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Ce jeudi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur le budget 2024 présenté hier en Conseil des Ministres.
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Transcription
00:00 Bonjour Nicolas Bouzouf. Bonjour Dimitri. Alors on parle du budget 2024, Nicolas a présenté donc hier au Conseil des ministres.
00:07 Est-ce qu'on peut parler d'un budget de rigueur ?
00:10 La réponse est clairement non, ça n'est pas un budget de rigueur.
00:13 Pourtant les conseillers techniques des ministères nous annonçaient en off un budget de quasi-austérité, mais clairement ça n'est pas le cas.
00:19 Alors la dépense publique baisse un peu, mais en fait l'essentiel de cette baisse est dû au retrait des dispositifs exceptionnels
00:25 qui était lié à la pandémie, à la crise énergétique et à la lutte contre l'inflation.
00:30 Pour être tout à fait précis, sur 16 milliards d'économies, 14 milliards sont liés au retrait de ces dispositifs exceptionnels.
00:37 Puis quand on regarde un peu dans le détail, on voit que face à l'inflation, l'Etat aide encore beaucoup.
00:42 Les retraites, de nombreuses aides ou les salaires des fonctionnaires vont être assez largement revalorisés.
00:48 On ajoute aussi beaucoup d'argent pour la planification écologique, la défense, la sécurité, la justice.
00:54 On peut discuter de tous ces choix, on peut les trouver pertinents ou pas, mais une chose est sûre,
00:59 ceux qui parleront d'austérité seront absolument à côté de la plaque.
01:02 Alors d'ailleurs l'une des surprises de ce budget Nicolas, c'est une nouvelle vague massive de recrutement de fonctionnaires.
01:08 Oui absolument, une hausse du nombre de fonctionnaires, là encore, ne me parlez pas d'austérité, un peu plus de 8000 nouveaux postes quand même.
01:16 Et je vous rappelle qu'en 2017, Emmanuel Macron, candidat, avait prévu la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires.
01:23 Cette politique, elle n'a jamais connu le moindre début de commencement.
01:27 Donc c'est de la masse salariale en plus, et pourtant Bruno Le Maire vante une stratégie de désendettement. Est-ce qu'il dit vrai ?
01:33 Oui, alors c'est vrai que le déficit public sera en légère baisse en 2024, la dette publique va se stabiliser avant de diminuer un tout petit peu en 2025.
01:42 L'année prochaine, écoutez bien ça Dimitri, la France va devoir lever 285 milliards d'euros sur les marchés.
01:48 Alors évidemment c'est un chiffre qui est abstrait, mais c'est du jamais vu.
01:52 Alors même que les taux d'intérêt auxquels la France s'endette sont en augmentation.
01:57 Alors je vais vous dire, c'est peut-être la fin du quoi qu'il en coûte, mais ça n'est absolument pas le début de la rigueur.
02:03 Signature Europe 1 Nicolas Bouzou, merci beaucoup Nicolas.

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