180 Minutes Info (Émission du 26/08/2024)

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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00A ce petit générique qui m'avait manqué, bonjour, je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle saison
00:00:06280 minutes info
00:00:07aujourd'hui accompagné d'Yves Bourdillon et Frédéric Durand ce sera dans un instant et puis évidemment Audrey Berthaud qui aujourd'hui va officier au journaux
00:00:14on a beaucoup d'actualités à vous faire commenter, vous vous en doutez ce sera juste après l'éphéméride du jour, on garde les bonnes habitudes
00:00:21Dans 8 secondes, un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit, votre programme avec la maison convertible
00:00:31Chers amis, bonjour, je vous emmène au temps des invasions barbares pour découvrir la figure de Césaire d'Arles, notre saint d'aujourd'hui
00:00:42Ce bourguignon naît à Châlons-sur-Saône en 470, quelques années après la chute de l'empire romain d'Occident
00:00:50A l'âge de 20 ans, il devient moine sur l'île de Lérince au large de Cannes
00:00:55Malheureusement, il y tombe malade et part se faire soigner en Arles
00:00:59C'est là qu'il est repéré par l'évêque, son premier geste est de le faire ordonner prêtre
00:01:05En 503, Césaire devient évêque à son tour à la mort de son protecteur
00:01:11A la tête de son diocèse, il tient tête aux Visigots puis aux Ostrogots qui passent tour à tour dans la région
00:01:18Il réunit plusieurs conciles pour raffermir la théologie de l'église
00:01:23Il s'impose ainsi comme l'un des plus grands esprits de son temps
00:01:27Avec les Francs, devenus chrétiens depuis le baptême de Clovis, la situation s'améliore
00:01:33Ses guerriers restent dans la région, ce qui va permettre à l'église de ne plus vivre sous la menace
00:01:40Épuisé, Césaire s'éteint en 543 après 40 années d'épiscopat
00:01:46Et voici pour finir une belle pensée de Saint Césaire que nous pouvons méditer
00:01:51Si dans la cave ou dans ton grenier tu n'as rien que tu puisses donner
00:01:56Tu peux sortir du trésor de ton cœur quelque chose à offrir
00:02:01C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis, ciao
00:02:05Votre programme est fini depuis 8 secondes
00:02:08Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit
00:02:11Votre programme avec la Maison Convertible
00:02:14Et nous voici avec Audrey Berthoud pour le journal
00:02:18Votre journal qui s'ouvre, chère Audrey, sur l'actualité sociale
00:02:21La CGT l'a annoncé hier, elle prévoit une grosse mobilisation à priori fin septembre début octobre
00:02:26Oui Nelly, c'est la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet qui l'a annoncé
00:02:31Elle n'a pas encore précisé les mots d'ordre de cette future mobilisation
00:02:35Mais elle a tout de même promis une rentrée offensive sur l'abrogation de la réforme des retraites
00:02:41Notamment les explications, les détails avec Eric de Ritmaten
00:02:44La CGT veut reprendre l'offensive, elle veut de nouveau relancer la lutte contre la réforme des retraites
00:02:51Et donc une grande grève, une mobilisation générale fin septembre début octobre
00:02:56Ce serait une manière pour elle de reprendre la parole
00:02:59Surtout si Emmanuel Macron dit non au programme NFP
00:03:02Sur le plan politique, la CGT s'engage, elle soutient le nouveau front populaire
00:03:07Elle rêve d'ailleurs de voir Lucie Castet à Matignon
00:03:10Et elle renoue avec son passé, n'oublions pas que la CGT a longtemps été affiliée au parti communiste
00:03:16Son combat actuel c'est donc d'annuler la réforme des retraites
00:03:19Mais comme le dit Patrick Martin, le président du Medef ce matin dans le Figaro
00:03:23Revenir sur cette réforme ce serait 17 milliards d'euros de déficit en plus à partir de 2030
00:03:29Et puis est-ce que les autres syndicats suivraient la CGT pour une grande grève fin septembre début octobre ?
00:03:35Pas sûr, parce que la CGT reste un syndicat anti-patron, anti-capitaliste et c'est bien le seul
00:03:41Et aujourd'hui cette notion est totalement dépassée
00:03:44Quand on voit sur tout l'observatoire de l'emploi des entrepreneurs
00:03:47On apprend que 30 000 patrons ont perdu leur job en 6 mois
00:03:51Alors la CGT ferait bien de préserver l'outil économique qu'est l'entreprise
00:03:56Car n'oublions pas que c'est l'entreprise qui crée l'emploi et l'activité
00:04:00Alors si les syndicats décidaient tout de même de faire une grève commune contre la réforme des retraites
00:04:04On a calculé, les nuisances seraient énormes
00:04:07Les petits patrons ont fait le calcul, ça coûterait chaque jour un milliard et demi d'euros
00:04:12Est-ce qu'on peut encore se payer ce luxe ?
00:04:14La réponse est non
00:04:16Et au même moment il y a le MEDEF qui fait sa rentrée
00:04:19Les patrons aussi attendent un nom pour Matignon alors que les concertations se poursuivent aujourd'hui
00:04:24Le MEDEF ouvre le même jour son université d'été nommée la rencontre des entrepreneurs de France
00:04:31C'est à l'Hippodrome Paris Longchamp où on retrouve Dunia Tengour
00:04:36Bonjour, quels sont les enjeux de la rencontre ?
00:04:42Bonjour Audrey, ici à la rencontre des entrepreneurs du MEDEF
00:04:45La rentrée n'est pas seulement économique, elle est aussi politique
00:04:49Le thème de cette édition d'ailleurs c'est le pouvoir
00:04:52Il faut dire que le contexte est très particulier cette année
00:04:55Puisque sans cap politique clair et sans gouvernement nommé
00:04:59Le monde de l'entreprise fait face à de nombreuses inquiétudes sur le plan économique
00:05:03Contrairement aux années précédentes, le Premier ministre et les membres du gouvernement ne seront pas présents
00:05:09Les hommes et femmes politiques eux aussi seront moins nombreux
00:05:12Mais ici comme vous pouvez le voir derrière moi il y a beaucoup de monde
00:05:16On attend la prise de parole, la présidente de l'Assemblée nationale
00:05:20Yaël Braun-Pivet et le discours du président du Sénat Gérard Larcher
00:05:24Il y a aussi Patrick Martin qui arrive en ce moment même là où je vous parle
00:05:28Leur discours marque le coup d'envoi des débats
00:05:32Vous pouvez le remarquer, les gens attendent ce discours
00:05:35Et parmi les autres personnalités présentes qui ont fait le déplacement à cette rencontre du MEDEF
00:05:41Il y a Fabien Roussel ou encore Sandrine Rousseau, la députée écologiste de Paris
00:05:47Et donc en tout cas sur le plan politique, ce que je peux vous dire
00:05:50C'est que le président du MEDEF a été assez clair
00:05:53L'application d'un programme économique de la France insoumise serait tout simplement insupportable
00:05:59Je cite, insupportable pour le pays
00:06:01Patrick Martin sur une musique rock, les Rolling Stones pour accompagner cette arrivée
00:06:06Merci à vous Dounia et merci évidemment à Laurence Ellarié
00:06:09Qui vous accompagne aujourd'hui à l'hippodrome de Longchamp
00:06:12Evidemment on n'oublie pas Audrey que le bal des politiques se poursuit à l'Elysée
00:06:15En vue de la désignation d'un nouveau Premier Ministre à pratiquement J50
00:06:19Emmanuel Macron termine ses consultations aujourd'hui en recevant notamment le Rassemblement National
00:06:25Marine Le Pen et Jordan Bardella sont arrivés, vous le voyez, en fin de matinée à l'Elysée
00:06:30Et à sa sortie, Marine Le Pen a pris la parole, elle a estimé que la situation politique relevait du chaos
00:06:36Nous sommes le parti de la vérité, nous avons dit cela avant même les élections
00:06:41Soit il y aura une majorité stable Rassemblement National, soit ce sera le chaos
00:06:46Emmanuel Macron a choisi le chaos, on a quand même le sentiment qu'il laisse perdurer ce chaos au mois de septembre
00:06:54Et ça a été le cas également tout l'été, donc je ne vous apporterai pas ça, c'est le chaos
00:07:00Je ne peux pas vous apporter une solution, c'est le chaos, c'est le chaos que nous redoutions
00:07:05Et c'est le chaos au moment où les problèmes de logement n'ont jamais été aussi importants
00:07:09Où l'accès à la santé n'a jamais été aussi dégradé, où l'immigration est hors contrôle
00:07:13Où l'insécurité et la délinquance sont hors contrôle
00:07:17Et où le pouvoir d'achat est toujours grignoté par l'inflation
00:07:22Donc c'est vraiment le moment où il ne fallait pas que cela arrive, et c'est arrivé
00:07:27On reparlera évidemment de politique et de cette attente qui perdure avec nos invités d'ici un petit instant
00:07:32Mais poursuivons avec l'actualité, des coups de feu ce matin, entendu près d'une discothèque de la Grande Motte
00:07:37Un homme a été tué et une autre personne grièvement blessée
00:07:41Les personnes visées étaient des proches du rappeur marseillais SCH
00:07:45Qui venait de se produire dans cette discothèque
00:07:48Les deux hommes étaient à bord d'un des véhicules qu'utilise le rappeur quand ils ont été pris pour cible
00:07:53Écoutez le délégué de la zone sud du syndicat unité SGP Police
00:07:57Là quand on parle de la Grande Motte, Grande Motte, Carnon, ça se touche
00:08:00Carnon c'est en fait la commune de Moggio
00:08:03Tout ceci se touche et puis on est devant une discothèque
00:08:06Donc il y a beaucoup de monde, il y a beaucoup de passages
00:08:09Et ça peut être un lieu qui attire bien sûr sous le trafic de stupéfiants
00:08:13Ou bien sûr des armes à feu qui vont avec ces trafiquants
00:08:16Est-ce que la Grande Motte est dangereuse aujourd'hui ?
00:08:19Je ne pense pas que ce soit le cas maintenant
00:08:21Quand on voit ce qui s'est passé effectivement ce week-end avec l'attentat devant la synagogue
00:08:25Il y a de quoi être très très inquiet bien sûr
00:08:28Partons à Grenoble à présent
00:08:30Un homme armé d'un couteau a été blessé par balle par la police
00:08:33L'individu aurait menacé dans la nuit deux policiers de la BAC
00:08:37Qui auraient répliqué en faisant usage de leurs armes
00:08:40Blessé, l'homme a été pris en charge par les urgences
00:08:43Et son pronostic vital est engagé
00:08:45Et ce qui nous conduit évidemment à parler de l'Allemagne
00:08:47Olaf Scholz s'est rendu à Solingen
00:08:49Trois jours après cette attaque au couteau
00:08:51Qui a été perpétrée par un demandeur d'asile syrien
00:08:53Le chancelier allemand a évidemment rendu hommage aux trois victimes tuées
00:08:57Il a notamment qualifié cet attentat d'acte de terrorisme contre nous tous
00:09:02Et a promis de durcir très rapidement la législation sur le port des armes
00:09:07Il s'agit de terrorisme, d'un terrorisme contre nous tous
00:09:12Qui menace nos vies, notre cohésion, notre mode de vie
00:09:16C'est aussi ce que veulent toujours ceux qui planifient et exécutent de tels attentats
00:09:21Et c'est quelque chose que nous n'accepterons jamais
00:09:25Et que nous ne tolérerons jamais
00:09:27Il est évident que nous devrons à nouveau renforcer les dispositions légales en vigueur en Allemagne
00:09:35A signaler à présent de nouveaux affrontements entre les opposants à la construction de l'autoroute A69 et les forces de l'ordre
00:09:42Une cinquantaine de gendarmes ont été déployés pour mener une opération de maintien de l'ordre
00:09:47Ils ont été confrontés à des tirs de mortiers, des jets de pierres et de cocktails molotov
00:09:51Un véhicule a également été ascendé à Souhal près du chantier de l'autoroute
00:09:56Le maire de la commune a filmé les dégâts, je vous propose de regarder
00:10:00Nous sommes à la communauté de la commune de Soragoute, à la base des étangs
00:10:04On est dimanche et voilà ce qui vient de se produire
00:10:07Nos amis des sadistes ont encore frappé
00:10:09Tout comme ils se sont attaqués à nouveau pour la énième fois au chantier de l'autoroute
00:10:13Heureusement nos amis pompiers sont intervenus
00:10:17Comme ils l'ont été assez souvent, à mon goût bien trop souvent
00:10:21Pour protéger et faire que ces dégâts ne s'étendent de plus en plus
00:10:28Une autre image pour finir, ils devaient partir 8 jours dans l'espace
00:10:32Ils y resteront 8 mois
00:10:34Deux astronautes sont bloqués dans la station spatiale internationale
00:10:39En cause des défauts sur leur fusée
00:10:42Par précaution de sécurité, la NASA a donc pris cette lourde décision
00:10:45Ils resteront jusqu'au mois de février
00:10:47Merci beaucoup Audrey, on n'a pas fini d'en parler
00:10:49De montrer ces images confinées dans cette capsule
00:10:52On s'interrompt quelques secondes, on retrouve Yves Bourdillon
00:10:55Et Frédéric Durand, aujourd'hui pour le décryptage de l'actualité
00:10:58Il sera très politique mais on sera aussi beaucoup à la Grande Motte
00:11:01Où vous vous en doutez, l'émotion prédomine en ce moment
00:11:05A tout de suite
00:11:09Nous sommes de retour pour le décryptage de l'actualité
00:11:12Vous le savez, l'émotion est toujours très vive à la Grande Motte
00:11:15Cette station balnéaire d'ordinaire assez tranquille dans l'héros
00:11:18Touchée de plein fouet par ce projet odieux d'attaque
00:11:21Contre des compatriotes de confession juive
00:11:23Un drame évité
00:11:25Mais des surfroides quand on comprend les intentions
00:11:28A priori nourries par l'assaillant
00:11:30Qui ont été relatées par Gérald Darmanin
00:11:32On va en écouter un extrait
00:11:34Et puis pour quelques précisions on a fait venir Sandra Buisson
00:11:37Il y a sans doute des personnes qui l'ont aidé
00:11:39D'une manière ou d'une autre à venir sur le site
00:11:41A repartir, peut-être même à voir
00:11:43Puisque c'est une synagogue assez confidentielle
00:11:45Ça a été très bien dit dans notre reportage
00:11:47Elle était enfermée
00:11:49Et puis surtout il y a eu un drame sans doute évité
00:11:52Puisqu'il se cache au moment où il met le feu
00:11:54Dans cette synagogue où des gens habitent
00:11:56Notamment le rabbin juste au-dessus
00:11:58Et il attend sans doute, c'est ce qu'on imagine avec sa hachette
00:12:01La sortie des personnes, il les guette
00:12:03Et comme les gendarmes arrivent très très vite
00:12:05Moins de deux minutes sur place, il s'en va, il s'enfuit
00:12:07Bonjour Sandra, on va parler de ce qu'on sait
00:12:09Des infos que vous avez pu recueillir
00:12:11Précisément sur cette hachette
00:12:13Sans qu'on sache d'ailleurs quel rôle
00:12:15Elle aurait joué précisément, quelles étaient les intentions de l'auteur
00:12:18Oui, il faut déterminer
00:12:20Ça va être le cas avec cette audition
00:12:22Qui a pu commencer sur le fond
00:12:24Des faits qui lui sont reprochés
00:12:26Il va falloir déterminer ce que cet individu
00:12:28Avait l'intention de faire après avoir mis le feu
00:12:30Alors Gérald Darmanin affirme
00:12:32Qu'après cela, je cite
00:12:34Il attend sans doute, c'est ce qu'on imagine
00:12:36Avec la hachette, la sortie des personnes
00:12:38Il les guette
00:12:40Une information qu'une source proche de l'enquête
00:12:42Nous invite à prendre avec la plus grande prudence
00:12:44Et qui doit encore être confirmée par l'enquête
00:12:46Parce que si une hache a bien été retrouvée
00:12:48Sur place, il est trop tôt
00:12:50Pour savoir ce qu'il comptait en faire
00:12:52Trois personnes de son entourage amical
00:12:54Sont aussi toujours en garde à vue
00:12:56Pour déterminer s'ils ont pu lui apporter
00:12:58Une aide logistique
00:13:00L'aider notamment à revenir
00:13:02De la Grande Motte vers Nîmes
00:13:04Puisqu'on sait qu'il a mis le feu
00:13:06A sa propre voiture sur place
00:13:08Les policiers doivent déterminer aussi si ces trois hommes
00:13:10Ont pu avoir connaissance de ces projets
00:13:12En amont ou après
00:13:14Le passage à l'acte
00:13:16Selon le ministre de l'Intérieur
00:13:18Aucune organisation terroriste n'a commandité
00:13:20Son passage à l'acte
00:13:22Merci beaucoup
00:13:24On va aller à la Grande Motte
00:13:26Où nous attend aussi Mathilde Ibanez
00:13:28La population commence à réaliser l'ampleur du drame
00:13:30A côté duquel on est passé
00:13:32Quelles sont les réactions
00:13:34Que vous avez pu recueillir
00:13:36Aujourd'hui alors qu'on en sait un petit peu plus
00:13:38Déjà sur le déroulé
00:13:40Et qu'on est sans doute aussi soulagé
00:13:42Que l'assaillant ait été interpellé
00:13:46Alors oui beaucoup de soulagement
00:13:48Depuis l'arrestation de l'assaillant
00:13:50Mais ici il y a énormément
00:13:52De colère, de tristesse
00:13:54Depuis cette attaque à la synagogue
00:13:56Mais également de l'inquiétude
00:13:58Car le principal suspect
00:14:00A été certes arrêté après 15h
00:14:02De cavale
00:14:04Mais la communauté juive nous raconte
00:14:06Que leur quotidien est quand même devenu invivable
00:14:08Qu'ils se sentent quotidiennement
00:14:10Menacés de cette attaque contre cette synagogue
00:14:12Et pour eux un nouveau
00:14:14Déchaînement de violences
00:14:16Contre leur religion
00:14:18Alors ici il n'y a pas que la communauté juive
00:14:20Qui a vivement réagi
00:14:22Depuis samedi ils ont reçu en tout cas
00:14:24Beaucoup de soutien de la part des habitants
00:14:26Mais également des alentours
00:14:28Et aussi de la communauté chrétienne
00:14:30Car certains ont fait plusieurs heures
00:14:32De route pour être ici
00:14:34Présent sur place
00:14:36C'était l'archevêque de Montpellier
00:14:38Qui est venu se recueillir
00:14:40Il nous a confié être en colère
00:14:42Ce qui touche en tout cas au sacré
00:14:44A l'intime de la personne
00:14:46Un rassemblement est prévu ce soir
00:14:48Ici devant cette synagogue
00:14:50En présence du maire
00:14:52Et du préfet
00:14:54Merci beaucoup chère Mathilde
00:14:56Accompagnée pour les images
00:14:58Dans les roues de Thibault Marcheteau
00:15:00Yves Bourdillon
00:15:02Il faut aussi s'interroger bien sûr
00:15:04Sur le rôle, sur l'alimentation
00:15:06De ce climat par une certaine frange politique
00:15:08Ca a été dit
00:15:10Sans embâche d'ailleurs
00:15:12Par plusieurs responsables
00:15:14D'institutions
00:15:16D'associations juives
00:15:18Je pense qu'aujourd'hui
00:15:20Il faut peut-être dire les choses
00:15:22Et certains ont dénoncé aussi une sorte de baldefocu
00:15:24A gauche et chez LFI pour ne pas les citer
00:15:26Effectivement l'antisémitisme
00:15:28Est nourri par des déclarations
00:15:30Très ambiguës pour dire le moins
00:15:32Notamment de LFI qui alors prétend
00:15:34Qu'ils ne sont pas antisémites
00:15:36Mais qu'ils utilisent beaucoup
00:15:38L'entrée entre les palestiniens et les israéliens
00:15:40Pour essayer de draguer
00:15:42Un certain type d'électorat
00:15:44Et donc il y a cet aspect là qui est assez inquiétant
00:15:46Ca s'inscrit aussi, il faut le reconnaître
00:15:48Dans un climat plus général
00:15:50D'abord dans l'antisémitisme mondial
00:15:52Parce qu'il y a quand même des enquêtes
00:15:54Qui montrent que c'est malheureusement
00:15:56Une opinion répandue
00:15:58Dans un grand nombre de pays dans le monde
00:16:00Il y avait une enquête américaine qui montrait
00:16:02Qu'un adulte sur quatre dans le monde
00:16:04Nourrissait des sentiments antisémites
00:16:06Ca fait que non seulement
00:16:08Il y a eu un règlement de comptes
00:16:10Ca n'a pas l'air politique ce matin même
00:16:12Mais le hasard a voulu qu'il y ait aussi une autre attaque
00:16:14En Allemagne
00:16:16D'un homme
00:16:18Qui a opéré un attentat
00:16:20Et on voit quand même des similitudes
00:16:22C'est à dire que ce sont des gens
00:16:24De même origine et qui
00:16:26Nourrissent un combat de djihadisme
00:16:28En quelque sorte, l'islamisme politique
00:16:30Frédéric, est-ce qu'il y a
00:16:32Une forme d'hypocrisie de la part des
00:16:34Insoumis
00:16:36Qui cette fois effectivement ont tweeté
00:16:38Sans retenue pour dénoncer
00:16:40Effectivement et dire les mots
00:16:42De cet acte
00:16:44Antisémite
00:16:46Est-ce que le fait d'avoir mené
00:16:48Campagne ces deux dernières échéances
00:16:50Sur un seul thème
00:16:52N'a fait que contribuer à ce climat délétère
00:16:54Qui en fait passer certains à l'acte
00:16:56Ce qui est certain c'est que
00:16:58Je pense d'abord que l'antisémitisme
00:17:00Existe quel que soit les discours politiques
00:17:02Par ailleurs
00:17:04On peut dire qu'il est exacerbé
00:17:06Tout à fait
00:17:08Et je crois que c'est une année effectivement
00:17:10Terrible de ce point de vue
00:17:12Et notamment depuis le conflit
00:17:14Dans la bande de Gaza
00:17:16Avec le désir certain d'instrumentaliser
00:17:18Il faut le dire clairement aussi
00:17:20Et d'importer le conflit
00:17:22Parce qu'on peut très bien défendre
00:17:24Un certain nombre de positions
00:17:26On peut très bien défendre la population Gaza
00:17:28Oui, notamment en l'espèce dans ce conflit là
00:17:30Sans faire les amalgames
00:17:32Qui ont été faits
00:17:34Or je pense qu'il y a eu effectivement
00:17:36D'un certain point de vue un manque de prudence
00:17:38Quant aux propos tenus
00:17:40Quant aux engagements pris
00:17:42Par certains hommes politiques
00:17:44Mais au delà de ça je pense qu'effectivement
00:17:46Il y a une banalisation du racisme et de l'antisémitisme
00:17:48En particulier
00:17:50Qu'il faut combattre
00:17:52On cherchait à connaître les intentions avec sa hache
00:17:54On sait dans tous les cas de figure
00:17:56Que les intentions les étaient criminales
00:17:58On voit bien que
00:18:00L'opération menée par cet homme
00:18:02C'était pas dans un esprit
00:18:04Il s'agissait pas de faire des dégâts sur la devanture ou la toiture
00:18:06Voilà, que ça allait au delà
00:18:08Donc il faut effectivement reconnaître
00:18:10Que l'antisémitisme aujourd'hui a pris des proportions
00:18:12Qui inquiètent les juifs en France
00:18:14Et on peut les comprendre
00:18:16Et que de ce point de vue là il faut être vraiment d'une sévérité exemplaire
00:18:18Parce que je pense qu'il faut faire cesser cela
00:18:20Alors on continuera évidemment d'entendre
00:18:22Un nombre de réactions et de retrouver
00:18:24Nos envoyés spéciaux tout au long de l'après-midi
00:18:26J'aimerais qu'on parle aussi politique
00:18:28Parce qu'on a l'impression que là ça y est
00:18:30Le temps commence à être compté
00:18:32Le nouveau Front populaire dit à Emmanuel Macron
00:18:34Et si on propose un gouvernement sans les insoumis
00:18:36Toujours mené par Lucie Castex
00:18:38Bien sûr, on respecterait alors la volonté
00:18:40De tous ceux qui disaient
00:18:42Tout sauf LFI
00:18:44Alors chiche, Emmanuel Macron n'a pas encore répondu
00:18:46Il sera-t-il sensible ?
00:18:48Il fait surtout, on imagine, le compte des voix
00:18:50D'une motion de censure et au delà
00:18:52Est-ce qu'il n'y a pas un gros problème
00:18:54Avec l'incarnation même dans le casting voulu
00:18:56On va en parler dans un instant
00:18:58Parce qu'Élodie Huchard nous a rejoint
00:19:00Il se dit que philosophiquement
00:19:02Il ne serait pas contre totalement
00:19:04Mais qu'il a entendu évidemment
00:19:06Les réserves des uns et des autres
00:19:08Et lui il est pour la stabilité d'un gouvernement
00:19:10L'idée c'est que ça ne tombe pas toutes les 5 minutes
00:19:12En fait c'est exactement ça
00:19:14L'idée d'Emmanuel Macron n'est pas pour l'instant
00:19:16D'être sur un nom ou sur une coalition
00:19:18C'est d'avoir un gouvernement qui puisse tenir
00:19:20Et donc ce qu'il a entendu
00:19:22D'abord vendredi avec son bloc
00:19:24A lui et la droite et aujourd'hui
00:19:26Avec Marine Le Pen et Éric Ciotti
00:19:28C'est que de toute façon s'il y a des
00:19:30France Insoumise ou même si c'est un gouvernement
00:19:32Nouveau Front Populaire, il tombera
00:19:34Donc il a écouté, il a entendu et il devrait
00:19:36Justement rendre compte un petit peu
00:19:38Des discussions pour dire qu'il acte
00:19:40Le fait qu'un gouvernement Nouveau Front Populaire
00:19:42Avec ou sans la France Insoumise en fait ça ne change rien
00:19:44Tomberait trop rapidement
00:19:46On va continuer évidemment de parler de ces consultations
00:19:48Menées aujourd'hui, c'était au tour
00:19:50De Marine Le Pen, Jordan Bardel et d'Éric Ciotti
00:19:52Vous l'avez évoqué, fin du premier rang
00:19:54Parce qu'en tout cas sous cette forme là
00:19:56Parce qu'on a bien compris qu'il y aurait peut-être autre chose derrière
00:19:58Mais pas sous cette même forme, en tout cas en présentiel
00:20:00Je vous propose d'écouter Marine Le Pen
00:20:02A la sortie qui s'en prend à certains Emmanuel Macron
00:20:04Nous sommes le parti
00:20:06De la vérité, nous avons dit cela avant
00:20:08Même les élections, nous avons dit
00:20:10Soit il y aura une majorité stable
00:20:12Rassemblement National, soit ce sera le chaos
00:20:14Bon, Emmanuel Macron a choisi
00:20:16Le chaos, on a quand même le sentiment
00:20:18Qu'il laisse perdurer ce chaos
00:20:20Au mois de septembre
00:20:22Et ça a été le cas
00:20:24Également tout l'été
00:20:26Donc je ne vous apporterai pas ça
00:20:28C'est le chaos, je ne peux pas vous apporter une solution
00:20:30C'est le chaos, voilà
00:20:32C'est le chaos que nous redoutions
00:20:34Et c'est le chaos au moment où
00:20:36Les problèmes de logement n'ont jamais été aussi importants
00:20:38Où l'accès à la santé n'a jamais été aussi dégradé
00:20:40Où l'immigration est hors contrôle
00:20:42Où l'insécurité et la délinquance
00:20:44Sont hors contrôle
00:20:46Et où le pouvoir d'achat
00:20:48Est toujours grignoté par l'inflation
00:20:50Donc c'est vraiment le moment
00:20:52Où il ne fallait pas que cela arrive
00:20:54Et c'est arrivé
00:20:56Bonjour Thomas Bonnet
00:20:58Vous êtes toujours sur place cet après-midi
00:21:00On a compris que le Rassemblement National
00:21:02Adoptait une position d'observateur
00:21:04En gros, ils y sont allés un peu par courtoisie
00:21:06Pour faire un peu comme tout le monde
00:21:08Parlons d'Éric Ciotti
00:21:10Qui lui croit avoir compris
00:21:12A priori que la nomination du Premier ministre
00:21:14N'était pas imminente
00:21:16Absolument
00:21:18On a lu entre les lignes des propos d'Éric Ciotti
00:21:20D'une part que la nomination
00:21:22N'était pas imminente
00:21:24Vraisemblablement le Président de la République
00:21:26N'aurait donc pas fait son choix
00:21:28Mais aussi il nous a dit qu'il y aurait probablement
00:21:30De nouvelles consultations dans les prochains jours
00:21:32Alors sous quelle forme, il n'a pas détaillé
00:21:34Mais c'est quelque chose qu'on avait déjà entendu
00:21:36Ce qui veut bien dire que la nomination
00:21:38D'un Premier ministre
00:21:40Ne serait pas pour tout de suite
00:21:42Cette première salve de consultations
00:21:44Aura servi à Emmanuel Macron
00:21:46De constater qu'il y aura une majorité
00:21:48Pour s'opposer à un éventuel gouvernement
00:21:50De Lucie Castex
00:21:52Parce que ça a été très clair
00:21:54Dans les propos notamment de Marine Le Pen
00:21:56Tout gouvernement issu du nouveau Front Populaire
00:21:58Sera visé par une motion de censure
00:22:00Du Rassemblement National
00:22:02Motion de censure également par Éric Ciotti
00:22:04Et alors finalement
00:22:06A défaut de pouvoir proposer un non
00:22:08Parce que le RN a été écarté de toute idée
00:22:10De coalition, Marine Le Pen a émis quelques idées
00:22:12Au Président de la République
00:22:14Par exemple inclure de la proportionnelle
00:22:16Dans les prochains scrutins
00:22:18Pourquoi pas lancer référendum
00:22:20Ou encore fixer une session extraordinaire
00:22:22De l'Assemblée Nationale
00:22:24Une façon pour elle aussi
00:22:26De rappeler aux chefs de l'État
00:22:28Que le centre de gravité de la vie politique française
00:22:30Va désormais être au Palais Bourbon
00:22:32Et plus seulement à l'Élysée
00:22:34Voilà donc pour ce que l'on peut retenir
00:22:36De ces consultations du jour
00:22:38Cette après-midi Emmanuel Macron recevra
00:22:40Le Président du Sénat Gérard Larcher
00:22:42A l'issue de cette consultation
00:22:44Il pourrait s'exprimer
00:22:46C'est une rumeur qui circule
00:22:48C'est ce que nous avait rapporté certains des participants à ces réunions
00:22:50Pour l'heure l'Élysée ne confirme pas
00:22:52Cette possible expression du chef de l'État
00:22:54Mais notons que son agenda est très serré
00:22:56Mercredi c'est la cérémonie d'ouverture des Paralympiques
00:22:58Et puis après il s'envolera pour la Serbie
00:23:00Où il est attendu en fin de semaine
00:23:02Merci beaucoup cher Thomas Bonnet
00:23:04Frédéric Durand on a un peu l'impression qu'on procède par élimination
00:23:06C'est un peu le système de l'entonnoir
00:23:08Donc ça y est cette fois on a quand même le sentiment
00:23:10Que cette option NFP si on y croyait encore
00:23:12Tant soit peu comme dirait Elodie
00:23:14Il n'y avait qu'Olivier Faure
00:23:16Qui y croyait encore peut-être
00:23:18Mais après l'espoir fait vivre
00:23:20L'espoir fait vivre tout à fait
00:23:22Cette option là étant écartée
00:23:24On va y voir plus clair selon vous dans les prochains jours ?
00:23:26Non non l'objectif poursuivi par Emmanuel Macron
00:23:28Semble être toujours le même
00:23:30C'est à dire écarté LFI, écarté le RN
00:23:32Voilà en se disant au milieu de tout ça
00:23:34On n'a pas de majorité effectivement
00:23:36Parce que si on additionne les LFI et le RN
00:23:38On n'a pas de majorité
00:23:40Donc on pourrait imaginer un grand bloc central
00:23:42Et donc pour ce faire il faut diviser le nouveau Front Populaire
00:23:44Parce que sans ça c'était impossible
00:23:46Il a cru bien faire en disant
00:23:48Nous ne prendrons pas de ministre LFI
00:23:50Or Mélenchon pour lui ça ne l'intéresse absolument pas
00:23:52D'avoir des ministres LFI
00:23:54Ni même d'être ministre lui-même
00:23:56Il a dit ben Banco allons-y sans ministre LFI
00:23:58Donc le premier problème c'est que plutôt que d'aller sur le fond
00:24:00Tant que c'est le programme tout le programme reste le programme
00:24:02Sur le fond d'emblée en disant nous n'accepterons pas les mesures de LFI
00:24:04Et ce qu'il aurait dû dire
00:24:06Il a fait lui aussi du casting à l'envers
00:24:08Donc si vous voulez il se retrouve toujours dans une situation
00:24:10Pris à son propre piège d'une certaine manière
00:24:12Puisqu'il n'arrive pas à avancer
00:24:14Alors probablement qu'est-ce qu'il va se passer maintenant
00:24:16De deux choses l'une
00:24:18Où il met malgré tout un gouvernement en place qui se casse la figure
00:24:20Pour faire la démonstration que ce n'était pas possible
00:24:22Ou dans une première phase il dit
00:24:24Ben écoutez pour l'instant on n'est pas arrivé au terme de négociation
00:24:26Ils n'arrivent pas à se mettre d'accord
00:24:28En gros il ne veut plus avoir la patate chaude dans les mains
00:24:30Ils ne sont pas capables de se mettre d'accord
00:24:32Donc voilà la déclaration que j'ai fait avant
00:24:34En tout état de cause il est plutôt
00:24:36Pour un gage de stabilité
00:24:38Donc la première option serait sans doute pas retenue
00:24:40Yves votre regard sur ce
00:24:42Tempo qui est en train de s'accélérer quand même
00:24:44Déjà il prétend qu'il cherche une majorité
00:24:46Stable et elle est à peu près impossible
00:24:48Dans la mesure où le parlement est divisé entre trois blocs
00:24:50Très antagonistes
00:24:52Donc tout ce qu'il peut espérer faire
00:24:54C'est former un gouvernement qui arriverait quand même à voter un budget
00:24:56Parce que mine de rien le 1er octobre
00:24:58Il va présenter un budget
00:25:00Et si après il est censuré peut-être que
00:25:02C'est pas si grave que ça
00:25:04Déjà il y a cette urgence
00:25:06Et alors là effectivement il se retrouve un peu comme vous disiez
00:25:08Pris à son propre piège puisqu'il avait dit
00:25:10Pas de ministre à la fille
00:25:12Et évidemment Mélenchon lui dit bah chiche
00:25:14Et dans ce cas là en oubliant quand même
00:25:16Que en politique c'est pas les hommes qui comptent
00:25:18C'est quand même les idées et les programmes
00:25:20C'est à dire que si on prend pas de ministre à la fille
00:25:22Pour faire la politique à la fille et un programme
00:25:24Qu'on peut qualifier de vénézuélien quand même
00:25:26Sur ce qu'elle propose sur le plan fiscal
00:25:28De politique industrielle
00:25:30De dépenses publiques, elle dit qu'il n'y a pas assez de dépenses publiques
00:25:32Et que les français veulent beaucoup plus d'impôts
00:25:34On a les dépenses publiques
00:25:36Et les impôts les plus élevés de la planète
00:25:38Donc il est évident que ce programme là
00:25:40Qu'il y ait des ministres à la fille ou pas
00:25:42Ne peut pas être accepté et donc il va essayer
00:25:44De former un gouvernement en sortant
00:25:46Je ne sais pas quel premier ministre de son chapeau
00:25:48Alors on évoque plusieurs noms
00:25:50Peut-être Bernard Cazeneuve
00:25:52Peut-être la synthèse
00:25:54C'est trop vite la question sociale mon avis
00:25:56Vous avez vu Marine Le Pen dans l'interview que vous avez montré
00:25:58Elle commence par deux choses
00:26:00Problème de logement, problème de santé
00:26:02Et ensuite elle parle de sécurité et d'immigration
00:26:04Mais vous voyez bien qu'elle met en tête deux problèmes
00:26:06Très fort pour les français, le logement et la santé
00:26:08On pourrait parler aussi du SMIC etc
00:26:10Du pouvoir d'achat, elle l'a dit à la fin
00:26:12Donc sur ces questions là
00:26:14Il pourrait y avoir un consensus au Parlement
00:26:16Sur certaines questions sociales
00:26:18Qui pourraient aider les français
00:26:20Un dernier mot sur la prise de parole
00:26:22Vous avez parlé ce soir Emmanuel Macron ?
00:26:24C'est une possibilité qu'il avait évoquée vendredi
00:26:26A certains participants du bloc central
00:26:28A cette heure ça n'est pas confirmé
00:26:30D'accord, on va prendre notre peine en patience
00:26:32Peut-être que l'heure d'après vous allez vous rencontrer
00:26:34Il va attendre je pense de manière républicaine
00:26:36Avant de clore d'abord les consultations
00:26:38Je vous propose une petite pause
00:26:40Et puis on reviendra pour parler du MEDEF
00:26:42Et précisément des interrogations
00:26:44Voir même des inquiétudes que nourrit le patronat
00:26:46Face à cette perspective d'un programme LFP
00:26:48Qui serait appliqué à la lettre
00:26:50Nous sommes de retour
00:26:52C'est l'heure du journal
00:26:54Avec Audrey Berto
00:26:56Aux manettes
00:26:58Audrey, l'attaque de la synagogue de la Grande Motte
00:27:00A évidemment provoqué une vague d'émotions
00:27:02Un peu partout en France d'ailleurs
00:27:04Bien sûr et sur place
00:27:06L'heure est au recueillement
00:27:08Beaucoup de personnes sont venues parfois de loin
00:27:10Exprimer leur solidarité envers la communauté juive
00:27:12Reportage de Mathilde Ibanez
00:27:14Antoine Durand
00:27:16Elle récite Dunia Tengor
00:27:18Les émotions restent très vives à la Grande Motte
00:27:20Après l'attaque de la synagogue
00:27:22Bette Yacov
00:27:24Tout autour du lieu de culte
00:27:26Les traces de l'incendie sont partout
00:27:28Touchées comme l'ensemble de la communauté nationale
00:27:30Certains français sont venus de loin
00:27:32Pour exprimer leur solidarité
00:27:34C'est le cas de Suzanne et Jean
00:27:36Qui ont fait le déplacement depuis Montélimar
00:27:38On a été complètement bouleversés
00:27:40De cette tentative d'attentat
00:27:42Il faut appeler les choses par leur nom
00:27:44La communauté juive
00:27:46Nos frères, nos frères aînés
00:27:48Nous voulions partager cette souffrance
00:27:50Mais aussi apporter un peu de baume
00:27:52J'ai été toujours
00:27:54Engagé
00:27:56Auprès de la communauté juive
00:27:58Je suis pasteur
00:28:00Mais j'ai toujours été
00:28:02Un soutien
00:28:04Pour la communauté juive
00:28:06La présidente de l'association culturelle israélite
00:28:08De la Grande Motte
00:28:10Qui n'a pas souhaité s'exprimer
00:28:12A visage découvert
00:28:14Le préfet, quant à elle, part de son inquiétude
00:28:16Notre communauté est en danger
00:28:18Il faut que l'ensemble
00:28:20De la population nationale
00:28:22Se mobilise
00:28:24C'est inadmissible que le conflit israélo-palestinien
00:28:26Soit amené en France
00:28:28Un rassemblement
00:28:30Est prévu aujourd'hui à 19h
00:28:32Devant la synagogue en présence du préfet
00:28:34Inquiétude
00:28:36Et colère également au sein de cette communauté
00:28:38Oui, beaucoup de français de confession juive
00:28:40Dénoncent l'inaction
00:28:42Des politiques, par exemple
00:28:44Alors que les actes antisémites sont en hausse de près de 200%
00:28:46Certains se sont rassemblés
00:28:48Hier à Paris
00:28:50Pour tenter d'exprimer, de faire entendre
00:28:52Leurs voix, Eléa Lanquerot
00:28:54Et Charlotte Gorzala
00:28:56La colère est sourde
00:28:58Mais elle monte au sein de la communauté juive en France
00:29:00L'attaque samedi en plein shabbat
00:29:02D'une synagogue à la Grande Motte
00:29:04N'est que le dernier acte d'une série d'agressions antisémites
00:29:06Qui semblent n'en plus finir
00:29:08Les actes antisémites
00:29:10Se suivre les uns avec les autres
00:29:14Après Rouen, après la Grande Motte
00:29:16Dans le métro, dans la rue
00:29:20On ne s'en prend qu'aux juifs
00:29:22Longtemps silencieuse
00:29:24La communauté juive fait chaque jour ou presque
00:29:26La comptabilité des agressions dont elle est victime
00:29:28Et réclame justice
00:29:30Entre l'intérieur et la justice
00:29:32Il y a encore en une distance
00:29:34En tous les cas qui est créé
00:29:36Et des actes en effet qui ne sont pas suffisamment pris
00:29:38Pour les juifs de la justice
00:29:40Pour certains, la lenteur de la justice
00:29:42Est systématique d'un climat d'abandon
00:29:44Dans lequel les hommes politiques
00:29:46Et le président en premier lieu
00:29:48Ont toutes leurs responsabilités
00:29:50Il n'est pas là en fait, il est absent
00:29:52Le jour de la marche contre l'antisémitisme
00:29:54Il n'était pas là
00:29:56Donc ça, ça veut tout dire
00:29:58En France, près de deux tiers des actes antireligieux
00:30:00Sont dirigés contre les juifs
00:30:02Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur
00:30:04La Grande Motte est décidément traumatisée
00:30:06Parce que ce matin, des coups de feu ont retenti
00:30:08Près d'une discothèque dans cette localité
00:30:10Un homme a été tué et un autre grièvement blessé
00:30:12Les personnes visées
00:30:14Étaient des proches du rappeur marseillais
00:30:16SCH qui venait de se produire dans cette discothèque
00:30:18Les deux hommes
00:30:20Étaient à bord d'un des véhicules
00:30:22Qu'utilise le rappeur quand ils ont été
00:30:24Pris pour cible
00:30:26Depuis plusieurs mois maintenant, des habitants de la rue
00:30:28Francœur-Saviry-Châtillon font face à l'infestation
00:30:30De rongeurs
00:30:32Des rongeurs Nelly mais aussi des cafards
00:30:34Des campagnes d'élimination sont menées
00:30:36Par le bailleur sans grands effets
00:30:38Pour le moment, les locataires sont donc
00:30:40Excédés évidemment par la situation
00:30:42Un sujet de Charles Pousseau et Maxime Legay
00:30:46Des rats comme celui-ci
00:30:48Les habitants de cette résidence
00:30:50De Viry-Châtillon les côtoient
00:30:52Quotidiennement
00:30:54Franchement en 20 ans que j'habite ici
00:30:56J'ai jamais vu ça
00:30:58Les rats, les cafards
00:31:00Franchement c'est trop
00:31:02Trop c'est trop
00:31:04Quand on a un rat, le bol
00:31:06On peut même plus sortir nos poubelles
00:31:08Sans être avec les rats
00:31:10On a tous la trouille
00:31:12Avec les rats
00:31:14Maintenant c'est épicé et dégueulasse surtout
00:31:16Des rats mais aussi des cafards
00:31:18Qui ont investi le local poubelle de la résidence
00:31:20Une situation sur laquelle alertent
00:31:22Depuis des mois les locataires
00:31:24Sans constater de changements notables
00:31:26Le bailleur des lieux lui
00:31:28A surprendre le problème à bras le corps
00:31:30Nous sommes pleinement conscients
00:31:32De la situation et prenons ce problème
00:31:34Très au sérieux
00:31:36Des actions concrètes ont été entreprises
00:31:38Notamment 5 dératisations depuis le début de l'année
00:31:40La dernière mi-juillet
00:31:42Avec une nouvelle intervention programmée prochainement
00:31:44Pour régler définitivement le problème
00:31:46Les résidents proposent de condamner
00:31:48Les vides ordures situées dans les parties communes
00:31:50Le maire de Viry-Châtillon
00:31:52A quant à lui été averti
00:31:54De la situation
00:31:56Et puis on va revenir à l'interpellation
00:31:58Du patron de la messagerie cryptée Telegram
00:32:00Pavel Durov, c'était ce week-end
00:32:02A l'aéroport du Bourget tout près de Paris
00:32:04Le milliardaire franco-russe était sous le coup
00:32:06D'un mandat de recherche par les autorités françaises
00:32:08La raison, les nombreuses dérives
00:32:10Qui auraient été constatées sur sa plateforme
00:32:12Mais alors pourquoi Telegram
00:32:14Concrètement pose problème
00:32:16Les explications de Camille Jolie
00:32:18Créée en 2013, la plateforme s'est
00:32:20Rapidement positionnée à contre-courant
00:32:22De ses concurrentes américaines comme Whatsapp
00:32:24Ou Messenger. C'est l'absence de modération
00:32:26Et de censure qui fait le succès
00:32:28De l'application. Une liberté de ton
00:32:30Qui en a fait une plateforme de choix
00:32:32Pour les organisations criminelles
00:32:34Il se développe tout un tas
00:32:36D'utilisations frauduleuses
00:32:38Typiquement de la vente de drogue
00:32:40De la vente d'armement
00:32:42Et de la prostitution de mineurs
00:32:44Le réseau est aussi utilisé
00:32:46Par des groupes terroristes. L'état islamique
00:32:48Utilise fréquemment la messagerie
00:32:50Pour y revendiquer des attentats
00:32:52Vendredi dernier, le groupe terroriste a publié
00:32:54Un communiqué sur le réseau social
00:32:56Pour revendiquer l'attentat de Zollingen en Allemagne
00:32:58C'était déjà le cas
00:33:00Lors de l'attentat dans un théâtre de Moscou
00:33:02Le 22 mars dernier. L'état islamique
00:33:04Profite de la politique de confidentialité de Telegram
00:33:06Pour échanger avec ses membres
00:33:08Et c'est justement cette confidentialité
00:33:10Que la justice reproche à l'application
00:33:12Telegram particulièrement
00:33:14Ne collabore pas avec les autorités
00:33:16Lorsqu'on parle de cas
00:33:18D'investigation précise
00:33:20C'est-à-dire que vous avez
00:33:22Des autorités, que ce soit la police, la gendarmerie
00:33:24Ou autres, qui vont travailler
00:33:26Sur une enquête, qui vont faire
00:33:28Une réquisition à Telegram
00:33:30Et Telegram ne collabore pas
00:33:32Avec près de 900 millions d'utilisateurs sur Telegram
00:33:34Le réseau social fait partie
00:33:36Des plateformes de messagerie les plus utilisées au monde
00:33:38Devant Twitter et Snapchat
00:33:40Mais loin derrière le genre américain Whatsapp
00:33:42Merci beaucoup
00:33:44On se retrouve à 15h
00:33:46Pour un grand journal
00:33:48On marque une courte pause et on retrouve nos chroniqueurs
00:33:50Accompagnés d'Elodie Huchard cet après-midi
00:33:52Avec nous dans 180 minutes info
00:33:54On parla des universités d'été du MEDEF
00:33:56Qui ont débuté et donc la perspective
00:33:58De devoir appliquer un programme de gauche
00:34:00Qui évidemment n'enchante pas les patrons
00:34:06Nous voici de retour, 180 minutes info
00:34:08La suite avec toujours
00:34:10Comme premier chroniqueur, Frédéric Durand
00:34:12Yves Bourdillon et Elodie Huchard
00:34:14Parler du MEDEF
00:34:16Ils le martèlent partout où ils passent, le président du MEDEF
00:34:18Patrick Martin, il y a de quoi s'inquiéter
00:34:20Avec cette perspective du Nouveau Front Populaire
00:34:22Car le monde change, le monde avance
00:34:24Notre compétitivité
00:34:26En d'autres termes, on prendrait un sacré coup
00:34:28Ecoutez ce premier extrait, c'était ce matin sur les ondes
00:34:30Ils sont inquiets
00:34:32Ils sont inquiets
00:34:34Parce que d'abord, la situation du monde
00:34:36Est un peu préoccupante, un peu préoccupante
00:34:38Mais enfin, quand on voit la dureté de la concurrence internationale
00:34:40Les chinois qui nous submergent
00:34:42De panneaux photovoltaïques, de voitures électriques
00:34:44D'acier
00:34:46Les américains qui montent en puissance
00:34:48Et puis il y a les élections américaines qui vont arriver
00:34:50Et puis en France même
00:34:52Voilà, on est dans l'indécision
00:34:54Et l'économie d'une manière générale
00:34:56Je le redis, c'est vrai pour les particuliers
00:34:58Comme pour les entreprises, l'économie
00:35:00N'aime pas l'indécision, elle aime encore moins les menaces
00:35:02Donc les chefs d'entreprise sont inquiets
00:35:04Il ne faudrait pas les rendre fébriles
00:35:06Avec un flou politique
00:35:08Qui dure trop longtemps et puis surtout
00:35:10Une offre politique, des décisions politiques
00:35:12Inappropriées au regard de nos intérêts économiques
00:35:14Bonjour, Donia Tingo
00:35:16On vous retrouve du côté de l'hippodrome de Longchamp
00:35:18Où ont lieu ces rencontres
00:35:20De la rentrée, cette université d'été
00:35:22Du MEDEF, beaucoup d'inquiétudes
00:35:24On peut dire que c'est un sujet omniprésent
00:35:26En ce moment de retrouvailles
00:35:28On a même entendu ce terme
00:35:30De situation insupportable pour l'économie
00:35:32Si la gauche venait à présider
00:35:34Au destiné du pays
00:35:38Effectivement, on est lié ici à la rencontre
00:35:40Des entrepreneurs du MEDEF
00:35:42Ce n'est pas seulement économique, elle est politique
00:35:44Le pouvoir est au coeur de cette édition
00:35:46Il faut dire que le contexte
00:35:48Est très particulier cette année
00:35:50Puisqu'il n'y a pas de cap politique clair
00:35:52Et il n'y a pas de gouvernement nommé pour l'instant
00:35:54Et le monde de l'entreprise fait donc face
00:35:56A de nombreuses inquiétudes sur le plan
00:35:58Économique et contrairement aux années
00:36:00Précédentes, le premier ministre et les membres
00:36:02Du gouvernement ne sont pas présents
00:36:04Il y a quelques instants
00:36:06Le président du MEDEF, Patrick Martin
00:36:08A ouvert le bal en parlant
00:36:10Tout d'abord de l'importance
00:36:12Des entreprises lors de ces Jeux Olympiques
00:36:14Et aussi la relation
00:36:16Avec les partenaires sociaux
00:36:18Et tout cela en présence
00:36:20De la présidente de l'Assemblée nationale
00:36:22Yael Brounpivé et du président
00:36:24Du Sénat, Gérard Larcher
00:36:26Qui vont s'exprimer dans quelques minutes
00:36:28Pour l'instant, c'est le président
00:36:30Du MEDEF qui est à la tribune
00:36:32Son discours est en train de se terminer
00:36:34En tout cas, sur le plan politique
00:36:36Le président du MEDEF, Patrick Martin, a été très clair
00:36:38L'application d'un programme
00:36:40De la France insoumise serait tout simplement
00:36:42Insupportable
00:36:44Merci beaucoup chère Dunia, je vous résume un peu
00:36:46Le propos de Patrick Martin
00:36:48Qui était à la tribune il y a quelques instants
00:36:50On en a eu quelques extraits
00:36:52Yves Bourdillon, dépenses publiques
00:36:54On passerait en l'état de 57%
00:36:56A 65%
00:36:58Du PIB
00:37:00Tout sauf négligeable
00:37:02Sur le plan
00:37:04De la fiscalité, il a parlé d'une fiscalité
00:37:06Qui serait punitive
00:37:08Vous allez nous en dire un mot sur les entreprises
00:37:10Et puis bien sûr, la perspective d'un retrait
00:37:12De la réforme des retraites
00:37:14Il dit même, depuis 80, on essaie de se dépêtrer
00:37:16De cette réforme
00:37:18De cette retraite à 60 ans
00:37:20Il n'y a pas de
00:37:22Raison qu'on remette encore
00:37:24Une pièce dans le jukebox
00:37:26Parce que sinon, ce serait une folie, on ne va pas s'en sortir
00:37:28C'est vraiment ça l'état d'esprit des patrons aujourd'hui ?
00:37:30C'est assez logique quand ils voient
00:37:32Ce qui est détaillé comme programme de Madame Cassette
00:37:34Déjà, la France est, avec le Danemark
00:37:36Je crois, le pays qui a les dépenses publiques
00:37:38Les plus élevées en proportion au monde
00:37:40En proportion du PIB
00:37:42Donc là, s'il s'agit d'encore les augmenter
00:37:44Il ne reste plus que Cuba et la Corée du Nord en ligne de mire
00:37:46Donc là, il y a un programme qui est quand même
00:37:48Assez vertigineux et justement, vous parliez de fiscalité
00:37:50Elle voudrait rétablir une fiscalité
00:37:52Dont le taux supérieur serait de 90%
00:37:54Et elle annonce
00:37:56Qu'il faut tondre les milliardaires
00:37:58Alors concrètement, ça veut dire quoi ?
00:38:00Ça veut dire qu'il faudrait exproprier en quelque sorte
00:38:02Les milliardaires et il ne faut pas se faire d'illusions
00:38:04Si jamais elle y arrivait
00:38:06Ça voudrait dire que les Français récupéraient
00:38:08Une somme qui, chacun
00:38:10Entre tous les ménages français
00:38:12Rapporterait de quoi se payer un café par mois
00:38:14Il ne faut pas non plus se raconter d'histoire
00:38:16L'histoire des 90%, c'est assez simple
00:38:18Elle voudrait rétablir l'ISF
00:38:20Sur la valeur des entreprises
00:38:22Donc ça veut dire, imaginons quelqu'un qui a créé
00:38:24Une entreprise en France, un capitaine d'industrie
00:38:26Brillantissime, une sorte de Bill Gates
00:38:28Qui se trouve à la tête d'une entreprise de 400 millions d'euros
00:38:30Il devrait payer tous les ans
00:38:326 millions d'euros d'ISF
00:38:34Pour cela, il serait obligé de vendre
00:38:36Ses actions, d'en vendre
00:38:38A peu près 100 millions, pour qu'il en reste
00:38:40A peu près un dixième pour payer son ISF
00:38:42Donc ça veut dire qu'il serait exproprié en 3 ans
00:38:44Voilà le message qu'envoie Madame Castex
00:38:46C'est-à-dire qu'il arrêterait d'investir dans notre pays ?
00:38:48Il arrêterait d'investir, ou il délocaliserait
00:38:50Rapidement, et on voit l'impact
00:38:52Que ça aurait sur le climat des affaires
00:38:54C'est-à-dire que tout l'investissement français
00:38:56S'écroulerait si Madame Castex
00:38:58N'était pas au pouvoir
00:39:00Et puis on peut rajouter aussi un autre élément
00:39:02C'est le SMIC à 1600 euros
00:39:04Alors on va y revenir dans un instant
00:39:06Mais j'aimerais juste, sur cette fiscalité
00:39:08Et sur le déficit public, sonder Frédéric Durand
00:39:10Il nous dit, en gros, Yves, il n'y a que 3 pays
00:39:12Qui vont à l'encontre du monde entier
00:39:14Et pas des moindres
00:39:16La France s'alignerait donc sur ces pays-là
00:39:18Ce serait pure folie
00:39:20Est-ce qu'effectivement, en termes de compétitivité
00:39:22On ne serait pas en train de se tirer une balle dans le pied ?
00:39:24Est-ce que ce n'est pas déjà fait avec la mondialisation
00:39:26Massive de nos entreprises ?
00:39:28Parce que ce discours-là, moi je l'entends depuis des décennies
00:39:30Ça n'a pas empêché toutes les entreprises
00:39:32D'aller chercher de la main-d'oeuvre au moins chère ailleurs
00:39:34Je rappelle, le MEDEF, ce n'est pas toutes les entreprises de France
00:39:36C'est une organisation syndicale
00:39:38Qui représente, etc.
00:39:40Evidemment, pour le MEDEF, au plus le SMIC est bas
00:39:42Au mieux, c'est. Maintenant, moi, je vous demande
00:39:44De vous mettre à la place de celui qui travaille aujourd'hui
00:39:46Pour 1398 euros net
00:39:48Par mois, si ça passait à 1600 euros
00:39:50Je ne crois pas qu'il fasse des folies de son argent
00:39:52Je crois que cet argent, bien au contraire
00:39:54Ce serait désorisé, mais serait directement
00:39:56Ré-injecté dans l'économie
00:39:58Parce que quand on passe de 1398 euros
00:40:00A 1600 euros par mois, c'est de l'argent
00:40:02Dont on a besoin, qui fait fonctionner l'économie
00:40:04Également. Donc, évidemment
00:40:06Que si je me place du point de vue du patronat
00:40:08Historiquement
00:40:10Je ne vais pas vous refaire l'histoire
00:40:12Quand on a dit qu'on aurait des congés payés
00:40:14Le patronat a dit, c'est de pure folie
00:40:16On va payer des gens alors qu'ils ne travaillent pas
00:40:18Mais c'est impossible, on va droit dans le mur
00:40:20Ça c'est historique
00:40:22C'est une tension entre le capital et le travail
00:40:24C'est pas nouveau
00:40:26Je ne dis pas qu'il faut défendre toutes les mesures du NPF
00:40:28Ce faisant, bien entendu
00:40:30Mais je dis qu'en tout cas, sur la question du SMIC
00:40:32Sur la question de plusieurs tranches d'impôts
00:40:34Aujourd'hui, il y a 4 tranches d'impôts
00:40:36C'est parfaitement inégalitaire
00:40:38Donc voilà, il y a des choses sans doute
00:40:40À faire aussi d'un point de vue social
00:40:42Elodie, le SMIC à 1600 euros
00:40:44Ça devait être la grande affaire du NFP
00:40:46On a senti quand même quelques intermoiements
00:40:48On en est où du côté de Lucie Castex ?
00:40:50Lucie Castex, effectivement, dans un premier temps
00:40:52Elle a dit qu'elle était prête à faire des compromis là-dessus
00:40:54Une partie de la France Insoumise est montée au créneau
00:40:56Disons que c'était strictement impossible
00:40:58Parce qu'effectivement, s'il y avait le NFP au pouvoir
00:41:00Comme ils ne pourront pas l'exercer seul, il faudra des compromis
00:41:02C'est effectivement étonnant, en revanche
00:41:04Que quand elle cite des compromis
00:41:06Elle commence par le marqueur, un des marqueurs les plus importants
00:41:08Du nouveau front populaire
00:41:10En réalité, personne n'est d'accord au sein même du NFP
00:41:12De savoir, est-ce qu'il faut faire des compromis sur les retraites
00:41:14Sur le SMIC ou sur d'autres sujets
00:41:16Juste vraiment 10 secondes, parce qu'on est en train de déborder déjà
00:41:18En fait, ça serait toujours mieux que les gens soient mieux payés
00:41:22Le problème, c'est que dans une entreprise
00:41:24Il y a quelque chose qui s'appelle la productivité
00:41:26Et que si quelqu'un qui fournit un travail
00:41:28Pouvait être minéré à 1400
00:41:30On le paye à 1600
00:41:32Une partie d'entre eux, ils seront virés
00:41:34Parce qu'ils ne fourniront pas la productivité à ce niveau-là
00:41:36Ou alors, ils ne seront pas embauchés
00:41:38Chaque fois qu'on augmente les salaires
00:41:40Ça se traduit par des inflations
00:41:42De toute façon, il y aura des répercussions sociales
00:41:44Je rappelle juste
00:41:46C'est le niveau de productivité actuel
00:41:48À ce niveau, la France, on apprend aujourd'hui
00:41:50Que l'Italie est devenue le quatrième exportateur mondial
00:41:52De biens et de services, nous on en est loin
00:41:54Merci beaucoup à tous les deux
00:41:56Je crois que Frédéric Durand, vous restez en deuxième heure
00:41:58Non, pas aujourd'hui
00:42:00Vous n'avez pas envie de me voir plus
00:42:02Si, au contraire
00:42:04On marque une courte pause, je vous laisse en compagnie d'Anne Fuda
00:42:06L'heure des livres, et puis on se retrouve à 15h
00:42:08Le grand journal d'Audrey, c'est Elodie qui reste avec nous
00:42:10C'est bien Elodie
00:42:12Vous voulez encore les prolongations
00:42:14On s'en suit presque
00:42:16A tout à l'heure
00:42:20Nous sommes à l'heure, il est donc 15h
00:42:22C'est le retour d'Audrey Bertheau pour le journal
00:42:24Rebonjour chère Audrey
00:42:26On va commencer avec ces coups de feu qui ont été entendus ce matin
00:42:28Près d'une discothèque de la Grande Motte
00:42:30Un homme a été tué et un autre grièvement blessé
00:42:32Les personnes visées étaient des proches
00:42:34Du rappeur marseillais SCH
00:42:36SCH qui venait de se produire
00:42:38Justement dans cette discothèque
00:42:40Les deux hommes étaient à bord d'un des véhicules
00:42:42qu'utilise le rappeur quand ils ont été pris pour cible
00:42:44Écoutez le délégué de la zone sud du syndicat unité SGP Police
00:42:48Là quand on parle de la Grande Motte
00:42:50Grande Motte, Carnon, ça se touche
00:42:52Carnon c'est la commune de Moggio
00:42:54Tout ceci se touche
00:42:56Et puis on est devant une discothèque
00:42:58Donc il y a beaucoup de monde, il y a beaucoup de passages
00:43:00Et ça peut être un lieu qui attire bien sûr
00:43:02Sous le trafic de stupéfiants
00:43:04Ou bien sûr des armes à feu
00:43:06Qui vont avec ces trafiquants
00:43:08Est-ce que la Grande Motte est dangereuse aujourd'hui
00:43:10Je ne pense pas que ce soit le cas
00:43:12Maintenant quand on voit ce qui s'est passé effectivement
00:43:14Ce week-end avec l'attentat devant la synagogue
00:43:16Il y a de quoi être très inquiet bien sûr
00:43:20On a de premières informations également
00:43:22Sur le mis en cause et sur le mode opératoire
00:43:24De l'attaque qui a visé la synagogue
00:43:26Toujours de cette localité de la Grande Motte
00:43:28Oui il s'agit d'un Algérien de 33 ans
00:43:30Il était muni d'une hachette
00:43:32Et guetté à l'extérieur de la sortie
00:43:34Des fidèles de la synagogue
00:43:36Il avait également probablement des complices
00:43:38C'est ce qu'a révélé hier Gérald Darmanin
00:43:40On fait le point avec Maxime Legay
00:43:42Après l'interpellation du principal suspect
00:43:44L'enquête se poursuit
00:43:46Dans l'attaque de la synagogue de la Grande Motte
00:43:48L'individu aurait vraisemblablement
00:43:50Reçu l'aide de complices
00:43:52Il y a sans doute des personnes
00:43:54Qui l'ont aidé d'une manière ou d'une autre
00:43:56A venir sur le site, à repartir
00:43:58Peut-être même à voir puisque c'est une synagogue
00:44:00Assez confidentielle
00:44:02Ça a été très bien dit dans notre reportage
00:44:04Elle était enfermée
00:44:06C'est quelque chose qu'on peut éviter
00:44:08Comme l'a dit hier le Premier ministre
00:44:10Puisqu'il se cache au moment où il met le feu
00:44:12Dans cette synagogue où des gens habitent
00:44:14Notamment le rabbin juste au-dessus
00:44:16Et il attend sans doute, c'est ce qu'on imagine
00:44:18Avec sa hachette, la sortie des personnes
00:44:20Il les guette et comme les gendarmes
00:44:22Arrivent très vite, moins de deux minutes sur place
00:44:24Il s'en va, il s'enfuit
00:44:26Le mis en cause est un Algérien de 33 ans
00:44:28En situation régulière, il est arrivé
00:44:30Sur le territoire français en 2018
00:44:32En passant par l'Espagne
00:44:34Le reportage du contenu pro-palestinien
00:44:36Mais était jusqu'alors inconnu
00:44:38Des services de renseignement
00:44:40Au total, 4 personnes sont actuellement
00:44:42En garde à vue
00:44:44Cette attaque qui a entraîné
00:44:46Une vague d'émotions un peu partout en France
00:44:48Sur place, l'heure est au recueillement
00:44:50Beaucoup de personnes sont venues
00:44:52Parfois de loin, vous allez le voir, exprimer
00:44:54Leur solidarité à l'égard de la communauté juive
00:44:56Reportage de Mathilde Ibenez
00:44:58Antoine Durand, il récite Dounia Tengor
00:45:01L'émotion reste très vive à la Grande Motte
00:45:03Après l'attaque de la synagogue Beth Yacov
00:45:05Tout autour du lieu de culte
00:45:07Les traces de l'incendie sont partout
00:45:09Touchés comme l'ensemble de la communauté nationale
00:45:11Certains français sont venus de loin
00:45:13Pour exprimer leur solidarité
00:45:15C'est le cas de Suzanne et Jean
00:45:17Qui ont fait le déplacement depuis Montélimar
00:45:19On a été complètement bouleversés
00:45:21De cette tentative d'attentat
00:45:23Il faut appeler les choses par leurs noms
00:45:25La communauté juive
00:45:27Ils sont nos frères
00:45:29Nos frères aînés
00:45:31Nous voulions partager cette souffrance
00:45:33Mais aussi apporter un peu de baume
00:45:35J'ai été toujours
00:45:37Engagé
00:45:39Auprès de la communauté juive
00:45:41Je suis pasteur
00:45:43Mais j'ai toujours été
00:45:45Un soutien
00:45:47Pour la communauté juive
00:45:49La présidente de l'association culturelle israélite
00:45:51De la Grande Motte
00:45:53Qui n'a pas souhaité s'exprimer
00:45:55A visage découvert
00:45:57Le préfet, quant à elle, part de son inquiétude
00:45:59Notre communauté est en danger
00:46:01Il faut que l'ensemble
00:46:03De la population nationale
00:46:05Se mobilise
00:46:07Parce que c'est inadmissible
00:46:09Que le conflit israélo-palestinien
00:46:11Soit amené en France
00:46:13Un rassemblement est prévu aujourd'hui
00:46:15A 19h devant la synagogue
00:46:17En présence du préfet
00:46:19Et ce constat à présent
00:46:21Les actes antisémites sont en hausse dans notre pays
00:46:23Que faire face à cette augmentation ?
00:46:25La communauté juive est forcément très inquiète
00:46:27Elle réfléchit à différentes solutions
00:46:29Pour éviter les agressions
00:46:31Cacher tout signe religieux
00:46:33Éviter certains lieux
00:46:35Comme les supermarchés cachers
00:46:37Ou encore, plus radical, partir définitivement de la France
00:46:39Le détail avec Sharon Camara
00:46:41Des attaques plus régulières
00:46:43Qui intensifient le climat de peur
00:46:45Depuis le début de l'année
00:46:471114 agressions contre la communauté juive
00:46:49Ont été recensées
00:46:51Un nombre qui risque d'augmenter
00:46:53Conséquence, ils sont nombreux
00:46:55A envisager un départ définitif de la France
00:46:57Pour plus de sécurité
00:46:59Ces derniers mois, près de 8000 dossiers
00:47:017000 dossiers d'alias
00:47:03De demande à immigrer
00:47:07En Israël
00:47:09Ce qui est énorme
00:47:11C'est 10 fois au-dessus de la moyenne
00:47:13Mais qui est lié à la situation
00:47:15Et qui traduit finalement
00:47:17Un désespoir
00:47:19Le fait de partir en Israël
00:47:21C'est un choix tout à fait personnel
00:47:23Mais qui doit être un choix positif
00:47:25Et pas du tout
00:47:27Une obligation précipitée
00:47:29Pour fuir une situation de menace
00:47:31Une situation de menace
00:47:33Qui concerne désormais les personnes
00:47:35Plus que les biens
00:47:3758% des actes antisémites
00:47:39Commis en France en 2024
00:47:41Visent des personnes
00:47:43Contre 42% qui concernent des dégradations de biens
00:47:45Avec près de 500 000 citoyens français
00:47:47De confessions juives installées sur le territoire
00:47:49L'Israël reste le pays qui accueille
00:47:51La plus forte communauté d'Europe
00:47:53Un tout autre sujet
00:47:55Les habitants de la rue Francoeur
00:47:57C'est à Viry-Châtillon
00:47:59Se plaignent de l'infestation de rongeurs
00:48:01Des rongeurs mais aussi des cafards
00:48:03Des campagnes d'élimination sont passées
00:48:05Par le bailleur
00:48:07Sans grands effets pour le moment
00:48:09Et les locataires forcément sont excédés
00:48:11Par la situation
00:48:13Reportage de Charles Pousseau et Maxime Leguet
00:48:15Des rats comme celui-ci
00:48:17Les habitants de cette résidence de Viry-Châtillon
00:48:19Les côtoient quotidiennement
00:48:21Franchement en 20 ans que j'habite ici
00:48:23J'ai jamais vu ça
00:48:25Les rats, les cafards
00:48:27Non
00:48:29Franchement c'est trop
00:48:31Trop c'est trop
00:48:33Quand on a un rat, le bol
00:48:35On peut même plus sortir nos poubelles
00:48:37Sans être avec les rats
00:48:39On a tous la trouille avec les rats
00:48:41Maintenant c'est épicé dégueulasse
00:48:43Des rats
00:48:45Mais aussi des cafards
00:48:47Qui ont investi le local poubelle de la résidence
00:48:49Une situation sur laquelle
00:48:51Alertent depuis des mois les locataires
00:48:53Sans constater de changements notables
00:48:55Le bailleur des lieux lui
00:48:57A surprendre le problème à bras le corps
00:48:59Nous sommes pleinement conscients
00:49:01De la situation et prenons ce problème
00:49:03Très au sérieux
00:49:05Des actions concrètes ont été entreprises
00:49:07Notamment 5 dératisations depuis le début de l'année
00:49:09La dernière mi-juillet
00:49:11Avec une nouvelle intervention programmée prochainement
00:49:13Pour régler définitivement le problème
00:49:15Les résidents proposent de condamner
00:49:17Les vides ordures situées dans les parties communes
00:49:19Le maire de Vérichâtillon
00:49:21A quant à lui été averti de la situation
00:49:25Voilà pour l'essentiel
00:49:27Mais ce ne serait pas tout à fait complet
00:49:29Bien sûr sans l'actualité sportive
00:49:31C'est parti
00:49:43Dans 8 secondes
00:49:45Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit
00:49:47Votre programme avec la Maison Convertible
00:49:51Le sport avec le Grand Prix des Pays-Bas de Formule 1
00:49:53Le championnat vous allez le voir
00:49:55Est relancé par McLaren
00:49:57Nos journalistes d'Infosport sur place
00:49:5970 points c'est ce qui sépare
00:50:01Lendo Norris et Max Verstappen
00:50:03Au classement du championnat du monde
00:50:0530 points c'est ce qui sépare Red Bull et McLaren
00:50:07Au classement constructeur
00:50:09Est-ce que les courses au titre sont relancées
00:50:11Après le Grand Prix des Pays-Bas que l'on a vécu hier
00:50:13Clairement
00:50:15Je crois en tout cas que c'est très indécis
00:50:17En haut de la hiérarchie en Formule 1
00:50:19Aujourd'hui
00:50:21On a McLaren qui semble avoir un peu renversé la tendance
00:50:23Qui apporte des évolutions course après course
00:50:25Et qui arrive à les faire fonctionner
00:50:27Ici ils ont gagné avec plus de 20 secondes d'avance
00:50:29Donc il y a fort à parier
00:50:31Qu'il va y avoir une vraie bataille jusqu'à la fin du championnat
00:50:33Monza
00:50:35Dès la semaine prochaine, dès dimanche prochain
00:50:37A quoi faut-il s'attendre
00:50:39De ce qu'on a eu ici à Zandvoort
00:50:41Complètement différent
00:50:43Très peu d'appui à Monza
00:50:45Et forcément je pense qu'il va falloir
00:50:47Se creuser les ménages chez les écuries
00:50:49Pour trouver le bon setup de base
00:50:51Là-bas qui sera bien différent de celui qu'on avait
00:50:53Ici
00:50:55Donc hâte d'y être
00:50:57Max Verstappen qui tentera de mettre fin
00:50:59A cette série de 5 Grand Prix sans victoire
00:51:09Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:11Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:13Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:15Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:17Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:19Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:21Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:23Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:25Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:27Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:29Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:31Votre canapé, votre canapé, votre canapé
00:51:33Ça commence fort
00:51:35Ça va repartir dardard, je vous le confirme
00:51:37Alexis Isard est là également, ancien député, bonjour
00:51:39Élodie Huchard, Madi Saïdi et
00:51:41Michel Taube, on marque une très courte pause
00:51:43et vous l'aurez compris, on va parler de la perspective
00:51:45de l'attente toujours
00:51:47du nom du prochain ou de la prochaine
00:51:49Première Ministre, à tout à l'heure
00:51:53Nous, voici parmi vous la suite
00:51:55280 minutes info avec la partie débat
00:51:57qu'on entame, je vous rappelle, Madi Saïdi
00:51:59est avec moi, je rappelle que vous êtes communicante, bonjour Madi
00:52:01Je suis ravie de vous retrouver dans la perspective
00:52:03d'une nouvelle saison, en votre compagnie
00:52:05notamment, Michel Taube est là
00:52:07également, Alexis Isard, ancien député
00:52:09Élodie Huchard, présidente politique et Jean-Claude Dassier
00:52:11qu'on ne présente plus, chroniqueur
00:52:13sur notre antenne, on va beaucoup parler
00:52:15politique cet après-midi, le nouveau front
00:52:17populaire dit à Emmanuel Macron
00:52:19et si on proposait un gouvernement sans insoumis mais qui serait
00:52:21toujours bien sûr conduit par Lucie Castex
00:52:23est-ce que cette fois-ci vous diriez
00:52:25top là, pas sûr du tout
00:52:27le Président sera-t-il sensible à cet argument
00:52:29en tout cas, il a surtout fait les comptes
00:52:31Élodie Huchard, parce qu'il a consulté
00:52:33les uns et les autres, il y avait une incertitude
00:52:35sur le choix du Rassemblement National
00:52:37cette fois, on l'est fixé, c'est chose
00:52:39faite depuis ce midi environ
00:52:41Oui, en fait, le but c'était vraiment d'abord de clarifier
00:52:43les intentions de chacun, donc il a vu
00:52:45en premier le nouveau front populaire qui a été
00:52:47relativement clair, efficace et simple
00:52:49Lucie Castex, Première Ministre, a préavoir
00:52:51effectivement avec des ministres insoumis ou pas
00:52:53et tous les groupes qu'il a vu depuis, c'est-à-dire son bloc, le bloc
00:52:55central, la droite républicaine de Laurent Wauquiez
00:52:57le Rassemblement National de Marine Le Pen
00:52:59et Éric Ciotti ont tous dit la même chose
00:53:01c'est-à-dire qu'ils ne veulent pas
00:53:03d'un gouvernement où il y a soit
00:53:05des francs insoumis, soit plus largement un nouveau front
00:53:07populaire, c'est-à-dire que pour le Président maintenant
00:53:09il y a une chose qui est claire, s'il cherche la stabilité
00:53:11non, Lucie Castex à Matignon
00:53:13n'est pas une bonne idée, et quoi qu'il en soit
00:53:15des ministres issus du nouveau front populaire
00:53:17ça n'est pas une bonne idée, alors après, effectivement, sur certains
00:53:19par exemple, sur certaines personnalités socialistes
00:53:21il pourrait y avoir débat, mais en tout cas, que ce soit avec
00:53:23ou sans les insoumis, un gouvernement NFP
00:53:25ça ne tiendra pas. Donc, ils ont conclu
00:53:27le bal des
00:53:29consultations ce matin
00:53:31Marine Le Pen, flanquée de Jordan Bardella
00:53:33dans un premier temps, et puis Éric Ciotti
00:53:35après, je vous propose d'écouter Jordan Bardella
00:53:37précisément sur cette idée
00:53:39d'une motion de censure, qui le voterait ?
00:53:41Le nouveau front populaire a positionné
00:53:43aujourd'hui l'extrême-gauche aux portes
00:53:45du pouvoir, nous avons donc indiqué que
00:53:47nous étions évidemment
00:53:49en faveur d'un vote d'une motion
00:53:51de censure, à l'égard d'un probable
00:53:53gouvernement du Nouveau Front Populaire
00:53:55et quant au reste, nous avons fait part
00:53:57des inquiétudes qui ont été exprimées par les Français
00:53:59sur le pouvoir d'achat
00:54:01la sécurité, le contrôle
00:54:03de l'immigration, et nos inquiétudes plus largement
00:54:05quant à une situation de blocage
00:54:07du pays. Le Président de la République a préféré
00:54:11par l'expression de son mouvement politique
00:54:13la paralysie
00:54:15des institutions, plutôt que de laisser
00:54:17une alternance démocratiquement
00:54:19exprimée aux élections européennes et aux élections
00:54:21législatives s'exprimer
00:54:23dans le pays. Retrouvons
00:54:25Thomas Bonnet toujours sous un beau soleil parisien
00:54:27et non loin donc de
00:54:29l'Elysée. Est-ce qu'il y avait
00:54:31une quelconque incertitude sur le choix du
00:54:33Rassemblement National, jusqu'à ce que soit
00:54:35confirmé oralement tout à l'heure ?
00:54:39Non, en réalité elle avait déjà été
00:54:41confirmée ce matin par Sébastien
00:54:43Chenu et cela ne faisait
00:54:45guère l'ombre d'un doute. Le Rassemblement
00:54:47National votera une motion
00:54:49de censure contre tout gouvernement
00:54:51issu du Nouveau Front Populaire.
00:54:53Marine Le Pen l'a explicité.
00:54:55Les mesures qui figurent dans le programme
00:54:57du Nouveau Front Populaire sont dangereuses,
00:54:59estime la présidente du groupe
00:55:01RN à l'Assemblée Nationale. Elle a également
00:55:03appelé, et c'est important à souligner,
00:55:05que le prochain
00:55:07Premier Ministre respecte les électeurs
00:55:09du Rassemblement National.
00:55:11Elle est revenue sur cet été
00:55:13où ses électeurs ont été
00:55:15mis de côté pour les termes
00:55:17qu'elle a employés. Éric Ciotti lui a d'ailleurs
00:55:19emboîté le pas un peu plus tard,
00:55:21rappelant aussi que ceux qui
00:55:23aujourd'hui s'offusquent du programme
00:55:25du Nouveau Front Populaire sont parfois
00:55:27ceux qui ont appelé à voter
00:55:29pour des candidats de gauche dans l'entre-deux-tours
00:55:31des élections législatives.
00:55:33Bref, on est dans la pure politique
00:55:35en ce moment lors de ces
00:55:37consultations, des consultations
00:55:39qui s'apparentent à un jeu de
00:55:41qui-est-ce géant avec des portraits
00:55:43qui sont effacés au fur et à
00:55:45à mesure, et vraisemblablement le portrait qui est tombé
00:55:47aujourd'hui, c'est celui de Lucie Castex,
00:55:49parce que désormais, Emmanuel Macron en a la certitude,
00:55:51il y a une majorité qui se dégage à l'Assemblée
00:55:53Nationale pour voter une motion
00:55:55de censure contre un éventuel
00:55:57gouvernement de Lucie Castex.
00:55:59Il va s'entretenir avec Gérard Larcher,
00:56:01le Président du Sénat, en fin
00:56:03d'après-midi. Le discours ne devrait être
00:56:05guère différent de celui de la droite,
00:56:07qu'il a déjà reçu en fin de semaine
00:56:09dernière. A l'issue de toutes ces
00:56:11consultations, il pourrait donc y avoir une expression
00:56:13du Président de la République, peut-être pour faire
00:56:15un point d'étape devant les Français,
00:56:17pour leur indiquer aussi, justement, les conclusions
00:56:19qu'il peut tirer de ces consultations.
00:56:21À cette heure, cette expression,
00:56:23cette prise de parole du Président de la République
00:56:25ne nous est pas confirmée par son
00:56:27entourage, mais c'est quelque chose que l'on entend
00:56:29dans les propos des participants à ces
00:56:31consultations, des participants qui nous disent
00:56:33aussi, d'ailleurs, que de nouvelles consultations
00:56:35pourraient avoir lieu dans les prochains jours.
00:56:37Merci beaucoup.
00:56:39On va guéder tout ça dans les prochaines heures,
00:56:41on va tenter que ça intervienne ce soir, en effet.
00:56:43Alexis Isard, au fond,
00:56:45le choix d'un Premier ministre, c'est un peu comme
00:56:47les législatives. D'abord, on élimine,
00:56:49ensuite on choisit. Bon, là,
00:56:51on semble avoir éliminé l'option
00:56:53Lucie Castet, parce qu'on a fait les comptes, en effet.
00:56:55Maintenant, le vivier
00:56:57pour les candidats qui restent, ou potentiel,
00:56:59il n'est pas extraordinaire.
00:57:01C'est aussi ça qui fait que ça prend du temps.
00:57:03Je ne sais pas. Je trouve que le choix du
00:57:05NFP de choisir Lucie Castet, c'était assez
00:57:07surprenant. On est face à une
00:57:09réunion nationale qu'on n'a jamais connue,
00:57:11avec aucune majorité, ni même
00:57:13minorité proche de la majorité
00:57:15qui se dégage pour le Nouveau Front
00:57:17Populaire. Il leur manque 100 députés
00:57:19pour avoir une majorité. Ils auraient pu choisir
00:57:21parmi leurs nombreux élus locaux,
00:57:23un peu partout en France, quelqu'un qui pourrait
00:57:25avoir cette capacité de rassemblée. Ils ont choisi quelqu'un,
00:57:27une haut fonctionnaire à la mairie de Paris, qui n'a
00:57:29aucune compétence sur le Parlement.
00:57:31Elle ne sait pas comment fonctionne le Parlement.
00:57:33Est-ce que l'incarnation aurait changé quelque chose à l'affaire
00:57:35à partir du moment où il se dit,
00:57:37même maintenant que les Insoumis disent, proposent
00:57:39un deal, on n'y sera pas,
00:57:41mais les idées,
00:57:43le côté programmatique
00:57:45des Insoumis, il sera
00:57:47forcément ? Je pense que oui, parce que
00:57:49dans la manière dont elle se défend pour essayer
00:57:51de candidater au poste, d'ailleurs c'est comme ça qu'elle se décrit
00:57:53sur Twitter, elle parle
00:57:55du projet du Nouveau Front Populaire
00:57:57et uniquement du projet du Nouveau Front Populaire. Quelqu'un qui
00:57:59connaît un petit peu le Parlement et qui sait que sur chacun des textes
00:58:01il va avoir besoin de composer une majorité
00:58:03aurait été chercher cette majorité
00:58:05au sein de l'Assemblée Nationale et moi je crois
00:58:07que, contrairement à ce que certains du Nouveau Front Populaire
00:58:09disent, où il faudrait créer
00:58:11un espèce de pacte de non-censure, il faut
00:58:13au contraire créer une coalition qui permette d'obtenir
00:58:15la confiance, qui permette d'obtenir la confiance
00:58:17au Parlement. En d'autres termes, Michel Thaube, est-ce que
00:58:19cette inflexibilité-là que semble avoir
00:58:21montré Lucie Casté, fait
00:58:23que les choses sont bloquées ?
00:58:25Est-ce que vous êtes d'accord pour dire que quelqu'un
00:58:27d'autre aurait peut-être permis de débloquer,
00:58:29de décanter un peu plus les choses ?
00:58:31En tout cas, je trouve que Laurent Wauquiez,
00:58:33Gabriel Attal et Marine Le Pen
00:58:35ont rendu un grand service à la France
00:58:37en constituant, après
00:58:39le premier front républicain
00:58:41qui avait fait barrage au RN
00:58:43au deuxième tour de législative,
00:58:45en faisant front commun pour dire non
00:58:47à Lucie Castet et au Nouveau Front Populaire
00:58:49à Matignon. Parce qu'en fait,
00:58:51l'Assemblée Nationale
00:58:53est ingouvernable, il n'y a aucune majorité possible
00:58:55mais là il y a une majorité qui se dégage.
00:58:57Parce que lorsque vous additionnez
00:58:59les députés du RN,
00:59:01de l'Assemblée Nationale, d'Éric Ciotti,
00:59:03de LR, de la Macronie,
00:59:05là vous avez une majorité pour faire tomber
00:59:07très rapidement un gouvernement en effet.
00:59:09Et j'ai envie de dire,
00:59:11c'est un pièce qu'ils ont tendue là
00:59:13à Emmanuel Macron. Parce que moi
00:59:15ma crainte c'était, et d'ailleurs
00:59:17je ne suis pas certain qu'il y ait totalement renoncé,
00:59:19c'est qu'effectivement, ils veuillent
00:59:21proposer au Nouveau Front Populaire
00:59:23parce qu'il serait arrivé,
00:59:25il est arrivé en tête lorsqu'on additionne
00:59:27les différentes alliances de partis
00:59:29aux législatives.
00:59:31Là ils ont rendu un grand service parce que,
00:59:33encore une fois, comme l'a dit Patrick Martin, le président du MEDEF,
00:59:35mais beaucoup d'autres le disent également,
00:59:37même à gauche,
00:59:39la gauche d'antan, la gauche
00:59:41social-démocrate, Lucie Castex
00:59:43à maintenant ce serait désastreux.
00:59:45Et ça occasionnerait déjà
00:59:47par des circulaires administratifs,
00:59:49par le sens politique que cela représenterait
00:59:51un véritable camouflet pour notre pays.
00:59:53Et de toute façon Emmanuel Macron, il n'en a pas fait mystère,
00:59:55m'a dit,
00:59:57lui, il veut un gage de stabilité,
00:59:59donc ça n'intéresse pas que ça change toutes les 5 minutes,
01:00:01même en l'absence d'incarnation pour l'instant,
01:00:03il veut que ça tienne
01:00:05et là, effectivement, en l'état,
01:00:07ça ne tiendrait pas parce que tout le monde serait ligué.
01:00:09Absolument, ça ne tiendrait pas et puis c'est très compliqué
01:00:11de vouloir la stabilité
01:00:13en nommant quelqu'un qui vient du Nouveau Front Populaire.
01:00:15Aujourd'hui,
01:00:17personne n'en veut, entre eux ils ne sont pas d'accord,
01:00:19on a bien compris que c'est une alliance
01:00:21contre nature pour gagner,
01:00:23donc ils ont gagné quelque part puisqu'ils ont eu
01:00:25une place de siège sans avoir de majorité,
01:00:27à droite, personne n'en veut, les consultations
01:00:29ont réaffirmé que personne n'en veut
01:00:31et je ne suis pas sûre que les Français
01:00:33soient prêts à avoir un Premier Ministre
01:00:35issu de cette pseudo-coalition.
01:00:37Je crois que c'est même au-delà
01:00:39de la personnalité d'Justice Castex,
01:00:41malheureusement, elle paye
01:00:43pour son groupe, mais je crois qu'il y a aussi
01:00:45une question de programme, leur programme est infaisable.
01:00:47Ils ont promis des choses que personne
01:00:49ne pourra même voter.
01:00:51Demain, elle est des Premiers Ministres ou elle cherche sa majorité.
01:00:53Tout le monde est contre elle, elle ne peut rien faire passer.
01:00:55Donc je crois que c'est vraiment une question
01:00:57de programme aussi.
01:00:59Est-ce que le choix d'un Bernard Cazeneuve,
01:01:01dont on a beaucoup entendu le nom,
01:01:03même si ce n'est jamais très bon pour l'intéresser,
01:01:05et que son nom soit cité à tout va
01:01:07dans les heures ou les jours précédents
01:01:09la nomination effective,
01:01:11est-ce que ce serait vraiment contrecarré
01:01:13et mettre une épine dans le pied du NFP
01:01:15qui aurait du mal à s'y opposer frontalement ?
01:01:17Ça serait malin de la part du Président de la République,
01:01:19c'est-à-dire de dire je prends quelqu'un que vous n'avez pas désigné,
01:01:21qui n'est plus dans vos rangs.
01:01:23On ne peut pas considérer aujourd'hui que Bernard Cazeneuve
01:01:25est de la gauche de l'IFR et encore moins du Nouveau Front Populaire.
01:01:27Mais il pourrait jouer le côté,
01:01:29mais c'est quelqu'un qui vient de la gauche.
01:01:31Après, comme vous le disiez, on se méfie de ce que
01:01:33chaque remaniement, le nom de Bernard Cazeneuve
01:01:35comme de Xavier Bertrand, ressortent à peu près à chaque fois
01:01:37depuis plusieurs années,
01:01:39avec un point en commun, c'est qu'ils n'ont jamais été nommés.
01:01:41Donc ça pourrait arriver, mais on sait qu'en Macronie,
01:01:43plus votre nom est cité, moins vous êtes à Matignon en général.
01:01:45Parlons aussi du Rassemblement National,
01:01:47qui disait être venu en tant qu'observateur,
01:01:49un petit peu par politesse, par courtoisie.
01:01:51On a l'impression que...
01:01:53Déjà, ils n'organisent pas vraiment
01:01:55au même titre que les autres parties
01:01:57d'universités d'été.
01:01:59En tout cas, pas à ma connaissance, pour l'instant.
01:02:01On a l'impression qu'ils se projettent vraiment
01:02:03sur les circonscriptions et une échéance
01:02:05peut-être de 2025.
01:02:07En tout cas, dans leurs rêves les plus fous,
01:02:09il y aurait une nouvelle dissolution.
01:02:11Évidemment, 2027.
01:02:13C'est un peu une position attentiste
01:02:15qu'ils ont décidé d'adopter, pour l'instant ?
01:02:17Ils ont pris conscience que leur fameux plan Matignon,
01:02:19qui était censé être le plan qui préparait les circonscriptions
01:02:21pour une dissolution,
01:02:23et donc pour arriver à Matignon, a un peu pêché.
01:02:25Ils pariaient sur une dissolution qui arriverait
01:02:27en septembre après les Jeux Olympiques.
01:02:29On a vu ces candidats qui étaient
01:02:31assez problématiques, parce qu'il y avait un certain nombre
01:02:33de circonscriptions qui n'avaient pas été
01:02:35véritablement attribuées.
01:02:37Cette fois, le Rassemblement National se dit,
01:02:39puisqu'à priori, on ne va pas aller à Matignon cette fois,
01:02:41autant tout miser sur la prochaine dissolution.
01:02:43Ce qui, pour le coup, est plutôt malin.
01:02:45Je pense que si à chaque fois, ça pêche et il y a
01:02:47des trous dans la raquette, à un moment donné,
01:02:49on va leur dire, vous nous sortez des plans Matignon tous les deux mois
01:02:51qui ne fonctionnent jamais, donc ils misent sur tout là-dessus.
01:02:53Et avoir plus de députés, donc plus de collaborateurs,
01:02:55forcément, ça va les aider.
01:02:57La clé, elle est détenue par qui, aujourd'hui ?
01:02:59Jean-Claude Dassier.
01:03:01On pense beaucoup au Bloc central et à Laurent Wauquiez,
01:03:03dont vous nous vantez d'ailleurs régulièrement
01:03:05les mérites sur ce plateau.
01:03:07Emmanuel Macron veut donc une équipe
01:03:09qui tienne la route, mais Laurent Wauquiez
01:03:11n'a pas bougé d'un orteil sur une volonté
01:03:13de coalition jusqu'ici, il n'a pas du tout
01:03:15ouvert la porte.
01:03:17Projet législatif, oui.
01:03:19Reste ensuite à se mettre d'accord
01:03:21avec le reste du mouvement centriste,
01:03:23quelques socialistes
01:03:25de bonne volonté et autres, je ne dis pas
01:03:27que c'est fait.
01:03:29Mais pour le moment,
01:03:31effectivement, Laurent Wauquiez
01:03:33et les Républicains
01:03:35refusent d'entrer dans ce qu'on appellerait
01:03:37une coalition gouvernementale.
01:03:39Combien de temps ça va encore
01:03:41durer à votre avis ?
01:03:438 jours ? 15 jours ? 3 semaines ?
01:03:45Le Président de la République part en Serbie
01:03:47je crois au milieu de cette semaine.
01:03:49On ne sait même pas s'il va parler
01:03:51ce soir. On n'a aucune idée
01:03:53d'un Premier ministre potentiel.
01:03:55Je veux bien
01:03:57admettre que la France
01:03:59soit ingouvernable, mais c'est pas une situation
01:04:01que l'on puisse tolérer encore très longtemps.
01:04:03Donc je pense que le Président de la République,
01:04:05là je ne lui apprends rien,
01:04:07je pense qu'il sait très bien qu'il va falloir
01:04:09qu'il prenne un certain nombre
01:04:11de mesures et de décisions.
01:04:13Simplement, ce n'est pas facile à prendre.
01:04:15Ça ne peut pas être à gauche, c'est clair.
01:04:17On parlait tout à l'heure de la personnalité
01:04:19de Mme Castex qui est sympathique,
01:04:21qui a un joli sourire.
01:04:23Ça ne peut pas être à droite non plus ?
01:04:25Je pense que ça ne peut pas être à gauche,
01:04:27même si le Président de la République
01:04:29a le goût du paradoxe.
01:04:31Je pense que ça peut difficilement être à gauche
01:04:33avec les déclarations dont nous venons de parler.
01:04:35Je ne vais pas revenir là-dessus.
01:04:37Mais si on n'a pas ça,
01:04:39s'il n'y a pas un projet législatif
01:04:41qui se met en place
01:04:43sur quelques mesures,
01:04:45il ne s'agit pas de prendre tout le problème
01:04:47de l'économie en compte,
01:04:49néanmoins il y a quand même le budget à préparer.
01:04:51Ce n'est pas rien, ce n'est pas simple.
01:04:53Et puis il y a quelques mesures, me semble-t-il,
01:04:55concernant les problèmes
01:04:57de l'immigration et les conséquences
01:04:59que ça présente, quand c'est totalement
01:05:01hors de contrôle comme c'est le cas,
01:05:03qui devraient pouvoir permettre
01:05:05d'assembler un certain nombre de gens de bonne volonté.
01:05:07Je l'espère.
01:05:09Nous avons M.Larcher,
01:05:11président du Sénat, qui doit être en ce moment reçu.
01:05:13Il va l'être dans les minutes qui viennent.
01:05:15C'est un homme de bonne volonté.
01:05:17J'attends avec intérêt
01:05:19les commentaires
01:05:21qu'il apportera sans doute à son entretien.
01:05:23Encore une fois, ça ne peut pas durer
01:05:25comme ça longtemps.
01:05:27Je sais bien qu'on nous cite toujours la Belgique.
01:05:29J'ai beaucoup de respect pour nos voisins
01:05:31et nos amis belges. Néanmoins,
01:05:33la France, ce n'est pas la Belgique.
01:05:35On ne peut pas rester comme ça
01:05:37dans un gouvernement qui fait semblant d'expédier
01:05:39les affaires courantes. Ce n'est pas tenable.
01:05:41Michel Thomes, ça peut finir par un gouvernement technique ?
01:05:43Par défaut, si je puis dire ?
01:05:45Ou ce serait quand même
01:05:47vraiment la solution du renoncement ?
01:05:49Il y a peut-être une issue entre l'impasse dans laquelle on est
01:05:51et un gouvernement technique de haut fonctionnaire
01:05:53ou de
01:05:55grand comité de l'État.
01:05:57C'est vrai que, finalement,
01:05:59les forces politiques ont toutes posé
01:06:01la question de l'Union Rouge.
01:06:03C'est le nouveau Front populaire.
01:06:05Ça ouvre une voie à la nomination d'un Premier ministre
01:06:07issu peut-être des rangs de la droite
01:06:09ou du centre-gauche,
01:06:11qui ne serait pas en même temps qu'un politicien
01:06:13parce que la personne choisie
01:06:15aurait une autre qualité.
01:06:17Celle d'être, par exemple, un élu local.
01:06:19Franck Louvrier avait proposé un gouvernement d'élus locaux.
01:06:21Mais il y a des élus locaux
01:06:23qui sont aussi des personnalités politiques nationales.
01:06:25Valérie Pécresse, Carole Delga,
01:06:27la présidente de l'Occitanie.
01:06:29Ils pourraient peut-être jouer sur cette double carte
01:06:31d'un gouvernement de personnes
01:06:33plus proches des citoyens
01:06:35par leur fonction d'élus locaux.
01:06:37Ou alors, pourquoi pas, choisir dans un gouvernement
01:06:39avec des élus locaux
01:06:41également des chefs d'entreprise.
01:06:43Il y a le nom du PDG de Renault qui a circulé
01:06:45à plusieurs reprises.
01:06:47Peut-être prendre un peu de hauteur
01:06:49pour pouvoir se dire qu'ils ne vont peut-être pas
01:06:51faire barrage à un gouvernement
01:06:53d'élus locaux, de techniciens et de chefs d'entreprise
01:06:55parce qu'il n'a pas d'autre solution.
01:06:57La réalité, c'est que la seule solution
01:06:59qui était envisagée, c'était le Nouveau Front Populaire
01:07:01mais grâce à la bonne réaction
01:07:03et j'insiste, ils ont rendu service
01:07:05à la République en disant clairement
01:07:07on fera tomber
01:07:09un gouvernement du NFT parce que ça
01:07:11c'est dans l'intérêt de la France.
01:07:13Donc ça ouvre la voie peut-être à une solution d'un gouvernement
01:07:15centriste, non pas politicien
01:07:17mais centriste quant à la volonté
01:07:19de mettre en oeuvre des solutions pour la France.
01:07:21On avait l'impression que cette option-là avait été quelque peu
01:07:23écartée quand même au fil du temps.
01:07:25Elle tient à nouveau la corde selon vous ?
01:07:27Pas vraiment parce qu'en fait le gouvernement technique
01:07:29il y en a deux blocs ou deux partis
01:07:31qui sont opposés, d'abord le bloc central en disant
01:07:33attention la société civile c'est ce qu'on a vendu
01:07:35en 2017 et ça atteint ses limites
01:07:37et la droite qui n'en veut pas non plus parce qu'elle estime
01:07:39que justement le moment est trop grave
01:07:41que la France a trop de sujets à traiter, qu'il faut des gens
01:07:43qui ont un cap politique et pas
01:07:45simplement des techniciens. Donc ça fait déjà la droite
01:07:47et le bloc central qui sont relativement opposés
01:07:49à cette idée, à cette option.
01:07:51Alexis Isard, à ceux qui disent
01:07:53qu'un Premier ministre issu de la droite
01:07:55c'est ce qui aurait le plus de chances de passer,
01:07:57est-ce que ce n'est pas sans compter quand même le poids
01:07:59de l'aile socialiste,
01:08:01en tout cas de l'aile de gauche
01:08:03de la Macronie aujourd'hui ?
01:08:05Je pense que le vrai problème c'est qu'on se concentre là sur
01:08:07le gouvernement qui aurait la capacité
01:08:09de ne pas se faire censurer parce qu'on le sait
01:08:11la France insoumise, particulièrement la gauche a essayé
01:08:13de censurer je crois à plus de 20 reprises le gouvernement
01:08:15d'Elisabeth Borne. Moi je crois
01:08:17au contraire c'est qu'il faut se concentrer sur
01:08:19les projets, ce qu'on peut proposer
01:08:21aux Français dans un pacte gouvernemental
01:08:23qui permet, je le rappelle,
01:08:25d'obtenir ce qui est d'usage
01:08:27à l'Assemblée nationale, c'est-à-dire la confiance, c'est-à-dire
01:08:29le vote de la majorité des députés qui donnent
01:08:31confiance à ce nouveau gouvernement.
01:08:33Et je pense qu'il est pas obligé de le demander
01:08:35mais je crois que dans une coalition
01:08:37bien sûr, et les derniers gouvernements l'ont passé
01:08:39mais je crois que dans une coalition pareille
01:08:41il serait nécessaire de demander une confiance, il serait nécessaire
01:08:43de constituer une coalition qui permette d'obtenir la confiance
01:08:45et ensuite on pourra aller sur des thématiques
01:08:47qui nous sont chères au sein de la majorité
01:08:49c'est-à-dire l'emploi, c'est-à-dire la baisse des impôts
01:08:51mais qui peut aussi aller plus large avec
01:08:53ce que proposent les autres composantes.
01:08:55Alors je vous propose d'écouter François-Olivier Gisbert qui tient un propos
01:08:57intéressant sur Jean-Luc Mélenchon.
01:08:59On n'en a pas beaucoup parlé depuis tout à l'heure, même si on a beaucoup parlé
01:09:01du Nouveau Front Populaire.
01:09:03Est-ce qu'il a bien joué sa carte, le leader des Insoumis ?
01:09:05Écoutez.
01:09:07Mélenchon est l'un des gagnants de cette élection. Bah oui, puisqu'il devait
01:09:09perdre et finalement il s'en est pas si mal sorti.
01:09:11Mais, il a pas gagné !
01:09:13Enfin, je veux dire, quand on entend Mathilde Panot
01:09:15dire que, voilà,
01:09:19c'est absurde. Mais je veux dire, à force de répéter
01:09:21les choses, finalement,
01:09:23parfois, vous savez, les mensonges, à force d'être répétés,
01:09:25deviennent des vérités.
01:09:27Et donc, il prétend avoir gagné,
01:09:29il prétend être le premier groupe,
01:09:31et le premier groupe, jusqu'à Nouvelle-Orde, c'est le Rassemblement National.
01:09:33Et donc, si vous voulez,
01:09:35oui, parce que LFI, Parti Socialiste
01:09:37et Les Verts, tout le monde a compris
01:09:39que ça marche plus ensemble.
01:09:41Mady, Saidi, vous qui êtes communicants, vous êtes d'accord avec lui ?
01:09:43C'est-à-dire qu'à force de se répéter les choses, il y a le pouvoir
01:09:45de l'autosuggestion un peu ?
01:09:47Ou la méthode Coué, c'est selon ?
01:09:49Parfois, ça fonctionne, mais parfois, aussi, le comique de répétition,
01:09:51ça aussi, c'est des mythes.
01:09:53Donc, je suis pas sûr
01:09:55que peut-être que, eux,
01:09:57ça les convainc, eux, dans leur groupe, et ils sont convaincus
01:09:59d'avoir le Premier ministre
01:10:01et de tenir les choses,
01:10:03mais la réalité est toute différente.
01:10:05On va reparler de Lucie Castex dans un instant.
01:10:07J'aimerais juste qu'on fasse une petite incise,
01:10:09bien sûr, un petit détour par l'actualité, parce qu'il est déjà 15h31.
01:10:11Avec vous, Audrey, c'est à vous.
01:10:13À Grenoble, un homme armé
01:10:15d'un couteau a été blessé par balle
01:10:17par la police. L'individu aurait
01:10:19menacé, dans la nuit, deux policiers
01:10:21de là-bas qui auraient répliqué en faisant
01:10:23usage de leur arme.
01:10:25Blessé, l'homme a été pris en charge par
01:10:27les urgences et son pronostic vital est engagé.
01:10:29Air France et Transavia
01:10:31suspendent ces vols, aujourd'hui, vers Tel Aviv
01:10:33et Beyrouth. Hier, déjà,
01:10:35ils étaient annulés. Ça pourrait être
01:10:37prolongé au vu de la situation.
01:10:39La reprise de ces liaisons sera soumise
01:10:41à une nouvelle évaluation de la situation
01:10:43sécuritaire, a expliqué la compagnie
01:10:45dans un communiqué.
01:10:47Enfin, regardez ce nuage de dioxyde
01:10:49de soufre qui survole la France.
01:10:51Un nuage provoqué par une éruption
01:10:53volcanique en Islande.
01:10:55Les concentrations de soufre recensées
01:10:57dans l'air ne présentent, cependant, pas de
01:10:59danger pour la santé, même si elles peuvent provoquer
01:11:01quelques irritations.
01:11:03Merci beaucoup. Nous vous rendez à votre compagnie autour de
01:11:0516h. Elodie, on dit les Amphi
01:11:07ou les Amphi ?
01:11:09Les Amphi.
01:11:11Oui, c'est un jeu de mots.
01:11:13Ils se sont refermés, donc,
01:11:15hier dans la Drôme.
01:11:17Encore soudés, avant le coup prêt
01:11:19d'Emmanuel Macron pour le gouvernement,
01:11:21il y avait une table ronde où intervenait Mme Castey
01:11:23qui nous a quand même interpellées.
01:11:25Vous avez sans doute aperçu cette image.
01:11:27J'étais sur scène entourée
01:11:29de Manon Aubry et l'autre modérateur,
01:11:31je crois, était Antoine Lemandre.
01:11:33Eh bien, elle l'a parlé
01:11:35à un moment de CNews.
01:11:37CNews, comme d'un propagateur
01:11:39ou d'une propagatrice de haine
01:11:41d'un monde qui n'existe pas
01:11:43vraiment, selon elle. Je vous propose d'écouter
01:11:45cet extrait.
01:11:47Il y a beaucoup de gens qui ont voté pour le Rassemblement
01:11:49National, y compris parce qu'ils adhèrent à des
01:11:51thèses racistes, mais qui sont des thèses
01:11:53qui ne sont pas
01:11:55le fruit de leur expérience
01:11:57qu'ils auraient vécue dans leur vie
01:11:59quotidienne, mais parce qu'en fait, ils regardent CNews
01:12:01et que sur CNews, c'est dit que
01:12:03les Arabes et les Noirs sont méchants et qu'il y en a trop
01:12:05en France. C'est véridique que les gens disent ça.
01:12:07Et c'est parce qu'ils regardent CNews
01:12:09et donc je pense qu'il faut davantage réguler
01:12:11la presse et les médias.
01:12:13J'ai confondu Antoine Léaumant
01:12:15et Adrien Clouet, vous l'aurez compris.
01:12:17Donc, Jean-Claude, si on l'a bien comprise,
01:12:19rien ne serait empirique,
01:12:21c'est-à-dire basé sur des expériences personnelles
01:12:23ou des ressentis par capilarité,
01:12:25mais le pouvoir
01:12:27de persuasion d'une seule et même chaîne.
01:12:29On l'a échappé belle.
01:12:31Je répète, on l'a échappé belle.
01:12:33Si elle fait les comptes à la mairie de Paris de la même manière
01:12:35qu'elle fait les comptes là
01:12:37en disant il y a les Noirs, il y a les Arabes
01:12:39et puis il y a CNews, et c'est CNews
01:12:41qui est responsable de tout ça.
01:12:43Ceci explique cela.
01:12:45Je dirais que c'est un peu triste et qu'en même temps,
01:12:47je répète, on l'a échappé belle.
01:12:49Manifestement, cette personne n'a pas
01:12:51les épaules, n'a pas la capacité
01:12:53à gérer un gouvernement.
01:12:55Est-ce qu'on l'a échappé belle sur le calendrier aussi ?
01:12:57La nomination du Premier ministre prenant un petit peu de temps
01:12:59et du gouvernement, de facto,
01:13:01ça a retardé quand même les choses.
01:13:03Est-ce que les choses
01:13:05eurent été autres ?
01:13:07Ils ont toujours affiché
01:13:09cette volonté quand même de peser tout leur poids.
01:13:11Oui, mais en fait, il y a un vrai problème dans ce qu'elle dit.
01:13:13C'est que je n'ai même pas forcément envie de commenter
01:13:15le fond. On peut lui rappeler par exemple
01:13:17qu'en 2002, Jean-Marie Le Pen était au second tour
01:13:19que CNews n'existait pas. Je n'ai même pas envie d'aller là-dessus.
01:13:21C'est juste qu'une fois de plus, c'est la responsabilité
01:13:23des politiques qui compte. C'est-à-dire qu'à force d'avoir
01:13:25Lucie Castex, Manon Aubry, Marine Tondoli, etc.
01:13:27qui explique que CNews est responsable de tous les maux.
01:13:29Il faut quand même rappeler qu'on a des confrères
01:13:31qui vont régulièrement sur le terrain, qui comme les confrères
01:13:33d'autres rédactions, sont obligés maintenant en manifestation
01:13:35d'être protégés par des forces de l'ordre.
01:13:37Et j'espère que si un jour, et je ne souhaite pas
01:13:39un confrère fini par être blessé
01:13:41parce que son discours a infusé, mais j'espère
01:13:43que ce jour-là, elle se rendra compte de la bêtise de ce qu'elle dit
01:13:45et de la responsabilité qu'elle a si un jour
01:13:47quelqu'un se fait agresser parce que ce qu'elle dit est débile.
01:13:49Mais malheureusement, ça marche dans la tête de certains.
01:13:51C'est vrai qu'elle porte une responsabilité comme sur
01:13:53d'autres thématiques. On en a beaucoup parlé
01:13:55aussi sur l'antisémitisme.
01:13:57D'attiser la haine, de souffler sur les braises.
01:13:59Eh bien, on a le résultat qu'on a.
01:14:01Ce qu'on entend n'est pas du tout étonnant parce que ça fait suite
01:14:03aux commissions d'enquête qu'il y a eu à l'Assemblée nationale
01:14:05sur la TNT.
01:14:07Et c'était aussi un thème de campagne
01:14:09lors des précédentes législatives. On l'a vu.
01:14:11L'extrême-gauche souhaite une censure.
01:14:13D'ailleurs, ça a été dit là explicitement par
01:14:15Lucie Castet. Et l'extrême-droite...
01:14:17Mais l'extrême-droite aussi
01:14:19souhaitait
01:14:21finalement arrêter de subventionner
01:14:23le service public et donc de l'essayer de le libéraliser
01:14:25totalement. Je crois que c'est les deux extrêmes.
01:14:27C'est les projets. C'est de restreindre
01:14:29la liberté d'expression. Il faut faire attention
01:14:31à ça. Il faut faire extrêmement attention. L'extrême-droite
01:14:33l'a montré pendant les campagnes des législatives en voulant
01:14:35arrêter de financer
01:14:37le service public parce qu'il est, selon eux,
01:14:39pas assez
01:14:41partisan de leur proposition.
01:14:43Et l'extrême-gauche veut censurer ces news.
01:14:45C'est équitable. C'est plutôt leur discours.
01:14:47Mais je crois que les deux doivent avoir la possibilité de s'exprimer.
01:14:49C'est vrai qu'il y a des gens, Michel,
01:14:51qui votaient RN avant
01:14:53que ces news existent, d'ailleurs.
01:14:55Je ne crois pas que quiconque, d'ailleurs,
01:14:57force quiconque à regarder une chaîne
01:14:59où on a toujours son libre arbitre dans la vie.
01:15:01Non, mais attendez. Ces news, c'est une chaîne pluraliste
01:15:03qui a ses valeurs, qui a ses convictions,
01:15:05qui est au cœur de l'actualité.
01:15:07Moi, je trouve que dans les propos de Lucie Cassette,
01:15:09je trouve que c'est indigne...
01:15:11C'est indigne pour la chaîne,
01:15:13évidemment, et ses dirigeants,
01:15:15mais c'est indigne pour tous ceux qui commentent l'actualité
01:15:17sur cette chaîne. Je ne me reconnais évidemment
01:15:19pas du tout dans les propos de Lucie Cassette
01:15:21qui sont d'une violence, d'un mépris
01:15:23et d'un sectarisme
01:15:25qui est tout simplement le révélateur
01:15:27de ce qu'est,
01:15:29de qui est Lucie Cassette
01:15:31et, évidemment,
01:15:33le bloc dont elle est
01:15:35aujourd'hui la porte-parole.
01:15:37Il y a un sectarisme.
01:15:39Quand ils osent dire,
01:15:41ils ont tellement envie d'aller à Matignon,
01:15:43ils ont dit on va faire des compromis,
01:15:45on va passer des accords techniques,
01:15:47mais ce n'est pas possible avec des personnes qui sont
01:15:49dans tel sectarisme. Et pour en avoir fréquenté
01:15:51quelques-uns dans le passé,
01:15:53honnêtement, au nom de la
01:15:55quête du pouvoir, ils ont quand même
01:15:57été extrêmement loin dans une radicalité.
01:15:59Là, on parle du pluralisme
01:16:01de la presse, mais on pourrait parler de...
01:16:03Imaginez, moi je pense que l'option Lucie Cassette
01:16:05n'est pas totalement écartée
01:16:07et encore moins l'option
01:16:09Mélenchon à l'Élysée en 2027
01:16:11qui, comme l'a dit M. Gisbert,
01:16:13justement, à mon avis, est sortie comme l'un des
01:16:15vainqueurs des élections législatives
01:16:17et qui se trouve à mon avis fortement relancée.
01:16:19Mais sur beaucoup de sujets,
01:16:21le pluralisme démocratique,
01:16:23la question du nucléaire,
01:16:25la question de la gestion de la sécurité,
01:16:27qui serait demain
01:16:29là où le ministre de l'Intérieur
01:16:31d'une première ministre, Lucie Cassette ?
01:16:33Je crois en plus qu'elle
01:16:35est persuadée de la diversité
01:16:37de ses dires.
01:16:39Elle est persuadée d'avoir
01:16:41dit la vérité, d'avoir raison.
01:16:43Ce qu'elle rêve, probablement, c'est
01:16:45de l'information à la matière
01:16:47de Poutine en Russie.
01:16:49C'est-à-dire, tout le monde dit à peu près
01:16:51la même chose. C'est ça.
01:16:53Tout le monde est à peu près d'accord sur le discours
01:16:55qui est tenu à l'heure actuelle par la France insoumise.
01:16:57Et en gros,
01:16:59entendre un discours comme celui-là
01:17:01au plan économique, j'entends,
01:17:03en 2024, c'est-à-dire
01:17:05d'une solution purement
01:17:07marxiste et
01:17:09éloignée tellement des réalités
01:17:11de celui que ça n'a pas de sens...
01:17:13C'est le retour de l'idéologie.
01:17:15C'est le retour, en force, d'une idéologie
01:17:17dont ce pays ne se relèverait pas.
01:17:19Il faut en avoir bien conscience.
01:17:21Je trouve ses propos graves et scandaleux.
01:17:23Mais finalement, ça ne me
01:17:25choque pas, parce que
01:17:27le rôle du NPF, depuis le départ,
01:17:29c'est de diviser les Français. Ses propos sont très graves
01:17:31en ce qu'ils mettent une cible dans le dos des gens.
01:17:33Parce qu'ici, à CNews,
01:17:35on a tout le monde, il y a toute
01:17:37obédience politique, si je peux dire ça comme ça.
01:17:39Il y a une vraie pluralité.
01:17:41Ses propos sont graves, puisque le but est simple,
01:17:43c'est d'encore diviser les Français, de leur dire
01:17:45vous qui êtes noir, vous qui êtes
01:17:47arabe, toute la journée, CNews vous tape dessus,
01:17:49c'est scandaleux, il faut voter pour nous.
01:17:51Et c'est d'autant plus mensonger
01:17:53qu'avant l'existence de CNews, les gens
01:17:55votaient RN, ils le votaient avant,
01:17:57ils continueront certainement maintenant et après.
01:17:59C'est de la provocation et ça prouve encore
01:18:01que finalement, ce parti
01:18:03ne changera pas. Ils ont voulu faire des
01:18:05concessions en disant qu'on était prêts à faire des concessions,
01:18:07qu'on peut gouverner. Ils ne peuvent pas...
01:18:09Ça, ça paraît à peu près clair.
01:18:13Je n'ai pas souvenir qu'elle ait déjà
01:18:15d'ailleurs, qu'elle se soit exprimée sur
01:18:17cette question de CNews.
01:18:19C'est la première fois qu'elle en parle ouvertement ?
01:18:21Déjà, ça ne fait pas longtemps en fait qu'on entend
01:18:23Lucie Castellet, puisque jusque-là, elle ne savait pas
01:18:25répondre aux questions, disons-le honnêtement,
01:18:27puisqu'elle ne savait pas ce qu'elle était censée penser, puisqu'elle doit
01:18:29finalement circuler. Après voilà,
01:18:31elle est dans la droite ligne, Marine Tendolie
01:18:33a dit déjà plein de fois la même chose.
01:18:35Après, effectivement, c'est plus simple de se dire, sans doute
01:18:37pour elle, que résoudre le problème du Rassemblement
01:18:39National, puisque évidemment, pour eux, c'est
01:18:41aussi l'un de leurs principales ennemis, c'est
01:18:43s'en prendre à CNews, peut-être qu'ils aillent sur
01:18:45le fond des choses. Pourquoi aujourd'hui, il y a notamment
01:18:47des ouvriers, des gens de la classe populaire qui préfèrent
01:18:49voter Rassemblement National que
01:18:51par exemple
01:18:53LFI ou ce genre de choses ? C'est justement parce qu'en fait
01:18:55ils ont perdu ces électeurs-là. Ils ne les ont pas perdus
01:18:57parce qu'ils ont regardé CNews, ils les ont perdus parce qu'ils n'ont
01:18:59pas répondu à leurs questions et qu'ils n'ont pas
01:19:01été capables, les peu de fois où ils ont été au pouvoir,
01:19:03notamment la gauche, de répondre
01:19:05aux attentes de ceux qui sont censés représenter.
01:19:07C'est intéressant ce que vous dites sur elle, c'est pas tout à
01:19:09fait elle-même ce qu'elle veut, parce que
01:19:11il me semble que sur les questions internationales,
01:19:13elle a dit qu'en gros, elle a signifié à Emmanuel
01:19:15Macron qu'en gros, tout lui allait. Donc là,
01:19:17c'est très très étrange, parce qu'on a l'impression qu'elle est prête
01:19:19à toutes les concessions pour le coup. Moi, c'est ce qui m'a le plus interpellé
01:19:21dans cette séquence-là, c'est qu'on a l'impression finalement
01:19:23à l'université des Insoumis,
01:19:25donc elle se laisse un petit peu enivrée par l'ambiance
01:19:27parce que sur place, il faut savoir qu'il y a plein de jeunes Insoumis
01:19:29qui sont vent debout sur ce que
01:19:31la ligne éditoriale, je dirais peut-être
01:19:33de ces news, et donc elle se laisse un petit peu
01:19:35emporter et puis elle va, on le voit, un petit peu trop loin
01:19:37dans ses propos.
01:19:39Et ça fait un petit peu peur dans quelqu'un qui prétend
01:19:41devenir Premier ministre en France. Je crois que c'est ce qui
01:19:43est le plus interpellant. Non, parce qu'on ne l'avait jamais entendu
01:19:45parler de ces sujets-là. C'est une thématique
01:19:47qui est très insoumise. On a d'un côté
01:19:49Jean-Luc Mélenchon qui dit qu'il ne participera pas
01:19:51à un gouvernement Castex pour
01:19:53essayer de mettre dans les cordes finalement ceux qui ne souhaitaient pas
01:19:55avoir d'Insoumis au gouvernement. Mais on voit bien que
01:19:57c'est Jean-Luc Mélenchon qui mène la barque et qui mène
01:19:59le programme du Nouveau Front Populaire. C'est le plus
01:20:01inquiétant, c'est ce que cette séquence dit, je crois.
01:20:03De toute façon, ces accointances avec la France insoumise étaient un petit peu
01:20:05un secret de polychinelle. On les a quand même débusqué
01:20:07dans le courant de l'été. Jean-Claude, un dernier mot, si vous voulez, sur
01:20:09ce choix. Non, un dernier mot, sur quoi ?
01:20:11Sur Mélenchon ?
01:20:13Non, sur le fait que Lucie Castex peut-être n'a pas
01:20:15des pines dorsales telles que
01:20:17on aurait pu l'imaginer. Ah ben, ça me paraît, en effet.
01:20:19Je suis un peu déçu, pour tout dire,
01:20:21par la médiocrité du
01:20:23discours qu'on vient d'entendre. Je la prenais
01:20:25pour une personne aimable et ayant quand même
01:20:27connaissance
01:20:29et compétence
01:20:31de juger de la gravité de la situation économique
01:20:33dans ce pays et du reste, parce qu'il n'y a pas que
01:20:35l'économie, hélas. Il semble que ce
01:20:37ne soit pas le cas. Encore une fois, je le répète,
01:20:39entendre un discours
01:20:41d'inspiration, mais je n'irais même pas
01:20:43marxiste, tellement c'est ridicule.
01:20:45On augmente tout le monde. Oui,
01:20:47si vous voulez, c'est le Venezuela. On augmente
01:20:49tout le monde, on ne regarde pas les conséquences, on s'en
01:20:51fout. Il n'y a qu'à prendre dans la poche
01:20:53des riches et on va régler tous les problèmes.
01:20:55Oui, elle l'a sans doute fait à l'Amérique de Paris,
01:20:57qui culmine dans des déficits qui volent
01:20:59les nôtres. Bref, je trouve
01:21:01ça affligeant. Ça ne fait que
01:21:03confirmer le fait que les trois
01:21:05grands partis dont on vient de parler tout à l'heure ont décidé
01:21:07de ne pas ratifier la nomination
01:21:09de Mme Castex. Si elle devait l'être,
01:21:11elle sera renversée à la première
01:21:13occasion à l'Assemblée nationale.
01:21:15Même si j'insiste, le seul fait d'être
01:21:17nommé à Matignon serait
01:21:19très dommageable, parce qu'en étant
01:21:21première ministre, ne serait-ce que quelques semaines,
01:21:23elle a une capacité d'agir
01:21:25par circulaires administratifs
01:21:27qui ne sont pas opposables au tiers,
01:21:29par le sens politique que ça donnerait.
01:21:31Matignon, c'est le cœur névralgique,
01:21:33c'est le moteur de l'appareil
01:21:35d'État. Quand vous regardez l'organigramme
01:21:37de Matignon, il est tentaculaire.
01:21:39Donc un premier ministre, même quelques semaines,
01:21:41ça pourrait faire beaucoup de dommages.
01:21:43Pour moi, Lucie Castex,
01:21:45c'est un peu la porte-parole du Nouveau Front
01:21:47Populaire. Et comme tout porte-parole,
01:21:49elle serait
01:21:51tout le temps enserrée entre les
01:21:53différentes postures et positions des membres,
01:21:55des quatre membres. Le véritable premier
01:21:57ministre d'un Nouveau Front Populaire,
01:21:59c'est Jean-Luc Mélenchon, évidemment.
01:22:01Et personne d'autre.
01:22:05En embuscade derrière, c'est lui
01:22:07et sa préparation de l'Elysée, de la route vers
01:22:09l'Elysée qui est en jeu. Et c'est
01:22:11malheureusement
01:22:13la principale conséquence
01:22:15de la dissolution si
01:22:17rapide, violente, et subie
01:22:19de l'Assemblée nationale le 9 juin.
01:22:21C'est qu'en fait, elle a relancé
01:22:23la course à l'Elysée pour Jean-Luc Mélenchon.
01:22:25Et ça, je trouve extrêmement préjudiciable
01:22:27pour d'autres pays. Je trouve intéressant
01:22:29quand même sur le calendrier, puisqu'il dit, ne serait-ce que
01:22:31quelques semaines, ça serait déjà l'occasion
01:22:33de prendre des circulaires, effectivement,
01:22:35qui seraient peut-être juste dans le marbre
01:22:37et qui feraient des dégâts.
01:22:39Pourtant, tous les responsables politiques ont dit, nous,
01:22:41elle ne passerait pas l'heure, ça serait motion de censure.
01:22:43Sauf que l'Assemblée
01:22:45ne siège pas avant la mi-septembre.
01:22:47Oui. Déjà, avant plutôt octobre.
01:22:49Donc, ça laisse du temps.
01:22:51Et en fait, dans la vraie vie, c'est-à-dire qu'on n'aura pas
01:22:53Lucie Castex nommée, par exemple, mardi à 9h
01:22:55et le discours politique général et la motion de censure
01:22:57à 10h. Donc, Michel a raison de le dire.
01:22:59En peu de temps, et d'autant plus s'il y a là le miso intérieur,
01:23:01etc., elle peut faire des dégâts. Et vous parlez de Jean-Luc Mélenchon,
01:23:03il y a quand même une chose qu'on remarque, c'est que
01:23:05Jean-Luc Mélenchon, comme Xavier Bertrand, comme Laurent Wauquiez,
01:23:07que la raison pour laquelle ils ne veulent pas de Mathillon
01:23:09maintenant, c'est parce qu'ils pensent tous à 2027.
01:23:11On peut peut-être leur dire bon courage, parce que si,
01:23:13en revanche, la situation est comme ça jusqu'à 2027,
01:23:15celui qui sera président en 2027, je pense que
01:23:17personne n'a envie d'être à sa place.
01:23:19Un mot de conclusion, vraiment.
01:23:21La session parlementaire, elle reprendra
01:23:23effectivement début octobre, sauf si section
01:23:25extraordinaire, ce qui peut être souhaitable,
01:23:27qui pourrait reprendre mi-septembre. La nomination
01:23:29du Premier ministre, elle se fera en un temps.
01:23:31Il y aura ensuite la nomination d'un gouvernement. Ce qui est important,
01:23:33c'est que le prochain gouvernement va devoir
01:23:35gérer le budget. C'est le prochain
01:23:37grand texte qui va devoir être pris
01:23:39à l'Assemblée nationale. Mais il y a aussi d'autres textes
01:23:41importants en cours. Il y avait la fin de vie, avant la dissolution.
01:23:43Il y a aussi la loi d'orientation agricole.
01:23:45Et l'évolution des lois Egalim. Moi, je
01:23:47travaillais là-dessus. C'est extrêmement important.
01:23:49Les agriculteurs ont besoin d'une réponse pour leur rémunération.
01:23:51Il va y avoir des élections de chambre en début d'année.
01:23:53Je crois que le prochain gouvernement doit s'y saisir
01:23:55très rapidement.
01:23:56Merci de nous rafraîchir la mémoire, en tout cas, sur ces questions.
01:23:58C'est vrai qu'on oublie, on ne perd pas de vue
01:24:00les considérations et les problématiques des agriculteurs.
01:24:02Merci, en tout cas, de nous avoir accompagnés tout au long de l'après-midi.
01:24:04Certains vont partir, d'autres vont rester.
01:24:06Ça va bouger, vous allez le voir sur le plateau.
01:24:08On s'interrompt quelques minutes.
01:24:10Et puis, notre nouvelle pastille, pas trop en question.
01:24:12Je vous retrouve ensuite.
01:24:16Merci de retour. Il est pratiquement 16h.
01:24:18On retrouve Audrey Bertheau pour Le Journal.
01:24:20On va parler, Audrey, du bal des politiques
01:24:22qui se poursuit à l'Elysée, en vue de désigner
01:24:24un nouveau Premier ministre, bien sûr.
01:24:26Emmanuel Macron termine ses consultations en recevant
01:24:28notamment aujourd'hui le Rassemblement national.
01:24:30Vous allez le voir, vous le voyez même sur ces images.
01:24:32Marine Le Pen et Jordan Bardella
01:24:34qui sont arrivés tous les deux en fin de matinée
01:24:36à l'Elysée et à sa sortie.
01:24:38Marine Le Pen a pris la parole.
01:24:40Elle a estimé que la situation politique
01:24:42relevait du chaos. Écoutez-la.
01:24:44Nous sommes le parti de la vérité.
01:24:46Nous avons dit cela avant même les élections.
01:24:48Nous avons dit, soit il y aurait
01:24:50une majorité stable Rassemblement national,
01:24:52soit ce sera le chaos.
01:24:54Emmanuel Macron a choisi le chaos.
01:24:56On a quand même le sentiment qu'il laisse
01:24:58perdurer ce chaos
01:25:00au mois de septembre
01:25:02et ça a été le cas
01:25:04également tout l'été.
01:25:06Donc je ne vous apporterai pas ça.
01:25:08C'est le chaos. Je ne peux pas vous apporter de solution.
01:25:10C'est le chaos.
01:25:12C'est le chaos que nous redoutions.
01:25:14Et c'est le chaos au moment où
01:25:16les problèmes de logement n'ont jamais été aussi importants,
01:25:18où l'accès à la santé n'a jamais été aussi dégradé,
01:25:20où l'immigration est hors contrôle,
01:25:22où l'insécurité et la délinquance
01:25:24sont hors contrôle
01:25:26et où le pouvoir d'achat
01:25:28est toujours grignoté par l'inflation.
01:25:30Donc c'est vraiment le moment où il ne fallait pas
01:25:32que cela arrive
01:25:34et c'est arrivé.
01:25:36Et puis la CGT l'a annoncé hier.
01:25:38Elle prévoit une grosse mobilisation à priori
01:25:40fin septembre ou début octobre.
01:25:42C'est la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet
01:25:44qui l'a annoncé.
01:25:46Elle n'a pas précisé pour le moment le mot d'or
01:25:48de cette future mobilisation
01:25:50mais elle a tout de même promis une rentrée offensive
01:25:52sur l'abrogation de la réforme des retraites
01:25:54notamment.
01:25:56Explications et détails avec Eric de Ritmaten.
01:25:58La CGT veut reprendre l'offensive.
01:26:00Elle veut de nouveau relancer
01:26:02la lutte contre la réforme des retraites
01:26:04et donc une grande grève,
01:26:06une mobilisation générale fin septembre,
01:26:08début octobre.
01:26:10Ce serait une manière pour elle de reprendre
01:26:12la parole, surtout si Emmanuel Macron
01:26:14dit non au programme NFP.
01:26:16Sur le plan politique, la CGT
01:26:18s'engage, elle soutient le nouveau front
01:26:20populaire. Elle rêve d'ailleurs de voir
01:26:22Lucie Castet à Matignon
01:26:24et elle renoue avec son passé.
01:26:26N'oublions pas que la CGT a longtemps été
01:26:28affiliée aux partis communistes.
01:26:30Son combat actuel c'est donc d'annuler
01:26:32la réforme des retraites. Mais comme le dit Patrick Martin
01:26:34le président du Medef ce matin
01:26:36dans le Figaro, revenir sur cette réforme
01:26:38ce serait 17 milliards
01:26:40d'euros de déficit en plus à partir
01:26:42de 2030. Et puis,
01:26:44est-ce que les autres syndicats suivraient
01:26:46la CGT pour une grande grève fin septembre,
01:26:48début octobre ? Pas sûr, parce que
01:26:50la CGT reste un syndicat anti-patron,
01:26:52anti-capitaliste et c'est bien le seul.
01:26:54Et aujourd'hui, cette notion
01:26:56est totalement dépassée.
01:26:58Quand on voit sur tout l'observatoire de l'emploi des
01:27:00entrepreneurs, on apprend que 30 000
01:27:02patrons ont perdu leur job
01:27:04en 6 mois. Alors la CGT
01:27:06ferait bien de préserver l'outil
01:27:08économique qu'est l'entreprise
01:27:10car n'oublions pas que c'est l'entreprise qui crée
01:27:12l'emploi et l'activité. Alors si
01:27:14les syndicats décidaient tout de même de faire une grève
01:27:16commune contre la réforme des retraites, on a
01:27:18calculé, les nuisances seraient
01:27:20énormes, les petits patrons ont fait le calcul,
01:27:22ça coûterait chaque jour un milliard
01:27:24et demi d'euros. Est-ce qu'on peut
01:27:26encore se payer ce luxe ? La réponse
01:27:28est non.
01:27:30On va parler à présent de ces coups de feu meurtriers
01:27:32ce matin près d'une discothèque de
01:27:34la Grande Motte. Un homme a été tué et un autre
01:27:36grièvement blessé.
01:27:38Les personnes visées étaient des proches du rappeur
01:27:40marseillais SCH qui venait de se
01:27:42produire dans cette discothèque. Les deux
01:27:44hommes étaient à bord d'un véhicule qu'utilisent
01:27:46le rappeur quand ils ont été pris
01:27:48pour cible. Écoutez le délégué de la zone
01:27:50sud du syndicat Unité SGP
01:27:52Police à ce propos. Là quand on parle
01:27:54de la Grande Motte, Grande Motte-Carnon, ça se
01:27:56touche, Carnon c'est en fait
01:27:58la commune de Moggio.
01:28:00Tout ceci se touche et puis on est devant une discothèque
01:28:02donc il y a beaucoup de monde, il y a beaucoup de
01:28:04passages et ça peut être un lieu
01:28:06qui attire bien sûr sous le trafic
01:28:08de stupéfiants ou bien sûr des armes
01:28:10à feu qui vont avec ces trafiquants.
01:28:12Est-ce que la Grande Motte est dangereuse aujourd'hui ?
01:28:14Je ne pense pas que ce soit le cas
01:28:16maintenant quand on voit ce qui s'est passé effectivement
01:28:18ce week-end avec l'attentat
01:28:20devant la synagogue. Il y a de quoi être
01:28:22très inquiet bien sûr.
01:28:24Autre attaque dont on a beaucoup parlé évidemment ces derniers
01:28:26jours et ça se passe en Allemagne. La Cholle
01:28:28s'est rendue à Soligen trois jours
01:28:30après l'attaque au couteau qui a été perpétrée
01:28:32par deux bandeurs d'asile syriens.
01:28:34En Allemagne, le débat sur l'immigration
01:28:36a été relancé. Les élections
01:28:38régionales à l'est du pays c'est dans
01:28:40quelques jours. L'ultra-droite
01:28:42gagne du terrain. Charles Camara
01:28:44et Marie-Victoire Dudenay.
01:28:46Tout faire pour
01:28:48reprendre en main l'immigration et durcir
01:28:50la loi sur le port d'armes, c'est le projet
01:28:52qu'a défendu Olaf Scholz. A moins d'une semaine
01:28:54des élections régionales à l'est du pays
01:28:56l'attaque au couteau de Soligen a relancé
01:28:58le débat sur la politique migratoire allemande.
01:29:00Nous devrons faire
01:29:02tout ce qui est en notre pouvoir pour garantir
01:29:04le rapatriement et l'expulsion de ceux qui
01:29:06ne peuvent pas et ne sont pas autorisés
01:29:08à rester en Allemagne.
01:29:10La politique migratoire actuelle est vivement
01:29:12critiquée par l'extrême-droite. Un chaos
01:29:14selon l'AFD qui désigne la politique d'accueil
01:29:16des réfugiés défendue à l'époque par Angela
01:29:18Merkel. Malgré le plan de durcissement
01:29:20annoncé par le chancelier Olaf Scholz,
01:29:22l'ultra-droite continue de gagner du terrain.
01:29:24Oui, les expulsions peuvent sauver des vies
01:29:26humaines. C'est aussi le bilan amer
01:29:28de l'attentat terroriste de Soligen.
01:29:30Si Issa Alassane avait été expulsé,
01:29:32les trois victimes seraient
01:29:34encore en vie aujourd'hui. Je ne veux plus
01:29:36voir mes concitoyens de Thuringe être
01:29:38confrontés aux risques sécuritaires
01:29:40résultant de ces expériences sociales
01:29:42destructrices. Les gouvernements ont leur
01:29:44part de responsabilité dans ces situations
01:29:46mais rien ne changera tant que les
01:29:48responsables ne seront pas enfin écartés
01:29:50du pouvoir. Le 1er septembre
01:29:52prochain, l'élection régionale dans l'Est
01:29:54sera un test majeur pour l'avenir politique
01:29:56du pays. Les mesures de restriction
01:29:58prises par la gauche pour réduire l'immigration
01:30:00s'opposeront alors au programme radical de l'AFD
01:30:02visant à durcir les règles d'entrée
01:30:04sur le territoire et à augmenter les expulsions.
01:30:06Merci beaucoup, cher Audrey.
01:30:08Retour tout à l'heure pour vous
01:30:10pour un dernier rappel des principaux titres
01:30:12de l'actualité. On va beaucoup parler de l'émotion
01:30:14qui est vive à la Grande-Motte. On est toujours en compagnie
01:30:16de Jean-Claude Dacier,
01:30:18Maddy Seydi et Michel Taubes
01:30:20qui sont restés en ma compagnie cet après-midi tandis que nous a
01:30:22rejoint Sandra Buisson. Re-bonjour
01:30:24Sandra, je me tourne vers vous dans un instant.
01:30:26Cette cité balnéaire,
01:30:28station balnéaire d'ordinaire assez
01:30:30paisible, pour ceux qui connaissent un petit peu
01:30:32le littoral méditerranéen
01:30:34qui a donc été touché de plein feu par ce projet
01:30:36odieux d'attaque antisémite.
01:30:38Ça aurait pu faire beaucoup de dégâts,
01:30:40des victimes également. Je vous propose
01:30:42d'écouter Gérald Darmanin
01:30:44lorsqu'il précise quelque peu les intentions
01:30:46ou en tout cas ce qu'on imagine être les intentions
01:30:48réelles de la Sayan
01:30:50et on en parle ensemble. Il y a sans doute des personnes
01:30:52qui l'ont aidé, d'une manière ou d'une autre
01:30:54à venir sur le site, à repartir,
01:30:56peut-être même à voir puisque c'est une synagogue assez
01:30:58confidentielle. Ça a été très bien dit dans notre
01:31:00reportage, elle était
01:31:02enfermée et puis surtout il y a eu un drame sans doute
01:31:04évité, comme l'a dit hier le Premier
01:31:06ministre, puisqu'il se cache au moment où il met le feu
01:31:08dans cette synagogue où des gens
01:31:10habitent, notamment le rabbin, juste au-dessus
01:31:12et il attend sans doute, c'est ce qu'on imagine avec
01:31:14sa hache, sa hachette, la sortie
01:31:16des personnes, il les guette et comme les gendarmes arrivent très
01:31:18très vite, moins de deux minutes sur place, il s'en va
01:31:20il s'en fuit. Cet élément central
01:31:22Sandra Buisson, cette hachette, on ne sait pas
01:31:24exactement à quoi elle aurait pu servir mais
01:31:26effectivement ça donne quand même des sueurs froides.
01:31:28Oui, effectivement, alors Gérald Darmanin
01:31:30sous-entend que cet homme
01:31:32a attendu à la porte de la synagogue
01:31:34pour s'en prendre aux fidèles
01:31:36avec sa hachette.
01:31:38Mais sur cette version, on nous invite,
01:31:40de source proche du dossier, à
01:31:42avancer avec prudence parce que
01:31:44une hache a bien été retrouvée
01:31:46sur place mais il est trop tôt pour savoir
01:31:48ce qu'il avait prévu d'en faire. Autre information
01:31:50sur ce avec quoi il était
01:31:52armé, on sait qu'il avait
01:31:54cette arme à la ceinture qu'on voyait
01:31:56sur l'image de vidéosurveillance
01:31:58et que le soir où il a été interpellé
01:32:00par les effectifs du RAID, il a
01:32:02répliqué mais ce qu'on a appris
01:32:04c'est qu'il a répliqué avec des balles
01:32:06à blanc. Donc pourquoi
01:32:08est-il venu à visage découvert
01:32:10s'en prendre à la synagogue ? Pourquoi est-il venu
01:32:12avec sa voiture nominative
01:32:14personnelle ? Pourquoi cette hache
01:32:16dont il ne s'est pas servi ? Pourquoi
01:32:18cette arme qui est chargée
01:32:20à blanc ? Ce sont des questions qui restent
01:32:22en suspens. Et puis trois
01:32:24personnes de son entourage amical sont
01:32:26encore en garde à vue.
01:32:28Leur audition va être cruciale pour
01:32:30déterminer s'ils ont pu apporter une aide
01:32:32logistique, notamment pour le ramener
01:32:34à Nîmes cet homme, puisque quand il
01:32:36est venu à la Grande Motte, il est venu
01:32:38avec son véhicule personnel qui a été incendié
01:32:40et donc il a fallu qu'il rentre à
01:32:42Nîmes et ce sont plusieurs dizaines de
01:32:44kilomètres. Les policiers doivent
01:32:46déterminer aussi si ces trois hommes
01:32:48ou l'un de ces trois hommes a pu avoir
01:32:50connaissance de ces projets en amont
01:32:52ou après les faits et puis
01:32:54en l'état, selon le ministre de l'Intérieur
01:32:56il n'y a eu aucune organisation
01:32:58terroriste qui a commandité
01:33:00ce passage à l'acte. Ou revendiqué.
01:33:02En tout état de cause.
01:33:04En tout cas, l'enquête continue
01:33:06bien sûr. Elle avance déjà à grands pas
01:33:08puisqu'on est quand même encore assez
01:33:10proche de l'événement. Quand je vous parlais de trauma
01:33:12de traumatisme que ça engendre sur place
01:33:14on a beaucoup vu et entendu
01:33:16l'émotion que ça suscitait chez les habitants
01:33:18de la Grande Motte. Écoutez aussi ce qu'en disait
01:33:20le commandant de la police municipale
01:33:22qui rétrospectivement
01:33:24a eu très peur
01:33:26pour son policier.
01:33:28Sur le moment
01:33:30on est dans un effet tunnel.
01:33:32Notre objectif c'est de sauver sa vie
01:33:34en espérant qu'il aille bien.
01:33:36Le contre-coup il viendra plus tard dans la journée.
01:33:38Moi j'ai 40 ans
01:33:40de police municipale, c'est la première fois
01:33:42que j'ai autant peur pour la vie
01:33:44d'un de mes collaborateurs des interventions à risque
01:33:46que j'en ai fait. J'ai fait l'objet
01:33:48de menaces par arme à feu
01:33:50j'ai fait moi-même l'usage
01:33:52de mon arme dans le cadre de la légitime défense
01:33:54mais c'est la première fois en 40 ans de métier
01:33:56où j'ai autant peur pour un de mes collaborateurs.
01:33:58On vient de loin
01:34:00on aurait pu avoir des policiers
01:34:02ou des gendarmes tués sur cette même intervention
01:34:04puisqu'ils ont tenté d'abord
01:34:06d'éteindre les véhicules à l'intérieur.
01:34:08Si les bouteilles de gaz explosent
01:34:10au moment où ils sont dans la cour, je pense
01:34:12qu'aujourd'hui je pleurerais des camarades.
01:34:14Et plus largement écoutez ce que ça suscite
01:34:16comme réaction chez les résidents
01:34:18de la Grande Motte. On a une équipe sur place
01:34:20en l'occurrence incarnée par Mathilde Ibanez.
01:34:22Alors oui, beaucoup de
01:34:24soulagement depuis l'arrestation
01:34:26de l'assaillant mais ici
01:34:28il y a énormément de colère
01:34:30de tristesse depuis cette attaque
01:34:32à la synagogue mais également
01:34:34de l'inquiétude car
01:34:36le principal suspect a été certes
01:34:38arrêté après 15 heures de cavale
01:34:40mais la communauté juive nous raconte
01:34:42que leur quotidien est quand même devenu
01:34:44invivable et qu'ils se sentent
01:34:46quotidiennement menacés.
01:34:48Cette attaque contre cette synagogue est pour eux
01:34:50un nouveau déchaînement de
01:34:52violence contre leur religion.
01:34:54Alors ici il n'y a pas que la communauté juive
01:34:56qui a vivement réagi. Depuis samedi
01:34:58ils ont reçu en tout cas beaucoup de
01:35:00soutien de la part des habitants de la Grande Motte
01:35:02mais également des alentours
01:35:04et aussi de la communauté
01:35:06chrétienne car certains ont fait
01:35:08plusieurs heures de route pour être
01:35:10ici présents sur place. Également
01:35:12c'est l'archevêque de Montpellier qui est venu
01:35:14se recueillir.
01:35:16Il nous a confié être en colère
01:35:18de cette attaque en ce qui touche
01:35:20en tout cas au sacré, à l'intime
01:35:22de la personne. Un rassemblement
01:35:24est prévu ce soir ici
01:35:26devant cette synagogue
01:35:28en présence du maire et du préfet.
01:35:30Des attaques antisémites
01:35:32qui ne se cantonnent pas maintenant
01:35:34vous l'aurez bien compris à des inscriptions
01:35:36à des tags sur les murs comme on a pu en voir
01:35:38on passe à l'action, on menace
01:35:40physiquement, on en vient à des
01:35:42actes criminels, m'a dit Seydi
01:35:44c'est plus de l'antisémitisme
01:35:46résiduel comme on l'a peut-être trop
01:35:48souvent entendu dans la bouche de certains
01:35:50hommes, hommes politiques
01:35:52essentiellement d'ailleurs. Absolument et d'ailleurs
01:35:54quand on parlait d'antisémitisme résiduel pour moi
01:35:56c'est une manière de ne pas affronter la réalité
01:35:58parce que depuis longtemps ce genre d'acte
01:36:00existe en France. Alors effectivement
01:36:02depuis le 7 octobre ces actes
01:36:04se sont multipliés, on est passé
01:36:06de tags, d'agressions physiques
01:36:08aujourd'hui heureusement que ce monsieur a été
01:36:10intercepté parce qu'il aurait pu faire des dégâts
01:36:12très graves. C'était un samedi
01:36:14au moment de
01:36:16Yom Tov, donc l'après Shabbat
01:36:18donc il aurait pu avoir des familles, il aurait pu avoir des enfants
01:36:20et je crois qu'à un moment en France
01:36:22il va falloir regarder les choses en face
01:36:24pendant longtemps on a nié
01:36:26l'antisémitisme, alors après ça s'est
01:36:28caché derrière l'antisionisme
01:36:30mais la vérité c'est qu'à un moment il faut
01:36:32avoir du courage pour dire les choses mais pour agir
01:36:34aussi pour de vrai. C'est inadmissible
01:36:36que des français juifs aient
01:36:38peur dans leur propre pays
01:36:40aujourd'hui tout à l'heure on écoutait un
01:36:42des vice-présidents du CRIF
01:36:44qui disait qu'il y a de plus en plus de Juifs
01:36:46qui espèrent faire leur alia, l'alia
01:36:48c'est d'abord un acte de foi, avant c'était
01:36:50un acte de foi, les gens partaient parce qu'ils voulaient se rapprocher
01:36:52sur la terre d'Israël, aujourd'hui
01:36:54ils partent parce qu'ils ont peur, et ça c'est juste plus
01:36:56possible. Vous ne croyez pas si bien dire parce qu'on
01:36:58est justement en ligne avec la vice-présidente
01:37:00du CRIF, Nathalie Cohen-Meserman
01:37:02qui vous entend sans doute, bonjour
01:37:04merci d'être parmi nous
01:37:06aujourd'hui, c'est vrai que les députés LFI
01:37:08ont eu beau dénoncer cet acte
01:37:10à volonté criminelle
01:37:12le grand rabbin de France
01:37:14n'était pas convaincu
01:37:16il a parlé je crois de l'arme de crocodile
01:37:18et puis bien sûr on peut
01:37:20citer Yonatan Arfi
01:37:22le président du CRIF
01:37:24qui dit qu'il ne croit pas non plus
01:37:26à la sincérité de Jean-Luc Mélenchon
01:37:28en la matière, qu'il le qualifie même de
01:37:30pompier pyromane
01:37:32Nathalie Cohen, c'est lui qui crée ce climat
01:37:34délétère, enfin lui
01:37:36et ses lieutenants qui nous conduit
01:37:38à ses extrêmes ?
01:37:40Absolument, je voudrais d'abord
01:37:42me remercier, je viens d'entendre Madame Seydi
01:37:44pour ses paroles, elle a raison
01:37:46c'était un acte destiné à faire
01:37:48le plus de victimes possible
01:37:50puisque cet
01:37:52énième acte antisémite
01:37:54était vraiment destiné à
01:37:56tuer, puisque ça a eu lieu
01:37:58un samedi matin et que
01:38:00demi-heure plus tard, cette synagogue
01:38:02surtout en période estivale
01:38:04c'est une petite communauté qui vit à la Grande-Motte
01:38:06mais en période estivale
01:38:08elle est multipliée par
01:38:105 ou 6
01:38:12du fait des vacances et donc
01:38:14elle aurait pu être pleine
01:38:16et ça aurait été dramatique
01:38:18oui on peut, Yonatan Arfi
01:38:20l'a fait, moi je l'ai fait aussi sur votre antenne
01:38:22dimanche, on pointe
01:38:24évidemment des
01:38:26responsables
01:38:28de ces passages à l'acte
01:38:30de cette haine montante
01:38:32et il faut
01:38:34nommer les choses, le tweet de
01:38:36Jean-Luc Mélenchon, on n'est pas dupe
01:38:38le tweet de Rima Hassan
01:38:40alors elle Rima Hassan a parlé d'antisémitisme quand même
01:38:42Jean-Luc Mélenchon ne l'a pas fait
01:38:44parce qu'évidemment, pour lui
01:38:46c'est résiduel, mais qu'est-ce qu'il y a
01:38:48est-ce que cet antisémitisme est vraiment résiduel
01:38:50qu'est-ce que ça veut dire, il y a des résidus d'antisémitisme
01:38:52il parle peut-être de l'antisémitisme
01:38:54d'extrême droite, mais lui a créé
01:38:56l'antisémitisme d'extrême gauche
01:38:58qui existait, on ne va pas
01:39:00remonter dans l'histoire, il y a eu
01:39:02dans l'histoire des antisémitismes
01:39:04d'extrême gauche ou d'extrême droite
01:39:06mais là, dans la séquence que nous vivons
01:39:08dans la période que nous vivons, c'est Jean-Luc Mélenchon
01:39:10et ses sbires qui ont ramené
01:39:12cet antisémitisme
01:39:14en France en 2024
01:39:16depuis le 7 octobre
01:39:18Restez avec nous parce que je vais vous demander dans un instant, on va faire aussi
01:39:20un tour de table avec nos invités, ce que ça entraîne
01:39:22comme conséquence chez nos compatriotes
01:39:24de confession juive
01:39:26et ce qu'ils décident pour tenter de prendre
01:39:28en main leur vie
01:39:30à défaut d'être défendus
01:39:32peut-être pour certains, adéquatement
01:39:34Jean-Claude, en effet, à force de semer
01:39:36la discorde et la haine, on a ce que
01:39:38on récolte, ce qu'on voit aujourd'hui
01:39:40il y a une responsabilité politique lourde ?
01:39:42Je crois qu'il y a une responsabilité
01:39:44de l'ensemble
01:39:46des politiques, y compris des responsables
01:39:48politiques israéliens
01:39:50Moi je conteste que
01:39:52la France soit un pays fondamentalement antisémite
01:39:54Je ne nie pas
01:39:56les drames qui peuvent se produire
01:39:58ici ou là
01:40:00et je regrette profondément
01:40:02la situation
01:40:04qui règne aujourd'hui au Proche-Orient
01:40:06et qui déclenche des phénomènes
01:40:08qui nous sont fortement préjudiciables
01:40:10Il faut tout faire
01:40:12pour préserver la communauté juive
01:40:14française. En France,
01:40:16elle a une place éminente
01:40:18et elle doit la conserver. Et je regrette
01:40:20en permanence les inquiétudes
01:40:22qui peuvent s'exprimer aussi
01:40:24ici ou là en disant
01:40:26on va repartir en Israël parce qu'en France
01:40:28on n'est plus en sécurité. Je ne veux
01:40:30et ne peux pas croire une chose pareille
01:40:32parce que d'abord M. Darmanin
01:40:34travaille avec beaucoup d'assiduité
01:40:36bien que des missionnaires
01:40:38à essayer de faire en sorte de protéger la communauté
01:40:40et je pense que c'est un des enjeux
01:40:42démocratiques
01:40:44politiques essentiels
01:40:46pour la France
01:40:48quelle que soit
01:40:50le parti ou les hommes qui la dirigent
01:40:52préserver l'intégrité de la communauté
01:40:54juive et faire en sorte
01:40:56qu'elle bénéficie de
01:40:58toute la protection
01:41:00dont elle estime
01:41:02avoir besoin. Néanmoins
01:41:04il faut aussi remarquer
01:41:06que cette montée de l'antisémitisme
01:41:08et c'est ça qui moi m'inquiète
01:41:10profondément, elle est
01:41:12presque observable
01:41:14dans le monde entier. Il y a un sondage
01:41:16je crois qui est venu des Etats-Unis
01:41:18qui montrait, alors je ne sais pas ce que vaut la mesure
01:41:20mais néanmoins qui mesure à quel point
01:41:22on a vu les images en Allemagne
01:41:24il y a quelques minutes sur cette antenne
01:41:26et ce qui prouve qu'il y a une
01:41:28poussée
01:41:30des recherches identitaires
01:41:32il y a un rejet de ce qui est en train de se passer
01:41:34au Proche-Orient qui est
01:41:36marié d'ailleurs avec une immigration
01:41:38en France, en Allemagne et dans bien
01:41:40d'autres pays totalement
01:41:42en
01:41:44adéquation
01:41:46avec ce qui est en train de se
01:41:48passer et
01:41:50j'espère que la situation
01:41:52va pouvoir, je crois qu'il faut
01:41:54rassurer les membres de notre communauté
01:41:56faire en sorte que
01:41:58la solidité des liens
01:42:00soit puissante et forte
01:42:02et en même temps je crois qu'il faut
01:42:04nier
01:42:06qu'il y a une porosité de ce qui se passe au Proche-Orient
01:42:08et de ce que l'on voit
01:42:10ici avec une immigration
01:42:12totalement hors de contrôle
01:42:14et qui provoque un certain nombre
01:42:16de situations qui sont totalement inacceptables
01:42:18Merci Jean-Claude, on va essayer de garder un tout petit peu de temps pour les uns et les autres
01:42:20parce qu'on est un petit peu pris par le temps de Nathalie
01:42:22Cohen-Bézerman, j'aimerais quand même juste vous faire réagir
01:42:24à ce que disait Jean-Claude à l'instant
01:42:26que vous avez forcément relevé, quand il dit qu'il y a aussi
01:42:28une forme de responsabilité de la part
01:42:30du gouvernement israélien, est-ce que c'est quelque chose
01:42:32que vous réfutez complètement ou
01:42:34vous comprenez en fait cet argument
01:42:36qu'il peut mettre sur la table aujourd'hui ?
01:42:38Il y a un contexte, il y a un contexte de guerre
01:42:40on ne peut pas le nier, mais ce contexte
01:42:42de guerre est arrivé évidemment
01:42:44après le 7 octobre et
01:42:46les actes antisémites en France
01:42:48et même ailleurs, vous avez raison
01:42:50Monsieur Dassier de le dire, ont flambé
01:42:52partout dans le monde, ce qui est un petit peu paradoxal
01:42:54c'est-à-dire qu'Israël est
01:42:56attaqué sur son territoire
01:42:58on viole, on assassine
01:43:00les civils, on les emmène
01:43:02hors de chez eux, on les kidnappe
01:43:04et paradoxalement c'est la
01:43:06communauté juive en France et dans le monde
01:43:08qui est attaquée, donc c'est là
01:43:10où il y a quand même un problème, mais
01:43:12lorsque vous dites qu'effectivement
01:43:14les français
01:43:16juifs doivent avoir leur place
01:43:18en France, et je suis entièrement d'accord
01:43:20avec vous, en plus
01:43:22comme l'a dit Mme Sadié tout à l'heure
01:43:24Mme Sadié, pardon,
01:43:26faire son alia
01:43:28c'est un choix idéologique, ça doit
01:43:30pas être un choix de peur
01:43:32mais je pense pas que ce
01:43:34soit le problème seulement
01:43:36des français juifs, c'est le problème
01:43:38des français, des citoyens français
01:43:40si on égrène la litanie
01:43:42des actes criminels
01:43:44qu'il y a eu ces 10
01:43:46ou 15 dernières années, bien sûr
01:43:48on va parler de
01:43:50Mme Halimi, Mme Knoll
01:43:52de Ilan Halimi, tous ces actes antisémites
01:43:54mais on ne peut pas ne pas parler
01:43:56non plus de Charlie Hebdo, des professeurs
01:43:58Paty et Bernard
01:44:00qui ont été assassinés, donc on voit bien
01:44:02que c'est aussi autre chose
01:44:04quand on attaque des français juifs
01:44:06on attaque une certaine
01:44:08représentation
01:44:10de ce qui est
01:44:12contre l'islam politique
01:44:14et la montée de l'islamisme en France
01:44:16On doit tous se sentir concernés, évidemment
01:44:18juste un mot sur
01:44:20les alias qui augmentent
01:44:22est-ce que dans les chiffres, ça se traduit
01:44:24concrètement, est-ce que
01:44:26c'était déjà une tendance forte à vrai dire ces dernières années
01:44:28mais est-ce que là vraiment vous avez vu
01:44:30une explosion des demandes
01:44:32pour obtenir le sésame
01:44:34qui permettent de s'installer en Israël ?
01:44:36Alors nous au CRIF, nous ne sommes pas comptables
01:44:38effectivement de ces demandes d'ouverture de dossiers
01:44:40il y a un organisme qui s'appelle
01:44:42l'agence juive en France
01:44:44et qui reçoit ces ouvertures de dossiers
01:44:46il y a eu une augmentation
01:44:48effectivement
01:44:50de ces demandes d'ouverture
01:44:52mais pas forcément
01:44:54de passage
01:44:56de volonté réelle
01:44:58de partir s'installer encore en Israël
01:45:00mais il y a eu effectivement
01:45:02une augmentation sensible de ces ouvertures de dossiers
01:45:04Oui, peut-être aussi consécutivement au 7 octobre
01:45:06il y a eu quand même une vague intense d'émotions
01:45:08Michel Taubin, petit mot
01:45:10Mais il y a surtout, si je peux me permettre de rajouter
01:45:12il y a un changement comportemental
01:45:14vous voyez parce que
01:45:16vivre en France dans cette atmosphère
01:45:18pour des français juifs et faire un dossier
01:45:20de alias et faire leur alias
01:45:22il y a aussi une
01:45:24ambiance qui est très
01:45:26difficile, qui est pesante, surtout
01:45:28dans certains quartiers ou selon
01:45:30l'endroit où ces juifs habitent
01:45:32il peut y avoir
01:45:34des déménagements géographiques
01:45:36des moyens de dissimuler
01:45:38qui on est, évidemment
01:45:40on ne peut pas vivre dans ces conditions
01:45:42non plus. Michel, en guise de conclusion
01:45:44peut-être pour répondre à madame aussi
01:45:46D'abord, je rappelle qu'il y a eu
01:45:48une synagogue qui avait déjà été incendiée à Rouen
01:45:50à la mi-mai dernier
01:45:52dont l'incendiaire avait été
01:45:54neutralisé par la police
01:45:56vous savez s'en prendre
01:45:58à un lieu de culte
01:46:00on passe à autre chose là
01:46:02on n'est plus dans des propos
01:46:04de personnes d'une lâcheté
01:46:06sans nom sur internet
01:46:08on est dans quelque chose d'autre
01:46:10on passe de la parole aux actes
01:46:12on s'en prend évidemment à l'identité
01:46:14de chacun et c'est vrai que
01:46:16moi je conteste, on entend souvent parler
01:46:18d'un antisémitisme d'atmosphère
01:46:20il n'y a pas d'antisémitisme d'atmosphère
01:46:22il y a de l'antisémitisme
01:46:24c'est une preuve de ce que
01:46:26la politique de l'état d'Israël
01:46:28ou plus exactement du gouvernement de Netanyahou
01:46:30n'est pas directement la question clé
01:46:32c'est que le 7 octobre
01:46:34à partir de quand
01:46:36y a-t-il une flambée d'antisémitisme
01:46:38c'est pas au lendemain de la riposte israélienne
01:46:40qui n'a eu lieu qu'un mois après
01:46:42c'est dans les jours qui suivent
01:46:44c'est tout de suite
01:46:46donc en fait le 7 octobre qui pour moi
01:46:48est un crime contre l'humanité
01:46:50ça a tout de suite réveillé la haine antisémite
01:46:52et je dis bien antisémite
01:46:54et notamment en France, parce qu'en France c'est pas Israël
01:46:56qui était en jeu, c'était les juifs
01:46:58qui étaient évidemment visés, et d'ailleurs je précise
01:47:00le Hamas c'est une organisation
01:47:02évidemment anti-israélienne
01:47:04qui est anti-sioniste, mais c'est aussi une organisation
01:47:06antisémite, qui voue
01:47:08aux juifs et aux chrétiens
01:47:10considérés comme des impis
01:47:12ou des sous-catégories
01:47:14d'êtres humains, leur haine
01:47:16la plus farouche, donc si vous voulez faut pas se tromper
01:47:18comme le disait la vice-présidente du CRIF
01:47:20vous savez les juifs, c'est juste
01:47:22l'antisémitisme c'est juste le meilleur baromètre
01:47:24de l'état d'une société
01:47:26quand on s'attaque aux juifs, en fait on s'attaque
01:47:28très vite à d'autres membres de la société
01:47:30ça veut dire que l'intolérance a déjà franchi un cap
01:47:32évidemment ce qui est visé derrière les juifs
01:47:34c'est les juifs, mais c'est aussi les chrétiens
01:47:36c'est les libertés, c'est l'occident
01:47:38c'est nos valeurs de liberté
01:47:40c'est la liberté des femmes, parce que
01:47:42souvent les personnes qui sont antisémites en même temps
01:47:44elles ont une conception de la femme comme étant
01:47:46soumise à l'âme, etc.
01:47:48Donc si vous voulez, on est dans une guerre
01:47:50de civilisation, et je dois dire aussi
01:47:52qu'à la Grande Motte, il y a aussi
01:47:54l'imam de la Grande Motte
01:47:56qui a participé à un rassemblement hier
01:47:58et qui je crois sera présent également ce soir
01:48:00à la Grande Motte, c'est très important
01:48:02que les musulmans se lèvent
01:48:04autant que tous nos concitoyens français
01:48:06pour dire l'islamisme radical
01:48:08donc antisémite, on n'en veut pas !
01:48:10Merci beaucoup
01:48:12d'avoir été avec nous cet après-midi
01:48:14sur notre antenne, Nathalie Cohen-Bezerman
01:48:16On marque une courte pause
01:48:18et puis on revient avec d'autres thématiques
01:48:20bien sûr, le MEDEF qui a enclenché
01:48:22ces universités d'été, qui se retrouve en cette
01:48:24rentrée, et qui attend aussi
01:48:26avec impatience et une pointe d'anxiété
01:48:28sans doute, la nomination d'un futur Premier Ministre
01:48:30et qui dit, franchement, la perspective
01:48:32d'un ministre issu du NFP, ce serait une
01:48:34catastrophe pour l'économie française
01:48:36A tout de suite
01:48:46...
01:48:50Quasiment 16h30, il est temps
01:48:52de retrouver Audrey Bertheau, qui nous a
01:48:54retiré la substantifique moelle
01:48:56de ce qu'il faut retenir
01:48:58de l'actualité, avec le bal des politiques
01:49:00qui se poursuit, enfin en tout cas qui s'est poursuivi aujourd'hui
01:49:02à l'Elysée, pour tenter
01:49:04de désigner enfin un Premier
01:49:06Ministre. En effet,
01:49:08Emmanuel Macron termine ses consultations
01:49:10en recevant notamment le Rassemblement
01:49:12National, et vous voyez
01:49:14cette image, Marine Le Pen et Jordan Bardella
01:49:16qui sont arrivés ce matin
01:49:18à l'Elysée en fin de matinée
01:49:20avec Marine Le Pen qui a pris la parole
01:49:22et qui a estimé que la situation politique
01:49:24relevait du chaos.
01:49:26...
01:49:30Bon, allez, on n'a pas le son
01:49:32mais en tout cas, elle a imputé cette responsabilité
01:49:34du chaos à Emmanuel Macron
01:49:36sans grande surprise, et
01:49:38effectivement, l'ORN a confirmé
01:49:40à l'occasion de ces rencontres, je crois que c'est
01:49:42important de le signaler,
01:49:44qu'une motion de censure serait votée
01:49:46par leurs députés si
01:49:48Lucie Castex venait à être nommée.
01:49:50Plusieurs mois durant,
01:49:52les habitants de la rue Franqueur, ça se trouve à
01:49:54Viry-Châtillon, ont dû affronter les rongeurs
01:49:56et autres réjouissances.
01:49:58Oui, les rongeurs mais aussi
01:50:00les cafards. Des campagnes
01:50:02d'élimination sont menées par
01:50:04le bailleur sans grands effets pour le moment
01:50:06et les locataires, eh bien forcément,
01:50:08sont excédés par la situation.
01:50:10C'est le sujet de Charles Pousseau et Maxime Leguer.
01:50:14Des rats comme celui-ci,
01:50:16les habitants de cette résidence de
01:50:18Viry-Châtillon les côtoient quotidiennement.
01:50:20Franchement, en 20 ans que j'habite ici,
01:50:22j'ai jamais vu ça.
01:50:24Les rats, les cafards...
01:50:26Non. Franchement,
01:50:28c'est trop. Trop, c'est trop.
01:50:30Quand on a un rat, le bol.
01:50:32On peut même plus sortir nos poubelles
01:50:34sans...
01:50:36sans être...
01:50:38Avec les rats, moi j'ai...
01:50:40On a tous la trouille avec les rats.
01:50:42Et puis c'est dégueulasse surtout.
01:50:44Des rats mais aussi des cafards
01:50:46qui ont investi le local poubelle de la résidence.
01:50:48Une situation sur laquelle alertent
01:50:50depuis des mois les locataires
01:50:52sans constater de changements notables.
01:50:54Le bailleur des lieux, lui,
01:50:56a su reprendre le problème à bras-le-corps.
01:50:58Nous sommes pleinement conscients
01:51:00de la situation et prenons ce problème
01:51:02très au sérieux.
01:51:04Des actions concrètes ont été entreprises,
01:51:06des actions depuis le début de l'année,
01:51:08la dernière mi-juillet, avec une nouvelle
01:51:10intervention programmée prochainement.
01:51:12Pour régler définitivement le problème,
01:51:14les résidents proposent de condamner
01:51:16les vides ordures situées dans les parties communes.
01:51:18Le maire de Vérichâtillon
01:51:20a, quant à lui, été averti de la situation.
01:51:22On va revenir
01:51:24à cette interpellation du patron
01:51:26de la messagerie Crypt Telegram.
01:51:28C'est Pavel Durov qui a donc été arrêté
01:51:30à l'aéroport du Bourget près de Paris.
01:51:32Le milliardaire francorusse était sous le coup
01:51:34de la recherche par les autorités françaises.
01:51:36La raison ? Les nombreuses dérives
01:51:38qui auraient été constatées sur sa plateforme Telegram.
01:51:40Mais alors, pourquoi Telegram
01:51:42concrètement pose problème ?
01:51:44On voit cela avec Camille Joly.
01:51:46Créée en 2013, la plateforme
01:51:48s'est rapidement positionnée à contre-courant
01:51:50de ses concurrentes américaines comme WhatsApp
01:51:52ou Messenger. C'est l'absence de modération
01:51:54et de censure qui fait le succès
01:51:56de l'application. Une liberté de ton
01:51:58qui en a fait une plateforme de choix
01:52:00pour les organisations criminelles.
01:52:02On développe tout un tas d'utilisations
01:52:04frauduleuses, typiquement
01:52:06de la vente de drogue, de la vente d'armement
01:52:08et de la prostitution
01:52:10de mineurs.
01:52:12Le réseau est aussi utilisé par
01:52:14des groupes terroristes. L'État islamique
01:52:16utilise fréquemment la messagerie pour
01:52:18y revendiquer des attentats. Vendredi
01:52:20dernier, le groupe terroriste a publié
01:52:22un communiqué sur le réseau social pour
01:52:24revendiquer l'attentat de Zollingen en Allemagne.
01:52:26C'était déjà le cas lors de l'attentat
01:52:28dans un théâtre de Moscou le 22 mars
01:52:30dernier. L'État islamique profite
01:52:32de la politique de confidentialité de Télégram
01:52:34pour échanger avec ses membres.
01:52:36Et c'est justement cette confidentialité
01:52:38que la justice reproche à l'application.
01:52:40Télégram, particulièrement, ne
01:52:42collabore pas avec les autorités
01:52:44lorsqu'on parle de cas
01:52:46d'investigation précises.
01:52:48C'est-à-dire que vous avez les
01:52:50autorités, que ce soit la police, gendarmerie
01:52:52ou autres, qui vont travailler
01:52:54sur une enquête, qui vont faire
01:52:56une réquisition à Télégram, mais Télégram
01:52:58ne collabore pas. Avec près de
01:53:00900 millions d'utilisateurs sur Télégram,
01:53:02le réseau social fait partie des
01:53:04plateformes de messagerie les plus utilisées au monde
01:53:06devant Twitter et Snapchat, mais
01:53:08loin derrière le genre américain WhatsApp.
01:53:10Enfin, une autre info
01:53:12à vous signaler, sachez que
01:53:14Air France et Transavia suspendent
01:53:16leur vol aujourd'hui,
01:53:18à partir d'aujourd'hui, vers Tel Aviv et Beyrouth.
01:53:20Hier déjà, ils les avaient
01:53:22annulés, ça pourrait être prolongé Nelly
01:53:24au vu de la situation. La reprise
01:53:26de ces liaisons sera soumise à une
01:53:28nouvelle évaluation de la situation
01:53:30sécuritaire, a expliqué évidemment
01:53:32la compagnie dans un communiqué.
01:53:34D'accord, toujours le jour donc, bonne précision. Merci beaucoup Audrey,
01:53:36on se retrouve demain, je l'espère,
01:53:38avec grand plaisir.
01:53:40Madi Saïdi, Jean-Claude Dassier et
01:53:42Michel Taubes sont toujours
01:53:44avec moi sur ce plateau.
01:53:46On va parler des conséquences d'une
01:53:48nomination éventuelle d'un membre du NFP
01:53:50sur l'économie française, en tout cas
01:53:52ils le martèlent partout où ils passent. Le président
01:53:54du MEDEF, Patrick Martin, qui était
01:53:56avec ses pères aujourd'hui, lors des
01:53:58universités d'été du MEDEF, il dit
01:54:00il y a de quoi s'inquiéter, franchement, le monde change,
01:54:02le monde avance, notre compétitivité
01:54:04en prendrait un sacré coup. Écoutez ce premier
01:54:06extrait, c'était sur les ondes ce matin.
01:54:08Notre problème,
01:54:10c'est au contraire
01:54:12la faillite de l'étatisme
01:54:14et une centralisation
01:54:16bureaucratique délirante.
01:54:18Il faut y remédier.
01:54:24Il faut y remédier.
01:54:26Porter la dépense publique
01:54:28de 57 à 65%
01:54:30du PIB
01:54:32comme le proposent
01:54:34LFI, ne ferait qu'aggraver
01:54:36nos maux.
01:54:42Ne laissons pas
01:54:44nos concitoyens et leurs représentants
01:54:46se laisser abuser par cette
01:54:48doxa mortifère
01:54:50et, en même temps,
01:54:52par cette doxa mortifère
01:54:54et liberticide.
01:54:56Il y a de quoi commenter, quand même.
01:54:58Michel, déjà, pratiquement
01:55:0010 points de
01:55:02PIB de gagné en termes
01:55:04de dépenses publiques. Effectivement, ce serait
01:55:06une folie. Je crois qu'à propos de la réforme des retraites,
01:55:08il a également dit, ça fait 40 ans
01:55:10qu'on essaie de s'atteler à ce mammouth de la retraite
01:55:12à 60 ans.
01:55:14On ne va pas, en plus, remettre une pièce dans la machine.
01:55:16Je crois qu'il a dit une pièce dans le jukebox.
01:55:18A chacun sa méthode
01:55:20et sa formule. Néanmoins,
01:55:22ce serait un retour, en gros,
01:55:24un grand bond en arrière, de son point de vue.
01:55:26Le programme économique
01:55:28du pseudo nouveau, je l'appelle le pseudo nouveau faux
01:55:30populaire, parce que c'est un peu
01:55:32injure, je trouve, à Léon Blum.
01:55:34Il a déjà du plomb dans l'aile.
01:55:36Effectivement, leur programme économique
01:55:38est vraiment dangereux pour la France.
01:55:40C'est une réalité,
01:55:42sur plusieurs plans, mais là, on parle d'économie.
01:55:44Ce serait un retour en force
01:55:46d'un jacobinisme
01:55:48étatiste et ultra
01:55:50dépensier. La France est en
01:55:52situation de dette publique et de déficit
01:55:54qui est déjà considérable.
01:55:56Là, on ouvrirait
01:55:58les vannes du déficit.
01:56:00Après, surtout,
01:56:02c'est une vision totalement idéologique
01:56:04de l'économie. On est quand même dans
01:56:06des économies libérales, des économies ouvertes,
01:56:08des économies où
01:56:10l'information,
01:56:12on parlait tout à l'heure de l'information,
01:56:14les personnes circulent.
01:56:16Il faudrait peut-être les encadrer
01:56:18davantage, mais là, avec le nouveau
01:56:20Front populaire au pouvoir,
01:56:22on insisterait
01:56:24à un retour à une économie, encore
01:56:26une fois, extrêmement dirigiste
01:56:28et socialisée. Ce n'est pas
01:56:30ce dont a besoin la France. Comme le disait
01:56:32Patrick Martin, le président du Medef,
01:56:34pendant ce temps-là, le monde avance.
01:56:36Nos voisins
01:56:38travaillent. Nos voisins
01:56:40créent des emplois, créent des entreprises,
01:56:42créent des richesses. Les Italiens, les Anglais,
01:56:44les Espagnols, les Allemands, ils n'attendent pas
01:56:46sur la France pour conquérir des marchés.
01:56:48Donc effectivement, je pense que ce serait
01:56:50extrêmement dangereux d'un point de vue
01:56:52économique pour notre pays. Alors, ce qui est intéressant, c'est qu'il
01:56:54dit aussi le SMIC à 1600 euros, et c'est là-dessus
01:56:56que je vous ferai réagir dans un instant.
01:56:58Mahdi, on va écouter un extrait là aussi.
01:57:00Philosophiquement, il n'est pas contre,
01:57:02mais encore une fois, la réalité
01:57:04doit être vue en face. Il faut revoir la copie,
01:57:06notamment sur ce qui est de la dépense sociale.
01:57:08Selon lui, il y aurait de l'argent
01:57:10à aller trouver de ce côté-là. Écoutons.
01:57:12Mais je suis d'accord
01:57:14pour que le SMIC soit porté à 1600 euros,
01:57:16puis que d'une manière générale, tous les salaires augmentent.
01:57:18Mais il y a des réalités économiques.
01:57:20Il y a une concurrence. On a des comptes d'exploitation.
01:57:22On voit bien qui est en perte, qui est en bénéfice.
01:57:24Donc il y a d'autres solutions pour revaloriser
01:57:26les salaires. Et la première de ces solutions,
01:57:28c'est de remettre à plat le financement
01:57:30de la protection sociale en France.
01:57:32Au niveau du SMIC, chaque mois,
01:57:34un salarié paye encore 368 euros
01:57:36de charges. Moi, je pense
01:57:38que d'abord, on pourrait réduire
01:57:40la dépense sociale. Il y a des poches économiques.
01:57:42Ensuite, la France devrait
01:57:44arrêter de se singulariser aux yeux
01:57:46du monde entier, en étant le pays
01:57:48où la protection sociale est le plus financée
01:57:50par le travail. Donc il y a des solutions.
01:57:52Oui, on peut augmenter le SMIC.
01:57:54La dépense sociale, pas sûr que
01:57:56ce soit en phase avec le programme
01:57:58du NFP, si jamais il venait
01:58:00à être nommé.
01:58:02Absolument. Moi, je suis assez surprise qu'il soit d'accord
01:58:04sur
01:58:06l'augmentation du SMIC. Après, sur le principe,
01:58:08on est tous d'accord que chacun puisse gagner sa vie.
01:58:10Non, mais il dit que c'est les vases communiquants. Il faut aller
01:58:12chercher quelque part ce qu'on va redistribuer.
01:58:14Néanmoins, il y a aussi
01:58:16une réalité. On connaît tous la situation
01:58:18économique de ce pays. Ce que veut
01:58:20NFI,
01:58:22l'observateur en tout cas,
01:58:24NFI et ses comparts,
01:58:26dans leur...
01:58:28Le NFP, oui.
01:58:30J'ai tellement de mal avec le NFP que je n'arrive pas à le sortir de ma bouche.
01:58:32C'est très compliqué.
01:58:34La réalité, c'est que... Là, on ne parle plus de déficit.
01:58:36Là, c'est banqueroute. C'est la banqueroute
01:58:38de la France. Il y a des choses qui ne sont juste pas possibles.
01:58:40Il y a un vrai problème sur le travail.
01:58:42C'est le coût du travail. Combien coûte
01:58:44le travail aujourd'hui ? Comment on fait ? Alors, il nous parle,
01:58:46évidemment, de social. Mais ce n'est certainement pas
01:58:48avec le
01:58:50NFP qu'on va revenir sur le social.
01:58:52Donc, à mon avis, tout ça, c'est des choses...
01:58:54Alors, il y a de la communication, évidemment.
01:58:56Néanmoins, je pense que...
01:58:58Sur la taxation des plus riches, est-ce que ce serait vraiment une
01:59:00manne financière telle que ça a été dit dans le
01:59:02programme ? Parce que c'est quand même la grande affaire
01:59:04du NFP que le rétablissement
01:59:06de l'ISF. Oui, c'est dogmatique.
01:59:08Mais il faut voir ce que ça rapporte réellement.
01:59:10Alors, je ne sais pas si ça rapporte très réellement.
01:59:12Mais en réalité, c'est qu'il y a d'autres endroits où on peut aller chercher
01:59:14de l'argent. Sur le social, notamment,
01:59:16mais pas que là. Je crois que, eux, c'est dogmatique.
01:59:18Dès lors où les gens ont de l'argent,
01:59:20être riche, entreprendre, en France, c'est un gros
01:59:22mot pour eux. Donc, il faut tomber sur les riches
01:59:24quoi qu'il arrive. Mais c'est dogmatique.
01:59:26Il y a d'autres endroits où on pourrait aller chercher de l'argent.
01:59:28Sur le social, on dépense
01:59:30énormément de social, comme ça a été dit tout à l'heure.
01:59:32Et en France, on est très fiers
01:59:34de dire que c'est le pays où on a plus de social.
01:59:36Mais c'est aussi le pays dans lequel on descend plus bas
01:59:38que fond à cause de ça. Je pense qu'à un moment,
01:59:40il faut aussi remettre en cause certaines aides.
01:59:42Oui, on finance notre social
01:59:44qui, effectivement, est très généreux.
01:59:46Le plus généreux du monde. Mais, hélas,
01:59:48on le finance désormais par l'emprunt.
01:59:50Parce que les entreprises françaises
01:59:52ne sont plus capables de le financer.
01:59:54L'attractivité
01:59:56du projet France
01:59:58est en difficulté.
02:00:00Et je trouve que c'est même assez incroyable
02:00:02de voir qu'en 2024,
02:00:04on débat encore
02:00:06d'un programme économique aussi
02:00:08extravagant que celui
02:00:10que nous présentent Mme Castet,
02:00:12M. Mélenchon, qui sais-je.
02:00:14C'est quelque chose...
02:00:16Moi, je veux bien qu'on fasse payer les riches.
02:00:18Je n'ai aucun inconvénient.
02:00:20Mais on en connaît les conséquences.
02:00:22Je veux bien qu'on augmente le SMIC à 1600 euros.
02:00:24On en connaît les conséquences.
02:00:26Entre le système libéral,
02:00:28aveugle et sourd,
02:00:30et le système français,
02:00:32qui évolue néanmoins
02:00:34dans un environnement économique
02:00:36ouvert,
02:00:38au sein d'une Europe
02:00:40où chacun joue à peu près
02:00:42le même jeu.
02:00:44Le problème, c'est qu'on a du mal
02:00:46à bâtir la même politique économique
02:00:48et surtout la même politique fiscale.
02:00:50Néanmoins, on est à peu près tous
02:00:52d'accord pour essayer de faire progresser
02:00:54nos pays dans la voie qui est choisie
02:00:56et on n'est pas aux Etats-Unis.
02:00:58C'est quand même des efforts
02:01:00considérables pour essayer
02:01:02de réduire les inégalités.
02:01:04On est même le pays où elles sont
02:01:06le plus mince
02:01:08possible probablement
02:01:10au-delà même des frontières européennes.
02:01:12Alors moi, je veux bien qu'on reparte dans un débat.
02:01:14Allons-y, faisons payer les riches.
02:01:16Augmentons les fiscalités.
02:01:18Taxons un peu tout le monde.
02:01:20C'est tel ridicule
02:01:22que j'en suis désespéré.
02:01:24J'ai lu dans plusieurs
02:01:26éditoriaux ces derniers jours
02:01:28que peut-être tout cela
02:01:30était aussi imputable
02:01:32à un programme, je ne sais pas
02:01:34la véracité de tout ça,
02:01:36qui a peut-être été fait à la va-vite
02:01:38dans le cadre d'une élection législative anticipée
02:01:40qu'il y a beaucoup de choses qui ont été mis sur la table
02:01:42en l'espace de 48 heures et que peut-être
02:01:44il faut repenser un peu la chose derrière
02:01:46en voyant l'applicabilité de ce programme.
02:01:48Est-ce que vous vous dites non ?
02:01:50Il croit vraiment à ce qu'ils disent ?
02:01:52En toute chose ?
02:01:54Malgré les risques et le bon coût ?
02:01:56Oui, mais aussi parce que c'est une tradition très française
02:01:58d'être très dépensier
02:02:00et de rajouter des dépenses, des dépenses
02:02:02et des déficits. Honnêtement,
02:02:04le pseudo Nouveau Front Populaire
02:02:06n'a pas le monopole
02:02:08de cette vision étatiste
02:02:10et très socialiste de l'économie.
02:02:12Je suis désolé si vous prenez le programme de Marine Le Pen
02:02:14à la présence en 2022
02:02:16aux législatives sur la question économique.
02:02:18Il est assez proche
02:02:20de l'extrême-gauche, parce qu'elle voulait notamment
02:02:22revenir sur l'allongement
02:02:24modeste de l'âge
02:02:26de la retraite et contraire à tout
02:02:28ce que font...
02:02:30C'est la seule chose sur laquelle ils se retrouvent à peu près, et le pouvoir d'achat.
02:02:32Il y en a d'autres sur laquelle ils se retrouvent dans le programme économique.
02:02:34Et donc c'est un peu une spécialité
02:02:36française, malheureusement. Même les
02:02:38gouvernements centristes
02:02:40ont plus créé de la dépense et de la dette
02:02:42depuis 30 ou 40 ans
02:02:44que mise en place...
02:02:46Le mal français, c'est de ne pas se concentrer
02:02:48sur la productivité.
02:02:50Ne pas se concentrer, c'est un petit peu
02:02:52ce qu'avait amorcé Emmanuel Macron
02:02:54et Dieu sait qu'il m'arrive
02:02:56de le critiquer, mais honnêtement, sur le plan économique
02:02:58il y a eu un début d'amorce
02:03:00d'une politique un petit peu libérale,
02:03:02c'est-à-dire une politique de l'offre
02:03:04visant à dire que c'est très bien de faire du social
02:03:06mais pour faire du social, il faut créer de la richesse.
02:03:08Il faut avoir les moyens de faire du social.
02:03:10Et il faut travailler davantage, cher ami.
02:03:12Et donc travailler plus pour gagner plus,
02:03:14qui était le slogan de Nicolas Sarkozy à une époque,
02:03:16c'est pas une injure,
02:03:18c'est simplement une question de bon sens.
02:03:20Gagner plus, gagner plus, également,
02:03:22dans les services publics.
02:03:24Parce que, ce que je voudrais dire,
02:03:26le Nouveau Front Populaire nous parle de services publics,
02:03:28tout le monde parle de services publics,
02:03:30mais il faut quand même constater que nous vivons dans un pays
02:03:32où la qualité des services publics
02:03:34est en grande déliquescence.
02:03:36Tous ceux qui sont amenés
02:03:38à côtoyer soit l'école,
02:03:40soit l'hôpital,
02:03:42soit d'autres grands services publics,
02:03:44le constatent malheureusement tous les jours.
02:03:46Alors comment se fait-il que les services publics
02:03:48baissent en qualité, alors qu'on a
02:03:50toujours autant de fonctionnaires, voire plus,
02:03:52qu'on en a ? Il y aurait peut-être des gains de productivité
02:03:54à faire de ce côté-là, de former,
02:03:56comme le proposent certains économistes,
02:03:58il y en a un qui le propose souvent,
02:04:00et je trouve qu'il a tout à fait raison, François Perret,
02:04:02qui propose par exemple un grand plan de formation
02:04:04des acteurs du public,
02:04:06des fonctionnaires du public, pour les reconvertir
02:04:08dans le privé, ce qui permettrait
02:04:10de faire une économie structurelle
02:04:12quant au coût de l'Etat,
02:04:14en réduisant la masse salariale
02:04:16du public, non pas
02:04:18par esprit de l'EUG, mais tout simplement
02:04:20parce qu'il y a moyen de faire des gains de productivité.
02:04:22Bonne chance pour en venir à ça,
02:04:24quand on sait déjà que les syndicats menacent
02:04:26d'aller dans la rue.
02:04:28Il n'y a que des coups à prendre,
02:04:30c'est d'ailleurs pour ça qu'il y a peu de candidats pour Matignon,
02:04:32alors qu'il est, mais il est évident
02:04:34que redresser l'économie française,
02:04:36commencer à lui faire faire des économies,
02:04:38remettre les gens au travail,
02:04:40là où c'est nécessaire,
02:04:42c'est une tâche
02:04:44gigantesque qui va demander quelques
02:04:46années, et probablement
02:04:48pas mal de défilés dans les rues pour protester.
02:04:50Néanmoins, si on ne fait pas ça,
02:04:52on ne s'en sortira pas. Il faut quand même que les
02:04:54Français s'en rendent compte, une fois pour toutes.
02:04:56Merci beaucoup. Encore dix minutes.
02:04:58On ne peut pas ne pas parler de l'Allemagne. L'Allemagne qui est donc toujours
02:05:00sous le choc après cette attaque au couteau
02:05:02qui a été meurtrière par trois fois,
02:05:04le chancelier allemand qui plus est s'est exprimé
02:05:06aujourd'hui. Olaf Scholz
02:05:08qui a d'ailleurs qualifié de terrorisme
02:05:10contre nous tous cet attentat de
02:05:12Solingen, pour lequel je vous rappelle
02:05:14un Syrien soupçonné de lien
02:05:16avec l'État islamique a été arrêté.
02:05:18Il dit être en colère contre les
02:05:20islamistes qui menacent notre coexistence.
02:05:22Regardez ce sujet monté
02:05:24à partir d'images qui nous parviennent d'Allemagne
02:05:26par Sharon Camara.
02:05:28Tout faire pour reprendre en main l'immigration
02:05:30et durcir la loi sur le port d'armes,
02:05:32c'est le projet qu'a défendu Olaf Scholz.
02:05:34A moins d'une semaine des élections régionales
02:05:36à l'est du pays, l'attaque au couteau de Solingen
02:05:38a relancé le débat sur la politique migratoire
02:05:40allemande.
02:05:42Nous devrons faire tout ce qui est en notre pouvoir
02:05:44pour garantir le rapatriement et l'expulsion
02:05:46de ceux qui ne peuvent pas et ne sont pas
02:05:48autorisés à rester en Allemagne.
02:05:50La politique migratoire actuelle
02:05:52est vivement critiquée par l'extrême droite.
02:05:54Un chaos selon l'AFD qui désigne la politique
02:05:56d'accueil des réfugiés défendus à l'époque
02:05:58par Angela Merkel. Malgré le plan
02:06:00de durcissement annoncé par le chancelier Olaf Scholz,
02:06:02l'ultra-droite continue de gagner du terrain.
02:06:04Oui, les expulsions peuvent sauver
02:06:06des vies humaines, c'est aussi le bilan
02:06:08amer de l'attentat terroriste de Solingen.
02:06:10Si Issa Alassane avait été
02:06:12expulsé, les trois victimes
02:06:14seraient encore en vie aujourd'hui.
02:06:16Je ne veux plus voir mes concitoyens de Thuringe
02:06:18être confrontés aux risques sécuritaires
02:06:20résultant de ces expériences sociales
02:06:22destructrices. Les gouvernements
02:06:24ont leur part de responsabilité dans ces
02:06:26situations, mais rien ne changera
02:06:28tant que les responsables ne seront pas
02:06:30enfin écartés du pouvoir.
02:06:32Le 1er septembre prochain, l'élection régionale
02:06:34dans l'Est sera un test majeur
02:06:36pour l'avenir politique du pays. Les mesures
02:06:38de restrictions prises par la gauche pour réduire
02:06:40l'immigration s'opposeront alors au programme
02:06:42radical de l'AFD visant à durcir
02:06:44les règles d'entrée sur le territoire et
02:06:46à augmenter les expulsions.
02:06:48Il a confirmé qu'il y aurait des mesures
02:06:50à venir rapides sur
02:06:52le port d'armes notamment.
02:06:54Il veut durcir la loi en ce sens
02:06:56Olaf Scholz, écoutons.
02:06:58Il s'agit
02:07:00de terrorisme, d'un terrorisme
02:07:02contre nous tous, qui
02:07:04menace nos vies, notre cohésion, notre
02:07:06mode de vie.
02:07:08C'est aussi ce que veulent toujours ceux
02:07:10qui planifient et exécutent de tels
02:07:12attentats. Et c'est
02:07:14quelque chose que nous n'accepterons jamais
02:07:16et que nous ne tolérerons jamais.
02:07:20Il est évident que nous devrons
02:07:22à nouveau renforcer les dispositions légales
02:07:24en vigueur en Allemagne.
02:07:27Est-ce que ça peut passer dans un gouvernement
02:07:29dont on a senti, Michel Taubes,
02:07:31qu'il était assez tiraillé entre les libéraux
02:07:33qui ne veulent pas, on veut dire à ça,
02:07:35et c'est le problème des coalitions,
02:07:37toujours, et ceux qui au contraire veulent aller
02:07:39vers des sanctions plus fortes.
02:07:41D'abord je pense qu'il faut bien mesurer
02:07:43que ce qui s'est passé à Solingen
02:07:45c'est un traumatisme pour la société allemande.
02:07:47C'est un petit peu, parce que j'ai
02:07:49des amis allemands, j'ai regardé de près,
02:07:51c'est un petit peu une forme de Bataclan,
02:07:53toute chose égale par ailleurs pour les Allemands.
02:07:55C'est vraiment dramatique.
02:07:57Ça s'est passé pendant un festival de musique
02:07:59qui fêtait ses 650 ans.
02:08:01Le nom du festival c'était
02:08:03le festival de la diversité.
02:08:05Donc ça correspondait aussi
02:08:07clairement à un modèle de société
02:08:09dans lequel les Allemands
02:08:11se sont engouffrés très fortement ces dernières décennies.
02:08:13Et donc si vous voulez,
02:08:15c'est un véritable choc,
02:08:17c'est un traumatisme.
02:08:19Les Allemands ont été foudroyés
02:08:21par cet événement.
02:08:23Le deuxième point, c'est qu'effectivement
02:08:25c'est une coalition qui gouverne l'Allemagne.
02:08:27Mais vous savez, dans la coalition
02:08:29à tête du pouvoir en Allemagne, vous avez par exemple
02:08:31des écologistes, mais les écologistes allemands
02:08:33ce n'est pas les écologistes français.
02:08:35Ce n'est pas des écologistes pastèques,
02:08:37c'est-à-dire verts à l'extérieur mais très rouges
02:08:39à l'intérieur. Les écologistes allemands
02:08:41ils sont, honnêtement,
02:08:43écologistes, mais ils sont aussi
02:08:45très courageux, très
02:08:47pragmatiques, beaucoup plus pragmatiques
02:08:49que ne le sont les écologistes français.
02:08:51Ils ont gouverné, ils sont prêts à continuer.
02:08:53Donc je pense que
02:08:55ils n'auront pas trop de difficultés
02:08:57à trouver un compromis pour
02:08:59faire évoluer les lois. Après, le problème c'est qu'il y a des élections
02:09:01en fin de semaine.
02:09:03On va en parler.
02:09:07Jean-Paul Gourévi, tu es avec nous.
02:09:09Merci d'être là. Je rappelle que vous êtes essayiste,
02:09:11vous êtes consultant sur l'immigration.
02:09:13Le sujet de l'immigration,
02:09:15il est mis plus que
02:09:17jamais en lumière
02:09:19avec ces événements et une AFD
02:09:21dont on dit qu'elle pourrait remporter
02:09:23au moins deux des landers
02:09:25de l'ex-RDA.
02:09:27Nul doute que, dans une
02:09:29semaine, ce genre d'événement va
02:09:31renforcer ce genre de vote-là.
02:09:33Alors, vous avez raison
02:09:35sur un point. Il y a
02:09:37une montée de l'AFD.
02:09:39On sait que l'AFD a fait
02:09:41une percée
02:09:43importante et est arrivé
02:09:45à un système à deux
02:09:47chiffres. Il est arrivé jusqu'à 27%
02:09:49en sac. Mais ce que je voudrais dire,
02:09:51après vous avoir entendu, c'est qu'il faut bien
02:09:53comprendre que la politique allemande
02:09:55a deux fers au feu.
02:09:57Il y a un premier fer
02:09:59qui est une restriction
02:10:01de l'immigration.
02:10:03Ce n'est pas nouveau.
02:10:05Les gens qui déposent
02:10:07une demande d'asile venant
02:10:09de pays sûrs ou qui refusent leurs
02:10:11empreintes sont immédiatement
02:10:13expulsés. Les Afghans
02:10:15qui ont prié d'aller ailleurs,
02:10:17et notamment en France,
02:10:19les statuts donnés
02:10:21sont essentiellement des statuts
02:10:23de protection subsidiaire
02:10:25et non pas des statuts de réfugiés.
02:10:27Le statut de protection subsidiaire
02:10:29empêche le regroupement
02:10:31familial pendant deux ans.
02:10:33Ça, c'est le côté restrictif.
02:10:35Mais vous avez aussi,
02:10:37et ça a été voté par le Bundestag
02:10:39et le Bundesrat,
02:10:41un choix
02:10:43d'immigration choisie
02:10:45et qualifiée. L'Allemagne
02:10:47a mis en place un système
02:10:49qu'on pourrait appeler un peu un système à points
02:10:51qui est fondé
02:10:53sur la qualification professionnelle,
02:10:55sur la connaissance de l'allemand
02:10:57et sur les liens avec les gens
02:10:59existants en Allemagne.
02:11:01Cette immigration
02:11:03choisie et qualifiée
02:11:05permet à la fois
02:11:07de combattre une démographie
02:11:09vieillissante et de fournir
02:11:11de la main-d'oeuvre
02:11:13à des secteurs allemands
02:11:15qui sont en très grande difficulté
02:11:17comme par exemple la santé,
02:11:19le bâtiment et même l'informatique.
02:11:21Donc il faut bien voir que
02:11:23cette politique allemande, elle a
02:11:25deux fers au feu
02:11:27et que d'un côté,
02:11:29vous avez une pression des uns
02:11:31pour une restriction
02:11:33beaucoup plus coercitive,
02:11:35vous avez une pression des autres
02:11:37pour un accueil et surtout
02:11:39une intégration professionnelle
02:11:41plus importante.
02:11:43Mais est-ce que cet événement est de nature
02:11:45comme le disait Michel, parce qu'il comparait ça
02:11:47à notre Bataclan à nous, à faire vaciller
02:11:49ce système-là qui repose sur deux piliers
02:11:51au fond d'une migration choisie ?
02:11:53Est-ce que ça peut remettre en question, y compris cet aspect-là ?
02:11:55Non, je ne pense pas.
02:11:57Tout le monde est sous
02:11:59le choc de
02:12:01cette attaque au couteau.
02:12:03Ce n'est pas la première,
02:12:05ça ne sera pas la dernière.
02:12:07Peu à peu,
02:12:09l'effet immédiat
02:12:11va légèrement s'atténuer
02:12:13et puis les Allemands sont assez pragmatiques.
02:12:15Ils souhaitent
02:12:17effectivement continuer
02:12:19à bénéficier
02:12:21d'un apport migratoire.
02:12:23Ils ne souhaitent pas non plus
02:12:25que l'Allemagne
02:12:27devienne
02:12:31une porte ouverte
02:12:33pour toute forme d'immigration.
02:12:35Étant donné qu'il n'y a pas
02:12:37de politique migratoire européenne,
02:12:39l'Allemagne a à la fois
02:12:41renforcé ses contrôles
02:12:43aux frontières et développé
02:12:45une stratégie
02:12:47d'immigration
02:12:49fondée sur le côté
02:12:51professionnel. Donc je ne pense
02:12:53pas que l'affaire
02:12:55de Solingen, aussi dramatique
02:12:57qu'elle puisse être, va
02:12:59fondamentalement remettre en question
02:13:01l'équilibre des forces.
02:13:03Mais il faut s'attendre
02:13:05à une montée de l'extrême droite.
02:13:07Merci beaucoup Jean-Paul Gourault.
02:13:09Je vais laisser encore quelques instants parce qu'on va faire réagir nos invités en plateau
02:13:11avec votre très bonne analyse.
02:13:13Au fond, les Allemands ont mis en place quelque chose
02:13:15qu'on n'oserait pas mettre
02:13:17en place chez nous et que beaucoup
02:13:19appelaient de l'envers, c'est-à-dire cette fameuse
02:13:21notion d'immigration choisie, il m'a dit.
02:13:23Oui absolument et quelque part ça aurait du sens
02:13:25parce que ça c'est toute la difficulté
02:13:27d'une coalition finalement.
02:13:29Les uns sont pour, les autres sont contre.
02:13:31D'ailleurs on le voit bien en France, ce qui pose problème
02:13:33c'est que souvent on accueille des gens
02:13:35qui viennent d'ailleurs et qu'il n'y a pas de suivi derrière.
02:13:37Et peut-être qu'il faudrait créer comme ça
02:13:39un parcours d'intégration, avoir des immigrés qui viennent
02:13:41parce qu'ils correspondent au marché,
02:13:43à la demande du marché. Avec ce fameux système de points.
02:13:45Avec un système de points, avec
02:13:47peut-être des gens diplômés,
02:13:49on a besoin à tel endroit et là tout le monde y trouverait son compte.
02:13:51Ça nous éviterait d'avoir des gens qui viennent et qui ne travaillent pas.
02:13:53Immigration choisie, c'est pas un gros
02:13:55mot pour les Allemands. Je pense que l'exemple
02:13:57allemand, pour une fois, devrait être
02:13:59suivi par les autorités
02:14:01politiques françaises parce que
02:14:03un certain nombre de
02:14:05dispositions ont été prises, à la fois
02:14:07pour alimenter le marché du travail
02:14:09avec des gens qui ont une spécialité
02:14:11et qui savent, notamment sur les
02:14:13chaînes d'automobiles,
02:14:15travailler efficacement
02:14:17et puis ils luttent en même temps
02:14:19efficacement, peut-être pas assez,
02:14:21ça va être l'objet des débats qui
02:14:23auront lieu bientôt en Allemagne,
02:14:25contre une immigration
02:14:27parallèle et qui est
02:14:29hors de contrôle, pour une part
02:14:31aussi, en Allemagne.
02:14:33Mais la France ferait bien
02:14:35de s'inspirer peut-être de l'exemple allemand.
02:14:37Merci à tous d'avoir été au rendez-vous
02:14:39pour cette première, pour ce retour
02:14:41de 180 minutes info.
02:14:43Merci Jean-Paul Gouréfy d'avoir été des nôtres.
02:14:45Dans un instant, je vous confie bien sûr à Laurence Ferré
02:14:47avec son grand retour également à l'antenne
02:14:49Punchline, le lancement de la saison.
02:14:51Je vous dis à demain,
02:14:53dès 14h, pour ce qui nous concerne.
02:14:57Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org