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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour, bienvenue sur CNews, c'est votre rendez-vous info de l'après-midi. 180 minutes,
00:00:04 info pour décrypter ensemble l'actualité. Ça commence dans un tout petit instant avec
00:00:09 le journal de Vincent Farandesh. Bonjour Vincent et à la une. Un sondage CSA pour CNews a relevé.
00:00:15 Faut-il régulariser tous les étrangers et clandestins employés dans les métiers en
00:00:19 tension ? Vous voyez les résultats de ce sondage CSA pour CNews. Non pour plus de la moitié des
00:00:25 français, 45% en revanche sont pour. Et puis à retenir également cette évasion de la prison
00:00:32 de Fleury-Mérogis, deux détenus ont pu se faire la belle hier après-midi dans la forêt de Fontainebleau.
00:00:37 Prétextant une envie pressante, ils en ont profité pour échapper à la vigilance des
00:00:41 surveillants. Tous les moyens sont déployés pour les retrouver selon le parquet. Anne-Isabelle
00:00:46 Tollet, vous êtes avec Léomar Cheguet à la forêt de Fontainebleau. Racontez-nous,
00:00:52 que se passe-t-il autour de vous ? Eh bien Vincent, il ne se passe pas grand-chose alors
00:01:00 que nous sommes précisément dans le secteur de Franchard de la forêt de Fontainebleau,
00:01:03 là où précisément les deux prisonniers se sont échappés. On rappelle quand même que l'un d'eux
00:01:09 était condamné pour trafic de stupéfiants et devait sortir de prison en 2024. L'autre,
00:01:13 plus dangereux, devait encore purger trois ans de prison à Fleury-Mérogis pour agression et
00:01:19 exhibition sexuelle. Alors les deux évadés ont profité d'une sortie pédestre dans la forêt,
00:01:24 ce qui se fait régulièrement dans le cadre d'aménagements de peine. Il y avait huit
00:01:29 prisonniers pour cinq encadrants. Vous l'avez dit, deux d'entre eux ont prétexté une envie
00:01:35 pressante pour se mettre à l'écart et pour se faire la belle. Alors dans cette immense forêt
00:01:39 de 22 000 hectares, tous les moyens sont déployés pour les retrouver. Une chasse à l'homme qui n'a
00:01:44 encore rien donné 24 heures après leur fuite. Mais nous restons à l'affût avec Léonard Chouguet.
00:01:51 Merci beaucoup, merci à tous les deux et on attend bien sûr de vos nouvelles. Sachez que le ministre
00:01:56 de la Justice, Éric Dupond-Moretti, sera jugé du 6 au 17 novembre pour des soupçons de conflits
00:02:01 d'intérêts. L'actuel garde d'Essot est suspecté d'avoir profité de sa position de ministre pour
00:02:06 régler ses comptes avec des magistrats alors qu'il était avocat. Noémie Schultz de notre
00:02:11 service police-justice, on connaît donc les dates de ce procès, début novembre.
00:02:16 L'ancien ténor des barreaux va retrouver les salles d'audience qu'il avait quittées il y a
00:02:22 trois ans quand il est devenu ministre de la Justice. Mais cette fois, il sera sur le banc
00:02:26 des prévenus. Vous l'avez dit, du 6 au 17 novembre, Éric Dupond-Moretti sera jugé pour prise illégale
00:02:32 d'intérêt. On le savait, qu'il a été renvoyé devant la Cour de justice de la République. On
00:02:36 ne connaissait pas la date précise. Ce sera donc une situation totalement inédite où un
00:02:41 ministre de la Justice en exercice, s'il est toujours en poste à ce moment-là, va donc
00:02:46 comparaître devant cette juridiction spéciale. La seule habilité à poursuivre est à juger des
00:02:50 ministres pour des actes commis dans l'exercice de leur fonction. C'est un cas d'école qui pourrait
00:02:56 être intenable. C'est en tout cas ce que nous confiait il y a quelques semaines un haut magistrat.
00:03:00 Imaginez, le procureur général près de la Cour de cassation va devoir requérir contre son ministre.
00:03:06 Dans cette affaire, Éric Dupond-Moretti a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Il a toujours
00:03:10 expliqué avoir agi en suivant les conseils de son administration. Il a toujours exclu de
00:03:16 démissionner. Que va-t-il donc se passer pendant ces deux semaines d'audience ? Pourra-t-il continuer
00:03:22 à assurer ses missions de ministre ? On verra. Voilà ce que répond de manière assez laconique
00:03:27 son entourage. Il est pour le moment pleinement à la tâche. Éric Dupond-Moretti, à chaque fois
00:03:32 qu'il a été interrogé sur cette perspective de procès, a dit qu'il était impatient de pouvoir
00:03:37 se défendre. Merci beaucoup Noémie Schultz. Et puis, retour à Nice avec nos équipes quelques
00:03:43 jours après l'agression ultra-violente de cette quinquagénaire dont le pronostic vital,
00:03:47 on le rappelle, est toujours engagé. Et vous allez le voir, les habitants de ce quartier ne sont pas
00:03:52 surpris. Ils dénoncent une insécurité grandissante dans le secteur. Mathilde Coubillier-Flornois,
00:03:57 Miquel Dos Santos et Franck Trivio. La violente agression survenue il y a deux jours ne surprend
00:04:03 pas les personnes de ce quartier nord de la ville. Cette commerçante a même changé ses habitudes,
00:04:08 lassée de l'insécurité croissante à quelques pas de la gare de Nice. Le soir on ne sort plus,
00:04:14 parce qu'on a peur. Il faut sortir en groupe. Un petit couple qui sort au fil du soir,
00:04:19 à minuit, se fait agresser. Des craintes partagées par certains habitants du quartier. Là, depuis un
00:04:25 an, c'est une catastrophe. Entre les gens qui se font racketter, les gens qui se font voler,
00:04:31 les gens qui se font attaquer par des coups de couteau. Il y a beaucoup de gens bizarres dans
00:04:35 la rue le soir. Selon le procureur, le principal suspect est âgé de 24 ans, de nationalité
00:04:42 suédoise. Il était recherché par les autorités de son pays pour s'être soustrait à des soins
00:04:46 psychiatriques. Selon les premiers témoignages, le suspect qui n'avait consommé ni drogue ni
00:04:52 alcool aurait agi gratuitement et n'aurait aucun lien avec la victime. Après avoir nié les faits,
00:04:58 il a été placé en détention provisoire. Une information judiciaire a été ouverte pour
00:05:02 tentative d'assassinat. Sachez que Gérald Darmanin est en Corse pour préparer la venue
00:05:07 d'Emmanuel Macron, prévue à la fin du mois. Le chef de l'État se rendra sur l'île de
00:05:11 Beautey pour les commémorations des 80 ans de la libération de la Corse. Il s'exprimera
00:05:16 également sur la possible réforme constitutionnelle. Les détails avec notre correspondante Christina
00:05:22 Luzzi. Gérald Darmanin a longuement échangé hier soir avec les maires de l'île de Beautey et a
00:05:28 de nouveau affirmé ne pas fermer la porte à une autonomie politique et législative. Mais sans
00:05:32 toutefois en préciser les contours, il a également parlé d'autonomie énergétique, d'autonomie
00:05:37 agricole, tout en rappelant les lignes rouges fixées par Emmanuel Macron, à savoir la Corse
00:05:43 dans la République et le refus de créer deux catégories de citoyens sur le territoire national.
00:05:47 Pas de grandes annonces donc de la part de Gérald Darmanin qui était là pour tenter de rapprocher
00:05:53 les positions des élus insulaires entre les tenants de l'autonomie et ceux qui plaident
00:05:58 pour une adaptation des lois aux spécificités corse. Et dans le même temps pour préparer le
00:06:02 déplacement du président de la République qui se rendra sur l'île à la fin du mois de septembre
00:06:06 et qui aura selon le ministre de l'Intérieur l'occasion de s'exprimer devant les élus,
00:06:11 devant les Corses, sur les conclusions peut-être provisoires d'une année de discussion institutionnelle.
00:06:16 Et puis retournons au Maroc à présent où l'espoir de retrouver des survivants du séisme
00:06:21 est désormais assez mince. Les secouristes marocains aidés par des équipes étrangères
00:06:26 tentent néanmoins, continuent néanmoins de chercher d'éventuelles personnes en
00:06:31 sevelie sous les décombes. Reportage de Régine Delfour, Thibault Marcheteau avec Mathilde Couvilliers-Fleurnois.
00:06:36 Adnan et sa mère étaient parmi les premiers secours sur place. Ici,
00:06:42 Audouard Tagadère à Ijoukac, village situé dans les montagnes du Haut Atlas à quelques kilomètres
00:06:47 de l'épicentre du séisme, les secouristes peinent à se frayer un chemin. Tous deux d'origine marocaine
00:06:52 expatriés à Bruxelles, ils ont fait le choix de revenir au Maroc pour aider les rescapés.
00:06:56 Fatima possède une compagnie d'ambulance, l'aide médicale était donc pour eux une évidence.
00:07:02 Ils étaient blessés, il fallait juste les désinfecter, leur donner des antidouleurs, faire un check-up du corps
00:07:08 si ça va, ça nous faisait mal au cœur de ne pas pouvoir aider autant de gens. On a essayé de les
00:07:14 soutenir au maximum, c'est-à-dire avec le peu qu'on avait, c'était désinfecter les blessures.
00:07:18 Dans ce village isolé, 70 personnes ont perdu la vie dans la catastrophe. Adnan et sa mère ont
00:07:23 monté une équipe de médecins, ambulanciers et infirmiers. Ensemble, ils sillonnent la région
00:07:28 de la Laouze et prodiguent les premiers soins dans les villages les plus reculés.
00:07:32 Je suis content d'aider, je le fais pour mes compatriotes, je suis content de tendre la main
00:07:38 à ceux qui souffrent. Ici, il y a des enfants sans parents, des gens sans maison.
00:07:47 Ici, les habitants manquent de vêtements, de tentes et de centres de soins. Alors que le temps est compté,
00:07:52 Adnan et sa mère ont beaucoup de mal à se procurer des médicaments.
00:07:55 Enfin, un mot de la très célèbre femme à la montre, c'est le tableau de Pablo Picasso qu'on ne présente plus.
00:08:01 Qui est mis aux enchères au mois de novembre.
00:08:03 Ce chef-d'oeuvre de l'artiste espagnol pourrait bien se vendre 120 millions de dollars.
00:08:08 Il appartenait jusque là à une collectionneuse qui est morte cette année à l'âge de 102 ans.
00:08:12 D'autres oeuvres de Jasper Jones ou encore Andy Warhol seront proposées lors de cette vente début novembre.
00:08:19 Merci beaucoup Vincent. On se retrouve tout à l'heure, bien sûr, on abordera avec notre invité aujourd'hui,
00:08:24 Lucas Jakubowicz, qui est rédacteur en chef de Decider Magazine.
00:08:28 Et l'actualité a commencé par ce sondage, bien sûr, que je vous ferai commenter sur la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension.
00:08:36 Un sondage CSA pour CNews. On le décrypte ensemble juste après cette petite pause. A tout de suite.
00:08:40 De retour avec vous pour le décryptage de l'actualité dans 180 minutes info.
00:08:47 Ce sera au cœur du sujet immigration à la rentrée parlementaire.
00:08:50 La régularisation des sans-papiers dans les métiers dits en tension.
00:08:54 On vous a donné l'occasion de faire ce sondage CSA auquel vous avez répondu ainsi.
00:08:59 55% des Français sondés estiment qu'il ne faut pas régulariser tous les étrangers clandestins qui sont employés dans ces métiers.
00:09:09 Donc 45% pour Lucas Jakubowicz. Bonjour. Merci d'être notre invité aujourd'hui, d'être rédacteur en chef de Decider Magazine.
00:09:16 Ce sera sans conteste le combat de la rentrée, le retour d'un clivage marqué gauche-droite.
00:09:22 Avec déjà on le voit des jeux d'alliance à l'aile gauche de la Macronie.
00:09:25 Alors en fait quand on parle de clivage politique, il faut être très prudent.
00:09:29 Si vous voulez, quand on regarde un sondage, il faut regarder le chiffre au global.
00:09:32 Et ensuite, il faut regarder la ventilation, par exemple en fonction du positionnement politique.
00:09:37 Et là, quand on regarde, on peut être un peu plus nuancé.
00:09:39 Ce qui est très rigolo, c'est de regarder comment se positionnent les sympathisants LR, donc la droite classique.
00:09:45 65% sont contre la régularisation des travailleurs sans-papiers, mais 45% sont pour.
00:09:53 Donc il y a globalement une certaine division.
00:09:55 Par contre, les dirigeants LR sont tous contre la régularisation.
00:09:59 Et donc en fait, ils vont être face à un en même temps qui est un peu bizarre,
00:10:02 et qui s'explique par la structure de l'électorat LR.
00:10:05 Et c'est ça qui est très intéressant, que dans les électeurs de droite,
00:10:09 vous avez des Français de catégorie populaire qui sont smi, qui ne gagnent pas beaucoup,
00:10:13 et qui voient la régularisation massive de travailleurs étrangers,
00:10:16 comme pour parler de façon marxiste, une armée de réserve du capitalisme.
00:10:20 Donc eux, ils vont dire "on n'est quand même pas contre".
00:10:23 Mais en même temps, dans le socle des électeurs LR, vous avez beaucoup de commerçants,
00:10:26 de chefs d'entreprise, d'artisans, qui eux sont confrontés à la pénurie de main d'oeuvre.
00:10:31 Et donc LR a un risque, en se positionnant contre la régularisation.
00:10:35 De s'aliéner sa base.
00:10:36 Pas forcément sa base, mais en tout cas une partie.
00:10:38 C'est-à-dire qu'il doit faire un en même temps qui est un peu délicat sur ce sujet, oui.
00:10:42 Alors, au même moment, on se rend compte que l'Italie, elle, peine à faire face à la vague migratoire qui se poursuit.
00:10:48 Et on va donc rejoindre notre correspondante dans ce pays.
00:10:50 Bonjour Natalia Mendoza.
00:10:52 Il y a eu des arrivées massives, il faut le dire, sur l'île de Lampedusa ces derniers jours,
00:10:57 avec même, je crois, un record qui a été battu au cours des dernières 24 heures.
00:11:02 Oui, effectivement, en 24 heures, 6800 personnes ont débarqué à Lampedusa,
00:11:09 soit plus que l'ensemble des habitants de cette petite île sicilienne,
00:11:15 le point le plus au sud du pays, à seulement une centaine de kilomètres des côtes de l'Afrique.
00:11:20 Sur place, la situation est compliquée, très compliquée.
00:11:23 Le prêtre de Lampedusa parle d'apocalypse.
00:11:27 Le maire de l'île évoque une situation ingérable.
00:11:30 Le gouvernement, pour sa part, a déployé des avions et des navires militaires
00:11:35 pour faciliter le transfert de migrants vers d'autres régions italiennes.
00:11:39 Mais cela ne suffit pas, car les arrivées de migrants sont permanentes sur le petit port de cette île.
00:11:46 L'unique centre d'accueil de Lampedusa est complètement saturé.
00:11:50 Pas assez de lits, pas assez de nourriture pour toutes les personnes présentes.
00:11:56 La Croix-Rouge, sur place, est débordée.
00:11:59 Le conseil communal de Lampedusa a déclaré l'état d'urgence sur l'ensemble de l'île.
00:12:04 Et puis, Georgia Meloni, on le sait, avait fait de la lutte contre l'immigration le cœur de sa campagne.
00:12:08 C'est raté.
00:12:10 Effectivement, c'est sans doute un échec pour le gouvernement.
00:12:16 Georgia Meloni a fait campagne sur ce thème.
00:12:19 La lutte contre l'immigration clandestine a été son cheval de bataille pendant des années
00:12:25 lorsqu'elle était à l'opposition.
00:12:28 Pendant qu'elle est au pouvoir, on ne peut que constater que cette promesse de mettre fin aux arrivées de migrants sur les côtes italiennes,
00:12:36 c'est une promesse non tenue.
00:12:38 Sur ce front, son gouvernement peine à imposer une ligne d'action, semble impuissant, semble subir les événements.
00:12:47 Cela fait des mois que les débarquements se multiplient sur les côtes italiennes.
00:12:52 Et le résultat, depuis janvier, plus de 123 000 migrants ont débarqué en Italie.
00:12:58 C'est plus du double par rapport à la même période l'année dernière.
00:13:02 Cela en fait la cible des Italiens ou ils ont plutôt tendance à s'en prendre à l'Europe ?
00:13:07 Le sentiment des Italiens, c'est que c'est un problème trop complexe pour qu'un gouvernement de droite comme de gauche
00:13:18 réussisse à le résoudre pleinement seul, sans le soutien, sans la coopération des autres États membres de l'Union européenne.
00:13:25 Il y a clairement ici auprès des Italiens un sentiment d'abandon de la part de l'Europe.
00:13:30 Les Italiens voient ces images très impressionnantes des débarquements sans arrêt sur leurs côtes
00:13:36 et que parallèlement ils apprennent que la France renforce sa frontière avec l'Italie
00:13:42 et que l'Allemagne a annoncé la suspension de l'accueil des candidats à l'asile en provenance de l'Italie.
00:13:49 Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a aussi lui fait appel à l'Europe.
00:13:55 L'Europe, je cite, "doit intervenir et avoir une stratégie commune en Afrique sans quoi le nombre d'arrivées de migrants en Italie ne cessera d'augmenter".
00:14:05 Merci beaucoup, chère Natalia. Merci en direct de Rome.
00:14:09 La chronique éco a suivi juste après le rappel des titres avec Vincent.
00:14:13 Elisabeth Borne consulte les partis et groupes parlementaires à Matignon avant le début de la session parlementaire.
00:14:22 Le patron du PS, Olivier Faure, regrette un dialogue de sourds avec le gouvernement.
00:14:27 Sachez par ailleurs que la Première ministre recevra une nouvelle fois les partis lundi pour évoquer cette fois la planification écologique.
00:14:34 Un étudiant de confession juive a agressé à Marseille alors qu'il se rendait à la synagogue.
00:14:40 Ses agresseurs l'ont insulté et forcé de se mettre à genoux. Ils lui ont ensuite volé montre et bracelet.
00:14:47 Une enquête a été ouverte pour agression en raison de l'appartenance à une religion.
00:14:51 Et puis enfin, le Français arrêté au Niger lundi a été libéré hier soir.
00:14:56 Stéphane Julien, conseiller des Français à l'étranger, avait été interpellé par les forces de l'ordre sans motif apparent.
00:15:02 Le cas d'Orsay avait appris à sa libération immédiate. C'est désormais chose faite.
00:15:06 Merci beaucoup Vincent. Tout de suite c'est la chronique éco.
00:15:09 Bonjour Eric de Riedmatel. On va parler électricité.
00:15:21 Tiens, aujourd'hui, une fois n'est pas coutume. Avec cette mauvaise nouvelle, la commission de régulation de l'énergie,
00:15:25 que préside d'ailleurs l'ancienne ministre Emmanuelle Wargon, a lâché une petite bombe aujourd'hui.
00:15:29 Oui, c'est vraiment pas une bonne nouvelle pour tout le monde parce que, en plus de cela, si vous voulez,
00:15:34 l'électricité gère, elle va encore continuer d'augmenter. On parle de 10 à 20 % de hausse pour 2024.
00:15:40 Voilà ce qu'a lâché comme bombe ce matin madame Wargon.
00:15:43 Alors, elle est présidente de la commission de régulation de l'énergie, la fameuse CRE.
00:15:47 Et cette commission estime que compte tenu de la situation actuelle, les tensions internationales,
00:15:51 la part d'énergie, vous savez qu'il faut réserver aux fournisseurs alternatifs,
00:15:54 eh bien le marché de l'électricité devra répercuter des hausses au mois de février 2024.
00:16:00 Sauf, et c'est là ce qui est important, si le gouvernement intervient.
00:16:04 Et là, on entre dans un vrai tas de problèmes parce que, d'abord, j'ai appelé Bercy tout à l'heure
00:16:08 pour savoir ce qu'ils en pensaient. Ils ne veulent rien dire, ça c'est certain,
00:16:11 pour une raison simple, c'est que le projet de budget 2024 va être présenté tout à l'heure,
00:16:15 enfin en tout cas les grandes lignes, on en saura plus ce soir vers 21h,
00:16:18 et qu'il est hors de question d'ajouter des lignes budgétaires concernant le bouclier tarifaire.
00:16:22 Vous savez, l'État même espère économiser 14 milliards avec l'électricité,
00:16:27 donc c'est mal parti, on va mal intervenir. Vous savez que le bouclier tarifaire entre 2021 et 2022
00:16:31 a coûté 110 milliards, donc là maintenant c'est plutôt machine arrière,
00:16:35 donc ça ne va pas être simple, d'autant que l'électricité en plus a déjà augmenté en août,
00:16:38 et ce matin, eh bien Mme Wargon a expliqué que l'aide de l'État,
00:16:42 c'est-à-dire plafonnant l'électricité à +15% cette année, ça a évité le pire,
00:16:47 sinon ça a explosé, ça aurait été +99%.
00:16:51 Alors, tout ça pour dire que le marché européen de l'énergie, personne n'y comprend rien,
00:16:56 ce marché, tout ce qui est réglé par la CRE, surtout quand on sait qu'aujourd'hui,
00:16:59 la France redevient très exportatrice, elle est leader en Europe de l'exportation d'énergie.
00:17:04 Les centrales nucléaires remarchent de nouveau, et bien d'ailleurs,
00:17:08 et l'Allemagne importe notre électricité, et malgré ça, on continue de payer l'électricité
00:17:13 de plus en plus chère. Ça tombe mal aussi parce qu'on vous encourage à acheter la voiture électrique,
00:17:17 avec des bonus qui vont être distribués par l'État, et à côté de cela, le pétrole, l'essence,
00:17:22 dépassent les 2 euros. Et tout ça alimente bien sûr l'inflation,
00:17:26 donc on peut vraiment se dire qu'avec la hausse des prix, on n'en a pas fini.
00:17:29 Merci beaucoup, c'était la chronique écodérique.
00:17:32 [Musique]
00:17:35 C'était votre programme avec Lesia, assureurs d'intérêt général.
00:17:40 On parlait de la bombe Emmanuelle Wargon, on pourrait aussi parler de la bombe
00:17:44 lâchée par Xavier Bertrand ce matin sur l'antenne.
00:17:47 C'est Florian Tardif qui vient d'apporter cette suggestion pour tenter de mettre fin aux grèves
00:17:53 dans les événements majeurs, que représente d'ailleurs l'accueil d'événements de compétition sportive.
00:17:58 Vous allez nous raconter tout cela tout de suite.
00:18:00 180 minutes, info de retour avec vous.
00:18:05 On va parler de ce pavé dans la mare jeté par Xavier Bertrand.
00:18:08 On parle beaucoup de trêve olympique pour les mouvements sociaux.
00:18:12 Il était l'invité de CNews ce matin, Florian Tardif, et il dit en substance
00:18:17 "le gouvernement devrait avoir le courage de proposer une loi sur la limitation du droit de grève
00:18:22 lorsqu'on accueille ce genre d'événements, ou peut-être même l'étendre aux vacances scolaires,
00:18:26 mais à défaut, et c'est là que c'est intéressant, organiser un référendum si on a bien compris".
00:18:31 Oui, on est un petit peu dans la quadrature du cercle lorsque l'on évoque cette question
00:18:36 puisque le principe d'une grève, on le rappelle, c'est d'impacter un service.
00:18:40 Et là, ce qui est proposé, c'est de réduire l'impact qu'une grève peut avoir sur ce même service.
00:18:46 Sauf que si vous avez bien compris, réduire l'impact d'une grève,
00:18:49 à quoi sert de faire grève si l'impact est réduit ?
00:18:53 C'est toute la difficulté autour de cette question.
00:18:56 Néanmoins, ce n'est pas la première fois que la droite se saisit de cette question
00:19:00 puisque l'on se souvient que lors de la campagne présidentielle de 2007,
00:19:04 Nicolas Sarkozy avait promis justement d'instaurer un service minimum.
00:19:08 C'est d'ailleurs l'une des lois phares qu'il a engagées dès le début de son quinquennat
00:19:13 pour garantir ce service minimum dans les transports.
00:19:16 Ensuite, qu'est-ce qu'il a expliqué ce matin, Xavier Bertrand ?
00:19:20 On va le voir ensemble.
00:19:22 Ce qu'il propose, c'est d'aller justement un tout petit peu plus loin que cette loi sur le service minimum
00:19:28 qui a été donc instaurée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
00:19:32 Très clairement, Xavier Bertrand qui nous explique donc au micro de Sonia Mabrouk
00:19:37 que dans les mois qui viennent, ce qui s'est passé avec les contrôleurs aériens,
00:19:40 il parle notamment de cet accord qui a été trouvé récemment pour éviter qu'une grève n'impacte
00:19:46 les transports aériens durant ces deux événements que sont la Coupe du monde de rugby
00:19:51 et prochainement les Jeux olympiques.
00:19:53 Ça se passera pour la RATP, ça se passera pour la SNCF
00:19:57 et on va essayer de nous dire si vous voulez que les Jeux olympiques se passent bien,
00:19:59 il va falloir payer cette rançon.
00:20:01 Alors, il évoque ce terme de rançon tout simplement parce qu'il estime que les syndicats font pression
00:20:10 sur le gouvernement pour, il y a une sorte de chantage, pour obtenir des revalorisations,
00:20:16 notamment salariales. Pourquoi dit-il cela ?
00:20:18 Alors, on ne sait pas précisément ce qui s'est passé récemment avec les contrôleurs aériens,
00:20:22 mais on sait en revanche ce qui s'est passé il y a quelques mois, juste avant, comme par hasard,
00:20:26 la réforme des retraites où, et j'ai retrouvé les chiffres,
00:20:30 des négociations salariales annuelles à la RATP se sont tenues début janvier,
00:20:34 donc c'est-à-dire quelques jours avant que les débats ne débutent au Parlement
00:20:37 autour de la réforme des retraites.
00:20:39 Et comme par hasard, il y a eu une proposition importante qui a été faite aux syndicats.
00:20:43 Les syndicats ont été ravis, vous l'imaginez bien, d'augmenter les salaires nets de 1 365 euros à la RATP,
00:20:50 soit 105 euros nets par mois.
00:20:52 Effectivement, vous l'avez compris, il y a eu un chantage qui a été opéré en tout début d'année
00:20:56 en disant "attention, cette réforme des retraites, elle ne nous convient pas,
00:21:00 donc soit vous faites un effort budgétaire pour limiter la casse, donc limiter la grève,
00:21:06 soit grève dure dans la rue".
00:21:08 Effort a été trouvé, c'est pour cela que Xavier Bertrand parle de rançon,
00:21:12 et il veut aller plus loin pour éviter qu'on achète la paix sociale.
00:21:16 Sur le principe, Lucas Jakubowicz, de limiter ou d'interdire la grève en certaines circonstances,
00:21:23 ça veut dire qu'on perdrait du propos, de l'essence même du droit de grève tel qu'on peut l'imaginer
00:21:28 ou qu'on peut le comprendre ?
00:21:30 Si vous voulez, pour revenir vraiment à la jeunesse de ce qu'a dit Xavier Bertrand,
00:21:33 alors j'aime bien vos termes Nelly, en disant que c'est une bombe,
00:21:36 moi je dirais que c'est plutôt une carte postale.
00:21:38 Une carte postale, c'est un jargon politique, c'est-à-dire que quand un responsable politique
00:21:42 semble lui faire offense un peu "as bin" ou un peu en dehors des radars,
00:21:46 on sort une proposition en choc pour faire parler de soi.
00:21:49 C'est le principe de la carte postale.
00:21:51 Quand on veut faire parler de soi, on s'adresse aux militants, aux corps durs,
00:21:54 ce qu'ont fait les responsables de gauche comme les responsables de droite.
00:21:57 Donc là, en l'occurrence, l'interdiction ou la limitation du droit de grève,
00:22:01 c'est vraiment y aller au gros sabot.
00:22:03 Sauf qu'il faut avoir à l'idée quelque chose de très simple,
00:22:06 c'est que le droit de grève est garanti par la Constitution.
00:22:09 Dans le préambule de la Constitution, la Constitution dit que le gouvernement
00:22:13 peut réglementer le droit de grève.
00:22:16 En revanche, il ne peut pas l'interdire.
00:22:18 Alors on peut faire un référendum, on peut faire une loi,
00:22:21 mais en tout état de cause, c'est toujours la Constitution qui va primer.
00:22:25 Donc ça veut dire qu'il faudrait changer la Constitution ?
00:22:27 Faire une réforme constitutionnelle si on venait à changer la Constitution ?
00:22:30 D'où l'idée du référendum.
00:22:32 Sachant que même le résultat d'un référendum ne pousse pas obligatoirement au soulement de la Constitution.
00:22:37 Absolument, c'est pas automatique derrière.
00:22:39 Je pense que Xavier Bertrand le sait très bien,
00:22:41 c'est pour ça que c'est de la posture, c'est de la communication.
00:22:43 Il s'est lancé dans un serpent de mer.
00:22:45 Oui, c'est un serpent de mer.
00:22:46 Et puis j'aimerais rappeler qu'il doit savoir ça.
00:22:48 Il a été pendant un peu plus de trois ans ministre du Travail sous Nicolas Sarkozy.
00:22:52 Donc soit il fait vraiment de la com' pour faire parler de lui,
00:22:54 soit c'est un ministre du Travail incompétent qui ne connaît même pas la Constitution.
00:22:58 Et ça j'en doute vraiment.
00:23:00 Oui, je pense qu'on va pencher pour la première fois.
00:23:02 Oui, donc il voulait surtout faire parler de lui et parler à son socle électoral.
00:23:05 Merci, vous restez avec nous.
00:23:06 Ce qui nous amène à la question du jour, c'est le QR code qu'on vous soumet.
00:23:09 On a quelques secondes pour vous faire prendre connaissance de la question à propos des grèves.
00:23:13 Donc faut-il interdire pour les grands événements et les vacances le droit de grève ?
00:23:19 Voilà, vous enregistrez vos vidéos et vous nous les faites parvenir.
00:23:22 On les passera dans l'après-midi.
00:23:23 On marque une courte pause et on reviendra pour parler des chiffres
00:23:26 concernant la surpopulation carcérale qui sont assez édifiants.
00:23:30 On en est dans certains établissements pénitentiaires à plus de 150% de taux d'occupation.
00:23:35 Évidemment, ça rejoint la question de la construction des prisons.
00:23:40 A tout à l'heure.
00:23:41 14h30, 180 minutes d'infos de nouveau avec vous.
00:23:47 Et le JT de Vincent Fendet, je rebonjour Vincent.
00:23:50 On va s'intéresser au rythme des arrivées sur l'île de Lampedusa depuis la Tunisie
00:23:54 qui ne cesse d'augmenter.
00:23:56 Conséquence, la pression s'intensifie à la frontière française.
00:24:00 Ce mardi, Gérald Darmanin y a annoncé des renforts.
00:24:03 Mathilde Ibanez avec Corentin Briol.
00:24:05 La Sicile, comme nouveau point de chute pour ces migrants.
00:24:10 Ils sont des centaines à être arrivés ce mercredi en provenance de l'île de Lampedusa,
00:24:15 touchés par une surpopulation migratoire.
00:24:18 Depuis le début de l'année, l'Italie enregistre plus de 100 000 arrivées par voie maritime
00:24:23 et ce malgré une politique plus ferme contre l'immigration de la première ministre italienne.
00:24:29 De l'autre côté de la frontière, des élus français avaient déjà tiré la sonnette d'alarme depuis le mois d'août.
00:24:35 En déplacement à Nice, non loin de l'Italie, Gérald Darmanin s'est dit lui aussi préoccupé.
00:24:41 Si on voit que la pression migratoire en France a baissé entre la frontière française et espagnole
00:24:47 et elle a baissé entre la frontière française et l'Angleterre,
00:24:49 elle a augmenté à la frontière italienne du fait des désordres notamment en Afrique
00:24:53 et la déstabilisation que connaît la Libye ou la Tunisie qui s'est accélérée
00:24:57 et nous avons une augmentation de 100% des flux.
00:24:59 Gérald Darmanin compte muscler les effectifs de la Border Force, lancé au mois de juin par Elisabeth Borne.
00:25:05 On a effectivement ces renforts très importants de policiers et de gendarmes
00:25:10 mais aussi un doublement des effectifs douaniers et notamment au péage de la Turbie ici,
00:25:14 un doublement des effectifs sentinelles.
00:25:16 Une réunion prévue le 28 septembre à Bruxelles va réunir les ministres européens
00:25:21 de la justice et de l'intérieur pour échanger sur l'immigration.
00:25:25 On en vient au service statistique ministériel de la sécurité intérieure
00:25:29 qui vient donc de communiquer son dernier rapport au sujet des vols et violences dans les transports en commun l'an dernier.
00:25:34 Résultat, le nombre de victimes étant très légère, hausse par rapport à 2021.
00:25:39 Salia Barhoud, vous êtes avec nous en plateau de notre service police-justice.
00:25:42 Que retenir de ce rapport ?
00:25:43 Les services de police et de gendarmerie ont enregistré en 2022 près de 124 570 victimes de vols et de violences dans les transports en commun.
00:25:53 Soit une légère augmentation de 2% par rapport à l'année d'avant.
00:25:57 Dans le détail, plus de 100 000 personnes ont été victimes de vols sans violence
00:26:02 contre un peu plus de 8000 avec violence.
00:26:04 3% des victimes sont quant à elles concernées par des coups et blessures volontaires
00:26:08 ainsi que des violences sexuelles.
00:26:10 Désormais, sur le profil des victimes, les plus touchées sont principalement âgées de 18 à 29 ans et à 73% françaises.
00:26:18 Même tranche d'âge pour les mises en cause, plus de 5000 ont entre 18 et 29 ans, plus de 3000 entre 13 et 17 ans.
00:26:25 En majorité, les auteurs des vols ou des violences dans les transports en commun sont des hommes, 29% mineurs et 55% de nationalités étrangères, principalement du Maghreb.
00:26:34 Enfin, les départements les plus touchés sont Paris, Le Rhone, la Seine-Saint-Denis,
00:26:39 les Hauts-de-Seine et les Bouches-du-Rhône.
00:26:42 Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:26:44 On part à Saint-Cyr-l'École, ce se trouve dans les Yvelines, qui fait face à de violentes rixes entre bandes rivales en ce moment, Vincent.
00:26:51 Ce week-end, une bagarre a fait 4 blessés, 5 personnes ont été interpellées.
00:26:54 La situation est qualifiée d'infernale par la maire de la ville, Amélie Attal-Demphale avec Charles Baget.
00:27:00 C'est ici, à l'angle de la rue Roger Henry et Daniel Casanova,
00:27:06 qu'un violent affrontement entre bandes de jeunes a eu lieu samedi dernier.
00:27:10 Il y avait une trentaine d'individus, des barres de fer, des véhicules qui rôdaient autour pour venir récupérer les jeunes.
00:27:17 Pourtant, la maire de Saint-Cyr avait directement écrit au ministre de l'Intérieur le 29 août dernier
00:27:23 pour l'interpeller sur la situation de sa ville, qui se dégrade de jour en jour.
00:27:28 Ce n'est pas quelque chose qui est Saint-Cyro-Saint-Cyrien,
00:27:31 c'est quelque chose qui est propagé sur tout le territoire national et qui est un vrai fléau pour nos villes.
00:27:36 Les riverains semblent tristement habitués aux rixes dans leur ville.
00:27:40 Mon fils il est petit, il a peur quand les gens font la bagarre,
00:27:44 toujours il parle "maman, pourquoi les enfants font ça, ça, ça" c'est pas normal.
00:27:51 Ces jeunes, il faut qu'ils soient chez eux, je pense qu'en général c'est des mineurs,
00:27:54 donc ils devraient être à la maison.
00:27:56 On fait attention mais on ne sort pas non plus à des horaires trop tardifs.
00:27:59 Tant tant ici, moi j'en vois, ils sont avec des motos, ils font roue libre, sur une roue,
00:28:05 ils n'ont pas de casque, ils n'ont pas de machin.
00:28:07 La maire dénonce une impunité grandissante et demande l'arrivée de nouveaux renforts dans les commissariats.
00:28:14 On part à Nice à présent après l'agression d'une femme de 53 ans dont le pronostic vital est toujours engagé.
00:28:20 Nos équipes se sont rendues dans ce quartier.
00:28:22 Vous allez voir, les habitants et les commerçants ne sont pas surpris,
00:28:25 ils dénoncent une insécurité grandissante dans ce secteur.
00:28:29 C'était une voisine depuis presque 25 ans à côté.
00:28:35 Ce que je connais de cette femme, je la vois travailler tout le temps,
00:28:38 elle fait des repassages, elle fait déménager les gens âgés et tout.
00:28:42 Je la vois travailler sans histoire, sans rien.
00:28:45 Mais là je ne vois pas ce qui s'est arrivé, franchement c'est triste.
00:28:49 C'est une dame généreuse qui donne tout, qui donne le coup de main à tout le monde.
00:28:54 Elle aime faire du bien avec tout le monde.
00:28:56 Elle a élevé deux gosses.
00:28:58 La dame travailleuse, comme tout le temps, je la vois aller et retour toute la journée avec son sac.
00:29:03 Jamais d'histoire, jamais de rien.
00:29:06 Et puis à Nîmes, face à l'insécurité grandissante liée au trafic de drogue,
00:29:09 les chauffeurs de bus ont décidé de ne plus passer par le quartier Pissevin.
00:29:13 Les agents craignent les trop nombreux règlements de compte entre bandes rivales.
00:29:17 Une réunion doit se tenir aujourd'hui à la préfecture de Nîmes
00:29:20 pour assurer la continuité des services publics dans ce secteur.
00:29:25 En cette presque fin d'été, 189 communes françaises sont toujours privées d'eau potable.
00:29:30 La sécheresse en France est loin d'être terminée.
00:29:33 Près de deux tiers des nappes phréatiques sont à un niveau inférieur aux moyennes de saison.
00:29:37 Parmi les communes les plus touchées, la plupart se trouvent dans le bassin méditerranéen.
00:29:41 Il y a aussi quelques cas en Bretagne.
00:29:44 Merci beaucoup.
00:29:46 Tout de suite, une petite pause et puis on reviendra pour parler de la surpopulation carcérale.
00:29:51 Et on retrouvera aussi Florian Tardif.
00:29:54 Florian Tardif qui s'apprête pour sa chronique politique.
00:29:57 A tous à l'heure.
00:29:58 Très jolie veste.
00:30:00 De retour avec vous pour le décryptage de l'actu dans 180 minutes info.
00:30:06 74 000 détenus pour 60 000 places.
00:30:09 Le taux d'occupation de nos prisons est situé autour de 150% pour certains établissements.
00:30:15 Ça monte, ça peut grimper beaucoup plus haut.
00:30:18 Bonjour Tanguy Armand.
00:30:19 Bonjour.
00:30:20 Ça c'est donc la conclusion de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté.
00:30:23 Elle alerte d'ailleurs en ce sens le garde des Sceaux.
00:30:26 Mais ce qu'il convient de regarder aussi quand on analyse un peu plus finement les choses,
00:30:30 c'est ce à quoi ressemble cette population carcérale dans le pays.
00:30:33 Et vous avez quelques chiffres, quelques statistiques.
00:30:35 Exactement.
00:30:36 Et sur ces 74 237 détenus écroués qui, je le rappelle, sont à la fois les personnes qui ont été jugées
00:30:42 puis placées derrière les barreaux, mais également celles qui sont en attente de jugement,
00:30:46 mais dont on estime qu'ils peuvent être dangereux pour la société ou pour l'enquête.
00:30:50 Et donc on les laisse derrière les barreaux pour cette raison également.
00:30:53 Sur ces 74 237 détenus, l'immense majorité sont des hommes.
00:30:59 Ils représentent près de 97% des détenus comme on le voit à l'écran.
00:31:03 Les femmes ne sont que 3,3% de ces détenus, soit 2 471 précisément au total.
00:31:10 Et dans ces prisons, il y a également des mineurs.
00:31:13 Ils sont 690 garçons et filles, soit 0,9% du total des détenus.
00:31:19 Puisque en principe, les mineurs, le plus souvent, sont placés en centre éducatif fermé
00:31:24 ou alors ils échappent aux peines via des mesures alternatives.
00:31:27 Ensuite, concernant l'âge des détenus, les 20-35 ans sont surreprésentés avec 6 détenus sur 10.
00:31:34 Est-ce qu'on connaît un peu le profil sociologique de ces détenus ?
00:31:37 Oui, grâce notamment à une étude de l'Observatoire international des prisons qui date de 2021.
00:31:44 Elle expliquait que 44% des détenus n'ont aucun diplôme et 80% ont un niveau inférieur au BAC
00:31:51 avec plus de la moitié des détenus qui se trouvaient au chômage avant leur incarcération.
00:31:55 On apprend dans cette étude également que 4 détenus sur 10 sont addicts à des substances illicites.
00:32:01 Alors concernant l'origine des détenus, le ministère de la Justice que nous avons contacté
00:32:06 nous a indiqué qu'il n'existait pas de statistiques ethniques pour les prisonniers de nationalité française.
00:32:12 Mais nous avons pu retrouver un document de l'administration pénitentiaire et du ministère de la Justice
00:32:17 qui est daté d'octobre 2021. Il indiquait donc les nationalités des détenus.
00:32:22 Et là, on a appris, comme on le voit à l'antenne également, qu'un quart des détenus dans les prisons sont étrangers.
00:32:28 La majorité, près de 57%, viennent d'Afrique, 30% de pays européens.
00:32:33 Et parmi les 57% d'Africains, 20% viennent d'Algérie, suivent ensuite des ressortissants du Maroc et de la Tunisie.
00:32:40 Merci beaucoup, voilà qui est très complet.
00:32:42 Lucas Jakubowicz, deux commentaires sur la pénurie de places de prison.
00:32:47 C'est l'éternel débat, bien évidemment, avec un exécutif qui, périodiquement, nous dit que le contrat va être rempli,
00:32:54 qu'on a construit, je crois, 8000 places, mais qu'on rejette toujours la faute, évidemment, sur les collectivités,
00:33:00 sur les maires en particulier, qui refusent de les accueillir en leur sein.
00:33:03 Et puis, il y a aussi ce chiffre de 24% de détenus étrangers.
00:33:07 Ça, c'est la marotte du RN qui dit, au fond, si vous renvoyez les étrangers chez eux,
00:33:14 forcément, fatalement, ça va libérer les places de prison.
00:33:17 Donc voilà, c'est quand même un sujet politique prégnant dans notre pays.
00:33:21 Alors, il y a deux points que vous soulevez.
00:33:22 Le premier, c'est la présence des étrangers dans les prisons et le discours de l'extrême droite,
00:33:26 notamment du Rassemblement national.
00:33:28 Si on les suit bien, ça voudrait dire que pour éviter d'avoir trop d'étrangers dans les prisons,
00:33:32 on les expulse avant même qu'ils épurent leur peine.
00:33:35 Déjà, ce n'est pas constitutionnel.
00:33:37 Et ça veut dire qu'un étranger qui commet un crime, par exemple, sera expulsé,
00:33:41 mais n'ira jamais en prison, ne sera jamais écroué, ce qui est aberrant.
00:33:44 Ça dépend du pays qui est le réceptacle, enfin, le pays d'origine.
00:33:48 En tout cas, c'est chipide.
00:33:49 La plupart des pays qui expulsent des étrangers délinquants, par exemple la Suisse ou l'Allemagne,
00:33:52 les écrouent et une fois que la peine est purgée, hop, ils sont expulsés.
00:33:56 Donc en fait, la solution du RN, ça ne servira pas à avoir plus de places dans les prisons déjà.
00:34:02 Ensuite, sur la surpopulation que vous mentionniez avant,
00:34:05 ce qu'il faut avoir à l'esprit, c'est effectivement, le gouvernement dit
00:34:08 "on va créer des places de prison", dans les faits, ils en ont créé pas mal,
00:34:11 mais on part avec un retard immense, avec peut-être un chiffre qu'il faut avoir à l'esprit,
00:34:15 c'est qu'en 2022, donc on est déjà au bout de cinq ans de gouvernement Macron,
00:34:20 la France dépense en moyenne 72 euros par habitant pour son système de justice.
00:34:25 L'OCDE, c'est 114 euros.
00:34:27 Des pays comme par exemple l'Allemagne, c'est 141 euros par habitant.
00:34:31 Donc ça explique pourquoi la France a tel retard dans la construction.
00:34:34 En termes de magistrats notamment.
00:34:36 Mais aussi, effectivement, il n'y a pas que les places de prison,
00:34:38 il y a aussi les magistrats, les greffiers.
00:34:41 Donc je pense que pour retrouver, entre guillemets, un taux d'occupation qui est conforme,
00:34:46 on va dire à la moyenne de l'OCDE, ça va prendre des années.
00:34:49 Et en plus de ça, ce qu'il faut avoir à l'esprit aussi,
00:34:52 c'est que la plupart des délinquants en France se radicalisent dans les prisons,
00:34:56 notamment parce qu'ils sont entassés et on se retrouve parfois...
00:34:59 Donc c'est un autre problème à gérer à la sortie.
00:35:01 Avec des petits dealers de drogue analfabètes à Bac -5
00:35:04 qui se retrouvent à côtoyer, entre guillemets, des pontes du trafic de drogue
00:35:08 et qui se radicalisent davantage dans la criminalité.
00:35:10 Merci beaucoup pour votre regard.
00:35:12 Vous restez avec nous, on va parler de la colonie politique de Florian
00:35:16 qui porte sur la visite du pape François.
00:35:18 On l'a attendu la semaine prochaine.
00:35:20 Il sera à Marseille le week-end d'après pour officier une messe
00:35:24 le samedi au stade Vélodrome, une messe qui sera sans doute très suivie.
00:35:28 Sauf que voilà, Emmanuel Macron a d'ailleurs déjà annoncé qu'il y serait.
00:35:32 Que n'avait-il dit ?
00:35:34 Les réactions ont été particulièrement vives, du côté de LFI en particulier.
00:35:37 Oui, décision qui a suscité de vives réactions,
00:35:39 notamment à gauche de l'échiquier politique.
00:35:41 On va voir ces réactions de la France insoumise,
00:35:43 à commencer par celle de Jean-Luc Mélenchon,
00:35:45 qui a estimé sur les réseaux sociaux qu'Emmanuel Macron "tapait l'incruste".
00:35:49 Je le cite, "le pape est le bienvenu en France".
00:35:51 On notera qu'un "e" tape également l'incruste.
00:35:53 Son action pour les migrants en Méditerranée peut être décisive.
00:35:56 Macron tape l'incruste sans respect pour sa propre fonction.
00:35:59 Les sifflets à la messe seront pour lui, pas pour le pape.
00:36:02 Alors pourquoi je disais qu'un "e" tapait l'incruste ?
00:36:04 Tout simplement parce qu'il y a une faute de frappe.
00:36:06 Sophia Chikirou est même allée un peu plus loin
00:36:08 et accuse le président de la République d'avoir un comportement anti-laïque,
00:36:12 comportement anti-laïque et hypocrite d'Emmanuel Macron.
00:36:14 Le pape prône l'accueil des réfugiés, les prières des non-croyants,
00:36:17 des croyants seront pour les migrants noyés par ses politiques néolibérales et migratoires.
00:36:21 Dieu sera-t-il dupe, malheur à tous les hypocrites ?
00:36:25 Eh bien, qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:36:27 On fait feu de tout bois, en fait, dans l'anti-cléricalisme,
00:36:31 où c'est la réponse du berger, la berger, la séquence qu'on vient de vivre à la rentrée.
00:36:35 De manière un peu crue, là, sur le tweet de Mélenchon,
00:36:37 à la réaction des Insoumis, c'est un peu le camembert qui dit "Rockfort, tu pus".
00:36:41 C'est-à-dire que la position de Halafi qui est intransigeante sur la laïcité,
00:36:45 elle peut se comprendre et elle s'inscrit dans un héritage effectivement laïque français.
00:36:50 Il faudrait qu'il l'applique à tous les domaines.
00:36:52 Mais il faudrait surtout à toutes les religions.
00:36:54 Parce que regardez un peu les comptes Twitter des députés Insoumis ou leurs déplacements,
00:36:57 ce n'est pas les derniers à aller faire de la récup et notamment dans les mosquées,
00:37:01 par exemple, pendant l'Aïd.
00:37:02 Donc, soit ils sont, on va dire, cohérents et disent "Ok, on ne fait pas de place au christianisme,
00:37:08 mais on ne fait pas de place aux autres religions", soit on accepte que le pape vienne.
00:37:12 Et puis, accessoirement, on en discutera tout à l'heure dans le cadre du débat,
00:37:16 mais le pape, c'est aussi un chef d'État, il y a un certain protocole à respecter.
00:37:20 Donc, ça peut aussi aisément se comprendre.
00:37:22 On peut aussi remettre en question toutes les messes d'obstacles auxquelles assistent les chefs d'État.
00:37:26 On l'a vu encore avec la reine Elisabeth II, ça n'a pas forcément fait sourciller,
00:37:30 qu'il que ce soit l'année dernière.
00:37:31 Allez, on s'interrompt quelques secondes et on se retrouve pour la suite du débat.
00:37:35 Ah bah tiens, on a quelques secondes, me dit-on, pour vous soumettre à nouveau le QR code.
00:37:40 C'est la question du jour et qui porte sur la grève, en l'occurrence, son interdiction ou pas.
00:37:45 Faut-il interdire la grève pour les grands événements et les vacances ?
00:37:50 Vous avez quinzaine de secondes pour enregistrer votre vidéo, nous la faire parvenir.
00:37:54 Cliquez bien à chaque fois, y compris pour valider la vidéo.
00:37:57 Et puis, on se fera un plaisir de la diffuser à l'antenne tout à l'heure.
00:38:00 Petite interruption en compagnie d'Anne Fulda.
00:38:02 C'est l'heure des livres. A tout à l'heure.
00:38:05 180 minutes, info de retour avec vous.
00:38:11 On entame la deuxième heure consacrée à notre débat.
00:38:14 Mais avant cela, le gros JT de Vincent Ferrandèche.
00:38:17 C'est parti pour les titres, Vincent.
00:38:18 Elle a une de l'actualité.
00:38:19 7000 personnes ayant fui leur pays ont débarqué sur l'île de Lampedusa en Italie en 24 heures.
00:38:25 De son côté, la France annonce renforcer les moyens à sa frontière avec l'Italie.
00:38:30 La traque continue dans la forêt de Fontainebleau.
00:38:33 Deux détenus ont profité d'une sortie pour s'échapper hier.
00:38:36 Nous serons sur place dans un instant.
00:38:38 Et puis, deuxième match de poule pour le 15 de France.
00:38:41 Ce soir, les Bleus affrontent l'Uruguay au stade Pierre-Moroy à Lille.
00:38:46 Le rythme des arrivées sur l'île de Lampedusa depuis la Tunisie va croissant chaque jour.
00:38:54 Conséquence, la pression s'intensifie à la frontière française.
00:38:58 Ce mardi, Gérald Darmanin a par ailleurs annoncé des renforts sur place.
00:39:02 Mathilde Ibanez avec Corentin Bril.
00:39:04 La Sicile, comme nouveau point de chute pour ces migrants.
00:39:09 Ils sont des centaines à être arrivés ce mercredi en provenance de l'île de Lampedusa,
00:39:13 touchés par une surpopulation migratoire.
00:39:16 Depuis le début de l'année, l'Italie enregistre plus de 100 000 arrivées par voie maritime.
00:39:22 Et ce, malgré une politique plus ferme contre l'immigration de la première ministre italienne.
00:39:27 De l'autre côté de la frontière, des élus français avaient déjà tiré la sonnette d'alarme depuis le mois d'août.
00:39:33 En déplacement à Nice, non loin de l'Italie, Gérald Darmanin s'est dit lui aussi préoccupé.
00:39:39 Si on voit que la pression migratoire en France a baissé entre la frontière française et espagnole,
00:39:45 et elle a baissé entre la frontière française et l'Angleterre,
00:39:48 elle a augmenté à la frontière italienne du fait des désordres, notamment en Afrique,
00:39:51 et la déstabilisation que connaît la Libye ou la Tunisie qui s'est accélérée.
00:39:55 Et nous avons une augmentation de 100% des flux.
00:39:57 Gérald Darmanin compte muscler les effectifs de la Border Force, lancés au mois de juin par Elisabeth Borne.
00:40:03 On a effectivement ces renforts très importants de policiers et de gendarmes,
00:40:08 mais aussi un doublement des effectifs douaniers, et notamment au péage de la Turbie ici,
00:40:12 un doublement des effectifs sentinelles.
00:40:14 Une réunion, prévue le 28 septembre à Bruxelles, va réunir les ministres européens de la justice et de l'intérieur,
00:40:21 pour échanger sur l'immigration.
00:40:24 Et puis on en vient à ce sondage, CSA Porcet News, qui porte sur l'immigration.
00:40:28 Faut-il régulariser tous les étrangers clandestins employés dans les métiers en tension ?
00:40:34 Vous le voyez, non pour plus de la moitié des Français, 45% en revanche sont pour.
00:40:42 Sachez, dans le reste de l'actualité, que deux détenus de la prison de Fleury-Mérogis se sont évadés hier après-midi.
00:40:48 Ils ont profité d'un moment d'inadvertence de la part de ceux qui les gardaient dans la forêt de Fontainebleau.
00:40:56 Oui, tous les moyens se sont déployés pour les retrouver, selon le parquet.
00:41:00 Voyez les explications sur place de nos envoyés spéciaux.
00:41:03 Anne-Isabelle Tollet avec Léomar Cheguet.
00:41:05 Nous sommes dans le secteur de Franchard, de la forêt de Fontainebleau,
00:41:09 là où précisément les deux prisonniers se sont échappés.
00:41:12 L'un d'eux était condamné pour trafic de stupéfiants et devait sortir de prison en 2024.
00:41:16 L'autre, plus dangereux, devait encore purger trois ans de prison à la prison de Fleury-Mérogis pour agression et exhibition sexuelle.
00:41:25 Les deux évadés ont profité d'une sortie pédestre dans cette forêt, ce qui se fait régulièrement dans le cadre d'aménagements de peine.
00:41:32 Il y avait huit prisonniers pour cinq encadrants lorsque deux d'entre eux ont prétexté une envie pressante pour fuir et se faire la belle.
00:41:40 Dans cette immense forêt de 22 000 hectares, tous les moyens sont déployés pour les retrouver,
00:41:45 mais une chasse à l'homme qui n'a encore rien donné puisque les deux individus sont toujours en fuite.
00:41:51 On va parler à présent de la petite commune de Saint-Cyr-l'École dans les Yvelines,
00:41:55 qui est confrontée à un problème de violente rixe entre bandes rivales.
00:42:00 Ce week-end, une bagarre a fait quatre blessés, cinq personnes ont été interpellées.
00:42:04 La situation est qualifiée d'infernale par la maire de la ville, Aminata Demphal avec Charles Bajet.
00:42:10 C'est ici, à l'angle de la rue Roger Henry et Daniel Casanova, qu'un violent affrontement entre bandes de jeunes a eu lieu samedi dernier.
00:42:19 Il y avait une trentaine d'individus, des barres de fer, des véhicules qui rôdaient autour pour venir récupérer les jeunes.
00:42:26 Pourtant, la maire de Saint-Cyr avait directement écrit au ministre de l'Intérieur le 29 août dernier
00:42:32 pour l'interpeller sur la situation de sa ville qui se dégrade de jour en jour.
00:42:37 "Ce n'est pas quelque chose qui est sincère, c'est quelque chose qui est propagé sur tout le territoire national et qui est un vrai fléau pour nos villes."
00:42:45 Les riverains semblent tristement habitués aux rixes dans leur ville.
00:42:49 "Mon fils est petit, il a peur quand les gens font la bagarre, il parle toujours à sa maman, pourquoi les enfants font ça, ça, ça, c'est pas normal."
00:43:00 "Ces jeunes, il faut qu'ils soient chez eux, je pense qu'en général ce sont des mineurs, donc ils devraient être à la maison."
00:43:05 "On fait attention mais on ne sort pas non plus à des horaires trop tardifs."
00:43:08 "Tantôt ici, moi j'en vois, ils sont avec des motos, ils font roue libre, sur une roue, ils n'ont pas de casque, ils n'ont pas de machin."
00:43:16 La maire dénonce une impunité grandissante et demande l'arrivée de nouveaux renforts dans les commissariats.
00:43:23 Gérald Darmanin est en Corse pour préparer la venue d'Emmanuel Macron sur l'île de beauté, ce sera à la fin du mois.
00:43:29 Le chef de l'Etat se rendra donc en Corse pour les commémorations des 80 ans de la libération de l'île.
00:43:35 Il s'exprimera également sur la possible réforme constitutionnelle.
00:43:39 Les détails avec notre correspondante, Christina Ludi.
00:43:42 Gérald Darmanin a longuement échangé hier soir avec les maires de l'île de beauté et a de nouveau affirmé ne pas fermer la porte à une autonomie politique et législative.
00:43:51 Mais sans toutefois en préciser les contours, il a également parlé d'autonomie énergétique, d'autonomie agricole,
00:43:57 tout en rappelant les lignes rouges fixées par Emmanuel Macron, à savoir la Corse dans la République et le refus de créer deux catégories de citoyens sur le territoire national.
00:44:07 Pas de grandes annonces donc de la part de Gérald Darmanin qui était là pour tenter de rapprocher les positions des élus insulaires
00:44:14 entre les tenants de l'autonomie et ceux qui plaident pour une adaptation des lois aux spécificités corse.
00:44:19 Et dans le même temps pour préparer le déplacement du président de la République qui se rendra sur l'île à la fin du mois de septembre
00:44:26 et qui aura selon le ministre de l'Intérieur l'occasion de s'exprimer devant les élus, devant les Corses,
00:44:31 sur les conclusions peut-être provisoires d'une année de discussion institutionnelle.
00:44:36 Au Maroc, l'espoir de retrouver des survivants du séisme est désormais très mince.
00:44:40 Les secouristes marocains aidés par des équipes étrangères continuent néanmoins de chercher d'éventuelles victimes ensevelies sous les décombres.
00:44:48 Voici un reportage de Régine Delfour, Thibault Marcheteau et le récit de Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
00:44:53 Adnan et sa mère étaient parmi les premiers secours sur place.
00:44:57 Ici, au Douar Tagadère à Ijoukak, village situé dans les montagnes du Haut Atlas, à quelques kilomètres de l'épicentre du séisme,
00:45:04 les secouristes peinent à se frayer un chemin.
00:45:07 Tous deux d'origine marocaine expatriés à Bruxelles, ils ont fait le choix de revenir au Maroc pour aider les rescapés.
00:45:13 Fatima possède une compagnie d'ambulance, l'aide médicale était donc pour eux une évidence.
00:45:18 Ils étaient blessés, il fallait juste les désinfecter, leur donner des antidouleurs, faire un check-up du corps,
00:45:25 ça nous faisait mal au cœur de ne pas pouvoir aider autant de gens.
00:45:29 On a essayé de les soutenir au maximum, c'est-à-dire avec le peu qu'on avait, c'était désinfecter les blessures.
00:45:34 Dans ce village isolé, 70 personnes ont perdu la vie dans la catastrophe.
00:45:38 Adnan et sa mère ont monté une équipe de médecins, ambulanciers et infirmiers.
00:45:43 Ensemble, ils sillonnent la région de la Laouz et prodiguent les premiers soins dans les villages les plus reculés.
00:45:48 Je suis content d'aider, je le fais pour mes compatriotes, je suis content de tendre la main à ceux qui souffrent.
00:45:55 Ici, il y a des enfants sans parents, des gens sans maison.
00:46:02 Ici, les habitants manquent de vêtements, de tentes et de centres de soins.
00:46:06 Alors que le temps est compté, Adnan et sa mère ont beaucoup de mal à se procurer des médicaments.
00:46:11 Enfin, cette initiative de propriétaires de biens immobiliers, ils ont décidé de créer une liste des locataires mauvais payeurs.
00:46:20 Et ce nombre de locataires qui ne payent pas leur loyer a plus que triplé depuis la crise sanitaire.
00:46:26 Pour lutter contre cela, des propriétaires ont décidé de s'unir en créant une sorte de liste noire sur les réseaux sociaux.
00:46:32 Attention, cependant, c'est illégal et donc passible de lourdes amendes.
00:46:37 Fabrice Elsner, Alice Chabot et Sarah Fenzary.
00:46:39 Rokia est propriétaire de cet appartement. Son locataire ne lui verse plus de loyer depuis plus de 4 ans maintenant.
00:46:52 J'attends l'expulsion et pendant ce temps, la banque aussi attend que je paie continuellement le crédit.
00:46:57 C'est quand même les 40 000 euros sur la dette locative.
00:47:00 Avant le Covid, cela ne concernait que 5% des locataires en région parisienne, contre 18% aujourd'hui.
00:47:08 Et malgré de nombreuses démarches administratives qui durent plusieurs années et n'aboutissent pas souvent,
00:47:14 certains propriétaires ont décidé de braver la loi pour s'entraider face aux mauvais payeurs.
00:47:20 Vous avez un candidat locataire qui ne vous semble pas fiable.
00:47:24 Vous posez la question sur mon groupe.
00:47:26 Si quelqu'un a déjà eu affaire à un mauvais payeur qui s'appelle M. Durand, vous allez rentrer en contact avec ce propriétaire
00:47:32 et il va vous expliquer que M. Durand était jeune, il était vieux.
00:47:38 On va pouvoir essayer de voir si on parle bien de la même personne et il va pouvoir vous raconter ce qui s'est passé chez lui.
00:47:44 Si l'administrateur de ce groupe ne risque rien, les propriétaires dénonciateurs, eux, risquent gros.
00:47:51 Sur les réseaux sociaux, on peut vite tomber dans l'infraction pénale et là c'est la double peine.
00:47:56 L'appartement dégradé, les loyers à payer et ensuite peut-être la procédure pénale avec le tribunal correctionnel derrière.
00:48:03 Lister les mauvais payeurs est puni de 30 000 euros d'amende ainsi que d'une peine de prison.
00:48:10 Il est l'heure de retrouver le journal des sports à présent.
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00:48:21 Et ce soir on sera tous de bleu vêtu, c'est déjà le cas d'ailleurs.
00:48:27 Je me fous dans le décor bleu.
00:48:29 Pour supporter le 15 de France face à l'Uruguay, deuxième match de poule, c'est au stade Pierre Moroy à Lille. Sur place Pierre Robin.
00:48:36 On ne change pas une méthode qui fonctionne pour Fabien Galtier et son staff.
00:48:41 Comme la semaine dernière avant d'affronter les All Blacks en ouverture du Mondial au Stade de France, les Bleus sont libres de leurs activités jusqu'à 17h.
00:48:49 Vous pouvez être certain que certains vont jouer aux cartes à la couinge comme le font très souvent Jean-Baptiste Gros ou encore Arthur Vincent.
00:48:57 17h, premier rendez-vous, collation pour les joueurs de Fabien Galtier avant un briefing du sélectionneur pour mettre sous pression ces joueurs.
00:49:05 Faire en sorte qu'ils soient complètement concentrés sur le match de ce soir.
00:49:09 19h10, 19h15, départ de leur hôtel de Marc-en-Barreuil, direction le stade Pierre Moroy, un stade qui aura le toit ouvert ce soir.
00:49:17 Les conditions météorologiques s'annoncent parfaites, une vingtaine de degrés, du soleil.
00:49:22 Tout est réuni pour une belle soirée pour le 15 de France face à un adversaire plus faible, l'Uruguay, 17e nation mondiale.
00:49:37 Petite interruption de séance et on entame le débat avec les invités qui vont rejoindre tout de suite.
00:49:42 Le débat 180 minutes d'info avec Florian Tardif qui est resté du service politique, Lucas Jakubovic et dans un instant on accueille également Jean-Claude Dacier.
00:49:53 Ce sera le cœur du sujet immigration à la rentrée parlementaire, c'est la régularisation des sans-papiers dans les métiers dits en tension.
00:50:01 Ce qui nous donne l'occasion évidemment de vous montrer ce sondage CSA pour CNews dans lequel on s'aperçoit que 55% des personnes sondées sont contre le fait de régulariser systématiquement les étrangers clandestins qui sont employés dans ces métiers.
00:50:17 45% y sont plutôt favorables. Après c'est vrai qu'on peut entrer dans le détail des différentes familles politiques.
00:50:25 Écoutez ce qu'en pense Fabien Roussel.
00:50:29 L'objectif à nous c'est qu'à travail égal, salaire égal et que si on régularise ces travailleurs c'est bon aussi pour les travailleurs français.
00:50:38 Parce que c'est sur eux que pèse la pression quand des travailleurs sans-papiers sont exploités, on fait peser du coup la pression sur les travailleurs français et qui sont obligés de s'aligner sur des conditions de travail indécentes.
00:50:50 Eh bien il nous faut les mêmes droits, conditions de travail, salaire pour tout le monde et c'est à l'État de les régulariser et ça doit sortir donc de la main des employeurs.
00:50:59 Est-ce que c'est si simple Florian Tardif ? Et puis la responsabilité doit-elle aussi porter quand même sur les employeurs ?
00:51:06 Oui est-ce que c'est si simple ? La réponse est non, très concrètement.
00:51:10 D'ailleurs ce projet de loi Asile et Immigration traîne tout de même sur la table du ministre de l'Intérieur depuis plus d'un an et on parle d'un débat à l'Assemblée Nationale en février prochain.
00:51:20 Souvenez-vous-en, Gérald Darmanin nous parle de ce projet de loi Asile et Immigration depuis maintenant un peu plus de 15 mois.
00:51:26 Et la réforme des retraites est passée par là ?
00:51:28 Et la réforme des retraites est passée par là et vous l'avez bien compris on ne souhaite pas avoir des frondeurs au sein de la majorité.
00:51:35 On parle d'ores et déjà de certains députés qui ne sont pas à l'aise avec ce projet de loi Asile et Immigration.
00:51:43 Et c'est un euphémisme que ce soit à droite ou à gauche tout simplement parce que justement à gauche on a peur que l'exécutif ne fasse le choix de retirer la partie métier en tension
00:51:52 qui permettrait une régularisation comme l'a expliqué à l'instant Fabien Roussel des travailleurs sans papier.
00:51:58 Sauf qu'à droite on n'en veut pas. Donc qui va gagner ?
00:52:02 C'est-à-dire que soit l'exécutif va écouter l'aile droite de la majorité pour avoir les voix des Républicains pour faire passer le texte,
00:52:09 soit l'exécutif va écouter l'aile gauche de la majorité et potentiellement voter avec des députés de gauche pour faire passer le texte.
00:52:17 C'est compliqué, c'est tendu, c'est une question complexe.
00:52:20 On verra l'état des débats au Parlement mais vous avez compris ça s'annonce d'ores et déjà agité.
00:52:25 On risque d'aller vers un 49-3 pour vous, on y court sous droit ?
00:52:28 Si LR s'oppose à cette situation oui c'est très probable parce que c'est LR qui peut faire basculer le projet de loi dans un sens comme dans un autre.
00:52:37 Et à cet égard je trouve assez surprenant l'intransigence de LR qui est complètement à contre-courant des autres parties de droite occidentaux
00:52:46 qui eux justement poussent à la régularisation et à l'arrivée massive de travailleurs étrangers dans des métiers en tension.
00:52:52 Par exemple l'Allemagne qui a été longtemps gouvernée par la droite avec Angela Merkel a été en pointe pour accueillir, régulariser des salariés étrangers qui parfois ne parlaient pas allemand.
00:53:02 Le Canada c'est la même chose, la Grande-Bretagne c'est la même chose.
00:53:06 A chaque fois c'est des gouvernements de droite donc je ne comprends pas trop ce que cherche à faire LR.
00:53:11 Enfin si je comprends, ils cherchent à avoir la voix des électeurs français pauvres qui voient l'immigration d'un mauvais oeil et qui perçoivent ça comme un danger.
00:53:18 Il y a des aspects sociétaux qui sont en corrélation et qui sont aussi typiquement franco-français.
00:53:23 Mais c'est contre-productif parce qu'en réalité les personnes qui font baisser les salaires, et c'est ce que disait Fabien Roussel,
00:53:29 c'est les travailleurs qui sont justement sans papier, sans régularisation et qu'on peut payer en dessous du SMIC et qui font une pression à la baisse sur les salaires globales.
00:53:36 Alors au moment où nous on a ce débat en France, et évidemment c'est à corréler avec ce qui se passe du côté de l'Empedouza,
00:53:43 on assiste à une pression qui s'intensifie sur cette île italienne.
00:53:48 C'est aussi l'échec, on le rappelle, de Giorgia Meloni.
00:53:51 Il y a eu une arrivée massive, record, au cours de 24 heures, je crois qu'ils sont 6800 à avoir accosté à l'Empedouza.
00:53:59 Mais on va voir aussi l'exemple de l'Allemagne parce que je trouve que c'est assez intéressant ce qu'a entrepris l'Allemagne.
00:54:04 Et je vais vous faire réagir dans un instant mon cher Jean-Claude.
00:54:07 L'Allemagne qui a annoncé suspendre l'accueil volontaire de demandeurs d'asile en provenance d'Italie.
00:54:12 C'est prévu par les accords européens et cette décision a été prise par Berlin en raison, je cite,
00:54:19 de la forte pression migratoire mais aussi du refus de Rome d'appliquer ces mêmes accords.
00:54:25 Regardons ce qui est en jeu avec Corentin Brio.
00:54:27 Une suspension jusqu'à nouvel ordre.
00:54:33 L'Allemagne ne va plus accueillir de demandeurs d'asile en provenance d'Italie.
00:54:37 Pourtant, des accords européens prévoient que les États membres volontaires doivent accueillir des migrants
00:54:43 afin de soulager des pays qui sont des portes d'entrée vers l'Europe.
00:54:47 Mais du côté du ministère de l'Intérieur allemand, on déplore que l'Italie ne reprenne pas des migrants
00:54:52 qui ont fait leur demande d'asile sur leur sol.
00:54:54 Sur plus de 12 400 demandes de prise en charge faites à l'Italie cette année jusqu'à fin août,
00:54:59 10 transferts ont été réalisés jusqu'à présent.
00:55:02 L'Italie doit faire face à une pression migratoire importante. Près de 124 000 personnes en provenance d'Afrique du Nord
00:55:08 sont arrivées dans le pays depuis janvier dernier.
00:55:11 Cette décision est donc considérée comme un frein à la solidarité européenne.
00:55:15 Il est essentiel d'assumer une responsabilité européenne car l'effort ne peut pas être fourni uniquement
00:55:22 par les pays situés aux frontières de l'Europe.
00:55:25 Les efforts doivent être partagés par tous les pays européens.
00:55:29 C'est un point sur lequel, lorsque j'étais haut-commissaire aux réfugiés,
00:55:33 et maintenant en tant que secrétaire général, je ne cesse d'insister.
00:55:36 Dans le cadre du mécanisme volontaire de relocalisation,
00:55:42 l'Allemagne a jusqu'à présent accepté le transfert de 1700 demandeurs d'asile
00:55:46 arrivés dans le sud de l'Europe.
00:55:48 Sur les 3500 personnes qu'elle s'est engagée à accueillir.
00:55:52 Il faut quand même préciser qu'il y a une évolution à venir.
00:55:57 Il y a beaucoup de désaccords de Dublin en matière d'accueil,
00:56:00 de dépôt des dossiers et après de partage de ceux qui sont requérants.
00:56:06 C'est en cours mais il y a beaucoup de désaccords.
00:56:08 Et là on voit quand même que l'Allemagne est en train de faire cavalier seule.
00:56:12 C'est même une décision qui me semble importante, qui est nouvelle,
00:56:17 qui marque, me semble-t-il, un changement de position.
00:56:20 Souvenons-nous que les reproches qu'on a pu faire à Mme Merkel,
00:56:23 il y a quelques années, deux ans ou trois ans, lorsqu'elle a accueilli,
00:56:26 en les félicitant, les immigrés turcs qui venaient travailler en Allemagne.
00:56:31 La situation là illustre quoi ?
00:56:33 Elle illustre le foutoir européen,
00:56:36 dans lequel aucune politique migratoire n'arrive à se mettre en place.
00:56:40 Et on voit bien ce qui est en train de se passer.
00:56:43 Vous avez 6000 malheureux qui viennent d'arriver en 48 heures en Italie,
00:56:47 avec Alam-Pedouza et bientôt en Italie.
00:56:50 Vous avez une centaine de bateaux, mais il ne faut pas prendre les gens pour des idiots.
00:56:55 Il y a évidemment derrière une organisation,
00:56:57 qui fait qu'en sorte on a mis les gens dans les bateaux il y a 150 ou 200 kilomètres,
00:57:02 et que les voilà tous arrivés à Alam-Pedouza, ce n'est plus acceptable.
00:57:06 Dublin, Dublin 3, si j'ai bien oublié,
00:57:10 Dublin 3 considère que c'est toujours à l'Italie,
00:57:13 de remplir les demandes d'asile, ça va durer un certain temps.
00:57:17 Et puis ensuite, si les pays l'acceptent,
00:57:20 ça n'a pas l'air d'être le cas notamment avec l'Allemagne,
00:57:23 attendons de voir ce que va dire la France,
00:57:25 on va envoyer 20 ou 30 000 migrants en Allemagne, en France ou ailleurs.
00:57:30 Vous vous rendez compte de la situation que ça va créer ?
00:57:33 Déjà pour ce qui est de la France, on a déjà le plus grand mal,
00:57:37 on en discutait il y a une seconde avec, qu'est-ce qu'on fait ?
00:57:40 Les gens qui sont dans les arrières boutiques de certains restaurants ou d'autres,
00:57:44 et donc qui ont des papiers ou qui n'en ont pas,
00:57:47 ça ne peut plus, à mes yeux, ça ne peut plus durer,
00:57:52 à la fois que l'Europe ne soit incapable d'accoucher d'une vraie politique migratoire
00:57:58 avec une certaine fermeté, et qu'on ne fixe pas des règles claires pour Frontex,
00:58:04 tant que Frontex ne saura pas au fond très bien ce qu'ils ont à faire,
00:58:08 le jour où on dira à Frontex "vous devez interdire, interdire,
00:58:13 l'entrée de ces bateaux de migrants etc." et les renvoyer si c'est possible,
00:58:16 je pense que ça l'est, sinon on est foutus.
00:58:18 Les renvoyer dans les pays, regardez la Tunisie,
00:58:21 enfin la Tunisie est en train de faire une chasse incroyable à ces migrants,
00:58:25 et c'est elle, c'est ce pays ami qui nous les renvoie.
00:58:28 On ne peut plus continuer comme ça parce que l'opinion ne va pas le supporter.
00:58:32 Lukas Jakubowicz, les européennes, ça va être ça le vrai enjeu du prochain scrutin ?
00:58:38 C'est-à-dire qu'on dit souvent "les gens se désintéressent de ce scrutin,
00:58:41 il n'y a pas d'enjeu, Bruxelles c'est loin, les européennes ça ne nous concerne pas",
00:58:45 mais là on touche quand même au cœur du problème,
00:58:47 et de plus en plus les Français s'en rendent compte aussi.
00:58:49 Ça pourrait potentiellement être un enjeu,
00:58:51 mais regardez le discours des dirigeants politiques français vis-à-vis des européennes.
00:58:55 Dans l'opposition c'est tous "votez contre Macron",
00:58:58 "votez pour mon parti en pensant à 2027".
00:59:02 Il n'y a aucun parti politique français, à part peut-être les Verts,
00:59:05 qui va faire campagne vraiment sur les enjeux européens.
00:59:08 C'est-à-dire qu'on voit ça comme des élections de mi-mandat et un vote sanctions en finale.
00:59:12 Jordan Bardella par exemple pour le RN a clairement assumé cette stratégie.
00:59:15 Après peut-être pour revenir sur l'Allemagne, il y a deux choses qu'il faut avoir à l'esprit.
00:59:18 La première c'est qu'il y a des élections qui sont en approche en Allemagne,
00:59:21 et que l'AFD, qui est le parti d'extrême droite anti-migrants,
00:59:24 est en grande poussée dans les sondages.
00:59:26 Et donc le gouvernement social-démocrate est obligé de donner des gages,
00:59:30 et de dire "on va quand même montrer qu'on fait preuve de fermeté".
00:59:34 La deuxième chose qu'il faut avoir à l'esprit,
00:59:36 c'est que oui l'Allemagne a absolument besoin de travailleurs étrangers
00:59:39 du fait de son vieillissement, de son besoin de main d'œuvre,
00:59:42 mais ils ont toujours joué pour leur pomme.
00:59:44 C'était toujours des stratégies nationales en-delà des règles européennes.
00:59:48 Il faut rappeler par exemple qu'en 2008, ils ont fait des appels du pied aux jeunes
00:59:51 portugais, italiens, espagnols qui souffraient de la crise économique.
00:59:55 L'arrivée de Syriens et d'Afghans s'était voulue par le patron allemand.
00:59:59 Et aujourd'hui aussi, pourquoi on met "un petit stop"
01:00:03 aussi aux immigrés africains de l'Amsterdam, c'est aussi parce que l'Allemagne
01:00:08 "remplit ses quotas de travailleurs pas qualifiés via la crise ukrainienne".
01:00:12 Donc elle n'a plus besoin de cette allemagne.
01:00:14 L'Allemagne, c'est le premier pays qui a accueilli des Ukrainiens en Europe.
01:00:17 Merci, on s'attend donc quelques secondes, on reviendra pour parler de cet autre débat
01:00:20 qui a été au fond lancé par Xavier Bertrand sur notre antenne ce matin
01:00:23 sur l'interdiction ou pas du droit de grève.
01:00:26 Est-ce qu'il faut que ça passe par un référendum ?
01:00:28 Ça complique un petit peu la chose, parce que derrière il y a aussi la Constitution.
01:00:32 Vous l'expliquiez très bien tout à l'heure, on va y revenir et on vous sondera,
01:00:35 mon cher Jean-Claude. Je suis sûre que vous aurez pas mal de choses à dire.
01:00:39 Pas mal de choses à dire, à tout de suite.
01:00:41 15h30, il est temps de retrouver Vincent Farandège pour le rappel des principaux titres.
01:00:47 Bonjour cher Vincent.
01:00:48 Et à l'œil de l'actualité, un étudiant de confession juive agressé à Marseille
01:00:54 alors qu'il se rendait à la synagogue.
01:00:56 Ses agresseurs l'ont insulté et forcé de se mettre à genoux.
01:00:59 Ils ont ensuite volé montre et bracelet.
01:01:02 Une enquête a été ouverte pour agression en raison de l'appartenance à une religion.
01:01:06 La flèche de Notre-Dame sera bien visible pour les Jeux olympiques,
01:01:10 c'est ce qu'a annoncé Philippe Jost, le responsable de la restauration de la cathédrale.
01:01:15 Il est confiant sur l'avancée des travaux et prévoit que la silhouette de la cathédrale
01:01:19 soit visible pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques
01:01:22 qui, je vous le rappelle, se déroulera le long de la Seine, sur la Seine même.
01:01:26 Et puis enfin, le bilan est lourd dans l'Est de la Libye,
01:01:29 où les inondations ont fait des milliers de morts et plus de 30 000 déplacés cette semaine.
01:01:33 La solidarité internationale se multiplie, son aide d'urgence.
01:01:37 La Commission européenne a annoncé hier l'envoi d'aide de l'Allemagne,
01:01:41 de la Roumanie et de la Finlande.
01:01:43 La France, quant à elle, a envoyé un avion transportant une quarantaine de sauveteurs
01:01:46 et plusieurs tonnes de matériel sanitaire, dont un hôpital de campagne, hier.
01:01:51 Merci Vincent.
01:01:53 On entame la deuxième partie de notre débat, toujours en compagnie de Jean-Claude Dassier,
01:01:56 Florian Tardif, Lucas Jakubowicz, avec cette question.
01:01:59 Pourquoi pas un référendum sur la limitation du droit de grève
01:02:02 en période d'accueil d'événements exceptionnels ?
01:02:04 On pense évidemment à la Coupe du monde de rugby en ce moment,
01:02:08 mais surtout on se projette vers les JO de Paris 2024.
01:02:11 C'est Xavier Bertrand qui a lancé cette idée ce matin, c'était ce soir de la trentaine.
01:02:15 Beaucoup de réactions contrastées chez les politiques. Regardez.
01:02:18 Faut-il interdire les grèves pendant les grands événements ?
01:02:22 C'est le souhait de Karl Olive, mais aussi de Xavier Bertrand.
01:02:26 Le président Les Républicains de la région des Hauts-de-France
01:02:29 souhaite, sous la forme d'un référendum, laisser les Français choisir.
01:02:33 Je pense que c'est un sujet pour lequel les Français devraient s'exprimer par un référendum.
01:02:37 Si vous avez un gouvernement qui a le courage, vous pouvez vous en passer.
01:02:40 Une proposition qui convainc les Français.
01:02:43 Je suis toujours contre la grève, parce que ça embête les gens.
01:02:47 Je trouve qu'il y a de l'abus dans les grèves.
01:02:50 Ce ne serait pas quelque chose de souhaitable de l'intérieur sur de manifestation.
01:02:53 Pendant les Géos et après, faire grève sera plus acceptable.
01:02:59 Car la Coupe du monde de rugby ou encore les Jeux Olympiques sont sous la menace des grèves,
01:03:04 qui planent uniquement du côté de la SNCF et de la RATP.
01:03:08 Car le syndicat majoritaire de contrôle aérien a annoncé mardi
01:03:11 qu'il n'appellerait pas la grève jusqu'en septembre 2024.
01:03:15 Pour Xavier Bertrand, le gouvernement aurait payé une rançon pour obtenir cette grève olympique.
01:03:19 On ne sait pas ce qui a été dit et je vais vous dire une chose.
01:03:22 Le ministre des Transports a payé une rançon.
01:03:24 J'ai demandé à Clément Bohn de révéler ce qu'il y a dans cet accord, qui aujourd'hui est totalement secret.
01:03:29 L'accord prévoit une augmentation indemnitaire et le principe d'une nouvelle discussion salariale à la fin des Jeux Olympiques.
01:03:36 Jean-Claude, c'est vrai qu'il y a de quoi se poser des questions à propos de cet accord.
01:03:40 Il faudrait peut-être un peu de transparence.
01:03:42 Mais au-delà de ça, sur le plan constitutionnel, on a bien compris d'ores et déjà que ce serait un casse-tête sans nom.
01:03:47 Moi, j'ai dit il y a déjà longtemps sur cette antenne que nous n'avions plus en réalité de service public.
01:03:52 On l'a vu, pardonnez-moi, lors de la manifestation des retraites.
01:03:56 L'immense majorité des gens qui étaient dans la rue et qui ont fait quand même deux mois de grève ou des difficultés de tous ordres
01:04:03 étaient des gens en gros qui appartenaient justement au service public et qui essayaient de défendre leurs intérêts.
01:04:09 Là, quand même, à chaque fois, profiter des grands événements,
01:04:12 Coupe du monde de rugby et puis l'année prochaine, Jeux Olympiques,
01:04:16 pour essayer d'obtenir soit une augmentation de salaire, soit un certain nombre d'indemnités,
01:04:20 soit un certain nombre d'avantages de deux jours de vacances, que sais-je.
01:04:24 Et sans que le public puisse juger du contenu de cet accord,
01:04:29 M. Boone, le ministre, je crois, il est toujours ministre,
01:04:33 ce serait quand même bien, ce serait un minimum, de lui demander de rendre public cet accord.
01:04:38 Vous avez déjà eu les contrôleurs aériens qui, grand seigneur, ont dit
01:04:42 "Nous ne nous mettrons pas en grève jusqu'à quand ? Tout est réglé."
01:04:46 Oui, tant mieux pour eux, ils ont dû prendre un certain nombre de centaines d'euros supplémentaires.
01:04:51 On se moque du monde, ce ne sont plus des services publics que nous avons,
01:04:55 ce sont des institutions qui sont en réalité, je suis navré d'avoir à dire cela, vraiment, je suis navré.
01:05:02 Mais c'est au service de ceux qui y travaillent d'abord.
01:05:05 Et les clients, on les appelle maintenant les clients, et les passagers, passent après.
01:05:10 C'est scandaleux. Et si on doit faire une loi, le référendum me paraît totalement ridicule,
01:05:14 mais si on doit faire une loi, M. Xavier Bertrand a raison de mettre le doigt sur ce problème,
01:05:19 il faut aussi faire, par exemple, je crois en Italie, sous ton contrôle, Florian,
01:05:23 interdiction en effet de faire grève, également pendant les périodes de fêtes.
01:05:27 C'est aussi une spécialité de nos sacrés syndicats dits de services publics,
01:05:31 de se mettre en grève ou de menacer de le faire au moment des départs en vacances,
01:05:36 les petites, les moyennes ou les grosses. Non mais ça suffit maintenant.
01:05:39 – Lucas Jacobovits, sur le principe même de l'interdiction, de la grève même, c'est le but,
01:05:45 enfin je veux dire, on veut avoir une force de frappe, quand on fait grève, c'est pour impacter,
01:05:49 c'est pour avoir un levier en termes de négociation, c'est une bonne guerre de le faire
01:05:54 quand ça dérange le quotidien des autres finalement, sinon on ne se fait pas entendre en gros.
01:05:59 Ce qu'il faudrait dans l'idéal, c'est que les négociations salariales puissent se tenir en amont
01:06:03 avec des employeurs ou des partenaires sociaux responsables.
01:06:06 Mais est-ce que vous faites partie de ceux qui disent que la liberté des uns
01:06:09 doit s'arrêter là où commence celle des autres ?
01:06:11 – Oui, mais après je regarde aussi la Constitution qui dit que le droit de grève
01:06:15 est garanti par la Constitution, que le gouvernement peut le réglementer
01:06:18 et en tout cas ne peut pas l'interdire en l'état.
01:06:20 Juste peut-être pour répondre à M. Dassier sur un point avec lequel je ne suis pas tout à fait d'accord
01:06:24 quand vous parliez des manifestations pendant la réforme des retraites,
01:06:30 justement les rues étaient noires de monde, notamment dans des petites villes
01:06:33 et les syndicats les premiers étaient surpris de voir que les gens qui participaient aux manifestations
01:06:37 c'était beaucoup de novices, de gens qui venaient du secteur privé,
01:06:41 ça pouvait être des cadres, ça pouvait être des agents de maîtrise.
01:06:43 – Il y en avait certes, mais en bien moins grand nombre que les services dits publics.
01:06:48 – En tout cas en nombre beaucoup plus important que ce que les syndicats…
01:06:51 – C'est normal d'ailleurs.
01:06:52 – C'est ce qui est normal, et du reste au passage quand on voit que la gauche
01:06:56 qui était contre la réforme des retraites a totalement râpé son capital sympathie,
01:07:00 c'est une tragédie pour eux, mais bon…
01:07:02 – Là je ne suis pas d'accord avec vous, c'est qu'un service public
01:07:04 ça veut dire quelque chose quand même.
01:07:06 Vous êtes d'abord au service du public, et vos intérêts et les contraintes
01:07:10 que vous pouvez subir, vous devez les accepter parce que vous avez certainement
01:07:14 par exemple des jours de congés supplémentaires ou un départ à la retraite prématuré,
01:07:18 bref on peut trouver des accords, mais systématiquement se voir confronter
01:07:22 à des syndicats qui disent se mettre en grève, là où je ne suis pas tout à fait d'accord
01:07:26 avec toi c'est qu'une grève, même si c'est au milieu de la saison,
01:07:29 c'est jamais très agréable, et ça gêne beaucoup les passagers.
01:07:32 Il est à mon avis inexact de dire qu'il n'y a que les grèves.
01:07:37 – On est dans une grève, on est dans un rapport de force.
01:07:39 – Oui, c'est un moyen de faire plier l'exécutif.
01:07:42 – Il y a du mal d'être tant, comme en Italie encore une fois, ou ailleurs,
01:07:45 d'écrire que la grève, évidemment on n'y touche pas,
01:07:48 bien sûr qu'on a le droit de se mettre en grève, mais emmerder le monde,
01:07:51 emmerder le monde au moment du départ de Noël, du départ du juillet ou du mois d'août,
01:07:56 on n'est plus alors, c'est autre chose, ce n'est plus un service public.
01:08:00 – Je pense que l'idée qui préside à ce genre d'interdiction c'est surtout
01:08:03 le fait qu'il y a un accueil de touristes internationaux,
01:08:06 c'est pas juste entraver le quotidien des Français, c'est vraiment la victime de la France.
01:08:11 – C'est bien, c'est bien l'image de la France.
01:08:13 – Ça a un impact même sur l'économie de la France au sens large,
01:08:16 vous voulez rajouter quelque chose ?
01:08:17 – Non, non, au moins ça montrera aux étrangers qui visitent la France
01:08:20 ce que fait qu'une spécificité française.
01:08:22 – Ils le savent déjà.
01:08:23 – Ah oui, celle-là elle est bonne.
01:08:24 – Alors là, je vais me faire l'avocat du diable de la CGT.
01:08:28 – Ah, mais c'est bien, on a besoin de temps sur le plan.
01:08:31 – Non mais disons que sur le marché du travail,
01:08:33 le marché du travail est par nature un rapport de force,
01:08:35 chaque salarié a besoin d'avoir des hausses de salaire.
01:08:38 Quand on est dans le secteur privé, on peut dire à son patron,
01:08:40 "Bah écoutez, voilà mes compétences, si vous ne m'augmentez pas,
01:08:43 je peux aller ailleurs et être mieux payé".
01:08:44 Mais effectivement, quand on est par exemple cheminot,
01:08:47 quand on est contrôleur aérien, où est-ce qu'on peut aller ?
01:08:50 – C'est le seul levier dont on dispose, bien sûr.
01:08:51 – Donc le seul moyen d'avoir ce hausse de salaire,
01:08:53 entre guillemets, c'est d'emmerder le monde.
01:08:55 – Vous savez, non mais c'est bon, d'accord, mais on peut,
01:08:58 il y a d'autres postes que cheminot, contrôleurs aériens,
01:09:02 on peut faire autre chose.
01:09:03 Si on est mécontent de son salaire ou des conditions de travail,
01:09:06 on peut faire autre chose.
01:09:07 – On peut aimer son salaire et être mécontent de son salaire.
01:09:10 – Mais je veux dire, se servir systématiquement,
01:09:12 parce que c'est le systématisme, et se moquer du monde en plus,
01:09:15 des périodes délicates, où la France essaie de montrer l'exemple,
01:09:19 ou de montrer que dans notre pays, il se passe des choses à peu près normales.
01:09:23 – Après, c'est aussi au politique d'anticiper ce qui va se passer
01:09:26 et de tenter justement de mettre au niveau de la dame.
01:09:28 – L'anticipation à mes yeux, ce serait de réguler tout cela.
01:09:32 Et comme en Italie, de dire, il y a des périodes où on ne fait pas grève,
01:09:36 c'est le service public, c'est la contrepartie du service
01:09:39 qui serait encore au service public.
01:09:41 – Parlons un peu de l'initiative d'Xavier Bertrand,
01:09:43 qu'est-ce qu'il a cherché à faire ? Qu'entend-il faire parler ?
01:09:46 D'ailleurs, qu'est-ce qu'il devient ce jour-ci ?
01:09:48 – De faire parler de lui, vous l'avez très clairement compris,
01:09:51 quand on balance comme cela une idée aussi sulfureuse au sein de la publique,
01:09:56 c'est pour faire parler de soi, tout simplement parce qu'il y a
01:10:01 cette échéance des élections européennes et qu'à droite, chez les LR,
01:10:07 on ne sait pas encore qui précisément va y aller.
01:10:10 Il y a effectivement François-Xavier Bellamy qui devrait être tête de liste,
01:10:15 mais on s'interroge sur ce choix-là.
01:10:17 – Il veut quoi là ? Il veut prendre la tête de la liste ?
01:10:19 – Non, je ne pense pas, mais il souhaite peser en tout cas.
01:10:21 – Je ne sais plus, il est encore républicain, Xavier ?
01:10:24 Xavier Bertrand est encore chez les Républicains ou pas ?
01:10:26 J'avoue que je suis perdu.
01:10:27 – Il a fait des allers-retours.
01:10:28 – Il a fait des allers-retours.
01:10:29 – Il est particulier un peu.
01:10:30 – En tout cas, même ceux qui n'ont plus la carte LR
01:10:34 comptent toujours peser dans le parti.
01:10:35 – Vous qui êtes à la tête de Décodeur, vous savez tout sur la politique,
01:10:38 Décodeur, magasine d'or.
01:10:39 – D'ici d'ailleurs, il a une sorte de micro-parti, je crois,
01:10:41 qui s'appelle la Fabrique ou la Manufacture, mais en même temps,
01:10:44 je crois qu'il est toujours à l'air, c'est un peu comme David Vissnard
01:10:48 avec son parti, mais qui en même temps…
01:10:50 – Nouvelle énergie.
01:10:51 – C'est le fameux, la fameuse mode des courants.
01:10:53 – C'est les shepherds de l'Église.
01:10:54 – C'est tous les courants à droite qui ont déserté la gauche.
01:10:56 – En tout cas, ce qui est marrant, c'est qu'il y a vraiment une routine
01:10:58 dans le monde politique, c'est qu'à chaque période de rentrée,
01:11:00 vous avez tous les "has-been" ou gens qui veulent faire parler d'eux
01:11:04 qui sortent la sulfateuse pour justement qu'on parle d'eux.
01:11:06 – Voilà, vous êtes bien dur là.
01:11:08 – Je trouve un peu caricatural, je trouve que son idée mérite,
01:11:12 aimablement, d'être débattue, parce qu'on a un vrai problème en France.
01:11:15 – Mais je vous rassure, elle ne le sera sans doute pas.
01:11:17 – Oui, c'est possible.
01:11:19 – Je vous suggère de regarder les réactions que vous avez eues
01:11:23 les uns et les autres à la question qu'on vous pose aujourd'hui.
01:11:25 Sur précisément cette interdiction ou pas du droit de grève
01:11:29 pendant des périodes dites "exceptionnelles" que vous décriviez très bien.
01:11:32 Regardez le rendu, c'est en images.
01:11:35 – Le droit de grève, oui, mais empêcher les autres de jouir de leur droit,
01:11:45 ça devrait être interdit.
01:11:48 – Ce qui différencie une démocratie d'une dictature,
01:11:51 c'est justement le droit de manifester, le droit de grève,
01:11:54 le droit de manifester son opposition à certaines choses.
01:11:58 Si on nous enlève le droit de grève et ensuite le droit de manifester,
01:12:01 puisque c'est ce qui se passera très certainement, on est perdu.
01:12:06 – Il faut interdire les grèves qui précèdent les vacances et les grands événements.
01:12:13 C'est une nécessité absolue, parce qu'il y a ce droit de grève,
01:12:18 il y a vraiment beaucoup d'abus avec ce droit de grève.
01:12:21 – Voilà, vous voyez, ça fait réagir et on en a d'autres d'ailleurs,
01:12:24 qu'on vous diffusera un petit peu plus tard.
01:12:25 – Il faut faire grève le 15 août, quand tout le monde est en vacances.
01:12:28 – Non mais il y a des périodes faciles, franchement.
01:12:31 – Il y a des périodes hors vacances scolaires.
01:12:33 – Tu sais très bien qu'il est possible de faire…
01:12:35 – Je suis tout à fait d'accord, on est les premiers touchés,
01:12:38 nous qui ne faisons pas partie du service public, lorsqu'il y a une grève.
01:12:42 Après, le principe d'une grève, c'est justement d'avoir des répercussions,
01:12:45 malheureusement, sur l'économie du pays, et c'est déplorable.
01:12:49 – Il y a des pays qui sont aussi démocrates que nous,
01:12:52 et qui ont une autre pratique démocratique,
01:12:55 qui consiste à se voir une fois par an, ou à se voir…
01:12:58 Regarde aux États-Unis en ce moment.
01:12:59 – Mais on le sait !
01:13:00 – C'est exactement ce qui se passe en Allemagne, en Allemagne,
01:13:02 on menace d'une grève et on organise des négociations avant même que la grève n'est lue.
01:13:06 – Alors que chez nous, on fait quoi avec la CGT en tête ?
01:13:09 On fait quoi ? Grève tout de suite, et on discute après.
01:13:11 – Merci, merci, on déborde un petit peu.
01:13:13 Je vous propose de garder un peu de votre énergie pour le débat à suivre,
01:13:16 c'est la présence d'Emmanuel Macron à la messe qu'officiera le pape François
01:13:22 au stade Vélodrome dans 8-10 jours maintenant,
01:13:26 qui fait beaucoup réagir à gauche, sacrée ribambelle,
01:13:31 on va vous la montrer cette brochette de réaction sur Twitter,
01:13:35 et entre-temps l'Élysée a été un peu forcée de communiquer,
01:13:39 on vous raconte tout cela.
01:13:43 De retour pour la partie débat de notre émission,
01:13:46 on va parler d'Emmanuel Macron qui sera donc à Marseille au stade Vélodrome
01:13:49 pour la messe du pape François, ce sera le week-end prochain,
01:13:53 ça a soulevé un concert de critiques, ça a commencé avec le chef de file des Insoumis,
01:13:59 Jean-Luc Mélenchon, qui a dégainé le premier,
01:14:02 et puis alors après ils sont tous évidemment engouffrés dans la brèche qu'il avait ouverte.
01:14:07 Regardez ce qu'il a tweeté Jean-Luc Mélenchon un petit peu plus tôt aujourd'hui,
01:14:11 "Le pape est le bienvenu", avec là aussi une grosse feute d'orthographe,
01:14:14 je pense que vous l'aviez relevé tout à l'heure.
01:14:16 "Son action pour les migrants méditerranéens peut être décisive,
01:14:19 Macron tape l'incruste, sans respect pour sa propre fonction,
01:14:22 les sifflets à la messe seront pour lui, pas pour le pape",
01:14:26 et puis dans la même veine...
01:14:28 - Il est permis de dire qu'un "e" c'était également "taper l'incruste".
01:14:30 - Ah oui c'est ça, le "e" c'est "taper l'incruste".
01:14:32 Alors je croyais que vous parliez de "incruste" avec le "e" aussi.
01:14:35 Sophie Chikirou, dans la foulée, regardez,
01:14:38 la députée insoumise qui parle d'un comportement antilaïque et hypocrite,
01:14:43 "Le pape prône l'accueil des réfugiés,
01:14:45 les prières des croyants seront pour les migrants noyés par ses politiques néolibérales et migratoires,
01:14:48 Dieu sera-t-il dupe, malheur à vous", hypocrite.
01:14:51 Et alors entre temps, je vous le disais, et après je vous fais réagir bien sûr,
01:14:55 l'Elysée s'est fendue d'un communiqué pour préciser un peu les contours de ce déplacement,
01:15:01 la République se justifie le château,
01:15:05 toujours eu des relations avec les cultes,
01:15:08 la participation à la messe c'est un événement populaire et festif,
01:15:12 c'est sûr que vous commenterez ces deux adjectifs,
01:15:14 le président assiste à la messe mais ne participe pas à une cérémonie religieuse.
01:15:21 Vous avez deux minutes, Lucas Jakubowicz, pour commencer.
01:15:24 - On a l'impression que c'est une kermesse, populaire et festif.
01:15:27 - C'est la fête de l'Huma, version Marseille alors ?
01:15:30 - C'est comme ça qu'ils veulent le décrire ?
01:15:32 - Deux minutes, déjà pour dire que Sofia Chikiro a fait aussi une faute à son tweet,
01:15:36 elle a dit que c'est pas Q-U-E, on va lui passer, ça arrive sur Twitter.
01:15:41 - Est-ce que c'est sa place ou pas ? On rappelle quand même que Jean-Paul II c'est un chef d'Etat,
01:15:46 certes il va le recevoir dans le programme, on a eu le déroulé de la visite,
01:15:50 dans d'autres circonstances, dans un autre lieu pour parler peut-être d'affaires,
01:15:53 et y entrer notamment aux migrants,
01:15:56 est-ce qu'il va trop loin en se rendant à cette messe ?
01:15:59 - Non, c'est mon avis, après je comprends si totalement l'avis de El-Affi,
01:16:04 encore faut-il avoir les fesses propres,
01:16:06 c'est-à-dire que si on dit qu'un député ou un responsable politique ne doit pas se mêler de la religion,
01:16:11 c'est pas El-Affi de donner des leçons, je vous rappelle que vous avez beaucoup de députés,
01:16:15 mais c'est aussi le cas au PCF avec Fabien Gay à Saint-Denis,
01:16:18 qui racolent comme des malades, excusez-moi de le dire, dans les mosquées,
01:16:21 notamment pendant les fêtes de l'Aïd.
01:16:23 Et donc si on est cohérent, il ne faut pas aller dans les lieux de culte,
01:16:26 quelle que soit la religion, et ce que ne fait pas El-Affi.
01:16:29 - Alors justement, vous ne croyez pas si bien dire,
01:16:32 parce que je ne sais pas si c'est prêt encore, mais on a détecté...
01:16:34 - Vous avez Carlos Bilongo aussi.
01:16:36 - Alors voilà, on va vous le montrer,
01:16:38 on a Alexis Corbière qui tweetait en première intention,
01:16:41 et puis derrière lui répond un autre compte,
01:16:44 qui relève effectivement cette photo.
01:16:46 Vous voyez, bonjour Alexis Corbière,
01:16:48 n'hésitez pas à faire part de cette belle résolution à votre collègue Carlos Bilongo,
01:16:51 ce qui est choquant pour le président de la République,
01:16:53 et aussi pour un député, la laïcité ne se divise pas.
01:16:56 Jean-Claude Dassier, bon, est-ce qu'on l'aimait en tant que représentant
01:17:00 et garant de la République sur le même plan tous les deux, député et président ?
01:17:03 - Non, d'abord non, ce n'est pas tout à fait le même registre,
01:17:07 mais dans le communiqué de l'Elysée,
01:17:10 il me semble qu'on est au cœur de l'en même temps, quoi.
01:17:14 Il va à la messe, mais ce n'est pas une cérémonie religieuse,
01:17:17 ce sera je ne sais pas quoi.
01:17:19 - Non mais ça sent la justification quand même.
01:17:21 - Oui, enfin, c'est pour moi un des défauts majeurs du président de la République
01:17:27 et de son équipe qu'il entoure,
01:17:29 c'est qu'il veut toujours tout expliquer et tout justifier.
01:17:32 Je le trouve particulièrement en droit d'aller à la fois d'interdire la baïa,
01:17:38 parce que l'école, c'est une école laïque
01:17:41 et qui doit faire respecter les enseignements qui sont les siens,
01:17:45 et la société française telle qu'elle est.
01:17:47 Le président de la République, assistant à la messe,
01:17:51 après avoir fait prendre cette décision sur la baïa,
01:17:55 moi, personnellement, ça ne me choque pas.
01:17:57 Je risque même l'idée que s'il n'avait pas assisté à cette messe,
01:18:01 c'est ça sans doute qui m'aurait choqué.
01:18:03 Je ne suis pas croyant, je n'ai pas la foi,
01:18:05 mais néanmoins, je suis comme l'immense majorité des Français,
01:18:09 le produit de la civilisation judéo-chrétienne,
01:18:12 celle qui nous habite depuis des siècles et des siècles,
01:18:15 et ça mérite...
01:18:17 Il aurait dû assumer.
01:18:18 Il doit assumer clairement en disant "oui".
01:18:20 Tout l'argumentaire à gauche,
01:18:21 tout l'argumentaire que nous sort la gauche aujourd'hui,
01:18:23 c'est de dire qu'il y a une séparation entre ça et l'Église,
01:18:28 et donc, à ce titre, la messe, c'est quoi ?
01:18:31 C'est le bidon complet.
01:18:32 Depuis la loi de 1905, puisqu'ils font notamment référence à la loi de 1905
01:18:36 sur la séparation de l'Église et de l'État, il est vrai,
01:18:39 et là, on donne un point à Jean-Luc Mélenchon et ses amis,
01:18:43 que dans les années qui ont suivi la loi de 1905,
01:18:46 aucun élu, représentant du gouvernement, ni même président,
01:18:50 n'a assisté à des offices.
01:18:51 Alors, à quel moment ça recommence ?
01:18:52 Ça recommence après la Seconde Guerre mondiale, effectivement,
01:18:55 à l'époque de Charles de Gaulle,
01:18:58 où, catholique pratiquant, on s'en souvient,
01:19:01 il assume se rendre à des offices.
01:19:04 Et d'ailleurs, après lui, on pouvait voir très bien
01:19:07 Georges Pompidou et sa femme se rendre à la messe dominicale à Bormes-les-Mimosas.
01:19:11 Valéry Giscard d'Estaing, c'était l'un des derniers...
01:19:14 Mais là, on est à droite, là.
01:19:15 ... s'est rendu à une messe,
01:19:17 célébrée sur le parvis de Notre-Dame de Paris,
01:19:20 c'était dans les années 80.
01:19:22 Donc voilà, chaque président, un peu plus depuis Charles de Gaulle,
01:19:26 a entretenu un lien avec la religion,
01:19:29 et notamment avec la religion catholique.
01:19:31 Qu'est-ce qui se passe avec François Mitterrand ?
01:19:32 En tout cas, avec François Mitterrand, justement,
01:19:34 par rapport à son prédécesseur, Valéry Giscard d'Estaing,
01:19:37 on avait ressorti des images de la visite papale en 83,
01:19:42 où il a accueilli Jean-Paul II, à l'époque.
01:19:46 Il l'a accueilli pour une visite qui devait s'effectuer le 14 et le 15 août,
01:19:51 pour l'Assomption, vous l'avez compris.
01:19:52 Mais il n'a pas assisté, François Mitterrand,
01:19:55 à la messe qui s'était tenue à Lourdes le 15 août.
01:19:58 Regardez quand même cette séquence,
01:19:59 parce que c'est toujours intéressant de revoir aussi des images d'époque.
01:20:03 Ça permet de les mettre en contrepoint.
01:20:05 Regardez.
01:20:06 Monsieur le Grand Pontife va se rendre à l'intérieur de l'aérogare
01:20:09 pour répondre à l'allocution de bienvenue du Président de la République.
01:20:13 Allocution dans laquelle Monsieur Mitterrand réaffirmera tout d'abord
01:20:16 l'attachement des institutions républicaines à la liberté de conscience et de religion.
01:20:21 Mais la France accueille aussi, ici et en ce jour,
01:20:33 l'homme qui se fait l'apôtre de grandes causes,
01:20:37 qui donne à la vie son sens,
01:20:40 la paix, la solidarité, la justice.
01:20:45 L'actualité n'est pas si différente au fond, aujourd'hui.
01:20:49 Oui, je peux rajouter un petit truc sur François Mitterrand, peut-être.
01:20:51 Ce qui est très intéressant aussi, c'est que François Mitterrand
01:20:54 était profondément catholique, même s'il le gardait pour lui.
01:20:57 Et en 1980, quand il a été élu, c'était vraiment une période de l'Histoire
01:21:01 où la France était encore massivement catholique, pratiquante.
01:21:04 Et d'ailleurs, sur son affiche de campagne de 1981,
01:21:07 il avait vraiment fait figurer un clocher.
01:21:09 Et il doit sa victoire, et ça il faut le dire,
01:21:11 et les statistiques électorales le montrent,
01:21:13 à toutes les zones de l'ouest de la France.
01:21:15 Comme par exemple la Bretagne, qui était catholique, mais de gauche,
01:21:19 qu'il a réussi à séduire justement en n'étant pas anticlérical.
01:21:22 Et peut-être aussi rajouter quelque chose sur Alafis,
01:21:25 c'est que si jamais le Président de la République ne s'était pas rendu à la messe,
01:21:29 dans le projet d'Alafis, c'est tout critiqué, tout conflictualisé,
01:21:32 jamais rien proposé.
01:21:33 - Ils auraient dit quelque chose quand même.
01:21:34 - Ils auraient dit quelque chose, en disant "c'est normal,
01:21:36 c'est parce que le Pape est promigrant et que..."
01:21:39 - Oui, ils auraient pris cet argument-là.
01:21:41 - "Il n'a pas envie d'être jugé, sifflé, etc."
01:21:43 - C'est bien de le noter.
01:21:44 - Mélenchon n'est pas au mieux, il rame, comme on dit, il rame.
01:21:48 - En guise de conclusion, regardez ce qu'en pensent les Français.
01:21:51 On en a interrogé quelques-uns parmi vous.
01:21:54 - Je crois à la séparation totale entre l'Église et l'État.
01:21:57 Il est un peu désespéré, de toute façon.
01:22:01 - Ça ne me pose aucun problème et ça me semble même bien,
01:22:04 le Pape étant aussi un représentant plus que religieux, pour moi.
01:22:09 - Je n'ai pas de religion, mais dans un pays laïc,
01:22:12 je ne sais pas si c'est trop bien vu, je ne sais pas.
01:22:17 - Comme le Pape a aussi une fonction présidentielle,
01:22:21 je ne trouve pas anormal qu'il y aille.
01:22:23 - Il devrait assister à la messe du peuple, plutôt.
01:22:26 - Laisser de côté le religieux et aller vers l'humain d'abord.
01:22:29 - Ça m'est complètement égale.
01:22:31 On est dans une culture judéo-chrétienne ici, donc ça ne me choque pas.
01:22:35 - Il y a beaucoup d'avis très différents, je trouve ça très intéressant quand même.
01:22:39 - Charles de Gaulle, justement, pour inverser,
01:22:42 parce qu'il y a eu une inflexion à son époque entre ce qui était fait avant lui
01:22:47 et ce qui est fait après, s'appuie sur le fait qu'on a des racines judéo-chrétiennes
01:22:51 pour justifier le fait qu'il puisse aller comme cela occasionnellement à des messes.
01:22:54 - Merci beaucoup cher Florian, merci aussi Lucas Jacobovitch.
01:22:58 Je rappelle le dernier numéro Décideur Magazine que vous nous avez amené pour cette une.
01:23:02 Les moins de 40 ans en politique qui font la France aujourd'hui.
01:23:06 Voilà avec quelques portraits fort intéressants à l'intérieur.
01:23:09 Je vais l'offrir aussi à Florent Tardif parce que ça va l'intéresser au quotidien.
01:23:12 On s'interrompt quelques secondes et on revient pour le journal de Vincent Farandej
01:23:16 et la partie témoignage de notre émission tout de suite.
01:23:22 - De retour, votre rendez-vous de l'après-midi, 180 minutes info en votre compagnie
01:23:27 avec le JT de Vincent Farandej et le rythme des arrivées sur l'île de Lampedusa
01:23:31 qui ne cessent de croître ces jours-ci.
01:23:34 - Conséquence, la pression s'intensifie à la frontière française.
01:23:37 Ce mardi, Gérald Darmanin y a annoncé des renforts.
01:23:41 Mathilde Ibanez avec Corentin Brion.
01:23:43 - La Sicile, comme nouveau point de chute pour ces migrants.
01:23:48 Ils sont des centaines à être arrivés ce mercredi en provenance de l'île de Lampedusa
01:23:52 touchés par une surpopulation migratoire.
01:23:55 Depuis le début de l'année, l'Italie enregistre plus de 100 000 arrivées par voie maritime
01:24:01 et ce malgré une politique plus ferme contre l'immigration de la première ministre italienne.
01:24:06 De l'autre côté de la frontière, des élus français avaient déjà tiré la sonnette d'alarme
01:24:11 depuis le mois d'août.
01:24:13 Le déplacement à Nice, non loin de l'Italie, Gérald Darmanin s'est dit lui aussi préoccupé.
01:24:18 - Si on voit que la pression migratoire en France a baissé entre la frontière française et espagnole
01:24:24 et elle a baissé entre la frontière française et l'Angleterre,
01:24:27 elle a augmenté à la frontière italienne du fait des désordres, notamment en Afrique
01:24:30 et la déstabilisation que connaît la Libye ou la Tunisie qui s'est accélérée
01:24:34 et nous avons une augmentation de 100% des flux.
01:24:37 Gérald Darmanin compte muscler les effectifs de la Border Force
01:24:40 lancés au mois de juin par Elisabeth Borne.
01:24:43 - On a effectivement ces renforts très importants de policiers et de gendarmes
01:24:47 mais aussi un doublement des effectifs douaniers, notamment au péage de la Turbie ici,
01:24:51 un doublement des effectifs sentinelles.
01:24:53 Une réunion, prévue le 28 septembre à Bruxelles, va réunir les ministres européens
01:24:58 de la Justice et de l'Intérieur pour échanger sur l'immigration.
01:25:02 - Il manque au moins 14 000 places de prison en France au 1er août
01:25:07 selon le ministère de la Justice.
01:25:09 Plus de 74 000 personnes étaient incarcérées dans nos prisons
01:25:13 pour seulement 60 places disponibles.
01:25:15 Tanguy Hamon, vous êtes avec nous en plateau.
01:25:18 Si on devait dresser un portrait de nos détenus, quel serait-il ?
01:25:22 - Bien sûr, ces 74 000 détenus écroués, qu'ils étaient donc condamnés par la Justice
01:25:27 ou qu'ils sont en attente de jugement.
01:25:29 L'immense majorité sont des hommes, ils représentent près de 97% des détenus.
01:25:35 Les femmes ne sont que 3,3% de ces détenus.
01:25:39 Quant aux mineurs, il y en a en prison, mais comme on le voit à l'écran,
01:25:43 ils sont un peu moins de 1% sur la totalité des détenus.
01:25:47 Concernant l'âge, les détenus de 20, âgés de 20 à 35 ans,
01:25:51 sont surreprésentés dans les cellules.
01:25:53 Ils sont 60% à appartenir à cette classe d'âge.
01:25:56 Pour l'origine des détenus, le ministère de la Justice nous a indiqué
01:26:00 qu'il n'existait pas de statistiques ethniques concernant les détenus français.
01:26:04 Mais nous avons retrouvé un document de l'administration pénitentiaire
01:26:08 daté d'octobre 2021 qui indiquait les nationalités des prisonniers.
01:26:13 Cela nous a permis de savoir qu'un quart des détenus dans les prisons françaises
01:26:17 sont des étrangers.
01:26:18 La majorité, près de 57%, venait d'Afrique, 30% de pays européens.
01:26:24 Et parmi les 57% de prisonniers africains, 20% venaient d'Algérie.
01:26:28 Puis, suivez des ressortissants du Maroc, environ 13%,
01:26:32 et de la Tunisie, environ 6%.
01:26:34 Merci beaucoup Tanguy Hamon du service Police-Justice.
01:26:38 On va partir aussi à Nice, quelques jours après l'agression
01:26:41 de cette quinquagénaire de manière particulièrement violente.
01:26:44 D'ailleurs, on précise que son prognostic vital est toujours engagé.
01:26:47 Nos équipes se sont rendues dans ce quartier, Vincent.
01:26:49 Et vous allez voir les habitants, les commerçants ne sont pas réellement surpris.
01:26:53 Ils dénoncent une insécurité grandissante dans ce secteur.
01:26:56 Voyez ce reportage de Mathilde Couvillé-Flornois,
01:26:58 Michael Dos Santos et Franck Trivio.
01:27:00 La violente agression survenue il y a deux jours
01:27:03 ne surprend pas les personnes de ce quartier nord de la ville.
01:27:06 Cette commerçante a même changé ses habitudes,
01:27:09 lassée de l'insécurité croissante à quelques pas de la gare de Nice.
01:27:13 Le soir, on ne sort plus parce qu'on a peur.
01:27:17 Il faut sortir en groupe, un petit couple qui sort au fieu-nit,
01:27:20 sa nuit, il se fait agresser.
01:27:22 Des craintes partagées par certains habitants du quartier.
01:27:25 Là, depuis un an, c'est une catastrophe.
01:27:28 Entre les gens qui se font racketter, les gens qui se font voler,
01:27:32 les gens qui se font attaquer par des coups de couteau.
01:27:35 Il y a beaucoup de gens bizarres dans la rue le soir.
01:27:38 Selon le procureur, le principal suspect est âgé de 24 ans,
01:27:42 de nationalité suédoise.
01:27:44 Il était recherché par les autorités de son pays
01:27:46 pour s'être soustrait à des soins psychiatriques.
01:27:49 Selon les premiers témoignages, le suspect,
01:27:51 qui n'avait consommé ni drogue ni alcool,
01:27:54 aurait agi gratuitement et n'aurait aucun lien avec la victime.
01:27:57 Après avoir nié les faits, il a été placé en détention provisoire.
01:28:01 Une information judiciaire a été ouverte pour tentative d'assassinat.
01:28:05 - Et puis on va parler d'une vente aux enchères qui sera sans doute très suivie.
01:28:09 La très célèbre "Femme à la montre", c'est un tableau de Pablo Picasso,
01:28:12 est donc mise aux enchères au mois de novembre.
01:28:14 - Oui Nelly, si vous avez 120 millions de dollars de côté,
01:28:17 c'est le moment de les dépenser.
01:28:19 - Si vous m'aidez un peu, peut-être que j'y arriverai.
01:28:21 - Ce ne sera pas grand-chose sur les 120 millions de dollars.
01:28:24 - C'est en tout cas l'estimation pour ce chef-d'oeuvre de l'artiste espagnol.
01:28:28 Il appartenait jusque-là à une collectionneuse américaine,
01:28:31 morte à l'âge de 102 ans cette année.
01:28:33 Et lors de cette vente aux enchères, seront également mises à prix
01:28:36 d'autres oeuvres de Jasper Jones ou encore de Andy Warhol.
01:28:39 - C'est toujours sympa la famille, les héritages, tout ça.
01:28:43 Au lieu de le garder, ils le vendent.
01:28:45 Ils ne sont peut-être pas aussi amateurs d'art que la grand-mère.
01:28:48 - Les héritages. - Oui, c'est l'héritage, bien sûr.
01:28:50 - Bonjour Christian Proutot. - Bonjour Nelly.
01:28:52 - Merci d'être là. Je rappelle que vous êtes fondateur du GIGN.
01:28:55 On est ravis de vous accueillir à chaque fois en notre compagnie.
01:28:58 Jean-Claude Dassier également.
01:29:00 Je vous propose de parler de cette thématique qu'on a déjà abordée tout à l'heure.
01:29:04 Faut-il interdire la grève pendant les événements spéciaux
01:29:08 que sont les Jeux olympiques, une Coupe du monde de rugby,
01:29:11 les vacances scolaires également ?
01:29:13 C'est un peu le pavé dans la mare qui a été jeté par Xavier Bertrand
01:29:17 ce matin sur notre antenne.
01:29:19 Regardez le résumé.
01:29:22 Faut-il interdire les grèves pendant les grands événements ?
01:29:25 C'est le souhait de Karl Olive mais aussi de Xavier Bertrand.
01:29:28 Le président Les Républicains de la région des Hauts-de-France
01:29:31 souhaite, sous la forme d'un référendum, laisser les Français choisir.
01:29:35 Je pense que c'est un sujet pour lequel les Français devraient s'exprimer
01:29:38 par un référendum. Si vous avez un gouvernement qui a le courage,
01:29:41 vous pouvez vous en passer.
01:29:43 Une proposition qui convainc les Français.
01:29:45 Je suis toujours contre la grève parce que ça embête les gens.
01:29:49 Je trouve qu'il y a de l'abus dans les grèves.
01:29:52 Ce ne serait pas quelque chose de souhaitable de l'intérieur sûr de manifestation.
01:29:55 Pendant les JO et après, faire grève sera plus acceptable.
01:30:01 Car la Coupe du monde de rugby ou encore les Jeux olympiques
01:30:04 sont sous la menace des grèves qui planent uniquement du côté de la SNCF
01:30:08 et de la RATP. Car le syndicat majoritaire de contrôle aérien
01:30:12 a annoncé mardi qu'il n'appellerait pas la grève jusqu'en septembre 2024.
01:30:16 Pour Xavier Bertrand, le gouvernement aurait payé une rançon
01:30:20 pour obtenir cette grève olympique.
01:30:22 On ne sait pas ce qui a été dit et je vais vous dire une chose.
01:30:25 Le ministre des Transports a payé une rançon.
01:30:27 J'ai demandé à Clément Bohn de révéler ce qu'il y a dans cet accord
01:30:30 qui aujourd'hui est totalement secret.
01:30:32 L'accord prévoit une augmentation adéminitaire et le principe
01:30:35 d'une nouvelle discussion salariale à la fin des JO olympiques.
01:30:39 On va faire réagir Daniel Ferté qui est secrétaire général adjoint de FO Cheminaux.
01:30:43 Bonjour monsieur, merci d'être avec nous cet après-midi.
01:30:46 Peut-être une réaction aux termes de rançon employés par Xavier Bertrand ?
01:30:51 Est-ce que ça vous paraît un peu fort quand même comme terme ?
01:30:55 On ne souhaite pas particulièrement si vous voulez réagir aux provocations politiciennes.
01:31:03 Effectivement ça paraît être une provocation mais nous ne sommes pas dans le secteur de l'aérien
01:31:09 pour notre part donc nous n'avons pas connaissance des accords qui ont été signés.
01:31:12 Il craint que ça arrive aussi sur le rail par exemple, c'est ça qu'il dit en substance.
01:31:19 Oui, monsieur Bertrand, nous espérons qu'on est dans le domaine du marketing politique.
01:31:29 C'est-à-dire que monsieur Bertrand cherche à se construire une identité politique
01:31:34 à droite de l'échiquier de la représentation nationale.
01:31:38 On espère que c'est ça, parce que sinon c'est grave.
01:31:42 Sur l'idée même d'un référendum, peut-être qu'il n'est pas le seul à en parler aujourd'hui,
01:31:48 est-ce que pour vous, c'est circulé, il n'y a rien à voir,
01:31:53 il ne faut absolument pas revenir sur ce qui est en jeu ?
01:31:56 Ou vous pouvez concevoir que la société ait envie d'évoluer sur ces questions ?
01:32:03 Ce qu'on aimerait expliquer aux gens, c'est que dans des entreprises comme celle de services publics,
01:32:09 qui est la SNCF, et ça vaut pour la RATP d'ailleurs, etc.
01:32:14 Nous sommes dans une entreprise dans laquelle le droit de grève est extrêmement limité
01:32:21 par rapport au droit commun légal.
01:32:24 Demain, dans n'importe quelle entreprise privée,
01:32:32 matin, ils disent "on fait grève", ils ont le droit.
01:32:36 Nous, nous devons déposer une concertation immédiate.
01:32:41 Puis...
01:32:43 Alors ça coupe un petit peu.
01:32:45 Il doit y avoir...
01:32:47 C'est un petit peu haché, on a bien compris.
01:32:50 En gros, ce qu'il nous dit, Christian Proutaud, c'est que dans le service public,
01:32:53 on va voir si on peut retrouver la liaison dans un instant,
01:32:55 c'est vrai qu'ils ont des contraintes, il faut déposer un préavis de grève,
01:32:59 tout cela est très encadré, donc il y a quand même une forme de latence,
01:33:03 ils ne peuvent pas prendre les services de l'État par surprise.
01:33:08 Bon, il a un point là-dessus, mais il n'a pas encore répondu trop à la question du référendum.
01:33:12 Donc peut-être que vous, vous pouvez le faire, pas à sa place, mais en votre nom.
01:33:15 - Ah mais sur le problème du référendum, je crois que c'est quelque chose qui pose un problème constitutionnel,
01:33:21 puisque le droit de grève est constitutionnel,
01:33:24 dire que, je trouve étonnant d'un homme politique de la taille de Xavier Bertrand,
01:33:30 de parler de référendum alors qu'il sait très bien que, tel qu'il le présente,
01:33:34 ça ne peut pas être présenté comme un... dans un référendum.
01:33:38 On peut considérer des aménagements, etc., par rapport à ce droit qu'ont tous les citoyens,
01:33:46 le droit de faire grève, qui est un droit inaliénable.
01:33:49 Alors, la question qui se pose, et qui est vraiment importante, je crois,
01:33:52 c'est les conditions dans lesquelles s'exerce le droit de grève, en particulier dans le service public,
01:33:57 même si, comme le faisait remarquer le monsieur De Faut,
01:34:00 qui sont très encadrés, pourquoi ?
01:34:03 Parce que tous les gouvernements successifs se sont retrouvés dans la situation d'être,
01:34:07 je n'aime pas ce terme, mais vous comprendrez pourquoi,
01:34:10 de cette prise d'otage, cette obligation de se retrouver tout d'un coup,
01:34:16 s'entraînent en espérant que, parce que le peuple sera mécontent,
01:34:22 le gouvernement, les autorités, leur direction, va céder.
01:34:27 C'est pareil avec le transport aérien, avec les contrôleurs aériens, etc.
01:34:32 Moi, ce que je crois, c'est qu'il ne faudrait qu'amener les syndicats,
01:34:36 un peu comme ça se fait dans certains pays, à avoir une charte,
01:34:39 une charte de bon emploi de ce droit de grève qui a, je pense, mal au goût.
01:34:47 – Respect du public, tu as raison.
01:34:49 – Oui, mais ça se fait, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, ça se fait en Italie.
01:34:52 – Il y a beaucoup d'autres pays, mais en France, c'est plus compliqué.
01:34:55 – Oui, et donc le référendum, ça n'arrivera pas, c'est juste un coup de comme…
01:34:58 – Non, c'est idiot le référendum.
01:35:00 – C'est un coup d'épée dans l'eau, c'est un peu de boss de la part de…
01:35:02 – D'abord, tu as raison, ça ne peut pas être fait.
01:35:04 – Vous avez Bertrand…
01:35:05 – Sans modifier la Constitution, on ne va pas rentrer dans ce truc.
01:35:07 – On revient quand même à la genèse, à l'idée derrière tout ça,
01:35:09 à l'esprit de cette demande.
01:35:11 Il y a un aspect sécuritaire, et là aussi, vous allez peut-être vouloir dire quelque chose, Christian.
01:35:17 On se souvient qu'au moment où il y a eu ce chaos aux abords du Stade de France,
01:35:22 au moment de la finale de la Ligue des champions,
01:35:24 ça avait été entraîné par une grève sur la ligne RER B.
01:35:28 C'est aussi ça qu'ont en tête les pouvoirs publics aujourd'hui,
01:35:31 c'est qu'ils veulent précisément éviter ce genre de scénario.
01:35:34 Au-delà même du côté désordre que ça pourrait créer auprès des touristes
01:35:38 ou de la mauvaise image de la France,
01:35:40 il y a un vrai aspect enjeu sécuritaire sur le terrain.
01:35:43 – Oui, absolument, parce qu'à partir du moment où vous avez une espèce d'entonnoir
01:35:50 qui est mathématique dans tout événement,
01:35:53 c'est-à-dire que des gens viennent de partout,
01:35:56 et petit à petit vont à l'endroit où ils vont se réunir.
01:35:59 Si, parce qu'on se rend compte que c'est stratégiquement impressionnant de bloquer un syndicat,
01:36:07 je ne voudrais pas les marquer, mais on connaît certains syndicats des transports,
01:36:11 en particulier des transports ferroviaires,
01:36:13 qui sont les rois pour empêcher que ça tourne rond,
01:36:18 et qui le font exprès là où ça fait mal, au moment où ça fait mal.
01:36:22 Et c'est là où ça ne va pas.
01:36:24 C'est-à-dire que la notion d'image du pays n'a plus rien à voir
01:36:28 avec les conditions catégorielles qu'ils cherchent à défendre.
01:36:31 Ils ont le sentiment qu'en faisant pression comme ça, ils obtiendront quelque chose.
01:36:34 Et on se rend compte en général que non seulement ils n'obtiennent rien,
01:36:38 mais qu'en termes d'image, ils ont donné une image détestable du pays.
01:36:42 C'est pour ça que je parle, je pense à cette règle de bonne conduite
01:36:46 qu'il faudrait être capable d'imposer.
01:36:48 – Moi je ne sais pas si on a retrouvé, je crois qu'on a retrouvé Daniel Ferté pour FO Cheminots.
01:36:53 Bonjour, merci de nous retrouver, on a rétabli la ligne.
01:36:57 Il y a un aspect sécuritaire qu'on ne peut pas complètement occulter,
01:37:00 et on vient de le dire, je ne sais pas si vous avez entendu cette dernière partie,
01:37:03 mais quand c'est chaotique dans les transports, ça peut entraîner potentiellement
01:37:07 des mouvements de foule derrière.
01:37:09 Il y a aussi une responsabilité de ce point de vue à porter quand même.
01:37:14 – Écoutez, la responsabilité du service public de transport ferroviaire,
01:37:19 les cheminots l'exercent tous les jours.
01:37:21 On n'a pas le droit de nous dire, de faire appel à notre responsabilité.
01:37:26 Là on parle carrément d'autre chose.
01:37:29 On parle d'un référendum sur le droit de grève.
01:37:33 Bon, c'est soi-disant faire appel à la démocratie.
01:37:36 Eh bien nous, nous le disons, il n'y a pas de démocratie sans droit de grève.
01:37:41 Si le droit de grève est remis en cause, c'est la démocratie qui est remise en cause.
01:37:45 – Il n'est pas question d'en être en cause du droit de grève.
01:37:47 – Alors Jean-Claude Lassier est d'accord avec vous.
01:37:49 – Écoutez, le droit de grève est tout à fait remis en cause déjà dans les services publics,
01:37:54 aujourd'hui pour pouvoir… – Bon, ça c'est nouveau alors.
01:37:57 – Mais si vous me laissez finir… – Allez-y, je vous en prie.
01:38:00 – Allez-y.
01:38:01 – Aujourd'hui dans le service public qui est le nôtre à la SNCF,
01:38:05 pour se mettre en grève, il faut impérativement avoir 14 jours de discussion avec l'employeur.
01:38:13 14 jours obligatoires de discussion avec l'employeur avant le premier gréviste.
01:38:18 – Donc ça… – Ça n'existe nulle part ailleurs que dans le service public.
01:38:22 – Nulle part ailleurs. Quand on nous dit dans votre reportage, dans votre discussion,
01:38:26 que j'entendais précédemment que des accords comme ça ont été signés en Italie,
01:38:31 que c'est possible en Italie et pas en France etc.
01:38:34 c'est soit une méconnaissance, soit se moquer du monde,
01:38:38 puisque des organisations syndicales à la SNCF ont signé il y a plus de 10 ans
01:38:44 un accord sur le dialogue social et la prévention des conflits
01:38:49 qui nous a fait passer de 5 jours de préavis à 14 jours de préavis.
01:38:53 – Oui, mais qui détient le record des jours de grève cher monsieur ?
01:38:56 Qui détient le record des jours de grève dans les services publics en France ?
01:39:01 – Eh bien ceux qui veulent lutter pour leurs conditions.
01:39:04 – Pardon ?
01:39:05 – Ceux qui veulent lutter pour leurs conditions de travail, leurs rémunérations et leurs statuts.
01:39:10 – Non mais cher monsieur, si vous le permettez,
01:39:12 il n'est pas question de remettre en cause le droit de grève,
01:39:15 je suis avec vous d'accord sur le fait qu'un référendum ne réglerait pas la question.
01:39:23 – Vous ne voyez pas dans Doba sur votre antenne là ?
01:39:26 – Non mais bien sûr.
01:39:27 – Il est écrit "quand ces événements faut-il interdire les grèves ?"
01:39:30 – Non mais bon, il n'est pas question d'interdire le droit de grève,
01:39:35 il faut interdire simplement ce que l'on disait tout à l'heure,
01:39:39 c'est que je pense que les syndicats se grandiraient
01:39:42 s'ils acceptaient en effet ensemble, tous, dans les services publics,
01:39:47 de bâtir une espèce de charte de respect du public,
01:39:52 pour éviter que, comme ça arrive hélas très souvent, pour ne pas dire tous les ans,
01:39:56 à la veille des grands départs en vacances, pendant les Jeux Olympiques,
01:40:00 pendant la Coupe du monde de rugby ou juste avant ou juste après,
01:40:03 on assiste à des mouvements de grève incontrôlés.
01:40:07 Regardez ce qui vient de se passer avec les contrôleurs aériens,
01:40:11 on ne sait même pas ce qui s'est passé.
01:40:13 – Il vient de vous expliquer qu'en fait il y a un préavis qui permet d'éviter
01:40:17 de prendre les pouvoirs publics où les choses ne sont pas faites.
01:40:19 – Mais c'est jamais le cas, c'est pas une contrainte insupportable
01:40:22 de discuter 14 jours avant quand même, allons !
01:40:24 – Allez, un dernier mot là-dessus, on vous laisse la parole deux secondes.
01:40:27 – Monsieur, je pense que vous n'avez rien écouté de ce que j'ai dit,
01:40:31 l'espèce de charte que vous évoquez, elle existe,
01:40:35 elle a été signée par certaines organisations syndicales à la SNCF
01:40:39 qui fait que nous avons 14 jours de négociation.
01:40:42 C'est quoi la suite ? Voulez-vous interdire la grève ou pas ?
01:40:46 – Non ! – C'est ça la question.
01:40:47 – Mais personne ne dit ça !
01:40:48 – Si vous ne voulez pas interdire la grève, à partir du moment
01:40:51 où les gens veulent cesser le travail pour faire valoir leurs revendications,
01:40:54 ils cesseront le travail.
01:40:55 – Eh bien, on a compris, on se mettra pas d'accord.
01:40:57 – Et il faut respecter cela.
01:40:58 – Allez, on n'a pas fini d'en parler mais…
01:41:00 – On ne se mettra pas d'accord.
01:41:01 – C'est la République.
01:41:02 – C'est la France.
01:41:03 – On voulait juste parler du commentaire de Xavier Bertrand,
01:41:05 personne ici bien sûr, il n'est pas question.
01:41:08 – Il n'est pas question d'interdire le droit de grève encore une fois.
01:41:10 – Mais en tout cas, on vous remercie d'avoir répondu.
01:41:13 – Et le respect du public serait déjà un grand problème.
01:41:15 – Cet après-midi, merci beaucoup.
01:41:16 On passe à un autre thème, il nous reste quelques minutes
01:41:18 pour aborder ce qui s'est passé à Saint-Cyr.
01:41:21 Alors Saint-Cyr, l'école, c'est une petite localité dans les Yvelines.
01:41:27 Je pense que tout le monde connaîtra l'image de la quiétude
01:41:31 et de la rigueur de l'école militaire très prestigieuse
01:41:34 qui est installée sur ces terres.
01:41:36 Eh bien, ça a été le théâtre de Rix entre bandes rivales.
01:41:39 À l'arrivée, on a quand même 4 blessés et 5 interpellations.
01:41:42 Il y a une bande rivale qui est venue de Trappes,
01:41:45 qui est une ville voisine, on le précise.
01:41:48 Et cette bagarre, elle illustre pour la maire de Saint-Cyr
01:41:51 une situation devenue infernale.
01:41:54 Je ne sais pas si elle est avec nous, la maire de Saint-Cyr,
01:41:56 mais on va regarder ce sujet et ce qui est en jeu.
01:41:59 Regardez.
01:42:00 – C'est ici, à l'angle de la rue Roger Henry et Daniel Casanova,
01:42:05 qu'un violent affrontement entre bandes de jeunes
01:42:08 a eu lieu samedi dernier.
01:42:10 – Il y avait une trentaine d'individus, des barres de fer,
01:42:13 des véhicules qui rôdaient autour pour venir récupérer les jeunes.
01:42:17 – Pourtant, la maire de Saint-Cyr avait directement écrit
01:42:20 au ministre de l'Intérieur le 29 août dernier
01:42:23 pour l'interpeller sur la situation de sa ville
01:42:26 qui se dégrade de jour en jour.
01:42:28 – Ce n'est pas quelque chose qui est Saint-Cyro-Saint-Cyrien,
01:42:30 c'est quelque chose qui est propagé sur tout le territoire national
01:42:33 et qui est un vrai fléau pour nos villes.
01:42:35 – Les riverains semblent tristement habitués aux rixes dans leur ville.
01:42:39 – Mon fils, il est petit, il a peur quand les gens font la bagarre.
01:42:43 Toujours, il parle "Maman, pourquoi les enfants font ça, ça, ça ?"
01:42:49 Ce n'est pas normal.
01:42:50 – Ces jeunes, il faut qu'ils soient chez eux.
01:42:52 Je pense qu'en général, ce sont des mineurs,
01:42:54 donc ils devraient être à la maison.
01:42:56 On fait attention, mais on ne sort pas non plus à des horaires trop tardifs.
01:42:58 – Tantôt ici, moi j'en vois, ils sont avec des motos,
01:43:01 ils font roue libre, sur une roue.
01:43:04 Ils n'ont pas de casque, ils n'ont pas de machin.
01:43:06 – La maire dénonce une impunité grandissante
01:43:10 et demande l'arrivée de nouveaux renforts dans les commissariats.
01:43:13 – Eh bien justement, Sonia Brault, la maire de Saint-Cyr-l'École,
01:43:16 était avec nous en direct.
01:43:18 Bonjour Madame, merci Madame le maire de répondre à nos questions cet après-midi.
01:43:22 Je reprends le terme quand même que vous avez utilisé, c'est l'enfer.
01:43:25 C'est infernal. À quel point c'est l'enfer ?
01:43:28 C'est-à-dire que ces quotidiens, ces récurrences,
01:43:31 se déplacent de lieu en lieu,
01:43:34 c'est un phénomène qui est mouvant, ce phénomène de rixes ?
01:43:37 – Excusez-moi, ça m'avait un peu figé.
01:43:45 Donc ces quotidiens, on vient en tout cas d'un été,
01:43:49 de deux mois d'été où ça a été quotidien.
01:43:52 Alors pas forcément des rixes à 30 personnes avec des barres de fer,
01:43:57 mais du rodéo urbain mettant en danger les citoyens qui respectent les règles,
01:44:02 les barbecues sauvages, du bruit jusqu'à 3h du matin.
01:44:07 Ça a été crescendo vraiment après les émeutes.
01:44:12 On a senti ce sentiment d'impunité où finalement, pendant 48 heures,
01:44:17 deux nuits d'affilée, ils ont saccagé la ville.
01:44:22 Et puis il ne s'est rien passé.
01:44:25 Ils ont recommencé tout l'été.
01:44:27 – Donc ce que vous nous dites, c'est que ça a débloqué quelque chose,
01:44:32 c'est de l'ordre de la désinhibition,
01:44:36 et c'est devenu une sorte de passe-temps en fait pour ces bandes, pour ces jeunes.
01:44:41 – Alors ça a débloqué en effet, très clairement, l'immunité.
01:44:49 C'est-à-dire qu'en fait, ils savent qu'on n'a pas les forces de l'ordre en face
01:44:54 quand ils sont nombreux, quand ils sont plus de 15, 20.
01:44:57 Donc à partir de ce moment-là, ils savent que même s'ils voient
01:45:01 une voiture de police passer, il ne se passera rien.
01:45:05 Ils sont assez forts de ce qui s'est passé sur ces deux nuits horribles d'émeute,
01:45:11 puisque une fois de plus, il ne s'est rien passé derrière,
01:45:16 malgré des recherches vidéo, des noms.
01:45:22 Voilà une vraie enquête qui a suivi.
01:45:26 Alors la justice…
01:45:29 – Bon, alors la liaison est un petit peu trop chaotique,
01:45:32 mais on a compris le propos de Sonia Brault et son désarroi,
01:45:36 et surtout ce qui est important, c'est la temporalité qu'elle nous décrit.
01:45:38 Il faut quand même savoir, Christian Poteaux,
01:45:40 ce que c'était Saint-Cyr l'école, quoi.
01:45:42 Il y a 20 ou 30 ans, en termes de prestige,
01:45:46 à cause de la fameuse école qui dispense ses cours.
01:45:49 – Oui, alors c'est l'école préparatoire, il faut le rappeler,
01:45:52 c'est l'école préparatoire à Saint-Cyr.
01:45:55 Mais ça s'appelle Saint-Cyr, c'est pour ça d'ailleurs que Saint-Cyr l'école,
01:45:58 à Coet' Kidan, à côté de Rennes, qui est l'école des officiers,
01:46:02 porte ce nom, puisque l'école préparatoire était en premier à Saint-Cyr.
01:46:07 Ce que je voulais dire, c'est que ce que je trouve détonnant dans tout ça,
01:46:11 c'est qu'on peut se plaindre dans certains quartiers en particulier,
01:46:14 si on va jusqu'à Trappes, ou comme vous le rappeliez tout à l'heure,
01:46:18 dans certaines parties du 78 où effectivement il y a des problèmes d'effectifs,
01:46:22 là Saint-Cyr est en urbanité proche avec Versailles,
01:46:28 où il y a énormément de moyens.
01:46:31 Donc je m'étonne, je crois…
01:46:34 – Elle a dit qu'il n'y avait pas de problème de policiers.
01:46:36 – Entre le centre de Saint-Cyr et Versailles, il doit y avoir 1,5 km.
01:46:39 – Oui.
01:46:40 – Donc au moment où Mme Lamère évoque ces problèmes,
01:46:44 je m'étonne que les services de police qui sont à proximité,
01:46:49 avec de gros effectifs, n'interviennent pas.
01:46:52 Effectivement, si elle a une petite police municipale,
01:46:55 elle ne peut pas intervenir.
01:46:57 – Oui, mais c'est dommage, on aurait bien aimé lui poser la question en l'espèce.
01:47:00 – Mais c'est effectivement étonnant, ou du moins, justement,
01:47:06 ce n'est pas étonnant qu'ils aient choisi ce terrain de jeu,
01:47:09 si j'ose m'exprimer ainsi, pour se livrer à leur combat,
01:47:13 à ce que l'on connaît, c'est très traditionnel, les bandes rivales.
01:47:17 – Oui, c'est comme des rues de passage.
01:47:18 – Mais qu'ils choisissent comme terrain pour exprimer leur rivalité,
01:47:21 un endroit où ils savent qu'il est relativement tranquille,
01:47:25 où il ne se passe honnêtement, normalement, pas grand-chose,
01:47:29 et où apparemment, la police qui est à proximité, qui n'est pas loin,
01:47:34 n'est pas si à proximité puisqu'elle n'a pas réagi en l'occurrence.
01:47:38 – Allez, je vous propose de marquer une courte pause.
01:47:40 On va reparler de l'intervention de Nora Bussini.
01:47:45 Vous savez qui c'est Jean-Claude ? – Pas du tout.
01:47:47 – Eh bien, elle a écrit "Les nouveaux inquisiteurs"
01:47:49 avec en sous-titre "Une infiltrée en terre walkiste".
01:47:53 Elle est venue en parler ce matin.
01:47:54 – Oui, j'ai entendu, je ne suis pas regardé ce matin.
01:47:57 – On va voir un peu, on va écouter des extraits à ce qu'elle a dit chez Pascal Praud,
01:48:00 et puis on en parlera avec le fondateur de "L'Observateur du walkisme"
01:48:03 qui sera sur Skype avec nous.
01:48:05 À tout de suite.
01:48:09 – De retour avec vous pour un nouveau rendez-vous de l'information
01:48:12 en compagnie de Vincent Faurendège.
01:48:13 Vincent va parler de la commission de régulation de l'énergie
01:48:15 qui avait esquissé un petit peu plus tôt dans la journée
01:48:17 une possible hausse des tarifs de l'électricité.
01:48:20 – Mais le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, se veut de son côté rassurant.
01:48:24 Il assure qu'une hausse des tarifs de 10 à 20% comme annoncé en début de journée
01:48:29 est exclue pour le moment.
01:48:31 – Et puis on en vient à notre sondage CSA pour ces news du jour.
01:48:36 – Faut-il régulariser tous les étrangers clandestins
01:48:39 employés dans les métiers en tension ?
01:48:41 Vous allez voir le résultat, non pour plus de la moitié des Français, 45% sont pour.
01:48:47 – Autre question, serait-il judicieux d'interdire les grèves
01:48:50 pendant les grands événements ?
01:48:52 – Pour Xavier Bertrand, il faudrait consulter les Français sur ce sujet
01:48:56 sous la forme d'un référendum, a-t-il expliqué au micro de Sonia Mabrouk ce matin ?
01:49:04 – On ne l'a pas, alors ce n'est pas grave.
01:49:06 – Non, parce qu'on va écouter justement, je vous laisse lancer Charles Édouard.
01:49:10 – Mais alors, c'était la question QR codée, on commence à fatiguer.
01:49:14 – Eh oui.
01:49:15 – On commence donc avec la réponse à la question QR code qui s'affichait depuis 14h.
01:49:21 Voici le rendu de vos réponses.
01:49:25 – Le droit de grève, oui, mais empêcher les autres de jouir de leur droit,
01:49:34 ça devrait être interdit.
01:49:37 – Ce qui différencie une démocratie d'une dictature, c'est justement le droit de manifester,
01:49:43 le droit de grève, le droit de manifester son opposition à certaines choses.
01:49:47 Si on nous enlève le droit de grève et ensuite le droit de manifester,
01:49:51 puisque c'est ce qui se passera très certainement, on est perdu.
01:49:55 – Il faut interdire les grèves qui précèdent les vacances et les grands événements.
01:50:03 C'est une nécessité absolue, parce qu'il y a ce droit de grève,
01:50:08 il y a vraiment beaucoup d'abus avec ce droit de grève.
01:50:11 – Dans l'actualité également, le procès de Rédouane faillit,
01:50:13 et aujourd'hui les témoignages des surveillants de la prison de Réau.
01:50:16 – Oui, c'est de cet établissement que le braqueur multirécidiviste s'était échappé
01:50:20 à l'aide d'un hélicoptère, notamment Noémie Schultz,
01:50:23 l'ancienne directrice adjointe de la prison,
01:50:25 a donné des détails sur l'évasion de Rédouane faillit.
01:50:29 – Oui, elle se souvient de ce détenu poli, courtois, agréable,
01:50:34 parfois dans la séduction, un homme qui souffrait de l'isolement
01:50:37 dans lequel son statut de détenu particulièrement signalait le plonger,
01:50:42 seul en cellule 23h/24, ne croisant jamais les autres prisonniers.
01:50:47 "Cela lui pesait beaucoup", raconte la fonctionnaire,
01:50:50 "il aimait bien m'échanger avec moi".
01:50:52 "Comment était évalué le risque d'évasion ?" interroge la présidente.
01:50:55 "Rien dans son comportement ne nous a alertés", répond l'ancienne directrice adjointe,
01:50:59 "mais à l'hiver 2017, j'ai été intriguée par des survols réguliers de la prison par des drones".
01:51:06 Là, ce qui m'avait marquée, puisque les survols sont assez fréquents,
01:51:08 c'était la récurrence sur un temps très court,
01:51:12 la cour de promenade de la centrale de Réau n'a pas de filinte de protection,
01:51:16 et Rédoine Faillide s'est déjà évadée de la prison de ce queudun.
01:51:19 Pour toutes ces raisons, la direction de l'établissement pénitentiaire
01:51:22 fait donc la demande, une demande de transferment vers un autre établissement,
01:51:26 mais les prisons capables d'accueillir un détenu particulièrement signalé,
01:51:30 qui plus est un détenu qui s'est déjà évadé, ne sont pas nombreuses.
01:51:33 L'administration pénitentiaire laisse traîner les choses
01:51:37 et finit par acter le transfert de Rédoine Faillide pour le mois de juillet 2018.
01:51:42 Rédoine Faillide nous a acquitté le 1er juillet, indique non sans une pointe de dépit la fonctionnaire.
01:51:48 Merci beaucoup en direct Noémie Schultz pour ces news cet après-midi.
01:51:52 Et puis le service statistique ministériel de la sécurité intérieure
01:51:55 a communiqué son dernier rapport au sujet des vols et des violences dans les transports en commun l'année dernière.
01:52:00 Résultat, le nombre de victimes étant très légère hausse par rapport à l'année 2021.
01:52:05 Célia Barotte, vous êtes avec nous en plateau, que retenir de ce rapport ?
01:52:09 Les services de police et de gendarmerie ont enregistré en 2022
01:52:13 près de 124 570 victimes de vols et de violences dans les transports en commun,
01:52:18 soit une légère augmentation de 2%.
01:52:20 Dans le détail, plus de 100 000 personnes ont été victimes de vols sans violence
01:52:24 contre un peu plus de 8 000 avec violence.
01:52:27 3% des victimes sont quant à elles concernées par des coups et blessures volontaires,
01:52:31 ainsi que des violences sexuelles.
01:52:33 Sur le profil des victimes, les plus touchées sont principalement
01:52:36 âgées de 18 à 29 ans et à 73% françaises.
01:52:41 Même tranche d'âge pour les mises en cause, plus de 5 000 ont entre 18 et 29 ans,
01:52:46 plus de 3 000 entre 13 et 17 ans.
01:52:49 En majorité, les auteurs des vols ou des violences dans les transports en commun sont des hommes,
01:52:53 29% mineurs et 55% de nationalités étrangères, principalement du Maghreb.
01:52:58 Enfin, les départements les plus touchés sont Paris, le Rhône, la Seine-Saint-Denis,
01:53:02 les Hauts-de-Seine et les Bouches-du-Rhône,
01:53:04 c'est à Lyon et surtout à Paris, avec plus de 53 000 victimes,
01:53:08 que le constat est le plus inquiétant.
01:53:10 Merci beaucoup chère Célia et merci Vincent.
01:53:13 C'était le JT, on vous retrouve demain bien sûr, dès 14h.
01:53:17 Elle était l'invitée de CNews ce matin.
01:53:21 Jean-Claude Dassier et Christian Potho sont restés.
01:53:24 Une infiltrée en terre wauquiste, c'est donc l'expérience réalisée par Nora Bussini
01:53:29 qui signe d'ailleurs un ouvrage consacré au wauquisme et à ses outrances
01:53:33 qui s'intitulent "Les nouveaux inquisiteurs".
01:53:35 Pour vous donner un petit échantillon, la mesure de là où elle veut en venir,
01:53:40 de son propos et de l'expérience qu'elle a vécue,
01:53:43 je vous propose d'écouter ce premier extrait d'une expérience à laquelle elle a assisté personnellement.
01:53:49 C'est une marche des fiertés qui est organisée chaque année dans plusieurs villes de France,
01:53:53 dont Paris, qui vient célébrer les personnes notamment LGBTQIA+.
01:53:59 La pride radicale, ils estimaient qu'eux étaient trop capitalistes et encore trop privilégiés,
01:54:04 donc ils organisaient une contre-pride.
01:54:06 Mais cette pride-là, où mon travail était de trier les blancs, a réuni 40 000 personnes à Paris.
01:54:12 On m'a engagée parce que je suis franco-marocaine.
01:54:15 Mon travail était techniquement de faire respecter la non-mixité,
01:54:19 c'est-à-dire de pouvoir laisser les personnes dites, comme il qualifie, de racisées,
01:54:23 entre elles, à l'avant, et d'exfiltrer les personnes privilégiées, donc blanches, à l'arrière.
01:54:28 Je pense qu'il y a beaucoup de militantes féministes blanches,
01:54:32 je pense à Mme Caroline Dehasse, qui ne se rende pas compte
01:54:35 qu'elles seront les prochaines à être exclues d'engagement qu'elle défend pourtant.
01:54:40 Et puis un deuxième extrait, pour vous donner quand même la mesure de ce qu'elle veut démontrer.
01:54:45 Dans la fac, moi, ce qui m'a choquée le plus, c'était qu'il y avait une salle de TD
01:54:49 qui a été proposée à l'association militante féministe, interdite aux hommes cisgenres.
01:54:54 Donc ça veut dire que dans une salle de TD de la fac, on pouvait se réunir,
01:54:58 mais les hommes n'avaient pas le droit de rentrer pendant notre réunion.
01:55:00 Et moi, je trouve ça dingue. Par contre, dans une fac de Paris 8.
01:55:03 Bonjour Olivier Vial, merci d'être avec nous en direct.
01:55:06 Vous êtes le fondateur de l'observatoire du wokisme, j'imagine que vous avez lu Nora Bussini.
01:55:11 Est-ce que vous êtes en phase avec sa démonstration ? Est-ce que pour vous, ça va aussi loin ?
01:55:16 Moi, ce que je comprends dans le premier extrait notamment,
01:55:18 c'est que cette non-mixité, finalement, ça s'apparente à un nouveau racisme.
01:55:22 En fait, ce qui est très intéressant dans son livre,
01:55:25 c'est qu'elle apporte quelque chose de très complémentaire à ce qui a déjà été écrit sur le sujet.
01:55:29 Pour la première fois, on a une expérience de l'intérieur où on comprend les logiques de groupe.
01:55:34 Parce qu'en fait, c'est très compliqué de se dire que des concepts aussi farfelus
01:55:39 que le racisme systémique, le privilège blanc, puissent faire autant d'adeptes.
01:55:45 Et bien là, on comprend effectivement qu'il y a toute une partie des gens
01:55:49 qui vont appliquer un vocabulaire, qui vont appliquer des règles,
01:55:53 parce que c'est quelque chose qui finalement leur fonde une identité
01:55:56 et qui leur permet de se sentir rassurés parce qu'ils ont l'impression d'être du côté du bien
01:56:00 et que tout le monde en dehors d'eux est du côté de la domination, du mal, etc.
01:56:05 Et ça, pour le coup, c'est quelque chose de très intéressant dans ce livre.
01:56:09 C'est que pour la première fois, on comprend un peu mieux les logiques de groupe
01:56:13 qui finalement rendent ce bouclisme aussi populaire dans certains milieux.
01:56:18 Donc d'une certaine manière, ça lui confère une forme de légitimité parce qu'elle l'a vécu,
01:56:22 elle n'assène pas les choses, mais elle peut dire "moi j'y étais, j'ai vu exactement comment ça se passait".
01:56:26 Et puis surtout, en fait, on n'avait pas jusqu'à présent vraiment une analyse fine.
01:56:31 On connaît les concepts, on voit comment ils évoluent.
01:56:34 On a tous les jours dans l'actualité des exemples de non-micité.
01:56:38 Récemment, on a un gynécologue qui s'est attaqué parce qu'il refuse d'ausculter une personne trans.
01:56:46 Donc on a ces aspects-là tous les jours.
01:56:49 Mais ce qu'on n'arrive pas à comprendre très souvent, c'est quelle est la logique intérieure.
01:56:53 Et là, on a vraiment quelque chose qui est d'ailleurs très intéressant
01:56:56 parce qu'on le retrouve dans beaucoup de mouvements activistes radicaux.
01:57:00 C'est la logique d'imposer un vocabulaire, et elle le dit très clairement.
01:57:04 Elle-même au début, elle a du mal à se faire ce vocabulaire.
01:57:08 Il ne faut pas faire d'impair, il faut bien utiliser les bons mots
01:57:11 parce qu'un mot peut tout de suite vous désigner comme étant du camp des dominés.
01:57:15 Il faut réadapter son vocabulaire, il faut accepter plein d'interdits,
01:57:19 y compris des interdits qui peuvent être des interdits alimentaires, elle en parle un petit peu.
01:57:23 Donc il y a cette logique-là qu'on retrouve dans beaucoup de radicalismes
01:57:26 où le fait d'avoir des interdits qu'on s'applique, le fait d'avoir des règles de plus en plus strictes,
01:57:32 ça finit par vous faire adhérer au groupe.
01:57:36 Ça crée une frontière entre vous et les autres.
01:57:40 Et en fait, on s'aperçoit que c'est ce qui est cherché.
01:57:42 Et c'est ce qui explique qu'on a ce mouvement qui se développe de façon très importante.
01:57:46 Comment vous l'analysez, cette auto-soumission,
01:57:49 cette pratique finalement auto-infligée qui s'apparente à une nouvelle forme de dictature ?
01:57:57 À quoi c'est dû ?
01:57:59 On s'aperçoit qu'il y a quelque chose pour eux, et c'est assez malsain, de rassurant,
01:58:04 à être finalement… le fait de s'appliquer ces règles,
01:58:08 d'être dans une sorte de moralisme important,
01:58:11 ça leur assure un statut de pureté que n'auraient pas les autres.
01:58:14 Et d'ailleurs, c'est là aussi où on voit, et elle en parle un petit peu dans l'extrait que vous avez donné,
01:58:18 qu'il y a une forme de fractionnisme, puisque dès lors qu'on est dans un camp,
01:58:21 on a une frontière, mais on va toujours trouver quelqu'un qui est plus dominant que vous,
01:58:25 et donc on va essayer d'avoir une sorte de course à être celui qui est le plus victime des autres.
01:58:32 Et donc on a cette logique de non-mixité sur le genre,
01:58:35 qui peut être additionnée à la non-mixité sur la race, etc.
01:58:39 Et en fait, il y a une forme de jouissance d'être celui qui est le plus pur,
01:58:44 le plus dominé, pour pouvoir être la victime universelle,
01:58:47 qui est finalement l'alter-ego de l'homme blanc, qui serait lui par contre le dominant.
01:58:52 J'ai une dernière question avant de faire réagir nos invités rapidement.
01:58:55 Moi je voulais savoir si c'est quelque chose qui est vraiment un phénomène qui est en expansion,
01:58:59 ou qui va trouver à un moment donné ses limites,
01:59:02 ou est-ce qu'il vraiment les sème au-delà des petits cercles qui le composaient originellement ?
01:59:07 En fait, on s'aperçoit que c'est comme tout mouvement,
01:59:10 on a une pointe qui est toujours très radicale,
01:59:14 et on a l'impression qu'elle n'aura que peu d'influence,
01:59:18 et finalement la queue de comète, elle infuse dans la société.
01:59:21 Je vais vous donner deux exemples.
01:59:23 L'écriture inclusive, nous on l'a dénoncée depuis 2013.
01:59:26 En 2013, on nous disait que ça n'arriverait jamais,
01:59:29 parce que c'était totalement loufoque, comme plein d'autres thèmes qui sont aujourd'hui dans le livre dont vous parlez.
01:59:35 Mais dix ans plus tard, on s'aperçoit que ce qui apparaissait comme totalement farfelu
01:59:40 est devenu dans certains milieux totalement habituel, et qu'on va d'ailleurs essayer de les dépasser.
01:59:45 De la même façon, on s'aperçoit que sur certains thèmes, par exemple le privilège blanc,
01:59:50 on a plus de 41% des 18-25 ans, c'était un sondage Vipop, qui acceptent ce concept.
01:59:56 Sur la question de la non-binarité, on a 22% des jeunes qui disent ne pas se reconnaître dans le masculin ou le féminin.
02:00:04 Donc on voit effectivement que petit à petit ça évolue.
02:00:07 Ce qu'il faut bien avoir en tête, parce qu'on entend parler du wokeism dans les médias de façon générale que depuis deux ou trois ans,
02:00:15 mais en réalité derrière c'est des courants idéologiques et des courants théoriques qui sont très anciens,
02:00:20 et donc les racines sont très profondes.
02:00:22 Donc il ne faut pas espérer qu'ils se déracinent et qu'ils disparaissent comme ça du jour au lendemain.
02:00:26 Et puis surtout, ce qu'on comprend dans votre conclusion, c'est que ça va s'inscrire dans le paysage de manière quand même durable,
02:00:31 avec cette fameuse quête comète.
02:00:32 Un commentaire Christian peut-être, ou une question ?
02:00:34 Moi j'ai toujours l'incertitude à l'aune de pas mal d'heures de vol,
02:00:41 qu'on est dans un monde où à travers la communication, des gens qui à une certaine époque,
02:00:48 parce qu'on n'aurait pas entendu ce qu'ils proféraient, sauf peut-être s'ils l'avaient mis dans des chansons qui avaient eu du succès,
02:00:54 tout d'un coup amènent à perturber une pensée qui est plutôt logique au départ.
02:01:00 On a la majorité, elle représente beaucoup, donc il est logique qu'elle ait ce poids-là.
02:01:06 Mais tout d'un coup dire à la majorité que c'est elles qui ont tout faux,
02:01:10 et que c'est eux qui vont enseigner à tout le monde comment il faut penser, la bonne pensée et tout,
02:01:17 à partir du moment où il y a des relais qui se font à travers l'écriture, à travers des fois la provocation,
02:01:25 souvent la provocation, font qu'on arrive à culpabiliser.
02:01:29 On dit "mais au fait, ils ont peut-être raison", et c'est ça qui...
02:01:32 - Ça renverse le rapport. - Ça renverse la charge de la preuve.
02:01:36 - Bien sûr. Et peut-être un commentaire, Jean-Claude, avant d'écouter un dernier extrait,
02:01:40 parce que ça va aussi très très loin dans le côté revanchard derrière, et c'est ce qu'elle va expliquer, Nora Bussini.
02:01:45 - Moi je partage le point de vue de monsieur Vial, à peu près sur toute la ligne.
02:01:49 Je suis un peu moins pessimiste que lui sur les chances d'expansion du wokeisme,
02:01:54 mais c'est vrai que ce sont, pour la plupart, on peut discuter sur le colonialisme et sur un certain nombre de points,
02:02:00 mais pour la plupart ce sont des théories totalement farfelues.
02:02:04 Ça n'a pas de réalité. On peut toujours critiquer ce qu'on a fait aux siècles précédents, bien sûr,
02:02:10 mais ça ne sert pas à grand-chose. Il y a aussi, ce que disait monsieur Vial,
02:02:14 il y a un besoin de radicalité chez les jeunes. Ils n'ont plus grand-chose à se mettre sous la dent.
02:02:19 Le marxisme est mort, le guévarisme encore plus, en Chine c'est encore pire.
02:02:27 - Le maoïsme. - Le maoïsme est encore...
02:02:29 Bon, il y a un besoin de radicalité et le wokeisme, sous toutes ses formes,
02:02:34 leur apporte ces certitudes, même si elles sont vis-à-vis des réalités, des faits, vis-à-vis de l'histoire,
02:02:41 vis-à-vis de ce qui s'est vraiment passé dans les domaines qui nous intéressent.
02:02:44 On est à des années-lumières, même sur l'écriture inclusive, je pense que c'est tellement ridicule que ça n'ira,
02:02:50 ça ne durera pas longtemps. Le petit point sur lequel je me différencie peut-être d'un peu de monsieur Vial,
02:02:56 c'est que je suis assez optimiste sur... Il y aura une prise de conscience à un moment ou à un autre.
02:03:02 - Un retour de bâton un peu. - Et que ça ne... Bon, c'est un phénomène qui largement imite les États-Unis.
02:03:07 C'est des... Une université française, c'est des imitateurs de ce qui se passe aux États-Unis, moins que ce que l'on a dit.
02:03:14 On a dit que beaucoup... Tout ça a été né en France avec un certain nombre de nos sociologues.
02:03:18 En réalité, c'est probablement faux. On ne... Voilà, les universités françaises sont soumises à la loi du wokeisme.
02:03:24 Je veux croire, parce que c'est tellement stupide, je veux croire que ça ne durera pas.
02:03:28 - Alors, un dernier extrait que j'aimerais vous soumettre, et je vais vous faire réagir en dernier, Olivier Vial,
02:03:33 sur le cyberharcèlement qu'elle a subi, cette autrice.
02:03:36 - Ce qui était très drôle, c'est que j'ai fait beaucoup de réunions qui dénoncent le cyberharcèlement,
02:03:41 et c'est ce que je me mange depuis une semaine non-stop, sans discontinuer.
02:03:44 Donc, je me dis que pour des personnes qui prônent la tolérance et le respect, c'est encore une fois assez ironique,
02:03:49 mais on les a là, ces nouveaux inquisiteurs, et on va voir par la suite.
02:03:52 Mais en tout cas, moi, je pense qu'on peut réunir les personnes qui sont juste universalistes.
02:03:56 - Voilà, le problème, Olivier Vial, c'est que ça va loin. Elle le raconte bien.
02:03:59 Ça rejoint un peu ce qu'on disait sur la dictature de la pensée, en fait.
02:04:02 - Oui, et puis en fait, là aussi, quelque chose qui est intéressant dans son livre,
02:04:06 c'est qu'on voit que derrière le wokeisme, et ça, c'est plutôt nouveau, en fait, ça date de 2018,
02:04:11 il y a eu l'infiltration des mouvements antifa dans ces milieux-là,
02:04:14 qui sont pourtant avec des codes et ils sont souvent jugés très virilistes, etc.
02:04:20 Donc, ils pourraient être très loin de ces combats woke, sauf qu'ils ont intégré ces mouvements-là
02:04:24 et ils ont appliqué leur forme de violence, qui peut être physique,
02:04:28 mais qui est aussi une violence qu'ils appellent l'antifascisme du quotidien,
02:04:31 qui consiste effectivement à les attaquer sur les réseaux sociaux de façon très virulente,
02:04:35 en notant les adresses des gens, en les révélant, en faisant plein de choses de ce style-là,
02:04:40 qui fait qu'aujourd'hui, effectivement, on a une vraie violence sur les réseaux sociaux,
02:04:43 mais au-delà d'un mouvement woke, qui à l'origine n'était pas aussi dur que ça, dans ces questions-là.
02:04:47 Donc là, on a aussi quelque chose, une vraie source d'inquiétude,
02:04:50 c'est qu'on voit que l'infiltration des mouvements d'extrême-gauche,
02:04:52 et notamment des antifas, qui se sont lancés beaucoup depuis 2018,
02:04:55 notamment dans le combat sur la transidentité, rend leur méthode beaucoup plus virulente et plus viante qu'avant.
02:05:02 Ils vont se dévorer entre eux, peut-être, Monsieur Viard.
02:05:04 Merci beaucoup, c'est la fin de l'émission, Jean-Claude.
02:05:06 Merci, Olivier Vial, de nous avoir éclairés sur ces questions.
02:05:08 Votre regard était hyper intéressant.
02:05:11 On vous sollicitera à nouveau, bien sûr, sur toutes ces thématiques.
02:05:14 Merci, Christian, de nous avoir accompagnés cet après-midi,
02:05:16 ainsi que Jean-Claude, qu'on retrouvera peut-être cette semaine.
02:05:19 Dans un instant, place à Punchline avec Laurence Ferrari.
02:05:22 Et rendez-vous ici, même heure, 14h, pour 180 Minutes Infos, ce vendredi.
02:05:28 À bientôt.
02:05:29 A bientôt !
02:05:30 ...