pense qu'à son âge, à 10 ans, c'est nécessaire de le tenir,
01:35:27 au contraire, très éloigné.
01:35:30 Ses proches, sa famille, ont souhaité justement à ce qu'il ne vienne pas
01:35:34 en région parisienne pour assister à tout cela.
01:35:37 Et je pense que c'est nécessaire, moins il sera mis en lumière médiatiquement
01:35:42 sur ce jour-là.
01:35:44 Je ne sais pas exactement ce qu'il peut se souvenir du moment même où ça s'est passé,
01:35:48 mais plus on l'éloignera de ça, mieux ça sera, tout en n'occultant pas,
01:35:53 au contraire, les faits.
01:35:54 Parce qu'il faudra qu'il vive avec le fait d'avoir vu ses deux parents policiers
01:35:58 tués parce qu'ils étaient policiers par un terroriste devant ses yeux.
01:36:02 Yvan Réaufol avait peut-être une question ou un commentaire.
01:36:06 De réflexion, il y a deux sujets.
01:36:09 Il y a le traumatisme épouvantable de cet enfant qui, comme cela a été rappelé,
01:36:13 a vu ses parents égorgés.
01:36:15 Il a été même séquestré, je crois, par le tueur pendant quelque temps.
01:36:18 Donc, le traumatisme est énorme, naturellement.
01:36:21 Et l'on prie qu'il s'en sorte.
01:36:22 Et je suis content de savoir qu'il est pris en charge par sa famille.
01:36:25 Ça, c'est le premier sujet.
01:36:26 Mais sur ce sujet-là, je n'ai pas de question, sinon une compassion.
01:36:30 Mais l'autre sujet, beaucoup plus grave, est de savoir, effectivement,
01:36:32 parce que ce petit garçon, naturellement, s'interrogera de savoir pourquoi
01:36:36 on a tué ses parents, c'est de savoir comment se fait-il aujourd'hui
01:36:39 que ses parents policiers aient pu être tués par un Français se réclamant d'un djihad.
01:36:44 Et ce djihad est un djihad qui avait pris corps dans un département français,
01:36:48 dans le département français des Yvelines.
01:36:50 Donc, le deuxième sujet, qui est colossal, c'est de savoir, effectivement,
01:36:53 s'il n'y a pas une sorte de cinquième colonne qui persiste aujourd'hui
01:36:56 à travers ce djihadisme soft, enfin, ce djihadisme, pardon,
01:37:00 cette ubérisation de djihadisme, ce djihadisme d'atmosphère,
01:37:03 aurait dit Gilles Keppel, c'est-à-dire un djihadisme,
01:37:06 maintenant, qui est à la portée de quiconque, voudrait tuer,
01:37:10 notamment, des policiers. Remarquons, d'ailleurs, au passage,
01:37:12 que cette cible contre les policiers est largement partagée aujourd'hui
01:37:17 et par l'extrême-gauche et par l'islamisme radical,
01:37:20 avec parfois des ponts entre ces deux mouvements-là.
01:37:23 Donc, tout ceci, également, qui doit être questionné,
01:37:26 et je pense que les questions devront être apportées à ce petit enfant,
01:37:29 quand à 15 ans, il demandera des comptes,
01:37:32 parce qu'il aura des comptes à demander, naturellement,
01:37:34 il faudra lui dire toute la vérité. Et cette vérité-là,
01:37:36 c'est une vérité qui est difficile à dire,
01:37:38 même pour les dirigeants eux-mêmes, à savoir qu'au cœur
01:37:42 du séparatisme religieux qui s'est installé dans une partie de la société,
01:37:46 il y a un djihadisme d'atmosphère, il y a une sorte d'ubérisation
01:37:49 du djihadisme qui fait craindre à chacun, c'était un policier là,
01:37:53 mais il y avait également des journalistes, il y avait des politiques
01:37:56 qui étaient sur la liste d'attente de ces fous-là,
01:37:59 de voir être égorgés à la moindre contrariété.
01:38:02 Et c'est ceci qui est à poser également.
01:38:04 – Alors, donc c'était moins une question en effet qu'un commentaire.
01:38:06 Christian Proutot, vous avez été, restez avec nous bien sûr,
01:38:09 R.V.P. et j'aurais encore une question à vous poser.
01:38:12 Vous avez été, dans le cadre de vos fonctions,
01:38:14 amené à des prises d'otages qui ne se sont pas toujours,
01:38:17 évidemment, conclues dans des conditions aussi dramatiques.
01:38:21 On peine quand même à imaginer ce qu'un enfant de 3 ans
01:38:24 qui parle à peine, ou qui dit quelques phrases,
01:38:28 qui ne peut pas verbaliser ce qu'il a vécu,
01:38:31 même auprès des enquêteurs juste après,
01:38:34 se retrouve à côté du cadavre de sa mère pendant plusieurs heures,
01:38:38 ça laissera de toute façon des traces indélébiles pour cet enfant.
01:38:41 On est d'accord là-dessus ?
01:38:42 – Ah oui, je suis d'autant plus d'accord que je, malheureusement,
01:38:46 ai vécu des situations qui pouvaient…
01:38:49 – S'apparenter ?
01:38:50 – S'apparenter à ça, au moins par rapport au traumatisme des enfants
01:38:53 dans le cadre d'une action violente, avec des coups de feu,
01:38:57 avec du sang, etc.
01:38:59 – Djibouti c'était un cas d'espèce.
01:39:01 – Voilà, Djibouti c'est tout à fait ça,
01:39:02 et ce qu'on a pu observer, tristement, c'est que,
01:39:05 heureusement des associations comme celle-là existent,
01:39:08 mais à l'époque elles n'existaient pas,
01:39:10 on ne se posait pas de problème sur les traumatismes
01:39:13 que pouvaient subir les enfants dans de telles situations,
01:39:16 et je dois dire, pour être en liaison encore avec l'association,
01:39:20 il s'appelle entre eux des "Oubliés de l'Oyada",
01:39:23 donc de ces enfants militaires,
01:39:25 qu'il n'existait pas à cette époque ce type d'association,
01:39:29 ou du moins, on n'avait pas pensé qu'il pouvait y avoir de telles répercussions,
01:39:34 et que sur le parcours, puisque ça s'est produit en 76,
01:39:38 on se rend compte que l'impact est différent selon les enfants.
01:39:44 – Certains, je crois, ont mis fin à leur jour.
01:39:46 – Voilà, alors il y en a qui malheureusement se sont suicidés,
01:39:51 et dont on peut penser, heureusement pas, c'est toujours trop,
01:39:56 il y a eu des suicides dont on peut penser que le traumatisme de cette opération
01:40:02 a pu avoir un impact sur la suite de leur vie, c'est ça qui est important.
01:40:06 Et ce que disait Yvon, c'est vrai qu'on peut se poser des questions
01:40:10 sur ce que l'on peut percevoir quand on doit verbaliser à 3 ans,
01:40:15 mais ce que l'on ne sait pas, c'est qu'en fait ça poursuit toute la vie.
01:40:19 J'avais rencontré un des jeunes de l'Oyada,
01:40:22 et il ne supportait pas la pluie sur la baie vitrée de ses parents,
01:40:27 parce que le verre dans le bus avait explosé,
01:40:31 et le bruit du verre en tombant, c'est ce dont il se souvenait.
01:40:35 Et c'était son cerveau qui, chaque fois qu'il pleuvait,
01:40:38 le ramenait inconsciemment à cet événement douloureux.
01:40:43 – La mémoire est tenace, en effet, on dit souvent,
01:40:45 je crois que c'est Marcel Ruffaut, le pédopsychiatre,
01:40:47 qui disait tout ce joug avant 6 ans.
01:40:49 Hervé Poyer, vous êtes d'accord avec ce que vient de dire Christian Proutaud ?
01:40:54 Au fond, il y a des choses qui, inconsciemment,
01:40:58 sont tellement imprégnées dans le cerveau
01:41:00 que la moindre petite résurgence d'un bruit, d'une odeur
01:41:03 peut faire ressurgir ces traumatismes chez ces enfants ?
01:41:06 – Oui, tout à fait, c'est pour ça qu'il faut continuer à les suivre longtemps,
01:41:10 et même très longtemps, c'est d'ailleurs l'objectif de l'association.
01:41:13 Nous, si nous sommes présents dès les moments du décès,
01:41:16 dès le début, notre accompagnement va au-delà de 25 voire 30 ans pour nos jeunes,
01:41:21 et toutes les réactions sont différentes.
01:41:24 On a des jeunes qui vont avoir, quelque part,
01:41:27 vis-à-vis de la police, pas la honte,
01:41:31 mais qui ne veulent plus entendre parler de la police,
01:41:33 parce que la police, le métier de policier, leur a arraché leur papa ou leur maman,
01:41:36 et d'autres, au contraire, qui, malgré des événements tragiques,
01:41:39 sur des attentats, souhaitent embrasser la carrière de policier,
01:41:44 et on voit que forcément, il y a des réactions très différentes
01:41:47 en fonction des caractères, de ce que les jeunes ont pu faire,
01:41:51 et nous, aujourd'hui, on arrive à les accompagner jusque dans la vie active,
01:41:55 y compris à les former pour qu'ils puissent présenter les concours
01:41:59 pour rentrer dans la police, donc vous voyez,
01:42:01 il y a vraiment plein de choses différentes.
01:42:03 Aujourd'hui, ce petit bonhomme de 10 ans, il ne pense pas à ça,
01:42:07 et heureusement, et on verra plus tard ce qu'il deviendra.
01:42:12 Une petite question, il y a combien d'enfants orphelins de policiers ?
01:42:17 J'imagine que vous ne les représentez pas tous,
01:42:19 ou que vous ne les encadrez pas tous, parce qu'il y a peut-être d'autres associations,
01:42:22 mais on sait combien il y en a, et est-ce qu'on a déjà des retours d'expérience
01:42:25 sur ceux qui sont un peu plus âgés, sur comment ils s'en sont sortis,
01:42:28 socialement, est-ce qu'ils ont réussi à s'insérer,
01:42:30 à reprendre un cours à peu près normal d'une vie en société ?
01:42:35 Oui, on les accueille tous, on les accompagne tous,
01:42:39 ça, ça fait plus de 100 ans, et on accompagne aujourd'hui
01:42:41 tous les orphelins de policiers.
01:42:43 On a aujourd'hui environ un millier d'orphelins mineurs,
01:42:46 alors il n'y a pas que des décès en service dans ces milliers, bien sûr,
01:42:50 et certains réussissent très bien, et ils arrivent à franchir
01:42:55 le fait d'avoir perdu un parent.
01:42:58 Alors pour les plus traumatisants, effectivement,
01:43:00 on parle des décès en service, mais ils arrivent pour beaucoup à passer,
01:43:04 parce qu'ils ont derrière, effectivement, un parent restant,
01:43:08 quand il en reste un, qui est là, la structure Orphéopolis
01:43:11 est là pour les accompagner, et je vous dis,
01:43:13 nous notre objectif, c'est très simple, c'est de les emmener
01:43:16 jusque dans la vie active, de façon à ce qu'ils puissent
01:43:18 faire le métier qu'ils le veulent, de la meilleure façon,
01:43:21 de poursuivre des études, on les accompagne vraiment
01:43:24 jusqu'au bout de ce que l'on peut faire.
01:43:26 Oui, là, évidemment, c'est un cas extrême, parce qu'il a perdu
01:43:28 ses deux parents au même moment, donc j'imagine qu'il a vécu
01:43:31 quelque chose d'encore plus terrible et dramatique
01:43:34 que beaucoup de ceux que vous représentez.
01:43:36 Question encore, peut-être, Yvan ?
01:43:37 Oui, une question. C'est-à-dire que je m'imagine qu'à trois ans,
01:43:40 malgré tout, le rapport à la réalité n'est pas tout à fait établi
01:43:44 chez un enfant, et qu'il y a une mémoire qui n'est pas non plus établie.
01:43:47 Est-ce que... Peut-être ne pourriez-vous pas répondre.
01:43:50 Ma question était de savoir si, aujourd'hui, cet enfant avait quand même
01:43:54 eu accès au drame qu'il avait vécu, parce que peut-être ne s'en souvient-il
01:43:58 pas lui-même, étant trop petit ? Et est-ce qu'on lui a raconté...
01:44:02 Peut-on lui avoir raconté l'épouvante qu'il a pu vivre, même si lui-même,
01:44:07 peut-être, ne l'a pas vécu ainsi, en fonction peut-être d'une réalité
01:44:12 qui lui a échappé ?
01:44:14 Alors, de ce que je sais de par sa famille, c'est que ce n'est pas un sujet
01:44:18 qui est abordé au sein de la famille, c'est un sujet qui est traité
01:44:22 exclusivement avec les médecins qui le suivent, les psychologues
01:44:26 et les psychothérapeutes. Ça reste avec ces personnes-là que ce moment
01:44:31 traumatique a été étudié. Il essaye de vivre du mieux possible
01:44:38 sans en parler en famille, même si, pour moi, ça ne doit pas être
01:44:43 complètement occulté, bien au contraire, mais il le sait.
01:44:46 Il vit ça avec tous les jours, mais ce n'est pas un sujet de discussion
01:44:50 ouvert, ça reste dans le domaine, tout comme le procès ne lui avait pas
01:44:55 été annoncé à l'avance, c'est exclusivement son médecin qui lui a appris.
01:45:00 Merci beaucoup Hervé Poyer d'avoir répondu à nos questions
01:45:03 et de nous avoir éclairés. Bravo pour l'action que vous menez
01:45:05 au quotidien, parce que c'est quand même vraiment une noble cause
01:45:08 que de se consacrer à ces enfants qui en ont grandement besoin.
01:45:11 On marque une courte pause et on reviendra pour parler d'une autre,
01:45:14 d'une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, c'est cette mère
01:45:17 de famille qui décide de venger elle-même son fils et qui humilie
01:45:22 un adolescent, une vidéo que beaucoup ont trouvé choquante.
01:45:26 Elle a été interpellée et placée sous contrôle judiciaire, en attendant
01:45:30 sa comparution dans quelques semaines. A tout de suite.
01:45:34 De retour avec vous pour la dernière partie de notre émission
01:45:42 180 minutes info et Vincent, Élisabeth Born reçoit matin le représentant
01:45:46 de la filière Carburant, le rendez-vous est pris demain pour 17h30.
01:45:49 Ils évoqueront ensemble les ventes à prix coûtant pour alléger
01:45:53 la facture des Français à la pompe, mesure déjà jugée impossible
01:45:57 à mettre en place pour certains distributeurs. Écoutez.
01:46:00 Nous ne pouvons pas jouer avec ces mesures de prix coûtant,
01:46:03 puisqu'il y a en moyenne beaucoup plus de salariés dans nos stations
01:46:06 de service que dans les grandes surfaces qui sont pour beaucoup
01:46:09 en partie ou toute ou partie en automates, donc cette mesure n'est pas
01:46:14 plus acceptable pour nous que celle qui a été prononcée la semaine
01:46:17 dernière, à savoir la vente à perte. En fait, si on vendait à prix coûtant
01:46:21 ce que nous on ne fera jamais, on serait en vente à perte pour nous.
01:46:25 Une centaine de policiers mobilisés ce matin pour un coup de filet à Valence.
01:46:29 10 personnes ont été interpellées, elles sont suspectées d'être impliquées
01:46:33 dans plusieurs fusillades en lien avec le trafic de drogue et vous voyez
01:46:37 la réaction de Gérald Darmanin sur X, une centaine de forces de l'ordre
01:46:40 dont le RAID, sous l'autorité des magistrats, ont interpellé
01:46:43 de nombreux individus et saisi des armes. Bravo à eux.
01:46:46 On en vient à cette bagarre dans un tramway de Nantes qui a fait
01:46:49 plusieurs blessés, dont le conducteur du véhicule.
01:46:51 Cela s'est passé vendredi soir, un des protagonistes a agressé au cutter
01:46:54 les autres personnes impliquées dans la bagarre. L'un d'eux s'est réfugié
01:46:58 dans la loge du conducteur mais s'est fait poursuivre.
01:47:00 Les coups ont donc continué, blessant au passage l'agent. Écoutez.
01:47:04 Aujourd'hui, même les conducteurs de tramway se font insulter, molester
01:47:10 et avoir agressé physiquement. Il pourrait y avoir plus de présence
01:47:19 à l'intérieur des véhicules à partir d'une certaine heure.
01:47:22 À une époque, il y avait la police des transports qui marchait super bien
01:47:29 sur Nantes, qui a été enlevée. Maintenant, c'est la police municipale
01:47:33 qui relève ça. Mais ils n'ont pas le même pouvoir et ils ne vont pas
01:47:39 jusqu'à la fin du service. Dans l'actualité internationale,
01:47:42 les droits des Arméniens dus au Caraba seront garantis.
01:47:45 C'est le président de l'Azerbaïdjan qui l'affirme.
01:47:48 Ilama Aliyev rencontrait cet après-midi le président turc Recep Tayyip Erdogan.
01:47:53 "J'ai confiance dans le succès du processus de réintégration des Arméniens
01:47:57 du Caraba à la société azerbaïdjanaise", a-t-il ajouté.
01:48:01 Alors qu'il y a des milliers à fuir vers l'Arménie.
01:48:05 Allons-nous vers une fin de la grève des scénaristes à Hollywood.
01:48:09 Le syndicat des scénaristes a annoncé avoir conclu un accord de principe
01:48:13 avec les studios pour mettre fin à cette grève qui a débuté il y a bientôt 5 mois.
01:48:18 Aucun détail n'a pour autant été donné. La grève des acteurs, elle, continue.
01:48:23 Les studios hollywoodiens et le syndicat des scénaristes ont conclu un accord
01:48:28 de principe ce dimanche. Ils pourraient mettre fin à la grève
01:48:31 qui paralyse l'industrie depuis le 2 mai dernier.
01:48:33 "Ce que nous avons gagné dans ce contrat et plus particulièrement
01:48:36 tout ce que nous avons gagné depuis le 2 mai est dû à la volonté
01:48:39 de nos membres d'exercer leur pouvoir, de démontrer leur solidarité,
01:48:43 de marcher côte à côte, d'endurer la douleur et l'incertitude
01:48:46 des 146 derniers jours."
01:48:48 Si aucune précision n'a été donnée sur l'accord, le texte précise
01:48:52 que ces détails sont en cours d'élaboration. Parmi les revendications,
01:48:55 une hausse des salaires, de meilleures récompenses pour la création
01:48:58 des missions à succès et une protection face à l'intelligence artificielle.
01:49:02 "Notre personnel doit maintenant s'assurer que tout ce que nous avons convenu
01:49:06 est codifié dans le texte final du contrat. Pour être clair,
01:49:09 personne ne doit reprendre le travail tant que le syndicat
01:49:12 ne l'a pas expressément autorisé. Nous sommes toujours en grève
01:49:15 jusqu'à ce moment-là, mais à partir d'aujourd'hui,
01:49:18 nous suspendons les piquets de grève."
01:49:20 Début septembre, le Financial Times a évalué à 5 milliards de dollars
01:49:24 le coût du blocage actuel d'Hollywood. Même si l'accord avec les scénaristes
01:49:28 est finalisé, la grève des acteurs se poursuivra, les discussions
01:49:31 sont au point mort avec leur syndicat depuis mi-juillet.
01:49:34 Merci beaucoup cher Vincent et je vous dis à demain
01:49:37 pour un nouveau rendez-vous de l'actualité.
01:49:40 On continue notre partie témoignage avec toujours Christian Potho
01:49:43 et Yves-Henri Gauffol à côté de moi. On va parler de cette parent d'élève
01:49:47 qui a été interpellée entre-temps à Boissy-Saint-Léger dans le Val-de-Marne.
01:49:50 Pourquoi ? Parce qu'elle a giflé un adolescent de 15 ans
01:49:53 qu'elle accuse d'avoir violenté son fils à l'école.
01:49:56 C'est une séquence qui a fait le tour des réseaux sociaux.
01:49:59 Regardez cet extrait.
01:50:01 Et justement, nous vous avons posé la question via notre QR code du jour
01:50:27 est-ce que vous trouvez ça choquant que cette mère de famille
01:50:31 humilie ainsi un enfant, le résultat de vos contributions ?
01:50:34 En effet, j'ai vu la vidéo ce matin, c'est un peu choquant.
01:50:52 Je suis une mamie, que les gamins soient punis,
01:50:59 mais là vraiment c'est de l'humiliation.
01:51:03 Et obliger son fils à frapper le gamin, non.
01:51:07 C'est vraiment très choquant.
01:51:09 Ce qui est choquant le plus dans cette histoire,
01:51:12 c'est surtout les insultes de la mère.
01:51:15 C'est ça qui m'a le plus choqué, la façon dont elle a parlé à l'enfant.
01:51:18 C'était pas super quoi.
01:51:22 Mais parfois je peux comprendre qu'on puisse péter les plombs,
01:51:28 avoir une réaction aussi excessive,
01:51:31 surtout quand son enfant se fait harceler.
01:51:34 Bon, nous sommes en ligne avec Martine Brousse,
01:51:36 qui est présidente de la Voix de l'Enfant.
01:51:38 Bonjour madame, merci beaucoup de nous rejoindre cet après-midi.
01:51:41 Ce qui est sûr, c'est que cette femme aura affaire à la justice.
01:51:45 Elle devra répondre de ses gestes.
01:51:47 Est-ce que vous êtes surprise du rendu de notre sondage,
01:51:52 enfin du micro qu'on a tendu comme ça à nos téléspectateurs ?
01:51:57 Non, je ne suis pas surprise parce que je pense que la majorité des adultes
01:52:03 considère qu'on ne répond pas à la violence par la violence.
01:52:07 Notamment et en particulier devant des enfants,
01:52:11 et on ne fait pas commettre un geste de violence à son propre enfant
01:52:16 sur un camarade de classe.
01:52:18 Je pense qu'on peut comprendre le désarroi de cette maman,
01:52:22 mais pourquoi n'a-t-elle pas été vers le chef d'établissement,
01:52:26 vers l'association des parents d'élèves ?
01:52:28 Il y a quand même des réponses aujourd'hui,
01:52:30 même si nous sommes en pleine restructuration,
01:52:32 ce qu'est en train de mettre en place notre ministre.
01:52:35 Mais je pense qu'il faut prendre garde à ce que ce ne soient pas des adultes
01:52:41 extérieurs à l'établissement scolaire, à l'éducation nationale
01:52:45 ou à d'autres institutions qui fassent justice eux-mêmes.
01:52:50 Je crois que ce qui choque beaucoup, c'est outre les coûts,
01:52:53 qui sont de toute façon punis par la loi,
01:52:56 il est interdit de frapper les enfants, y compris dans la sphère familiale.
01:53:01 C'est l'humiliation qu'on fait subir, ça va jusqu'à la mise à genoux,
01:53:06 se prosterner, demander à son fils de gifler, ce que l'enfant refuse de faire.
01:53:12 Tout est choquant dans cette situation, même si on considère que cette maman
01:53:19 n'en pouvait plus, elle a tout utilisé, j'aurais envie de dire,
01:53:25 la violence, l'humiliation, utilisé son enfant pour corriger en quelque sorte,
01:53:33 et sans jamais, dans une toute puissance, et donc c'est profondément choquant.
01:53:40 Je pense qu'il est peut-être aussi important que des mesures soient prises
01:53:44 à l'encontre de ce type de comportement.
01:53:46 Parce que ce type de comportement sur un enfant,
01:53:49 parfois est le même de parents qui vont aller agresser aussi un enseignant.
01:53:53 Donc je pense qu'il faut mettre fin à cette violence
01:53:56 dans cette institution de l'éducation nationale.
01:54:01 Yvan Rioufolle, je crois qu'elle touche du doigt en effet, madame,
01:54:04 le fait que les parents aussi prennent un peu trop de liberté
01:54:07 dans la sphère scolaire pour aller en découdre avec les enseignants,
01:54:12 et forcément ça envoie aussi là un très mauvais message.
01:54:15 Écoutez, ce geste est inexcusable, naturellement, ça a été dit,
01:54:19 on ne peut pas promouvoir comme ça une violence de la sorte,
01:54:25 en demandant en plus à son enfant de frapper celui qui l'a tenu en irrespect.
01:54:31 Mais en même temps, il y a un contexte aujourd'hui qui fait que vous avez
01:54:33 une exaspération qui monte, et vous avez un sentiment d'autodéfense
01:54:36 qui se lie un peu partout quand on voit que normalement
01:54:39 au cœur de l'éducation nationale, et vis-à-vis des harcèlements,
01:54:43 l'éducation nationale ne sait pas répondre.
01:54:44 Alors je ne connais pas du tout les tenants et les adoptions.
01:54:46 Alors il y a un plan de lutte qui est sur le métier quand même, hein ?
01:54:48 Oui, on voit bien que les élèves harcelés en général
01:54:53 n'ont pas le même sort que les élèves harceleurs pour l'instant,
01:54:56 même s'il y a des discours qui disent l'inverse.
01:54:57 Donc le contexte pourrait faire comprendre effectivement
01:55:00 qu'il y ait une irritation grandissante des parents d'élèves,
01:55:03 mais ça n'excuse pas naturellement ce fait-là.
01:55:06 Maintenant, rappelez-vous, c'était François Bayrou
01:55:09 qui se faisant faire les poches par un petit voyou
01:55:12 qui lui avait donné une claque, et ça lui avait valu un regain de notoriété.
01:55:17 La claque en elle-même est naturellement punissable,
01:55:19 mais en même temps, vous avez aussi parfois des contextes
01:55:21 qui mériteraient que l'enfant, qui en tout cas mérite un châtiment,
01:55:27 puisse avoir ce châtiment d'un adulte.
01:55:28 Mais là, naturellement, on va beaucoup trop loin,
01:55:31 et il y a eu une faute psychologique à vouloir humilier, bien entendu.
01:55:34 Je vous propose d'écouter Gérald Darmanin,
01:55:37 qui a réagi aussi à ce qui s'est passé ce week-end.
01:55:41 Je n'ai pas de réaction, puisqu'il y a une ouverture d'une procédure judiciaire.
01:55:45 Cette dame a été interpellée et mise en garde à vue.
01:55:48 Il appartient à la justice, et singulièrement au procureur de la République,
01:55:50 de communiquer sur ça.
01:55:52 Bon, il ne dit pas grand-chose, en effet, dans cet extrait,
01:55:55 mais c'est quand même quelque chose qui a marqué jusqu'au sommet de l'État.
01:55:59 Christian, est-ce que vous avez une question à l'adresse de cette spécialiste de la voix de l'enfance ?
01:56:03 Ils vont évoquer la gifle.
01:56:05 J'imagine que madame nous dira que même une gifle, c'est trop,
01:56:08 parce qu'il y a quand même un rapport dominant-dominé entre adulte et enfant,
01:56:12 et que c'est souvent le recours des faibles que de gifler.
01:56:14 Oui, tout à fait, mais on peut comprendre à un moment l'exaspération.
01:56:19 On touche à son enfant, il y a quelque chose.
01:56:22 Mais ne plus avoir cette limite qui consiste à dire
01:56:26 "je ne vais pas reproduire ce que l'on a fait",
01:56:29 tout en ne connaissant pas vraiment les antécédents,
01:56:31 qui a raison, qui a tort, c'est un truc classique dans les cours d'école.
01:56:36 Et immédiatement, à moins qu'il y ait quelque chose qui date de plus longtemps,
01:56:41 et qu'effectivement, ça soit du harcèlement et que la maman,
01:56:45 sous l'effet de l'exaspération, soit allée jusqu'à la...
01:56:48 Mais ce qui m'étonne, et qui à la fois me choque,
01:56:51 mais qui en plus... C'est qu'il y a... On filme.
01:56:55 Il y a toujours quelqu'un pour filmer.
01:56:58 Toujours quelqu'un pour filmer, plutôt que de réagir
01:57:00 et lui tenir la main au moment où elle humilie l'autre enfant.
01:57:04 Il est quand même plus sain que quelqu'un qui dise à cette maman
01:57:08 "arrêtez, ça va trop loin". Non, on filme.
01:57:12 Alors bien sûr, ça nous permet de le commenter,
01:57:14 mais c'est là où je rejoins Yvan.
01:57:17 Il y a quelque chose qui ne va plus dans notre société.
01:57:20 Martine Brousse, vous avez envie peut-être de revenir à ça.
01:57:22 C'est vrai qu'il y a ce côté spectacle ou voyeurisme malsain
01:57:26 qui fait qu'il n'y a plus d'intervention extérieure,
01:57:30 même quand on a la sensation d'assister à quelque chose qui ne va pas.
01:57:35 Oui, et ce qui est étonnant, c'est qu'elle poursuit cet enfant avec son fils.
01:57:40 Donc il y a bien une volonté quand même,
01:57:42 alors qu'elle pouvait aller dans le sens inverse,
01:57:44 voir le chef d'établissement ou un enseignant ou d'autres.
01:57:48 Et en effet, je suis très choquée aussi de voir qu'on filme.
01:57:52 Aujourd'hui, on ne va pas dire à cette maman "attendez, calmez-vous".
01:57:55 Ça nous arrive parfois dans la rue,
01:57:58 quand on est dans des quartiers, le 18e, 20e ou autres,
01:58:01 d'intervenir parce qu'il y a des mots très forts qui se disent,
01:58:05 qui commencent à s'écharper, on intervient.
01:58:07 Mais aujourd'hui, il n'y a plus cette réaction de dire
01:58:10 qu'on a chacun une part de responsabilité
01:58:13 pour faire en sorte que la violence arrête de monter.
01:58:17 Et surtout, ne faisons pas justice nous-mêmes.
01:58:21 Nous ne rendons pas service à nos enfants, aux autres.
01:58:25 Vous parliez, monsieur, en effet, il y a les victimes et les auteurs,
01:58:29 mais je pense qu'aujourd'hui, nous allons avoir un plan de lutte.
01:58:33 On ne rattrape pas 30 ans.
01:58:35 Pour moi qui suis une ancienne, aujourd'hui, à la voix de l'enfant,
01:58:39 et dans ce combat, ça fait plus de 20 ans qu'on parle de harcèlement.
01:58:42 Alors qu'il s'est amplifié avec les réseaux sociaux, certes.
01:58:45 Mais aujourd'hui, si nous nous mettons ensemble,
01:58:49 nous allons apporter des réponses.
01:58:51 Parce que certes, il y a des victimes,
01:58:53 mais n'oublions pas les auteurs qui, la plupart du temps,
01:58:56 sont des mineurs qui ont été victimes avant de passer auteurs.
01:59:01 Merci beaucoup Martine Brousse.
01:59:03 Et permettez qu'on vous recontacte d'ici quelques jours,
01:59:05 lorsqu'on aura connaissance de ce fameux plan de lutte contre le harcèlement,
01:59:08 plan interministériel qui sera dévoilé par Elisabeth Borne.
01:59:11 On sait que Gabriel Attal a reçu ce matin les syndicats enseignants.
01:59:16 On sait que cet après-midi, il est au rectorat de Versailles,
01:59:18 qui reconnaît avoir mal agi en la matière avec ce courrier malheureux.
01:59:23 Et on vous recontactera à cette occasion pour avoir votre sentiment
01:59:25 sur les mesures qui sont prises à cet effet.
01:59:28 On va passer à une autre actualité,
01:59:30 liée à la consommation et aux tarifs de l'essence.
01:59:33 Emmanuel Macron, hier, a annoncé une nouvelle aide
01:59:35 pour compenser le prix élevé, vous le savez, du carburant,
01:59:38 qui serait limitée aux travailleurs et aux plus modestes,
01:59:40 et qui serait de l'ordre de 100 euros par voiture et par an.
01:59:44 Et il nous dit, en complément, je vais peut-être vous faire réagir une première fois,
01:59:47 avant d'avoir un invité en direct,
01:59:49 "Yvan, c'est pertinent, parce qu'on n'aide pas les ménages qui n'en ont pas besoin,
01:59:54 et on n'aide pas les déplacements de confort."
01:59:56 Il aurait pu éviter ce genre de phrase ou pas ?
01:59:59 Mais tout est impertinent chez lui.
02:00:01 C'est-à-dire qu'il ne voit pas, il n'a toujours pas pris la mesure,
02:00:03 de mon point de vue, de l'alerte qui avait été celle de 2018,
02:00:07 avec cette première indignation, cette première révolte des gilets jaunes,
02:00:11 contre une taxe carbone, qui précisément voulait contribuer
02:00:15 à la politique de réduction des effets de serre.
02:00:18 Rappelons tout de même, entre parenthèses,
02:00:20 que la France ne participe qu'à 1% de l'effet de serre mondial.
02:00:23 Donc on demande maintenant à la France de faire des efforts colossaux,
02:00:26 tandis que ni la Chine ni les grands pays ne le font.
02:00:29 C'est-à-dire que ça ne sert à rien si l'on veut parler très concrètement.
02:00:32 Et en plus, toute cette politique qui est insufflée par l'écologisme,
02:00:38 l'idéologie écologiste, est tout à fait aveugle
02:00:41 face à ceux qui doivent supporter ces contraintes-là.
02:00:45 C'est-à-dire que c'est une politique faite pour les riches.
02:00:48 Quand vous intimez à la classe moyenne de changer de voiture,
02:00:51 prendre une voiture électrique, de changer sa chaudière,
02:00:54 de prendre une chaudière au gaz, puis maintenant de prendre une chaudière,
02:00:57 enfin un truc encore plus compliqué que ceci.
02:00:59 Quand vous demandez à ce que les appartements soient des appartements
02:01:02 qui soient aux normes des exigences de réchauffement, enfin je ne sais quoi.
02:01:09 Bref, vous multipliez les contraintes de Français qui n'ont plus rien pour vivre
02:01:14 et qui en plus, ou maintenant, doivent multiplier les investissements
02:01:18 pour répondre à des normes.
02:01:20 Et donc ce n'est pas en offrant, et j'en termine, ce n'est pas en offrant
02:01:23 100 euros par an que vous allez calmer cette colère rampante.
02:01:27 Au contraire, je trouve que c'est une humiliation supplémentaire
02:01:30 de vouloir donner l'aumône à ceux qui ne demandent pas l'aumône précisément.
02:01:33 C'est vraiment qu'on leur fuit de la paix.
02:01:35 Grégory Carret avec nous, directeur de l'Observatoire de la Consommation UFC que choisir.
02:01:38 Merci, j'imagine que vous aurez un commentaire à faire.
02:01:42 On a l'impression qu'on reconduit l'indemnité carburant-travailleur
02:01:45 qui avait été mise en oeuvre début 2023.
02:01:48 Je ne sais pas si vous m'entendez bien.
02:01:50 - Excusez-moi, le son n'est pas extraordinaire,
02:01:53 mais je ne sais pas si vous m'entendez bien.
02:01:55 - Nous, on vous entend parfaitement.
02:01:57 Est-ce qu'il s'agit pour vous de reconduire une indemnité
02:01:59 qui existait déjà il y a quelques mois ?
02:02:01 - De toute façon, on est un peu dans le tâtonnement.
02:02:04 Il y a eu pas mal d'annonces.
02:02:07 La semaine dernière, c'était la possibilité de vendre à perte.
02:02:11 On a parlé quasiment de vente aussi à prix coûtant.
02:02:14 Maintenant, il y a le chèque de 100 euros.
02:02:18 100 euros, ça représente quoi ?
02:02:20 - Effectivement, ça représente la hausse des taxes
02:02:23 entre janvier 2021 et aujourd'hui.
02:02:28 Le tarif était à 1,40 euros il y a quelques mois.
02:02:31 Il est passé à 2 euros.
02:02:33 C'est vrai qu'il y a eu une augmentation du prix du brut.
02:02:37 Il y a eu une augmentation du prix des marges, très substantielle.
02:02:41 Mais parallèlement, comme les taxes sont en partie indexées
02:02:44 sur la valeur du produit, il y a eu aussi une hausse du montant des taxes.
02:02:49 Ça représente à peu près la hausse que les consommateurs ont eu à supporter.
02:02:53 Un consommateur en moyenne achète à peu près 1 000 litres de carburant par an.
02:02:57 60 centimes de hausse en un an et demi, ça fait 600 euros sur l'année de plus à consentir.
02:03:02 250 euros, c'est lié à la hausse du brut.
02:03:05 Mais il y a aussi 250 euros qui est lié à la hausse des marges
02:03:08 et 100 euros lié à la hausse des taxes.
02:03:11 Il faudrait aussi aller voir du côté, pas seulement du côté des taxes,
02:03:15 mais aussi de la hausse des marges.
02:03:17 On va vous demander d'éteindre votre téléviseur pour juste gagner en qualité d'écoute.
02:03:22 Non, il n'y a plus rien, il y a un petit bruit de fond.
02:03:24 Moi, j'ai une question.
02:03:25 Est-ce qu'à votre sens, ce sont les classes moyennes qui vont le plus souffrir ?
02:03:31 Alors, de toute façon, dès que vous avez une hausse des prix, une hausse de l'inflation,
02:03:36 c'est toujours les ménages les plus modestes qui sont ceux qui le subissent le plus pleinement.
02:03:40 D'abord parce que ce sont les ménages qui consomment,
02:03:43 qui consacrent quasiment l'intégralité de leur revenu à la consommation.
02:03:46 C'est vrai pour l'alimentaire, c'est vrai pour l'énergie.
02:03:49 Et c'est de toute façon eux qui vont…
02:03:52 Les classes moyennes et les classes populaires,
02:03:54 c'est eux qui vont consentir l'effort le plus important.
02:03:57 Et c'est eux qui sont obligés effectivement d'aller renier dans les bas de laine
02:04:01 ou d'aller chercher les sommes à dépenser dans d'autres budgets.
02:04:05 Et de toute façon, c'est perdant pour tout le monde.
02:04:08 Parce que si ces foyers sont obligés de déconsommer,
02:04:10 ce qu'on voit dans l'alimentaire et ce qu'on commence à voir dans d'autres camps de la consommation,
02:04:13 c'est toute l'économie qui peut être tirée vers le bas
02:04:16 et une économie qui diminue la phase d'après, c'est la récession.
02:04:21 Donc effectivement, il y a un vrai risque pour tout le monde.
02:04:24 Christian Proutot, c'est vrai que généralement quand l'inflation perdure comme ça,
02:04:28 ça veut dire que le pays va assez mal et qu'en effet, on ne consomme plus,
02:04:33 on ne consomme plus pareil, donc il y a des équilibres dans l'édifice de la consommation.
02:04:37 On n'épargne plus, puisque forcément on va chercher,
02:04:40 on va taper dans son épargne pour combler le manque à gagner.
02:04:42 Donc c'est la récession derrière qui guette.
02:04:44 Oui absolument, mais même si le problème est plutôt le problème tel qu'à travers la question initiale,
02:04:49 le problème des prix des carburants, dont je me demande toujours pourquoi,
02:04:53 et monsieur a essayé de nous expliquer, mais je crois que je ne suis pas tout à fait d'accord avec le chiffre,
02:04:57 parce qu'on aurait pu jouer par exemple, le gouvernement aurait pu jouer sur la part de taxes,
02:05:02 que lui rapportait cette augmentation.
02:05:05 Or, je suis d'accord que peut-être il y a eu une augmentation,
02:05:12 en particulier je crois que c'est au niveau du raffinage,
02:05:15 qui se soit un peu sucré, si vous me permettez le terme, Julier,
02:05:20 mais qu'il y a quand même par rapport au prix du dollar,
02:05:24 quand on était à 1,40, le dollar à 85 euros, on l'a connu, hein,
02:05:30 ou à 85 dollars, donc je ne comprends pas que l'Etat ramène ça,
02:05:35 en particulier, vous aviez raison de poser la question,
02:05:37 quelque chose qui fait que ce sera les couches moyennes, qui de toute façon, elles n'auront rien,
02:05:41 et en plus il y a quelque chose qui me paraît un peu de l'aumône,
02:05:44 parce que ça va faire 8 euros par mois, j'ai calculé, 8 euros par mois,
02:05:49 ça fait 4 litres, je ne sais pas trop si c'est vraiment ce qui va résoudre le problème.
02:05:54 Grégory Carré, en quelques secondes, il n'y avait pas quelque chose à faire du côté des taxes précisément,
02:05:58 dont on sait quand même que c'est une grosse manne financière pour l'Etat ?
02:06:01 Oui, alors hier, je regardais, le prix du carburant était à 2 euros le litre,
02:06:06 donc sur les 2 euros le litre, effectivement, vous avez 95 centimes qui vont être liés aux taxes,
02:06:11 donc c'est vrai que c'est là qu'il y a une marge de progression,
02:06:14 et il y a un an et demi, c'était un montant de taxes qui était de l'ordre de 85 centimes,
02:06:21 donc c'est vrai qu'il y a eu une progression de 10 centimes par litre,
02:06:23 donc là il y a quelque chose à voir, d'autant plus que dans les taxes,
02:06:27 il y a une taxe fixe qui s'appelle la TICPE, mais il y a aussi une TVA,
02:06:31 et vous payez une TVA sur cette taxe, vous payez une TVA sur les produits,
02:06:35 sur le prix du brut, sur les marges, mais vous payez aussi une TVA sur la TICPE,
02:06:40 ce qui est assez exquis comme jeu d'écriture.
02:06:45 Donc l'Etat ne fait pas vraiment d'efforts, en fait, il en demande aux autres,
02:06:47 mais il n'est pas prêt à concéder quelque chose de ce point de vue-là ?
02:06:50 Non, et d'ailleurs, je pense que c'est ce que le chef de l'État a expliqué hier,
02:06:53 il n'était pas question qu'il y ait un effort, il y en a eu un l'année dernière,
02:06:56 il y a eu de gros efforts consentis, même si de toute façon,
02:07:00 les taxes sur les carburants, pour l'État, c'est une source de taxes extrêmement négligeable.
02:07:06 Vous ajoutez la TVA, vous avez plus de la moitié des ressources de l'État,
02:07:11 donc lui, je ne pense pas que l'État ait envie de les consentir,
02:07:15 et même qu'il puisse d'ailleurs consentir un effort là-dessus.
02:07:19 Merci beaucoup, merci, c'est la fin de cette émission déjà, merci Grégory Carré,
02:07:23 merci beaucoup Yvan et Christian Poutou dans un instant Punchline, Laurence Ferrari,
02:07:27 on se retrouve demain, 14h, pour une nouvelle édition de 180. A bientôt.
02:07:30 -T'es un type.
02:07:31 ♪ ♪ ♪