Il publie "La Nostalvie" chez XO éditions, un récit dans lequel il revient sur les 100 vies passionnantes qu'il a vécues : Patrick Sébastien se confie dans RTL Matin.
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00:02 RTL matin, 7h, 9h
00:07 C'est que de l'amour, et c'est parti !
00:09 Ah putain c'est génial !
00:11 C'est que de l'amour, c'est que de la boue !
00:13 Ah putain c'est génial !
00:15 Ah putain c'est génial !
00:17 Bonjour Patrick Sébastien !
00:19 Bonjour ! C'est l'autre Patrick Sébastien là, c'est pas si...
00:21 On va rentrer dans un autre univers, ça c'est sûr !
00:23 Vous venez de nous voir aujourd'hui avec un livre sous le bras
00:25 La Nostalvie, c'est son titre
00:27 Par excellence
00:29 Par excellence
00:31 Qu'est-ce que c'est que ça, la nostalgie ?
00:33 La nostalgie, c'est...
00:35 Tu sais bien ce que c'est la nostalgie, c'est tout était mieux avant
00:37 Et la nostalgie
00:39 C'est pas tout à fait la même chose
00:41 C'est que pour moi
00:43 On devrait prendre quelques valeurs d'avant
00:45 C'est pas à nier le progrès
00:47 Mais prendre quelques valeurs d'avant
00:49 Pour les adapter à aujourd'hui, pour aller mieux
00:51 Alors c'est pour ça... Dans votre préface
00:53 Vous nous expliquez qu'il faut s'inspirer d'hier pour des lendemains meilleurs
00:55 C'est ça ? C'est ça, et c'est ce que j'entends partout
00:57 Autour de moi, je connais plein de gens
00:59 Qui regrettent
01:01 C'est très anachronique d'ailleurs
01:03 C'est un mélange de liberté
01:05 Et d'autorité
01:07 Des libertés qu'on avait beaucoup plus dans les années 70
01:09 80, je vois
01:11 Isabelle qui n'est pas très loin, elle a connu tout ça
01:13 Isabelle Morini-Bosque
01:15 Ces libertés qu'on a connues
01:17 Et puis une autorité aussi
01:19 Et puis des choses qui n'existaient pas de mon temps
01:21 Et qui aujourd'hui me désolent
01:23 Il y a des choses de société
01:25 De mon temps
01:27 Je parle comme un vieux con
01:29 Je commence d'ailleurs le bouquin
01:31 En disant "Je suis un vieux con assumé"
01:33 Je suis un vieux con assumé, ça donne le ton
01:35 Qu'est-ce que ça veut dire un vieux con assumé ?
01:37 Un nostalgique ? Un réactionnaire ?
01:39 Un homme qui se penche sur son passé pour nous dire que c'était mieux avant ?
01:41 Non, on peut mettre toutes les étiquettes qu'on veut
01:43 Je crois qu'au nom du modernisme forcé
01:45 On abandonne plein de choses
01:47 Qu'on devrait garder. Moi j'ai envie de plus d'humains
01:49 J'ai envie de revoir des gens au guichet
01:51 J'ai envie de revoir des pompistes
01:53 Moi quand j'appelais le Toubib dans le temps
01:55 Quand j'appelais le Toubib dans le temps
01:57 Ils venaient
01:59 Moi je suis à Boulogne, j'appelle SOS médecin
02:01 Ils viennent plus, ils me disent "On va vous faire une consultation en visio"
02:03 J'ai pas envie de ça
02:05 Je vous cite
02:07 Parce que vous insistez
02:09 "Je suis de plus en plus étranger au monde qui m'entoure"
02:11 Page 13. Vous évoquez à plusieurs reprises une triste époque
02:13 Page 41 et 49
02:15 Moi j'ai envie de vous dire, le docteur Calvi va vous donner le diagnostic
02:17 Ça s'appelle la vieillesse
02:19 Ah ben je suis pas certain
02:21 Parce que je vais te dire, je viens de faire
02:23 Tout l'été, des galas partout
02:25 Et il se trouve que dans mon public
02:27 Très étrangement, j'ai une foule
02:29 De gamins de 15 à 25 ans
02:31 Qui sautent partout sur mes chansons
02:33 Et je discute avec ces gamins
02:35 Et ces gamins, ils me disent exactement la même chose
02:37 Tu sais que les membres d'aujourd'hui de 20 ans
02:39 Ils font des teufs le soir sur les chansons des années 80
02:41 C'est vrai
02:43 Ça tu peux pas le nier
02:45 Et tu discutes avec eux, ils ont envie de cette...
02:47 Quand ils m'écoutent parler de ma période et des années 80
02:49 Ils ont des yeux qui s'allument comme ça
02:51 Parce que je leur explique la liberté qu'on avait
02:53 C'est ce que je raconte dans le bouquin
02:55 Et puis, une certaine...
02:57 Putain
02:59 Comment on peut accepter aujourd'hui, parce que ça existait pas de mon temps
03:01 Qu'on puisse caillasser des pompiers et des toubibas
03:03 Excuse-moi mais...
03:05 Des gens qui viennent te sauver la vie
03:07 Ça c'est des trucs qu'on a perdu en route
03:09 Je vous cite
03:11 Vous fustigez les nouveaux médias, le pire de la nouvelle société
03:13 Pas tout, je ne fustige pas tout
03:15 Les émoticones, mais aussi SOS médecin qui ne peut plus se dépasser où vous habitez
03:17 Page 27
03:19 Les féministes, page 40
03:21 Les pleureuses face aux violences policières, page 84
03:23 Sans oublier bien sûr
03:25 La masturbation wokiste, page 89
03:27 Soyons sincères, ce qui vous manque le plus
03:29 C'est votre jeunesse Patrick Sébastien
03:31 Non, non, franchement non
03:33 Franchement non
03:35 J'ai...
03:37 Comment te dire...
03:39 Je vais avoir 70 piges
03:41 Déjà le bouquin, sur la couverture, il y a un enfant en face
03:43 C'est le temps de faire une transmission
03:45 Moi j'ai envie que mes enfants vivent ce que j'ai vécu moi
03:47 Moi ça a été génial, et même encore
03:49 Ma jeunesse je l'ai encore, je cavale encore sur les scènes
03:51 En sautant partout
03:53 Ce qui me manque, c'est certaines valeurs
03:55 Et j'entends autour de moi
03:57 Ce discours, moi je veux bien qu'on continue
03:59 Ce qui résume le plus la chose
04:01 Pour moi, effectivement
04:03 Et c'est pas ma jeunesse, on va dans le mur
04:05 La violence, les mômes qui se suicident
04:07 Parce qu'ils sont harcelés, les violences quotidiennes
04:09 Tu le sais très bien
04:11 Et donc pour moi quand on va dans le mur
04:13 On se met contre le mur, on freine un petit peu avant
04:15 On fait deux pas en arrière et on saute par dessus
04:17 Donc ça c'est ma théorie
04:19 -Mais c'est pas... -H643, je vous interromps
04:21 Pardon, vous racontez une histoire absolument incroyable
04:23 Vous êtes allé jusqu'à vous rendre au domicile
04:25 De l'auteur d'un message d'insulte
04:27 Absolument terrifiant que vous aviez reçu
04:29 Je cite "T'es qu'une grosse merde gavée de pognon
04:31 Dommage que ton cancer ait pas fini le boulot"
04:33 Bon, racontez nous la suite
04:35 -Bah il se trouve que...
04:37 -Qui découvrez-vous ?
04:39 -Je découvre quelqu'un qui est malingre, un peu handicapé
04:41 Et qui balance sa frustration
04:43 Parce que c'est ça
04:45 Et je dis que ces gens là sont plus à plaindre
04:47 Qu'à blâmer
04:49 Parce que la plupart des gens qui balancent des saloperies
04:51 Sur les réseaux sociaux
04:53 Ce sont des gens qui sont frustrés
04:55 Qui sont pas bien
04:57 Mais malheureusement ça fait un mal fou aujourd'hui
04:59 Au quotidien, moi pour ma fille
05:01 Qui n'a pas peur aujourd'hui pour ses enfants
05:03 De voir son enfant se foutre par la fenêtre
05:05 Parce qu'il a été harcelé
05:07 Ça, ça fait partie des choses
05:09 Et ça c'est pas ma jeunesse de dire
05:11 C'est pas le manque de ma jeunesse de dire
05:13 Y'a des valeurs humaines qu'on a perdues en route
05:15 Et qu'il serait temps qu'on remette
05:17 Qu'on ait une plus grande sévérité pour ça
05:19 À part que là, y'a un élément qui intervient
05:21 C'est le fric, parce que demain
05:23 Si t'enlèves l'anonymat sur les réseaux
05:25 Tu vas enlever 50% des saloperies
05:27 Mais tu vas enlever 50% des recettes
05:29 Donc on fait passer encore une fois le pognon
05:31 Avant l'humain, et c'est ça qui me gêne
05:33 -Plus agréable, vous évoquez les grands moments de bonheur de votre vie
05:35 Les couleurs et les odeurs de votre enfance en Corrèze
05:37 Votre grand-mère Angèle
05:39 Votre mère omniprésente
05:41 -Une femme omniprésente
05:43 -Il n'y avait que du bleu dans le ciel à cette époque, écrivez-vous
05:45 -Ouais, il y avait que du bleu
05:47 Mais enfin, ça c'est justement la nostalgie qui me le fait voir en bleu
05:51 Y'avait pas que du bleu
05:53 Bien sûr qu'il y avait des...
05:55 Mais on vivait...
05:57 C'est pas moi qui l'ai inventé, c'est pas que ma jeunesse
05:59 On a eu une période...
06:01 Maintenant elle est privilégiée, elle est bénie
06:03 La période entre 70 et 80, 85
06:05 On a vécu des moments fantastiques de liberté
06:09 Dans Paris, le Paris des années 80, excuse-moi
06:11 C'était du bonheur, c'était une fête
06:13 Moi je garde toujours des chemises en couleur
06:15 Parce que j'aimais les couleurs
06:17 Les couleurs qu'on avait dans les années 70
06:19 Je regarde dans la rue, les mecs ils marchent
06:21 Ils ont la tête sur leur portable, y'en a pas un qui se fait un sourire
06:23 Tu comptes sur 10 personnes, y'en a 9 qui sont comme ça
06:25 Habillés en triste, et on se parle pas
06:27 C'est pas ma jeunesse ça
06:29 C'est quelque chose...
06:31 Et si on retrouvait un peu...
06:33 Par exemple des nuits...
06:35 Comment j'appelle ça ? "Breaking Night"
06:37 C'est à dire qu'entre le coucher du soleil
06:39 Et le lever du soleil
06:41 Entre le coucher du soleil et le lever du soleil
06:43 Tu te passes du numérique une fois de temps en temps
06:45 C'est pas facile, t'enlèves le téléphone
06:47 Netflix, le portable, le GPS
06:49 La carte bleue
06:51 Et tu parles
06:53 A la place, c'est tout bête
06:55 Tu parles, tu parles avec des gens
06:57 Tu sais très bien qu'aujourd'hui
06:59 La plupart du temps quand t'as tes moments à table
07:01 Tu te rends compte que dans le temps on se parlait
07:03 Et dans mon petit village, comme je dis
07:07 Y'avait pas de fitness, y'avait pas de kaléinothérapie
07:09 Et on était bien dans notre peau quand même
07:11 Merci beaucoup Patrick Sébastien d'être venu
07:13 Parler aux auditeurs d'RTL ce matin
07:15 La nostalgie est à retrouver en librairie
07:17 Aux éditions XO et j'ajoute...
07:19 Pour vous retrouver sur scène à partir du mois de novembre
07:21 Et donc toute la France, le spectacle est intitulé
07:23 Hommage et décès
07:25 Bonne journée à vous, et je vous en prie
07:27 C'est bon de vivre à la campagne
07:29 Au-delà de la mer de la mer de la mer de Paris
07:33 Et puis aussi de la montagne
07:35 Au-delà de la mer de la mer de la mer de Paris
07:39 Dans un instant, le rappel des titres de l'actualité sur RTL
07:41 A tout de suite, bonne journée à vous qui nous écoutez
07:43 A toute la France, bonne journée à vous qui nous écoutez
07:45 *Musique*
07:47 [SILENCE]