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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bienvenue à tous, on est ravis de vous retrouver pour 180 minutes info cet après-midi avec un JT à suivre de Vincent Farandesh.
00:00:07 Ce sera juste après votre éphéméride du jour et puis on se retrouve.
00:00:11 Chers amis bonjour, nous célébrons aujourd'hui la fête de deux saints indissociables, Combe et Damien.
00:00:23 Certains disent même qu'ils étaient jumeaux.
00:00:25 On sait en tout cas qu'ils étaient médecins, on les appelait même anargires, c'est-à-dire sans le sceau, car ils soignaient gratuitement leurs patients.
00:00:33 À vrai dire on connaît assez mal leur vie, mais leur réputation et leur influence sont si grandes qu'ils s'attirent vite l'hostilité du pouvoir de l'époque, d'autant plus qu'ils suscitent de nombreuses conversions.
00:00:45 Un miracle célèbre reste attaché à eux.
00:00:48 On dit qu'ils réussirent à greffer sur un malade atteint de grandes graines une jambe prélevée sur un éthiopien mort,
00:00:55 si bien que le patient aurait vécu ensuite de longues années avec une jambe blanche et une jambe noire.
00:01:02 En l'an 305, ils sont condamnés à mort.
00:01:06 Ils sont jetés à la mer, mais un ange les ramène sur le rivage.
00:01:10 Ils subissent le bûcher, la lapidation, la crucifixion, mais c'est un échec à chaque fois.
00:01:16 Des archers leur décochent des flèches, mais celles-ci reviennent vers eux et les tuent.
00:01:21 Finalement la solution est expéditive, ils sont décapités.
00:01:25 Et voici le dicton du jour, servez Saint-Caume et Saint-Damien, vous vous porterez toujours bien.
00:01:32 C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis. Ciao.
00:01:36 Et voilà c'est parti pour 180 minutes info, 3 heures de décryptage ensemble, dans un instant le journal.
00:01:42 On vous soumet déjà la question du jour, à laquelle vous pouvez répondre via une vidéo.
00:01:46 Et qui porte sur cette fameuse rencontre PSG-OM dans laquelle ont été entonnés des chants homophobes.
00:01:51 Comment réagissez-vous à ces chants homophobes ?
00:01:54 Vous avez une trentaine de secondes pour enregistrer vos réactions, vos réponses.
00:01:57 Et puis on les diffuse bien évidemment tout au long de l'émission.
00:01:59 C'est parti pour le journal avec vous Vincent, bonjour.
00:02:02 Et à la une, cette nouvelle battue organisée ce matin pour tenter de retrouver l'INA à Saint-Blaise dans le Bas-Rhin.
00:02:08 Près de 400 personnes se sont rassemblées, guidées par les équipes synophiles, la sécurité civile et des gendarmes.
00:02:14 L'adolescente n'a plus donné signe de vie depuis samedi alors qu'elle devait prendre le train pour aller chez son petit ami à 3 km de son domicile.
00:02:22 Sur place, Augustin Denadio avec Fabrice Elsner.
00:02:25 Les recherches sont reprises ce matin à 10h.
00:02:28 380 volontaires se sont présentés aux autorités pour leur prêter main forte,
00:02:32 pour tenter de retrouver l'INA à 15 ans disparue samedi dernier.
00:02:37 La zone de recherche aujourd'hui se situe autour de la gare de Sainte-Blaise-de-Roche,
00:02:41 plus précisément autour de l'étang du Breu.
00:02:44 Puisque c'est ici, hier lors de la première battue, que les chiens renifleur, que la brigade synophile a perdu la trace de l'adolescente.
00:02:52 Aujourd'hui, un hélicoptère a survolé la zone.
00:02:54 Toute la zone a été ratissée et les enquêteurs ne laissent passer aucun indice.
00:02:59 Toutes les remontées d'informations des volontaires sont analysées, prélevées, puis envoyées aux laboratoires scientifiques
00:03:06 Pour l'heure, aucune piste n'est écartée.
00:03:08 Le procureur en charge de l'affaire prendra la parole en fin d'après-midi pour donner les toutes dernières informations.
00:03:14 En attendant, les recherches se poursuivent ici.
00:03:16 Je vous propose désormais d'écouter la maman de l'INA.
00:03:20 Je veux retrouver ma fille, je veux qu'elle soit près de moi.
00:03:25 Comme toute maman, vous comprendrez bien que c'est difficile.
00:03:35 C'est une torture de ne plus avoir son enfant près de soi.
00:03:38 C'est plutôt ce que je souhaite à personne.
00:03:42 C'est une grande douleur.
00:03:47 Voilà.
00:03:49 L'actualité judiciaire marquée par le deuxième jour du procès pour Mohamed Lamine Aberrou.
00:03:53 C'est le complice présumé du terroriste de Magnanville.
00:03:56 Hier, il a catégoriquement condamné l'attaque perpétrée par Larocie Abala en 2016 contre ce couple de policiers à Magnanville.
00:04:04 Célia Barotte, vous êtes sur place.
00:04:06 On va entendre à nouveau l'accusé aujourd'hui.
00:04:09 Il a été interrogé sur sa personnalité.
00:04:19 L'accusé, âgé de 30 ans, est revenu, comme l'avaient fait la veille les experts,
00:04:24 sur l'importance de la religion dans sa vie depuis son enfance.
00:04:28 Il a expliqué que c'est surtout à partir de 2010, lorsqu'il est exclu de son lycée,
00:04:34 qu'il a eu, selon lui, un éveil religieux.
00:04:37 La cour est également longuement revenue sur son séjour en Mauritanie
00:04:44 et sur sa relation avec son frère aîné, Sharafdine.
00:04:48 Mohamed Lamine Aberrou se présente comme administrativement français,
00:04:53 mais se considère comme un musulman d'origine arabe.
00:04:57 Enfin, il considère les valeurs de l'islam comme incompatibles avec la France.
00:05:02 Il réfute toutes les accusations de prosélytisme en prison.
00:05:06 La prochaine échéance de ce procès est attendue ce lundi 2 octobre,
00:05:11 puisque les partis civils vont être entendus.
00:05:14 Merci à vous. En direct avec Charles Pousseau, cet après-midi, pour CNews.
00:05:17 On en vient à présent à cette violente agression à l'encontre d'une femme.
00:05:21 Ça s'est passé à Nice ce week-end, Vincent.
00:05:23 Oui, ça s'est passé aux alentours d'une heure du matin, dans le Vionis, samedi soir.
00:05:26 L'intervention d'un policier en civil a permis de mettre fin à cette agression.
00:05:31 L'homme, l'agresseur, a par la suite été interpellé par un équipage de la police nationale.
00:05:36 Je vous propose d'écouter Bruno Bartuccitti, secrétaire national de l'unité SGP Police.
00:05:41 Il n'y a pas de règles, il n'y a pas de lois. On va à l'essentiel, on agresse, on prend un sac,
00:05:45 et puis on vit au jour le jour, en tout cas pour ce genre d'auteur.
00:05:49 C'est un phénomène qui s'amplifie, donc il va falloir vraiment travailler.
00:05:54 Alors déjà sur les contrôles migratoires, mais sur d'autres sanctions qui doivent être prononcées très sévèrement,
00:06:02 à l'endroit des ressortissants français, mais à l'endroit aussi des migrants sans papier.
00:06:07 À la Une également, le gouvernement qui demande des sanctions après des chants homophobes
00:06:10 entendus au Parc des Princes, c'était dimanche soir.
00:06:13 La ministre des Sports a demandé au PSG de porter plainte.
00:06:16 Il est impensable de rester sourd à de tels chants haineux et homophobes dans nos tribunes.
00:06:21 Il est urgent de les éradiquer de nos stades à tels écrits sur X.
00:06:25 Notamment Thomas Bonnet, vous êtes avec Charles Bajet. Bonjour à tous les deux.
00:06:29 L'Assemblée nationale, qu'en est-il dans les couloirs de l'Assemblée ?
00:06:32 Eh bien le sujet est devenu éminemment politique depuis que la ministre des Sports, Amélie Oudéa Castera, s'en est emparée.
00:06:41 Vous avez cité ses propos. On peut aussi citer la réaction d'Olivier Klein, ancien ministre,
00:06:47 qui est désormais délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT.
00:06:53 Il a donc lui aussi réagi en annonçant qu'il allait saisir le PSG, la Ligue de football professionnelle,
00:06:57 afin que des sanctions soient prises. Nous étudierons, dit-il, aussi les possibilités de saisir la justice.
00:07:03 Alors ici, à l'Assemblée nationale, chez les députés de la majorité présidentielle, c'est là aussi une condamnation unanime.
00:07:10 Écoutez ses réactions au micro de Charles Bajet.
00:07:14 À titre personnel, je n'aimerais que ni le RN ni LFI ne puissent être vice-président de l'Assemblée nationale,
00:07:18 parce que pour moi ce sont des partis extrémistes. Le règlement de l'Assemblée est fait tel qu'il est aujourd'hui
00:07:22 et on laissera la place à chacun. Les Français ont fait un choix, on doit le respecter et faire en sorte que chacun ait sa place.
00:07:28 Mais ce qui est sûr et certain, c'est que pour nous, personne ne votera pour eux.
00:07:31 Tous ces propos-là sont inadmissibles, surtout dans le sport. Le sport est quand même un vecteur de rassemblement de tout le monde.
00:07:36 Donc il faut que ça s'arrête. C'est regrettable qu'on voit ça trop souvent dans les stades
00:07:40 et malheureusement le plus souvent chez les supporters de foot.
00:07:44 Donc il y a un moment où il faut que les clubs de supporters se prennent en main et qu'on arrête ça. C'est insupportable.
00:07:49 Alors notons que ce n'est pas la première polémique de ce genre dans le milieu du football.
00:07:55 Rappelez-vous, certains joueurs avaient refusé en mai dernier d'arborer les couleurs LGBT dans une campagne de lutte contre l'homophobie.
00:08:02 Merci à vous et merci à Charles Bajet qui vous accompagne aujourd'hui au Palais Bourbon.
00:08:07 On se retrouvera d'ailleurs un petit peu plus tard cet après-midi dans notre parti débat, cher Thomas Bonnet.
00:08:12 N'oubliez pas d'ailleurs la question du jour qui a trait à ce thème.
00:08:15 Est-ce que ces champs homophobes vous font vivement réagir à l'occasion de ce PSG, ce classico PSG OM ?
00:08:23 Vous avez 30 secondes, vous nous faites parvenir vos réponses. On a hâte de les diffuser.
00:08:27 Dans le reste de l'actualité également, les producteurs de fruits et légumes, de plus en plus victimes de vols dans leur culture.
00:08:32 Parfois des centaines de kilos sont volés en une seule nuit, des actes malveillants souvent accompagnés de dégradations.
00:08:38 Vous allez le voir, Michael Chaillot est parti à la rencontre d'un producteur de tomates bio en Loire-Atlantique, victime d'un vol dans la nuit de dimanche à lundi.
00:08:46 Un grillage découpé à la pince, un trou béant dans la bâche de la serre.
00:08:51 Dans la nuit de dimanche à lundi, ce sont 400 kilos de tomates à maturité qui se sont envolés de l'exploitation de ce maraîcher bio installé dans un quartier nantais.
00:09:00 C'est le quatrième cambriolage en deux ans et demi.
00:09:04 C'est entre 2500 et 3000 euros de chiffre d'affaires en moins.
00:09:07 Un véhicule, des cageots, un chariot pour transporter une pince coupante, ils n'ont pas arraché les pieds.
00:09:15 Ça a été récolté comme si nous on les avait récoltés.
00:09:17 Il y a une filière, il y a une revente derrière.
00:09:20 En tout cas, oui, c'est organisé.
00:09:23 25 kilomètres au sud de Nantes, ce verger bio de 17 hectares est entouré de fils barbelés sur trois niveaux, mais rien n'y fait.
00:09:31 On voit le barbelé, il a carrément été sectionné pour pouvoir créer un passage avec un accès direct à la route et pouvoir entrer dans la parcelle pour pouvoir ramasser les fruits.
00:09:41 Il y a les visites parfois en plein jour pour une consommation personnelle.
00:09:45 Et puis les vols sur commande, le record, une tonne de fruits en pleine nuit.
00:09:49 On a des vols organisés où là, ils viennent à 3, 4, 5 et là, ça va très, très, très vite.
00:09:53 Ils viennent avec des grands sacs, avec des caisses.
00:09:55 Ils ne prennent pas soin des fruits.
00:09:56 Ils ont tendance plutôt à les jeter et puis à ramasser très vite.
00:09:59 Ils arrivent et ils sont repartis 20 minutes après.
00:10:01 Ces exploitants agricoles se sentent d'autant plus vulnérables qu'ils sont installés à proximité d'un axe fréquenté ou aux abords d'une grande ville.
00:10:10 Merci, cher Vincent.
00:10:12 On se retrouve bien sûr tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité dans un instant.
00:10:15 C'est Jean Messia qui va être notre premier invité témoin de cette première heure de 180 minutes d'info.
00:10:21 On parle évidemment de cette séquence qui a choqué et marqué les esprits en marge de la manifestation anti-police.
00:10:27 C'était ce week-end avec ce policier qui a dû sortir son arme.
00:10:30 Et entre-temps, beaucoup de membres de sa hiérarchie sont venus en soutien.
00:10:36 On verra ce qu'il va advenir des deux personnes qui ont été interpellées dans ce cas de figure.
00:10:42 A tout de suite.
00:10:44 De retour avec vous. On entame la première partie de notre débat.
00:10:49 On va s'intéresser évidemment aux suites de cette attaque contre une voiture de police en plein Paris.
00:10:54 C'était ce week-end en marge de la manifestation anti-police.
00:10:57 Un mineur sera jugé pour violences et dégradations aggravées.
00:11:00 Un majeur présenté à un magistrat aujourd'hui.
00:11:02 Ils sont donc soupçonnés tous les deux dans cette attaque.
00:11:05 Le mineur est convoqué devant un juge pour enfants.
00:11:08 Et donc le majeur devait voir ce magistrat aujourd'hui.
00:11:11 Pour l'instant, ces avocats ont demandé un report.
00:11:15 On ne sait pas si une issue favorable sera donnée à leur requête.
00:11:20 Mais j'aimerais qu'on revienne, Jean-Messia, à ce qui s'est passé samedi.
00:11:25 À cette séquence in extenso, parce qu'il s'agit de voir l'avant, bien sûr, et l'après.
00:11:30 Et puis aux réactions aussi qu'il y a eu dans la hiérarchie de cet agent de police.
00:11:35 Regardons.
00:11:37 Raciste ! Raciste !
00:11:40 Raciste ! Raciste !
00:11:43 Allez !
00:11:44 La dame d'ordre est à votre gauche !
00:11:47 Allez, c'est bon !
00:11:52 Allez, Martin !
00:11:55 Putain, y a la voiture.
00:11:59 Le BG !
00:12:03 Allez !
00:12:05 Allez !
00:12:06 Allez !
00:12:08 Allez !
00:12:12 Allez !
00:12:17 BG !
00:12:29 BG !
00:12:30 Allez !
00:12:32 Allez !
00:12:33 BG !
00:12:49 BG !
00:12:50 BG !
00:12:51 BG !
00:12:54 BG !
00:12:56 BG !
00:12:57 Voilà, alors que les choses soient claires, le policier ne fera l'objet d'aucune enquête administrative.
00:13:12 Il a reçu le soutien de Gérald Darmanin et donc de Laurent Nunez.
00:13:15 Il n'y a aucun soupçon de faute professionnelle.
00:13:18 Oui, mais on avait vu plusieurs personnalités de gauche être promptes à critiquer le fait de brandir l'arme.
00:13:24 Alors, ça a été fait, visiblement, dans les règles de l'engagement telles qu'elles sont prévues.
00:13:28 Tout ce qui s'est passé le 23 septembre 2023 est une honte sur le plan éthique et sur le plan politique.
00:13:39 D'abord, l'idée qu'on puisse manifester dans un État démocratique comme la France, un État de droit,
00:13:45 dont les premiers à le souligner en permanence, c'est justement la gauche et l'extrême-gauche,
00:13:49 manifester contre une institution républicaine qu'est la police et la gendarmerie, déjà, c'est surréaliste.
00:13:57 Accuser globalement la police et la gendarmerie de violences policières systémiques et de racisme systémique,
00:14:04 quand ils nous disent que ce n'est pas une manifestation contre la police, mais contre certains cas, non.
00:14:09 Non, messieurs-dames, vous avez manifesté contre la police et vos mots d'ordre sont des mots d'ordre globalisants,
00:14:15 stigmatisants, amalgamants, qui jettent le discrédit sur les deux institutions que sont la police et la gendarmerie.
00:14:22 Et donc potentiellement dangereux, on le voit dans cette scène.
00:14:24 Et donc potentiellement dangereux. Troisièmement, dans quel État démocratique au monde
00:14:28 on peut voir ces scènes sans que la police réagisse brutalement ?
00:14:32 Nelly Denach, vous avez vécu aux États-Unis, est-ce que vous pensez qu'aux États-Unis,
00:14:36 qui n'est quand même pas un pays d'extrême droite, imaginez un seul instant qu'il se passe la moitié de cela,
00:14:41 je peux vous dire que la police aurait déjà tiré, qu'il y aurait eu des blessés, peut-être des morts,
00:14:46 et l'opinion publique américaine n'aurait pas retiré pour autant son soutien aux policiers.
00:14:52 La question qu'il faut poser, c'est pourquoi une société décide d'armer une police et une gendarmerie ?
00:14:59 Pourquoi on les arme finalement ? On les arme pour qu'ils protègent la société et pour qu'ils se protègent eux-mêmes.
00:15:05 Donc si on les arme, c'est qu'il y a certains cas où il faut qu'ils utilisent leurs armes.
00:15:09 Or, quand ils sont attaqués à ce point par plusieurs dizaines d'individus, armés de barres de fer,
00:15:14 si on considère que dans cette situation précise, le policier n'avait pas à sortir son arme,
00:15:19 j'attends que la gauche et l'extrême gauche nous expliquent à quel moment en fait un policier peut sortir son arme,
00:15:24 une fois qu'il est mort.
00:15:26 Merci, on va évidemment en reparler avec d'autres invités, mais voilà, on voulait avoir votre sentiment,
00:15:32 surtout sur le fait qu'il ait été soutenu par sa hiérarchie, et sans l'ombre d'un doute,
00:15:36 dans les heures qui ont immédiatement suivi cette séquence.
00:15:39 On marque une courte pause avec le rappel de Vincent, et puis on revient pour la chronique éco.
00:15:44 C'est parti Vincent.
00:15:45 Et à la une de l'actualité, Elisabeth Borne qui reçoit matinon les acteurs de la filière carburant à 17h30.
00:15:53 La première ministre entend mettre la pression aux distributeurs raffineurs et fédérations professionnels
00:15:58 pour qu'ils réduisent leurs marges et acceptent de vendre à prix coûtant.
00:16:02 Malgré un appel à la grève à la SNCF, aujourd'hui, le trafic est quasi normal sur l'ensemble du réseau,
00:16:08 se lombre au tableau, le RERC, trafic très fortement perturbé avec seulement un train sur trois en circulation.
00:16:16 Et puis plus de 13 000 personnes ont fui le Haut-Karabakh pour trouver refuge en Arménie,
00:16:20 une semaine après l'offensive éclair menée par l'Azerbaïdjan.
00:16:24 Hier soir, un dépôt de carburant a explosé dans cette enclave, tuant au moins 20 personnes.
00:16:28 Près de 300 autres ont été blessés.
00:16:31 Merci beaucoup, cher Vincent, à tout à l'heure. C'est parti pour la chronique éco, Eric Derue de Matane.
00:16:36 Bonjour Eric. Bonjour.
00:16:54 Alors on va parler de cette vague de recrutement en vue des JO 2024,
00:16:57 avec une opération qui a eu lieu ce matin à Saint-Denis.
00:17:01 C'est là même que sera installé le futur village olympique.
00:17:05 16 000 postes ouverts. On se rend compte que ça n'est pas si simple de trouver de la main d'oeuvre.
00:17:11 Pourquoi peine-t-on autant à recruter ?
00:17:13 C'est dur de recruter, ça reflète bien l'état d'esprit du pays, des métiers qui sont en tension,
00:17:18 qui ont besoin de recruter. Le transport, la logistique, la restauration, des chauffeurs de bus et la sécurité.
00:17:24 Pour les JO, ça représente beaucoup de monde.
00:17:26 Alors je vais vous donner l'exemple du recrutement.
00:17:28 16 000 postes ouverts qu'on vous apporte comme ça sur un plateau, disponibles tout de suite.
00:17:32 D'ailleurs Pierre-François Altermat et notre journaliste-reporteur d'image est sur place,
00:17:36 vous verrez tout à l'heure un petit peu l'ambiance.
00:17:38 Pour la sécurité, c'est 8 000 personnes qui sont recrutées par le comité olympique, tout de suite.
00:17:44 Il y en aura 22 000 au total, je précise. Donc vous voyez, c'est quand même une opportunité extraordinaire.
00:17:49 L'état a même demandé aux entreprises privées de les aider à recruter, ce qu'il ne s'est jamais vu.
00:17:54 Pôle emploi qui demande aux privées "Aidez-nous, on cherche de la main d'oeuvre".
00:17:58 Alors pourquoi ça coince ? Les salaires, c'est vrai, ne sont pas extraordinaires.
00:18:02 Ce sera le SMIC au mieux et puis souvent c'est le SMIC horaire, donc vous n'allez pas faire les 35 heures forcément.
00:18:07 Ensuite, il faut voir que les horaires, ça va être difficile avec les JO.
00:18:11 Il faut accepter un peu de bouiller la cheville.
00:18:13 - Des horaires décalés, oui. - Oui c'est ça, c'est quand même pas évident.
00:18:15 Et puis les contrats sont relativement courts. Je rappelle que les missions, elles iront du 10 juillet au 11 septembre.
00:18:20 Même si les JO démarrent le 26 juillet, vous serez sur place dès le 10 juillet pour travailler.
00:18:26 Donc ça, les entreprises se sont engagées tout de même à garder une bonne partie des candidats.
00:18:30 Il y en a certaines qui ont promis des CDI, parce que comme ce sont des métiers en tension et qu'on ne trouve pas de main d'oeuvre,
00:18:36 on va profiter des JO pour les chercher, dans la sécurité par exemple, et on les gardera.
00:18:40 - Donc évidemment, il faut le rappeler, ça peut être une bonne opportunité. - Absolument.
00:18:43 Mais bon, dans le contexte actuel, on se dit qu'il y a un paradoxe parce qu'il y a 3 millions de chômeurs
00:18:48 et c'est vrai qu'on a du mal à comprendre comment on peut mal ou pas recruter dans ces conditions.
00:18:52 C'est le gros souci. 7,2% c'est le taux de chômage actuel, alors qu'en Allemagne il y en aura 5.
00:18:57 Pôle emploi a affiché ce matin 1,2 millions de postes disponibles.
00:19:01 Donc vous voyez, c'est cette spirale de laquelle souhaite sortir le gouvernement avec ce chômage qu'on appelle un peu sans fin,
00:19:07 parce qu'il ne baisse quand même pas énormément, même s'il y a des progrès.
00:19:10 Vous avez la réforme du RSA qui est en vue. Rappelons qu'il y a 2 millions de bénéficiaires du RSA
00:19:14 et une bonne partie pourrait très bien prendre des jobs de ce type puisqu'il y a une formation qui est offerte gratuitement.
00:19:19 D'ailleurs, vous savez que concernant le RSA, si la formation est refusée, dans le cadre de la future loi, de la future réforme,
00:19:26 on pourrait suspendre l'allocation RSA. Donc c'est peut-être une bonne chose de faire ça.
00:19:29 Ensuite, vous avez le serrage de vis pour l'obtention de l'assurance chômage.
00:19:33 On voit que c'est plus difficile maintenant de passer d'un petit boulot à l'autre et de continuer de rester au chômage.
00:19:37 Les entreprises privées, vous allez voir, sont appelées à la rescousse. Je le disais à corps.
00:19:41 750 personnes à recruter, Sodexo, 6 000 personnes tout de suite parce qu'il y aura 14 sites olympiques à alimenter.
00:19:47 Vous voyez, vous avez la SNCF, il y a des conducteurs de train, il y a des agents de sécurité, la RATP, du bus.
00:19:52 Bref, ça n'est qu'un début parce que comme on ne se bouscule pas pour prendre un job,
00:19:55 il y a des opérations comme celle de Saint-Denis que vous avez vu à l'instant. Il y en aura d'autres au cours des mois qui viennent.
00:20:00 Merci beaucoup. On verra s'il y a des bonnes surprises à l'arrivée.
00:20:02 Merci. C'était la chronique Éco.
00:20:08 C'était votre programme avec Lesia, assureur d'intérêt général.
00:20:13 C'était votre programme avec Discount Plomberie, fournisseur des professionnels de la plomberie et du chauffage sur Internet.
00:20:18 Discount Plomberie, la différence, c'est que ce n'est pas le même prix.
00:20:21 La question du jour. Avant de marquer une courte pause, on vous invite à participer en flashant ce code.
00:20:25 Dans le cadre du PSJOM, vous avez peut-être entendu parler de ces champs homophobes.
00:20:29 Comment réagissez-vous à ces champs dans l'enceinte d'un stade ? Vous avez 30 secondes.
00:20:33 On s'interrompt quelques secondes et puis on revient pour parler du rectorat de Versailles qui pose problème.
00:20:38 Je vous conduis là-dessus, bien sûr, Jean-Méssia, tout de suite.
00:20:41 De retour avec vous pour votre après-midi décryptage de l'info.
00:20:47 Avec Jean-Messia cet après-midi.
00:20:49 Gabrielle Attal, vous savez, a rencontré la recteure de l'académie de Versailles.
00:20:52 Rencontre qui fait suite à la révélation d'un courrier polémique qui avait été envoyé aux parents de Nicolas.
00:20:56 Cet élève qui, entre-temps, s'est suicidé.
00:20:58 Un courrier de la honte, juge le ministre de l'Éducation nationale.
00:21:02 Il a fait de nouvelles révélations inquiétantes concernant le rectorat de Versailles.
00:21:07 Entre-temps, je vous propose de l'écouter, Gabrielle Attal.
00:21:09 Il y a eu une erreur, une faute.
00:21:14 C'est que ce courrier a été adressé à des familles qui n'auraient pas dû recevoir ce courrier.
00:21:19 Évidemment, ce n'est pas acceptable que cette lettre, avec cette fermeté, ait été adressée à ces familles.
00:21:27 Sur l'année scolaire 2022-2023, 120 courriers dits de réprobation ont été adressés.
00:21:34 Sur ces 120 courriers de réprobation qui ont été adressés, 55 d'entre eux semblent poser question.
00:21:41 Évidemment, des travaux vont se poursuivre pour identifier ce qui a mené à l'envoi de ces courriers
00:21:49 et s'il était justifié de les envoyer ou pas.
00:21:52 Est-ce pour vous, ici, un exemple criant de la déconnexion, dont on parle assez souvent,
00:21:57 entre notre administration et les Français, la population à laquelle nous appartenons ?
00:22:02 C'est-à-dire cette espèce de fossé qui fait qu'on déshumanise tous les liens, tous les contacts qu'on devrait avoir.
00:22:09 Écoutez, permettez-moi d'abord, puisqu'une fois n'est pas coutume, de saluer le travail de Gabrielle Attal
00:22:15 depuis qu'il est arrivé au ministère de l'Éducation.
00:22:18 Je pense que c'est le seul membre du gouvernement qui essaye de faire quelque chose et qui est en train de réussir.
00:22:25 Il y a des sujets sur lesquels le silence était insupportable.
00:22:29 Le harcèlement qui peut aboutir à des suicides d'enfants, ne pas l'avoir traité, ne pas l'avoir pris en considération,
00:22:36 notamment par le ministre précédent, était une honte.
00:22:40 Et donc, Gabrielle Attal est en train de prendre le sujet à bras le corps et il faut le saluer.
00:22:45 Ça, c'est la première chose.
00:22:46 La deuxième chose, c'est que vous savez, les courriers dont on parle, ils ne sont pas adressés par les professeurs.
00:22:51 Autant on peut dire que parfois, dans certaines classes, on manque de professeurs,
00:22:55 il y a un encadrement du corps enseignant qui peut être défaillant.
00:22:58 Mais sur l'administration de l'Éducation nationale, on ne peut vraiment pas dire que l'administration,
00:23:04 en tout cas que l'Éducation nationale, soit sous-administrée.
00:23:07 Il y a près d'un million de fonctionnaires au ministère de l'Éducation nationale.
00:23:11 On peut quand même penser qu'il y a ce qu'il faut dans les administratifs,
00:23:16 les effectifs qu'il faut pour prendre en considération les cas individuels
00:23:21 et adresser les mots qu'il faut aux situations dans lesquelles peuvent se trouver des parents ou des élèves.
00:23:27 Donc, si l'être type, c'est le signe d'un manque d'empathie.
00:23:29 Mais c'est pire que ça.
00:23:31 Je pense qu'il y a un traitement pour le moins robotique ou automatique des choses
00:23:37 qui sont, comment dirais-je, adressés également à des cas de souffrance extrême.
00:23:43 Et ce qui est encore plus choquant, c'est que nous vivons dans une société de l'émotion permanente.
00:23:48 Nous vivons dans une société qui se veut la plus humaine possible et c'est heureux.
00:23:52 Mais on ne peut pas, dans ce cas-là, quand on a ce contexte, si vous voulez,
00:23:56 où tous les cas individuels doivent être pris en compte,
00:23:59 on ne peut pas envoyer et écraser plus que de raison des victimes.
00:24:04 Je rappelle quand même que les courriers dont parle Gabriel Attal,
00:24:07 ce n'est pas simplement la question du harcèlement qui était concerné.
00:24:10 On a beaucoup parlé du courrier qu'avait reçu Samuel Paty,
00:24:13 de rappel à l'ordre sur la laïcité avant qu'il ne se fasse décapiter.
00:24:17 Enfin, on est dans des cas exorbitants du droit commun
00:24:20 et je pense extrêmement choquant pour la France et les Français.
00:24:23 Après, en quelques secondes, c'est quand même un mammouth administratif.
00:24:26 Vous pensez qu'un homme, avec toute la volonté du monde,
00:24:29 peut parvenir à faire bouger les choses ou il va faire face quand même à des obstacles majeurs ?
00:24:33 Il fera évidemment face à des obstacles majeurs, c'est évident.
00:24:38 Un ministère comme ça ne se réforme pas du jour au lendemain.
00:24:41 Mais vous savez, comme le dit le général de Gaulle,
00:24:43 les combats qu'on est sûr de perdre sont ceux que l'on ne mène pas.
00:24:46 Et donc que Gabriel Attal s'y essaye, c'est déjà beaucoup
00:24:49 et il doit être encouragé et salué pour son action.
00:24:52 Est-ce qu'il va réussir ? Je n'en sais rien.
00:24:54 Mais la meilleure manière d'échouer, c'est ce qu'a fait Papendia,
00:24:56 c'est-à-dire de rien faire.
00:24:58 On va s'interrompre à nouveau et puis on revient avec le JT de Vincent Faandij.
00:25:03 A tout de suite.
00:25:04 Il est 14h30 et c'est l'heure du journal avec Vincent Faandij.
00:25:10 Et à la une, le procès de Redouane Faid qui bien sûr se poursuit aujourd'hui.
00:25:13 Hier, le braqueur multirécidiviste s'est exprimé à la barre pendant près de trois heures
00:25:17 pour expliquer son évasion en 2018.
00:25:20 Noémie Schultz, bonjour, vous êtes sur place.
00:25:23 Aujourd'hui, ce matin précisément, vous avez assisté à un coup de sang de Redouane Faid.
00:25:27 Oui, la tension est montée tout au fur et à mesure de cette matinée consacrée aux questions
00:25:33 posées par la Cour d'assises à Redouane Faid.
00:25:36 Et cette tension s'est accentuée au moment des questions de l'avocat général qui s'étonne.
00:25:40 Vous dites que vous n'appartenez pas au grand banditisme, sans pointer le scepticisme.
00:25:46 Je suis un voleur, moi je pique sa gasphaïde.
00:25:48 Quand je braque un blindé, je sais que je ne vais pas faire du mal au convoyeur.
00:25:51 Je prends l'argent et je me barre.
00:25:53 Mais c'est une nouvelle fois l'évocation de ces conditions de détention qui le fait sortir de ses gonds.
00:26:02 Redouane Faid est à l'isolement depuis des années.
00:26:05 Je trouve normal que quand tu t'évades, on te place à l'isolement.
00:26:08 OK, le problème, c'est que ça ne s'arrête jamais.
00:26:11 C'est un châtiment éternel, un crime sans trace.
00:26:14 Redouane Faid laisse éclater sa colère.
00:26:16 Moi, je ne tire pas, je ne tue pas.
00:26:18 Il n'y a pas d'orphelin.
00:26:19 Mais les juges, ils se disent, il est intelligent, on va lui mettre 25 ans.
00:26:22 Il poursuit.
00:26:24 Je suis dans ma 11e année à l'isolement.
00:26:26 Je suis en train de battre le record et je ne craque pas.
00:26:28 Alors, ils font quoi ?
00:26:30 Ils mettent mon frère, 65 ans, à l'isolement aussi.
00:26:32 Pourquoi vous faites ça ?
00:26:33 Pour m'abattre.
00:26:34 Vous cherchez à m'assassiner psychiquement depuis 10 ans et vous n'y arrivez pas.
00:26:38 Moi, je me suis barrée pour ne pas crever, conclut-il, dans la salle des applaudissements retentisse.
00:26:44 Et la présidente suspend l'audience.
00:26:46 Merci beaucoup Noémie de nous avoir fait vivre ces moments en direct.
00:26:50 On se rend compte que les vols de voitures ont explosé l'été dernier, Vincent.
00:26:53 C'est l'entreprise Coyote qui dévoile cette étude.
00:26:56 80% de ces vols se font en piratant les systèmes électroniques des clés de voiture récentes.
00:27:01 Les détails avec Aminata Demphal.
00:27:04 Selon une étude de l'entreprise Coyote, les vols de voiture ont bondi de 50% cet été.
00:27:11 Un chiffre qui n'a cessé d'augmenter ces derniers mois jusqu'à atteindre un pic de 100% en août,
00:27:17 selon le directeur marketing de produits Coyote.
00:27:21 Le risque de vol de voiture a particulièrement augmenté dans trois régions par rapport à l'été 2022.
00:27:27 En Auvergne Rhône-Alpes avec +73%, +44% en Paca et 30% en Ile-de-France.
00:27:34 Pour lutter contre ce fléau, certains redoublent de vigilance.
00:27:38 Je fais attention où je la garde, je ne la mets pas dans des endroits un peu isolés.
00:27:43 Ma voiture, je m'en sers que pour aller faire les courses, pour ne rien vous cacher.
00:27:47 Donc maintenant, je me sers du métro.
00:27:49 Je fais attention, je préconise les parkings souterrains.
00:27:53 D'après l'étude de Coyote, les voleurs ciblent en premier lieu les SUVs, qui représentent 65% des véhicules dérobés.
00:28:01 Autre cible, les véhicules hybrides.
00:28:04 Le risque de vol les concernant a été multiplié par trois en un an.
00:28:08 Du jamais vu pour l'Observatoire des vols Coyote.
00:28:11 Et puis au même moment, le gouvernement va mettre le paquet sur l'électrification des voitures, selon le ministre délégué au transport.
00:28:17 Clément Beaune a annoncé que certaines voitures seront désormais disponibles en leasing.
00:28:21 Vous savez, ce service de location à 100 euros pour les ménages les plus modestes dès l'année prochaine.
00:28:26 Cela concerne les modèles des marques Stellantis.
00:28:29 Et Renaud, je vous propose d'écouter le ministre.
00:28:31 Elles rouleront l'année prochaine.
00:28:33 Aujourd'hui, la voiture électrique, soyons clairs, c'est un produit de luxe pour beaucoup de Français.
00:28:36 Il faut que ce soit une écologie de souveraineté.
00:28:39 Le slogan, c'est le fait qu'on doit produire en France et en Europe.
00:28:42 Ça veut dire pas de voitures chinoises.
00:28:44 Ça veut dire un critère environnemental qui fait que oui, en effet, ce seront les voitures produites en France et en Europe qui seront privilégiées par ce système.
00:28:51 On est en train de finaliser ces discussions avec nos deux grands constructeurs en particulier, Stellantis et Renaud, pour les citer directement.
00:28:57 Donc, il y aura des modèles de ces deux grandes marques.
00:29:00 Les modèles exacts seront connus d'ici la fin de l'année, qui seront évidemment intégrés dans le leasing à 100 euros.
00:29:05 Et décidément, en restant dans les transports, malgré une forte opposition, l'autoroute A69 sera bien construite.
00:29:10 Et c'est effectivement toujours le ministre des Transports qui l'a annoncé ce matin sur France Inter.
00:29:14 Sachez que l'A69 doit relier Toulouse et Castres.
00:29:18 On en vient présent à ces tests pour détecter angine et cystite qui seront bientôt disponibles en pharmacie, sans passer par la case médecin.
00:29:24 Et en cas de besoin, les traitements nécessaires seront même proposés sans ordonnance.
00:29:29 Cette mesure est inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et devrait être effective dès l'année prochaine.
00:29:36 Enfin, une vente aux enchères historiques, parce que les oeuvres appartiennent à Gérard Depardieu.
00:29:41 250 d'entre elles précisément vendues aux enchères aujourd'hui.
00:29:44 Oui, et effectivement, vous les voyez, ces oeuvres, à l'antenne actuellement.
00:29:48 Une vente estimée entre 3 et 5 millions d'euros en tout.
00:29:52 L'homme qui marche. L'homme qui marche de Germain de Richier.
00:29:58 Prix de départ entre 500 000 et 800 000 euros pour cette sculpture qui se trouve parmi les 250 oeuvres d'art dont Gérard Depardieu a décidé de se séparer.
00:30:10 Cette vente est organisée par la maison Adair qui s'est directement rendue chez l'acteur pour faire sa sélection.
00:30:16 Il a toujours collectionné dans la plus grande discrétion, c'est-à-dire qu'il n'a jamais accepté, par exemple, de prêter des oeuvres à des expositions.
00:30:22 Personne ne sait exactement ce qu'il a. Et quand moi j'arrive chez lui, c'est la découverte.
00:30:26 Je regarde les strates, je regarde les piles de tableaux et on découvre des choses merveilleuses les unes derrière les autres.
00:30:32 Un grand moment de ma vie de commissaire-priseur.
00:30:34 Entre Rodin et Calder, ces oeuvres ramassées depuis de nombreuses années divisent les potentiels futurs acheteurs
00:30:40 qui tentent d'en apprendre un peu plus sur l'homme à travers cette collection.
00:30:44 C'est une collection qui a plein de sensibilité, d'émotion, de tendresse aussi.
00:30:52 Ça ressemble un peu à l'homme. Il n'y a pas d'unité. On sent le placement, on sent l'investissement.
00:30:59 Si l'on ne sait pas pourquoi Gérard Depardieu se sépare de ses oeuvres, une chose est sûre,
00:31:04 cette vente aux enchères devrait rapporter entre 3 et 5 millions d'euros.
00:31:09 Merci Vincent, merci à tout à l'heure. Vous pouvez répéter ce que vous venez de dire, juste en rentrant à propos de la collection ?
00:31:15 Je ne trouve pas ça très beau en fait, à part Rodin pour lequel j'ai un petit faible, mais le reste c'est pas...
00:31:19 Vous n'auriez pas mis un euro ?
00:31:22 C'est ni ma tasse de thé, ni ma tasse de café.
00:31:24 D'accord, on en espère qu'elle trouve bon preneur à priori.
00:31:26 J'espère pour lui.
00:31:27 Cette mise à prix. Allez, on s'interrompt pour quelques secondes.
00:31:29 Regardez la question du jour. Le QR code a flashé et qui porte sur ces champs homophobes
00:31:34 qui ont été entonnés au Parc des Princes lors du PSG OM du Classico de dimanche soir.
00:31:39 Comment réagissez-vous ? 30 secondes pour répondre.
00:31:42 Et bien sûr, on va vous diffuser à l'antenne.
00:31:45 On va parler de ce qui se passe aussi dans le Haut-Karabagh et ce drame humain pour des milliers d'Arméniens
00:31:50 qui sont en train de fuir l'avancée des Azerbaïdjanais sur le territoire,
00:31:57 sur cette petite enclave qui trouve refuge maintenant en Arménie voisine.
00:32:00 A tout de suite.
00:32:01 De retour avec vous pour 180 minutes info.
00:32:07 On va parler du Haut-Karabagh, près d'une semaine après cette offensive éclair
00:32:11 qui a été menée dans cette enclave.
00:32:15 Offensive victorieuse menée par l'Azerbaïdjan.
00:32:18 Des milliers de personnes fuient en ce moment vers l'Arménie.
00:32:22 Lundi soir, en pleine exode, un dépôt de carburant a explosé dans cette enclave,
00:32:26 faisant au moins 20 morts et 280 blessés.
00:32:29 Depuis quelques jours, c'est un flot continu.
00:32:32 Il y a 120 000 personnes qui tentent de trouver refuge dans l'Arménie voisine.
00:32:36 Bonjour, Franck Papazian. Merci d'être avec nous cet après-midi.
00:32:39 Vous êtes le président des organisations arméniennes de France.
00:32:42 D'une certaine manière, est-ce que vous estimez que les habitants de cette enclave ont été oubliés
00:32:46 et que le monde, depuis maintenant près d'une semaine,
00:32:49 et même sans doute encore plus avant, regarde ailleurs ?
00:32:52 Ils sont victimes d'une opération d'épuration ethnique absolument ignoble.
00:32:59 Cette opération de nettoyage ethnique fait suite à un blocus de neuf mois,
00:33:06 du 12 décembre au 12 septembre, en fait.
00:33:09 L'Azerbaïdjan a bloqué la seule route qui relie l'Arménie au Karabakh.
00:33:15 Les 120 000 personnes étaient privées de vivre et de médicaments pendant neuf mois.
00:33:21 On a essayé d'alerter l'opinion publique internationale, les gouvernements,
00:33:25 les différentes structures internationales,
00:33:27 et personne n'a réussi à faire bouger l'Azerbaïdjan,
00:33:31 même s'il y a eu des condamnations, même si la Cour internationale de justice,
00:33:35 au mois de février, a demandé à l'Azerbaïdjan d'ouvrir,
00:33:38 effectivement de débloquer le blocus.
00:33:40 En réalité, rien n'a été fait.
00:33:42 L'Azerbaïdjan est soupçonné aujourd'hui de procéder à une démarche génocidaire
00:33:49 contre le peuple arméen du Haut-Karabakh.
00:33:51 On le voit bien.
00:33:53 Il y a une volonté de chasser des Arméniens comme des chiens,
00:33:56 comme l'avait dit Alief, le président azerbaïdjanais,
00:33:59 pendant la guerre de 2020.
00:34:00 Et ils chassent des Arméniens comme des chiens.
00:34:03 Et la communauté internationale se tait.
00:34:06 Les structures comme l'ONU se taisent, ne n'agissent pas.
00:34:09 Au XXIe siècle, en 2023, on ne pensait pas que des choses pouvaient arriver,
00:34:14 des choses comme ça pouvaient arriver.
00:34:16 Franck Papazian, une question.
00:34:17 Est-ce que vous pensez que c'est aussi à mettre sur le compte,
00:34:20 comment dire, d'édifices d'équilibre géopolitique
00:34:24 qui se jouent dans le Caucase du Sud
00:34:26 et qui finalement fait qu'il y a une forme d'hypocrisie
00:34:29 autour de cette question humaine ?
00:34:31 Rien ne peut justifier qu'on se taise et qu'on n'agisse pas
00:34:36 face à un drame humain comme celui-là.
00:34:38 Ce n'est pas possible.
00:34:39 En 2020, l'Azerbaïdjan a déclaré la guerre à l'Arménie, aux Arméniens.
00:34:45 Il y a eu pendant 44 jours une guerre effroyable.
00:34:49 Ils ont utilisé les drones, les bombes au phosphore blanc,
00:34:52 les armes à sous-munitions.
00:34:53 Il y a eu 5 000 morts à l'échelle de l'Arménie.
00:34:55 C'est très important.
00:34:56 L'Arménie a une population de 3 millions d'habitants.
00:34:58 Donc c'est extrêmement important.
00:35:00 Ensuite, ils ont occupé une partie du territoire souverain
00:35:03 de la République d'Arménie.
00:35:04 Ensuite, ils ont mis en place le blocus.
00:35:07 Le président de la République, le dictateur Aliyev,
00:35:10 le président de l'Azerbaïdjan a bien vu que durant neuf mois,
00:35:13 en réalité, la communauté internationale n'a pas agi.
00:35:16 Elle a laissé faire.
00:35:17 Aujourd'hui, ils organisent l'exode et ils chassent les Arméniens
00:35:21 de leurs terres millénaires.
00:35:23 Les Arméniens ne sont pas des séparatistes dans l'eau au Carabac.
00:35:26 Ce sont leurs terres depuis 3 000 ans.
00:35:29 Et donc, Aliyev voit qu'il ne se passe rien.
00:35:33 Et je peux vous l'annoncer, la prochaine cible de l'Azerbaïdjan,
00:35:37 ce sera de mettre la main sur l'Arménie,
00:35:40 sur le territoire de la République d'Arménie.
00:35:42 En effet, c'est ce qu'on dit ces dernières heures.
00:35:44 Il y a cette crainte-là.
00:35:45 Mais si on revient au Carabac, le Premier ministre arménien,
00:35:49 enfin en Arménie, le pouvoir a été critiqué
00:35:51 pour ne pas avoir suffisamment réagi à l'agression de l'Azerbaïdjan.
00:35:54 Est-ce que c'est quelque chose dont on parle,
00:35:56 malgré l'accueil qui sera fait sans embâche et sans détour à ces réfugiés ?
00:36:01 Est-ce qu'il y avait quelque chose, une partition à jouer pour l'Arménie,
00:36:03 peut-être avant cela ?
00:36:05 Mercredi dernier, lorsque il y a eu l'offensive de l'Azerbaïdjan
00:36:10 sur l'eau Carabac, le Premier ministre arménien a déclaré
00:36:13 que l'Arménie ne s'en mêlerait pas.
00:36:15 C'est la raison pour laquelle il y a des manifestations de protestation
00:36:21 hostiles au Premier ministre et à sa politique en Arménie.
00:36:25 C'est tout à fait compréhensible.
00:36:27 On verra quel sera l'avenir de ce mouvement de protestation et d'opposition.
00:36:35 Ce qui est sûr, c'est que tout le monde cultive la même crainte aujourd'hui,
00:36:41 celle de voir dans les jours qui viennent,
00:36:43 une offensive de l'Azerbaïdjan sur la République d'Arménie.
00:36:46 Je pense qu'il est nécessaire de prendre les devants.
00:36:49 Aujourd'hui, on voit bien de quelle manière les Arméniens sont chassés.
00:36:52 Il serait important qu'un certain nombre d'États, dont la France,
00:36:56 demandent des comptes à l'Azerbaïdjan,
00:36:58 appellent l'ambassadrice d'Azerbaïdjan en France,
00:37:02 pour que cette politique de nettoyage ethnique soit arrêtée.
00:37:06 Vous savez, dans l'eau Carabac, c'est la terreur, Nelly.
00:37:09 C'est la terreur.
00:37:11 Aujourd'hui, les Arméniens se disent soit on s'en va, soit on va être arrêtés,
00:37:16 soit on va être massacrés.
00:37:18 C'est horrible de penser ça en 2023.
00:37:20 Merci beaucoup, Franck Papazian.
00:37:22 Bien sûr, on viendra vers vous pour évaluer la suite des choses, de la situation.
00:37:28 En tout cas, vous voyez, nous, on en parle.
00:37:30 Merci beaucoup.
00:37:31 On tenait aussi à relayer tout cela.
00:37:33 Jean Messiaen est avec nous cet après-midi.
00:37:35 Commentaire.
00:37:36 Effectivement, on a l'impression que 120 000 personnes sont oubliées aujourd'hui
00:37:40 et laissées abandonner à leur sort.
00:37:42 C'est une honte quand on voit que la communauté dite internationale
00:37:45 est capable de se mobiliser pour tout un tas de causes.
00:37:48 Quand on voit que l'Occident a secouru l'Ukraine face à l'agression russe,
00:37:56 je ne comprends pas ce silence assourdissant.
00:37:59 Ou plutôt, je le comprends très bien.
00:38:00 C'est que derrière, il y a de basses considérations économiques.
00:38:03 Azerbaïdjan fournit du gaz à l'Europe depuis que la Russie a coupé les vannes.
00:38:08 Et donc, on laisse un nettoyage ethnique.
00:38:11 Je rappelle quand même que les Arméniens sont le premier peuple du XXe siècle
00:38:15 à avoir enduré un génocide.
00:38:17 En 1915.
00:38:19 En 1915.
00:38:20 Un million et demi d'Arméniens sont morts sous les coups des jeunes Turcs.
00:38:25 Donc, revoir, si vous voulez, au début du XXIe siècle,
00:38:28 des choses qui peuvent ressembler à ce qui s'est passé il y a un siècle
00:38:32 est extrêmement traumatisant, extrêmement honteux.
00:38:35 Imaginons simplement que les choses se feraient de la même façon,
00:38:38 par exemple, pour des communautés juives à travers le monde.
00:38:41 Le monde sursauterait.
00:38:42 Et à juste titre, les Arméniens sont en train d'être épurés ethniquement.
00:38:47 Et malheureusement, la communauté internationale ne réagit pas.
00:38:51 C'est triste. C'est dramatique.
00:38:52 On part à l'Assemblée nationale.
00:38:54 Nous nous attend Thomas Bonnet.
00:38:55 Thomas, alors que les activités reprennent, évidemment, au Palais-Bourbon,
00:38:59 tous les yeux sont tournés vers la loi immigration,
00:39:01 les alliances politiques de fortune, bien sûr,
00:39:03 qui se feront autour de ce texte polémique.
00:39:06 Alors, c'est prévu en novembre.
00:39:07 Comment est-ce qu'on se prépare pour les débats ?
00:39:11 Oui, vous l'avez dit, la loi ne devrait arriver qu'au mois de novembre au Sénat
00:39:14 et donc peu de temps après ici à l'Assemblée nationale.
00:39:17 Mais elle est déjà dans tous les esprits.
00:39:19 D'abord, cette question, quel texte arrivera à l'Assemblée nationale ?
00:39:22 Est-ce qu'il y aura toujours le volet sur la régularisation dans les métiers dits en tension ?
00:39:27 Un député de la majorité me confia tout à l'heure vouloir conserver l'équilibre original du texte.
00:39:31 Mais on sait, ce volet sur la régularisation est une ligne rouge pour les Républicains,
00:39:37 dont la majorité pourrait avoir besoin pour faire adopter ce texte.
00:39:39 Et puis de l'autre côté, vous avez l'aile gauche de la majorité présidentielle
00:39:43 qui veut à tout prix conserver ce volet sur la régularisation.
00:39:46 Je vous rappelle cette tribune signée notamment par le député Sacha Houllier.
00:39:50 Le gouvernement va donc devoir composer avec tout ça une ligne de crête
00:39:53 sur la base du fameux "en même temps" d'Emmanuel Macron,
00:39:56 qu'il a d'ailleurs répété ce dimanche lors de son interview à la télévision.
00:39:59 Interview au cours de laquelle il a dit espérer pouvoir trouver un compromis.
00:40:03 Mais on sait, le recours au 49.3 sur ce projet de loi immigration n'est pas totalement exclu.
00:40:08 Et puis des textes budgétaires vont être présentés avec là aussi la perspective de nouveau 49.3.
00:40:13 Oui, c'est le gros de l'agenda parlementaire pour cette rentrée.
00:40:19 On le sait, le gouvernement est en quête d'économie,
00:40:21 mais ne se fait guère d'illusions sur le fait que les oppositions ne vont pas l'aider.
00:40:25 Alors sur les textes budgétaires, il y a peu de suspense, peu de doute.
00:40:28 Le 49.3 sera vraisemblablement de sortie.
00:40:31 Écoutez ce qu'en dit Bruno Milienne, député moderne des Yvelines, au micro de Charles Bachel.
00:40:38 Quand l'opposition vote le budget de la majorité, ça veut dire que l'opposition n'est plus dans l'opposition.
00:40:44 Donc à partir de ce moment là, les oppositions, déjà dès le départ, en connaît la donne.
00:40:47 Les oppositions ne voteront pas le budget.
00:40:50 Et il faut bien doter la France d'un budget.
00:40:52 Donc sur les textes budgétaires, le 49.3 semble, à l'heure où je vous parle, inévitable.
00:40:57 Et puis Thomas, Elisabeth Borne a reçu les élus de la majorité ce matin. Que s'est-il dit ?
00:41:04 Oui, la Première Ministre a réuni les députés des trois partis qui composent la majorité présidentielle à l'Assemblée.
00:41:09 Alors au-delà des messages sur l'unité primordiale pour les travaux au sein de l'hémicycle,
00:41:14 il a été question des postes clés à l'Assemblée.
00:41:17 Il s'agit notamment des postes de vice-président occupés entre autres par Sébastien Chenu du RN
00:41:22 ou encore Caroline Fiat de la France Insoumise.
00:41:24 Faut-il bousculer les équilibres et enlever ces postes à ces parties ?
00:41:27 C'est ce que demande en tout cas Cyrille Chatelain, la chef de file des Verts à l'Assemblée.
00:41:31 Alors Elisabeth Borne a dit ce matin "on ne peut pas exclure les extrêmes de nos institutions".
00:41:36 Mais on le sait, dans les rangs de la majorité ça fait débat.
00:41:38 Sacha Houllier, encore lui, parle d'une erreur s'agissant de vote pour un député RN en tant que vice-président.
00:41:44 Écoutez à ce sujet Ludovic Mendes, il est député Renaissance de Moselle.
00:41:48 À titre personnel, j'aimerais que ni le RN ni LFI ne puissent être vice-président de l'Assemblée nationale,
00:41:52 parce que pour moi ce sont des partis extrémistes.
00:41:54 Le règlement de l'Assemblée est fait tel qu'il est aujourd'hui et on laissera la place à chacun.
00:41:59 Les Français ont fait un choix, on doit le respecter et faire en sorte que chacun a sa place.
00:42:03 Mais ce qui est sûr et certain c'est que pour nous, personne ne votera pour eux.
00:42:06 Ce sujet va avoir lieu ce soir autour de la présidente de l'Assemblée nationale Yael Brown-Pivet,
00:42:13 en compagnie des chefs des différents partis politiques représentés à l'Assemblée,
00:42:16 Yael Brown-Pivet qui d'ailleurs ne devrait pas tarder à arriver ici dans l'hémicycle.
00:42:20 On se prépare aux questions au gouvernement, la reprise.
00:42:23 Merci beaucoup cher Thomas pour toutes ces infos.
00:42:26 Merci à vous Jean Messiaen de nous avoir accompagné cet après-midi.
00:42:29 Tout de suite c'est l'heure des livres. Anne Fula avec Olivier Rondeau.
00:42:32 Ensemble cet après-midi pour votre après-midi info sur CNews
00:42:39 avec un nouveau journal de Vincent Farandesh et à la une de votre journal,
00:42:42 cette nouvelle battue organisée ce matin pour tenter de retrouver la trace de Lina,
00:42:46 c'est cette jeune fille disparue à Saint-Blaise-la-Roche dans le Barin.
00:42:49 Près de 400 personnes se sont rassemblées, guidées par des équipes synophiles,
00:42:53 la sécurité civile et des gendarmes.
00:42:56 L'adolescente n'a plus donné signe de vie depuis samedi,
00:42:59 alors qu'elle devait prendre le train pour aller chez son petit ami à 3 km de son domicile.
00:43:03 Sur place, Augustin Donadieu avec Fabrice Lesner.
00:43:06 Les recherches sont reprises ce matin à 10h.
00:43:09 380 volontaires se sont présentés aux autorités pour leur prêter main forte
00:43:13 pour tenter de retrouver Lina, 15 ans, disparue samedi dernier.
00:43:17 La zone de recherche aujourd'hui se situe autour de la gare de Saint-Blaise-la-Roche,
00:43:22 plus précisément autour de l'étang du Breu.
00:43:25 Puisque c'est ici, hier lors de la première battue,
00:43:28 que les chiens reniflèrent que la brigade synophile a perdu la trace de l'adolescente.
00:43:33 Aujourd'hui, un hélicoptère a survolé la zone.
00:43:36 Toute la zone a été ratissée et les enquêteurs ne laissent passer aucun indice.
00:43:40 Toutes les remontées d'informations des volontaires sont analysées, prélevées,
00:43:44 puis envoyées au laboratoire scientifique.
00:43:47 Pour l'heure, aucune piste n'est écartée.
00:43:50 Le procureur en charge de l'affaire prendra la parole en fin d'après-midi
00:43:53 pour donner les toutes dernières informations.
00:43:55 En attendant, les recherches se poursuivent ici.
00:43:58 Et je vous propose d'écouter cet appel émouvant de la mère de Lina.
00:44:02 Je veux retrouver ma fille, je veux qu'elle soit près de moi.
00:44:07 Comme toute maman, je comprendrais bien que c'est difficile,
00:44:14 c'est une torture de ne plus avoir son enfant près de soi.
00:44:20 C'est plutôt ce que je souhaite à personne.
00:44:25 C'est une grande douleur.
00:44:30 Deux hommes soupçonnés d'avoir attaqué une voiture de police samedi
00:44:36 sont présentés à la justice en ce moment.
00:44:39 Oui, l'un d'eux, un majeur, a été présenté d'ailleurs aujourd'hui.
00:44:42 On s'est finalement renvoyé au 2 novembre prochain.
00:44:45 Tanguy Hamon, on en sait un petit peu plus sur le profil de cet homme.
00:44:49 Oui, exactement. Le jeune homme est âgé de 24 ans.
00:44:54 Il a été donc laissé libre sous contrôle judiciaire.
00:44:57 Il a l'interdiction de manifester à Paris
00:45:00 et doit pointer une fois par semaine au commissariat.
00:45:03 A l'audience, il est apparu le visage fermé, le regard dur,
00:45:06 vêtu d'un tee-shirt violet.
00:45:08 La présidente a décrit son profil pendant l'audience,
00:45:11 celui d'une personne au casier judiciaire vierge,
00:45:14 mais ayant fait l'objet d'un rappel à loi en 2018
00:45:17 pour transport illégal de produits explosifs.
00:45:20 Il travaille actuellement au sein d'un fast-food.
00:45:23 Côté policier, leur avocate maître mineur les a décrits
00:45:26 comme encore très choqués par la violence
00:45:29 dont ils ont été victimes actuellement.
00:45:31 Merci beaucoup, cher Tanguy Hamon.
00:45:33 On en est au deuxième jour du procès de Mohamed Lamine Aberrouz,
00:45:36 complice présumé du terroriste Amani Anvil.
00:45:39 Hier, il a catégoriquement condamné l'attaque
00:45:42 perpétrée par Larossi Abala en 2016
00:45:45 contre un couple de policiers, donc Amani Anvil.
00:45:48 Sur place, Célia Barotte avec Charles Pousseau.
00:45:50 Pour cette nouvelle journée de procès,
00:45:52 Mohamed Lamine Aberrouz a été interrogé pendant 4 heures
00:45:55 sur sa personnalité. Il est revenu, comme l'avaient fait
00:45:58 les experts la veille, sur l'importance de la religion
00:46:01 dans sa vie depuis son enfance. Il a expliqué que c'est à partir
00:46:04 de 2010, lorsqu'il est renvoyé de son lycée,
00:46:07 qu'il avait vraiment un éveil religieux.
00:46:10 La cour est également revenue longuement sur son séjour
00:46:13 en Mauritanie et sur sa relation avec son frère, Charafdine.
00:46:16 Mohamed Lamine Aberrouz se présente administrativement
00:46:19 comme français, mais se considère comme un musulman
00:46:22 d'origine arabe. Enfin, il a expliqué que les valeurs
00:46:25 de l'islam étaient incompatibles avec la France, selon lui.
00:46:28 Il réfute aussi toutes les accusations de prosélytisme
00:46:31 en prison. Il a évoqué des conditions de détention
00:46:34 qu'il ne supporte pas. Il est en isolement
00:46:37 depuis maintenant 6 ans. La prochaine étape
00:46:40 très importante de ce procès est attendue ce lundi 2 octobre
00:46:43 puisque les partis civils vont être entendus
00:46:46 devant la cour d'assises de Paris.
00:46:49 Et puis les producteurs de fruits et légumes
00:46:52 de plus en plus victimes de vols de leur culture.
00:46:55 Parfois, des centaines de kilos de produits sont volés
00:46:58 en une seule nuit. Des actes malveillants, souvent accompagnés
00:47:01 d'une sélection. Vous allez le voir, Michael Chahiau est parti
00:47:04 à la rencontre d'un producteur de tomates bio en Loire-Atlantique.
00:47:07 Un grillage découpé à la pince, un trou béant
00:47:10 dans la bâche de la serre. Dans la nuit de dimanche à lundi,
00:47:13 ce sont 400 kilos de tomates à maturité
00:47:16 qui se sont envolés de l'exploitation de ce marais chez bio
00:47:19 installé dans un quartier nantais. C'est le 4e
00:47:22 cambriolage en 2 ans et demi.
00:47:25 C'est entre 2500 et 3000 euros de chiffre d'affaires en moins.
00:47:28 - Un cageot, un chariot pour transporter une pince coupante,
00:47:31 ils n'ont pas arraché les pieds,
00:47:34 ça a été récolté comme si nous on les avait récoltés.
00:47:37 - Donc il y a une filière, il y a une revente derrière ça.
00:47:40 - En tout cas, oui, c'est organisé.
00:47:43 - 25 km au sud de Nantes, ce verger bio
00:47:46 de 17 hectares est entouré de fils barbelés sur 3 niveaux,
00:47:49 mais rien n'y fait. - On voit le barbelé,
00:47:52 il a carrément été sectionné pour pouvoir créer un passage
00:47:55 avec un accès direct à la route et pouvoir rentrer
00:47:58 dans la parcelle pour pouvoir ramasser les fruits.
00:48:01 - Il y a les visites parfois en plein jour pour une consommation
00:48:04 personnelle et puis les vols sur commande, le record,
00:48:07 une tonne de fruits en pleine nuit. - On a des vols organisés
00:48:10 où là ils viennent à 3, 4, 5 et là ça va très très vite.
00:48:13 Ils viennent avec des grands sacs, avec des caisses, ils ne prennent pas
00:48:16 soin des fruits, ils ont tendance plutôt à les jeter et puis à ramasser
00:48:19 très vite. Ils arrivent et ils sont repartis 20 minutes après.
00:48:22 Les exploitants agricoles se sentent d'autant plus vulnérables
00:48:25 qu'ils sont installés à proximité d'un axe fréquenté
00:48:28 ou aux abords d'une grande ville.
00:48:31 - Voilà pour l'essentiel et tout de suite c'est l'heure du journal
00:48:34 des bonnes nouvelles avec Mathieu Devese qu'on a plaisir à retrouver sur ce plateau.
00:48:37 - Les Jeux Olympiques, ce ne sont pas seulement des compétitions sportives
00:48:44 mais aussi des emplois à pourvoir. Depuis ce matin,
00:48:47 16 000 offres sont proposées lors de rendez-vous en job dating.
00:48:50 Un premier forum géant est organisé à la Cité du cinéma.
00:48:53 C'est à Saint-Denis, les recrutements ont déjà commencé.
00:48:56 Les profils recherchés sont variés, cuisiniers, chauffeurs de bus,
00:48:59 agents de sécurité et de nettoyage.
00:49:02 De nombreuses entreprises comme la SNCF ou la RATP ont déjà
00:49:05 signé des contrats avec les organisateurs.
00:49:08 Si vous pensez avoir une angine ou une cystite, vous pourrez
00:49:11 dès l'année prochaine effectuer un test en pharmacie et dans la foulée
00:49:14 obtenir un traitement antibiotique sans passer chez le médecin.
00:49:17 Une mesure proposée dans le prochain projet de loi de financement
00:49:20 de la sécurité sociale. Alors depuis deux ans, certes,
00:49:23 les pharmaciens peuvent déjà prescrire des antibiotiques après des tests
00:49:26 rapides qui confirment la nature bactérienne des angines
00:49:29 et des infections urinaires, mais seulement s'ils exercent
00:49:32 dans des structures de santé où un médecin accepte de leur déléguer
00:49:35 cette tâche. Enfin, avis aux amateurs de dinosaures
00:49:38 ou aux fans de Jurassic Park, sachez que le squelette du dinosaure
00:49:41 Barry est exposé dans une rue du 9e arrondissement de la capitale.
00:49:44 Il s'agit d'un camptosaure de plus de 150 millions d'années.
00:49:47 Il a été retrouvé aux Etats-Unis. Vous le voyez, il est remarquablement
00:49:50 bien conservé et possède d'ailleurs l'un des crânes les plus complets
00:49:53 jamais documentés pour l'espèce. Il sera ensuite mis aux enchères
00:49:56 le 20 octobre. Bon, je n'ai aucune idée du prix potentiel de vente,
00:49:59 mais une chose est sûre, encore faut-il avoir assez de place
00:50:02 chez soi. - Merci beaucoup. Enfin, une bonne nouvelle.
00:50:05 La dernière, c'était franchement une bonne nouvelle. Merci.
00:50:08 Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
00:50:11 premier distributeur automobile en France.
00:50:14 - Allez, on va parler de la Coupe du monde de rugby.
00:50:17 - Encore une bonne nouvelle. - Effectivement.
00:50:20 Ah non, pas forcément une bonne nouvelle, encore une fois, vous allez le voir Nelly.
00:50:23 Parce que la France affronte l'Italie le 6 octobre prochain
00:50:26 sans le capitaine Antoine Dupont. Alors la vie sans Antoine Dupont,
00:50:29 regardez ce reportage.
00:50:32 - Il y a un problème, c'est que les gens qui sont en France,
00:50:35 ils sont pas dans le même groupe.
00:50:38 - Il y a pour démarrer un constat logique.
00:50:41 - C'est un coup dur de perdre un joueur, d'autant plus que Antoine,
00:50:44 c'est notre capitaine, c'est le meilleur joueur du monde.
00:50:47 - Une obligation ensuite de rester concentré.
00:50:50 - On a déjà été malheureusement confronté à ce genre de situation.
00:50:53 On a un groupe qui est soudé, on continue de garder nos objectifs.
00:50:56 - Et pour cela, il y a d'abord le leadership à assurer en l'absence
00:50:59 du capitaine habituel, au lieutenant de répondre présent.
00:51:02 - Il y a une responsabilité dans son secteur, il n'y a pas forcément
00:51:05 qu'un capitaine, je pense qu'on a vraiment un groupe de leaders
00:51:08 qui a l'habitude de travailler et de fonctionner ensemble depuis maintenant 4 ans.
00:51:11 - Si Antoine Dupont porte le collectif tricolore, il est tout de même
00:51:14 entouré par des joueurs qui comptent parmi les meilleurs mondiaux
00:51:17 à leur poste. Bonne nouvelle pour le 15 type des Bleus.
00:51:20 Julien Marchand est attendu sur le terrain cette semaine.
00:51:23 Jonathan Danty et Cyril Baille ont repris contre la Namibie.
00:51:26 - Je suis très content de retrouver les copains.
00:51:29 - Une grande finale pour conclure derrière. Damien Penaud,
00:51:32 devenu le 3e meilleur marqueur de l'histoire des Bleus.
00:51:35 Un groupe prêt à performer face à l'Italie pour offrir à son capitaine
00:51:38 en cas de guérison rapide, la possibilité de disputer
00:51:41 la phase finale de ce mondial.
00:51:44 Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère,
00:51:50 premier distributeur automobile en France.
00:51:53 - Et nous vous invitons à nouveau à participer à notre question du jour
00:51:58 qui porte sur l'homophobie des chants qui ont été entonnés
00:52:01 lors du PSG OM Cité du Parc des Princes dimanche.
00:52:05 Que pensez-vous, comment réagissez-vous à ces chants homophobes ?
00:52:09 Vous pouvez flasher, envoyer vos vidéos et on les diffuse tout à l'heure.
00:52:12 On marque une courte pause et on revient pour la partie débat.
00:52:15 A tout à l'heure.
00:52:17 De retour avec vous, avons-nous présenté les invités
00:52:21 qui vont participer à notre débat cet après-midi.
00:52:24 Je vous invite à regarder à nouveau l'interview,
00:52:26 la grande interview de la matinale avec Sonia Mabrouk.
00:52:29 C'était Eric Wörth, son invité, casteur à l'Assemblée Nationale. C'est parti.
00:52:32 - Bonjour à vous Eric Wörth. - Bonjour.
00:52:34 - Et bienvenue, ancien ministre, casteur de l'Assemblée Nationale,
00:52:37 député Renaissance.
00:52:39 Monsieur Wörth, est-ce que vous pouvez nous rassurer ce matin ?
00:52:41 - Sur quoi ? - Vous n'êtes pas schizophrène ?
00:52:43 - Ah non, je ne sais pas, ça vaut de le dire.
00:52:45 - C'est la fin de la politique du quoi qu'il en coûte
00:52:48 et voici la politique du chéquier. Sérieusement.
00:52:50 Est-ce qu'on peut tenir les deux discours ce matin ?
00:52:54 - Oui, on peut tenir les deux discours.
00:52:56 D'ailleurs, la fin du quoi qu'il en coûte, elle est actée.
00:52:58 Dans la loi de finances que le gouvernement va présenter demain,
00:53:02 il y a 10-12 milliards d'euros qui sont le fait de retirer
00:53:06 des mesures de soutien à l'économie qu'il faut retirer.
00:53:10 Et puis par ailleurs, c'est vrai qu'il y a une question
00:53:13 de pouvoir d'achat sur l'essence, c'est vrai qu'il y a des personnes
00:53:16 qui ont besoin de se déplacer, enfin c'est vrai, tout ça est vrai.
00:53:19 - Le chéquier est une dépense. - Le chéquier est une dépense, absolument.
00:53:22 Si on peut s'en passer, c'est mieux.
00:53:24 Mais la mesure, elle existait. 100 euros par voiture, par an,
00:53:30 pour faire baisser une partie du plein, pour rendre la moyenne
00:53:34 de la dépense plus faible.
00:53:36 Qui concerne les 5 premiers déciles, comme on dit,
00:53:39 puisque les niveaux de revenus sont par dixième,
00:53:42 donc ça concerne les personnes qui sont dans les 5 premiers déciles,
00:53:45 et pas toutes les personnes dans ces premiers déciles.
00:53:47 - Ça, on l'avait noté. - Ça concerne évidemment
00:53:49 les gens qui travaillent. - Mais pour le monsieur
00:53:50 d'une orthodoxie budgétaire que vous êtes, et de la rigueur budgétaire,
00:53:53 une dépense est une dépense. Ou alors vous changez
00:53:55 le discours ce matin. - Je préfère qu'on fasse moins de dépenses,
00:53:57 et d'ailleurs le gouvernement va le faire, puisque dans sa loi
00:53:59 de programmation des finances publiques, parce que ça aussi,
00:54:01 c'est un sujet important, et c'est un sujet d'ailleurs politique,
00:54:04 puisqu'on doit voter si on veut obtenir les subventions européennes
00:54:07 du grand plan de relance européen. Ce texte n'avait pas été voté
00:54:12 à la plupart des partis politiques, c'était aux groupes politiques,
00:54:15 c'était opposé à ce texte, qui était quand même un peu curieux.
00:54:19 Et là, le gouvernement replace ce texte la semaine prochaine,
00:54:22 donc j'espère bien que ce sera voté. Et dans ce cadre-là,
00:54:25 il y a 12 milliards d'économies par an à faire sur les dépenses structurelles.
00:54:29 Donc il faut aller les chercher, on a besoin de cela,
00:54:31 parce que la souveraineté, on parle beaucoup de souveraineté en ce moment,
00:54:34 c'est aussi la souveraineté financière. - Notre souveraineté est mise en jeu,
00:54:36 - Alors ce chèque supplémentaire, je vous dois bien que vous n'êtes pas fanatiques,
00:54:39 mais ce chèque supplémentaire, il est une nécessité... - Ah, j'ai pas dit ça.
00:54:41 J'interroge le monsieur qui me disait il y a quelques mois,
00:54:44 "orthodoxie, orthodoxie budgétaire". - Oui, oui, mais je continue.
00:54:46 L'orthodoxie, je continue à dire qu'il faut évidemment réduire la dépense publique,
00:54:50 mesurer l'efficacité de la dépense publique,
00:54:53 remplacer une partie de la dépense de fonctionnement par de la dépense d'investissement.
00:54:56 Ce travail-là, il est considérable et il est en cours.
00:55:01 Enfin, il est inscrit, il est en cours.
00:55:03 - Eric Wörth, vous pouvez parfois avoir un regard distancié sur les décisions qui sont prises.
00:55:07 Comment vous qualifiez ce qui s'est passé en quelques jours ?
00:55:09 On est passé de la mesure de la vente à perte à la mesure de la vente à prix coûtant.
00:55:14 Je vous laisse le choix de qualifier cela.
00:55:17 Certains disent "camouflé", "énorme flop", "amateurisme" de la part du gouvernement.
00:55:22 - Oui, enfin, on a eu une rentrée.
00:55:24 On peut de temps en temps essayer de regarder les choses autrement, de façon plus détendue.
00:55:28 On n'est pas obligé de s'énerver tout le temps, à chaque minute, surtout.
00:55:31 C'est une tentative du gouvernement de prendre au mot les distributeurs.
00:55:35 Les distributeurs avaient dit "sur vos plateaux", mais vous le savez bien,
00:55:38 "sur vos plateaux, je vois bien les représentants des grandes surfaces".
00:55:42 Ils disaient "ah ben oui, mais on ne peut pas vendre moins cher parce qu'il y a la vente à perte".
00:55:48 Le gouvernement a dit "banco, vas-y", et les distributeurs ont dit "ah ben non, on n'y va pas".
00:55:53 Mais je crois qu'il fallait le tenter.
00:55:56 Ça ne marchera pas.
00:55:58 On verra ce que feront les distributeurs, s'ils vendent à prix coûtant ou pas.
00:56:02 - Parce que ce n'est pas sûr ?
00:56:04 - Ils font ce qu'ils veulent quand même.
00:56:06 Il n'y a pas une planification, il n'y a pas un contrôle des prix.
00:56:09 - Vous voulez sortir de la réunion avec Elisabeth Born en disant "Madame le Premier ministre, non".
00:56:13 D'autant plus, Eric Woerth, et je voudrais avoir votre avis à ce sujet,
00:56:16 que les petites stations de services, je pense à ces petits pompistes en zone rurale,
00:56:21 dans les petites villes, ils vont crever la bouche ouverte ?
00:56:26 - Oui, mais la majeure partie de la distribution d'essence est dans les stations de producteurs,
00:56:33 de raffineurs, Total par exemple, qui a limité.
00:56:36 C'est pour ça qu'une grande partie de l'essence encore est à des prix en dessous de 2 euros,
00:56:40 parce que Total fait le job quand même.
00:56:43 Mais on voit bien qu'il y a une grande diversité de prix.
00:56:46 Ça va de 1,90 à peu près, jusqu'à quasiment 2,20, parfois même 2,30.
00:56:51 Les petits distributeurs, les distributeurs dits indépendants,
00:56:54 c'est sûr qu'ils ne peuvent pas vendre à perte, vu qu'ils ne vendent que ça.
00:56:57 - C'est un peu important. C'est notre maillage territorial.
00:57:00 - Pour les autres, oui, d'accord.
00:57:02 Pour les autres, ils sont beaucoup, mais il y a aussi plein de petites surfaces dans le milieu rural
00:57:06 qui ont une pompe à essence.
00:57:08 Donc eux, ils peuvent peut-être faire un effort.
00:57:10 D'ailleurs, ils n'ont pas arrêté de dire qu'ils feraient des efforts.
00:57:13 Bon, qu'ils fassent un effort, qu'ils réduisent et qu'ils ne prennent pas de marge.
00:57:17 Alors, c'est quelques centimes, la marge.
00:57:19 C'est quelques centimes, mais c'est toujours quelques centimes de gagné.
00:57:22 Et puis pour les petits, les indépendants, le gouvernement a indiqué qu'il les aiderait si c'était nécessaire.
00:57:28 - Vous vous rendez compte ?
00:57:30 - Je me rends compte d'une chose.
00:57:32 - Dans la Syrie, l'économie est faite par les costumes gris. Je n'ai rien contre les costumes gris.
00:57:36 Mais qui a trouvé cette idée ?
00:57:38 - Je ne suis pas dans le back office du gouvernement. Je ne sais pas comment c'est venu.
00:57:45 Mais on voit bien qu'on cherche des idées, des idées qui n'impactent pas les finances publiques,
00:57:50 pour essayer de limiter la hausse.
00:57:53 Ce n'est pas pour faire baisser, c'est pour limiter la hausse du carburant.
00:57:58 Il y a plein de contradictions. J'entends bien ceux qui disent
00:58:01 "vous subventionnez ou vous aidez les carburants fossiles quand il faut développer".
00:58:07 Mais tout le monde a raison là-dedans, sauf qu'il y a des Français qui vivent à court terme.
00:58:13 - Oui, qui souffrent, qui font des arbitrages.
00:58:15 - Donc il faut tout préparer. Il faut à la fois essayer d'amortir un choc insupportable.
00:58:21 Nous, on a vu que socialement, parfois, la France est éthéruptive.
00:58:24 Il faut limiter ce choc. Il faut que ce choc rentre dans le cadre budgétaire du pays.
00:58:30 Donc il ne faut pas que ça obère la capacité à réduire la dépense publique.
00:58:34 Et il ne faut pas non plus que ça obère la capacité à investir sur l'économie de demain,
00:58:38 c'est-à-dire une économie moins carbonée.
00:58:40 - Mais dites-moi, c'est la quadrature du cercle là.
00:58:43 - Oui, mais ça s'appelle quadrature du cercle, au croisé des chemins, comme vous voulez.
00:58:47 Parce que c'est assez rare d'avoir autant, d'être à un changement assez fondamental de vie.
00:58:54 - On va en parler. - Chacun le voit.
00:58:56 - Vous avez parlé de la France éruptive. - Et d'ailleurs, on accepte plus aujourd'hui qu'on ne l'acceptait auparavant.
00:59:00 Quand les Gilets jaunes deviennent Gilets jaunes...
00:59:02 - Pour 1,50€ le litre, rappelons.
00:59:04 - Pour 1,50€, aujourd'hui, on est dans 2€.
00:59:06 Et Dieu merci, ce type de mouvement n'est pas déclenché pour plusieurs raisons.
00:59:10 D'abord parce que le gouvernement amortit beaucoup les choses.
00:59:13 - Soyons prudents.
00:59:14 - Mais je note qu'aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
00:59:18 Et pour une bonne raison, à mon avis.
00:59:20 La première, c'est que quand même, le pouvoir d'achat a été...
00:59:22 Je sais bien, il est agressé, ce pouvoir d'achat.
00:59:24 Mais il est quand même très soutenu par le gouvernement aujourd'hui.
00:59:27 Et probablement plus soutenu que dans tous les autres pays du monde.
00:59:30 - Pardonnez-moi, le président a dit lors de son intervention sur TF1 et France 2
00:59:33 que la dynamique des salaires a résorbé un peu l'inflation.
00:59:37 Mais franchement, tous les Français, quand ils ont vu l'augmentation des œufs, des pâtes,
00:59:40 ils se sont dit "mais de quoi parle le chef de l'État ?"
00:59:43 - Parce que les salaires ont augmenté d'à peu près 5%.
00:59:47 Alors en 2022, il y a une perte de pouvoir d'achat, c'est clair.
00:59:50 En 2023, il y a un pouvoir d'achat qui est à peu près préservé.
00:59:53 Et puis après, il y a des moyennes.
00:59:54 - On parle de la distorsion entre les courbes dont vous parlez,
00:59:58 qui sont certainement, j'allais dire, au décime près juste, et la vie réelle.
01:00:04 - Non, non, c'est la vie réelle.
01:00:05 Je vous parle de la vie aussi.
01:00:06 - Ça crée des connexions.
01:00:07 - Non, non, pas du tout.
01:00:08 S'il y a bien des gens pas déconnectés, c'est bien les hommes et les femmes politiques.
01:00:12 C'est les moins déconnectés, peut-être avec les journalistes.
01:00:15 - Très bien, mais reconnaissez que vous êtes aux manettes.
01:00:18 - Et qu'on est élu par des personnes et qu'on est intégré dans son propre territoire.
01:00:23 - Vous trouvez que les mesures là montrent une connexion avec les Français ?
01:00:27 - Les mesures de pouvoir d'achat, elles ont été gigantesques.
01:00:30 Les mesures de pouvoir d'achat, c'est de l'ordre de 40 milliards.
01:00:32 Ces 40 milliards, ils ne sont pas allés dans la mer comme ça, ils n'ont pas coulé.
01:00:35 Ils sont bien allés quelque part.
01:00:37 Ils sont allés vers les Français, ils ont réduit et absorbé une partie de l'aide.
01:00:44 Et puis par ailleurs, il y a eu évidemment l'augmentation des salaires.
01:00:48 - Et vous, quand je dis "vous", c'est-à-dire l'État, il a profité de l'inflation ?
01:00:51 Pour certains, ici même, il y a quelques jours,
01:00:53 Xavier Bertrand a parlé d'une cagnotte, d'un jackpot profiteur de crise.
01:00:57 - Non, mais j'aime beaucoup Xavier Bertrand, mais parfois, il ne dit pas nécessairement des choses justes.
01:01:02 Il a tort là-dessus.
01:01:04 - Il n'y a pas un accident pévère ?
01:01:05 - Mais c'est vrai aussi pour sa propre région, qui est d'ailleurs la mienne.
01:01:08 Je rappelle que les régions ont une part de la fiscalité, entre 17 et 20 % de la fiscalité carburant.
01:01:16 Et qu'elles peuvent fixer cette part, elles peuvent l'abandonner si elles veulent.
01:01:19 C'est curieux de demander toujours à l'État des efforts et jamais à soi.
01:01:23 Donc en tout cas, et d'ailleurs, cette affaire de fiscalité, il y a à peu près 55 % de fiscalité sur l'essence,
01:01:30 on dit qu'il faut arrêter la fiscalité.
01:01:32 Ça, c'est ce que dit le Rassemblement national et quelques autres, assez populistes.
01:01:36 On n'a qu'à supprimer la TVA ou baisser la TVA, baisser la TICP, enfin que sais-je, baisser la fiscalité.
01:01:42 Mais cette fiscalité, elle ne sert pas à payer...
01:01:45 - Elle sert à quoi ? On l'a entendu, le président de la République.
01:01:47 Elle dit en partie la transition énergétique.
01:01:49 - Mais elle ne sert pas à payer le certes et fric, elle sert à payer les services publics.
01:01:52 - Très bien, sur les services publics, très bien.
01:01:54 Mais sur la partie qui permet de financer la transition énergétique.
01:01:58 Hier, le président a présenté son plan. Il y a quand même des arbitrages.
01:02:02 Est-ce que vous ne pouvez pas aujourd'hui, un petit peu limité, freiner certains de ces objectifs dans la transition énergétique ?
01:02:08 Fin du mois, fin du monde. Il n'y a pas d'arbitrage pour vous ?
01:02:12 - Mais l'arbitrage, il est constant entre la fin du mois et la fin du monde.
01:02:16 Mais il faut aller vivre cinq minutes dans un autre pays.
01:02:20 - Je vous donne un exemple. Monsieur Wirth, la plupart des propriétaires, à cause de contraintes dans le plan écologique,
01:02:24 ne peuvent pas louer leurs biens de plus en plus.
01:02:27 Et c'est autant de locataires qui ne peuvent pas louer ce bien à cause de contraintes.
01:02:31 Est-ce qu'on ne peut pas lever un petit peu la chape de plomb sur ces personnes-là ?
01:02:34 - Mais le président hier a été dans le sens que vous indiquez.
01:02:38 C'est-à-dire que ce n'est pas des mesures de contraintes environnementales.
01:02:43 Ce sont des mesures dans lesquelles on accompagne un changement de société.
01:02:46 Avec des mesures précises, ça va des pompes à chaleur, en passant par le véhicule, par les batteries, etc.
01:02:52 Donc il n'y a plus ces contraintes. On ne va pas vous dire que vous voulez changer votre chaudière à gaz, vous n'avez plus le droit.
01:03:02 Ou que vous vouliez vendre votre appartement qui est mal classé dans le domaine des émissions, vous ne pouvez plus le vendre.
01:03:08 Sauf si vous faites des travaux. Il a un juste titre.
01:03:12 - Le coût des travaux. Si je dois vendre un bien, mais que je dois faire des travaux de 100 000 euros ?
01:03:16 - Oui, il y a la prime rénov. En France, dès qu'on se retourne, il y a la possibilité d'être aidé.
01:03:21 Donc quasiment. Il y a un moment donné, il faut arrêter de pleurer.
01:03:27 Surtout, il faut regarder le monde qui bouge. Et le monde, il bouge autour de nous, et pas uniquement autour de notre propre nombril.
01:03:33 Donc il faut faire très attention à tout ça.
01:03:35 - Vous êtes en train de nous dire qu'il faut se consoler quand on ne se rend pas ?
01:03:37 - Non, il faut de l'effort. Il faut faire des efforts.
01:03:39 Et l'idée de planification écologique, ce n'est pas un terme techno, c'est planifier.
01:03:44 Je regarde ce qui va se passer et j'essaie de fixer des objectifs par grands secteurs.
01:03:49 - Mais est-ce qu'ils sont réalisables ? La voiture électrique, par exemple.
01:03:51 Est-ce que vous êtes venu en voiture électrique ce matin, monsieur Wörth ?
01:03:53 - Non. Non. Non.
01:03:55 - Alors il faut qu'on se convertisse tous, vous voyez ?
01:03:57 - Non plus. - J'ai pédalé pour arriver.
01:03:59 Autre texte étudier, Régue Wörth. C'est important parce qu'il y a beaucoup de crispations autour de ce sujet.
01:04:05 Le projet de loi pour le plein emploi, il prévoit d'imposer un minimum, je crois, de 15 à 20 heures d'activité hebdomadaire aux bénéficiaires du RSA.
01:04:12 La gauche a crié au scandale. Vous vous dites que ça s'impose dans ce monde qui bouge, comme vous le décrivez ?
01:04:18 - Oui, oui, bien sûr. Enfin, il y a des efforts de part et d'autre.
01:04:22 Ce n'est pas la première fois qu'on parle de cela.
01:04:24 Il y a un revenu de solidarité actif, je le rappelle, actif.
01:04:29 Ce revenu de solidarité, il est assez logique qu'il y ait une contrepartie.
01:04:32 On recherche cette contrepartie sans que ce soit évidemment un boulot quasiment payé au RSA, inférieur au SMIC.
01:04:40 Donc la question n'est pas de mettre les gens dans un travail, mais de mettre les gens dans une activité
01:04:44 qui leur permette de se réintégrer le plus vite possible.
01:04:48 Il y a beaucoup de gens qui ont du mal à se réintégrer le plus vite possible.
01:04:51 - Pourquoi la gauche ? La France Insoumise en particulier vous accuse de tous les mots.
01:04:54 - Mais la France Insoumise, elle vit sur une autre planète. Elle ne vit pas dans la réalité.
01:04:57 - Vous êtes contentes de les retrouver ?
01:04:59 - Ils n'ont pas changé. Ils réagissent pour là-dessus.
01:05:02 - Vous n'allez pas entonner la chanson.
01:05:04 - Mais nous, on essaie de faire des choses à la fois à court terme pour éviter qu'il y ait des grands malheurs qui se passent,
01:05:09 pour éviter qu'il y ait des personnes vraiment qui resteraient au bord du chemin si on ne les aidait pas.
01:05:14 Donc c'est la France et c'est je pense l'honneur de la France de ne pas laisser les gens au bord du chemin
01:05:19 quand ils ne peuvent pas suivre au fond le rythme d'évolution de la société.
01:05:23 Donc notre modèle social, il doit être travaillé autour de cela.
01:05:26 Et le modèle social français réduit considérablement les inégalités de revenus avant et après transfert social.
01:05:34 Mais en même temps, le monde, il va changer. Ce n'est pas la France qui va l'empêcher de changer.
01:05:37 Et tant mieux s'il change pour que la planète soit plus propre, s'il change pour que la croissance soit un contenu plus adapté à l'évolution du monde, tant mieux.
01:05:46 Et c'est ce qu'on fait sans contraintes particulières, mais avec évidemment une forte incitation à ce que les choses deviennent culturelles.
01:05:52 Il n'y a rien de mieux que de penser qu'on a raison.
01:05:55 Quand quelqu'un aujourd'hui, quand quelqu'un changera son chauffage et mettra une pompe à chaleur,
01:05:59 parce qu'on aura une industrie des pompes à chaleur qui sera plus...
01:06:02 Ce n'est peut-être pas parce qu'il y est obligé, c'est parce qu'il considère que c'est bien.
01:06:05 Et au fond, c'est la meilleure façon d'engager des changements dans la société française, c'est de le faire avec et pas de le faire contre.
01:06:12 Retrouver la France insoumise n'a pas été le meilleur moment de cette...
01:06:15 Non, ils n'ont pas changé, ils n'ont pas dû prendre de bonnes vacances.
01:06:18 Est-ce que vos amis, vos amis de la droite et LR ont changé ?
01:06:21 Parce que là, il y a une forte menace sur le fait qu'ils ne vont pas vous suivre sur des textes importants.
01:06:26 Est-ce qu'ils ont changé également ?
01:06:28 Écoutez, j'espère qu'il y a une évolution qui fait que selon le contenu des réformes,
01:06:34 il y a au fond l'idée que ce n'est pas uniquement de la politique de posture, mais c'est aussi de la politique de conviction.
01:06:41 Je ne sais pas, on verra, je ne sais pas où en est, ce sont les discussions de Gérald Darmanin.
01:06:48 Il n'est pas choquant de se dire qu'à un moment donné, le texte doit être un texte de fermeté,
01:06:54 moins de migration, plus d'OQTF, c'est-à-dire plus de personnes qui sont renvoyées dans leur propre pays
01:07:00 quand ces propres pays les acceptent, si c'était aussi simple, ça aurait déjà été fait.
01:07:04 En tout cas, plus de fermeté, une grande fermeté sur l'immigration,
01:07:07 mais aussi une grande capacité d'intégrer quand on accepte une immigration.
01:07:10 Et quand il y a des personnes qui sont au travail, qui sont rentrées de façon légale en France,
01:07:14 elles sont rentrées de façon illégale, ça ne marche pas,
01:07:17 mais qui sont rentrées de façon légale en France, on peut se poser la question de savoir
01:07:20 s'il faut les renvoyer pour les ramener à un moment donné,
01:07:23 vu qu'il y a des Français qui ne veulent plus faire le boulot qu'ils font.
01:07:26 Donc ces questions, elles doivent être posées avec beaucoup de réalisme
01:07:29 et pas avec, encore une fois, des postures politiques qui ne conduisent nulle part.
01:07:33 À bon entendeur. Je vous remercie, Eric Woerth, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:07:37 C'était votre grande interview sur CNews Europe 1. Très bonne journée à vous, bien sûr.
01:07:40 À vous aussi.
01:07:41 Les 180 minutes, info, la suite de notre débat, juste après cette courte pause,
01:07:46 et le journal de Vincent Farandej. À tout de suite.
01:07:49 Les 180 minutes, info, la suite de notre débat, juste après cette courte pause,
01:07:53 et le journal de Vincent Farandej. À tout de suite.
01:07:55 De retour avec vous, 180 minutes, info, la suite, avec le rappel des principaux titres de l'actualité.
01:07:58 Avec vous, Vincent Farandej.
01:07:59 Et à la une de l'actu, les 35 membres de l'Académie française
01:08:05 votent aujourd'hui pour leur nouveau secrétaire perpétuel.
01:08:08 Ils ont le choix entre deux prix concours, Amine Mahalouf et Jean-Christophe Ruffin.
01:08:12 L'heureuse élue succédera à Hélène Carère d'Ancos, qui est donc décédée le 5 août dernier.
01:08:18 Les vols de voitures ont explosé de 50% l'été dernier.
01:08:21 C'est l'entreprise Coyote qui dévoile cette étude inquiétante.
01:08:24 80% de ces vols se font en piratant les systèmes électroniques des clés de voitures récentes.
01:08:31 Et puis plus de 19 000 personnes ont fui le Haut-Karabakh pour trouver refuge en Arménie,
01:08:36 une semaine après l'offensive éclair menée par les Arbégians.
01:08:39 Et puis hier soir, un dépôt de carburant a explosé dans cette enclave,
01:08:43 tuant au moins 20 personnes. Près de 300 autres ont été blessés.
01:08:47 Merci beaucoup. Tandis qu'on accueille nos invités cet après-midi,
01:08:52 Lucas Jakubowicz, bonjour. Vous êtes rédacteur en chef de Décider Magazine.
01:08:55 Merci d'être là. Bienvenue à vous, Lionel Royer-Perrault.
01:08:58 Vous êtes député Renaissance des Bouches du Rhône. Merci d'avoir fait le déplacement.
01:09:01 Ainsi d'ailleurs que Amine Elbaïy, juriste en droit public. Bienvenue à tous les trois.
01:09:07 On va donc parler de ces deux personnes qui seront jugées pour des violences et dégradations aggravées.
01:09:12 Un mineur, un majeur, présenté ce mardi d'ailleurs à un magistrat.
01:09:16 Tous soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque de ce véhicule où se trouvait le policier.
01:09:21 Le mineur est convoqué devant un juge des enfants pour violences et dégradations.
01:09:24 Le majeur a vu sa garde à vue entamée samedi, peu après la manifestation,
01:09:28 qui s'est prolongée dimanche et donc il a été déféré entre-temps.
01:09:32 Pour qu'on comprenne ce qui est en jeu, j'aimerais qu'on revoie la séquence in extenso,
01:09:36 et non pas tronquée, comme on a pu l'apercevoir sur certains réseaux sociaux tout au long du week-end.
01:09:41 Regardons ce qui était en jeu et le contexte dans lequel ce policier a dû sortir son arme.
01:09:48 - Raciste ! Raciste !
01:09:51 - C'est un raciste !
01:09:54 - Allez !
01:09:56 - C'est un raciste !
01:09:59 - Allez, c'est un raciste !
01:10:02 - Allez, c'est un raciste !
01:10:05 - Allez, c'est un raciste !
01:10:08 - Putain, il a la voiture.
01:10:11 - Le BG !
01:10:14 - Allez !
01:10:18 - Oh mon Dieu !
01:10:21 - Oh !
01:10:25 - Oh !
01:10:28 - Putain !
01:10:41 - Putain !
01:10:53 - Putain !
01:10:56 - Putain !
01:11:02 - Putain !
01:11:06 - Putain !
01:11:19 - Voilà, on voit bien qu'au moment où cet homme sort son arme, la voiture est comme prise en étau,
01:11:23 puisqu'elle entre dans une partie du trafic dont elle ne peut pas s'extraire,
01:11:27 ce qui explique pourquoi il sort à ce moment-là.
01:11:29 On précise quand même qu'entre-temps, le policier ne fera l'objet d'aucune enquête administrative.
01:11:33 Il a eu le soutien plein et entier de sa hiérarchie.
01:11:36 Gérald Darmanin, Laurent Lugnès, il n'y a aucun soupçon de faute professionnelle.
01:11:41 Lionel Royer-Perrault, que vous inspirent ces images ?
01:11:44 Est-ce qu'à votre sens, les critiques qui ont émané entre-temps sont complètement à côté de la plaque ?
01:11:48 On dégaine toujours trop vite, si vous pouvez me passer cette expression,
01:11:52 au lieu de s'enquérir du contexte réel dans lequel ça se produit.
01:11:56 - Oui, écoutez, d'abord, ce débat est complètement surréaliste.
01:11:59 Quand même, nous avons des policiers qui sont dans un climat excessivement hostile,
01:12:05 on le voit bien, avec une violence latente, avec une haine manifestement,
01:12:10 qui s'exprime avec une volonté de la part de certains de vouloir taper, caillasser.
01:12:14 Enfin, on le voit, c'est sur les images.
01:12:16 Et donc, effectivement, une police qui est prise en étau et qui essaie de sortir.
01:12:21 Sur les photos, on le voit bien, il y a un embouteillage et ils ne peuvent pas s'extraire de cela.
01:12:27 Donc, très sincèrement, je trouve que le débat, comme toujours, est caricatural,
01:12:33 comme toujours, de la part de certains élus de gauche, de l'ultra-gauche,
01:12:37 on vit vite à une critique anti-police qui, pour ce qui me concerne, est juste inacceptable.
01:12:44 Ces policiers sont là pour nous sécuriser, pour assurer notre sécurité,
01:12:49 et absolument pas pour être tabassés, violentés ou autres.
01:12:53 Et donc, on voit aussi un policier qui réagit.
01:12:56 C'est la réaction d'un homme qui a, effectivement, un habit de policier.
01:13:01 Mais c'est la réaction d'une situation très concrète, très précise.
01:13:05 - Surtout, on a en mémoire ces images du canal Saint-Martin, il y a quelques années,
01:13:08 où la voiture avait carrément pris feu.
01:13:10 On était à peu près dans les mêmes circonstances, quand même.
01:13:12 - Oui, mais on voit bien...
01:13:14 Enfin, moi, très sincèrement, ce qui me gêne le plus et ce qui me fait le plus peur,
01:13:18 c'est de voir qu'il y ait des centaines, pour ne pas dire peut-être des milliers de personnes,
01:13:23 qui aient ce sentiment anti-police, avec cette haine et cette hostilité.
01:13:31 Mais enfin, je veux dire, nous sommes dans un État de droit,
01:13:33 nous avons besoin de la police pour assurer notre sécurité.
01:13:36 - Alors, je vous propose d'écouter ce que disait Hugo Bernalicis sur notre antenne,
01:13:39 c'était hier, à propos de cette voiture qui, à son sens, n'avait rien à faire là.
01:13:43 - Ils sont en danger, là, dans leur voiture.
01:13:47 Ils sont encerclés, ils sont enfermés, ils sont coincés.
01:13:49 Et on voit comment, dès le départ, ils sont là, en train d'intervenir dans la manifestation,
01:13:53 alors qu'ils n'ont aucun rapport avec la manifestation.
01:13:55 Et là, on en revient aux techniques d'encadrement d'une manifestation.
01:13:58 Je ne parle pas de l'encadrement militant, qui est assuré sur nos propres cortèges,
01:14:02 mais ces gens-là ne sont pas dans le cortège de manière classique, comme vous le savez.
01:14:06 Mais aussi, la présence policière en manifestation.
01:14:09 Dans bien des cas, la présence policière, la manière dont elle est positionnée,
01:14:13 va augmenter le niveau de tension, ou au contraire, abaisser le niveau de tension.
01:14:17 Je ne sais pas ce que font ces policiers-là.
01:14:19 - Donc c'est sur le droit.
01:14:20 - Ils se mettent aussi en danger.
01:14:21 - Emmanuel Baye, c'est un peu court comme argument, pour vous ?
01:14:24 - Oui, naturellement, nous assistons, évidemment, à une inversion des valeurs.
01:14:28 Je crois que la République doit pouvoir agir partout, pour tous,
01:14:32 et que les policiers doivent pouvoir faire régner l'ordre sur tout le territoire de la République.
01:14:37 Les propos du député, évidemment, d'extrême-gauche, monsieur Bernalicis,
01:14:42 ne rendent pas service, évidemment, à la réconciliation dans les rapports
01:14:48 entre les citoyens et la police nationale.
01:14:52 Mais je crois que nous assistons aujourd'hui à une société
01:14:56 où la violence s'est complètement banalisée.
01:14:59 Et face à l'hyper-banalisation de la société, nous avons un devoir d'action.
01:15:06 Je crois, en fait, finalement, qu'il y a deux hypothèses, le chaos ou le sursaut.
01:15:10 Moi, je crois au sursaut. Le sursaut, c'est quoi ?
01:15:13 C'est avoir le courage politique d'agir, de rétablir, peut-être,
01:15:17 des peines minimales fermes à l'encontre des casseurs.
01:15:21 Si tu touches à un pompier, à un gendarme, à un fonctionnaire,
01:15:25 si tu touches à un policier, c'est un an de prison au minimum.
01:15:28 Si tu touches à un uniforme de la République, le soir même, tu dois dormir en prison.
01:15:33 Et je crois qu'à travers cette idée, il faut aujourd'hui pouvoir demander
01:15:38 à nos députés et nos sénateurs de faire preuve, peut-être d'unité sur cette question,
01:15:42 de protéger nos forces de l'ordre et de rétablir les peines planchées.
01:15:46 Lucas Jacobovisi, je vous poserai bien sûr la question, puisqu'elle s'adresse aussi à vous.
01:15:49 Est-ce que la réponse passe par là ?
01:15:51 Est-ce que c'est une réponse pénale qui permettra de solutionner le problème ?
01:15:55 J'en ai aucune idée, je n'ai pas du tout de données juridiques sur le sujet.
01:15:58 Ce que je peux dire, et c'est une observation politique, moi, qui m'interpelle et que je ne comprends pas,
01:16:03 c'est en fait le raisonnement des partis d'extrême-gauche,
01:16:06 notamment une partie des Verts et de Halafi, qui soutiennent ces manifestants.
01:16:09 Je m'explique, le but d'un parti politique, c'est de gagner les élections.
01:16:14 Vous avez des sondages qui montrent, baromètre après baromètre,
01:16:18 le dernier étant en août, que la population soutient massivement la police,
01:16:22 y compris les électeurs de gauche.
01:16:25 Et donc je ne comprends pas pourquoi des élus de la nation,
01:16:28 comme Hugo Bernalicis tout à l'heure, prennent fait et cause
01:16:31 pour des personnes qui agressent les policiers.
01:16:33 Alors pourquoi ? Parce qu'ils s'enferment dans une idéologie,
01:16:36 dans une voile, dont ils ne peuvent plus s'extraire ?
01:16:38 Ils ont pris le parti de dire "il y a des violences policières, ils peuvent plus se dédire" ?
01:16:42 Je pense qu'ils sont entrés dans une posture,
01:16:44 et qu'en politique, il y a quelque chose d'horrible,
01:16:46 c'est que les hommes politiques ont souvent des certitudes.
01:16:49 Ils ne veulent pas se remettre en cause.
01:16:51 Et quand ils voient qu'il y a une erreur, en fait, ils préfèrent persister dans l'erreur,
01:16:55 quitte à perdre et à perdre des élections, des électeurs, des voix,
01:16:58 mais garder, entre guillemets, leur sentiment d'être dans le vrai.
01:17:02 Pour l'instant, dans les derniers scrutins, ça ne leur a pas été franchement préjudiciable.
01:17:05 Il faudra voir les prochaines échéances électorales, bien sûr.
01:17:08 Oui, non. Il faut savoir...
01:17:10 Je ne parle pas des sénatoriales, mais je parle un petit peu...
01:17:12 Non, non, mais même pour les législatives.
01:17:14 Regardez, par exemple, les députés à la FI.
01:17:16 40% d'entre eux sont élus en Ile-de-France.
01:17:19 La plupart d'entre eux sont dans des quartiers populaires sur tout le territoire,
01:17:22 mais ils ont totalement perdu, on va dire, la France périphérique,
01:17:25 la France des classes moyennes, qui n'a guère voté à gauche.
01:17:28 Un exemple, et quand même assez hurissant,
01:17:30 la population a massivement soutenu l'opposition à la réforme des retraites.
01:17:35 Elle a filli aussi, et pourtant, elle a fini d'en attirer aucun bénéfice politique.
01:17:39 Et c'est justement à cause d'attitudes comme ça, anti-flic,
01:17:42 qui heurtent une majorité de l'opinion.
01:17:44 Regardez ce sondage, justement, ce sera vraiment la dernière chose que je vous ferai commenter,
01:17:47 sur la condamnation des violences contre la police.
01:17:51 Ce carton qu'on vous a sorti, 85% des Français,
01:17:56 si on pouvait juste apercevoir le carton, afin de le commenter avant de se quitter.
01:17:59 85% des sondés condamnent les violences contre les forces de l'ordre.
01:18:04 Je pense que tout est dit.
01:18:06 Lionel Réaperon, en quelques secondes, peut-être, et Lamine Elbaïy.
01:18:08 Oui, on va le traiter d'abord, tout simplement, je crois qu'on est dans un état de droit.
01:18:11 Nous avons besoin d'une police, et les Français ont besoin d'une police.
01:18:14 Et moi, quand je suis sur le terrain à Marseille, les gens me disent qu'ils ont besoin de la police.
01:18:18 Force de rester la loi, donc.
01:18:19 Oui, force de rester la loi.
01:18:20 Amine Elbaïy.
01:18:21 Je crois que la violence des propos des responsables politiques de gauche et d'extrême gauche
01:18:25 est d'autant plus blessante que la prétendue violence policière qu'ils entendent dénoncer.
01:18:31 Comment la gauche, qui un jour a décidé de s'allier avec le collectif Traoré,
01:18:36 qui a envoyé cinq membres de la fratrie en prison,
01:18:40 qui n'incarne en rien la cohésion républicaine,
01:18:44 et encore moins la réconciliation et l'esprit de dialogue qui animent les quartiers populaires.
01:18:48 Il faudra un jour poser la question à cette gauche,
01:18:50 qui, évidemment, abîme la cohésion sociale dans notre pays.
01:18:54 Petite interruption, et on revient pour parler du gros morceau de cette année parlementaire,
01:18:59 bien sûr, ce sera la loi Immigration, qui fait déjà beaucoup parler d'elle.
01:19:03 On verra les jeux d'alliances qui vont s'exercer, notamment à l'Assemblée nationale.
01:19:06 A tout à l'heure.
01:19:08 De retour pour la suite de notre débat.
01:19:11 On va parler du projet de loi Immigration, bientôt débattu à l'Assemblée.
01:19:14 Ça promet des passes d'armes mémorables, mais surtout,
01:19:17 Lampedusa a rappelé l'urgence de Syattlé.
01:19:19 Alors, quelle vision de l'immigration pour notre pays ?
01:19:22 Écoutons ce qu'en disait Éric Woerth à l'occasion de son interview ce matin.
01:19:25 Il n'est pas choquant de se dire qu'à un moment donné,
01:19:30 le texte doit être un texte de fermeté,
01:19:33 moins de migration, plus d'OQTF,
01:19:37 c'est-à-dire plus de personnes qui sont renvoyées dans leur propre pays
01:19:40 quand ces propres pays les acceptent.
01:19:41 Si c'était aussi simple, ça aurait déjà été fait.
01:19:43 En tout cas, plus de fermeté.
01:19:45 Une grande fermeté sur l'immigration,
01:19:47 mais aussi une grande capacité d'intégrer quand on accepte une immigration.
01:19:50 Et quand il y a des personnes qui sont au travail,
01:19:52 qui sont rentrées de façon légale en France,
01:19:54 et si elles sont rentrées de façon illégale, ça ne marche pas,
01:19:57 mais qui sont rentrées de façon légale en France,
01:19:59 on peut se poser la question de savoir s'il faut les renvoyer
01:20:01 pour les ramener à un moment donné,
01:20:03 vu qu'il y a des Français qui ne veulent plus faire le boulot qu'ils font.
01:20:06 Donc ces questions, elles doivent être posées avec beaucoup de réalisme
01:20:09 et pas avec, encore une fois, des postures politiques qui ne conduisent nulle part.
01:20:13 - Lionel Royer-Perrault, fermeté, oui,
01:20:15 pour l'instant, on ne la voit pas trop en action quand même, cette fermeté.
01:20:18 Alors certes, il dit qu'il n'y a pas de coopération
01:20:20 de la part des pays qu'on sollicite,
01:20:23 qui jouent les gros bras, qui tiennent,
01:20:26 qui ne veulent pas reprendre leurs ressortissants,
01:20:28 ne pas donner de visa consulaire,
01:20:30 la France a quand même peut-être les moyens de faire pression, un peu plus.
01:20:34 Pourquoi on n'y arrive pas ?
01:20:36 - D'abord, je pense que c'est un sujet qui doit éviter toutes les postures caricaturales.
01:20:41 D'abord, s'il y avait une solution miracle, nous la connaîtrions.
01:20:45 - D'accord, mais dans ce cas, pourquoi parler de fermeté ?
01:20:47 - Et nous la précurions depuis déjà bien longtemps.
01:20:49 - Pourquoi parler de fermeté alors ?
01:20:50 - Simplement, je crois qu'il faut tenir un discours de vérité aux Françaises et aux Français.
01:20:54 Les flux migratoires, ce sont des flux auxquels nous allons être confrontés de plus en plus.
01:21:01 Crise climatique, les guerres, la pauvreté,
01:21:05 ce sont des événements qui, aujourd'hui, conduisent des populations à fuir leur pays
01:21:10 pour aller dans d'autres pays où on leur vend,
01:21:12 certains d'entre eux en tous les cas, certaines filières d'immigration,
01:21:16 leur vendent une vie plus appréciable et plus agréable.
01:21:20 - Vous n'êtes pas trop sur la ligne Gérald Darmanin, donc, à priori.
01:21:22 - Non, mais moi, je suis pour la fermeté, vous ne tracassez pas.
01:21:24 Moi, je suis quelqu'un qui suis pour la fermeté, pour l'ordre et pour le respect des lois de la République.
01:21:29 Simplement, il ne faut pas se mentir et il ne faut pas mentir aux Français.
01:21:33 Les flux migratoires, la dynamique migratoire est une réalité.
01:21:36 Aujourd'hui, nous avons des solutions qui passent nécessairement par l'Europe
01:21:41 et par les règles européennes, notamment à l'entrée de l'Europe.
01:21:45 Et on voit bien combien c'est difficile, et y compris pour la première ministre italienne
01:21:49 qui pourtant est d'extrême droite, elle est elle-même mise en difficulté par ce dossier-là.
01:21:54 Et donc, je crois qu'il faut avoir cette capacité à entendre ce qu'est la réalité migratoire.
01:22:00 Une fois qu'on a dit ça, il faut que nous adaptions, nous, législateurs français,
01:22:05 les règles qui nous permettent de conduire, d'encadrer et de réguler cette immigration.
01:22:11 - Et là, vous parlez des métiers en tension, vous êtes donc favorable à cette provision-là.
01:22:15 Juste pour répartir un petit peu le temps de parole, il nous reste 4 minutes.
01:22:20 Lucas Jacobovits ?
01:22:21 - Oui, très rapidement, peut-être répondre quelque chose à monsieur le député,
01:22:24 et à peut-être aussi beaucoup de Français qui ont des idées reçues,
01:22:26 à savoir que seule l'Europe est capable de mener une politique migratoire efficace
01:22:31 et que les pays souverains et seuls ne peuvent rien faire.
01:22:34 En réalité, ce n'est pas vrai.
01:22:35 Vous prenez un pays comme le Danemark, qui d'ailleurs est gouverné par un pays socialiste.
01:22:39 Ce pays a mené des politiques migratoires véritablement restrictives,
01:22:43 en restreignant le droit d'asile, en l'externalisant dans d'autres pays,
01:22:46 en faisant venir de l'immigration qualifiée pour les migrants qui sont déjà là,
01:22:49 en mettant des politiques très, très ambitieuses d'intégration.
01:22:52 Et visiblement, ça marche.
01:22:54 Il y a moins de migrants, ils sont tous intégrés,
01:22:57 et par-dessus le marché, l'extrême droite a disparu.
01:22:59 Et donc, c'est pour dire qu'en fait, il ne faut pas avoir l'idée reçue
01:23:02 et la posture de dire qu'un pays seul ne peut rien faire.
01:23:05 Il y a toute une palette de solutions qui existent, qui peuvent être mises en place,
01:23:09 et une jurisprudence, la jurisprudence d'avance...
01:23:11 - Et ce n'est pas les mêmes ratios de population non plus avec le Danemark.
01:23:13 C'est difficile de calquer un exemple sur un autre.
01:23:15 - On n'est pas sur le même ratio, mais il y a toute une boîte à outils
01:23:17 qui peut être utilisée dans d'autres pays.
01:23:19 - Alors, sur les métiers en tension, on sait que ça va être le gros morceau
01:23:23 et le gros point d'achoppement.
01:23:25 Il faut régulariser ? Amine Elbahi ?
01:23:27 - Non, d'abord, je crois que ce projet de loi est un grand projet, en fait,
01:23:31 de régularisation des sans-papiers, et que tous les juristes en droit administratif
01:23:35 savent pertinemment qu'on n'a pas besoin de textes,
01:23:38 et que les préfets peuvent pertinemment régulariser eux-mêmes sans texte
01:23:42 un étranger compte tenu de son insertion.
01:23:46 Et encore, il s'agit ici uniquement d'étrangers issus de l'immigration illégale.
01:23:50 Mais pardonnez-moi, pour revenir quand même sur cette question d'immigration clandestine,
01:23:54 pour anéantir cette immigration clandestine,
01:23:57 il faut aujourd'hui renvoyer le bon message,
01:23:59 il faut mettre fin à cette pompe aspirante.
01:24:02 Cette pompe aspirante, aujourd'hui, c'est l'état de notre système social.
01:24:06 Je rappelle que les étrangers en situation irrégulière ont le droit aux bénéfices,
01:24:11 y compris sous OQTF, aux bénéfices de certaines prestations sociales
01:24:15 et du dispositif d'hébergement d'urgence.
01:24:17 Je prends un exemple.
01:24:18 Vous êtes étranger, vous faites l'objet d'une OQTF,
01:24:21 l'état vous admet dans un centre d'hébergement et de réinsertion sociale,
01:24:25 et parce que vous êtes admis en CHRS,
01:24:27 vous avez le droit, à la charge des départements,
01:24:30 à une aide sociale, c'est inscrit dans le Code de l'action sociale et des familles.
01:24:33 - Donc vous supprimez ça.
01:24:35 - Mais pour vous, monsieur le député,
01:24:36 moi si j'avais été député de la République,
01:24:38 eh bien j'aurais demandé immédiatement au Parlement
01:24:42 de revoir l'article L111-2 du Code de l'action sociale et des familles
01:24:46 qui accorde tous les droits sociaux aux étrangers
01:24:49 entrés illégalement sur le territoire.
01:24:51 Mettons plus de moyens pour expulser les plus de 100 000 étrangers sous OQTF
01:24:56 et cessons aujourd'hui d'entretenir cette pompe aspirante sociale
01:25:01 qui entretient l'immigration incontrôlée aujourd'hui dans notre pays.
01:25:04 - Il y a un appel d'air qui est créé par ces prestations sociales aujourd'hui.
01:25:07 - Ecoutez, ça peut être un sujet, mais en fait,
01:25:09 toujours pareil, on est dans la caricature.
01:25:11 Et ceux qui proposent ce genre de dispositifs
01:25:14 sont ceux qui ne les ont pas appliqués lorsqu'ils étaient en responsabilité.
01:25:17 Je veux dire, à un moment donné, les donneurs de leçons, ça suffit.
01:25:20 La réalité, c'est que nous avons effectivement un système social
01:25:24 qui peut être, je dirais, retravaillé à la marge, et c'est une réalité.
01:25:29 Pour autant, nous avons aussi un besoin, dans les méta-intentions,
01:25:33 de répondre, moi, très sincèrement, vous savez,
01:25:36 je suis un élu local avant d'être un député.
01:25:38 Quand je vais dans un restaurant, quand je vais voir les acteurs du bâtiment,
01:25:43 qu'est-ce qu'ils me disent ?
01:25:45 Ils me disent qu'aujourd'hui, ils ont des difficultés
01:25:47 à trouver des Françaises et des Français pour accomplir ces métiers.
01:25:51 Alors, ces métiers, ils peuvent être revalorisés, c'est un fait,
01:25:53 je ne dis pas le contraire.
01:25:54 - Ce serait peut-être la solution, en fait.
01:25:56 - Non, c'est une partie de la solution.
01:25:58 Et d'ailleurs, chez les restaurateurs, vous avez une convention collective
01:26:01 qui a été retravaillée récemment et qui améliore,
01:26:04 notamment, les revenus dans la restauration.
01:26:07 Ce n'est peut-être pas suffisant, mais c'est une étape.
01:26:09 Mais vous verrez bien que, quand vous êtes sur le terrain
01:26:12 et que vous parlez avec ces différentes catégories socioprofessionnelles,
01:26:17 ils vous disent et ils vous demandent, ils vous le demandent,
01:26:20 de pouvoir, justement, que les métiers en tension
01:26:24 soient un élément positif.
01:26:26 - Comment peut-on parler de métiers en tension,
01:26:28 vu le nombre de bénéficiaires du RSA ?
01:26:30 Rappelez quand même que le A de RSA veut dire activité,
01:26:33 il ne veut pas dire automatique.
01:26:35 Pourquoi régulariser des étrangers ?
01:26:37 Regarde des données économiques et sociales.
01:26:39 - Non, mais là, vous faites du populisme.
01:26:40 - Mais non, ce n'est pas du populisme.
01:26:41 - Allez, Lucas Jacquiboum, sur les prestations sociales,
01:26:44 ça représente un enjeu qui contribue à la candidature au voyage
01:26:49 ou c'est vraiment à la marge, comme dirait le député ?
01:26:52 - Alors, je n'ai pas de chiffre précis ou concret,
01:26:54 donc je ne m'avancerai pas, mais peut-être pour revenir
01:26:56 à ce que disait M. le député, qui est très intéressant
01:26:58 sur le cas des restaurants, ça montre vraiment la situation
01:27:01 dans laquelle va se situer une grande partie des partis politiques
01:27:04 de droite, y compris en France, à savoir un électorat
01:27:07 qui va être composé en partie de petits patrons,
01:27:09 de petits boutiquiers qui peinent à trouver de la main-d'œuvre
01:27:11 et de l'autre, une population qui peut être plus populaire,
01:27:14 qui a peur de l'immigration.
01:27:15 Et en fait, pour les partis de droite, il y a un gros travail
01:27:17 de synthèse à faire pour concilier ces deux électorats
01:27:20 qui sont la base de leurs électeurs et qui ont des attentes différentes.
01:27:26 Je suis d'accord avec l'analyse.
01:27:28 - Merci, on aura l'occasion de leur parler, puisque ça commence en novembre,
01:27:31 si je ne m'abuse, les premières discussions au Sénat ?
01:27:34 - Oui, en novembre, en février.
01:27:36 - Nous, à l'Assemblée, ça arrivera en février.
01:27:38 - En début d'année, voilà. Mais enfin, on n'a pas fini d'en parler,
01:27:40 il y aura encore d'autres débats à suivre,
01:27:42 on vous réinvitera pour l'occasion.
01:27:44 Merci à tous les trois.
01:27:45 Lucas Jacobovic qui reste pour la dernière heure
01:27:47 avec Yvan Réufold, qui va nous rejoindre.
01:27:49 C'est notre parti témoignage. A tout de suite.
01:27:55 - C'est 16h et c'est l'heure du journal avec vous.
01:27:57 Vincent, rebonjour. On va parler de cette nouvelle battue organisée
01:28:00 pour tenter de retrouver la trace de Lina,
01:28:02 15 ans, disparue à la blesse de la Roche, dans le Barin.
01:28:05 - Près de 400 personnes ont participé à cette battue,
01:28:07 guidée par des équipes synophiles, la sécurité civile et les gendarmes.
01:28:11 Cette adolescente n'a plus donné signe de vie depuis samedi,
01:28:15 alors qu'elle devait prendre le train pour aller chez son petit ami
01:28:18 à seulement 3 km de son domicile.
01:28:20 Je vous propose d'écouter ce témoignage poignant de la mère de Lina.
01:28:26 - Je veux retrouver ma fille. Je veux qu'elle soit près de moi.
01:28:30 Comme toute maman, vous comprendrez bien que c'est difficile.
01:28:37 C'est une torture de ne plus avoir son enfant près de soi.
01:28:43 C'est quelque chose que je ne souhaite à personne.
01:28:48 C'est une grande douleur. Voilà.
01:28:54 - Dans l'actualité, deux hommes soupçonnés d'avoir attaqué
01:28:56 une voiture de police samedi, présentés à la justice.
01:28:59 - L'un d'eux, majeur, a été convoqué en comparution immédiate.
01:29:02 Procès finalement renvoyé au 2 novembre prochain.
01:29:05 L'autre, mineur, sera jugé ultérieurement pour violences
01:29:09 et dégradations aggravées.
01:29:11 - Deuxième et avant-dernier jour du procès d'un conducteur
01:29:14 qui avait tué un policier, c'était au Mans, en 2020.
01:29:17 - Eric Monvoie est mort alors qu'il contrôlait l'accusé,
01:29:20 aujourd'hui âgé de 29 ans.
01:29:22 Sandra Buisson, vous êtes avec Michael Chahut au Mans.
01:29:25 Aujourd'hui, l'accusé est interrogé sur le déroulé des faits.
01:29:28 - Oui, il s'excuse, Charlie Fajol.
01:29:34 Je suis là pour prendre une peine de prison.
01:29:36 C'est le minimum que je puisse faire pour la famille, dit-il.
01:29:39 Oui, il est responsable, il le reconnaît, responsable
01:29:42 d'avoir voulu fuir il y a trois ans, ce 6 août 2020,
01:29:47 parce qu'autour de lui, alors qu'il dormait au volant
01:29:51 de son véhicule arrêté à un feu rouge,
01:29:53 il y avait des personnes autour de lui qui venaient se réveiller,
01:29:58 quelqu'un qui le filmait, certains qui rigolaient.
01:30:01 Mais le président n'achète pas cette version,
01:30:03 pas plus que les avocats de parti civil.
01:30:05 Ils sont persuadés qu'il était surpris au volant
01:30:09 alors qu'il était alcoolisé et qu'il a fui par peur
01:30:12 de perdre son permis.
01:30:14 Et parce qu'il devait être jugé quelques semaines plus tard
01:30:17 déjà pour conduite sous stupéfiants.
01:30:19 Quant aux embardés faits avec son véhicule,
01:30:21 contrairement à ce qu'il a dit en garde à vue,
01:30:23 ça n'était pas pour faire lâcher le policier Eric Monroi
01:30:27 qui était accroché à la portière.
01:30:29 Il n'a pas commis de violences volontaires sur ce policier.
01:30:32 L'accusé le répète en boucle, il ne voulait pas lui faire de mal.
01:30:35 Et tout au long de son audition, il martèle qu'il ne se souvient pas
01:30:39 de grand-chose, même pas d'avoir remis le contact du véhicule
01:30:43 ni accéléré au maximum des capacités du véhicule
01:30:46 avec un policier accroché à la voiture.
01:30:48 D'ailleurs, ce policier, il ne l'a vu qu'au dernier moment
01:30:51 après plusieurs mètres dans sa fuite.
01:30:53 "Je n'étais pas là, mon cerveau n'était pas allumé"
01:30:56 dit-il.
01:30:57 Pour des violences volontaires aggravées sur une personne dépositaire
01:31:00 de l'autorité publique, il risque jusqu'à 20 ans de prison.
01:31:04 Merci beaucoup et merci à Michael Chayou également
01:31:07 qui vous accompagne.
01:31:08 Et puis on en vient à cette violente agression d'une femme.
01:31:10 Ça s'est passé à Nice ce week-end.
01:31:11 Aux alentours de 1h du matin dans le vieux Nice, samedi soir,
01:31:14 l'intervention d'un policier en civil a permis de mettre fin à cette agression.
01:31:19 L'agresseur, lui, a par la suite été interpellé par un équipage
01:31:22 de la police nationale.
01:31:23 Bruno Bartocchetti, secrétaire national de l'unité SGP Police.
01:31:27 "Il n'y a pas de règles, il n'y a pas de lois, on va à l'essentiel,
01:31:30 on agresse, on prend un sac et puis on vit au jour le jour,
01:31:33 en tout cas pour ce genre d'auteur.
01:31:36 C'est un phénomène qui s'amplifie, donc il va falloir vraiment
01:31:40 travailler déjà sur les contrôles migratoires, mais sur d'autres sanctions
01:31:46 qui doivent être prononcées très sévèrement à l'endroit des ressortissants français,
01:31:50 mais à l'endroit aussi des migrants sans papier."
01:31:53 Un phénomène inquiétant à présent.
01:31:54 Les vols de voitures ont explosé de 50% l'été dernier.
01:31:57 C'est l'entreprise Coyote qui dévoile cette étude, pour le moins inquiétante.
01:32:00 80% de ces vols se font en piratant les systèmes électroniques
01:32:05 des clés de voitures récentes.
01:32:07 Les détails avec Aminata Demphal.
01:32:10 Selon une étude de l'entreprise Coyote, les vols de voitures ont bondi de 50% cet été.
01:32:16 Un chiffre qui n'a cessé d'augmenter ces derniers mois
01:32:20 jusqu'à atteindre un pic de 100% en août.
01:32:23 Selon le directeur marketing de produits Coyote,
01:32:26 le risque de vols de voitures a particulièrement augmenté
01:32:29 dans trois régions par rapport à l'été 2022.
01:32:32 En Auvergne-Rhône-Alpes avec +73%,
01:32:35 plus de 44% en PACA et 30% en Ile-de-France.
01:32:39 Pour lutter contre ce fléau, certains redoublent de vigilance.
01:32:43 Je fais attention où je la gare, je ne la mets pas dans des endroits un peu isolés.
01:32:48 Ma voiture, je m'en sers que pour aller faire les courses, pour ne rien vous cacher.
01:32:51 Donc maintenant, je me sers du métro.
01:32:54 Je fais attention, je préconise les parkings souterrains.
01:32:57 D'après l'étude de Coyote, les voleurs ciblent en premier lieu les SUVs
01:33:02 qui représentent 65% des véhicules dérobés.
01:33:06 Autre cible, les véhicules hybrides.
01:33:09 Le risque de vol les concernant a été multiplié par 3 en un an.
01:33:13 Du jamais vu pour l'Observatoire des vols Coyote.
01:33:16 Malgré un appel à la grève, à la SNCF aujourd'hui,
01:33:19 le trafic est quasi normal sur l'ensemble du réseau, Vincent.
01:33:21 Selon Brottablo, néanmoins, le RERC trafique très fortement perturbé
01:33:25 avec seulement 1 train sur 3 en circulation.
01:33:29 Et puis, un mot de l'actualité internationale avec les premiers chars américains à Brahms
01:33:33 qui sont arrivés en Ukraine.
01:33:35 Alors que l'armée ukrainienne tente de forcer les lignes de défense russes avant l'hiver,
01:33:39 la livraison de ces chars à Kiev avait été annoncée la semaine dernière par Joe Biden
01:33:43 lors d'une visite de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche.
01:33:47 Merci beaucoup et à tout à l'heure pour un nouveau rappel de l'actualité.
01:33:50 Lucas Jacobowis, de Décideur Magazine, est toujours avec nous.
01:33:53 Yvan Rioufol nous a rejoint. Bonjour Yvan.
01:33:55 On va parler d'un phénomène quand même.
01:33:57 Les vols de fruits et légumes sont en recrudescence, des quantités impressionnantes,
01:34:00 des centaines de kilos à chaque fois, qui s'accompagnent en plus de dégradations.
01:34:03 Donc les producteurs commencent à soupçonner des réseaux de fournir des marchés parallèles.
01:34:08 Mais surtout, ils se sentent impuissants et démunis.
01:34:11 Reportage en Loire-Atlantique, signé Michael Chaillot.
01:34:15 Un grillage découpé à la pince, un trou béant dans la bâche de la serre.
01:34:20 Dans la nuit de dimanche à lundi, ce sont 400 kilos de tomates à maturité
01:34:25 qui se sont envolés de l'exploitation de ce maraîcher bio installé dans un quartier nantais.
01:34:30 C'est le quatrième cambriolage en deux ans et demi.
01:34:33 C'est entre 2500 et 3000 euros de chiffre d'affaires en moins.
01:34:36 Un véhicule, des cageaux, un chariot pour transporter une pince coupante.
01:34:41 Ils n'ont pas arraché les pieds, ça a été récolté comme si nous on les avait récoltés.
01:34:47 Il y a une filière, il y a une revente derrière.
01:34:50 En tout cas, oui, c'est organisé.
01:34:52 25 kilomètres au sud de Nantes, ce verger bio de 17 hectares
01:34:56 est entouré de fils barbelés sur trois niveaux, mais rien n'y fait.
01:35:00 On voit le barbelé, il a carrément été sectionné pour pouvoir créer un passage
01:35:04 avec un accès direct à la route et pouvoir entrer dans la parcelle pour pouvoir ramasser les fruits.
01:35:10 Il y a les visites, parfois en plein jour, pour une consommation personnelle.
01:35:14 Et puis les vols sur commande, le record, une tonne de fruits en pleine nuit.
01:35:18 On a des vols organisés où là ils viennent à 3, 4, 5 et là ça va très, très vite.
01:35:22 Ils viennent avec des grands sacs, avec des caisses, ils ne prennent pas soin des fruits.
01:35:25 Ils ont tendance plutôt à les jeter et puis à ramasser très vite.
01:35:28 Ils arrivent et ils sont repartis 20 minutes après.
01:35:31 Ces exploitants agricoles se sentent d'autant plus vulnérables
01:35:34 qu'ils sont installés à proximité d'un axe fréquenté ou aux abords d'une grande ville.
01:35:39 Yvan Réufol, voici des agriculteurs qui décidément sont mis à rude épreuve
01:35:45 parce que le vol de matériel aussi, de grosses machines, de machinerie sur les exploitations,
01:35:51 c'est quelque chose qui est malheureusement de plus en plus courant.
01:35:55 Les difficultés auxquelles ils font face au quotidien, ça commence à faire beaucoup pour une seule profession.
01:35:59 Je ne voudrais pas être agriculteur aujourd'hui.
01:36:02 Vous savez qu'il y a un agriculteur qui se pend ou qui se suicide par jour, paraît-il.
01:36:06 Et donc cela ajoute bien sûr à la tragédie quotidienne qu'ils sont quelques-uns d'entre eux à vivre.
01:36:11 Et là, ce qui serait intéressant de savoir, c'est à qui profitent bien sûr ces nouveaux trafics.
01:36:16 On a bien vu que ça dépassait la grivellerie et le simple vol de pommes
01:36:21 qui pourraient à la limite s'expliquer avec cette paupérisation très généralisée
01:36:26 qui atteint beaucoup de classes moyennes.
01:36:28 Mais là, ce n'est pas le cas.
01:36:29 On voit que ce sont plutôt des filiers à près de grandes villes,
01:36:32 par hasard près de Nantes, dont on connaît aujourd'hui l'insécurité de la ville.
01:36:35 Donc il y a une insécurité urbaine qui commence à s'installer dans les périphéries également,
01:36:40 en tout cas dans les périphéries agricoles.
01:36:42 Et moi, je n'ai pas d'éléments pour l'instant, mais il m'intéresserait de savoir où l'on retrouve ces fruits.
01:36:46 Est-ce qu'il y a des marchés parallèles ? J'imagine que oui.
01:36:49 Où l'on achète ces pommes à beaucoup moins cher que dans les grandes surfaces ou dans les épiceries.
01:36:53 Peut-être les marchés traditionnels.
01:36:55 Ou des marchés en démarchage individuel. Je ne sais pas.
01:36:58 Mais en tout cas, je plains terriblement aujourd'hui l'agriculteur.
01:37:01 Il en voit bien que la seule solution qu'il s'offre à eux,
01:37:05 c'est de mettre en place des mécanismes d'autodéfense, d'autosurveillance,
01:37:09 d'autogestion de leur propre surveillance.
01:37:11 Je ne sais pas jusqu'où cela peut mener, mais cela peut mener au pire, bien entendu.
01:37:15 Surtout que, Lucas Jucopo, c'est quand même difficile d'envisager de complètement fermer
01:37:21 ou de mettre dans des enclos des exploitations qui font parfois plusieurs hectares.
01:37:25 À un moment donné, on ne peut pas tout verrouiller.
01:37:27 D'autant plus que n'importe quel enclos peut être forcé.
01:37:30 Je suis tout à fait d'accord avec vous, Yvan Rufold,
01:37:32 quand vous mettez en lumière le suicide des agriculteurs qui est toujours mis sous le tapis.
01:37:36 Et pourtant, effectivement, c'est la profession qui a le plus haut taux de suicide
01:37:41 et ce depuis plusieurs années.
01:37:42 Après, cette question de vol industriel, ça pose effectivement une question philosophique.
01:37:47 C'est qu'est-ce que vont faire les agriculteurs ?
01:37:49 Est-ce qu'ils vont faire confiance en la police ?
01:37:51 Est-ce qu'ils vont faire confiance à la justice pour élucider ces vols
01:37:55 et trouver en fait où sont les marchés parallèles ?
01:37:58 Ou bien est-ce qu'on va vraiment quitter l'État de droit avec des fermiers
01:38:03 qui vont être abandonnés et qui vont organiser des milices d'autodéfense ?
01:38:07 Et ça, à mon avis, c'est une situation qu'il faut suivre de près.
01:38:10 Oui, parce qu'il peut y avoir effectivement après...
01:38:13 Mais oui, imaginez un paysan qui boit des heures et des heures de travail par tir en fumée.
01:38:19 Et qui voit que la police et les forces de l'ordre sont impuissantes à trouver les voleurs.
01:38:22 Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Ils vont s'organiser en milices parallèles.
01:38:25 Et qu'est-ce qui se passe s'ils trouvent un voleur dans leur champ la nuit ?
01:38:28 Peut-être qu'ils tireront.
01:38:30 Donc on va avoir des tas de problèmes effectivement d'ordre public.
01:38:33 La police ne peut pas intervenir, la gendarmerie, l'espèce,
01:38:36 puisqu'on est en zone rurale sur tous ces théâtres d'intervention.
01:38:39 On est quand même là dans la France vraiment rurale, profonde.
01:38:42 C'est impossible de tout verrouiller.
01:38:44 C'est toujours le sempiternel même sentiment d'abandon
01:38:46 qui se retrouve dans beaucoup de situations qui sont dues à des nouvelles insécurités.
01:38:50 Et là, c'est une insécurité qui touche les agriculteurs.
01:38:52 Et quand on connaît, quand on a déjà vu approcher de près la colère paysanne,
01:38:57 la colère agricole, avec des jacqueries et plus que cela,
01:39:00 on peut évidemment imaginer, en poursuivant les lignes,
01:39:04 à quel point ce milieu agricole pourrait naturellement s'irriter
01:39:09 au point de passer lui-même à la violence.
01:39:12 Mais là, bon, on tire des hypothèses sur la comète.
01:39:15 J'espère qu'il n'en aviendra pas là.
01:39:17 Mais vraiment, ce qui me frappe à chaque fois,
01:39:20 dans toutes ces situations qui nous sont présentées,
01:39:22 c'est le sentiment d'être abandonné à soi-même
01:39:24 et que la loi du plus fort est une loi qui dépasse la loi de la République.
01:39:27 Et donc, il y a maintenant cette loi des gangs qui s'installe un peu partout,
01:39:30 que ce soit le trafic de drogue ou même maintenant le trafic de pommes, excusez-moi.
01:39:33 Ce n'est pas tout à fait la même chose, mais enfin, c'est aussi désagréable.
01:39:36 Alors, j'aimerais qu'on passe à ce projet de loi immigration
01:39:39 qui sera bientôt débattu, vous le savez, au Parlement.
01:39:42 Ça promet évidemment de créer beaucoup de tensions, notamment dans l'hémicycle.
01:39:47 On a vu avec l'Empedouza que le sujet devenait de plus en plus urgent à traiter.
01:39:52 Et le gros volet qui risque d'être contesté, et voir aussi des alliances,
01:39:55 c'est donc la régularisation de ce qu'on appelle les sans-papiers dans les métiers en tension.
01:40:00 On va en parler avec vous Alain Fontaine.
01:40:02 Bonjour, merci d'être en notre compagnie cet après-midi.
01:40:05 Je rappelle que vous êtes président des Maîtres Restaurateurs.
01:40:07 Est-ce qu'à votre sens, cette mesure va permettre réellement d'assainir la profession ?
01:40:13 Est-ce que c'est un vœu de la plupart de ceux qui exercent dans votre profession ?
01:40:18 Ou au contraire, ça va compliquer la donne pour certains qui s'en sortaient plutôt bien jusqu'ici ?
01:40:23 Ce volet-là, on ne voulait pas que ce soit dans la loi immigration
01:40:29 parce qu'effectivement, il y avait un doux mélange là-dessus.
01:40:32 On parle bien sûr des migrations, mais on ne parle pas de la même immigration.
01:40:36 Les gens dont on parle, ce sont des gens qui sont bien souvent déjà dans les restaurants
01:40:41 ou dans les commerces, il ne faut pas penser qu'au restaurant ou dans d'autres activités d'ailleurs,
01:40:45 mais des activités en tension, et qui travaillent malheureusement sans papier depuis des années
01:40:50 ou à la limite de la régularisation qu'ils n'arrivent pas à obtenir.
01:40:53 Donc ça pose effectivement un vrai plan problème.
01:40:56 Et le mélanger avec l'immigration, on est passé d'un enjeu sociétal,
01:41:00 vous l'avez bien dit d'ailleurs, à un enjeu politique.
01:41:02 C'est-à-dire qu'il va y avoir des alliances pour que ça passe ou que ça ne passe pas.
01:41:05 Nous, la seule chose que nous voulons en tant que chef d'entreprise,
01:41:08 c'est que des gens, par exemple, à qui on a fait faire un CAP,
01:41:12 ils étaient mineurs et donc ils ont fait leur CAP parce qu'ils sont sous la protection des mineurs,
01:41:17 et ils passent majeurs, mais ils ne peuvent plus travailler pour nous.
01:41:20 C'est-à-dire que l'État français les a formés, nous avons payé, nous patrons,
01:41:24 mais vous également en tant que citoyens, leur formation.
01:41:27 Et bien voilà que quand ils sont majeurs, ils ne peuvent plus travailler alors qu'on a besoin d'eux.
01:41:32 Car contrairement à ce qui pourrait être dit, il y a certains métiers
01:41:35 que beaucoup de monde ne veut plus faire parce que c'est des métiers de service,
01:41:39 c'est des métiers du soir, c'est des métiers du week-end,
01:41:42 c'est des métiers qui sont effectivement "anti-famille".
01:41:46 Malgré ça, tout le monde veut en profiter, évidemment, des loisirs,
01:41:52 et c'est pour ça que nous avons du mal à recruter.
01:41:55 Donc ce que vous nous dites, au fond, c'est que plutôt que de légiférer en bloc
01:42:00 et donc de créer un appel d'air, parce qu'au fond c'est ça un petit peu le risque à venir,
01:42:04 c'est qu'il fallait procéder au cas par cas.
01:42:05 Nos invités nous expliquaient précédemment que les préfets pouvaient déjà
01:42:10 prendre des décisions en la matière.
01:42:12 Tout à fait, tout à fait, ils peuvent prendre des décisions en la matière.
01:42:17 Il faut penser qu'il y a la circulaire Vance qui est toujours en vigueur,
01:42:22 mais qu'on n'utilise pas assez.
01:42:24 A savoir que quand vous avez un employé depuis tant d'années,
01:42:27 vous pouvez évidemment le régulariser au bout d'un certain nombre d'années.
01:42:31 Elle n'est pas assez utilisée, elle n'est pas assez connue,
01:42:34 mais effectivement les préfets peuvent déjà légiférer.
01:42:36 Ça m'est arrivé déjà par trois fois et par trois fois ça a marché,
01:42:40 mais on sent une tension ces derniers temps.
01:42:43 Mais effectivement les préfets peuvent déjà donner leur accord,
01:42:47 ou non d'ailleurs, sur le sujet.
01:42:50 Donc c'est quelque chose qui se fait déjà, autrement on aurait plus de problèmes qu'on en a.
01:42:56 Il y a effectivement des gens qui se sont fait régulariser
01:42:58 parce qu'on a besoin d'eux dans certains métiers.
01:43:00 Il ne faut pas confondre avec une autre immigration, peut-être de masse,
01:43:05 et qui fait peur évidemment, et on comprend bien entendu les tensions autour de ça.
01:43:09 C'est pour ça qu'on voulait absolument que ça soit séparé de la loi,
01:43:12 et ça ne l'est pas, et vous avez raison de le dire,
01:43:14 ça va faire une forme d'appel d'air, et tout va être mélangé.
01:43:17 Alors, on a bien compris votre propos.
01:43:19 Deux invités en plateau, je ne sais pas si vous connaissez le principe de l'émission,
01:43:22 Lucas Jacobovit, c'est de poser aussi une question,
01:43:24 ou de faire réagir notre invité en l'occurrence,
01:43:28 donc Alain Fontaine aujourd'hui, est-ce que vous voulez vous adresser à lui ?
01:43:31 Là, dans l'immédiat, j'avoue que je n'ai aucune question qui me vient à l'esprit,
01:43:35 parce que tout est très clair.
01:43:37 Alors, vous passez votre tour, Yvon Réufold, je suis sûre qu'il en aurait.
01:43:40 Une réflexion et une question.
01:43:41 La réflexion, c'est que moi, très personnellement,
01:43:43 je trouve que cette loi qui proposerait de régulariser des clandestins
01:43:49 pour répondre à des emplois sous tension, est une loi de non-sens.
01:43:52 Quand vous avez un pays qui a 10 millions de pauvres,
01:43:54 un pays qui a près de 5 millions de chômeurs,
01:43:57 vous faites prioritairement travailler ces pauvres et ces chômeurs.
01:44:00 Et je remarque une chose, c'est que le président de la République, dimanche,
01:44:03 a déclaré, a dit une phrase qui n'a pas été répercutée,
01:44:07 qui me semble très importante, et qui me semble précisément,
01:44:09 et ça va être l'objet de ma question,
01:44:10 qui me semble ouvrir une réflexion qui n'avait pas été ouverte à présent,
01:44:15 sur une sorte de priorité nationale.
01:44:17 C'est qu'il a dit, le président a dit,
01:44:19 il faut d'abord essayer de faire en sorte que ce soit d'abord nos compatriotes
01:44:24 qui répondent à ces emplois en tension, ce qui est le bon sens même.
01:44:26 Mais ce n'est pas ce qu'il avait dit auparavant.
01:44:28 Ces emplois en tension, ils étaient réservés jusqu'alors...
01:44:30 Oui, mais ça sous-entend de les revaloriser alors.
01:44:32 Ce que l'on appelle des sans-papiers, des clandestins.
01:44:34 Or, là, aujourd'hui, il se rend compte qu'en effet,
01:44:36 il y a chez les Français, des Français qui cherchent du travail.
01:44:38 Et je trouve que le "d'abord demander" à nos compatriotes
01:44:42 me semble revenir à ce que l'on avait appelé en effet la priorité nationale,
01:44:46 la préférence nationale.
01:44:48 Et ma question était, est-ce que vous ne pensez pas
01:44:50 que de se tourner d'abord vers nos compatriotes,
01:44:54 donc des Français ayant la nationalité régulière française,
01:45:00 est-ce que ce ne serait pas beaucoup plus simple d'abord
01:45:02 de demander à nos compatriotes de répondre à ces emplois-là,
01:45:05 plutôt que de chercher un sous-prolétariat
01:45:08 qui naturellement accepte en plus des salaires de misère ?
01:45:12 Alors, il y a deux choses en votre question.
01:45:14 Alors, réponse, bien sûr que oui.
01:45:16 Bien sûr que oui, on préférait travailler avec des Français
01:45:20 qui cherchent de l'emploi.
01:45:21 Mais quand on pose nos candidatures à Pôle emploi,
01:45:25 on n'a pas de retour, on n'a pas de retour du tout.
01:45:28 Et les seuls retours qu'on a, c'est des gens qui sont souvent
01:45:31 issus de l'immigration, mais eux régularisés, d'accord ?
01:45:34 Mais très, très peu.
01:45:35 Deuxièmement, attention à travail égal, salaire égal.
01:45:39 Donc, ils ne sont pas sous-payés du tout.
01:45:42 Ça, c'est la vieille légende qui tourne en rond,
01:45:45 qui nous fait mal à nous, chefs d'entreprise,
01:45:47 parce qu'on les paye exactement le même salaire que quelqu'un
01:45:50 puisqu'ils ont été formés.
01:45:51 Ils ont été formés, donc ils ont exactement le même salaire.
01:45:54 Donc, c'est le SMIC horaire, quoi.
01:45:55 C'est le SMIC horaire.
01:45:56 Je réponds à votre question.
01:45:57 Oui.
01:45:58 Donc, vous confirmez que c'est le SMIC horaire,
01:46:00 c'est-à-dire qu'ils ne sont pas sous-payés.
01:46:02 C'est la pénibilité et le fait de renoncer au loisir,
01:46:06 à une vie de famille, qui fait qu'il y a moins de candidats
01:46:09 qui ont grandi en France.
01:46:11 Et les agences de l'emploi qui ne sont pas non plus
01:46:13 à l'écoute des attentes des Français,
01:46:16 c'est bien ce que vous dites.
01:46:17 Voilà.
01:46:18 Alors, oui, tout à fait.
01:46:19 Alors, ils sont plus que le SMIC.
01:46:21 Vous savez que la plupart du temps,
01:46:23 on paye plus que le SMIC dans nos métiers
01:46:25 parce que justement, on travaille le soir et le week-end
01:46:27 et qu'on fait très attention parce qu'il y a une concurrence.
01:46:29 Il y a une concurrence avec le bâtiment,
01:46:31 il y a une concurrence avec les vigiles,
01:46:33 il y a une concurrence…
01:46:34 On est un marché très concurrentiel sur ces métiers-là.
01:46:36 Donc, comme on les fait travailler le soir,
01:46:38 le samedi et le dimanche,
01:46:40 bien évidemment qu'on les paye plus.
01:46:42 Donc, on n'est pas du tout sur le SMIC horaire,
01:46:45 on est un peu plus que ça.
01:46:46 Oui, les pôles emploi, les agences de pôle emploi,
01:46:51 des fois, nous oublient.
01:46:53 Clairement, on a des demandes,
01:46:55 mais eux, ils ont des demandes de la part des chômeurs
01:46:58 qui ne veulent pas aller dans les métiers.
01:46:59 Donc, ils les redirigent vers d'autres métiers.
01:47:01 C'est-à-dire que tant qu'on ne considère pas
01:47:03 que la restauration est un métier utile,
01:47:05 qui fait partie du patrimoine de la France
01:47:07 et que les touristes viennent en partie pour ça,
01:47:10 eh bien, les agences de pôle emploi vont aller,
01:47:13 vont répondre à la demande des chômeurs
01:47:15 et vont les envoyer sur d'autres métiers.
01:47:17 Et nous, on va nous oublier.
01:47:18 Votre question est très bonne, M. Ronfioz,
01:47:20 c'est exactement ça.
01:47:21 On est oubliés par les pôles emploi
01:47:23 ou du moins, nos travailleurs,
01:47:26 notre potentiel de travail est redirigé
01:47:29 vers d'autres métiers et donc, on ne les a pas.
01:47:31 Merci beaucoup, en tout cas, Alain Fontaine,
01:47:33 d'avoir répondu à nos questions
01:47:35 et au fond, de battre en brèche un peu les idées reçues
01:47:38 sur la réalité de ces métiers et le salaire.
01:47:41 C'est une sorte de travail idéologique
01:47:42 qui voudrait que, quoi qu'il arrive,
01:47:44 il faudrait d'abord se tourner vers l'immigration
01:47:46 pour répondre à nos problèmes
01:47:47 sans voir que nos problèmes pourraient être résolus
01:47:48 par les Français eux-mêmes.
01:47:49 C'est toujours la même chose qui se passe aujourd'hui
01:47:51 dans un monde politique sclérosé
01:47:52 qui n'émet plus une idée originale
01:47:54 et qui ne cherche pas non plus de solution alternative.
01:47:56 On va s'interrompre quelques secondes,
01:47:58 le temps de vous soumettre à nouveau cette question
01:48:00 puisqu'il va en être question, précisément,
01:48:02 de l'homophobie dans les stades
01:48:03 et de vos réactions tout à l'heure.
01:48:05 Vous voyez, ce QR code,
01:48:06 vous avez encore quelques minutes
01:48:07 pour nous faire parvenir vos réponses
01:48:09 et on va en parler avec un ancien footballeur,
01:48:11 Olivier Rouillet,
01:48:12 qui répondra à nos questions sur ces champs homophobes
01:48:14 qui ont été entonnés au Parc des Princes
01:48:18 lors du PSG OM, c'était dimanche soir,
01:48:20 pour savoir si, au fond,
01:48:22 ces champs sont devenus pratiquement systémiques,
01:48:26 pour reprendre un mot à la mode en ce moment,
01:48:29 en ce qui concerne le monde du football.
01:48:30 À tout de suite.
01:48:31 La suite de 180 minutes d'infos
01:48:38 avec le JT de Vincent Ferrandèj à la une.
01:48:40 Elisabeth Borne qui reçoit à Matignon.
01:48:42 Vincent, les acteurs de la filière Carburant,
01:48:44 ça se passe à 17h30.
01:48:45 La Première Ministre...
01:48:46 La Première Ministre entend effectivement
01:48:50 mettre la pression aux distributeurs,
01:48:52 raffineurs et fédérations professionnelles
01:48:54 pour qu'ils réduisent leurs marges
01:48:56 et acceptent de vendre à prix coûtant.
01:48:58 Et puis dans le reste de l'actualité,
01:49:00 une nouvelle battue a été organisée ce matin
01:49:02 pour tenter de retrouver la trace de Lina,
01:49:04 cette jeune adolescente de 15 ans
01:49:06 disparue à Saint-Blaise-la-Roche, dans le Barin.
01:49:08 Près de 400 personnes se sont rassemblées,
01:49:11 guidées par des équipes synophiles,
01:49:13 par la sécurité civile et par des gendarmes.
01:49:15 L'adolescente n'a plus donné signe de vie depuis samedi
01:49:18 alors qu'elle devait prendre le train
01:49:20 pour aller chez son petite amie à 3 km de chez elle.
01:49:23 Sur place, Augustin Donadieu avec Fabrice Elsner.
01:49:25 Les recherches sont reprises ce matin à 10h.
01:49:28 380 volontaires se sont présentés aux autorités
01:49:31 pour leur prêter main forte
01:49:33 pour tenter de retrouver Lina, 15 ans,
01:49:35 disparue samedi dernier.
01:49:37 La zone de recherche aujourd'hui
01:49:39 se situe autour de la gare de Saint-Blaise-la-Roche,
01:49:42 plus précisément autour de l'étang du Breu.
01:49:45 Puisque c'est ici, hier, lors de la première battue,
01:49:48 que les chiens reniflèrent que la brigade synophile
01:49:50 a perdu la trace de l'adolescente.
01:49:53 Aujourd'hui, un hélicoptère a survolé la zone.
01:49:55 Toute la zone a été ratissée
01:49:57 et les enquêteurs ne laissent passer aucun indice.
01:50:00 Toutes les remontées d'informations des volontaires
01:50:02 sont analysées, prélevées,
01:50:04 puis envoyées aux laboratoires scientifiques.
01:50:07 Pour l'heure, aucune piste n'est écartée.
01:50:09 Le procureur en charge de l'affaire
01:50:11 prendra la parole en fin d'après-midi
01:50:13 pour donner les toutes dernières informations.
01:50:15 En attendant, les recherches se poursuivent ici.
01:50:17 Dans l'actualité judiciaire toujours,
01:50:19 on arrive au deuxième jour du procès de Mohamed Lamine à Bérouz,
01:50:21 complice présumé du terroriste de Magny-en-Ville.
01:50:24 Hier, il a catégoriquement condamné l'attaque
01:50:27 perpétrée par Larocie Abala en 2016
01:50:29 contre un couple de policiers.
01:50:31 Les précisions de Célia Barotte.
01:50:33 Pour cette nouvelle journée de procès,
01:50:35 Mohamed Lamine à Bérouz a été interrogé
01:50:37 pendant 4 heures sur sa personnalité.
01:50:39 Il est revenu, comme l'avaient fait les experts la veille,
01:50:42 sur l'importance de la religion dans sa vie,
01:50:44 depuis son enfance.
01:50:46 Il a expliqué que c'est à partir de 2010,
01:50:48 lorsqu'il est renvoyé de son lycée,
01:50:50 qu'il a eu, selon ses mots, un éveil religieux.
01:50:52 La cour est également revenue longuement
01:50:55 sur son séjour en Mauritanie
01:50:57 et sur sa relation avec son frère Shah Ravdine.
01:50:59 Mohamed Lamine à Bérouz se présente administrativement
01:51:02 comme français, mais se considère
01:51:04 comme un musulman d'origine arabe.
01:51:06 Enfin, il a expliqué que les valeurs de l'islam
01:51:09 étaient incompatibles avec la France, selon lui.
01:51:12 Il réfute aussi toutes les accusations
01:51:14 de prosélytisme en prison.
01:51:16 Il a évoqué des conditions de détention
01:51:19 qu'il ne supporte pas.
01:51:21 Il est en isolement depuis maintenant 6 ans.
01:51:24 La prochaine étape très importante de ce procès
01:51:27 est attendue ce lundi 2 octobre,
01:51:29 puisque les partis civils vont être entendus
01:51:32 devant la cour d'assises de Paris.
01:51:34 Des tests pour détecter angine et cystite
01:51:37 qui seront bientôt disponibles en pharmacie
01:51:39 et sans passer par la case médecin.
01:51:41 En cas de besoin, les traitements nécessaires
01:51:43 seront eux aussi proposés sans ordonnance.
01:51:45 Cette mesure entre dans le cadre
01:51:47 de projets de loi de financement de la sécurité sociale
01:51:49 et devrait être effective dès l'année prochaine.
01:51:52 Et puis, on continue avec cette vente aux enchères.
01:51:56 250 œuvres appartenant à Gérard Depardieu
01:51:59 sont vendues aux enchères aujourd'hui.
01:52:01 La vente est estimée à 3 à 5 millions d'euros.
01:52:04 Fabrice Elsner a pu voir à quoi ressemble
01:52:06 cette connexion.
01:52:08 L'homme qui marche.
01:52:12 L'homme qui marche de Germain de Richier.
01:52:14 Prix de départ entre 500 000 et 800 000 euros
01:52:17 pour cette sculpture qui se trouve
01:52:19 parmi les 250 œuvres d'art
01:52:21 dont Gérard Depardieu a décidé de se séparer.
01:52:25 Cette vente est organisée par la maison Hadère
01:52:28 qui s'est directement rendue chez l'acteur
01:52:30 pour faire sa sélection.
01:52:32 Il a toujours collectionné dans la plus grande discrétion.
01:52:34 Il n'a jamais accepté de prêter des œuvres à des expositions.
01:52:37 Personne ne sait exactement ce qu'il a.
01:52:39 Et quand moi j'arrive chez lui, c'est la découverte.
01:52:42 Je regarde les strates, les piles de tableaux
01:52:44 et on découvre des choses merveilleuses
01:52:46 les unes derrière les autres.
01:52:48 Un grand moment de ma vie de commissaire-préserve.
01:52:50 Entre Rodin et Calder, ces œuvres amassées
01:52:52 depuis de nombreuses années
01:52:54 divisent les potentiels futurs acheteurs
01:52:56 qui tentent d'en apprendre un peu plus sur l'homme
01:52:58 à travers cette collection.
01:53:00 C'est une collection qui a plein de sensibilité,
01:53:03 d'émotion, de tendresse aussi.
01:53:07 Ça ressemble un peu à l'homme.
01:53:09 Il n'y a pas d'unité.
01:53:11 On sent le placement.
01:53:13 On sent l'investissement.
01:53:15 Si l'on ne sait pas pourquoi Gérard Depardieu
01:53:17 se sépare de ses œuvres, une chose est sûre.
01:53:20 Cette vente aux enchères devrait rapporter
01:53:22 entre 3 et 5 millions d'euros.
01:53:24 Et puis à retenir, ces 16 000 offres d'emploi
01:53:27 qui sont proposées cette semaine
01:53:29 pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
01:53:31 Cuisinier, chauffeur de bus, agent de sécurité,
01:53:34 agent de nettoyage, encore logisticien.
01:53:36 C'est un forum qui est organisé
01:53:38 à la Cité du Cinéma à Saint-Denis
01:53:40 pour tous ces métiers qui peinent à trouver preneur.
01:53:42 Et puis on termine, Charnely.
01:53:44 Avec un peu de sport toujours.
01:53:46 Le 6 octobre prochain, France-Italie.
01:53:48 Évidemment, c'est la Coupe du monde de rugby.
01:53:50 Et c'est au moins la vie sans Antoine Dupont,
01:53:52 notre capitaine.
01:53:54 Il y a pour démarrer un constat logique.
01:53:57 C'est un coup dur de perdre un joueur.
01:53:59 Antoine, c'est notre capitaine.
01:54:01 C'est le meilleur joueur du monde.
01:54:03 Une obligation ensuite de rester concentré.
01:54:05 On a déjà été malheureusement confondé
01:54:07 à ce genre de situation.
01:54:08 On a un groupe qui est soudé.
01:54:10 On continue de garder nos objectifs.
01:54:12 Et pour cela, il y a d'abord le leadership
01:54:14 à assurer en l'absence du capitaine habituel
01:54:16 au lieutenant de répondre au présent.
01:54:18 Chacun va prendre sa responsabilité dans son secteur.
01:54:20 Il n'y a pas forcément qu'un capitaine.
01:54:22 On a un groupe de leaders qui a l'habitude
01:54:24 de travailler et de fonctionner ensemble depuis 4 ans.
01:54:26 Si Antoine Dupont porte le collectif tricolore,
01:54:28 il est tout de même entouré par des joueurs
01:54:30 qui comptent parmi les meilleurs mondiaux à leur poste.
01:54:32 Bonne nouvelle pour le 15 type des Bleus.
01:54:34 Julien Marchand est attendu sur le terrain cette semaine.
01:54:36 Jonathan Danty et Cyril Baille ont repris contre la Namibie.
01:54:39 Très content de retrouver les copains.
01:54:41 Je les repère aussi quand on enchaîne les courses
01:54:43 et reprendre les mêlées.
01:54:44 Mais je n'ai surtout pas de douleur.
01:54:45 C'est le principal.
01:54:46 C'est une arme fatale pour conclure derrière.
01:54:48 Damien Penaud, devenu le 3e meilleur marqueur
01:54:50 de l'histoire des Bleus.
01:54:51 Un groupe prêt à performer face à l'Italie
01:54:54 pour offrir à son capitaine, en cas de guérison rapide,
01:54:56 la possibilité de disputer la phase finale de ce mondial.
01:55:00 Merci beaucoup Vincent.
01:55:02 On se dit à demain, bien sûr,
01:55:03 pour un nouveau rendez-vous de l'actualité en votre compagnie.
01:55:06 Toujours avec Lucas Jakubowicz et Yvan Réofold sur ce plateau.
01:55:10 On va parler de l'homophobie dans le sport
01:55:13 avec ce propos de la ministre des Sports Amélie Oudéa Castrera
01:55:16 qui dit "il n'y a pas de place pour de telles pratiques".
01:55:19 Elle a vivement réagi à ces chants homophobes
01:55:21 qui avaient été scandés par des supporters du PSG
01:55:23 à l'occasion d'une rencontre dans le cadre d'un classico avec l'OM.
01:55:27 C'était dimanche au Parc des Princes.
01:55:29 Le club, entre-temps, a pris la parole
01:55:30 et a lui aussi largement condamné.
01:55:32 Revenons à ce qui s'est passé avec Dunia Tinguor.
01:55:36 * Extrait du "C'est pas un homme" de Dunia Tinguor *
01:55:43 Ces chants haineux et homophobes ont été entonnés
01:55:46 dans les tribunes du PSG dimanche soir lors du fameux classico.
01:55:50 Les réactions ne se sont pas faites attendre.
01:55:53 Sur le réseau X, anciennement Twitter,
01:55:55 la ministre des Sports Amélie Oudéa Castrera
01:55:58 a largement condamné ces actes.
01:56:00 Elle a également appelé à la plus grande défermeté.
01:56:03 * Extrait du "C'est pas un homme" de Dunia Tinguor *
01:56:20 Même son de cloche du côté du délégué interministériel
01:56:23 à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT, Olivier Klein.
01:56:28 * Extrait du "C'est pas un homme" de Dunia Tinguor *
01:56:33 Il annonce aussi vouloir saisir le club ainsi que la ligue de football professionnelle
01:56:37 afin que des sanctions soient prises.
01:56:40 Sanctions ou encore arrêt de match, depuis plusieurs années,
01:56:43 l'exécutif tente de venir à bout de ces chants de haine.
01:56:47 Pour l'heure, le chemin semble encore très long.
01:56:50 Le PSG a réagi en indiquant qu'il condamnait toutes les formes de discrimination,
01:56:54 notamment l'homophobie,
01:56:56 rappelant qu'elles n'ont leur place ni dans les stades, ni dans la société.
01:57:00 * Extrait du "C'est pas un homme" de Dunia Tinguor *
01:57:01 Lucas Jakubowicz, 46% des Français ont déjà été témoins de ce genre de comportement
01:57:06 dans un contexte sportif.
01:57:08 C'est dire à quel point ça reste une pratique tenace,
01:57:11 au nom d'une supposée virilité, on tente de rabaisser l'autre,
01:57:14 de l'humilier en se faisant toute une communauté.
01:57:17 Si j'imagine que vous trouvez ça inacceptable vous aussi.
01:57:20 Oui, et en fait ce qui est assez bizarre, c'est qu'il y a beaucoup de gens
01:57:23 qui vont défendre ces pratiques en disant "mais finalement on a toujours fait comme ça,
01:57:26 ça fait partie du folklore, le football et le sport n'a pas à être aseptisé,
01:57:30 et d'ailleurs on peut traiter "les supporters adverses" de pédés,
01:57:34 pour autant ça ne fait pas augmenter l'homophobie".
01:57:37 Alors, on peut comprendre, mais excusez-moi d'une chose,
01:57:40 regardez le milieu du foot, combien de joueurs professionnels
01:57:43 ont fait leur coming out depuis que le football existe ?
01:57:46 Il n'y en a pratiquement pas.
01:57:47 Il y a un footballeur anglais dans les années 80 ou 90 qui l'a fait,
01:57:51 et ça a créé un toilettel qui s'est suicidé.
01:57:54 Il y a encore une omerta sur ces questions, et une gêne.
01:57:58 Il y a une omerta sur cette question, mais on peut aussi être assez optimiste
01:58:02 en disant que finalement les choses bougent peu à peu.
01:58:05 Je m'explique, l'an dernier, les joueurs de Ligue 1 avaient dû porter un maillot
01:58:08 ou un brassard aux couleurs de l'arc-en-ciel, donc symbole LGBT, et finalement...
01:58:13 Certains ont refusé de le faire.
01:58:14 Pardon ? Certains ont refusé de le faire.
01:58:15 Mais combien ont refusé de le faire ?
01:58:17 Très peu.
01:58:18 Très peu, je crois.
01:58:19 Il y a 8 joueurs, sachant qu'il y a à peu près une trentaine de joueurs
01:58:22 sur... à l'époque, il y avait 20 clubs en Ligue 1.
01:58:25 Donc il n'y a qu'une minorité qui a refusé.
01:58:28 Et parmi les entraîneurs, il y en a juste un, qui était l'entraîneur de Brest,
01:58:31 d'ailleurs, qui avait dit "Ah oui, mais finalement, on a des joueurs qui ne veulent pas le porter,
01:58:35 donc en fait, on est pénalisé sur le terrain, c'est de l'inéquité sportive".
01:58:38 Oui, il avait presque excusé ce genre de pratique.
01:58:41 Mais globalement, en fait, les choses avancent, les choses changent.
01:58:44 Ça met beaucoup de temps, mais je pense qu'on peut être optimiste.
01:58:48 Et pour être optimiste, il faut aussi sévir contre les cas d'homophobie
01:58:51 qui sont les plus latents, ce qui a été le cas finalement des supporters l'autre jour.
01:58:56 Yvan Réofold, ça passe aussi par de la fermeté ou par un refus de la banalisation
01:59:00 dès le stade de la compétition des plus petits, c'est-à-dire en club,
01:59:04 quand on commence vraiment à jouer à 8, 9, 10 ans,
01:59:07 bannir de la part de tous les entraîneurs une extrême vigilance sur ce genre de propos ?
01:59:12 Oui, et en même temps, il faut prendre en garde à ne pas tomber dans l'aseptisation non plus,
01:59:16 parce que malgré tout, la vie, c'est la vie, la vie, c'est aussi les grossièretés.
01:59:19 Je déteste la grossièreté, mais je remarque en effet que ces grivoiseries
01:59:22 qui peuvent aller jusqu'à des propos qualifiés d'homophobes
01:59:26 s'attachent particulièrement au milieu footballistique.
01:59:29 Je ne vois pas que le milieu du rugby, pourtant qui est également très viril,
01:59:33 se prête à ces dérives-là.
01:59:34 Donc il faut s'interroger de savoir pourquoi le football est aussi vulgaire.
01:59:37 Ça, c'est la première question. Je n'ai pas la réponse.
01:59:39 Mais enfin, il y a une réponse sociologique sans doute derrière tout cela.
01:59:43 Mais il me semble qu'on se trompe un peu de sujet en voulant simplement
01:59:46 accabler le foot et ses propos grossiers,
01:59:49 ses propos maintenant visiblement homophobes
01:59:51 qui étaient tenus auparavant dans l'indifférence.
01:59:53 Je crois qu'il y a une surenchère dans la vulgarité dans notre société
01:59:57 qui dépasse très largement le football et qui est accentuée peut-être
02:00:00 par l'anonymat des réseaux sociaux, qui fait que maintenant,
02:00:03 vous avez un déversement des goûts permanent.
02:00:05 Je pense que l'anonymat du supporter de football,
02:00:08 qui en général n'est pas reconnu non plus, permet ceci.
02:00:10 Et puis également, il y a tout cet éclatement de la société,
02:00:13 cette communautarisation de la société qui fait que les communautés
02:00:17 elles-mêmes commencent, pour celles qui n'entendent pas
02:00:20 "vivre ensemble", avec ce mot qui ne veut plus rien dire,
02:00:23 qui s'exècrent tellement qu'elles sont prêtes également à alimenter
02:00:26 d'autres violences verbales et d'autres vulgarités.
02:00:29 Et donc, je propose d'élargir ce débat, qui est un véritable débat
02:00:34 naturellement, sur la politesse, sur la civilité à tout l'ensemble
02:00:37 de la société, car il me semble que même si vous vous baladez
02:00:39 dans la rue, si vous écoutez maintenant les propos des automobilistes
02:00:42 ou même des passants qui se feraient incommoder, je trouve que
02:00:46 cette vulgarité-là a envahi tout le domaine public.
02:00:49 Donc, je veux bien que, naturellement, qu'on accable et qu'on dise
02:00:52 aux supporters de football de bien se tenir, je suis tout à fait d'accord,
02:00:55 je trouve ça incommodant que toute cette vulgarité généralisée,
02:00:58 mais elle ne s'arrête pas au football.
02:01:00 Alors, on peut dire ça de l'homophobie, on peut dire ça également
02:01:02 du racisme, parce que dans le milieu footballistique,
02:01:04 les propos racistes qui sont tenus à l'encontre de certains joueurs
02:01:07 sur le terrain sont légions. Là aussi, il y a quelque chose à faire quand même.
02:01:11 Et là aussi, sur ce plan-là, beaucoup de progrès ont été faits
02:01:14 depuis les années 80. On peut parler de la France, mais on peut aussi
02:01:17 parler d'autres pays, notamment par exemple la Grande-Bretagne,
02:01:20 où la Première Ligue, dans les années 80, était vraiment en proie
02:01:24 à des phénomènes de skins, d'insultes racistes, parfois antisémites, etc.
02:01:30 Et finalement, les institutions de la Première Ligue ont réagi.
02:01:33 Aujourd'hui, je suis d'accord avec vous, peut-être que la Première Ligue
02:01:35 est un peu aseptisée et ressemble un peu à un spectacle marchand mondialisé,
02:01:40 mais en tout cas, dans la Première Ligue, il y a beaucoup moins
02:01:43 d'insultes racistes et homophobes.
02:01:46 Autre fléau, le harcèlement. Et on attend évidemment, avec impatience,
02:01:50 de voir ce que le plan interministériel de lutte contre le harcèlement,
02:01:52 qui sera dévoilé par Elisabeth Borne cette semaine, va donner.
02:01:55 Mais on s'intéresse beaucoup à ce qui s'est passé du côté du rectorat de Versailles,
02:01:58 qui visiblement a failli dans la réponse qu'il avait apportée
02:02:02 aux parents de Nicolas, qui entre-temps s'est suicidé.
02:02:05 Gabriel Attal a donc rencontré la recteure de cette académie.
02:02:09 "L'adolescent, c'est un courrier de la honte", a dit le ministre de l'Education nationale.
02:02:14 Il a fait de nouvelles révélations d'ailleurs assez inquiétantes
02:02:17 concernant le rectorat de Versailles. Je vous propose de l'écouter, Gabriel Attal.
02:02:20 Il y a eu une erreur, une faute, c'est que ce courrier a été adressé
02:02:27 à des familles qui n'auraient pas dû recevoir ce courrier.
02:02:30 Évidemment, ce n'est pas acceptable que cette lettre, avec cette fermeté,
02:02:35 ait été adressée à ces familles.
02:02:37 Sur l'année scolaire 2022-2023, 120 courriers dits de réprobation ont été adressés.
02:02:44 Sur ces 120 courriers de réprobation qui ont été adressés,
02:02:48 55 d'entre eux semblent poser question.
02:02:51 Évidemment, des travaux vont se poursuivre pour identifier ce qui a mené à l'envoi de ces courriers
02:02:59 et s'il était justifié de les envoyer ou pas.
02:03:02 Yvon Réaufoil, est-ce qu'on peut dire de cet homme qu'il prend le taureau par les cornes
02:03:07 et qu'au moins il est à la manœuvre, qu'il a l'intention d'être proactif sur toutes ces questions ?
02:03:13 Bien sûr, il est sous la sutale de Matignon qui va piloter et chapeauter ce plan interministériel,
02:03:18 mais enfin, on sent bien que c'est lui qui donne l'impulsion, et ce depuis bien avant la rentrée même.
02:03:22 Je suis en général assez avare en compliments vis-à-vis du gouvernement
02:03:26 et encore plus vis-à-vis du président, mais je dois dire que je suis abasourdi par la qualité politique de Gabriel Attal.
02:03:35 Je pense qu'on voit là un homme politique qui s'est déclaré dès ses premiers instants
02:03:40 avec cette victoire portée à l'interdiction du port de la Baïa.
02:03:43 Il lui a pas fallu des longs discours pour passer à l'acte.
02:03:46 Alors je ne sais pas si cette interdiction est véritablement appliquée, mais il semblerait que oui.
02:03:51 Et puis là, on voit qu'à nouveau, c'est quelqu'un qui ne se perd pas dans le verbiage et dans la jactance,
02:03:57 comme plus haut, comme l'exemple est donné au plus haut sommet de l'État,
02:04:01 et que là encore, il passe à l'acte, et il passe à l'acte sur un sujet qui me semble maintenant essentiel au cœur de la société également,
02:04:07 parce que je voudrais élargir, c'est sur la déshumanisation.
02:04:10 C'est-à-dire que ce qu'il montre là, c'est non seulement la déshumanisation de l'Académie de Versailles,
02:04:15 mais c'est le plus généralement la déshumanisation de l'appareil technocratique,
02:04:19 c'est la déshumanisation de la société moderne qui devient de plus en plus robotisée.
02:04:24 Le grand recette, ce livre qui avait été écrit par, sur mon méchant, par l'instant, enfin bref, après le Covid,
02:04:31 qui faisait l'apologie de la société mécanisée, de la société robotique,
02:04:36 de la société qui écarterait tout l'être humain du processus économique ou décisif.
02:04:42 On parle de 150 courriers standardisés qui ont été envoyés sans discernement.
02:04:45 Et là, c'était ça. Et là, donc, quand j'en entends dire qu'il faut donner des cours d'empathie aux jeunes enfants,
02:04:52 en prenant l'exemple du Danemark, je dis que c'est très bien,
02:04:54 mais il faudrait aussi donner des cours d'empathie à l'administration elle-même.
02:04:57 En fait, le défaut d'empathie, il vient même au cœur de ce pouvoir qui est un pouvoir maintenant qui est désincarné
02:05:02 et qui s'est perdu dans une technocratie qui a perdu l'être humain de vue.
02:05:05 Lucas Jacobovits, même question. Est-ce que c'est l'homme de la situation aujourd'hui, Gabriel Attal ?
02:05:09 Et si on va un petit peu plus loin sur ce qui va être annoncé, le volet du contrôle numérique ou de la majorité numérique,
02:05:16 c'est quelque chose qui va être important à surveiller aussi pour lutter contre.
02:05:19 Alors, est-ce que c'est l'homme de la situation pour lutter contre le harcèlement dans les écoles ?
02:05:24 Oui, pour tout ce qui est laïcité à l'école, puisqu'on l'a vu dans le cadre de la BAYA,
02:05:29 mais aussi lutter contre le harcèlement, ça a été la première chose qu'il a quand même annoncée dès qu'il a été nommé ministre.
02:05:34 Oui, et ça prouve qu'il a énormément de flair politique, si vous voulez.
02:05:37 Gabriel Attal, c'est un responsable politique qui est jeune, qui est très ambitieux, et je pense qu'il se voit aller très très haut.
02:05:44 Il a compris quelque chose aujourd'hui, quand on veut percer en politique, et c'est ce que vous dites très bien,
02:05:48 il faut s'accaparer à un sujet, mais pas un sujet jargonneux ou verbeux, quelque chose de concret,
02:05:54 qui parle à la population et qui fait unanimité dans l'opinion.
02:05:57 Ça a été le cas avec la BAYA, je rappelle que 80% des Français étaient pour son interdiction au milieu scolaire,
02:06:03 et c'est également le cas pour le harcèlement au milieu scolaire, qui touche tout le monde, qui peut concerner potentiellement tout le monde.
02:06:09 Et donc je pense qu'en s'accaparant ces deux sujets, en prenant le taureau par les cornes, comme vous dites,
02:06:14 il prend date et il montre qu'il peut être un homme politique qui peut compter.
02:06:17 Alors après, pour répondre à votre question...
02:06:19 Qu'est-ce qu'on attend de ces annonces qui vont intervenir cette semaine ? Parce qu'après, il y a les mots, et puis il y a l'application réelle.
02:06:25 C'est là où il faut faire très attention, c'est qu'énormément de responsables politiques annoncent des plans
02:06:30 et accaparent des sujets pour être vus dans l'opinion publique, et c'est un jeu à deux fronts.
02:06:36 À double tranchant, oui.
02:06:37 C'est-à-dire que si ça ne marche pas, si on est dans le verbiage, l'homme politique est déconsidéré.
02:06:41 Je vous rappelle par exemple que Marlène Schiappa avait fait un immense plan de lutte contre le harcèlement fait aux femmes,
02:06:47 contre les violences faites aux femmes. Qu'est-ce qui s'est passé ? Pas grand-chose. Elle a été déconsidérée.
02:06:52 Inversement, quand on remonte à 2015-2016, Emmanuel Macron, qui est quelque part le mentor de Gabriel Attal,
02:06:58 avait dit "moi je vais être le candidat du pouvoir d'achat, je vais juste faire en sorte que les personnes les plus modestes,
02:07:03 on s'en fiche qu'on fasse une politique de droite ou de gauche, mais puissent par exemple voyager plus facilement en bus".
02:07:08 Et là il a fait quelque chose de comptable.
02:07:10 Mais il faut être comptable de ses actions en fait.
02:07:12 Voilà, il faut avoir un bilan concret. Alors là le plan vient d'être annoncé, donc on va voir ce qui peut se passer,
02:07:16 mais en tout cas pour la BAIA, effectivement, objectivement, elle est interdite en milieu scolaire.
02:07:21 On a quelques pistes aussi sur le harcèlement. Ça a commencé à être un peu dévoilé à travers des interviews, à la presse écrite notamment.
02:07:26 On verra en effet, on ne va pas s'emballer non plus sur Attal.
02:07:30 Mais d'abord ce que l'on voit, c'est que c'est assez rare chez un homme politique,
02:07:34 il a été de ceux qui ont mis en cause l'administration elle-même.
02:07:37 C'est-à-dire qu'il accuse l'administration en effet d'une sorte d'inhumanité.
02:07:41 Donc c'est déjà un premier acquis. Donc il va à la source du problème, me semble-t-il.
02:07:45 Ensuite, les problèmes techniques, on les connaît, c'est une confiscation des portables pour les élèves qui donneraient ce genre de pratiques, etc.
02:07:53 Avec un modèle danois qui m'échappe pour l'instant dans tous les détails.
02:07:57 Mais enfin bon, on peut imaginer qu'il y a des procédures concrètes à prendre.
02:08:02 Simplement, je voudrais tout de même calmer mon propre enthousiasme vis-à-vis de M. Attal.
02:08:07 Quand même, vous n'allez pas vous renier complètement.
02:08:10 C'est que l'école ne souffre pas simplement d'une abaya apportée par quelques-unes,
02:08:14 ou simplement d'un problème de harcèlement qui reflète en fait également cette fracturation de la société,
02:08:19 mais d'un problème d'illettrisme. Ce problème de l'illettrisme, il est fondamental.
02:08:23 De la déculturation, il ne va pas se régler en un quart de seconde.
02:08:26 Mais il a dit qu'il s'y attellerait aussi.
02:08:27 Je n'ai pas entendu pour l'instant M. Attal s'en préoccuper.
02:08:30 Il a dit qu'il s'y attellerait quand même aux fondamentaux, que sont la lecture, le renforcement de la lecture, les maths.
02:08:35 Je pense qu'il a toutes ces chances, s'il va ainsi pour continuer son parcours.
02:08:39 Merci beaucoup. Merci à tous les deux, à tous les quatre. Non, vous n'êtes plus que deux à cette heure-ci.
02:08:43 Dans un instant, punchline avec Laurence Ferrari.
02:08:47 Je vous dis rendez-vous demain pour le 14-17 qui sera suré par Vincent Farandesh.
02:08:53 Je vous dis à très bientôt sur l'antenne.
02:08:55 [SILENCE]