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De passage à Nice dans le cadre du sommet sur le climat, l'ancien ministre est l'invité de "L'Interview à la une" qui sera mise en ligne ce samedi à 10 heures. L'ancien commissaire européen entend bien mettre son expérience et ses convictions au service de la droite dans la perspective des échéances du 9 juin 2024.

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Transcription
00:00 Quel serait le meilleur candidat pour les Républicains aux européennes ?
00:04 On sait qu'elles auront lieu au mois de juin.
00:06 Est-ce que c'est la modèle conservateur comme celui de François-Xavier Bellamy ?
00:10 Est-ce que c'est un modèle social comme celui d'Aurélien Pradié ?
00:14 Est-ce que c'est un modèle régalien comme Éric Ciotti ?
00:16 Populaire comme Danilo Morano ? Libérale comme David Lysnard ?
00:20 À moins que ce ne soit le vôtre modèle.
00:22 Oui, vous avez cité des personnalités qui ont tous et toutes des différences,
00:27 des sensibilités complémentaires, une valeur ajoutée.
00:29 Il faut mettre tout ce monde ensemble.
00:31 Tu feras la synthèse de tout ça.
00:32 Comme d'ailleurs Sarkozy l'avait fait en 2009 quand il m'a demandé de mener la liste.
00:35 J'étais ministre d'agriculture et de la pêche.
00:37 Il m'a demandé de mener la liste nationale, de coordonner la liste nationale.
00:40 Et on a fait 30% des voix.
00:42 En parlant aux Français qui avaient voté non, il y en a beaucoup qui nous écoutent.
00:46 À ceux qui ont voté oui, aujourd'hui il faut parler à la fois à des gens
00:49 qui ont une sensibilité souverainiste, qui ont tendance devant les crises à se replier.
00:53 Et puis ceux qui savent qu'il faut être ensemble, pas n'importe comment,
00:56 pour exister, pour ne pas être dépendant.
00:58 Si on n'est pas ensemble, on est foutu.
01:00 Par rapport aux Chinois américains, on est foutu.
01:02 On devient sous-traitant et sous influence des Chinois et des Américains.
01:05 Moi je ne me suis pas engagé en politique quand j'avais 15 ans,
01:07 derrière de Gaulle, pour qu'on soit sous-traitant.
01:10 Donc je pense qu'il faut parler à tout le monde.
01:12 Vous avez prononcé deux mots dans la même phrase.
01:15 Qui comme candidat et quelle ligne ?
01:18 Nous avons avec Éric Ciotti décidé de privilégier la ligne politique.
01:21 Et nous travaillons ensemble avec François-Xavier Bellamy.
01:24 Et ce que vous avez cité, nous travaillons à une ligne politique
01:27 qui soit précisément singulière, originale,
01:30 entre le bloc d'extrême droite, dans ces deux listes,
01:34 celle de Mme Marion Maréchal-LePel et celle de M.Barnéla,
01:37 et puis le bloc plutôt fédéraliste du gouvernement actuel.
01:41 Je pense qu'il y a un chemin, il doit y avoir un chemin,
01:43 qui s'adresse à ce souci d'être ensemble pour exister,
01:47 d'être européen, comme nous le sommes depuis 1958,
01:50 fidèle à notre histoire, pas n'importe comment,
01:53 et de corriger ce qui doit être au niveau européen.
01:55 - Monsieur Michel Barnier, est-ce que vous pourriez être celui
01:57 qui porterait le message de ce domaine ?
01:59 - Moi, je serais utile, je participerais à ce débat.
02:02 On peut le faire de différentes manières.
02:04 J'ai déjà été candidat, je vous l'ai dit,
02:06 et je n'ai pas de fébrilité sur cette question.
02:08 J'ai passé l'âge de la fébrilité, si je puis dire.
02:10 Donc je participerais à ce débat avec la même capacité
02:13 d'indignation et d'enthousiasme que celle qui m'anime
02:16 depuis que j'ai été élu au suffrage universel.

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