180 Minutes Info (Émission du 01/09/2023)

  • l’année dernière
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
Transcript
00:00:00 Bonjour, je suis ravie de vous accueillir pour cette édition 180 minutes info du vendredi.
00:00:05 Dans un instant, Mickaël Saidoun sera notre invité, notre invité témoin.
00:00:08 On aime bien l'appeler ainsi. Merci en tout cas de nous avoir rejoints.
00:00:11 Je laisse la place momentanément bien sûr à Vincent Farandège, que j'ai plaisir à retrouver également sur ce plateau.
00:00:15 C'est l'heure de votre JT, c'est parti.
00:00:17 Bonjour Nelly et bonjour à tous.
00:00:19 Le policier auteur du tir de LBD qui aurait grièvement blessé Eddy pendant les émeutes à Marseille début juillet
00:00:25 a été remis en liberté ce midi après 40 jours de détention provisoire.
00:00:30 Il est désormais placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer selon son avocat.
00:00:37 A Chambéry, l'homme suspecté d'avoir battu à mort son ex-femme a été arrêté ce matin dans une zone boisée de la Chartreuse.
00:00:45 Une interpellation sans violence par les gendarmes, dont des gendarmes du GIGN.
00:00:50 Le suspect a été placé en garde à vue pour assassinat sur conjoint.
00:00:55 Le nombre de vols à l'étalage a bondi de près de 15% l'an dernier, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:01:02 Selon la Confédération des petites et moyennes entreprises, 3 commerçants sur 4 déclarent avoir été victimes de vols ou de tentatives de vol.
00:01:09 Pour tenter de les protéger, le ministère de la Justice a validé cet été l'application d'une amende forfaitaire en cas de vol à l'étalage prise en flagrant délit.
00:01:17 Les victimes n'auront ainsi plus à se déplacer au commissariat pour porter plainte.
00:01:22 Vous voyez ce reportage de Kylian Salé.
00:01:25 Le vol à l'étalage, cette rue du 15ème arrondissement de Paris n'y échappe pas.
00:01:30 Dans ce magasin de bijoux fantaisie, les vols dans les rayons sont réguliers.
00:01:35 "Donc là, nous on a été obligés de mettre derrière chaque article, donc voilà ça, c'est un petit, c'est un anti-vol en fait, tout simplement."
00:01:44 Pour le gérant, l'instauration d'une amende forfaitaire pour vol en flagrant délit ne va pas régler le problème.
00:01:50 "Clairement, la plupart des gens en plus qui viennent, c'est des gens qui sont sans papier, donc les amendes ça correspond aux gens qui peuvent les payer, mais ces gens-là ne peuvent pas payer les amendes.
00:01:58 Donc ça sert à quoi de mettre des amendes ? 300 euros, 400 euros, ils n'ont pas d'argent et c'est pour ça qu'ils volent la plupart du temps."
00:02:04 Dans cet autre boutique, ce marchand de produits multimédia lui aussi sujet au vol à l'étalage se demande comment cette amende pourra être délivrée.
00:02:12 "Moi j'arrête un voleur, je suis tout seul dans ma boutique. Je fais quoi ? Je l'attache derrière ma caisse, je ferme mon magasin, le type se débat.
00:02:19 Je pense que la mesure n'est pas tout à fait complète."
00:02:21 Du côté des voleurs, même expérimenté, la sanction encourue semble être dissuasive.
00:02:26 "Parce que là on se dit, au pire si on se fait prendre, on dit ah désolé et on ne recommencera pas et puis voilà, on repose l'article et voilà, c'est tout."
00:02:34 "C'est une amende ?"
00:02:35 "Oui, c'est sûr que c'est beaucoup plus risqué.
00:02:38 Ca me ferait peur parce que je suis un voleur à l'étalage, mais j'ai arrêté, c'est du passé."
00:02:44 Ces voleurs encourent dorénavant une amende de 300 euros, majorée à 600 euros en cas de retard.
00:02:49 Les commerçants, eux, n'auront plus besoin d'aller déposer plainte au commissariat.
00:02:54 Emmanuel Macron est en déplacement aujourd'hui dans le département du Vaucluse.
00:02:59 Le chef de l'État est dans un lycée professionnel d'Orange avec pour objectif de promouvoir sa réforme du lycée professionnel. On l'écoute.
00:03:09 "On sait bien qu'on a beaucoup de jeunes qui sont orientés en lycée pro, pas toujours par choix, mais parce qu'ils n'ont pas réussi au collège et qui sont les fruits d'un décrochage qui a commencé avant.
00:03:18 Ce qui fait que le premier problème qu'on a au lycée pro, c'est le décrochage qui est supérieur au reste.
00:03:23 On en parlait avec les ministres, on a un tiers des lycéens qui sont en lycée pro, on a deux tiers des décrocheurs qui sont en lycée pro.
00:03:30 C'est pas leur faute, c'est pas la faute des enseignants.
00:03:32 C'est juste le fait qu'il y a un déterminisme qui est là et qu'on les a comme mécaniquement, par fatalité, trop souvent orientés.
00:03:39 Et ça y est, la réforme des retraites entre en vigueur aujourd'hui.
00:03:42 C'est donc officiellement la fin des régimes spéciaux et le début du report progressif de l'âge légal de départ à la retraite.
00:03:50 Ainsi, la génération née en 1968 sera la première à partir à la retraite à 64 ans.
00:03:57 Les trottinettes en libre-service, c'est terminé depuis ce matin à Paris.
00:04:02 En avril dernier, près de 9 parisiens sur 10 avaient voté pour la fin de ce service.
00:04:06 Ce sont en tout 15 000 trottinettes qui ne fouleront plus le bitume de la capitale.
00:04:11 Voyez ce reportage, Aminata Demphal avec Charles Pousseau.
00:04:15 Je récupère les deux trottinettes qu'il y avait en rue pour les remettre dans mon camion.
00:04:20 Dans le 17e arrondissement de Paris, Céryne s'active pour trouver les dernières trottinettes en libre-service.
00:04:26 Et pour cause, ses engins électriques sont désormais bannis de la capitale.
00:04:30 C'est très important de faire attention entre les véhicules, etc. de prendre son temps.
00:04:36 Donc on sillonne, on sillonne et puis on les cherche.
00:04:40 Le but étant qu'au 1er septembre, il n'y ait plus aucun véhicule en rue.
00:04:43 Une fois le ramassage terminé, Céryne rejoint Erwan au dépôt.
00:04:48 Ça va, tu t'en souviens ?
00:04:49 Et toi ?
00:04:50 Tu en as récupéré combien ?
00:04:51 Déjà 5.
00:04:52 Et j'en suis qu'à la moitié.
00:04:53 C'est lui qui se chargera des réparations et du transfert des trottinettes hors de la capitale parisienne.
00:05:00 On a à peu près un tiers de cette flotte qui va être déployée en Ile-de-France.
00:05:03 On est présent dans 80 communes aujourd'hui en Ile-de-France.
00:05:06 Et les deux tiers restants partiront dans les marchés étrangers, principalement en Allemagne, dont Berlin par exemple, et en Pologne également.
00:05:13 À Paris, les trois entreprises qui se partageaient une grande partie du marché de la trottinette
00:05:18 investissent désormais sur les vélos en libre-service.
00:05:22 L'actualité à l'international avec cette visite inédite du pape François en Mongolie.
00:05:27 Il a été accueilli avec beaucoup d'enthousiasme à Ulaanbaatar par cette toute petite communauté chrétienne d'ailleurs de 1400 fidèles dans ce pays à majorité bouddhiste.
00:05:36 Une visite également stratégique qui vise à ne pas abandonner la région à la Russie ou à la Chine.
00:05:43 Et puis la vente des armes à feu sera désormais mieux encadrée.
00:05:48 Aux États-Unis, les vendeurs devront désormais vérifier les antécédents judiciaires et psychiatriques de leurs clients.
00:05:55 Aujourd'hui, sachez que les États-Unis comptent moins d'habitants que d'armes individuelles qui ont tué l'année dernière près de 45 000 personnes.
00:06:04 Les précisions de notre correspondante à New York, Fanny Chauvin.
00:06:07 C'est l'une des priorités du mandat de Joe Biden, réguler les armes à feu pour combattre, je cite, l'épidémie de violence aux États-Unis.
00:06:15 Alors on peut dire qu'avec cette nouvelle régulation, c'est une petite victoire pour le président américain
00:06:21 qui d'habitude se heurte à l'opposition des conservateurs et du puissant lobby pro-armes, la NRA.
00:06:27 Désormais, les vendeurs pourront vérifier les antécédents judiciaires et psychologiques des acheteurs.
00:06:35 C'est une question de bon sens, a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche
00:06:39 qui a admis que ces vérifications sont l'un des meilleurs outils pour éviter que des armes dangereuses tombent entre les mains de criminels.
00:06:47 D'autant plus qu'on observe une augmentation des fusillades de masse cette année.
00:06:53 En effet, on en dénombre plus de 400 en 2023 sur le territoire américain.
00:06:58 Merci beaucoup Vincent et à tout à l'heure pour un nouveau Rendez-vous Info.
00:07:02 Michael Sadoun, je profite de la fin de ce journal pour vous faire réagir peut-être à cette initiative de Joe Biden.
00:07:07 On sent aussi toute la portée politique du geste alors que Donald Trump rue dans les brancards et dans les starting blocks pour la prochaine échéance.
00:07:15 On sait que sur les armes, l'opposition est totale entre ces deux hommes.
00:07:19 Oui, bien sûr, on connaît l'importance du lobby des armes et de la NRA aux États-Unis et de son poids sur la politique américaine.
00:07:27 C'est vrai que ça fait partie de la culture là-bas.
00:07:29 Nous, personnellement, on ne le comprend pas et moi, personnellement, je trouve que c'est une abomination
00:07:33 que n'importe qui puisse acheter une arme avec autant de légèreté.
00:07:37 Mais c'est vrai que ça fait partie de leur liberté fondamentale.
00:07:40 C'est le second amendement et il est encore défendu aujourd'hui par les Républicains.
00:07:44 Moi, personnellement, je me réjouis plutôt de la ligne démocrate sur ce point-là.
00:07:47 Après, il faut voir si à l'épreuve des faits, ce sera efficace comme mesure.
00:07:52 Mais c'est sans doute quelque chose qui pèsera dans la politique intérieure américaine.
00:07:55 On va suivre ça assez attentivement.
00:07:57 Allez, je vous propose de partir momentanément en pause pub, comme on dit.
00:08:02 On revient pour parler de cette horrible mort de cette femme, cette mère de famille,
00:08:07 mère de quatre enfants, tout près de Chambéry, en Savoie, tombée sous les coups de son ex-compagnon.
00:08:13 Il a été interpellé.
00:08:15 Entre-temps, c'est Noémie Schultz qui viendra sur ce plateau nous raconter le dénouement.
00:08:19 Assez rapide, l'enquête a été menée de manière très diligente pour retrouver la trace de cet homme.
00:08:25 A tout à l'heure.
00:08:29 De retour pour décrypter l'actualité dans 180 minutes.
00:08:32 Info, évidemment, à la une cet après-midi.
00:08:34 On n'oublie pas le calvaire de cette mère de famille, tuée près de Chambéry, en Savoie, battue à mort en pleine rue.
00:08:39 Policière, on le rappelle, de son état.
00:08:41 Son ex-compagnon a été interpellé en Isère ce matin sur place.
00:08:45 Du soulagement, bien sûr, mais beaucoup d'émotion, y compris de la part de ceux qui connaissaient personnellement cette mère de famille.
00:08:52 Sur place, on va retrouver notre envoyée spéciale, Célia Barotte.
00:08:54 À la Croix-de-la-Rochette et dans les communes voisines, l'émotion est à son comble.
00:08:58 Plusieurs riverains et proches de la victime sont venus déposer des fleurs et des lettres près de la scène du crime, près de la garderie de la commune.
00:09:06 J'ai pu m'entretenir avec plusieurs riverains qui étaient très émus et très choqués que cela se produise ici, dans ce paysage montagneux et d'ordinaire calme.
00:09:15 Je vous propose d'écouter d'ailleurs le témoignage d'une amie et voisine de Karen, cette policière décédée à l'âge de 42 ans.
00:09:22 Elle ne m'en a jamais proprement parlé parce que ce n'était pas une femme qui parlait de ses douleurs.
00:09:29 Je savais juste qu'elle avait un ex-mari, que les filles devaient repartir chercher leur père.
00:09:35 Mais de là à penser ça, j'en ai la boule au ventre.
00:09:41 C'était une femme rayonnante, joviale.
00:09:44 Les hommes sont surpuissants, impunis.
00:09:46 Bon, ok, aujourd'hui une femme va porter plainte, mais derrière, il y a quoi ?
00:09:49 Je comprends que la police soit débordée, qu'il y a pas mal de choses, mais on en arrive à ça.
00:09:54 Ce n'est pas la seule, ce n'est pas la première, ce n'est pas la dernière malheureusement, mais il ne faut pas qu'on puisse laisser des choses comme celle-là arriver.
00:10:01 Plus jamais ça, plus jamais.
00:10:03 Au-delà de l'émotion, les habitants de la Croix, de la Rochette et des alentours espèrent qu'avec l'interpellation du suspect, justice sera faite.
00:10:12 Bonjour Noémie Schultz.
00:10:14 On vous a fait venir pour en savoir un petit peu plus sur cette enquête.
00:10:17 Les conditions de l'intervention afin d'interpeller celui qu'on recherchait au fond depuis le début, je crois que ça s'est passé dans une zone boisée ce matin.
00:10:24 Oui, et à proximité de ce village où a eu lieu ce drame hier, puisque c'est à une dizaine de kilomètres seulement,
00:10:31 à proximité d'un centre bouddhiste que cet homme a été interpellé ce matin par les gendarmes
00:10:38 qui avaient repéré son véhicule dès hier et qui ensuite l'ont activement recherché.
00:10:45 Un homme qui était présenté comme dangereux.
00:10:47 On rappelle qu'il a tué son ex-femme avec une arme qui pourrait s'apparenter à une machette.
00:10:53 C'est en tout cas ce que les premières constatations du médecin légiste sur la victime ont permis d'établir.
00:10:59 Alors bien sûr, l'autopsie qui doit être réalisée aujourd'hui permettra d'en savoir plus.
00:11:03 Puis bien sûr, l'interrogatoire de cet homme qui a été immédiatement placé en garde à vue.
00:11:08 Son interpellation s'est faite sans violence particulière.
00:11:12 Il est actuellement à la section de recherche de la gendarmerie de Chambéry.
00:11:16 Il est entendu. Une garde à vue qui peut durer jusqu'à 48 heures.
00:11:19 On rappelle que l'enquête ouverte par le procureur de Chambéry, c'est une enquête pour assassinat.
00:11:24 Et toute la question maintenant va être de savoir depuis quand il avait imaginé ce passage à l'acte,
00:11:32 comment il l'avait préparé, est-ce qu'il surveillait son ex-épouse depuis longtemps,
00:11:37 cet homme dont on sait qu'il était connu des services de police et de justice,
00:11:42 notamment parce qu'il n'avait pas respecté, il avait été condamné en 2020 pour le non-respect d'une ordonnance de protection.
00:11:48 Ça veut dire, c'est dire si les relations étaient compliquées, tendues avec son ex-femme.
00:11:52 Le divorce avait été prononcé en 2021.
00:11:55 Et d'ailleurs, cette ex-femme avait assez récemment déposé plainte,
00:11:59 non pas pour des faits de violence ou de harcèlement, mais parce qu'il ne payait pas sa pension alimentaire.
00:12:03 Est-ce qu'il y a pu y avoir là une raison, une motivation dans ce passage à l'acte ?
00:12:08 Là encore, on verra si la garde à vue permet d'éclairer les motivations de cet homme.
00:12:13 Merci beaucoup. Et vous reviendrez bien sûr pour nous faire un nouveau poste sur l'enquête.
00:12:17 Et je crois que vous serez accompagné d'une colonnelle de gendarmerie.
00:12:20 La porte-parole de la gendarmerie qui viendra nous dire comment s'est passé cette tracte de 24 heures.
00:12:25 Miquel Sadoun, un féminicide, un de plus.
00:12:29 Je crois qu'on en est au 90e, donc un bilan qui s'alourdit considérablement à mesure que le temps passe.
00:12:35 On est à peine au sortir de l'été quand même.
00:12:37 Et la preuve, surtout que personne n'est à l'abri.
00:12:41 On le voit bien ici, c'en est la preuve.
00:12:44 Cette femme, de par sa fonction, était quand même au fait de ce que ça représente que de porter plainte.
00:12:49 Elle devait être peut-être plus en alerte que d'autres.
00:12:51 Personne n'est épargné aujourd'hui.
00:12:53 C'est ça la conclusion de cette triste affaire.
00:12:55 C'est triste. Vous savez, quand on parle de violence ici et en général dans l'actualité,
00:12:59 on se demande toujours quelle est la part de ce qu'il est possible d'effacer
00:13:03 et ce qui malheureusement est intrinsèque au malheur des hommes, à la société, au mal inérindicable, j'ai envie de dire.
00:13:12 C'est un sujet essentiel.
00:13:14 C'est très compliqué parce qu'on voit bien que malgré les efforts qui sont faits,
00:13:18 malgré les mesures d'éloignement, les hommes peuvent toujours passer à l'acte malheureusement.
00:13:22 Je ne sais pas quoi vous dire. Créer un numéro vert, ça ne servira à rien.
00:13:28 Je pense qu'il faut d'abord inciter les femmes à déclarer dès qu'il y a une violence,
00:13:34 qu'elles n'aient pas peur, qu'elles n'hésitent pas à avoir recours à la justice et à la police qui sont censées les protéger.
00:13:41 Voilà, simplement.
00:13:42 Un petit mot rapidement.
00:13:43 Oui, c'est vrai qu'il y a des interrogations.
00:13:45 On voit qu'elle l'avait déjà fait part de son inquiétude puisqu'il y avait donc une ordonnance de protection
00:13:50 qui avait été décernée par un juge.
00:13:53 Il ne l'avait pas respectée.
00:13:55 On sait qu'il existe depuis quelques années un dispositif qui s'appelle le bracelet anti-rapprochement.
00:13:59 On s'est inspiré de ce qu'on fait en Espagne où on met un bracelet sur le conjoint violent
00:14:04 et l'ex-compagne porte un boîtier.
00:14:06 S'il y a un rapprochement, cela alerte les autorités.
00:14:10 A priori, il n'y en avait pas.
00:14:12 On pourra peut-être essayer de comprendre pourquoi ce dispositif-là n'avait pas été envisagé dans ce cas précis.
00:14:18 Mais c'est toujours compliqué quand on n'a pas tous les éléments.
00:14:21 Et ça fait partie des questions qu'on posera d'ailleurs à la part de la gendarmerie un petit peu plus tard.
00:14:24 Merci d'être passé parmi nous.
00:14:25 Tout de suite, le rappel des titres et on enchaîne avec la chronique éco.
00:14:28 À partir de ce soir, la RATP généralise la descente à la demande après 22h entre deux arrêts de bus en Ile-de-France.
00:14:37 Un dispositif par ailleurs déjà expérimenté en banlieue parisienne depuis 2018.
00:14:42 L'objectif étant de renforcer le sentiment de sécurité des voyageurs.
00:14:47 Le taux d'emprunt immobilier poursuive leur hausse et dépasse les 5%.
00:14:52 Aujourd'hui, la Banque de France relève encore le taux d'usure pour atteindre 5,56%.
00:14:58 Et cela a de lourdes conséquences sur les projets immobiliers des primo-accédants.
00:15:02 Inquiète également sérieusement certaines professions du bâtiment.
00:15:06 Après le coup d'État au Gabon, le général Brice Oligui Nguema sera intronisé lundi.
00:15:12 Il devient ainsi le président d'un pouvoir de transition pour une durée encore indéterminée.
00:15:17 Le nouvel homme fort du pays a par ailleurs assuré le respect de tous les engagements extérieurs et intérieurs du Gabon.
00:15:24 Merci beaucoup. Allez tout de suite la chronique éco. Eric de Ryd-Mathen va nous rejoindre.
00:15:37 Bonjour Eric. On va parler de la balance commerciale avec les très mauvais résultats du commerce extérieur.
00:15:42 On parle déjà d'un trou de plus de 50 milliards sur un seul semestre.
00:15:46 Que se passe-t-il ? La France ne sait plus vendre à l'étranger ?
00:15:48 C'est un très mauvais point pour la France. C'est vrai qu'il y a déjà des problèmes de finances publiques, de dettes.
00:15:53 La France est un pays qui a des florons dans le domaine économique, l'aéronautique,
00:15:59 même si ça ne pèse pas 100% dans la balance parce qu'on partage avec les autres pays d'Europe.
00:16:03 Vous avez le luxe, des magnifiques entreprises, vous avez les spiritueux, les vins, vous avez les cosmétiques et l'agriculture
00:16:09 qui exportent quand même 40% de ces produits laitiers.
00:16:13 Nelly, ça ne suffit pas. C'est vraiment le problème. La France a de moins en moins d'industrie.
00:16:18 C'est ça le gros problème. Et comme le dit Olivier Bescht, qui est le ministre en charge du commerce extérieur,
00:16:23 il faudra 10 ans pour remonter la pente puisque vous savez qu'on réindustrialise la France actuellement.
00:16:28 On partage les investissements mais il faudra 10 ans pour équilibrer la balance.
00:16:33 Ce n'est pas nouveau. Ça fait 30 ans qu'on parle de ces déficits du commerce extérieur
00:16:37 parce que la France a du mal à exporter, à croire qu'elle ne sait pas vendre ses produits.
00:16:41 Son problème, c'est qu'elle achète trop, elle importe énormément de l'étranger.
00:16:45 En revanche, pour vendre, elle vend bien sûr mais pas suffisamment.
00:16:48 Donc il y a un déficit abyssal, 50 milliards, 54 milliards sur le premier semestre
00:16:53 et on va droit vers 100 milliards sur l'année. Vous vous rendez compte ?
00:16:56 Donc c'est vraiment une catastrophe.
00:16:58 Alors bien sûr, vous avez le pétrole. Il faut reconnaître que le poids du pétrole, le poids du gaz,
00:17:02 tout ça, ça pèse très très lourd dans la balance commerciale.
00:17:05 Mais peut-être qu'il y a aussi un autre problème.
00:17:08 C'est que nos PME, PMI ne sont pas assez nombreuses et ne vont pas assez à l'étranger.
00:17:13 Par rapport aux Allemands, on a pratiquement 50 000 entreprises manquantes en termes d'exportation en France.
00:17:19 Il en faudrait 50 000 qui exportent.
00:17:21 Et il y a toujours eu un plan qui a été lancé, un nouveau plan si je puis dire, ça s'appelle "Osez l'exportation".
00:17:26 13 mesures pour encourager les patrons de PME et ETI à aller à l'étranger.
00:17:31 Ils vont être aidés d'ailleurs par l'État pour aller dans les foires, pour aller dans les salons.
00:17:35 Il s'agit de se faire connaître aussi.
00:17:36 Mais se faire connaître. Parce qu'ils ont des compétences mais ils ne se font pas connaître.
00:17:40 Parfois ils parlent mal anglais, ça existe encore.
00:17:42 Et puis ils sont peu sur Internet. J'ai appris ça de la part du ministre du commerce extérieur.
00:17:46 Ils ne vont pas sur Internet.
00:17:47 Alors c'est dommage parce que franchement la France a des atouts.
00:17:50 On sait que les entreprises sont parmi les meilleures du monde en termes de qualité.
00:17:53 Mais il n'y a pas cette fibre internationale.
00:17:54 Donc ça lui coûte très cher.
00:17:56 Longtemps la France, elle a cru que le marché intérieur ou européen suffisait.
00:18:00 Ce n'est plus le cas aujourd'hui.
00:18:01 Il va falloir changer rapidement le logiciel.
00:18:03 Merci Éric.
00:18:04 Et j'en profite pour teaser, comme on dit, votre émission.
00:18:07 L'heure des comptes, ce sera avec Lomé Guillot.
00:18:09 A 15h30.
00:18:10 Rendez-vous est pris.
00:18:11 Allez, on s'interrompt et puis on reviendra.
00:18:13 Je vous ferai réagir bien sûr à cet effet, Michael Sadoun, sur Gérald Darmanin
00:18:17 qui demande aux maires du Rassemblement national, qui les poussent dans leur retranchement,
00:18:21 d'ouvrir ce qu'on appelle les CRA, les centres de rétention administrative.
00:18:24 Nous serons en direct avec Louis Elio, le maire et reine de Perpignan.
00:18:27 A tout de suite.
00:18:28 C'était votre programme avec Lesia, assureur d'intérêt général.
00:18:36 Merci beaucoup.
00:18:37 Ravi de vous retrouver en ce vendredi après-midi.
00:18:41 C'est la suite de 180 minutes info.
00:18:42 On va parler de l'initiative de Gérald Darmanin.
00:18:45 Vous l'avez peut-être lu dans la presse ce matin.
00:18:47 Il demande en substance aux maires du Rassemblement national
00:18:51 d'ouvrir des centres de rétention administrative, c'est-à-dire les fameux CRA,
00:18:56 acronyme un peu étrange.
00:18:58 Et alors il leur a carrément écrit pour contribuer, dit-il,
00:19:02 à l'efficacité de la politique migratoire du gouvernement.
00:19:05 Et ça tombe bien parce que nous sommes en direct avec Louis Elio, le maire de Perpignan.
00:19:09 Bonjour Louis Elio, merci de nous rejoindre en direct sur notre antenne.
00:19:13 En gros, on vous dit, vous en voulez, prenez-en chez vous.
00:19:18 Comment vous avez pris cette lettre ?
00:19:20 Comment vous avez accueilli cette initiative du ministre de l'Intérieur ?
00:19:23 Alors pour tout vous dire, je n'ai pas reçu de lettre
00:19:27 puisque moi sur Perpignan j'ai déjà un CRA,
00:19:30 qui est géré évidemment par le ministère de l'Intérieur.
00:19:33 Donc je suppose que ce courrier s'adressait à mes autres collègues,
00:19:36 mais il ne me l'a pas envoyé.
00:19:38 Moi j'ai d'autres sujets sur la commune de Perpignan
00:19:41 et je l'invite plutôt que de faire le fanfaron et de faire de la communication politique,
00:19:46 de venir s'occuper du commissariat de Perpignan
00:19:49 qui est dans un état particulièrement vétuste
00:19:51 et dans lequel les fonctionnaires de polistes évoluent
00:19:54 dans des conditions particulièrement difficiles.
00:19:56 Oui, mais d'une manière générale, donc vous concluez que la pratique est beaucoup trop politicienne.
00:20:02 Ça s'adresse, on va dire, à vos autres collègues
00:20:05 qui eux dirigent des mairies où il n'y en a pas.
00:20:08 C'est une façon de les mettre à l'épreuve,
00:20:10 mais est-ce que c'est moche un peu de votre point de vue ?
00:20:14 Non, mais c'est à l'épreuve de quoi ?
00:20:16 Ce sont des maires, c'est lui qui a la responsabilité de construire des CRA.
00:20:22 S'il veut construire un CRA à Fréjus,
00:20:24 s'il veut en construire un à Hénin-Beaumont ou ailleurs,
00:20:28 ou à Beaucair, qu'il voit avec le maire,
00:20:32 qu'il regarde les terrains disponibles,
00:20:34 qu'il regarde les facilités éventuellement que les maires peuvent lui faire.
00:20:38 Mais très honnêtement, le CRA, c'est une entité administrative comme une autre,
00:20:44 et je ne vois pas pourquoi elle serait plus diabolisée dans nos mairies qu'ailleurs.
00:20:48 Donc de ce point de vue-là, je trouve un peu le caractère de monsieur Darmanin
00:20:55 un peu taquin sur le sujet.
00:20:57 Il s'amuse, ce n'est pas au niveau des enjeux et de la situation que nous connaissons dans nos villes.
00:21:03 D'accord, mais restons quand même sur la problématique des CRA.
00:21:06 En admettant que vous en ayez un,
00:21:10 ça fait partie, on le rappelle, de la loi Orientation et Programmation du ministère de l'Intérieur
00:21:14 pour la construction de 8 nouveaux centres.
00:21:16 Il s'agit de créer 8 nouveaux centres de 140 places chacun,
00:21:19 si j'ai bien compris, d'ici à 2026,
00:21:21 c'est-à-dire doubler le nombre de places pour les porter à 3 000.
00:21:25 J'imagine que de votre point de vue, ça paraît largement insuffisant,
00:21:29 mais on peut aussi parler à cette occasion des OQTF.
00:21:33 Oui, mais je veux dire, ça sera toujours insuffisant par rapport au nombre des OQTF
00:21:38 et de l'immigration clandestine massive qui arrive chez nous,
00:21:41 et notamment aux mineurs isolés.
00:21:44 Il faudrait que ce soit un ensemble de mesures, qu'on travaille la législation, l'expulsion,
00:21:50 qu'on travaille avec les pays d'origine, et qu'en plus évidemment,
00:21:53 qu'on travaille les places de crâne.
00:21:55 Mais ça ne peut pas être un sujet, j'allais dire, politicien et polémique,
00:22:00 alors que la situation dans beaucoup de villes est de la submersion
00:22:04 d'un certain nombre de clandestins.
00:22:07 On le voit à Menton, et on le voit dans les Alpes-Maritimes,
00:22:11 et on le voit ici aussi dans les Pyrénées-Orientales.
00:22:13 Nous sommes un département frontière et la grande ville-préfecture,
00:22:18 et on a aussi malheureusement à faire face à de plus en plus de jeunes,
00:22:22 de mineurs isolés, qui ne peuvent pas s'intégrer,
00:22:25 puisque de toute façon, il n'y a ni place dans les logements,
00:22:27 ni travail pour les faire travailler, et en plus, ils sont dans l'illégalité.
00:22:32 Donc il faudrait peut-être que M. Darmanin soit plus sérieux sur le sujet.
00:22:36 Merci beaucoup en tout cas d'avoir répondu en direct à nos questions.
00:22:38 Louis Alliot, maire de Perpignan.
00:22:40 Michael Sen, je me tourne vers vous.
00:22:41 C'est un coup de com' au fond de Gérald Darmanin,
00:22:43 parce qu'il voit aussi que depuis quelques jours, quelques semaines,
00:22:47 Gabriel Attal, Olivier Véran, tout le monde monte un petit peu au créneau sur son périmètre.
00:22:52 Lui aussi se met en selle.
00:22:54 On voit bien que la bataille de futures ambitions, y compris présidentielles, est déjà lancée.
00:23:01 Oui, évidemment, c'est d'abord un coup de com' et un coup de pol' de politique, vraiment.
00:23:08 Et ce n'est pas pour rien qu'on appelle Darmanin "Darmalin".
00:23:11 C'est une manière pour lui de jeter la pierre dans le jardin du RN
00:23:15 pour les rendre quelque part responsables de la politique migratoire.
00:23:20 C'est un peu cocasse quand même de rendre la RN responsable du laxisme migratoire
00:23:24 depuis 40 ans quand on connaît l'historique de ce parti.
00:23:26 D'autant qu'il en est le contre-exemple avec le crâne, lui.
00:23:29 C'est sûr, surtout que quand on regarde l'évolution des entrées légales en France,
00:23:33 elles ne cessent d'augmenter.
00:23:35 Et sous Emmanuel Macron, elles ont même explosé,
00:23:37 puisqu'on est à 500 000 entrées légales cette année,
00:23:41 330 000 premiers titres de séjour délivrés et 150 000 au titre de l'asile.
00:23:47 Donc je pense qu'il faut d'abord corriger ça avant d'ouvrir des politiques picro-collines
00:23:53 sur les centres de rétention administrative.
00:23:56 Il faut aussi changer, évidemment, le nombre de recours possibles quand il y a des OQTF.
00:24:01 Il y en a à peu près une dizaine.
00:24:03 Gérald Darmanin...
00:24:04 Ça a déjà été diminué.
00:24:05 Oui, et surtout il l'avait déjà évoqué il y a un an et demi.
00:24:08 C'est encore insuffisant.
00:24:10 On sait aussi que le maintien en centre de rétention administrative est trop court,
00:24:15 puisque si l'expulsion ne se fait pas dans un délai très court,
00:24:18 en fait la politique ne peut pas se passer.
00:24:21 On vous retrouve juste après la météo, puis la pub et le JT de Vincent à suivre.
00:24:26 A tout de suite.
00:24:27 14h30, nous sommes de retour.
00:24:32 Le Point sur l'actualité de ce vendredi après-midi, c'est avec vous, Vincent Farandesh.
00:24:36 Rebonjour.
00:24:37 Rebonjour Nelly.
00:24:38 Bonjour à tous.
00:24:39 Avec la une de l'actu, un premier cas du variant super mutant du Covid
00:24:42 qui a été détecté en France dans l'aube, Pirola,
00:24:44 où BA2-86 a déjà été repéré dans une quinzaine de pays.
00:24:48 Ce variant est susceptible d'évoluer de façon plus importante
00:24:51 et de se répandre plus facilement que son cousin Omicron.
00:24:54 On voit cela avec Yaël Benhamou.
00:24:56 Il est surveillé de près par les autorités sanitaires.
00:25:00 Son nom, le variant Omicron BA2-86, ou bien appelé Pirola.
00:25:05 Il se distingue de ses cousins par le nombre de mutations qu'il a subies, une trentaine.
00:25:10 C'est beaucoup.
00:25:11 Et tout le défi, c'est de voir que les vaccins existants aujourd'hui,
00:25:15 même s'il y a eu des modifications,
00:25:16 est-ce qu'ils protègent toujours sur ce virus,
00:25:20 et en particulier, puisqu'ils jouent surtout sur la protéine Spike.
00:25:23 Les anticorps qui combattent la protéine Spike pourraient donc avoir du mal à la reconnaître.
00:25:28 Qu'en est-il de sa virulence et de sa transmissibilité ?
00:25:31 Pour l'heure, il n'y a pas assez de données.
00:25:34 Les professionnels de santé se veulent tout de même rassurants.
00:25:37 Moi, je n'affole pas. Le virus circule toujours.
00:25:40 Il ne semble pas être gravissime, mais vigilant.
00:25:45 Ça veut dire qu'il faut quand même continuer à tester pour qu'on ait une vision de la réalité,
00:25:49 et puis surtout faire du séquençage pour savoir quelle est la souche dominante.
00:25:53 La vaccination pour les plus de 70 ans et pour les immunodéprimés
00:25:57 reste fortement recommandée par les médecins.
00:26:00 Amelins, les dealers font la loi dans un immeuble du quartier de L'Allemond.
00:26:05 Ascenseur en panne, escaliers barricadés, partie commune insalubre.
00:26:09 Depuis deux ans, la situation est invivable pour les habitants.
00:26:12 Je vous propose de voir ce reportage.
00:26:15 Des tours HLM comme celle-ci, il y en a des dizaines dans le quartier de L'Allemond, Amelins.
00:26:22 L'une d'elles, située au 9 rue Claude Bernard, est gangrénée par les trafics de stupéfiants.
00:26:28 Sur place, les locataires n'en peuvent plus. Le bailleur social nous décrit leur quotidien.
00:26:33 Ça fait maintenant plus de deux ans, je pense, qu'ils vivent un véritable enfer
00:26:37 et de plus en plus durs comme situation.
00:26:40 C'est-à-dire qu'ils sont infiltrés pour rentrer chez eux.
00:26:42 C'est occupé par des dealers pratiquement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7,
00:26:47 qui occupent les lieux, qui occupent l'espace, qui dégradent tout et qui filtrent les locataires.
00:26:52 Odeur de stupéfiants et d'urines, ascenseurs en panne et insécurité,
00:26:56 les habitants dénoncent des conditions inhumaines.
00:26:59 Au courant de la situation, Habitat 77 assure agir et demande l'aide de l'État.
00:27:05 En tant que bailleur, ce n'était pas notre rôle de prendre des agents de sécurité,
00:27:08 de protection ou de tranquillité résidentielle.
00:27:10 Nous l'avons fait, c'est un coût pour nous de plus de 250 000 euros par an.
00:27:14 La police nationale est présente, elle passe tous les jours, elle interpelle.
00:27:17 Mais on voit que ça ne suffit pas.
00:27:18 Il y a certainement des choses à changer dans la loi
00:27:20 et surtout aussi créer certainement des brigades spécifiques
00:27:25 pour ces questions de dignes dans ces quartiers.
00:27:27 Dans une note rédigée mercredi, le ministre de l'Intérieur Gérald De Darmanin
00:27:32 demande au préfet de tout mettre en œuvre pour expulser les délinquants des logements sociaux.
00:27:37 La Belgique n'hébergera plus les hommes seuls qui demandent l'asile,
00:27:41 une décision temporaire mais à durée indéterminée qui a été prise
00:27:45 car les établissements d'accueil sont débordés.
00:27:48 Priorité sera désormais donnée aux femmes isolées et aux familles.
00:27:52 On voit cela avec Pierre Benazé.
00:27:53 C'est la secrétaire d'État fédérale chargée de l'asile et de la migration qui l'a annoncé
00:27:59 et ça a provoqué une véritable levée de bouclier à Bruxelles et en Belgique.
00:28:04 La secrétaire d'État en question s'appelle Nicole Demor,
00:28:07 elle appartient au CDNV, le parti chrétien démocrate flamand.
00:28:11 Elle annonce que dans le centre chargé de l'accueil des demandeurs d'asile,
00:28:16 ce centre s'appelle FEDASIL, il n'y aura plus pour l'instant de priorité pour les hommes isolés,
00:28:21 c'est-à-dire que les hommes isolés ne seront plus accueillis a priori du tout,
00:28:26 en tout cas pour une période indéterminée, pour donner la place,
00:28:29 pour donner la priorité aux femmes seules et surtout aux familles.
00:28:33 On se trouve en fin d'été et donc le nombre de demandeurs d'asile augmente chaque année à cette période,
00:28:40 du fait qu'il est plus facile de traverser la Méditerranée et d'arriver jusqu'en Europe.
00:28:45 La Belgique se retrouve un peu dans la même situation que les Pays-Bas il y a un an, avec une saturation.
00:28:51 Il y a dans cet organisme FEDASIL un peu plus de 34 000 places disponibles
00:28:56 et cette capacité est quasiment au niveau de la saturation aujourd'hui,
00:29:01 puisque plus de 94% des places sont occupées,
00:29:05 ce qui fait dire à l'essentiel des acteurs ici que ça ne va rien résoudre cette décision,
00:29:10 cette annonce de la ministre,
00:29:12 puisqu'il va y avoir de plus en plus de sans-abri dans les rues, devant les centres d'enregistrement
00:29:17 et puis en réalité le problème va peut-être se déplacer au niveau politique,
00:29:21 puisqu'il va y avoir des dissensions entre le gouvernement fédéral et le gouvernement bruxellois
00:29:26 qui a déjà critiqué cette décision, la qualifiant même d'illégale.
00:29:29 Merci beaucoup cher Vincent, on se voit un petit peu plus tard.
00:29:33 Dans un instant Harold Diman va nous rejoindre, il va nous parler de ce qui se passe au Niger,
00:29:36 où la pression est montée d'un cran contre l'ambassadeur de France en poste là-bas,
00:29:41 qui est menacé d'expulsion. On fait le point avec lui, à tout de suite.
00:29:45 De retour avec vous, Harold Diman nous a rejoint, c'est l'heure de votre chronique, de la chronique internationale.
00:29:55 Harold, les choses s'accélèrent au Niger, puisque la junte au pouvoir menace désormais d'expulsion,
00:30:00 notre chef de mission, c'est-à-dire l'ambassadeur de France qui est resté en poste, on le rappelle,
00:30:04 immunité diplomatique levée, visa annulée, on sent que la pression s'accroît,
00:30:10 mais pour l'instant ça ne bouge pas trop.
00:30:11 Ça ne bouge pas du tout, mais d'abord c'était vendredi dernier, ordre de partir au bout de deux jours, 48 heures,
00:30:19 c'est ce qu'a ordonné la junte, la France n'a rien fait.
00:30:23 Donc Sylvain Itté est resté dans l'ambassade et maintenant une lettre a été envoyée par la junte au Quai d'Orsay
00:30:30 pour dire qu'il n'avait plus aucun statut et qu'il fallait qu'il parte dès que possible.
00:30:34 Et le problème, c'est que c'est le seul ambassadeur étranger à être expulsé,
00:30:39 et pour ainsi dire, nous n'avons rien fait pour mériter ça.
00:30:43 Et donc le président Macron ne veut pas céder, personne ne veut céder,
00:30:48 et même l'armée française a fait comprendre via le porte-parole de l'état-major
00:30:52 que les troupes françaises pourraient assurer l'intégrité physique des emprises diplomatiques et militaires
00:31:00 qui seraient mises en danger par, par exemple, la police nigérienne qui obéirait à la junte.
00:31:06 Mais je précise encore une fois que l'ambassadeur du Nigeria n'a pas été expulsé,
00:31:10 les États-Unis n'ont pas été expulsés, c'est tout focalisé sur la France.
00:31:16 Et derrière tout ça, on parle un petit peu de ce qu'il faut faire de la junte dans les milieux diplomatiques.
00:31:23 Et voici que l'Algérie propose que la transition dure six mois, la junte avait demandé trois ans.
00:31:30 L'Algérie parle de six mois, et puis au Nigeria, le président Tinobu dit "ah ben neuf mois".
00:31:36 Donc on commence à parler d'une transition de X mois.
00:31:42 Oui, mais c'est quand même moindre que le risque encouru d'avoir une junte qui s'installerait
00:31:48 et dont on ne serait pas sûr qu'elle remettrait le pouvoir à des civils plus tard.
00:31:52 Rien ne serait moins sûr que de laisser à la junte le soin de réinstaller Mohamed Bazoum,
00:31:58 tout comme au Gabon, réinstaller l'opposition.
00:32:01 Donc ce qui se passe, c'est qu'il y a une négociation alors même que la CDAO continue de constituer des troupes
00:32:10 pour intervenir et en face, le Burkina Faso et le Mali qui s'y sont alignés sur le Niger ont envoyé des troupes.
00:32:17 Mais bon, il y a une disproportion totale entre ces deux forces militaires.
00:32:21 Et pendant tout cela, les djihadistes continuent de sévir dans l'arrière pays du Niger et de tuer des gens.
00:32:28 Et l'armée nigérienne ne peut pas faire face.
00:32:31 Mikael Sadoun, qu'est-ce que ça nous dit de la présence française dans cette partie du monde,
00:32:36 dans cette bande sahélo-sahélienne où elle est en train petit à petit de reculer en tout point,
00:32:43 y compris sur le plan économique, parce qu'il y avait de gros intérêts économiques, y compris au Niger.
00:32:48 Oui, bien sûr. En plus, avec, je crois, une production très importante d'uranium,
00:32:52 dont nous sommes très dépendants pour notre énergie.
00:32:55 Je me demandais d'ailleurs si ça expliquait en partie les différences de réaction entre le Niger et le Gabon,
00:33:01 parce qu'on voit que dans le coup d'État qui a eu lieu au Gabon,
00:33:04 les forces internationales et même le chef de la diplomatie européenne
00:33:07 sont beaucoup plus, je dirais, transigeants ou conciliants avec les forces révolutionnaires là-bas.
00:33:14 Alors qu'au Niger, on sent un consensus international quand même un peu plus divisé
00:33:18 et même un soutien à Mohamed Basoum, en fait.
00:33:21 La communauté internationale est investie au Niger, n'est pas investie au Gabon.
00:33:25 Et le Gabon, il y a eu une fronde électorale massive et immédiate.
00:33:28 C'est pour ça que la jeune a pris le pouvoir quelques minutes après.
00:33:30 Oui, ce n'est pas le même terreau. Les raisons de la colère ne sont pas similaires, en fait.
00:33:35 Et au Gabon, ce n'est pas dirigé contre la France, alors qu'au Niger,
00:33:37 il y a une intention et un sentiment anti-français très prégnant.
00:33:40 Merci en tout cas. Vous revenez nous faire signe si jamais les choses venaient à évoluer.
00:33:45 Il est 14h45 pratiquement. Il est temps de vous retrouver, mon cher Vincent,
00:33:49 pour un rappel des principaux titres.
00:33:55 A Chambéry, l'homme suspecté d'avoir battu à mort son ex-femme a été arrêté ce matin
00:34:00 dans une zone boisée de la Chartreuse.
00:34:02 Une interpellation sans violence par les gendarmes, dont ceux du GIGN.
00:34:06 Le suspect a été placé en garde à vue pour assassinat sur conjoint.
00:34:10 Il est accusé d'avoir attaqué son ex-femme sur la voie publique hier matin avec un objet contendant.
00:34:16 À partir de ce soir, l'Aératp généralise la descente à la demande après 22h
00:34:22 entre deux arrêts de bus en Ile-de-France.
00:34:25 Un dispositif déjà expérimenté en banlieue parisienne depuis 2018.
00:34:29 L'objectif étant de renforcer le sentiment de sécurité des voyageurs.
00:34:33 Et puis enfin, après le coup d'État au Gabon, le général Brice Oligi N'Diayema sera intronisé lundi.
00:34:38 Il devient ainsi le président d'un pouvoir de transition pour une durée encore indéterminée.
00:34:43 Le nouvel homme fort du pays a par ailleurs assuré le respect de tous les engagements extérieurs et intérieurs du Gabon.
00:34:51 - Allez, merci. On va retrouver Florian Tardif sur le terrain pour sa chronique politique.
00:34:56 Chronique politique in situ, comme on dit. Bonjour cher Florian.
00:35:00 Alors vous avez parlé d'Emmanuel Macron. - Bonjour Nelly.
00:35:02 - On sait qu'il fait sa rentrée dans un lycée professionnel aujourd'hui à Orange.
00:35:05 C'est une sorte de service après-vente au fond de la fameuse réforme du lycée professionnel,
00:35:10 à laquelle il s'est beaucoup attaché d'ailleurs.
00:35:14 - Et oui, chronique qui se fait aujourd'hui sous ce beau soleil du sud, comme vous pouvez le voir juste derrière moi.
00:35:20 Emmanuel Macron qui, vous avez raison, fait sa rentrée en quelque sorte politique aujourd'hui,
00:35:27 avec ce premier déplacement ici en région, à Orange, plus précisément dans le Vaucluse,
00:35:33 pour faire effectivement le service après-vente de la réforme du lycée professionnel engagé l'année dernière,
00:35:40 dont l'objectif peut être résumé ainsi Nelly, zéro décrochage et 100% d'insertion professionnelle,
00:35:47 puisque au sein du gouvernement on est parti de ces deux constats,
00:35:51 c'est-à-dire qu'il y a trop d'élèves actuellement qui malheureusement décrochent lorsqu'ils sont dirigés vers le lycée professionnel,
00:35:59 après donc le collège.
00:36:01 Et deuxième constat, malheureusement, il y a trop d'élèves lorsqu'ils ont obtenu leur diplôme,
00:36:08 qui n'arrivent pas ensuite à trouver un emploi.
00:36:10 Le chiffre a été donné tout à l'heure par le président de la République, c'est moins d'un élève sur deux.
00:36:15 On l'écoute.
00:36:17 L'autre réalité, c'est qu'on a encore beaucoup de nos filières qui soit ne mènent pas à un diplôme, soit ne mènent pas à un emploi.
00:36:26 Ça c'est une réalité.
00:36:29 Et on regarde en moyenne, on aura 40% de nos jeunes qui auront un emploi dans les six mois qui suivront leur diplôme.
00:36:39 Et ça veut dire qu'on a en quelque sorte un vrai gâchis social et éducatif,
00:36:43 c'est qu'on n'a pas réussi à bien les orienter parce que parfois on les a mis dans des filières où il n'y avait pas tellement d'élèves.
00:36:49 Vous venez de l'entendre, le président de la République qui parle même de gâchis,
00:36:52 c'est pour cela qu'il faut mieux orienter les élèves vers des filières qui ensuite recrutent lorsqu'ils ont obtenu leur diplôme.
00:36:59 C'est tout l'intérêt de cette réforme du lycée professionnel,
00:37:04 avec pour objectif, qui était d'ores et déjà l'objectif du président de la République lors de son premier quinquennat,
00:37:09 d'atteindre le plein emploi en France, c'est-à-dire entre 5 et 5,5% de chômage.
00:37:14 Et on estime au sein du gouvernement que c'est en actionnant ce levier, celui du lycée professionnel,
00:37:20 et en investissant massivement, je vous donne un chiffre,
00:37:22 un milliard d'euros supplémentaires qui va être investi chaque année dans la filière professionnelle,
00:37:28 qu'on pourra atteindre le plein emploi dans notre pays.
00:37:30 Merci beaucoup. On avait plein de questions à vous poser mais on a un petit peu pris par le temps, mon cher Florian.
00:37:34 On vous laisse poursuivre une belle visite sur le terrain.
00:37:36 Et dans un instant, bien sûr, vous avez rendez-vous avec l'heure des livres, Anne Fulda,
00:37:41 qui accueille Alexis Sladekow pour Jules & Joe.
00:37:45 L'actualité, le décryptage, la politique, c'est à suivre, toujours en votre compagnie,
00:37:49 Michael Sadoun et on vous retrouvera, Vincent, pour un nouveau Rappel des titres. A tout à l'heure.
00:37:52 De retour ensemble pour la suite de votre édition de l'après-midi.
00:37:58 Et c'est tout de suite 15h, l'heure du journal, avec vous, Vincent Farandej.
00:38:02 On va bien sûr partir près de Chambéry, où l'homme soupçonné d'avoir battu à mort son ex-femme a été arrêté ce matin.
00:38:08 Ça s'est passé dans une zone boisée de la Chartreuse.
00:38:11 Une interpellation sans violence, faite par les gendarmes, dont certains gendarmes d'ailleurs du GIGN.
00:38:16 Le suspect a été placé en garde à vue pour assassinat sur conjoint, sur place.
00:38:21 C'est l'émotion qui prédomine. On va cela avec Célia Barotte.
00:38:24 À la Croix de la Rochette et dans les communes voisines, l'émotion est à son comble.
00:38:28 Plusieurs riverains et proches de la victime sont venus déposer des fleurs et des lettres près de la scène du crime, près de la garderie de la commune.
00:38:36 J'ai pu m'entretenir avec plusieurs riverains qui étaient très émus et très choqués que cela se produise ici, dans ce paysage montagneux et d'ordinaire calme.
00:38:45 Je vous propose d'écouter d'ailleurs le témoignage d'une amie et voisine de Karen, cette policière décédée à l'âge de 42 ans.
00:38:52 Elle ne m'en a jamais proprement parlé parce que ce n'était pas une femme qui parlait de ses douleurs.
00:38:59 Je savais juste qu'elle avait un ex-mari, que les filles devaient repartir chercher leur père.
00:39:05 Mais de là à penser ça, j'en ai la boule au ventre.
00:39:10 C'était une femme rayonnante, joviale.
00:39:13 Les hommes sont surpuissants, impunis.
00:39:15 Bon, ok, aujourd'hui une femme va porter plainte, mais derrière, il y a quoi ?
00:39:18 Je comprends que la police soit débordée, qu'il y a pas mal de choses, mais on en arrive à ça.
00:39:23 Ce n'est pas la seule, ce n'est pas la première, ce n'est pas la dernière malheureusement, mais il ne faut pas qu'on puisse laisser des choses comme celle-là arriver.
00:39:30 Plus jamais ça, plus jamais.
00:39:32 Au-delà de l'émotion, les habitants de la Croix, de la Rochette et des alentours espèrent qu'avec l'interpellation du suspect, justice sera faite.
00:39:41 Emmanuel Macron est aujourd'hui en déplacement dans le Vaucluse.
00:39:44 Le chef de l'Etat est dans un lycée professionnel de Orange, avec comme objectif promouvoir sa réforme du lycée professionnel.
00:39:52 On se félicite chaque année de nos résultats au bac.
00:39:55 Mais on oublie toujours de rappeler que si on a ses résultats au bac, c'est parce qu'il y a un tiers de nos lycéens qui sont en lycée pro.
00:40:02 Un tiers.
00:40:03 Mais quand on regarde, sans mauvais jeu de mots, quand on ouvre le capot,
00:40:08 et qu'on regarde vraiment ce qui se passe et ce qui est votre quotidien,
00:40:12 la situation, elle est inacceptable.
00:40:16 Parce que c'est celle au fond de l'assignation à résidence, que je dénonçais il y a 6 ans, de beaucoup d'injustice et de déterminisme familiaux.
00:40:25 Et puis on va parler d'une autre réforme, la très contestée réforme des retraites.
00:40:29 Elle entre en vigueur aujourd'hui.
00:40:30 C'est donc officiellement la fin des régimes spéciaux et le début du report progressif de l'âge légal de départ.
00:40:39 La génération née en 1968 serait donc la première à partir à la retraite à 64 ans.
00:40:46 Le policier auteur du tir de LBD qui aurait grèvement blessé Eddy pendant les émeutes à Marseille début juillet a été remis en liberté ce midi.
00:40:55 Après 40 jours de détention provisoire, il est désormais placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer, selon son avocat.
00:41:03 Dans l'actualité également, Gérald Darmanin veut rendre l'expulsion des délinquants des logements sociaux systématiques.
00:41:09 Dans son viseur, les auteurs de violences urbaines, de trafic de drogue ou encore de rodéos urbains, le ministre de l'Intérieur a envoyé une note à tous les préfets.
00:41:19 Ainsi, dès que le locataire fera l'objet d'une décision pénale, le bailleur social sera informé et la justice pourra être saisie.
00:41:27 On voit cela avec Kylian Salé.
00:41:28 Expulser les délinquants de leurs logements sociaux, c'est l'un des objectifs de Gérald Darmanin.
00:41:34 Dans une circulaire envoyée aux préfets, le ministre de l'Intérieur appelle à la fermeté.
00:41:39 Les habitants des quartiers qui, dans leur immense majorité, respectent la loi, aspirent à y vivre paisiblement.
00:41:45 Ils doivent avoir l'assurance que l'Etat les protégera en faisant preuve de sévérité à l'endroit de ces délinquants.
00:41:51 La solidarité nationale ne peut subsister sans le respect des devoirs élémentaires.
00:41:55 Les préfets ne peuvent pas actionner de mesures d'expulsion eux-mêmes.
00:41:59 Ce sont aux bailleurs de le faire.
00:42:01 Pour cela, il faut prouver que l'acte délectuel a été commis à proximité du lieu d'habitation.
00:42:05 Il faut que les nuisances, et on l'a bien vu dans l'article du Code civil,
00:42:09 il faut que les nuisances soient bien évidemment en lien avec l'immeuble et avec l'appartement qui est l'objet de la location.
00:42:18 Le 23 août dernier, un délinquant et sa famille ont été expulsés de leurs logements sociaux dans le Val d'Oise.
00:42:24 Ce dernier avait été condamné à 12 mois de prison pour avoir participé aux émeutes.
00:42:29 Un chiffre à présent, le nombre de vols à l'étalage a bondi de près de 15% l'an dernier.
00:42:35 Ce sont des chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur.
00:42:37 Et selon la Confédération des petites et moyennes entreprises,
00:42:40 3 commerçants sur 4 déclarent avoir été victimes de vols ou de tentatives de vol.
00:42:45 Alors pour tenter de les protéger, le ministère de la Justice a validé cet été
00:42:49 l'application d'une amende forfaitaire en cas de vol à l'étalage pris en flagrant délit.
00:42:53 Les victimes n'auront ainsi plus à se déplacer au commissariat pour déposer plainte.
00:42:57 On voit cela avec Augustin Donadieu, Jules Bedot et Pierre Emco.
00:43:00 Le vol à l'étalage, cette rue du 15e arrondissement de Paris n'y échappe pas.
00:43:05 Dans ce magasin de bijoux fantaisie, les vols dans les rayons sont réguliers.
00:43:10 "Donc là, nous on a été obligés de mettre derrière chaque article, donc voilà ça, c'est un petit, c'est un anti-vol en fait tout simplement."
00:43:19 Pour le gérant, l'instauration d'une amende forfaitaire pour vol en flagrant délit ne va pas régler le problème.
00:43:25 "Clairement, la plupart des gens en plus qui viennent, c'est des gens qui sont sans papiers,
00:43:28 donc les amendes, ça correspond aux gens qui peuvent les payer, mais ces gens-là ne peuvent pas payer les amendes.
00:43:33 Donc ça sert à quoi de mettre des amendes ? 300 euros, 400 euros, ils n'ont pas d'argent et c'est pour ça qu'ils volent la plupart du temps."
00:43:39 Dans cet autre boutique, ce marchand de produits multimédia lui aussi sujet au vol à l'étalage
00:43:44 se demande comment cette amende pourra être délivrée.
00:43:47 "Moi j'arrête un voleur, je suis tout seul dans ma boutique, je fais quoi ? Je l'attache derrière ma caisse, je ferme mon magasin, le type se débat.
00:43:54 Je pense que la mesure, elle n'est pas tout à fait complète."
00:43:56 Du côté des voleurs, même expérimenté, la sanction encourue semble être dissuasive.
00:44:01 "Parce que là, on se dit, au pire, si on se fait prendre, on dit 'ah désolé' et on ne recommencera pas, et puis voilà, on repose l'article et voilà, c'est tout."
00:44:09 "Mais c'est une amende ?"
00:44:10 "Ouais, bah c'est sûr que c'est beaucoup plus risqué."
00:44:13 "Bah ça me ferait peur parce que je suis un voleur à l'étalage, mais j'ai arrêté, c'est du passé."
00:44:19 Ces voleurs encourent dorénavant une amende de 300 euros, majorée à 600 euros en cas de retard.
00:44:25 Les commerçants, eux, n'auront plus besoin d'aller déposer plainte au commissariat.
00:44:29 Un mot Vincent de cette visite inédite du pape François en Mongolie.
00:44:33 "Oui, il a été accueilli avec beaucoup d'enthousiasme à Ulan Bator, la capitale de la Mongolie,
00:44:39 dans cette très petite communauté chrétienne de 1400 fidèles, dans ce pays donc à majorité bouddhiste.
00:44:44 Une visite également plutôt stratégique qui vise à ne pas abandonner la région à la Russie ou à la Chine."
00:44:51 Et en cette fin d'été, les éléments qui se déchaînent avec le super typhon nommé Saola,
00:44:55 qui ménage pourtant le sud de la Chine et Hong Kong.
00:44:58 "Qui menace le sud de la Chine et Hong Kong, Chernélie.
00:45:01 L'alerte a d'ailleurs été élevée ce midi au deuxième niveau, a été levée au deuxième niveau le plus élevé.
00:45:06 Ce typhon, qui pourrait bien être le plus puissant jamais enregistré depuis plus de 70 ans,
00:45:11 devrait toucher terre cet après-midi ou la nuit prochaine."
00:45:15 Merci beaucoup, à tout à l'heure pour un nouveau point sur l'info,
00:45:19 le décryptage de cette actualité qu'on développe avec vous depuis hier.
00:45:23 L'enquête sur la mort atroce de cette mère de quatre enfants, policière de profession on le rappelle,
00:45:28 qui ne fait que débuter, mais déjà un premier soulagement puisque son ex-compagnon
00:45:33 a été interpellé par l'EGIGN, ce qui fait qu'on en est au 90e féminicide en France cette année.
00:45:41 On parlera de l'enquête dans un instant avec vous Noémie,
00:45:44 mais on a aussi le plaisir d'accueillir sur ce plateau Marie-Laure Pesan.
00:45:47 Bonjour, merci de nous avoir rejoints. Vous êtes porte-parole de la gendarmerie.
00:45:50 J'aimerais qu'on évoque, si vous le voulez bien, avec vous, les conditions de cette arrestation.
00:45:54 On note que tout cela a été très rapide.
00:45:57 Tout cela a été très rapide et je voulais d'abord apporter mon soutien à la famille
00:46:01 et à nos camarades policiers qui sont en deuil aujourd'hui.
00:46:04 Tout cela a été assez rapide. En 24 heures, on a pu interpeller un individu
00:46:08 en mobilisant jusqu'à 170 gendarmes au plus fort.
00:46:12 Et comment cela s'est passé ? On est hier matin appelés par rapport à des faits.
00:46:17 Une personne qui vient de tuer une femme qui s'avère être une policière.
00:46:22 On a tout de suite l'alerte qui nous est donnée et on a les gendarmes locaux
00:46:25 qui se projettent immédiatement sur les lieux. En quelques minutes, ils sont présents.
00:46:29 À partir de là, on va avoir une montée en puissance des moyens de la gendarmerie
00:46:33 qui vont nous permettre de contrôler une zone.
00:46:37 À partir des premiers éléments d'enquête qu'on retient, à partir des premiers témoignages,
00:46:42 on va pouvoir identifier la zone de fuite de l'individu et on va contrôler cette zone.
00:46:48 On va injecter des gendarmes mobiles, des motards pour tenir les axes.
00:46:53 On va définir la zone. On va avoir aussi les hélicoptères de la gendarmerie
00:46:59 qui vont être engagés de manière à pouvoir avoir une vision 3D, tenir dans le temps.
00:47:04 On va avoir aussi les enquêteurs. Dès le départ, on fait les premiers actes d'enquête
00:47:09 avec des relevés d'indices sur place, les premiers témoignages qui sont recueillis.
00:47:15 Et tous ces éléments-là vont nous permettre d'aboutir à cette interpellation
00:47:20 et finalement de mettre la pression sur l'individu, de resserrer le dispositif au fur et à mesure
00:47:25 pour qu'à un moment donné, il n'ait plus d'autre choix que d'être interpellé.
00:47:28 Donc assez rapidement, vous avez eu connaissance du lieu où il se trouvait.
00:47:31 Est-ce qu'il a opposé une quelconque résistance cet homme ?
00:47:33 Alors il a pris la fuite. Il a cherché à se cacher.
00:47:36 Vous voyez qu'il est allé dans une zone montagneuse, une zone avec beaucoup de forêts, dense.
00:47:41 Il pensait peut-être pouvoir être à l'abri.
00:47:43 Et c'est là qu'on a toutes les unités d'intervention, les pelotons de gendarmerie de haute montagne aussi
00:47:49 qui ont l'habitude d'intervenir sur des zones un peu escarpées,
00:47:53 qui sont arrivées sur place et qui ont fait des reconnaissances,
00:47:57 qui ont cherché les endroits où il était susceptible de se cacher.
00:48:00 Et petit à petit, on a réussi à définir la zone où il était réellement.
00:48:04 Vous avez fait en sorte qu'il ne puisse pas quitter la région,
00:48:08 parce que la question était de savoir s'il était resté à proximité.
00:48:11 Et en l'espèce, on l'a retrouvé à quelques kilomètres, 4 kilomètres du lieu d'effet.
00:48:16 Et ça, c'est parce que vous avez fait en sorte qu'il ne puisse pas quitter un périmètre assez réduit.
00:48:19 Oui, quand on fait un contrôle de zone, on va définir une zone qu'on va rendre quasiment hermétique.
00:48:25 On va vraiment avoir des endroits.
00:48:27 En fait, on va empêcher l'individu de quitter cette zone.
00:48:29 Donc, on va positionner des effectifs.
00:48:32 Je vous parlais des pelotons de gendarmerie de haute montagne,
00:48:34 parce que comme ce sont des zones escarpées, ils ont l'habitude d'intervenir dans ces zones-là.
00:48:38 Donc, on a sur certaines zones un peu plus complexes des unités spécialisées.
00:48:43 On engage des moyens spéciaux.
00:48:44 On avait par exemple des plongeurs aussi qui étaient disponibles s'il fallait aller fouiller des zones,
00:48:49 des cours d'eau ou des poches d'eau.
00:48:52 Donc, on a tous ces moyens-là qui sont engagés et sur une zone qui est définie,
00:48:56 qui est quelque part encerclée pour éviter qu'il ne parte pas.
00:48:59 C'est un filet qui se resserre.
00:49:00 Exactement.
00:49:01 C'est un dispositif qui est bien rodé, j'imagine, dont vous avez une maîtrise parfaite.
00:49:05 Oui, au niveau de la gendarmerie, on a des vraies technicités en la matière.
00:49:08 On a eu plusieurs expériences de ce type.
00:49:11 Je pense au Cévennes, il y a en 2021, où on avait eu ce type de recherche d'individus dangereux.
00:49:17 Donc, on a des méthodes qui sont éprouvées.
00:49:20 On a différentes unités.
00:49:21 On a une complémentarité vraiment des moyens.
00:49:23 Et notre force, c'est aussi d'avoir un lien étroit entre les unités qui s'occupent de l'enquête judiciaire
00:49:28 et les unités opérationnelles.
00:49:30 Tous les éléments qui sont recueillis dans le cadre de l'enquête vont permettre d'orienter l'action des unités opérationnelles.
00:49:36 Tout ce que les unités opérationnelles vont vérifier et vont se révéler.
00:49:39 Par exemple, s'il y a un endroit qui est reconnu que l'individu n'y est pas,
00:49:43 tout de suite, les enquêteurs vont avoir l'information.
00:49:46 Ça permet de faire progresser l'enquête, de resserrer le dispositif
00:49:50 et d'aboutir à ce résultat-là qui est l'interpellation dans les 24 heures.
00:49:53 Noémie, peut-être un mot aussi sur la qualification des faits maintenant ?
00:49:56 Oui, le travail de la gendarmerie ne s'arrête pas maintenant.
00:49:58 Effectivement, l'individu a été interpellé.
00:50:00 Maintenant, il y a tout un travail d'enquête qui va se poursuivre.
00:50:02 Alors, bien sûr, sous la direction d'un juge d'instruction,
00:50:05 on sait que l'enquête a été ouverte pour assassinat
00:50:07 puisqu'il y a l'idée que ce passage à l'acte était prémédité.
00:50:10 Et donc maintenant, le travail des gendarmes,
00:50:12 ça va être de la section de recherche de Chambéry,
00:50:14 ça va être d'essayer de reconstituer le parcours de cet homme,
00:50:17 de comprendre par exemple s'il avait fait des repérages
00:50:20 dans les jours précédents ou les semaines précédentes.
00:50:23 C'est ça maintenant qui attend les gendarmes.
00:50:26 Oui, alors on a la section de recherche de Chambéry qui est engagée.
00:50:29 On a aussi d'autres enquêteurs des unités qui sont là aussi
00:50:32 pour travailler sur ces faits.
00:50:35 Parce qu'il y a un gros travail de fourmis à mener.
00:50:38 Ces enquêteurs-là sont rodés aux enquêtes techniques.
00:50:42 Ils vont faire un certain nombre de recherches,
00:50:44 donc à la fois recueillir des témoignages,
00:50:46 retrouver des éléments, des sources humaines
00:50:49 qui vont pouvoir nous permettre de mieux comprendre son cheminement,
00:50:52 comment il était, est-ce que précédemment à l'enquête,
00:50:55 il y a eu des comportements particuliers,
00:50:58 des témoignages aussi au moment des faits
00:51:02 pour savoir quel a été précisément son parcours.
00:51:05 Et on a aussi des éléments qui vont être techniques.
00:51:08 Par exemple, vous parliez, il a organisé sa venue.
00:51:13 Est-ce qu'il a fait des réservations ?
00:51:16 Est-ce qu'il avait dans ses affaires des éléments techniques
00:51:19 qui permettent de reconstituer l'après-méditation
00:51:22 et de comprendre comment il a organisé tout ça ?
00:51:24 Ça, ça sera étudié aussi.
00:51:26 Parce que pour la qualification d'assassinat,
00:51:28 il faut avoir ses actes préparatoires.
00:51:30 C'est un travail, effectivement, de...
00:51:32 -Michael Sadoun est resté avec nous.
00:51:34 Peut-être une réaction, voire une question
00:51:36 à poser à notre invité.
00:51:38 -Oui, j'écoutais avec beaucoup d'attention
00:51:40 et on comprend le rôle fondamental de ceux qui mènent l'enquête
00:51:43 et qui se dédient vraiment à ça toute la journée.
00:51:46 Moi, je me demandais si ce travail-là serait impacté
00:51:49 par la réforme qui a été promise par Gérald Darmanin
00:51:52 de suppression de la police judiciaire
00:51:54 ou est-ce que ça n'aurait strictement aucun impact
00:51:57 sur ce genre d'événement et d'enquête ?
00:51:59 -La réforme concerne la police nationale.
00:52:01 Il faut savoir que la police judiciaire,
00:52:03 c'est un grand terme.
00:52:05 Les policiers et les gendarmes font de la police judiciaire.
00:52:08 La police judiciaire, c'est tout le travail d'enquête.
00:52:11 Au niveau de la gendarmerie, on n'a pas de réforme sur le sujet.
00:52:14 Donc, nous, on travaille sur nos modes d'action
00:52:17 et notre complémentarité habituelle.
00:52:19 -Merci beaucoup d'être passé parmi nous.
00:52:21 Merci, on y voit nettement plus clair.
00:52:23 Et merci beaucoup, Noemi, pour votre contribution.
00:52:25 On vous laisse, bien sûr, continuer à suivre cette enquête.
00:52:28 On va s'interrompre quelques secondes
00:52:30 et on reviendra pour parler des abayas.
00:52:32 Avec la circulaire, il y a eu l'annonce de Gabriel Attal.
00:52:35 Maintenant, il y a la circulaire envoyée au chef d'établissement
00:52:38 afin de faire en sorte que, dès lundi,
00:52:40 les élèves se conforment au code vestimentaire requis.
00:52:43 On continue de développer ensemble l'actualité.
00:52:49 Vous le savez, les directeurs d'établissement
00:52:51 l'attendaient, cette fameuse circulaire
00:52:53 qui précise les contours de l'interdiction de l'abaya à l'école
00:52:56 qui commence lundi.
00:52:58 L'abaya, mais aussi les camises,
00:53:00 ainsi le protocole à suivre en cas d'infraction,
00:53:03 a été diffusé hier, dès la fin de journée.
00:53:05 Il y a donc cette lettre adressée aux élèves et aux familles
00:53:08 qui a également été publiée.
00:53:09 On s'intéresse à ces documents avec Adrien Spiteri
00:53:11 et on en débat derrière.
00:53:13 -Après l'annonce, place aux actes pour Gabriel Attal.
00:53:17 Dans cette note envoyée hier au chef d'établissement,
00:53:20 le ministre de l'Éducation nationale
00:53:22 précise l'interdiction du port de l'abaya à l'école.
00:53:25 Ainsi, dès la rentrée,
00:53:27 Pour justifier ces possibles sanctions disciplinaires,
00:53:47 le ministre s'est également adressé aux élèves et aux familles.
00:53:50 Il rappelle l'un des principes de la République.
00:53:53 -Le principe de laïcité suppose la neutralité de l'Etat
00:53:56 à l'égard de tous les élèves, quelles que soient leurs convictions.
00:53:59 Ce devoir de neutralité s'applique aussi à l'école,
00:54:02 qui a pour devoir de les instruire
00:54:04 et de forger leur esprit critique dans le respect de chacun.
00:54:07 -Lundi, les élèves portant l'abaya ne pourront pas entrer en classe,
00:54:10 mais seront accueillis par les établissements scolaires.
00:54:13 Les équipes pédagogiques devront alors expliquer
00:54:16 le sens de cette interdiction.
00:54:18 -Michael Sadoun, on ne peut pas réellement parler
00:54:21 des faits d'annonce, pour ceux qui étaient peut-être critiques
00:54:24 de la méthode Attal.
00:54:26 On comprend bien qu'il y aura une sanction disciplinaire
00:54:29 si toutefois la discussion ne débouche pas
00:54:32 sur le fait d'obtempérer pour les élèves.
00:54:34 C'est quand même une avancée majeure
00:54:36 par rapport à ce qu'on avait vu jusqu'à présent.
00:54:38 -C'est une avancée majeure, mais il faut voir
00:54:40 comment elle sera appliquée.
00:54:42 D'abord dans le droit. Le Conseil d'Etat,
00:54:44 on verra dans quel sens il tranchera.
00:54:46 Il a un peu évolué dans sa doctrine,
00:54:48 mais on a vu qu'au moment des burkins de Grenoble,
00:54:50 il y a eu une question de longueur de la jupe.
00:54:52 Si c'est simplement une question de longueur de la jupe,
00:54:54 il y aura forcément des contournements.
00:54:56 Ensuite, il y a l'application par les professeurs.
00:54:58 On sait que sur ce sujet-là, les professeurs sont plus libéraux
00:55:01 sur le sujet de la laïcité que leurs aînés
00:55:03 qui sont plus républicains.
00:55:05 Ils pensent plus que la laïcité est un outil
00:55:07 de liberté de conscience et de liberté religieuse,
00:55:09 même pour les élèves, alors que leurs anciens
00:55:11 pensaient plutôt que la laïcité était un instrument
00:55:13 d'émancipation et de discrétion,
00:55:15 comme Gabriel Attal le dit.
00:55:17 D'ailleurs, c'est très étrange de voir Gabriel Attal
00:55:19 poser cette question sur la laïcité,
00:55:21 qui sont en fait les mêmes que celle d'Éric Zemmour,
00:55:23 par exemple, donc qui remet au centre de la laïcité
00:55:25 cette notion de discrétion.
00:55:27 On verra maintenant comment ce sera appliqué.
00:55:29 Je vous propose d'écouter le témoignage d'une enseignante
00:55:31 qui était sur notre antenne.
00:55:33 Il est très instructif parce que c'est vrai
00:55:35 qu'au détour de la conversation qu'on a eue avec elle,
00:55:38 elle parle de cette défiance qui va continuer
00:55:40 de s'instaurer, de l'autocensure des profs,
00:55:43 de peut-être la complaisance, comme vous l'évoquiez,
00:55:45 de certains profs, mais surtout, elle,
00:55:47 elle parle de complicité intraculturelle
00:55:49 et selon elle, ça va bien au-delà de la BAIA.
00:55:52 Monsieur Attal, lorsqu'il parle de la BAIA,
00:55:55 il ne s'attaque pas aux problèmes.
00:55:57 Parce que derrière, il y a du prosélytisme,
00:55:59 il y a des stratégies de diffusion,
00:56:01 il y a ce qu'on fait pour la complicité intraculturelle
00:56:04 qui permet justement au prosélytisme
00:56:06 de prospérer au sein de l'école.
00:56:08 Moi, j'attends de voir la circulaire et j'attends
00:56:10 de voir comment il va donner ses directives
00:56:12 et comment les chefs d'établissement,
00:56:14 comment les enseignants, comment les recteurs,
00:56:16 même l'intérieur, le service de préfecture,
00:56:18 comment ils vont faire pour endiguer
00:56:21 un phénomène qui est collectif, qui est social,
00:56:25 qui est ethnique, qui est anthropologique,
00:56:27 qui est culturel et qui est éminemment politique.
00:56:29 En fait, il y a eu l'étape 1, l'étape 2,
00:56:31 maintenant, c'est l'étape 3, c'est-à-dire la mise en œuvre réelle.
00:56:34 Ce qu'on comprend à travers son témoignage,
00:56:36 c'est que ce n'est pas simplement une question
00:56:38 d'affichage vestimentaire, le problème aujourd'hui.
00:56:40 Ça, c'est sûr et certain.
00:56:42 D'ailleurs, j'écoute ce qu'elle dit, évidemment,
00:56:44 il y a une part de prosélytisme, il y a une part de stratégie
00:56:46 qui est téléguidée derrière par les frères musulmans
00:56:48 et qui connaissent les outils de la modernité
00:56:51 et qui s'en servent pour manipuler la jeunesse.
00:56:53 On a notamment vu sur TikTok des influenceurs
00:56:57 pulluler en expliquant comment contourner
00:57:00 les lois de la République pour afficher
00:57:02 son appartenance religieuse.
00:57:04 Mais je pense qu'il faudra aussi se poser la question
00:57:06 et je pense qu'il y a une sincérité
00:57:08 de certains jeunes hommes, de certaines jeunes filles
00:57:12 qui sont nées et qui ont grandi en France
00:57:14 et qui soudainement s'assimilent à une culture
00:57:17 et à une civilisation étrangère.
00:57:19 Que vont-ils y chercher que la France n'est plus capable
00:57:21 de leur donner ? Il faudra se poser cette question.
00:57:24 Moi, je pense qu'ils vont chercher une communauté,
00:57:26 un sentiment d'appartenance, des symboles,
00:57:28 une transcendance et il faudra que la France
00:57:30 s'attelle aussi à redonner ces choses-là
00:57:33 parce que si elle se contente simplement
00:57:35 de censurer la religion, sans proposer un produit
00:57:37 de substitution qui fasse le ciment
00:57:39 de l'unité nationale, ces initiatives
00:57:41 seront purement stériles.
00:57:43 On a bien compris que c'était un travail au long cours.
00:57:45 Merci beaucoup d'être passé parmi nous
00:57:47 longuement cet après-midi.
00:57:49 Je vous souhaite un excellent week-end
00:57:50 et à bientôt sur ce plateau.
00:57:51 Je suis ravie d'accueillir Lomig Guillot.
00:57:53 Bonjour Lomig.
00:57:54 Bonjour.
00:57:55 Je vous accueille parce que dans quelques minutes,
00:57:57 je vous laisse ma place.
00:57:58 C'est l'heure des comptes.
00:57:59 Vous allez faire le bilan avec Eric de Riedmaten
00:58:02 de l'actualité économique de la semaine.
00:58:03 Qu'est-ce que vous avez au programme pour nous aujourd'hui ?
00:58:05 Vous savez que pour l'argent, en matière d'argent,
00:58:07 on dit souvent qu'il faut anticiper.
00:58:08 On va anticiper. On va parler de retraite.
00:58:09 C'est aujourd'hui le premier jour de la mise en œuvre de la réforme.
00:58:12 Il faut s'y prendre au taux. On va en parler.
00:58:13 On va parler aussi du chauffage.
00:58:14 Il va faire 30 degrés ce week-end.
00:58:15 Mais c'est maintenant aussi qu'il faut s'en préoccuper.
00:58:17 Puis on va parler de vacances parce que c'est également
00:58:20 dès maintenant qu'il faut préparer vos vacances
00:58:22 de l'été prochain si vous voulez faire des économies.
00:58:24 On va voir tout ça.
00:58:25 C'est vraiment le rendez-vous de votre pouvoir d'achat
00:58:27 à l'heure des comptes à partir de 15h30.
00:58:29 Très beau programme et on va vous suivre attentivement.
00:58:31 À tout de suite.
00:58:36 Sur C News jusqu'à 16h.
00:58:38 Mais avant de commencer, je vous propose de retrouver
00:58:41 l'essentiel de l'actualité de ce jour avec Vincent Farandez.
00:58:44 À l'œil de l'actualité, ce premier cas du variant super mutant du Covid
00:58:47 qui a été détecté en France dans l'aube, Pirola,
00:58:50 où BA286 a déjà été repéré dans une quinzaine de pays.
00:58:54 Ce variant est susceptible d'évoluer de façon plus importante
00:58:57 et de se répandre plus facilement que son cousin Omicron.
00:59:02 La fausse alerte, attentat lancé par un couple puni
00:59:05 de 6 et 12 mois de prison.
00:59:07 Cela s'est déroulé le 19 juillet dernier.
00:59:09 Le couple avait envoyé un SMS pour signaler la présence
00:59:12 d'un terroriste dans un train Paris-Lille.
00:59:14 Résultat, les deux gares lilloises ont été évacuées pendant 4 heures.
00:59:17 Le trafic suspendu, le RAID et le GIGN ont été déployés.
00:59:21 Tout ce mal pour éviter aux amoureux de rater une simple correspondance.
00:59:25 Le super typhon nommé Saola menace le sud de la Chine et Hong Kong.
00:59:29 L'alerte a d'ailleurs été levée ce midi au deuxième niveau le plus haut.
00:59:33 Ce typhon, qui pourrait bien être le plus puissant jamais enregistré
00:59:36 depuis plus de 70 ans sur place, devrait toucher terre
00:59:40 cet après-midi ou la nuit prochaine.
00:59:42 Très heureux de vous retrouver pour ce numéro de L'heure des comptes,
00:59:46 ce nouveau numéro pour la rentrée de L'heure des comptes.
00:59:48 L'heure des comptes, c'est le rendez-vous au service de votre pouvoir d'achat.
00:59:51 On va parler pendant une demi-heure d'argent et d'économie,
00:59:54 de votre argent et de vos économies.
00:59:56 Je suis accompagné par Eric de Ritmaten.
00:59:59 Bonjour Eric.
01:00:00 Bonjour Lomig.
01:00:01 On va commencer tout de suite avec le sommaire de ce numéro.
01:00:04 Vous le savez, c'est aujourd'hui qu'entre en vigueur la réforme des retraites.
01:00:07 Mais savez-vous ce que cela va changer pour vous ?
01:00:09 On va faire le point dans le journal du pouvoir d'achat.
01:00:12 Et puis le prix du gaz a fortement augmenté.
01:00:14 Vous vous souvenez l'hiver dernier.
01:00:16 Il y a maintenant des menaces qui planent sur les chaudières à gaz.
01:00:19 Alors que faut-il faire ?
01:00:20 Est-ce qu'on doit continuer à miser sur cette énergie ?
01:00:22 On saura tout avec notre invité.
01:00:24 Il n'y a pas que le prix du gaz qui flambe, celui du bois aussi.
01:00:27 Alors est-ce que c'est une bonne idée d'investir dans une forêt ?
01:00:30 Vous saurez tout.
01:00:31 C'est presque la rentrée et pourtant on parle déjà de vacances.
01:00:34 Et oui, c'est maintenant qu'il faut préparer vos prochains départs
01:00:37 pour l'été suivant.
01:00:38 Vous vous rendez compte ?
01:00:39 Eh bien, on en saura plus dans un instant avec notre invité.
01:00:42 Mais on commence tout de suite avec votre journal du pouvoir d'achat.
01:00:52 Pour faire face à l'inflation, 96% des entreprises ont débloqué
01:00:56 des budgets d'augmentation en hausse de 2% en 2023.
01:00:59 C'est ce que dit une étude du cabinet de l'Ouatt.
01:01:02 Dans le détail, les employés, les ouvriers, les agents de maîtrise
01:01:04 et les techniciens ont été augmentés de 4,9% cette année.
01:01:08 C'est 1,5 point de plus qu'en 2022.
01:01:11 Pour les cadres, c'est 4% d'augmentation en hausse également.
01:01:14 Et puis à noter que 53% des entreprises ont aussi versé
01:01:17 une prime de partage de la valeur, dite prime Macron,
01:01:20 contre 29% en 2022.
01:01:22 Montant de cette prime, 816 euros quand même en moyenne pour les cadres
01:01:25 et 600 euros pour les non-cadres.
01:01:28 Une étude Allianz révèle que les Français ont peu de connaissances
01:01:32 dans le domaine économique et financier.
01:01:33 Alors ce n'est pas nôtre parce que ce manque de culture économique
01:01:36 et ce manque d'intérêt pour les sujets financiers,
01:01:38 eh bien, ça les conduit à prendre de mauvaises décisions.
01:01:40 Par exemple, ça leur a fait perdre jusqu'à 2400 euros d'intérêt par an
01:01:44 à cause de mauvais placements.
01:01:46 Oui, 2400 intérêts, 400 euros.
01:01:48 Alors c'est l'intérêt peut-être de savoir où mettre son argent
01:01:50 alors que les taux d'intérêt se mettent à monter.
01:01:53 Oui, restez avec nous, on va en parler de votre argent.
01:01:56 Le prix du paquet de cigarettes, il pourrait passer à 12 euros
01:01:59 dans les prochains mois alors qu'il avait déjà augmenté
01:02:01 en mai dernier pour passer à 11 euros.
01:02:03 On dit même qu'il pourrait atteindre 13 euros d'ici 2027.
01:02:06 Rappelons qu'en France, le tabac est responsable de 75 000 décès par an
01:02:10 et que malgré les hausses de prix, sa consommation reste stable.
01:02:13 Et puis c'est l'heure de la réforme des retraites.
01:02:16 Elle entre en vigueur aujourd'hui avec la principale mesure,
01:02:19 c'est le recul progressive de l'âge légal de départ.
01:02:22 Alors les premiers concernés, ce sont les personnes qui sont nées
01:02:24 entre le 1er septembre et le 31 décembre 1961.
01:02:28 Ces personnes ne pourront partir qu'à 62 ans plus 3 mois.
01:02:32 Et puis ensuite, l'âge de départ sera décalé de 3 mois en 3 mois
01:02:36 chaque année jusqu'à atteindre les fameux 64 ans.
01:02:39 Et cela concernera bien sûr ceux qui sont nés entre 1968 et au-delà.
01:02:44 Mais aujourd'hui, Éric, une étude nous apprend que seuls 30% des Français,
01:02:48 oui, seuls 30% moins d'un tiers, ont une idée précise du montant
01:02:51 de leur future pension de retraite.
01:02:53 Alors comment mieux s'informer sur la réforme et sur ce qu'on va toucher ?
01:02:57 Les réponses de Stélane Cohen, c'est la présidente d'Alta Profit
01:03:00 qui a mené cette étude.
01:03:02 Il y a Info Retraite, qui est un service du gouvernement,
01:03:07 donc des pouvoirs publics, qui est mis à la disposition des Français
01:03:10 maintenant depuis quelques années.
01:03:13 C'est relativement récent, c'est assez bien fait.
01:03:16 Et vous avez là la restitution de vos années de cotisation,
01:03:21 de votre carrière, et vous avez un simulateur qui permet de simuler
01:03:25 effectivement le montant de sa pension.
01:03:28 Donc c'est déjà une première information, une première prise de conscience.
01:03:33 Après, quelle que soit sa situation, on sait que globalement,
01:03:38 il faut effectivement, il y a une nécessité de mettre en place
01:03:42 un dispositif par soi-même, ce qu'on appelle la retraite par capitalisation.
01:03:47 Parce que le système aujourd'hui de répartition et de solidarité
01:03:53 entre les Français, c'est un système important, c'est un système
01:03:58 que beaucoup de pays nous envient.
01:04:02 Cependant, ce système n'est pas suffisant.
01:04:05 [Générique]
01:04:10 - Avant l'été, on en a beaucoup parlé, ça commençait à inquiéter
01:04:13 d'ailleurs beaucoup de Français professionnels du bâtiment.
01:04:15 Le gouvernement envisageait l'interdiction des chaudières à gaz.
01:04:18 Mais devant la levée de boucliers, le gouvernement a finalement changé d'avis.
01:04:21 Il a quand même décidé de supprimer toutes les aides sur ces chaudières à gaz.
01:04:24 Pour en parler, nous accueillons Pascal Housset.
01:04:27 Bonjour. - Bonjour.
01:04:28 - Alors, vous êtes président de l'Union des métiers du génie climatique
01:04:31 au sein de la Fédération française du bâtiment.
01:04:33 Est-ce qu'on peut dire qu'entre cette menace d'interdiction et le prix du gaz
01:04:36 qui a atteint des sommets, est-ce qu'on peut se demander
01:04:39 si c'est toujours intéressant de se chauffer au gaz ?
01:04:42 - Bon, déjà, c'est une bonne nouvelle que ce...
01:04:45 Non, il n'y aura pas d'interdiction de la chaudière à gaz.
01:04:48 Ça avait été annoncé par le ministre Bruno Le Maire.
01:04:51 Ça a été reconfirmé encore ce matin par Thomas Cazenave.
01:04:55 Donc, c'est... - La confirmation qu'il n'y aura pas d'interdiction,
01:04:58 c'est ce qui a été dit ce matin ?
01:05:01 - C'est ce qui a été dit ce matin.
01:05:03 C'est une bonne décision du gouvernement
01:05:05 qui va dans le sens à la fois, bien évidemment, des professionnels,
01:05:09 mais surtout du consommateur.
01:05:11 - Et pourquoi c'était une mauvaise chose ou une très mauvaise chose,
01:05:14 cette interdiction ?
01:05:15 - D'abord, il faut savoir que le réseau gaz,
01:05:19 qui distribue quand même une grande partie de nos concitoyens,
01:05:22 on ne peut pas mettre des installations type pompe à chaleur ou autre partout,
01:05:27 notamment lorsque nous avons des gens qui sont en logement collectif
01:05:30 ou des chaudières individuelles.
01:05:32 On le comprend bien, beaucoup de cas,
01:05:35 le programme allait trop vite, trop brutalement.
01:05:39 Les industriels, le temps des industriels n'est pas le même temps
01:05:43 que celui des décisions qu'il peut y avoir au niveau gouvernemental.
01:05:47 Donc, cette concertation a servi effectivement à remettre en place cet objectif.
01:05:53 - Oui, et puis, il y a 12 millions de chaudières, si je ne me trompe, en France,
01:05:57 et les gaz, est-ce qu'on aurait pu les changer comme ça aussi facilement ?
01:06:01 - Non, absolument pas.
01:06:03 Là, les dates qui avaient été envisagées, 2026, 2027,
01:06:07 ne tenaient pas de toute façon.
01:06:10 On a beau dire que le gaz a augmenté, certes,
01:06:12 mais là, il est redescendu,
01:06:14 alors que l'électricité augmente quand même considérablement.
01:06:17 On a besoin du mix énergétique.
01:06:19 - D'ailleurs, on va le voir, il y a beaucoup de cas
01:06:21 où le gaz reste moins cher que l'électricité pour se chauffer,
01:06:24 dans les grands appartements ou les maisons.
01:06:27 Le rapport de coûts entre l'électrique et le gaz est plutôt, vous le voyez,
01:06:32 favorable au gaz dans de nombreux cas.
01:06:36 - Oui, tout à fait.
01:06:38 On est conscient qu'il faut décarboner les bâtiments,
01:06:42 quels qu'ils soient, que ce soit des bâtiments d'occupation de logements ou tertiaires,
01:06:47 mais il faut le faire crescendo, avec les bonnes solutions
01:06:51 et les installations de gaz encore du sens dans le cadre de ce mix énergétique.
01:06:55 - D'ailleurs, les chaudières à gaz sont compatibles
01:06:57 avec le gaz produit de façon verte et renouvelable.
01:07:00 - Oui, c'est ce qu'on met en avant.
01:07:02 On sait qu'à horizon 2030, on sera capable de couvrir 20% du gaz
01:07:06 par du biogaz, du gaz vert notamment.
01:07:09 Il faut continuer à promouvoir les solutions du verdissement du gaz.
01:07:13 D'ailleurs, les contrats gaz-vert sont déjà proposés aujourd'hui.
01:07:16 - Les chaudières à gaz sont faites en France,
01:07:18 alors que si on commence à mettre des poupes à chaleur,
01:07:20 ça vient d'Asie, donc ce n'est pas bon pour notre commerce extérieur.
01:07:23 - Il est vrai que la plupart des fabricants de chaudières
01:07:25 sont faits tout à fait en France et en Europe.
01:07:28 Beaucoup de poupes à chaleur viennent d'Asie.
01:07:31 Donc, là, si on parle bilan carbone, il faut regarder dans tous les angles.
01:07:34 - Plutôt que l'interdiction, le gouvernement voudrait plutôt inciter
01:07:39 à l'installation de chaudières hybrides qui seraient plus vertes.
01:07:42 Qu'est-ce que c'est exactement et de quel type d'incitation
01:07:45 est-ce qu'on pourrait parler ?
01:07:47 - Alors, ça existe. Il faut savoir qu'il se pose aujourd'hui
01:07:51 un peu plus de 5 000 systèmes de pompes à chaleur hybrides gaz
01:07:55 par an sur le territoire national.
01:07:57 Il y a des aides qui ont été mises en place pour accompagner ces systèmes.
01:08:00 C'est possible pour les pavillons,
01:08:02 beaucoup plus difficile, voire impossible en logement collectif.
01:08:06 Mais ces systèmes, à la fois, on a un système énergivette
01:08:10 pour la pompe à chaleur et ça peut être gaz vert pour la partie chaudière.
01:08:13 Donc, on a vraiment quelque chose qui est intéressant
01:08:16 pour décarboner les bâtiments.
01:08:18 - Alors, l'hiver approche. Je le disais tout à l'heure,
01:08:20 il va faire 30 degrés ce week-end.
01:08:22 C'est vrai que c'est un peu bizarre de se dire qu'il faut parler
01:08:24 de chauffage maintenant, mais c'est maintenant qu'il faut s'y intéresser.
01:08:27 Si là, on veut installer un nouveau système, si on change de domicile,
01:08:30 est-ce que vraiment le gaz, c'est une option à étudier de près ?
01:08:33 - Oui, bien sûr. On a 15 000 installateurs PG sur l'ensemble du territoire national.
01:08:38 Il ne faut pas hésiter à ce que le gouvernement...
01:08:40 - PG, c'est professionnel de gaz.
01:08:42 - Professionnel de gaz naturel.
01:08:44 - Il faut être habilité.
01:08:46 - Il faut quand même un savoir-faire, quel que soit le type de chauffage d'ailleurs.
01:08:48 Donc, nous, on conseille toujours de faire appel à un professionnel local,
01:08:53 un artisan, une entreprise qui a ce savoir-faire
01:08:56 et qui pourra conseiller la meilleure solution à mettre en place
01:09:00 pour décarboner sa maison.
01:09:02 - Merci beaucoup, Pascal Housset. Je rappelle que vous êtes président
01:09:04 de l'Union des métiers du génie climatique
01:09:06 au sein de la Fédération française de bâtiments.
01:09:10 (Générique)
01:09:14 Demain, c'est la grande braderie de Lille,
01:09:17 la plus grande brocante de France à ciel ouvert,
01:09:19 pendant deux jours, l'occasion de se promener,
01:09:21 mais surtout de faire des affaires avec plus de 8 000 exposants, Eric.
01:09:24 - Oui, puis vous savez, la tendance actuellement, c'est la seconde main,
01:09:26 c'est l'occasion. Alors, est-ce que ça vous intéresse ?
01:09:28 Est-ce que vous êtes prêts à acheter des objets qui ont déjà été utilisés
01:09:31 pour faire des économies ? On vous a posé la question.
01:09:36 - Oui, il m'arrive d'acheter dans les brocantes de la décoration.
01:09:41 - La dernière fois, j'ai acheté des bijoux là-bas.
01:09:46 C'était pour mes soeurs. Je les ai donnés comme des cadeaux.
01:09:51 Moi, je trouve que dans les brocantes, des fois, il y a des bonnes occasions.
01:09:56 - Je préfère acheter des produits nouveaux.
01:10:01 C'est pour ça, hein. C'est pour ça que je n'achète pas de seconde main.
01:10:04 J'évite. J'ai peur pour la qualité, j'ai peur pour l'hygiène,
01:10:09 j'ai peur pour pas mal de choses.
01:10:11 - Pas des vêtements en général, plutôt des produits électroniques,
01:10:15 usagés, pour des pièces pour ordinateur.
01:10:18 - C'est mieux d'acheter ça utilisé plutôt que tout neuf.
01:10:21 Ça coûte une fortune.
01:10:22 - Dans l'heure des comptes, on va parler d'un investissement original,
01:10:30 les forêts. Oui, on peut acheter des bois et des forêts,
01:10:33 mais Eric, la question qu'on se pose, c'est est-ce que c'est un bon investissement ?
01:10:36 - En tout cas, c'est un investissement à regarder de près. Pourquoi ?
01:10:39 Parce que le prix moyen est faible. C'est 4000 euros l'hectare.
01:10:43 Alors, en plus, c'est totalement insensible aux crises économiques
01:10:46 parce que la forêt, c'est quand même du solide, c'est pérenne,
01:10:48 c'est une valeur refuge. Donc, pourquoi pas s'y intéresser ?
01:10:51 - Quels sont les avantages d'un tel investissement ?
01:10:55 - Alors, acheter une forêt, c'est vrai que ça comporte certains intérêts.
01:10:58 D'abord, c'est déjà une bonne action sur le plan environnemental
01:11:00 puisque ça capte 15% des émissions de CO2.
01:11:03 Et puis, c'est un investissement sur du long terme
01:11:06 qui va prendre de la valeur tous les ans.
01:11:08 On estime que c'est à peu près 2 à 3% de gains chaque année.
01:11:11 Et puis, c'est très intéressant sur le plan fiscal
01:11:13 parce que vous bénéficiez d'une réduction d'impôt de 18% sur l'investissement.
01:11:17 Il n'y a pas d'impôt sur les plus-values.
01:11:19 Et au moment de la succession, le fisc ne prendra en compte que 25%,
01:11:23 c'est-à-dire un quart de la valeur totale de la forêt.
01:11:26 Donc, c'est finalement un bon moyen pour réduire les droits de succession.
01:11:29 - C'est pour les avantages, mais est-ce qu'il y a des inconvénients ?
01:11:31 - Alors, l'inconvénient, c'est que ça ne rapporte pas grand-chose.
01:11:33 C'est sûr que, sauf si vous vendez du bois à la découpe ou à la coupe,
01:11:37 c'est vrai que vendre un arbre, ce n'est quand même pas simple.
01:11:39 Ça dépend en plus de la nature de l'arbre.
01:11:41 Alors, j'ai regardé à peu près les prix.
01:11:42 Il y a Francebois qui a évalué le prix d'un chêne, par exemple.
01:11:46 Si vous avez des chênes déjà matures, c'est 221 euros le mètre cube avec l'écorce.
01:11:51 La valeur du chêne quand même monte, c'est plus 39% par an.
01:11:54 Un frêne, c'est 100 à 120 euros le mètre cube.
01:11:56 Le sapin, 59 euros.
01:11:58 Un hêtre, 47 euros.
01:11:59 Donc, vous voyez, ce n'est quand même pas négligeable.
01:12:01 - Ça, c'est le prix au mètre cube. Ça fait quoi un mètre cube ?
01:12:03 - Vous avez raison de poser la question.
01:12:04 Un mètre cube, ça fait une tonne de bois.
01:12:06 On s'en souvient. À l'école, on a appris ça.
01:12:08 - Il faut le porter quand même. Il faut couper et le porter.
01:12:10 - Oui, une tonne de bois, ça fait beaucoup, mais c'est lourd le bois.
01:12:11 Mais c'est aussi, si vous préférez le visualiser, c'est un sterre.
01:12:14 Vous savez, quand on se promène dans la forêt, on voit souvent des sterres à mètre sur un mètre.
01:12:17 C'est ça, une tonne de bois. C'est ça, un mètre cube.
01:12:20 Alors, pour vendre du bois à la coupe, ce n'est quand même pas si simple.
01:12:23 N'importe qui ne peut pas le faire. Il faut être exploitant.
01:12:25 Il faut avoir 80 hectares minimum de forêt.
01:12:28 Alors, je vous le disais, comme une forêt moyenne, c'est 4 000 euros l'hectare.
01:12:31 Vous faites le calcul, il faudrait investir 320 000 euros en moyenne
01:12:35 pour avoir droit d'exploiter votre forêt et vendre le bois.
01:12:38 J'ai calculé, 320 000 euros, ça fait combien ?
01:12:40 Ça fait 30 mètres carrés à Paris pour un studio.
01:12:42 C'est moins de 60 mètres carrés dans une ville moyenne.
01:12:45 Et il y a moins de champignons normalement.
01:12:47 Ça dépend, c'est pas dans les toitures.
01:12:49 Où est-ce qu'on trouve des forêts à vendre si ça nous intéresse ?
01:12:52 Écoutez, contrairement à ce que l'on croit, la France, l'État français est peu propriétaire de forêts.
01:12:57 Donc, ce sont chez les particuliers. Il faut aller voir les particuliers.
01:13:00 Il y a des sites pour cela.
01:13:02 Alors, vous avez 10 millions de propriétaires en France qui ont des forêts ou des parcelles,
01:13:05 notamment des parcelles qui sont utilisées pour les chasses.
01:13:08 Il y a un site qui s'appelle Parcelles à Vendre.
01:13:10 Il y a quelques affaires à saisir.
01:13:12 J'ai regardé sur internet.
01:13:14 La moins chère, c'est en Bretagne, une forêt d'épicéa.
01:13:17 2 hectares dans les Côtes d'Armor, c'est pas beaucoup 2 hectares.
01:13:20 13 500 euros, mais on peut se faire plaisir.
01:13:23 Dans l'Oise, 11 hectares, c'est déjà près de la région parisienne, c'est plus cher.
01:13:26 180 000 euros. En Normandie, en Seine-Maritime, 440 000 euros pour 19 hectares.
01:13:32 Et puis, vous avez après des sociétés foncières qui peuvent vendre des parcs de forêt.
01:13:36 C'est un peu comme les SCPI.
01:13:38 Est-ce que c'est mieux que l'immobilier, ce placement ?
01:13:40 Ça dépend. C'est bien pour les raisons fiscales, comme je vous le disais.
01:13:43 En plus, il y a des exonérations de CSG qui pèsent lourd aujourd'hui.
01:13:46 Non, ce n'est pas intéressant si vous voulez avoir un petit revenu complémentaire.
01:13:49 C'est quand même mieux d'avoir un studio que vous louez.
01:13:52 Ça fait un rendement locatif tous les mois, alors que vendre du bois,
01:13:54 en plus, il faut s'en occuper et le porté, c'est lourd.
01:13:57 Merci beaucoup, Éric.
01:14:06 Vous rentrez peut-être à peine de vacances.
01:14:08 On va vous inciter à repartir.
01:14:10 Oui, il faut dès aujourd'hui commencer à préparer les prochaines.
01:14:12 Bonjour, Sophie.
01:14:13 Bonjour, Ami.
01:14:14 Vous êtes spécialiste du tourisme, fondatrice et présidente de l'agence
01:14:17 Un océan de croisières, de sauts between et de créateur de tentations.
01:14:21 Alors, dites-nous, est-ce que c'est vraiment une bonne idée
01:14:23 de réserver dès maintenant ses vacances d'été 2024 ?
01:14:26 Alors déjà, la réalité, c'est que souvent, quand on rentre de vacances,
01:14:30 on n'a qu'une envie, c'est déjà repartir.
01:14:32 C'est vrai.
01:14:33 Donc, ça tombe assez bien quand on aborde la rentrée.
01:14:35 Et justement, c'est le bon moment, parce qu'il faut prendre conscience
01:14:38 pour rappeler un petit peu le béaba du tourisme,
01:14:40 qu'il y a une donnée qui est déterminante dans la construction d'un voyage,
01:14:44 c'est l'aérien.
01:14:45 Et autant, dans le passé, on a pu avoir un certain opportunisme
01:14:49 à saisir des prix cassés aériens au dernier moment,
01:14:53 autant, ce n'est plus du tout la bonne habitude à avoir.
01:14:56 Et bien, au contraire, il faut être dans l'anticipation,
01:14:58 parce que l'aérien, plus vous allez réserver tôt,
01:15:01 meilleurs seront les prix.
01:15:02 Est-ce que c'est vrai aussi pour le logement, pour les hôtels ?
01:15:06 Est-ce que les offres, par exemple, early booking,
01:15:09 que proposent certains, sont intéressantes ?
01:15:11 Est-ce qu'il faut les regarder dès maintenant ?
01:15:12 Alors, nouveau petit cours sur le tourisme.
01:15:14 La réalité, c'est qu'une fois qu'on a choisi l'aérien,
01:15:17 il faut réfléchir aussi en termes de saison.
01:15:19 C'est frappé au coin du bon sens, mais la Grèce est chère en été,
01:15:22 l'île Maurice est chère en hiver.
01:15:24 Donc, il faut bien faire la différence entre la haute saison et la saison
01:15:27 et anticiper ces envies.
01:15:29 L'île Maurice est tout aussi jolie à découvrir en été
01:15:32 et on peut profiter de la Grèce sur ce qu'on appelle les ailes de saison,
01:15:35 c'est-à-dire mai-juin ou septembre-octobre.
01:15:37 En plus, on a accès à des sites qui sont moins fréquentés
01:15:41 qu'ils ne seraient en haute saison.
01:15:42 Donc, la saison à choisir est aussi très importante.
01:15:45 Ensuite, la destination.
01:15:46 Est-ce qu'on a envie de faire un moyen courrier ou un long courrier ?
01:15:49 Là, c'est pareil.
01:15:50 Il faut bien réfléchir, parce que le long courrier est reparti.
01:15:53 Mais si vous décidez de faire un voyage au Japon, en Polynésie,
01:15:58 ou si vous allez au Caraïbe ou même l'île Maurice,
01:16:01 oui, il est requis d'anticiper.
01:16:03 Pourquoi ? Parce que les tours opérateurs,
01:16:05 vous avez deux façons de programmer et d'organiser votre voyage.
01:16:10 La première, c'est de passer par les pros, bien sûr,
01:16:12 mais qui sont tours opérateurs et qui produisent ce qu'on appelle des forfaits.
01:16:16 Ces forfaits sont constitués de l'aérien, de l'hôtel, des prestations annexes.
01:16:21 Que fait le professionnel ?
01:16:23 En général, il a des allotements sur les hôtels
01:16:26 et il peut rajouter des lignes aériennes en charter.
01:16:29 Donc, son forfait est globalement moins cher, puisqu'il va anticiper votre demande
01:16:35 et surtout, il va, à travers de sites, vous proposer plusieurs forfaits,
01:16:39 donc pour tous les budgets.
01:16:41 L'autre formule, c'est ce qu'on appelle le package dynamique.
01:16:44 Le package dynamique, c'est le voyageur qui va construire lui tout seul
01:16:47 son vol, son hôtel, sa location de tour et d'autres prestations de services.
01:16:50 Mais là, de nouveau, l'offre et la demande,
01:16:54 l'aérien va être déterminant parce qu'à cet instant-là,
01:16:57 tout dépendra du prix de l'aérien.
01:16:59 Malgré tout, si je comprends bien, puisque les offres packagées sont décidées
01:17:02 et achetées à l'avance, finalement, le prix est fixé
01:17:05 et on peut s'y prendre un peu plus tard, si on le constitue soi-même,
01:17:08 là, il faut être très en amont pour bénéficier des meilleurs prix.
01:17:10 Exactement, parce que, de toute façon, tous les professionnels aujourd'hui
01:17:14 ont différents sites, donc vous pouvez aller sur les sites
01:17:17 et "packager" vous-même, mais soit vous aurez affaire,
01:17:20 si vous avez affaire à un vol charter, ça sera toujours plus intéressant
01:17:24 que d'avoir affaire à un vol au temps réel sur un long courrier
01:17:28 qui peut être vraiment très cher.
01:17:29 Et les offres de dernière minute, alors, est-ce que c'est vraiment
01:17:32 encore intéressant ? Est-ce que si là, on a la chance de pouvoir repartir,
01:17:34 on peut trouver de bonnes affaires ?
01:17:36 Alors, je dirais que c'est plutôt, il faut prendre le problème
01:17:40 dans l'autre sens, en fait. Il faut déjà se demander
01:17:42 où on voudrait partir à la Toussaint et où on voudrait partir à Noël.
01:17:45 Parce que, non, il y a certaines destinations qui sont déjà très chargées.
01:17:48 Je vous donne un petit exemple.
01:17:49 C'est de mieux en mieux gérée, au final. On a du mal à trouver...
01:17:51 Exactement, les fonctions de mieux en mieux gérées.
01:17:52 Et puis, il faut aussi penser à une chose importante.
01:17:55 Quel est le type de voyage que vous voulez faire ?
01:17:56 Par exemple, celui qui décide, tiens, de partir dans un mois
01:17:58 faire une croisière d'expédition, ça va être compliqué pour lui.
01:18:01 Ou celui qui décide d'aller faire un grand tour du Japon.
01:18:04 Par exemple, au Japon, les capacités hôtelières sont tellement petites
01:18:07 que si vous n'avez pas longtemps à l'avance pris vos hôtels,
01:18:09 vous n'aurez pas de logement. Donc voilà, c'est vraiment ça.
01:18:12 C'est prendre conscience de l'aérien, de la saison, de sa destination,
01:18:15 anticiper le plus possible et se laisser porter par ses rêves.
01:18:20 Merci beaucoup, Sophie.
01:18:21 Vous pouvez commencer à préparer vos prochaines vacances.
01:18:24 Pas nécessairement les réserver dès maintenant,
01:18:26 mais au moins essayer d'anticiper. Merci beaucoup.
01:18:29 De rien.
01:18:30 C'est l'heure de l'écho en chiffres.
01:18:36 Trois chiffres et trois infos.
01:18:37 On commence, Eric, avec la bourse et Carrefour.
01:18:39 On a beaucoup parlé d'inflation et des prix dans la grande distribution.
01:18:41 Alors, est-ce que l'inflation réussit à Carrefour ?
01:18:43 Écoutez, Carrefour est quand même très chahuté en ce moment.
01:18:45 L'action a perdu à midi 1,7%.
01:18:48 Cette semaine aussi, ça a été pas mal chahuté.
01:18:51 C'est vrai que le directeur général, Alexandre Bompard,
01:18:53 a dit qu'on vivait un tsunami de consommation, de déconsommation
01:18:56 qui est lié à la hausse des prix.
01:18:58 Il y a les parts de marché aussi qui baissent face à Intermarché et Leclerc,
01:19:01 selon le baromètre Cantart.
01:19:02 L'action reste malgré tout solide pour Carrefour.
01:19:04 Elle gagne encore 10% depuis le début de l'année
01:19:07 et elle a fait l'an dernier 7% de croissance.
01:19:09 Et puis, on va parler de la création d'une nouvelle monnaie face aux dollars.
01:19:12 Ça se précise, Eric ?
01:19:14 Oui, ce sont les BRICS.
01:19:15 Vous savez, c'est Pays Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud.
01:19:18 Ils veulent lancer une nouvelle monnaie pour justement éviter les sanctions
01:19:22 qui sont contre la Russie.
01:19:23 Alors, qu'est-ce qu'ils font ?
01:19:24 Ils achètent de l'or à tour de bras.
01:19:26 Ils ont doublé leur réserve d'or.
01:19:28 Ils sont maintenant à 5 650 tonnes d'or.
01:19:31 C'est deux fois plus qu'il y a 10 ans.
01:19:32 Et tout ça, c'est pour avoir leur propre monnaie dans le futur
01:19:34 et pouvoir travailler seul dans leur coin.
01:19:36 Et puis, on va terminer avec une matière première.
01:19:38 On s'intéresse aujourd'hui au cours du blé.
01:19:40 Alors, le blé qui était très haut, souvenez-vous.
01:19:42 Eh bien, là, les récoltes vont être extraordinaires en Ukraine et en Russie.
01:19:46 Donc, les prix baissent fortement.
01:19:48 Il y aura peut-être un impact chez nous pour le pain.
01:19:50 Espérons que ça baissera.
01:19:51 Merci, Eric.
01:19:52 Comme chaque semaine, l'OMIG, on va terminer avec un bon plan pour votre argent.
01:20:05 Et aujourd'hui, on a repéré que chez Zara, vous savez, le géant espagnol,
01:20:08 eh bien, il y avait un nouveau service.
01:20:10 Oui, Eric. Zara vient d'annoncer le lancement de sa plateforme de seconde main.
01:20:14 Ça s'appelle PreOwned.
01:20:15 Ça signifie littéralement « qui a déjà appartenu à quelqu'un ».
01:20:18 C'est une sorte de concurrent de Vinted, mais uniquement pour les produits griffés Zara.
01:20:22 Les utilisateurs vont avoir la possibilité d'y revendre ou échanger les vêtements de l'enseigne.
01:20:26 Et même si besoin, de les faire réparer, le tout évidemment à petit prix.
01:20:29 C'est bon pour la planète, c'est bon pour le porte-monnaie.
01:20:31 La marque offre aussi la possibilité de donner certains habits
01:20:34 qui seront ensuite distribués à des associations
01:20:36 en les déposant en magasin ou en les envoyant par colis.
01:20:39 La plateforme, elle est déjà en ligne et opérationnelle au Royaume-Uni.
01:20:42 Elle sera lancée en France le 7 septembre prochain.
01:20:46 Donc on voit bien que la deuxième main, ça a quand même la cote aujourd'hui.
01:20:49 Oui, pour ceux qui veulent aller à la braderie de Lille dont on parlait tout à l'heure, qui démarre demain.
01:20:54 Très bien. Merci. L'OMIC, c'est déjà la fin de cette émission.
01:20:57 Oui, merci Eric. Merci de nous avoir suivis.
01:20:59 On vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour continuer à parler d'économie et de vos économies
01:21:02 et vous aider à prendre en main vos finances personnelles.
01:21:05 Tout de suite, c'est le retour de 180 minutes info avec Nelly Denac.
01:21:09 Bonjour, rebonjour Nelly.
01:21:11 Bonjour Eric. On a beaucoup de choses à vous soumettre tout à l'heure et à décrypter.
01:21:16 On parlera de Melun avec ce quartier de l'Allemond qui est gangréné en ce moment par les dealers de la drogue.
01:21:21 Et puis un chiffre aussi, ou plutôt une statistique, le nombre de vols à l'étalage est en pleine explosion
01:21:26 puisqu'il a bondi de 15% l'année dernière.
01:21:28 On parlera aussi, et c'est important pour ceux qui nous suivent,
01:21:31 de la valorisation des heures de nuit et des heures de garde pour les soignants.
01:21:35 Voilà le programme assez dense pour la dernière heure qu'il nous reste.
01:21:38 A suivre donc tout de suite sur CNews. Bonne après-midi.
01:21:41 De retour avec vous pour la suite de 180 minutes info avec le journal de Vincent Farandeche.
01:21:50 Pour commencer, rebonjour Vincent.
01:21:52 A la une de votre journal, la première prise de parole d'Emmanuel Macron sur un sujet très attendu,
01:21:56 l'interdiction à compter de la semaine prochaine de la bailler à l'école.
01:22:00 Emmanuel Macron qui est en déplacement dans le Vaucluse.
01:22:03 Il s'est exprimé sur ces interdictions de port de la baillard et des camis à l'école. Écoutez-le.
01:22:09 Les enseignants, les chefs d'établissement ne doivent jamais être laissés seuls
01:22:14 face aux pressions qu'ils subissent ou aux défis qui existent sur ce sujet.
01:22:18 Ils ont raison de défendre la laïcité. Nous devons les soutenir quand ils sont menacés, bousculés.
01:22:23 Il n'y a pas d'interdit quand on évoque les principes de la République
01:22:26 qui doivent être, pas simplement défendus, mais enseignés dans notre école.
01:22:30 Et nous serons intraitables sur ce sujet.
01:22:32 Et avec le pragmatisme qui doit à chaque fois accompagner la détermination,
01:22:36 au-delà des mots, nous mènerons les actions.
01:22:39 Et dans les lycées ou les collèges qui sont les plus sensibles,
01:22:42 des personnels spécifiques seront détachés aux côtés des chefs d'établissement
01:22:45 et des enseignants pour les soutenir et pour engager aussi un dialogue nécessaire
01:22:50 avec les familles et les élèves. Mais on ne laissera rien passer.
01:22:54 Voilà pour la prise de parole d'Emmanuel Macron.
01:22:56 Il y a quelques minutes, vous y reviendrez dans votre émission.
01:23:00 Nelly, dans quelques instants, on continue ce journal avec la réforme des retraites
01:23:04 qui entre en vigueur aujourd'hui. C'est donc officiellement la fin des régimes spéciaux
01:23:08 et le début du report progressif de l'âge légal de départ.
01:23:12 La génération née en 1968 sera donc la première à partir à la retraite à 64 ans.
01:23:19 Je vous propose de découvrir la réaction de Mathilde Panot.
01:23:22 Aujourd'hui entre en vigueur la retraite à 64 ans passée en force par le 49-3
01:23:26 et contre l'immense majorité du peuple.
01:23:28 Le 30 novembre, le groupe LFI à l'Assemblée inscrira l'abrogation de ces années de vie
01:23:36 volées à l'ordre du jour de sa niche parlementaire.
01:23:40 "Nous n'arrêterons jamais le combat", écrit donc Mathilde Panot.
01:23:43 Un premier cas du variant super mutant du Covid a été détecté en France
01:23:48 dans l'aube au 13 exactement. Pirola ou BA286 a déjà été repéré dans une quinzaine de pays.
01:23:54 Ce variant est susceptible d'évoluer de façon plus importante
01:23:58 et de se répandre plus facilement que son cousin Omicron.
01:24:02 On voit ce reportage signé Aminata Demphal avec Gaëlle Benhamou.
01:24:06 Il est surveillé de près par les autorités sanitaires.
01:24:10 Son nom, le variant Omicron BA286 ou bien appelé Pirola.
01:24:15 Il se distingue de ses cousins par le nombre de mutations qu'il a subi, une trentaine.
01:24:20 "C'est beaucoup et tout le défi, c'est de voir que les vaccins existants aujourd'hui,
01:24:25 même s'il y a eu des modifications, est-ce qu'ils protègent toujours sur ce virus
01:24:30 et en particulier puisqu'ils jouent surtout sur la protéine Spike."
01:24:33 Les anticorps qui combattent la protéine Spike pourraient donc avoir du mal à la reconnaître.
01:24:38 Qu'en est-il de sa virulence et de sa transmissibilité ?
01:24:42 Pour l'heure, il n'y a pas assez de données. Les professionnels de santé se veulent tout de même rassurants.
01:24:47 "Moi, je n'affole pas. Le virus circule toujours. Il ne semble pas être gravissime, mais vigilant.
01:24:55 Ça veut dire qu'il faut quand même continuer à tester pour qu'on ait une vision de la réalité
01:24:59 et puis surtout faire du séquençage pour savoir quelle est la souche dominante."
01:25:03 La vaccination pour les plus de 70 ans et pour les immunodéprimés
01:25:07 reste fortement recommandée par les médecins.
01:25:11 Le taux d'emprunt immobilier poursuit sa hausse et dépasse désormais les 5%.
01:25:15 Aujourd'hui, la Banque de France relève encore le taux d'usure pour atteindre 5,56%.
01:25:21 Et cela a de lourds conséquences sur les projets immobiliers des primo-accédants
01:25:25 et inquiète par ailleurs sérieusement certaines professions du bâtiment.
01:25:29 A Paris, à partir de ce soir, dans l'Île-de-France plus généralement,
01:25:33 la RATP généralise la descente à la demande.
01:25:36 Après 22 heures entre deux arrêts de bus, un dispositif déjà expérimenté en banlieue parisienne depuis 2018.
01:25:43 L'objectif étant de renforcer le sentiment de sécurité des voyageurs.
01:25:48 Et puis enfin, les trottinettes en libre-service s'est terminée depuis ce matin,
01:25:52 toujours dans la capitale.
01:25:53 En avril dernier, près de 9 parisiens sur 10 avaient voté pour la fin de ce service.
01:25:58 Ce sont en tout 15 000 trottinettes qui ne rouleront plus sur le bitume de la capitale.
01:26:03 Reportage de Kylian Salay sur place.
01:26:06 Ça y est, les trottinettes en libre-service à Paris s'est terminée.
01:26:09 Les 15 000 que comptait la capitale ont été retirées.
01:26:11 Regardez ici, nous sommes sur un emplacement qui était destiné aux trottinettes électriques.
01:26:15 Et bien, elles ont été remplacées par les vélos électriques.
01:26:18 Vous étiez habitués aux trottinettes couchées sur le sol.
01:26:20 Il va maintenant falloir vous habituer aux vélos couchés sur le sol.
01:26:24 Alors comment vont faire les parisiens qui allaient travailler en trottinettes électriques ?
01:26:28 Ils nous ont confié que pour eux, pas question de reprendre les transports en commun.
01:26:31 Ils vont utiliser ces vélos ou alors simplement marcher.
01:26:34 Je vous rappelle que certaines trottinettes vont être réutilisées autour de Paris,
01:26:39 dans des communes comme Saint-Germain-en-Laye ou encore Marne-la-Vallée.
01:26:42 D'autres iront un peu plus loin, à Lille, en Belgique, en Allemagne ou encore à Copenhague, au Danemark.
01:26:47 Enfin, à noter, Paris est devenue la première capitale européenne à supprimer ses trottinettes en libre-service.
01:26:53 Et on termine avec le tirage au sort de la Ligue des champions qui a eu lieu hier.
01:26:58 Vous avez pu le suivre sur Canal+.
01:27:01 C'est une poule particulièrement compliquée pour le PSG qui affrontera le Borussia Dortmund, le Milan AC et Newcastle.
01:27:07 Compliquée donc la mine des mauvais jours pour le président du PSG.
01:27:10 Lens, de son côté, aura également forte affaire face au FC Séville, PSV Eindhoven et surtout contre les Gunners d'Arsenal.
01:27:18 Oui, ça paraît toujours mission impossible quand même pour le PSG au moment du tirage.
01:27:22 Et même après.
01:27:24 Et même après.
01:27:25 Et même pour Lens d'ailleurs.
01:27:26 Et même pour Lens de cette année encore.
01:27:27 Merci beaucoup Vincent.
01:27:28 Et on se retrouve tout à l'heure.
01:27:30 J'accueille mes invités du jour.
01:27:31 Bonjour Arnaud Benedetti.
01:27:32 Bonjour.
01:27:33 Merci d'être parmi nous.
01:27:34 Je rappelle que vous êtes le rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire.
01:27:36 Michel Taubes, ravi de vous retrouver également sur ce plateau.
01:27:39 On rappelle que vous êtes le fondateur de l'opinion internationale.
01:27:42 Évidemment, l'actualité nous oblige à commenter cette prise de parole d'Emmanuel Macron
01:27:47 qui était à Orange dans le Vaucluse à l'occasion du service à pré-vente, on va dire, de sa réforme du lycée professionnel.
01:27:54 C'est quelque chose qui lui tenait à cœur.
01:27:56 Il n'a pas pu évidemment se soustraire à ces questions à l'avant-veille de la rentrée scolaire
01:28:01 portant sur l'interdiction de la BAIA et des camissemises par son ministre de l'Éducation, Gabriel Attal.
01:28:07 Je propose d'écouter le président de la République.
01:28:09 Les enseignants, les chefs d'établissement ne doivent jamais être laissés seuls face aux pressions qu'ils subissent
01:28:15 ou aux défis qui existent sur ce sujet.
01:28:18 Ils ont raison de défendre la laïcité.
01:28:20 Nous devons les soutenir quand ils sont menacés, bousculés.
01:28:23 Il n'y a pas d'interdit quand on évoque les principes de la République
01:28:26 qui doivent être, pas simplement défendus, mais enseignés dans notre école.
01:28:30 Et nous serons intraitables sur ce sujet.
01:28:32 Et avec le pragmatisme qui doit à chaque fois accompagner la détermination,
01:28:36 au-delà des mots, nous mènerons les actions.
01:28:39 Et dans les lycées ou les collèges qui sont les plus sensibles,
01:28:42 des personnels spécifiques seront détachés aux côtés des chefs d'établissement et des enseignants pour les soutenir
01:28:47 et pour engager aussi un dialogue nécessaire avec les familles et les élèves.
01:28:51 Mais on ne laissera rien passer.
01:28:53 À la rentrée, je vais être franc avec vous, on sait qu'il y aura des cas.
01:28:57 Parce qu'on sait qu'il y aura les uns par négligence peut-être,
01:29:03 mais enfin beaucoup pour essayer de défier le système républicain.
01:29:06 Nous devons être intraitables.
01:29:08 Simplement, les hussards de la République, celles et ceux qui sont au front,
01:29:11 ce sont les enseignants.
01:29:12 On ne doit jamais laisser s'installer l'idée qu'ils seraient seuls
01:29:15 ou qu'ils doivent céder à une pression.
01:29:17 Ce qui était très important et ce que le ministre a dit à juste titre,
01:29:20 c'est que l'État, la République est derrière eux et ils ont raison.
01:29:23 Arnaud Bénédicti, je vais commencer avec vous.
01:29:25 Alors on notera évidemment la fermeté affichée d'Emmanuel Macron.
01:29:28 J'ai noté trois adjectifs ou termes qui vont dans ce sens.
01:29:33 Intraitable, détermination, les actions.
01:29:37 Le problème, c'est qu'il faudra voir quelle est la mise en œuvre réelle.
01:29:40 C'est-à-dire que c'est peut-être sans compter quelques actes de défiance, évidemment.
01:29:43 Et puis aussi, on le disait tout à l'heure avec un de nos invités sur ce plateau,
01:29:47 une forme de complaisance de la part de certains profs.
01:29:49 Je veux dire, il va falloir examiner ça sous tous ses aspects.
01:29:52 Ça ne va pas être aussi simple que ce qu'il paraît.
01:29:55 Enfin, je ne sais pas si vous allez me démentir là-dessus.
01:29:57 Je ne vous démentirai certainement pas.
01:30:00 On va vivre un certain nombre de journées test avec cette rentrée scolaire.
01:30:05 Le président de la République a parfaitement raison, en l'occurrence,
01:30:08 lorsqu'il dit qu'il faut être intraitable et ferme.
01:30:12 Sauf que que de temps perdu depuis finalement de nombreuses années
01:30:16 et même ces derniers mois, parce qu'on a un président de la République
01:30:20 qui prend d'une certaine manière finalement le contre-pied de l'espèce d'indulgence
01:30:25 qui était celle de son ancien ministre de l'Éducation nationale.
01:30:29 Et moi, c'est ce qui me frappe, si vous voulez.
01:30:32 C'est ce retournement d'une certaine manière de positionnement de la part de l'exécutif
01:30:37 qui semble aujourd'hui prendre conscience en effet d'un réel problème d'atteinte à la laïcité,
01:30:43 d'atteinte, j'allais dire, à l'esprit même, qui est celui de la France, à travers ce problème.
01:30:50 Maintenant, ce qu'il va aussi falloir noter, c'est qu'on est quand même face à une offensive
01:30:55 qui est d'une certaine manière orchestrée par un certain nombre de groupements.
01:31:00 Il va falloir voir comment ceux-ci vont réagir par rapport à cette rentrée scolaire.
01:31:04 Donc il faudra scruter de près ce qui va se passer en effet dans les jours et les heures qui viennent.
01:31:10 En tout cas, force est de constater que moi, ce qui m'étonne toujours avec Emmanuel Macron,
01:31:15 c'est qu'il a une capacité, une plasticité très grande, indéniablement,
01:31:19 parce qu'il est d'une certaine manière rattrapé par des sujets
01:31:23 qu'il n'avait jamais véritablement envisagés il y a encore quelques années.
01:31:28 Il faut se souvenir, 2017, sa campagne présidentielle, c'était la question de la laïcité,
01:31:34 la question du modèle républicain, étaient des non-sujets pour Emmanuel Macron.
01:31:39 Et au fur et à mesure de son mandat, de son premier mandat et de ce nouveau mandat,
01:31:44 il semble aujourd'hui en effet prendre conscience et ça, il faut s'en féliciter.
01:31:48 Oui, en temps temps, il y a eu un certain Samuel Paty quand même qui est passé par là
01:31:51 et qui a marqué les esprits.
01:31:53 Et d'ailleurs, Emmanuel Macron a mis plus de quatre ans à faire voter une loi
01:31:57 qui porte sur ces enjeux de laïcité, mais beaucoup trop tard pour beaucoup d'observateurs.
01:32:02 Alors en l'espèce, là, ce qu'il va falloir surveiller attentivement,
01:32:05 c'est qu'il y a l'abri aussi que le Conseil d'État n'aille pas dans le sens de l'exécutif.
01:32:09 On sait qu'il y a des recours qui sont déposés.
01:32:11 On n'est pas à l'abri d'une surprise.
01:32:13 Ça peut être complètement retoqué.
01:32:15 Il risque d'y avoir une discussion au niveau du Conseil d'État sur la baïa elle-même.
01:32:20 Mais en revanche, ce qui est extrêmement clair, c'est que la loi de 2004
01:32:25 interdit très clairement toute expression religieuse dans les services publics.
01:32:31 Or, l'école, enfin, en est un des plus importants.
01:32:34 Donc j'espère effectivement que le juge, moi, je vois mal le juge aller contre la parole
01:32:39 à la fois du président de la République, et c'est très bien qu'il se soit exprimé
01:32:43 à deux jours de la rentrée, parce que le ministre de l'École nationale, c'est très bien.
01:32:47 Enfin, quand même, le président de la République...
01:32:48 Il fallait peser tout son poids.
01:32:49 Oui, je pense que le message est très clair et ça va être un soutien pour les chefs d'établissement
01:32:53 et pour les professeurs qui auraient peut-être des hésitations.
01:32:56 Mais ensuite, je vois mal le juge effectivement aller non seulement contre l'exécutif,
01:33:00 mais aussi contre l'opinion d'une très grande majorité de Français.
01:33:04 Je pense qu'il y a un consensus dans notre pays pour considérer que l'école
01:33:09 ne peut être un lieu d'expression religieuse.
01:33:12 Après, moi, ce qui m'inquiète...
01:33:14 8 Français sur 10, le dernier sondage, c'est les présents de majorité.
01:33:17 Après, ce qui m'inquiète très, très concrètement, c'est que le président de la République
01:33:20 dit, comme Gabriel Lattal l'a dit, il va falloir dialoguer,
01:33:23 le dialogue est nécessaire avec les familles.
01:33:25 Mais de deux choses l'une, interdire la baïa dans un établissement scolaire,
01:33:29 ça veut dire qu'un jeune qui porte une baïa ne rentre pas dans l'école.
01:33:36 Donc ça veut dire qu'il y a des enfants qui vont être laissés devant les établissements scolaires.
01:33:40 C'est ça la réalité, s'ils refusent d'enlever la baïa.
01:33:43 Donc ensuite, la question de savoir comment va se passer ce dialogue avec les familles.
01:33:47 Parce que oui, il faut faire de la pédagogie, oui, il faut expliquer,
01:33:50 mais après que la règle ait été respectée.
01:33:54 Donc j'espère bien qu'on aura la bonne posture qu'est celle
01:33:58 d'abord de la fermeté et ensuite le dialogue.
01:34:01 Et non pas le dialogue comme condition d'application de la loi.
01:34:05 Je pense que ça c'est extrêmement important et effectivement,
01:34:08 on peut craindre que dès la rentrée, vous ayez des enfants, des jeunes,
01:34:13 qui refusent d'enlever la baïa.
01:34:15 Après, encore une fois, le message politique est enfin très clair.
01:34:19 Gabriel Lattal est ministre de l'éducation nationale depuis deux mois,
01:34:22 Emmanuel Macron est président de la République depuis cinq ans, six ans.
01:34:27 Franchement, que de temps perdu, effectivement.
01:34:29 Et c'est d'autant plus difficile de faire appliquer du coup les règles.
01:34:32 Arnaud Benetiti, il y aura des sanctions disciplinaires prévues.
01:34:35 Ça fait partie de l'arsenal qu'on va s'autoriser.
01:34:39 Mais effectivement, quid de l'avenir après éducatif et pédagogique
01:34:43 de ces élèves qui seront sortis d'une certaine manière de ces établissements ?
01:34:46 Ça risque d'entraîner un certain nombre de problèmes.
01:34:48 C'est le sujet et c'est peut-être ce qu'on cherchait aussi
01:34:50 par ceux qui sont à l'origine de ce type de provocation.
01:34:54 Clairement, c'est d'extraire un certain nombre d'enfants du système scolaire
01:34:59 qui est considéré comme un système, à leurs yeux, stigmatisant
01:35:03 au regard non seulement de leurs convictions religieuses
01:35:05 qui sont de fait, en l'occurrence, pas seulement des convictions religieuses
01:35:08 mais des convictions politiques.
01:35:10 Ça, en effet, c'est l'un des effets induits de cette mesure.
01:35:14 Mais il faut savoir ce que l'on veut.
01:35:15 Soit on fait respecter les principes qui sont les principes de la République
01:35:19 et il faut le faire d'une manière qui soit ferme, catégorique
01:35:23 et déterminée, tel que semble aujourd'hui l'indiquer le président de la République
01:35:27 et son ministre de l'Éducation nationale.
01:35:28 Je note aussi ce qui est important, c'est que quand même,
01:35:30 on ne laisse plus les enseignants à découvert
01:35:33 et les chefs d'établissement surtout à découvert.
01:35:36 Ce sont ceux dont ils soutenaient le plus.
01:35:37 Finalement, je veux dire, qui avaient été préconisés d'une certaine manière
01:35:40 et pas seulement d'une certaine manière,
01:35:42 qui avaient été préconisés par l'ancien ministre de l'Éducation nationale.
01:35:45 C'était finalement à l'appréciation des chefs d'établissement
01:35:49 que l'on laissait le soin de laisser ou non rentrer les élèves.
01:35:53 Là, en l'occurrence, c'est une décision d'État
01:35:56 qui s'applique de manière uniforme à l'ensemble du territoire
01:35:59 et ça c'est plutôt positif.
01:36:00 Et maintenant les suites, en effet, il va falloir les gérer, ça va être complexe.
01:36:03 Alors, je vous propose un autre thème.
01:36:05 On va partir à Melun, dans le quartier de Lallemont précisément.
01:36:08 C'est un immeuble qui est sous l'emprise des dealers,
01:36:11 des ascenseurs en panne, des escaliers barricadés,
01:36:13 des parties communes insalubres, vous allez le voir.
01:36:16 Les habitants sont excédés, les locataires ont honte
01:36:20 et n'invitent même plus personne.
01:36:22 Adrien Spiteri et Charles Pousseau ont mené l'enquête sur place.
01:36:25 Des tours HLM comme celle-ci, il y en a des dizaines
01:36:29 dans le quartier de Lallemont à Melun.
01:36:31 L'une d'elles, située au 9 rue Claude Bernard,
01:36:34 est gangrénée par les trafics de stupéfiants.
01:36:37 Sur place, les locataires n'en peuvent plus.
01:36:40 Le bailleur social nous décrit leur quotidien.
01:36:42 Ça fait maintenant plus de deux ans, je pense,
01:36:44 qu'ils vivent un véritable enfer et de plus en plus
01:36:47 dur comme situation, c'est-à-dire qu'ils sont filtrés
01:36:50 pour rentrer chez eux, c'est occupé par des dealers
01:36:53 pratiquement 24h/24, 7j/7, qui occupent les lieux,
01:36:57 qui occupent l'espace, qui dégradent tout
01:36:59 et qui filtrent les locataires.
01:37:01 Odeur de stupéfiants et d'urine, ascenseurs en panne
01:37:04 et insécurité, les habitants dénoncent des conditions inhumaines.
01:37:08 Au courant de la situation, Habitat 77 assure agir
01:37:12 et demande l'aide de l'État.
01:37:14 En tant que bailleur, ce n'était pas notre rôle
01:37:16 de prendre des agents de sécurité, de protection,
01:37:18 de tranquillité résidentielle, nous l'avons fait,
01:37:20 c'est un coût pour nous de plus de 250 000 euros par an.
01:37:23 La police nationale est présente, elle passe tous les jours,
01:37:25 elle interpelle, mais on voit que ça ne suffit pas.
01:37:27 Il y a certainement des choses à changer dans la loi
01:37:29 et surtout aussi créer certainement des brigades spécifiques
01:37:34 pour ces questions de digue dans ces quartiers.
01:37:36 Dans une note rédigée mercredi, le ministre de l'Intérieur,
01:37:39 Gérald de Darmanin, demande au préfet de tout mettre en œuvre
01:37:43 pour expulser les délinquants des logements sociaux.
01:37:46 Bonjour Christophe Gonzalès, merci de nous rejoindre
01:37:49 en direct sur l'antenne de CNews.
01:37:51 Vous êtes le secrétaire zonal du 77 pour le syndicat Alliance.
01:37:55 Merci d'être avec nous.
01:37:57 Vous avez peut-être entendu dans le reportage qui précède
01:37:59 cet homme suggérer qu'on change la loi
01:38:01 et qu'on crée des brigades dédiées, des brigades spécifiques.
01:38:04 Est-ce qu'à votre sens, ça va changer profondément les choses ?
01:38:08 Est-ce que c'est là le moyen d'agir efficacement ?
01:38:11 Écoutez, tout d'abord merci de me donner la parole.
01:38:14 Et concernant ce fléau, alors on parle de Melin,
01:38:17 on pourrait parler d'autres quartiers et de Melin et du département,
01:38:21 voire même du territoire national.
01:38:23 Clairement, nous on est prêts à tout entendre
01:38:26 et à prendre tous les moyens que le ministère nous donnera,
01:38:28 que ce soit des brigades encore plus de proximité
01:38:31 ou de terrain que nous avons.
01:38:33 Il y a deux aspects.
01:38:34 Il y a l'aspect judiciaire effectivement
01:38:36 où il faut une réponse pénale beaucoup plus ferme et plus forte.
01:38:40 Malheureusement, les chouffes, les dealers et autres
01:38:44 qui y sont 24 heures sur 24, on le sait, on les interpelle.
01:38:47 D'ailleurs, je tiens à saluer les collègues de terrain
01:38:50 qui font un très bon boulot, qui sont au quotidien sur place,
01:38:55 ainsi que les enquêteurs du groupe du GES de l'agglomération de Melin.
01:38:58 Néanmoins, c'est insuffisant.
01:39:00 Comme je vous le disais initialement,
01:39:02 il faut un arsenal juridique, judiciaire
01:39:05 et beaucoup plus de moyens humains.
01:39:08 Oui, je reconnais effectivement le travail des collègues.
01:39:11 Néanmoins, sur notre département,
01:39:13 Alliance Police Nationale, le syndicat majoritaire,
01:39:16 dénonce quand même depuis plus de quatre ans
01:39:18 280 fonctionnaires en moins sur notre département.
01:39:21 C'est énorme.
01:39:22 Aujourd'hui, il faut y mettre les moyens
01:39:24 et malheureusement, ceux qui sont employés aujourd'hui
01:39:26 sont insuffisants, clairement.
01:39:28 Alors, des brigades spécifiques, ça pourrait consister en quoi ?
01:39:31 C'est-à-dire renforcer le travail de la BAC,
01:39:35 créer une autre brigade, encore une, pour se suppléer à la BAC ?
01:39:39 Qu'est-ce que vous préconisez, pour votre département,
01:39:41 que vous connaissez bien ?
01:39:43 Effectivement, les moyens.
01:39:45 Il n'y a pas que les brigades anticriminalités sur le département
01:39:47 qui font un travail de proximité,
01:39:49 de prévention et de répression, heureusement.
01:39:52 Il faut effectivement des moyens.
01:39:54 Après, que ce soit une brigade appelée X ou Y,
01:39:57 à la rigueur, je pense que les administrés
01:39:59 et ceux de la tour, Claude Bernard,
01:40:01 eux, ils s'en moquent.
01:40:02 Ce qu'ils veulent, c'est des résultats de suite.
01:40:04 Ça fait, comme disait le Bayeur, au moins deux ans,
01:40:06 je dirais même plus.
01:40:07 Ça fait 25 ans que je suis sur Melun,
01:40:09 ça fait 20 ans que ça agrandisse tout le quartier, tout le système.
01:40:12 Là, il faut effectivement mettre beaucoup plus de moyens
01:40:15 et avec l'aide de la justice,
01:40:17 qui pour une fois, doit sanctionner plus fermement ces individus
01:40:22 et les laisser au chaud.
01:40:24 Maintenant, ce fléau-là, on ne le maîtrise pas.
01:40:26 Néanmoins, ça va être un travail de fond et de longue haleine, clairement.
01:40:29 Merci beaucoup. On a bien compris le message qui était le vôtre.
01:40:31 Merci d'avoir réagi en direct sur notre antenne.
01:40:33 Arnaud Benedetti, il y a un autre aspect que j'aimerais soulever aussi avec vous.
01:40:36 C'est cette directive de la préfecture qui consiste à expulser les délinquants,
01:40:41 sauf qu'il y a quand même les limites de ça.
01:40:43 C'est si le logement n'est pas à leur nom.
01:40:45 Par exemple, s'ils habitent chez leurs parents, comment vous faites ?
01:40:47 Ça aussi, c'est un débat sociétal.
01:40:49 Est-ce qu'il faut faire payer d'une certaine manière aux familles de délinquants
01:40:53 qui ne sont pas toujours dans la connivence ou qui ne sont pas toujours responsables,
01:40:57 évidemment, des actes de leurs enfants ?
01:40:59 Ou est-ce que là, il y a une zone un peu grise ?
01:41:02 En tout cas, c'est la volonté du ministre de l'Intérieur
01:41:05 de permettre l'expulsion des délinquants des logements sociaux.
01:41:10 Après, juridiquement, indéniablement, ça posera un certain nombre de difficultés,
01:41:15 sans compter les questions que ça peut poser aussi sur un plan, j'allais dire, social et moral,
01:41:20 parce que d'aucuns considèrent que finalement, un élément dans une famille
01:41:25 ne peut pas, d'une certaine manière, venir, quelque part,
01:41:30 entraîner toute la famille dans ses dérives.
01:41:33 Donc ça, c'est un sujet.
01:41:35 Mais moi, ce qui me frappe quand même dans cette affaire,
01:41:37 c'est quand même, finalement, à quoi on est en train d'assister sur le terrain,
01:41:40 au développement de narco-cités, d'une certaine manière.
01:41:43 Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il y a une économie derrière cela.
01:41:46 Ça a été dit largement, c'est 3 milliards d'euros, aujourd'hui.
01:41:49 Le chiffre d'affaires, si je puis dire, du trafic de drogue en France, 3 milliards d'euros,
01:41:53 c'est le chiffre d'affaires d'une entreprise comme Nestlé.
01:41:56 Donc c'est dire ce que ça représente.
01:41:58 Et c'est une organisation derrière, une organisation très pyramidale,
01:42:02 avec des gros bonnets, quelques dizaines, des revendeurs, des intermédiaires, des petits dealers.
01:42:08 Donc c'est toute cette chaîne, aujourd'hui, qu'il s'agit d'une certaine façon de démonter.
01:42:13 Après, bien évidemment, ce que dit ce responsable syndical,
01:42:18 c'est certainement un manque de moyens humains sur le terrain,
01:42:21 pour permettre de venir lutter contre le trafic.
01:42:24 L'autre aspect, c'est qu'à un moment donné, la question que l'on aborde de manière périphérique,
01:42:31 c'est de savoir si un certain nombre de drogues, je pense notamment,
01:42:34 principalement et exclusivement au cannabis, doivent être légalisées ou pas, pour parir le trafic.
01:42:39 Le débat va indéniablement rebondir dans les mois, voire dans les années qui viennent.
01:42:43 Michel Trabune, un petit mot, peut-être pour compléter le propos d'Arnaud.
01:42:46 Un petit trompe-acte très rapide, si je remonte sur les termes d'Arnaud, qui parle de "narcocité",
01:42:50 oui, parce qu'en face, on a des mafias de la drogue, qui gangrènent et qui occupent le terrain.
01:42:55 Après, je trouve très intéressant cette idée que tout le monde se mobilise pour trouver des solutions sécuritaires.
01:43:01 La situation est tellement compliquée, que je pense qu'on ne peut pas laisser qu'à la police,
01:43:06 malheureusement municipale ou nationale, la gestion des questions de sécurité,
01:43:10 donc déléguer à des agents de sécurité, mobiliser les bailleurs sociaux.
01:43:15 Il faut que tout le monde s'y mette.
01:43:16 Et dernier point, c'est juste une question, combien y a-t-il de tours Claude Bernard, comme celle de Melun en France ?
01:43:22 On ne les compte plus, même dans les prix d'hôtel, dites périphériques.
01:43:25 Et c'est pour cela que tout le monde doit se mobiliser pour trouver des solutions en matière de sécurité.
01:43:30 Merci. Allez-vous rester avec moi dans un instant après une petite pause.
01:43:34 On reviendra au JT de Vincent Ferrandej et on parlera aussi de cette bonne nouvelle quand même pour les soignants,
01:43:38 la revalorisation de leurs heures de nuit et des gardes pour les médecins.
01:43:43 Et pas qu'un peu, ça va de 25 à 50 %. A tout de suite, on en parle.
01:43:47 Nous sommes de retour pour votre édition de l'après-midi.
01:43:52 À suivre, deux autres thèmes dont nous allons débattre juste après le JT avec vous, Vincent Ferrandej. Rebonjour.
01:43:58 Rebonjour Nelly, bonjour à tous.
01:43:59 À la une de l'actualité, le policier auteur du tir de LBD qui aurait grièvement blessé Eddy pendant les émeutes à Marseille début juillet
01:44:07 a été remis en liberté ce midi après 40 jours de détention provisoire.
01:44:12 Il est désormais placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer.
01:44:17 À Chambéry, l'homme suspecté d'avoir battu à mort son ex-femme a été arrêté ce matin dans une zone boisée de la Chartreuse.
01:44:25 Une interpellation sans violence par les gendarmes dont certains hommes du GIGN.
01:44:30 Le suspect a ensuite été placé en garde à vue pour assassinat sur conjoint son ex-femme qui était d'ailleurs policière.
01:44:37 Sur place, c'est l'émotion qui prédomine.
01:44:39 À la Croix de la Rochette et dans les communes voisines, l'émotion est à son comble.
01:44:43 Plusieurs riverains et proches de la victime sont venus déposer des fleurs et des lettres près de la scène du crime, près de la garderie de la commune.
01:44:51 J'ai pu m'entretenir avec plusieurs riverains qui étaient très émus et très choqués que cela se produise ici dans ce paysage montagneux et d'ordinaire calme.
01:45:00 Je vous propose d'écouter d'ailleurs le témoignage d'une amie et voisine de Karen, cette policière décédée à l'âge de 42 ans.
01:45:07 Elle ne m'en a jamais proprement parlé parce que ce n'était pas une femme qui parlait de ses douleurs.
01:45:14 Je savais juste qu'elle avait un ex-mari, que les filles devaient repartir chercher leur père.
01:45:20 Mais de là à penser ça, j'en ai la boule au ventre.
01:45:26 C'était une femme rayonnante, joviale.
01:45:29 Les hommes sont surpuissants, impunis.
01:45:31 Bon, ok, aujourd'hui une femme va porter plainte, mais derrière, il y a quoi ?
01:45:34 Je comprends que la police soit débordée, qu'il y a pas mal de choses, mais on en arrive à ça.
01:45:39 Ce n'est pas la seule, ce n'est pas la première, ce n'est pas la dernière malheureusement,
01:45:42 mais il ne faut pas qu'on puisse laisser des choses comme celle-là arriver.
01:45:46 Plus jamais ça, plus jamais.
01:45:48 Au-delà de l'émotion, les habitants de la Croix, de la Rochette et des alentours espèrent qu'avec l'interpellation du suspect, justice sera faite.
01:45:57 Les trottinettes en libre-service, c'est terminé.
01:46:00 Ce matin à Paris, en avril dernier, près de 9 parisiens sur 10 avaient voté pour la fin de ce service.
01:46:06 Et ce sont en tout 15 000 trottinettes qui ne rouleront plus sur le bitume de la capitale.
01:46:12 Et puis enfin, le super typhon nommé Saola menace le sud de la Chine et Hong Kong.
01:46:18 L'alerte a d'ailleurs été élevée ce midi au deuxième niveau le plus haut.
01:46:22 Ce typhon pourrait bien être le plus puissant jamais enregistré depuis plus de 70 ans.
01:46:28 Merci beaucoup cher Vincent, je vous souhaite un excellent week-end.
01:46:30 On se retrouve bien sûr lundi pour de nouvelles aventures.
01:46:34 Toujours entouré de Michel Taub et d'Arnaud Benedetti pour m'épauler dans le décryptage de l'actualité.
01:46:40 Je vous propose de parler d'une enveloppe d'un milliard d'euros.
01:46:43 Ça n'est pas anodin, ça n'est pas rien.
01:46:46 Le travail de nuit à l'hôpital est donc revalorisé de 25%.
01:46:51 Le tarif des gardes lui augmente de 50%.
01:46:54 On va en parler avec un des acteurs directement concernés.
01:46:57 C'est le docteur Eric Revuc qui est le chef des urgences à l'hôpital L'Arriboisière à Paris.
01:47:01 Bonjour, merci de nous rejoindre.
01:47:03 Alors, est-ce que, ma première question bien sûr c'est celle-ci,
01:47:05 est-ce que c'est une bonne nouvelle pour vous et pour les soignants en général ?
01:47:09 On a cru comprendre que c'était plus avantageux que ce qui se pratiquait encore cet été,
01:47:14 c'est-à-dire 2 euros de plus par heure travaillé la nuit.
01:47:17 Là, à titre de comparaison, on a compris quand on a pris des fourchettes de tarifs
01:47:21 que par exemple ça représenterait 300 euros brut en plus pour une infirmière par exemple
01:47:26 qui serait en milieu de carrière et qui ferait 12 nuits par mois.
01:47:29 Ça n'est pas rien en effet.
01:47:32 Non, vous avez raison, ça n'est pas rien.
01:47:34 C'est même une très bonne chose, c'est un très bon message qui est envoyé,
01:47:37 je pense, aux équipes soignantes.
01:47:39 Il faut bien savoir que l'hôpital tourne avec les soignants.
01:47:42 On a énormément besoin d'infirmières et d'aides soignantes.
01:47:45 La situation était devenue difficile justement parce qu'on avait moins 20% de postes PNM,
01:47:52 on va dire personne non médical, c'est-à-dire aides soignantes et soignants qui étaient dans les hôpitaux,
01:47:56 ce qui fait, ce qui bloque le système puisque vous fermez des lits autant.
01:47:59 Donc il faut rendre l'hôpital attractif et notamment la valorisation salariale pour les soignants est extrêmement importante.
01:48:05 Donc vous pensez qu'il y aurait une corrélation directe avec l'attractivité que représente ce métier
01:48:10 et que ça poussera peut-être à d'autres vocations parce qu'il y avait quand même effectivement
01:48:14 un problème de recrutement au niveau notamment des aides soignantes, je crois.
01:48:17 Vous avez raison, il y a un problème de recrutement, il y a un problème de vocation,
01:48:21 il y a un problème de refaire venir des soignants à l'hôpital parce qu'il y en a qui sont partis,
01:48:26 on ne sait pas si on va les retrouver.
01:48:29 Par contre, il y a dans les écoles infirmières des soignants qui ont envie,
01:48:33 il faut les motiver à venir travailler à l'hôpital.
01:48:35 C'est une contrainte dont on a besoin parce qu'on a absolument besoin des soignants
01:48:40 pour que l'hôpital tourne à plein régime on dirait.
01:48:43 Oui, c'est incitatif aussi, il faut le préciser, pour les gardes de nuit des médecins
01:48:47 et même encore plus, ça représente quand même une augmentation de 50%.
01:48:51 Là aussi, il y avait un manque d'engouement de la part des praticiens ?
01:48:55 Alors c'est vrai que la réalité est telle qu'on a depuis un an, deux ans,
01:49:00 on va dire même pendant la période de Covid,
01:49:02 on s'aperçoit que l'attractivité des gardes de nuit va en déclinant.
01:49:07 On a du mal à motiver les jeunes médecins à faire des gardes et d'avoir des gardes de nuit.
01:49:12 Là, il faut ajouter à ça, c'est que l'argument qui est fait,
01:49:15 ce n'est pas seulement un problème salarial, c'est aussi une pénibilité de la garde.
01:49:19 Donc c'est vrai que le travail qui doit être en train d'être mené actuellement,
01:49:23 c'est de rendre attractif la garde aux urgences ou à l'hôpital,
01:49:26 parce qu'évidemment ça ne concerne pas forcément que les urgences,
01:49:29 mais principalement les urgences, pour faire que les médecins s'investissent les nuits pour les gardes.
01:49:35 Donc il y a un côté salarial évidemment qui doit être incitatif.
01:49:38 Vous restez avec nous parce qu'on a deux invités en plateau qu'on va faire réagir
01:49:41 et qui peut-être auront aussi des questions à l'endroit du médecin que vous êtes.
01:49:46 Arnaud Benedetti, est-ce qu'il faut le voir comme une révolution ?
01:49:50 C'est-à-dire que pour une fois, l'exécutif qui voulait renverser la table,
01:49:53 on s'en souvient au sortir de la crise Covid, a entendu le message de détresse même de ses soignants.
01:50:00 Je note qu'en par rapport au sujet précédent, ce sont des nouveaux ministres
01:50:05 qui essayent d'impulser leur marque dans l'action de leur département ministériel.
01:50:11 C'est le cas avec M. Rousseau, même si l'annonce a été faite par Mme Borne.
01:50:16 Donc ça c'est un point important en effet pour donner une forme de lisibilité à ce nouveau gouvernement,
01:50:20 montrer qu'on a entendu un certain nombre de messages et qu'ils sont pris en compte, notamment financièrement.
01:50:27 Donc clairement en effet, l'idée de rendre plus attractif un certain nombre de fonctions
01:50:32 va plutôt dans le bon sens.
01:50:35 Après, il se pose la question de savoir, parce que c'est le financement.
01:50:41 Il y a quand même un problème en France, qui est un vrai problème récurrent depuis un certain nombre d'années,
01:50:47 c'est la dette publique.
01:50:49 C'est-à-dire qu'on voit qu'Emmanuel Macron aujourd'hui essaye de garouter un certain nombre de sujets sociaux
01:50:56 qui sont très sensibles, d'autant plus que les revendications des personnels soignants sont,
01:51:00 et c'est tout à fait légitime, largement soutenues par l'opinion publique,
01:51:04 comme on l'a vu notamment durant la crise sanitaire.
01:51:07 Donc il y a un impératif, qui est un impératif sanitaire, il y a un impératif social,
01:51:11 va se poser quand même à terme, parce qu'il faut le voir.
01:51:14 5 000 milliards la dette, hein ?
01:51:15 Oui.
01:51:16 C'est quand même abyssal.
01:51:18 C'est quand même abyssal. Le poids de la dette c'est aujourd'hui 112% du produit intérieur brut.
01:51:23 Il faut quand même le savoir.
01:51:25 Donc la question, est-ce que ça va se faire par redéploiement ?
01:51:28 Comment ça va se faire concrètement ? Ça c'est un sujet.
01:51:31 Michel Taubes.
01:51:32 Plusieurs choses. D'abord, je trouve une des bonnes résolutions de l'Elisabeth Borne,
01:51:38 c'est d'augmenter la rémunération non seulement des soignants, c'est-à-dire des infirmières,
01:51:42 des aides-soignantes, mais aussi des personnels paramédicaux.
01:51:46 Parce qu'à l'hôpital, la chaîne de soins, ce n'est pas que les soignants et bien entendu les médecins,
01:51:52 ce sont aussi des secrétaires, ce sont aussi des personnes qui s'occupent du ménage, etc.
01:51:56 Donc il y a une revalorisation sur toutes les professions et je trouve que c'est très important de le dire et de le saluer.
01:52:02 Ensuite, ce n'est pas la première fois qu'on augmente ces rémunérations.
01:52:05 Il y a eu le Ségur de la santé il y a trois ans, sous le précédent Premier ministre de la République,
01:52:12 qui avait finalement beaucoup déçu les personnels soignants parce que les augmentations de salaire,
01:52:17 de fiches de paye n'étaient vraiment pas très importantes.
01:52:20 Oui, là on voit l'impact qu'on a.
01:52:22 Et il avait tardé également à être mis en oeuvre.
01:52:24 Et finalement, cette annonce surprise vient peut-être revaloriser un peu davantage la rémunération.
01:52:30 Enfin, malheureusement, des milliers de lits ont été fermés dans les hôpitaux de France parce qu'il manquait de personnel.
01:52:38 Il y a eu de très nombreuses démissions, déjà avant la crise Covid, mais la crise Covid l'a accélérée.
01:52:43 Il y a des problèmes de recrutement de nouveaux soignants.
01:52:46 Donc effectivement, la question du salaire est très importante, mais il y a un enjeu qui va bien au-delà de la rémunération,
01:52:51 qui concerne également la gestion des ressources humaines, la valorisation morale de ces beaux métiers.
01:52:59 Et c'est vrai que c'est une étape importante, mais je pense qu'elle ne sera malheureusement pas suffisante
01:53:03 à refaire venir des soignants vers le monde médical.
01:53:08 Oui, il y a aussi les conditions de travail.
01:53:10 Docteur Eric Revu, j'imagine que vous irez dans le sens de notre invité.
01:53:14 Ça passe évidemment par le salaire à proprement parler, mais aussi l'écosystème dans lequel on évolue,
01:53:21 les conditions dans lesquelles on travaille, parce que ça ne suffit pas d'aller au travail avec un salaire à la fin du mois.
01:53:26 Il faut aussi qu'on l'effectue dans de bonnes conditions.
01:53:29 Ça passerait par quoi, à votre sens, outre les lits et l'ouverture de plus de lits ?
01:53:34 Alors, vous savez que notre président a lancé une grande opération
01:53:38 pour laquelle il s'est engagé à, on va dire, désengorger les urgences d'ici un an.
01:53:43 Les conditions de travail sont celles de la pénibilité liée à, d'abord, des gros volumes,
01:53:48 et surtout avec une perte de sens où on se détache du soin,
01:53:52 où la plupart des soignants, médecins comme surtout les paramédicaux,
01:53:56 ont l'impression de ne plus avoir le temps pour se consacrer aux patients.
01:53:59 Et c'est des tâches administratives ou c'est des tâches autres qui nous font perdre du temps.
01:54:04 Et effectivement, il y a le côté effectif qui est primordial.
01:54:08 On voit des services de neurologie, d'hôpitaux extrêmement performants
01:54:12 pour lesquels ils n'ont pas assez de personnel pour faire tourner leurs services pour la prise en charge de l'AVC.
01:54:17 Donc, il y a un retentissement immédiat sur la population.
01:54:20 Et donc, ces soignants-là qui veulent travailler dans de bonnes conditions
01:54:23 ont besoin d'avoir ces conditions de travail qui leur permettent non pas de travailler de briques et de brocs.
01:54:28 Donc, ça, c'est important en termes d'impact.
01:54:30 L'autre chose qui avait soulevé le problème, c'est effectivement le manque de lits.
01:54:34 Le manque de lits est lié au manque d'infirmières.
01:54:36 Donc, il faut ouvrir le capacitaire de l'hôpital qui ne tourne pas actuellement à plein régime.
01:54:42 Et une fois que ce sera fait, vous aurez un hôpital qui va tourner pour pouvoir prendre en charge les patients.
01:54:48 Vous entendez la plupart des messages qui sont donnés par les services d'urgence qui sont donnés
01:54:52 que les patients restent pendant des jours, des semaines à l'hôpital, aux urgences plus exactement.
01:54:58 Et ça, ce sont des conditions de travail qui sont insupportables pour les équipes soignantes
01:55:02 parce qu'ils n'acceptent pas ça.
01:55:04 Merci beaucoup. Merci Eric Revue d'avoir répondu à nos questions cet après-midi.
01:55:08 On espère évidemment que tout le monde aura l'esprit un petit peu plus allégé à l'aune de ces bonnes nouvelles.
01:55:14 J'aimerais vous parler d'un autre problème que vous avez peut-être rencontré.
01:55:17 Vous avez peut-être eu le désagrément de croiser la route d'un moustique-tigre cet été.
01:55:21 Tous les étés, on a l'impression que c'est la même histoire, ce moustique qui nous gâche un peu la vie,
01:55:25 sauf que ça intervient de plus en plus tôt et de plus en plus fort.
01:55:28 Cette année, le moustique est particulièrement présent, notamment ce fameux tigre
01:55:32 qui sévit jusque dans le 13e arrondissement de Paris,
01:55:35 la ville de Paris qui a donc pris des mesures pour tenter d'endiguer le fléau.
01:55:38 Regardez ce reportage et puis on en parle avec un spécialiste de la question juste après.
01:55:42 Le moustique-tigre prolifère en Ile-de-France et le 13e arrondissement de la capitale est particulièrement touché.
01:55:48 Son maire fait depuis plusieurs mois un travail de prévention auprès de ses administrés,
01:55:53 ces moustiques pouvant transporter de nombreuses maladies comme le chikungunya ou la dengue.
01:55:58 Une des difficultés particulières notamment, c'est tout simplement sous les pots qu'on a sur son balcon, l'eau stagnante.
01:56:05 Et ça, c'est un refuge très apprécié par les moustiques et les moustiques-tigres notamment.
01:56:10 Et nous-mêmes, nos employés, on a géré des jardins, on gère aussi beaucoup d'espaces arborés.
01:56:17 Et il va falloir aussi qu'on apprenne les bons gestes pour éviter les eaux stagnantes qui accueilleraient des larves de moustiques.
01:56:25 Les habitants de l'Est parisien constatent en effet une présence plus importante des moustiques-tigres cet été et s'arment pour y faire face.
01:56:32 Je mets de la citronnelle pour les repousser. Et puis on a une prise aussi à mettre, une charge en fait avec un produit.
01:56:42 Les pharmaciens ont dû s'adapter pour répondre à la demande.
01:56:45 On a un marché qui explose clairement. La demande a fortement augmenté et les fabricants ont produit assez, mais ça reste quand même assez tendu.
01:56:54 Le ministère de la Santé a placé 71 départements en alerte rouge face à la prolifération du moustique-tigre.
01:57:01 Bonjour Charles Janin, merci de nous rejoindre. Vous êtes entomologiste médical.
01:57:07 Alors entomologie, j'ai dû chercher, je vous le confesse. C'est donc un spécialiste des insectes.
01:57:13 Évidemment, ce dont tout le monde parle aujourd'hui, c'est ce fameux moustique-tigre.
01:57:17 C'est de cela dont il est question. Qu'est-ce qui explique au fond, selon vous, cette propagation et surtout cette progression sur le territoire français ?
01:57:27 Eh bien, parce que c'est avant tout grâce à ses capacités d'adaptation. Il a su profiter de l'homme pour se développer.
01:57:36 Il est passé de la jungle en Asie au village, puis aux villes.
01:57:40 Et ensuite, la mondialisation l'a ramené en Italie, puis sur la côte d'Azur et en Corse.
01:57:46 Et ensuite, c'est encore l'homme qui l'a déplacé le long des autoroutes, le long des grands axes routiers,
01:57:51 en déplaçant soit des œufs de moustique, soit directement des moustiques adultes.
01:57:56 Est-ce qu'on parle bien d'un fléau ? C'est-à-dire qu'on voit les conséquences que ça a, la dengue, chikungunya.
01:58:03 Est-ce que vraiment, il y a des complications sanitaires importantes à redouter ?
01:58:09 Alors, importantes jusqu'à présent, on arrive à les contenir grâce à un plan national qui permet de surveiller les gens
01:58:20 qui pourraient ramener ces virus, en fait. Parce qu'on a la chance que ces virus ne soient pas endémiques sur notre territoire.
01:58:25 Il faut à chaque fois qu'un voyageur, un touriste, par exemple, revienne de voyage avec la dengue, chikungunya ou zika.
01:58:33 Et ensuite, par contre, on a le moustique présent en métropole qui peut transmettre ce virus d'une personne à l'autre.
01:58:40 Donc le risque n'est pas très important puisque, comme je l'ai dit, les maladies ne sont pas endémiques, ne sont pas installées.
01:58:47 Par contre, il existe tout de même puisqu'on a le vecteur présent en métropole.
01:58:52 Le démoustiquage, les opérations de démoustiquage qu'on voit, que certaines communes prévoient, est-ce que c'est vraiment efficace ?
01:58:59 Alors, ça dépend de quoi on parle. Pour le plan national qui vise à limiter les foyers de dengue et de chikungunya,
01:59:09 les traitements des opérateurs en France, oui, sont efficaces. Il y a une grande variabilité dans les résultats.
01:59:15 Car en fait, nous avons les lieux que la personne a occupés au cours de sa virémie.
01:59:22 Le voyageur a donc entré malade qui nous a été signalé par l'ARS.
01:59:26 Et donc les opérateurs, après enquête entomologique, vont appliquer un produit qu'on appelle un produit adulticide
01:59:33 qui tue les moustiques adultes pour éviter un début d'épidémie.
01:59:36 Donc jusqu'à présent, on a eu quelques cas isolés ou quelques foyers.
01:59:39 A noter quand même que l'année dernière était l'année avec le nombre de foyers le plus important depuis que le moustique-tigre est en métropole.
01:59:48 Une dernière question. C'est quoi le meilleur moyen encore pour s'en prémunir ?
01:59:53 On m'a toujours expliqué depuis que je suis petite que le moustique sortait plutôt à la nuit tombée, à la faveur d'une météo un peu pluvieuse, etc.
02:00:02 On a l'impression aujourd'hui que le moustique-tigre, on le rencontre en pleine journée.
02:00:05 Évidemment, dans les jardins, il prolifère un petit peu plus.
02:00:09 Qu'est-ce qu'il faut faire ? Il faut fermer les fenêtres un petit peu plus tôt à la tombée de la nuit ?
02:00:12 Non, non, parce que le moustique est complètement différent.
02:00:16 On est habitué à nos moustiques urbains, qui est le moustique loculex, qui pique effectivement la nuit.
02:00:22 Celui-là n'a pas du tout le même comportement. Il est actif toute la journée, mais plutôt à l'extérieur.
02:00:27 Il y a quand même cette chance qu'il ne rentre pas trop dans les bâtiments, même s'il peut quand même vous suivre.
02:00:33 Par contre, il pond ses oeufs dans un nombre bien plus important d'eau stagnante.
02:00:40 Donc, il faut d'abord ne pas en produire soi-même, ce qui est rarement le cas.
02:00:43 En ville, quand on fait des enquêtes du porte-à-porte, on s'aperçoit qu'un habitant sur trois produit du moustique-tigre.
02:00:50 C'est-à-dire qu'il a de l'eau stagnante avec les larves. Le premier stade du moustique, c'est une larve qui est aquatique.
02:00:55 Et donc, si on enlève l'eau, si on supprime l'eau, il ne peut pas se développer.
02:00:59 Le problème avec ce moustique, c'est qu'il va pondre dans tous les objets qu'on laisse traîner.
02:01:03 Donc, il faut faire un peu la guerre dans son jardin à tous ces objets qui peuvent récupérer de l'eau.
02:01:07 Mais aussi, les éléments du bâti, plus cachés, plus sous-sol, les arrivées de gouttières, les terrasses sur pleu, etc.
02:01:16 Donc, en fait, c'est très, très difficile de s'en prévenir.
02:01:19 Donc, la première chose, c'est d'éviter d'en produire.
02:01:21 Et ensuite, lorsqu'on se fait piquer, les moustiquaires, ça reste un moyen mécanique pour que le moustique ne rentre pas.
02:01:29 Mais il pique surtout à l'extérieur. Donc, il reste les répulsifs cutanés qu'on peut s'appliquer sur la peau.
02:01:34 Le ventilateur qui va faire un peu de vent et qui peut un peu les gêner.
02:01:38 Également, il existe la fameuse raquette électrique qui peut marcher aussi.
02:01:43 Mais malheureusement, une fois que le moustique est sorti de l'eau, il est très difficile de le tuer.
02:01:48 - Merci beaucoup. En tout cas, je pense que c'est très clair. On a très, très bien compris.
02:01:51 Merci d'avoir répondu à nos questions cet après-midi, Charles Janin, qui est entomologiste médical.
02:02:00 Arnaud Benedetti, vous avez eu des expériences malheureuses, vous, ces derniers temps ?
02:02:07 - Non, personnellement, non. Mais j'imagine que les moustiques ne s'intéressent pas à moi, forcément.
02:02:13 - Pourquoi pas ?
02:02:15 - Ce qui est intéressant, c'est que la question que je me posais en écoutant cet entomologiste médical,
02:02:22 c'était est-ce qu'il y a un lien entre le dérèglement climatique et la prolifération des moustiques ?
02:02:26 - Je ne sais pas s'il est toujours là. Peut-être qu'on l'a libéré un peu vite.
02:02:28 - Bon, il n'a pas l'air, en tout cas, de l'analyser et de faire ce lien.
02:02:33 Par contre, il y a un lien évident avec la mondialisation.
02:02:36 Parce que qu'est-ce qui, aujourd'hui, est à l'origine, finalement, de l'arrivée de ces moustiques tigres
02:02:43 que l'on retrouve plutôt sous les tropiques, plutôt que sous nos latitudes ?
02:02:47 C'est bien évidemment la mobilité.
02:02:49 - Les transports de voyage.
02:02:50 - Les transports, les touristes.
02:02:51 Et ce qu'il y a, finalement, d'assez toujours fascinant dans ce type d'histoire,
02:02:55 c'est la capacité d'adaptation de la nature.
02:02:58 - Michel Taubes, le moustique résistant, mutant, c'est ce qu'il nous dit.
02:03:02 - C'est ça, on est dans une époque où malheureusement, il y a de plus en plus d'épidémies
02:03:06 qui sont largement liées, effectivement, aux mobilités.
02:03:10 D'ailleurs, les organisateurs des Jeux olympiques pour l'année prochaine,
02:03:13 qui vont voir un brassage de populations venant du monde entier extrêmement important,
02:03:17 sont d'ailleurs inquiets et surveillent de très près ce qui se passe.
02:03:20 Cette opération de démoustiquage est quand même très forte.
02:03:24 C'est rarissime qu'on voit ça en France.
02:03:27 Et c'est vrai que j'ai pu lire dans d'autres articles,
02:03:30 effectivement, le dérèglement climatique, le réchauffement climatique,
02:03:33 malheureusement, est un vecteur de ce genre d'épidémies.
02:03:37 - Merci beaucoup à tous les deux de m'avoir accompagné tout au long de l'après-midi.
02:03:41 Dans un instant, on laisse la place à Punchline,
02:03:44 cette holifiède de Kéren Fleck qui vous rejoint aujourd'hui.
02:03:47 Et à la une de son édition, on figurera bien sûr ce 90e féminicide à déplorer en France
02:03:53 avec la mort de cette mère de famille de quatre enfants,
02:03:56 près de Chambéry, en Savoie,
02:03:58 dont son ex-compagnon qui était le principal suspect dans cette affaire
02:04:02 a été interpellé entre temps.
02:04:04 A tout de suite.
02:04:05 ♪ ♪ ♪